32e de Finale: c'est fini !

Tu aimes les salles obscures, tu veux parler du dernier film qui t'a fait hurler, crier ou mourir de rire. Fais-nous partager ton plaisir.

Modérateur : Ero-modos

Heinz
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par Heinz »

Un jeune homme qui s'intéresse principalement au viol, à l'ultra-violence et à Beethoven ! :twisted:

Orange mecanique :trans:
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COCOTOUCH
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par COCOTOUCH »

Heinz a écrit :Un jeune homme qui s'intéresse principalement au viol, à l'ultra-violence et à Beethoven ! :twisted:

Orange mecanique :trans:

Tain oui Beethoven ........ vous avez choisi Beethoven dans le versus musical ? Donc vous êtes obliger de vote orange Mécanique :twisted: :twisted:
Byakugan
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par Byakugan »

J'ai très apprécié le Cinquième Elément mais une personne a mis une image du film que je ne supporte pas sur ce fil. ;-)
De plus, l'analyse du film Orange Mécanique est d'une grande qualité donc je vais voter pour Orange Mécanique.
Sans tout cela, j'avoue que le choix entre les deux aurait été très difficile.
Kawachi
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par Kawachi »

Orange Mecanique
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kibamaru
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par kibamaru »

le 5e élement
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R'iryh
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par R'iryh »

Le 5eme élément of course

C'est le film que j'ai le plus vu de toute ma vie :lol:
Je dois cumuler les 25 fois dépassées à l'aise :kamool:

Je peux difficilement placer Orange mécanique au dessus, comment mettre un chef d'œuvre dérangeant au dessus d'un truc qui m'a apporté un bonheur incalculable un nombre de fois hallucinant ?

Nan vraiment, Leloo Dallas Multipass pour moi :mrgreen:

Pis le :
'Jean-Bapiste... Emmanuel... ZORG' , est culte aussi dans mon esprit (thanks à Karen toussa :kamool: )
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Grumpy
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par Grumpy »

Je vote pour ma part pour le 5ème élément, ayant bien aimé ce film et surtout ne connaissant le second que de nom :mrgreen:
* 14 février : Saint Valentin, saint patron des amoureux (celui qui allume la flamme de l'amour ^^)
* 15 février : Saint Claude, saint patron des amateurs de pipe (celui qui souvent la rallume !!)
Yoruiichi
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Re: 32e de Finale: Pulp Fiction vs Mulholland Drive

Message par Yoruiichi »

Et voici la fin d'un des versus le plus serré, le plus tendu de toute l'histoire de la galaxie. Jean-Baptiste (le saint droit...... ou gauche) a prié avec ferveur pour éviter un lynchage et les Mondoshawans ont même lancé un message de paix envers Ludwig et Alex....
J'ai le regret de vous annoncer que la mite en pull over Korben Dallas a gagné d'une voix un magnifique séjour en 16ème de finale (et à Floston Paradise), laissant sur le bas-côté un autre Kubrick.

Et aujourd'hui, c'est moi qui ai fait le tirage au sort, parce que ma colloc a un concert à 18 heures et qu'il faut qu'elle se concentre :redface:
Donc, j'ai mis ma petite main dans le sac, et là, je me dis, tiens, parions. En premier, j'aimerais bien tiré Pulp Fiction (il ne reste que 6 petits papiers dans le sac, enfin, maintenant plus que 4, mais à ce moment là, il en restait 6.....). Je prends un petit bout de papier, je l'ouvre et pof, qui est-ce qui apparait ? je vous le donne en mille.....
Et oui, mesdames et messieurs, le génie de la lampe :yes: :dance: (vous vous y attendiez pas à celle-là hein :mrgreen: ) et j'ai même eu le droit à la chanson :fou: (bon, par contre, il faut vous imaginez le lieu hein, je ressemble pas du tout à Aladdin :non: , et mon appart a des murs blanc et est haut de plafond....)
Bon, par contre, il a fait peur a ma colloc et j'ai du le renvoyer :pleur:
J'en étais où moi :hein: Ah oui, la main dans le sac.... Donc, je lis sur le petit papier, Pulp Fiction, et j'ai gagné mon premier pari que j'ai fait avec moi-même (je me dois 100 € :redface: )
Et hop, 2ème pari pour le 2ème petit bout de papier, je me dis, j'aimerais bien tirer Mulholland Drive. Et ben, vous allez jamais me croire, non, non, jamais :non: c'est aussi invraisemblable que la façon dont Merlin fait ses bagages :fou:
J'ai tiré Mulholland Drive :yes: :yes:
J'ai des dons extralucides, je suis trop forte :redface: (mais c'est bizarre, j'ai pas pu prévoir qu'il allait pleuvoir aujourd'hui et je me suis pris la sauce :hein: bizarre :redface: )

Enfin voilà.....
Place aux fiches maintenant :mrgreen:
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Pulp Fiction
Film américain de Quentin Tarantino (1994)
Scénario: Quentin Tarantino, Roger Avary
Image: Andrzej Sekula
Musique: plein de monde
Casting:
John Travolta: Vincent Vega
Samuel L. Jackson: Jules Winnfield
Bruce Willis: Butch Coolidge
Uma Thurman: Mia Wallace

Synopsis:
L’odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood à travers trois histoires qui s’entremêlent.

Analyse

Surprenant par son montage non linéaire à base de flashbacks mais, ce qui est plus original, de flash-forwards (= * Aller en avant. Scène qui dans la chronologie du film se passe après l'action actuelle, dans le futur).
La fin du film apparaît au milieu et il se termine par un flash-back dans lequel apparaissent les deux tueurs encore vivants, alors que l'on a vu la mort de l'un d'entre eux quelques scènes auparavant.
Ce film est peuplé de références à la contre-culture américaine, le cinéma et le rock'n'roll et revendique une certaine artificialité :
* Le fast-food dans lequel Uma Thurman et Travolta vont passer la soirée est peuplé de serveurs sosies de représentants du mythe hollywoodien et du rock'n'roll comme Marilyn Monroe et Jayne Mansfield (à noter que Steve Buscemi fait une apparition en tant que serveur sosie de Buddy Holly). C'est aussi la copie du fast-food de Grease... et Travolta y reprend quasiment le même pas de danse.

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* Les références à d'autres films pullulent (Tarantino déclare justement qu'il ne fait que voler ce qui a déjà été fait). L'idée de l'objet transporté dans la voiture, et qu'à aucun moment nous ne verrons, vient d'un classique du film noir : En quatrième vitesse de Robert Aldrich (Les Douze Salopards, Vera Cruz, Pas d'orchidées pour Miss Blandish), idée qui fut reprise dans un film très original de Alex Cox : Repo man, réalisé en 1984.
* Plusieurs histoires s'entrecroisent où se mêlent de nombreux personnages que l'on a du mal à prendre au sérieux :
o un dangereux gangster, Marsellus Wallace, interprété par Ving Rhames (Invincible, Mission impossible, Hors d'atteinte) ;
o sa femme toxicomane, Mia Wallace (Uma Thurman qui revient dans le film ultérieur de Tarantino : Kill Bill) ;
o deux tueurs à gages qui, arrivés sur le perron de l'endroit où doit se traiter leur affaire, se rendent compte de leur avance et tapent la causette en attendant ;
o un boxeur, Butch (Bruce Willis), payé pour se coucher lors d'un combat truqué, part en cavale avec la jeune française dont il est amoureux ;
o un dealer embourgeoisé qui se plaint de vandales.
* à noter aussi que Vincent Vega est le frère de Vic Vega, dans Reservoir Dogs. Quentin Tarantino a eu un moment le projet de les réunir dans un long métrage intitulé The Vega Brothers.
* on remarque aussi que les toilettes sont un lieu de malédiction pour Vincent. Chaque fois qu'il s'y trouve, il se passe quelque chose : Mia fait une overdose, Jules se fait braquer ; pour finir, alors qu'il en sort, il se fait tuer.
* Pulp Fiction, traduit en français, donne « littérature de gare », c'est-à-dire un livre (ou un feuilleton) dont l'histoire est grand-guignolesque et imprimé sur un papier économique. Une contradiction qui transforme le « pulp » à son avantage.
* La chanson « Flowers on the Wall » des Statler Brothers coïncide parfaitement avec la scène dans laquelle elle est intégrée ; en effet, si l'on écoute bien, on remarque qu'au moment où Butch voit Marsellus Wallace sur la route, la phrase prononcée dans la chanson est « It's good to see you ». De plus, le « Captain Kangaroo » est là pour rappeler la montre de Butch, malencontreusement oubliée sur le Kangourou.
* Il faut remarquer l'instant où Butch (Bruce Willis) sort de la droguerie, qu'il se retrouve devant la moto de Zed, il tend sa main gauche pour regarder les clés du chopper, à cet instant c'est la main droite d'une autre personne contenant les clés qui est filmée, celle de Quentin Tarantino.

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* La mystérieuse mallette: son contenu n'est jamais montré, Tarantino explique qu'elle contient plus ou moins ce qu'on veut. Cela ouvre bien des possibilités... Les fans discutent depuis la sortie du film sur son possible contenu. Parmi les différentes théories, on trouve :
o des lingots d'or, très peu original ;
o les diamants préalablement volés dans Reservoir Dogs ;
o l'âme de Marsellus Wallace, ce qui expliquerait la présence du sparadrap sur sa nuque (une marque du Malin ?), le code d'ouverture du cadenas (666) et le miracle accompli par Dieu, qui décide d'épargner les bienfaiteurs (Jules et Vincent) qui viennent de sauver l'âme d'un homme... Beaucoup discutée, cette théorie n'est cependant pas très rationnelle... On ne peut cependant ignorer les références religieuses et bibliques tout au long du film.
o le deuxième gant d'O.J. Simpson, le premier nez de Michael Jackson... La liste de théories farfelues est longue.
o Samuel L. Jackson déclare avoir ouvert la mallette durant le tournage et n'avoir vu qu'une ampoule et des piles...
o Dans l'interview QUENTIN TARANTINO VOUS RÉPOND à Cannes en 2007, Tarantino a révélé que « quoi que tu penses au sujet du contenu de cette valise, sache que tu as raison. »
* La vue du coffre : un plan signé Tarantino, que l'on retrouve dans la plupart de ses films.
* Le Mexican Standoff : une configuration bien particulière, que l'on retrouve aussi dans Reservoir Dogs et True Romance.
* Lorsque Vincent et Jules (John Travolta et Samuel L. Jackson) sont chez les 4 petits dealers pour récupérer la fameuse mallette de Marsellus (108e minute), on peut déjà voir les impacts de balles dans le mur du fond, que fera le troisième malfrat caché dans la salle de bain, bien avant qu’il ne fasse irruption et vide son chargeur.

Autour du film

-Tarantino a écrit ce film d'après des histoires originales de lui et de son ami Roger Avary, ancien collègue de travail. Il a en fait mélangé trois projets de courts-métrages, initialement destinés à être tournés séparément par Avary, un autre ami, et lui, et en a fait un seul scénario. Une brouille au sujet de la paternité du scénario (initalement Scénario de Quentin Tarantino et Roger Avary devenu Histoires originales de Quentin Tarantino et Roger Avary / Écrit et réalisé par Quentin Tarantino) sur la base de la réécriture complète du sketch d'Avary, d'après Tarantino, a provoqué une brouille entre les deux amis, consommée définitivement à la cérémonie des Oscars, Tarantino se vexant que son ami ne le remercie pas et s'en aille vite de la scène (prétextant une envie pressante), et ce malgré ses efforts de producteur pour le premier long métrage d'Avary, Killing Zoe (bien qu'il se fût juste borné, d'après lui, à mettre son nom sur l'affiche).
-Comme pour Reservoir Dogs, la bande originale n'a pas été enregistrée en studio par un compositeur, Tarantino se contentant de peupler son film de morceaux rock des années 1960 et 1970.
-L'originalité et la fraîcheur de ton de son style valurent à son réalisateur une Palme d'or au Festival de Cannes en 1994. À noter que c'est Clint Eastwood, alors président du jury avec Catherine Deneuve, qui insista pour attribuer la récompense suprême à Tarantino. En effet, le jury voulait au départ la décerner à un film plus « conventionnel » (Soleil Trompeur, de Nikita Mikhalkov).
-À l'origine, Michael Madsen devait interpréter le rôle de Vincent Vega, mais les répétitions de Wyatt Earp de Lawrence Kasdan s'éternisant, le comédien fut contraint d'y renoncer au profit de John Travolta.

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-Uma Thurman aurait décliné l'offre de jouer Mia Wallace dans un premier temps. Tarantino aurait fait des pieds et des mains pour la convaincre.
-Les rôles de Tim Roth, Amanda Plummer et Harvey Keitel ont été écrits spécialement pour eux par Tarantino et Avary.
-Les deux principaux acteurs du film sont John Travolta et Bruce Willis, Samuel L. Jackson ayant le premier 'second rôle' avec Uma Thurman. Jackson et Willis ont joué ensemble deux ans plus tard dans Une journée en enfer.
-Les rôles du dealer et de sa femme Jody (interprétée par Rosanna Arquette) auraient à l'origine été destinés à Kurt Cobain et Courtney Love (information non vérifiée). En revanche, Tarantino pensait dans un premier temps jouer le rôle du dealer, mais il tenait absolument à se trouver derrière la caméra pour filmer la scène de la seringue, ce qui l'obligea à abandonner le rôle du dealer au profit de celui de l'ami de Jules.
-L'affiche originale du film montre Mia tenant un joint. La censure française le supprima.

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Mulholland Drive
Film franco-américain de David Lynch (2001)
Scénario: David Lynch
Image: Peter Deming
Musique: Angelo Badalamenti
Casting:
Naomi Watts: Betty
Laura Elena Harring: Rita
Justin Theroux: Adam
Ann Miller: Coco

Synopsis:
A Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité.

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Lynch était depuis longtemps un auteur culte. Il devient aujourd’hui ce monument insolite, indistinctement composé de son œuvre et de sa personne, et admiré par (presque) tout le monde. Ce sacre aurait pourtant un air de d’embaumement officiel s’il n’accompagnait Mulholland Drive. Non seulement le film ample et luxuriant qu’on attendant, mais encore, et surtout, habité comme rarement, viscéral, intime, intense, iconoclaste.
Se sentir en terrain familier chez Lynch, c’est perdre ses marques et ses repères, renouer avec l’inquiétante et ludique étrangeté, ne plus savoir quelle région de réalité on traverse, celle des songes, celle des fantasmes ou bien celle qu’on appelle, faute de mieux, la réalité tout court et qui, au cinéma, est déjà simulacre, manipulation.
Hollywood, la « cité des rêves » justement. A tout instant, il s’y passe quelque chose. En pleine nuit, sur Mulholland Drive, route qui serpente dans les hauteurs, une brune sculpturale, mi-garce de film noir, mi-vamp des années 50, échappe simultanément à une tentative de meurtre et à un terrifiant accident de voiture. La voici qui s’extirpe d’une carcasse de limousine comme un magnifique insecte de sa chrysalide et qui, en chancelant, redescend à travers les collines vers les lumières de la ville.
Le film vient de commencer, mais comment dire ? Il est déjà à son sommet. Sommet d’élégance, de suspense, de mystère. Au son d’une envoûtante marche funèbre, la vue de Los Angeles illuminée semble contenir en relique ou en germe toute les histoires racontées depuis la naissance du cinéma, toute les illusions et déconvenues jamais suscitées par Hollywood. Et comme de juste, voici Betty, qui elle, est blonde, fraîche, ingénue, mi-héroïne de sitcom, mi-Grace Kelly. Elle débarque pour la première fois à l’aéroport de L.A. sous un soleil radieux. Elle se verrait bien actrice et, pourquoi pas, star. Et elle investit un appartement plus que charmant prêté par une parente. Précisément, l’endroit où la brune sculpturale s’est réfugiée en cachette.

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S’enfoncer dans les eaux troubles –mais aux senteurs de bain moussant- de Mulholland Drive, c’est donc assister à la rencontre de la blonde Betty et de la brune Rita, qui assure ne se souvenir qu’à peine de son accident et de rien d’autre. Mais c’est aussi se retrouver dans la position même de Betty : en état d’éblouissement et de curiosité maximale. Devant Rita l’amnésique, somptueuse énigme. Devant ce décor de conte de fées californien. Devant la profondeur de champ des images, discrètement saturées de signes, d’indices à déchiffrer. Devant la prolifération des pistes ouvertes par le film.
Car en contrepoint de l’enquête menée ensemble par Betty et Rita pour raviver la mémoire de cette dernière, d’étranges scènes situées à divers points de la ville oscillent entre burlesque et angoisse. Ici, le cauchemar monstrueux d’un client de la cafétéria Winkie. Là, la mainmise d’une obscure mafia sur les préparatifs d’un film à gros budget et sur son jeune réalisateur branché, bientôt dépossédé du choix de son actrice principale… Ailleurs, les gesticulations fatales d’un minable tueur à gages. Et que dire de ces deux retraités salués à l’aéroport par Betty et figés, juste après qu’elle a tourné les talons, dans une affreuse grimace ?
Ce nouveau rébus géant est incrusté de références au cinéma classique –Sueurs Froides, En quatrième vitesse, Gilda… Mais assez miraculeusement, le recyclage obsessionnel des mythes et des stéréotypes n’empêche pas le plaisir naïf de croire à l’histoire et aux personnages. Mulholland Drive est aussi un bon vieux film normal, « figuratif ». Betty et Rita existent et s’incarnent comme peu de créatures lynchiennes auparavant.

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C’est même la première fois que l’auteur adopte sans relâche un point de vue féminin. Quand, juste après leur plus morbide découverte, ses deux héroïnes se réconfortent, couchées l’une contre l’autre, et prennent soudain conscience de leurs sentiments mutuels, le cinéaste abat sa carte maîtresse. C’est mots galvaudés entre tous, « I’m in love with you », semblent prononcés pour la première fois sur un écran. Une déflagration sublime. Peut-être la clé romantique de tous les mystères du film.
On vient d’affirmer que Betty et Rita « existent ». Il faut paradoxalement envisager aussi l’hypothèse inverse, à la lumière du dernier quart du film, déconstruction vertigineuse de tout ce qui précède. Où l’on retrouve les deux mêmes interprètes (sensationnelles Naomi Watts et Laura Elena Harring) mais… chut, « silenzio ! » ainsi que le recommande indirectement Lynch, juste avant le générique final. Certes, mille et un détails insidieux annoncent pendant les deux premières heures cette transformation du carrosse en citrouille, ce déraillement dans l’envers du décor, cette valse terrible des identités. N’empêche, il faut s’accrocher à son fauteuil et tout reconsidérer à la hâte, rétrospectivement. Délices de la mystification.
On peut toujours saisir au vol les perches tendues par le cinéaste. Un hommage vitriolé à Hollywood, sa corruption et sa misère refoulée ? L’interprétation des rêves, la psychanalyse ? Betty est-elle le « moi idéal » d’une autre blonde beaucoup moins chanceuse qu’elle ? Et Rita, l’objet de tous ses désirs, l’incarnation de ses ambitions contrariées, l’image qu’elle aurait voulu être ?
Si Mulholland Drive peut se lire comme un rêve d’amoureuse déçue, c’est qu’il restitue de manière sidérante la logique de l’inconscient par son alliage de merveilleux et de ténèbres, ses larmes sans objet, ses enchaînements surréalistes, les permutations, apparitions et disparitions qu’il décline jusqu’à la démence. Mais eu fond, rien n’est sûr, sinon l’envie irrésistible de revoir ce film schizo et parano, grisant et vénéneux, qui fait un mal monstre et un bien fou.

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Fin des votes le dimanche 13 avril à 21 heures.
Bon votes :fume:
Dernière modification par Yoruiichi le jeu. 10 avr. 2008, 16:11, modifié 1 fois.
Raison : j'ai dis des bêtises (et les bêtises, c'est bon *__*)
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Kakashi_
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Re: 32e de Finale: Le Cinquième Elément vs Orange Mécanique

Message par Kakashi_ »

Ouais bon là...Poulpe Friction :yes: :yes: :yes:

PS : yeah !!!! Le 5e Elément est passéééééééééééééé :banane:
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Symphony
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Re: 32e de Finale: Pulp Fiction vs Mulholland Drive

Message par Symphony »

Tout pareil que kakashi :mrgreen:
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This show contains adult humour, strong language, random acts of violence, unrestrained flatulence and scenes of a sexually explicit nature between puppets and puppets which some viewers may find offensive.
guiguizmo
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Re: 32e de Finale: Pulp Fiction vs Mulholland Drive

Message par guiguizmo »

Pulp Fiction
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Deathborn
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Re: 32e de Finale: Pulp Fiction vs Mulholland Drive

Message par Deathborn »

MUAHAHAH! J'ai bien fait de voter pour le précédent!

Sinon Pulp fiction sans hésitation possible.
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Yiliboo
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Re: 32e de Finale: Pulp Fiction vs Mulholland Drive

Message par Yiliboo »

C'est la premiere fois que je lis les deux présentations en entier (pardon Yoru >__<), et elles sont tres bien \o/

Je n'ai vu aucun des deux films, la présentation de Mulholland Drive m'a donné envie de le voir (je connaissais pas plus l'histoire que ca), mais j'ai toujours eu envie de voir Pulp Fiction. C'est donc lui qui l'emporte pour moi :mrgreen:

Sinon, tres contente pour le 5eme elément :mrgreen:
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R'iryh
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Re: 32e de Finale: Pulp Fiction vs Mulholland Drive

Message par R'iryh »

Ouais, tout pareil que les précédents...

J'suis totalement imperméable à la magie Kubrick...
J'ai vu 3 de ses films (Orange, Shining et 2001) et j'en aime aucun...
Mon laissé totalement de marbre...
J'dois avoir une culture cinématographique minable au possible :roll:

Bon, comme après la pres' de Yoru j'vais mater d'urgence Mulho Drive, ben je vais voter pour lui :lol:

Mulho machin pour moi !
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Re: 32e de Finale: Pulp Fiction vs Mulholland Drive

Message par Aizen »

Dépité pour Kubrick.
Et puis de toute façon, même si j'aime autant l'un que l'autre pour ce versus, je vais voter pour
Mulholland Drive
C'est pas comme si, il avait une chance de gagner.
Et puis, Tarantino me déçoit pas mal ces derniers temps :bizzare: :tomate: .
Donc bon...

Ah sinon excellente l'introduction :bravo: et Merlin, ça vaut toujours son pesant de cacahuètes.
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