Je ne peux pas parler de "
petit up" pour un sujet comme celui-ci. Ça ferait tâche.
No es posible. Là, au minimum, il faut dire "
up massif et couillu". Parce que
Hokuto No Ken, ça se pose là quand même.
Tranquillos je débarque donc
for the first time sur ce sujet. Le motif ? Je commence à découvrir le manga. Trente ans après. Rien que ça. C'est pas une vanne.
Je connaissais vite teuf la gueule du personnage principal, sa capacité à
fist fucker à peu près tout le monde et une ou deux répliques cultes (?), type "
tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort." Je viens donc de m'atteler à la lecture de
Hokuto No Ken. Rien qu'au titre, ça fleure bon la testostérone, le truc lourd, fort, grand. Immense. Après avoir lu, englouti, dévoré les sept premiers volumes, le constat est sans appel. Ça
day-fonce.
Je suis même étonnement surpris d'aimer à ce point.
Le truc marrant. Juste en quelques lignes. Ça y va franco niveau inspiration. Je ne savais rien des influences éventuelles des auteurs avant de commencer la lecture, mais là, en deux pages, ça saute aux yeux. Boum,
Mad Max premier du nom mais surtout
Mad Max 2. Vu qu'à la base, ce sont des films que j'adore, je suis d'ores et déjà à fond dedans mais en même temps, je ne peux m'empêcher de noter à quel point cette influence est stabilotée. Pour être honnête, on pourrait presque parler de plagiat. Mais y a d'autres éléments comme celui-ci qui sautent soudainement aux yeux à la lecture. Exemple type dans le troisième tome, lorsque Kenshirô arrive dans le bled de Mamiya où il rencontre Rei. À un moment donné, Mamiya se recueille sur la tombe de ses parents et là,
ôh-my-god,
Obi-Wan Kenobi débarque. Version
Alec Guinness dans la première trilogie. Et en tenue de Jedi, s'il vous plaît. À un
WTF inopiné ont succédé des barres de rire.
C'était pour l'anecdote.
Hokuto No Ken, ça
day-fonce donc. Le dessin, bien que marqué par le temps, demeure terriblement impressionnant et ne cesse de gagner en puissance. Le traitement des corps sculptés par l'effort, la mise en scène, l'icônisation des personnages
forts, etc. Tout cela participe à l'édification d'un grand manga. À cela s'ajoute inévitablement la
violence. Même si je n'avais encore jamais lu
Hokuto No Ken, j'avais en tête sa réputation de "
manga hyper-violent". Une réputation fondée, mais à laquelle il ne faut pas s'arrêter. Parce que le manga va tellement au delà qu'il serait réducteur de se cantonner à l'affirmation "
Hokuto No Ken, c'est un manga de baston hyper-violent."
La violence est terrible, oui. Les corps sont déchiquetés, explosent et implosent continuellement. Mais tout comme avec
Mad Max, les mecs derrière ce manga racontent l'histoire de la fin de l'humanité. Dans un monde rongé par la famine, la peur, la violence et la mort, un homme parcourt de vastes étendues désertiques avec pour unique but d'aider son prochain.
Hokuto No Ken, c'est vraiment un manga à dimension mythologique. Les passions y sont exacerbées, de même que les personnages ou cette fameuse violence. Après seulement sept tomes, je ne peux pas fournir un avis définitif sur tous les points du manga, mais je trouve l'ensemble vraiment... impressionnant.
Rien que le personnage de Kenshirô... respect quoi. Alors oui, on peut dire que le personnage est unidimensionnel. Ken, c'est le noble, le gentil combattant et j'en passe. Mais c'est aussi un homme qui a côtoyé la mort, qui a vu nombre d'horreurs et, le plus important, qui est au centre d'une foutue tragédie shakespearienne. Héritier d'un art martial vieux de deux milles ans, il est à la fois symbole de l'espoir de l'humanité et annonciateur d’événements funestes. Exactions à l'encontre des faibles, luttes fratricides, etc. C'est un sacré tableau noir. Un tableau sanglant, plein de bruit et de fureur. "
J'ai fait coulé le sang d'innombrables adversaires... des rivaux que j'aurais pu appeler mes amis... c'est le sang de mes meilleurs ennemis qui m'a transformé !!"
Oui, parce que les répliques sont absolument mortelles dans ce manga. Ken face à Jagi, c'était un sommet. "
Je vais te faire goûter la colère et la tristesse de quatre vies brisées par tes manigances !!", "
Pour moi qui est tout perdu... par ta faute ! C'est pour ma propre colère !!"
Y a énormément de choses à dire, mais je n'ai pas encore suffisamment avancé dans l'histoire. À suivre donc.