Kafka on the Shore de Haruki Murakami

Un peu de repos dans ce monde à 200 km/h. Y a-t-il plus grand plaisir que de lire et relire son livre de chevet ? Parle-nous donc ici de tes coups de coeur littéraires, ainsi que de tes BD & Comics favoris.

Modérateur : Ero-modos

The Laughing Man
Chunnin
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Kafka on the Shore de Haruki Murakami

Message par The Laughing Man »

Je ne sais pas pourquoi, mais après avoir fini ce livre hier soir, j'ai eu envi d'en parler même si........


Résumé by Myself siouplé


2 personnages principaux :

Le premier se nomme Kafka, c'est un jeune homme de 15 ans, qui fugue de chez lui, car il ne supporte plus les conditions dans lesquelles il vit c'est à dire

-Une mère qui a fui le toit conjugale à l'age de 4 ans, enmenant sa soeur un peu plus agée que lui.

-Un père, sculplteur reconnu, avec qui, il n'a guère de relation humaine.

Les spécificités de Kafka sont :

-Il a un raisonnement hors du commun pour un enfant de son age.
-Il a un ami du nom de Crow qui s'apparente à un personnage
imaginaire.

Le second se nomme Nakata. C'est un vieil homme qui a dans les 50 ans.
Il n'a jamais quitté son quartier car :

-Il ne sait pas lire et donc cela lui pose un problème pour voyager

-A 2 frères qui sont vivants, mais qu'il ne voit pas.

-Le gouvernement lui donne une pension "d'invalidité".

-Il adore manger de l'anguille

Les spécificités de Nakata sont :

-Il sait parler aux chats
-Il peut faire pleuvoir des poissons voir même des sangsues.
- Il lui manque une partie de son ombre.


Avis

Il est très difficile de parler de ce livre....
L'histoire elle-même n'est pas très conventionnel, c'est à dire que Haruki Murukami a crée deux odysées parallèles qui sont inévitablement réunis, mais qui ne le sont pas explicitement, d'ailleurs ces 2 personnages principaux ne se rencontrent pas une seule fois, même si tout aurait laissé croire que leurs chemins allaient se croisés alors qu'en fait, cela n'est jamais le cas.
De plus les clins d'oeil à l'art en général sont omniprésent à pratiquement chaque chapitre. Ainsi on trouvera souvent des références à la musique classique(beethoven), au cinéma (jacki chan,truffaut), à la pop musique (Prince, radiohead), à l'écriture (de nombreux poètes japonnais, d'ailleurs une bonne partie de l'intrigue se passe dans une bibliothèque), à la peinture (peux pas dire autrement...), à la mythologie ( j'ai un peu oublié de qui il s'agit, mais cela parle d'inceste), de cuisine, .... .

Bref c'est un énorme condensé d'art.... Haruki pourrait s'arréter là mais il joue égualement sur la frontière entre le subconscient et le conscient de ses personnages, tout en donnant une dose d'érotisme... .

Je pense que la grande question qu'il souléve dans Kafka est une question vielle de "1000 ans" qui est :Qui suis-je???
On pourrait même pousser ce raisonnement en se demandant si chaque acte que nous faisons constitue la somme de toutes caractérisiques chez un individu alors que celui-ci n'est pas maitre de tous les facteurs externes qui agissent sur lui (en sent un peu de tragédie.... d'ou le terme odysée utilisé pour ces 2 personnages) ..... .

Enfin, je ne me fais pas d'illusion, qui voudrait lire ce livre avec pareil description..... je me jette sur "norwegian wood " du même auteur ;-)
Dernière modification par The Laughing Man le mar. 14 févr. 2006, 08:58, modifié 1 fois.
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pyjama
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Message par pyjama »

Joli présentation pour un bouquin qui a pas l'air mal du tout! :grin:

Question à la con (mais t'as pas vraiment précisé et je suis pas futée), l'auteur est bien japonais?
Et le nom de Kafka pour le héros, c'est un hasard ou ça a un rapport avec LE Kafka de Prague qu'on connait?
The Laughing Man
Chunnin
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Message par The Laughing Man »

Mheuuuu nang, tu es futée ;-)


Haruki Murakami est bien japonais, il est né en 1949 à Kobé... .

Au sujet de Kafka, je ne saurais te dire s'il fait expressement référence à Franz Kafka (j'ai lu la version anglaise...... et j'ai un ptit peu oublié... honte à moi s'il y faisait référence), mais comme je l'ai dit dans le résumé Kafka à son ami imaginaire Crow (corbeau), à la question du pourquoi a-t'il prit un tel nom, il fait référence à la traduction de Kafka dont je ne sais plus quelle langue qui signifie égualement corbeau.

Mais (vraiment une bonne question), une bonne partie de la trame de l'histoire se passe dans une bibliothéque, et aborde en autre des sujets existentiel, psychanaliste,.... donc cela ne serait pas impossible... qui seraient des thèmes abordés souvent pas Franz Kafka, à ce que j'ai pu comprendre.... .

Espère avoir bien répondu à ta question. ;-)
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cherbear
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Message par cherbear »

>>Enfin, je ne me fais pas d'illusion, qui voudrait lire ce livre avec pareil description..... je me jette sur "norwegian wood " du même auteur>>

Pas mal mais ne t'attends pas à avoir Norwegian Woods grati! :twisted: Dans kafka il n'y pas pas de barrière entre le réel et le iréel, le conscient et le sub conscient comme tu le dis.

Au moins ses personages sont libres car leurs actions ne sont pas retenues pas les chaines de la société. Cette histoire met en scène des actes qui vont contre les valeurs sociales: l'inceste frere-soeur mere-fils, un peu de Oedipus complex, un mec de 15 ans qui couche avec une femme dans la trentaine, la folie, le meutre etc.. comme si Haruki se moquait des valeurs de la société et essaie de provoquer ses lecteurs.
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Chunnin
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Message par The Laughing Man »

cherbear a écrit : Pas mal mais ne t'attends pas à avoir Norwegian Woods grati! :twisted:


Sisisisis je m'y attends............. ;-)

cherbear a écrit : Dans kafka il n'y pas pas de barrière entre le réel et le iréel, le conscient et le sub conscient comme tu le dis.
Encore une fois sisisisis, car le passage dans le monde "imaginaire", à travers la forêt, et garder par les 2 soldats disparus.....
C'est une image pour bien nous montrer que justement Kafka travers une zone d'inconscience.

D'ailleurs le tableau même est la limite entre un temps perdu, révolu, et le temps présent.... .
C'est pour cela qu'on dit à Kafka de continuer à regarder le tableau, pour qu'il puisse conserver les souvenirs du passé, voire ce qu'il a aimé et le garder dans le moment présent.... .
Ont peut donc dire qu'il y'a bel et bien des barrières entre le monde imaginaire et irréel.... .

"Tout est métaphore"...... ;-)


cherbear a écrit :
Au moins ses personages sont libres car leurs actions ne sont pas retenues pas les chaines de la société. Cette histoire met en scène des actes qui vont contre les valeurs sociales: l'inceste frere-soeur mere-fils, un peu de Oedipus complex, un mec de 15 ans qui couche avec une femme dans la trentaine, la folie, le meutre etc.. comme si Haruki se moquait des valeurs de la société et essaie de provoquer ses lecteurs.
Je ne crois pas qu'Haruki se moque de la société ... le personnage de Kafka montre bien une réelle interogation de l'humanité : "Suis-je moi même si chaque élément externe me touche?"
Plus simplement " Puis-je dire que j'existe en tant qu'individu unique?"

(cela est par ailleurs montrer entre le dilemne du conscient et inconscient lorsque Kafka se demande s'il doit rester dans la forêt)

Le héros est tout le temps en proie à ce dilemne.....

Comment peut -il rechercher autant sa mère alors qu'il lui voue une haine farouche de l'avoire abondonner .....

D'ailleurs son père ne lui avait t'il pas prédit son avenir (coucher avec sa mère, sa soeur et tuer son père)???

Kafka est prisonnier de sa destiné.... .

Tout comme Nakata qui doit trouver la pierre blanche... .

Pour moi, Haruki ne se moque pas de la société, mais il fait plutot une réflexion sur l'homme en tant qu'individu et non comme faisant parti du chainon d'un groupe dit "société".

Et le constat qu'il en donne est effroyable....... l'homme ne peut s'échaper de sa destiné .... (il semble vraiment suivre le schéma des odysée grecque....). ;-)
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