Haruki Murakami

Un peu de repos dans ce monde à 200 km/h. Y a-t-il plus grand plaisir que de lire et relire son livre de chevet ? Parle-nous donc ici de tes coups de coeur littéraires, ainsi que de tes BD & Comics favoris.

Modérateur : Ero-modos

yukiyoruno
Gennin
Messages : 461
Inscription : jeu. 22 sept. 2005, 19:22
Localisation : Quelque part en France
Contact :

Message par yukiyoruno »

Merci quand même pour ton réponse. ;-) Et ma mère lit en ce moment et elle a dit que l'histoire est de plus en plus bizarre. C'est tout ce que j'ai comme l'info
"Tuer la Monotonie" la devise des Imprévisibles
Aizen
Sannin
Messages : 4107
Inscription : lun. 25 juil. 2005, 13:57
Localisation : Mieux vaut mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes

Message par Aizen »

Je ne l'ai pas lu... mais ma tante l'a lu :mrgreen: (c'est elle qui m'a fait découvrir Murakami =D ), bref on s'en fout, donc son commentaire était qu'il ne s'agissait vraiment pas de son meilleur, cela restait assez absconse et au final moins prenant que les autres livre qu'elle avait pu lire (sensiblement les même que ceux que j'ai cité).

En réalité pour commencer Murakami, je recommanderai "Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil" qui est son chef d'oeuvre. Et les "Amants du Spoutnik" qui n'est pas moins superbe.

P.S : Je viens de lire "Kafka sur le rivage"... commentaire plus tard :lol: , la flemme là :mrgreen: .
The Laughing Man
Chunnin
Messages : 897
Inscription : mer. 19 oct. 2005, 08:44
Localisation : 4-B

Message par The Laughing Man »

bon, a y'est. ait fini de lire "Après le tremblement de terre", "after the Quake "(mais le titre en anglais, un peu normal, car l'ai lu en english..... :roll: )

Alors que dire sur ce livre (description au passage deja faite par AIZEN...), au premier abord ce livre est :
- moins volumineux que les precedents ? (environs 132 pages.)
- Que c'est une recueil de nouvel ??(deja dit).
-Que personnages principales du roman ont eu des boulversements avec leur passé et que le tremblement ....... (pas tres optimiste....).


Bref, de cela est bien l'effet est bizzard..... a la premiere nouvelle il m'est resté en bouche un gout d'inachevé....

Mais bon, il faut bien s'habituer a des nouvelles... qui plus est la conclusion est libre au lecteur de l'interpreter comme bon lui semble.... Murukami pose les bases d'une trame, y mele une ptite touche de poesie, et de surnaturel, et apres PLOUCHHHHH, laisse au lecteur de s'imaginer sa propre histoire.... .

Je dirais que les nouvelles qui m'ont plut ete mhmhmhmh"Honey Pie " (Tarte au miel), "All God's children can dance" (Tous les enfants de Dieu peuvent dancer), "Super-Frog saves tokyo" (Super Grenouille sauve Tokyo).
"I though what I'd do was, I'd pretend I was one of those deaf-mutes"

Membre de la FFNPA
pyjama
Jounin
Messages : 1543
Inscription : mar. 02 août 2005, 18:37

Message par pyjama »

J'ai lu Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil dernièrement.
C'est la première fois que je lisais du Murakami est j'avoue que mon impression est assez mitigée.

C'est très bien écrit, à la fois simple, efficace et beau, mais le problème est du coté de l'histoire ou plutot de l'absence d'histoire. Passée la derniere page, on se rend compte qu'il ne s'est pas passé grand chose. Et le fait de ne jamais apprendre l'histoire de Shimamoto-san est assez frustrante...
Mais je crois que ce qui m'a déplut, c'est le personnage principal: je sais pas trop pourquoi (en fait, si, j'ai ma petite idée) mais Hajime m'a très vite déçue et à partir de là, c'est difficile d'être emballée par un bouquin où c'est le narrateur.

Reste cependant de très beaux passages comme celui où il suit une femme qui boite comme Shimamoto-san ou sa rencontre avec Izumi vers la fin.
J'ai beaucoup aimé aussi le passage où il s'apercoit que l'enveloppe a disparue (cette page a un petit coté dickien, non?)

Bref, un livre très interessant tout de même que je suis très contente d'avoir lu.
Un livre qui se lit également très vite et heureusement car une fois ouvert, c'est très difficile de le lacher!

Donc une première rencontre avec Murakami mitigée mais je pense revenir à cet auteur.
Surtout que j'adore le titre "Chroniques de l’oiseau à ressort"...
The Laughing Man
Chunnin
Messages : 897
Inscription : mer. 19 oct. 2005, 08:44
Localisation : 4-B

Message par The Laughing Man »

Bon, a y'est enfin, fini de lire, La fin du Monde...


Petit resumé :
Pays des merveilles sans merci: Le narrateur, informaticien effectuant des missions spéciales est amené à travailler pour un vieux savant excentrique. Fin du monde: Le narrateur séjourne dans une ville très étrange, cernée de hautes murailles où vivent des licornes au pelage doré. Ces deux histoires parallèles finiront par se rejoindre.

Avis.

Au debut, c'est un peu chiant... quoique j'aimais bien l'histoire de l'informaticien, mais l'autre bofff... une trop grande coupure, et j'avais peur de me retrouver dans trop d'imaginaire depassant Kafka sur le rivage.... alors bon.

Mais finalement les 2 histoires s'encastrent tres bien l'une dans l'autre.

On voit encore une fois, presente dans les autres oeuvres les gouts artistique (cinema et musique de l'auteur), de Murukami.

Un bon livre, surement de le meilleur pour l'instant que j'ai lu de Murukami..... ne peut que le conseiller. (quoique Norwegian Wood pas mauvais....).

Citation que j'ai aimé :


Pourquoi est-ce que soleil continue à briller?
Pourquoi est-ce que les oiseaux continuent à chanter?
Est-ce que par hasard ils ne sauraient pas
Que la fin du monde est déjà là?

The End of the Wold
"I though what I'd do was, I'd pretend I was one of those deaf-mutes"

Membre de la FFNPA
lebibou
Sannin
Messages : 3872
Inscription : mer. 14 sept. 2005, 23:06
Localisation : Qui t'as dis que j'existais ?

Message par lebibou »

Bon, j'ai lu pendant les vacances son recueil de nouvelle à savoir Après le tremblement de Terre et putain quel claque.
Je le préfère nettement plus à son presqu'homonyme Ryu Murakami (aucun rapport je sais, mais étant donné que j'ai lu ses deux auteurs dans une période assez rapproché donc je me devais d'apporter une précision.)

Si je dis que mes deux préféré sont Crapaudin sauve New York et Galette de Miel, vous pensez que je vais répéter ce que disent les autres ? Sans le moindre doute.

Néanmoins, les autres nouvelles sont toutes exemplaire dans leur façon de poser des personnages, des atmosphères, le tout en un nombre miminum de page.
Une fois passé le goût d'inachevé de la première nouvelle, on se laisse emporter.

Aller, juste pour le fun, je vous met les premières lignes de Crapaudin sauve New York, parce que bon, je les ai relu quatre fois pour être sur de bien comprendre :

En rentrant de son bureau ce soir là, Katagiri trouva chez lui une énorme grenouille qui l'attendait. Dressée sur ses deux pattes arrière, elle faisait bien deux mètres de haut. Et elle était plutôt corpulente aussi. Katagiri, avec son mètre soixante et sa faible carrure, se sentit écrasé par une apparence aussi imposante.

Quand on lit le début, on se dit que la suite de la nouvelle ne peut qu'être excellente.
Image
Aizen
Sannin
Messages : 4107
Inscription : lun. 25 juil. 2005, 13:57
Localisation : Mieux vaut mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes

Message par Aizen »

Mumu... c'est du bon :langue: .

Je viens de finir "Le passage de la nuit", son dernier ouvrage traduit, sorti en France. Et si on devait le décrire en peu de mot, je crois qu'il faudrait utiliser le qualificatif "ambiance", c'est un roman d'ambiance. Un roman se déroulant la nuit et capable de capter les palpitations de la nuit. L'histoire en elle-même finalement importe peu, il s'agit plus d'une rêverie que d'une réalité. La nuit donc. Une histoire étrange où l'on suit en paralèlle deux soeurs, l'une a décidé de dormir et dort depuis près de deux mois alors que l'autre cette nuit-là à décider de veiller car depuis que sa soeur dort, elle ne dort que très peu. On déambule dans les rues de Tokyo, on capte l'atmosphère qui y règne, on suit la solitude de ces personnes. Et si les univers à priori peuvent paraître glauque (isolement, love hotel, yakuza), tout est magnifié par une poésie naturelle émanant de son style d'écriture extrêmement pointu.

Peut-être pas son meilleur roman, mais on s'en fout, on est juste attiré par cette ambiance qui nous envahit =D.
The Laughing Man
Chunnin
Messages : 897
Inscription : mer. 19 oct. 2005, 08:44
Localisation : 4-B

Message par The Laughing Man »

Bon viens de finir de livre "La course au mouton sauvage..."

Petit résumé: A cause d'une simple photo de moutons dans une prairie, la vie du narrateur bascule du jour au lendemain. Et le voilà, obligé de courir après un mouton mythique qui serait détenteur de grands pouvoirs pour le compte d'un parti d'extrême droite, une sorte de gouvernement occulte du Japon.



Avis : assez mitigé... autant j'ai adoré la 1 ère partie mais aprés sais pas, l'editeur a dut surement lui demandé de faire des coupages dans le roman .... .

Enfin, il est vrai que c'est du pure Murukami, on retrouve les memes thematiques, a savoir la mort, la recherche de soit, une quete sprituelle, un jeux de mirroire, et plein de petits clins d'oeil, mais bon, ce n'est pas son meilleur, et de loin..... .
"I though what I'd do was, I'd pretend I was one of those deaf-mutes"

Membre de la FFNPA
lebibou
Sannin
Messages : 3872
Inscription : mer. 14 sept. 2005, 23:06
Localisation : Qui t'as dis que j'existais ?

Re: Haruki Murakami

Message par lebibou »

Bon, j'ai lu pas mal de Murakami et je me permet de vous faire part de mes impressions.

Image

J'avais discuté avec une marchand de livre et je lui demandais si elle connaissait Haruki Murakami. Elle me dit oui, elle aimait beaucoup. Je lui demandais lequel elle préférait et elle me répondit sans hésitation Chronique de l'oiseau à ressort
Je lui fit confiance et je le pris.

En gros, c'est l'histoire du homme tout récemment chômeur qui vit avec sa femme. Tout semble aller pour le mieux, il s'occupe des courses de ménage et tout. Sa femme travaille pour ramener de l'argent pour la maison. Le héros a l'intention de se reconvertir mais prend quelques temps pour se reposer.
En quelque sorte, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Un jour, sa vie commence à être chambouler. Il reçoit un coup de fil profondément salace, son chat vient à disparaître puis sa femme le quitte du jour au lendemain, laissant toutes ces affaires en plan. Il apprend que sa femme a des amants etc...
Et lui ne veut qu'une chose, savoir pourquoi. Et si le frère de sa femme y était pour quelque chose ?

Bon, pour ma part, c'est très loin d'être le meilleur de Murakami. L'histoire est un peu trop lente et surtout, je trouve qu'elle manque de cohérence.
Pendant de nombreux chapitre, Murakami nous parle d'un conflit Sino-Japonais, qui avait lieu dans un endroit assez paumé et sans grande valeur stratégique.
Cependant, ce qui me gène, c'est que je ne vois pas l'intérêt de nous conter ce conflit. Je ne sais pas, j'ai eu l'impression de voir un film, ça coupe au milieu, on nous passe un documentaire, et le film reprend.
Après, il y a quelques passages intéressants, notamment la voisine, avec les histoires de perruques, ou bien les deux soeurs Malta et l'autre dont j'ai oublié le nom. Mais dans l'ensemble, je ne suis un peu ennuyé en lisant ce livre.
Il est aussi possible que je n'ai pas réussi à saisir la portée symbolique de l'histoire mais dans l'ensemble, je l'ai trouvé un peu creux. D'autant plus lorsque j'ai appris plus tard qu'au départ, il avait l'intention de finir l'histoire après le court passage dans la piscine (ceux qui ont lu l'histoire comprendront de quoi il est question) c'est à dire en laissant en plan la totalité des réponses que l'on est en droit d'attendre.
Au passage, je cite un fait qui pourrait intéresser Aizen. Le personnage de Chronique de l'oiseau à ressort était au départ le même que de Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil. N'étant pas satisfait du début de son histoire, Murakami a simplement virer le premier chapitre de son roman et l'a récupérer pour un autre roman.
Ceci explique aussi que le personnage principale soit quelque part assez vide d'un point de vue historique. La totalité de son passé a été parasité par Hajime (personnage principal de Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil.) et par conséquent, Toru Okada s'intéresse grandement au passé des autres. Ça explique en quelques sortes les nombreux voyage dans le passé des protagonistes mais n'en explique pas l'intérêt scénaristique.
Kafka sur le rivage

Image

Kafka Tamura, quinze ans, s'enfuit de sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse d'un murmure enchanteur.

Un très bon Murakami à mon goût.
Tout d'abord, première chose qui frappe, c'est le narrateur. On fait face un narrateur à la troisième personne, sortant de la sacrosainte règle du Je si cher à Murakami.
Mais loin de peiner, ou d'être mal à l'aise, Murakami tisse une histoire très intéressante et surtout, de nombreux personnages attachants.
Le style a la troisième personne lui permet de créer une foultitude de personnage que l'on suit, leur histoire s'entremêlant dans une très joli fresque.

Franchement, un très très bon cru.

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

Image

Un excellent roman de Murakami, l'un des plus accessibles par ailleurs car s'ancrant dans un présent bien palpable et sans les envolées oniriques pourtant si propre à Murakami.
L'histoire est assez simple, un homme, Hajime vit en quelque sorte un vie rêvé. Une femme, des enfants, un travail intéressant, un salaire conséquent, des beaux parents riches qui lui ont permis de lancer ses bars et par conséquent de pouvoir s'affirmer financièrement.
Pourtant, Hajime ne peut s'empêcher, à l'occasion, de repenser à la belle Shimamoto-san, son amour de jeunesse. Assez régulièrement, son esprit s'égare sur ses souvenirs, sur ce qu'il a ressenti lorsque, pendant une très longue minute et pourtant si courte, il a tenu sa main.
Un jour, il croit l'apercevoir dans la rue. Que va t'il faire ? Est il prêt à tout abandonner pour son amour jamais tout à fait éteint ?
Un roman, qui baigne dans un ambiance jazzy, pour nous raconter une histoire simple, et avec un personnage qui sa propre histoire.
De très loin, c'est l'un des personnages les mieux construits, dont le comportement s'explique par son origine, par ses histoires amoureuses de prime jeunesse.
C'est à mes yeux l'un des personnages les plus abouti de l'oeuvre de Haruki Murakami, bien loin du si vide Toru Okada de Chronique de l'oiseau à ressort.
Et puis, il y a une part d'affectif dans ce roman que je ne m'explique pas. J'ai été très touché par le texte en fin de roman, où Hajime explique qu'il essaie tout le temps de se déconstruire pour reconstruire un meilleur soi et se rend compte que à chaque fois ça le mène à l'échec.
Je sais pas, y'a quelque chose qui me touche personnellement sans que j'arrive à mettre le doigt dessus.

Vous voulez commencer du Murakami mais avait peur de décrocher de la réalité et de s'enfoncer trop profondément dans les univers onirique de Murakami, Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil est fait pour vous.

Les amants de Spoutnik

Image

K. est amoureux de Sumire, mais celle-ci n'a que deux passions : la littérature et Miu.

Ce résumé est court, maladroit pourtant il est aussi juste et simple qu'il pourrait l'être.
Personnellement, et malgré la formidable présentation de Aizen, visible ici et qui m'a permis de mieux comprendre l'histoire et la dualité qui ressort tout au long de ce texte, ce livre n'a pas plu.

J'aime beaucoup Murakami, cependant, malgré les personnages assez attachant (surtout Sumire) je n'ai pas beaucoup accroché à l'histoire.
La faute probablement à Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil que j'avais lu juste avant et qui m'avait époustouflé, j'avais beaucoup d'attente vis à vis des amants de Spoutnik.
Et j'avoue avoir été assez déçu dans l'ensemble.
Je pense que c'est un bon Murakami, son succès semble l'indiquer (quoique... 300 a eu du succès pourtant, c'est à peine un bon film de série B) et peut-être que c'est moi qui n'est pas réussi à pénétrer dans l'univers et à me laisser absorber. Pourtant, force est de l'admettre, je ne l'ai pas beaucoup aimé.
Pendant que je le lisais, j'étais plus attiré par la version live de The Real Folk Blues dans mes oreilles que par le roman.
Je le relirais à l'occasion et peut-être que je l'apprécierais peut-être plus.

Au passage, je me demande si le narrateur, à savoir K., n'est pas un clin d'oeil à Le procès de Frank Kafka, où le personnage principal porte la même absence de prénom, à savoir K.

La fin des temps

Image

A mes yeux, l'oeuvre majeur, celle qui devrait rester s'il n'en restait qu'une. Je ne vais pas m'étendre dessus parce j'ai l'intention de lui faire un topic spécialement dédié.

La course au mouton sauvage

Image

Mon premier Murakami. Du moins, mon premier roman étant donné que j'ai commencé par Après le tremblement de terre.

Si je me souviens, le scénario était quelque chose comme ça : le narrateur travaille pour une agence de publicité. Vie tranquille, sans grande difficulté. Il gagne bien sa vie, a un partenaire pas vraiment efficace mais avec qui il s'entend bien.
Divorcé, vivant seul, sa vie reste assez tranquille.
Il se compare, de mémoire, "à une pièce dans laquelle les gens entrent et ressortent"
Un jour, un étrange visiteur vient à sa rencontre. Cette personne est l'assistant d'un riche politique d'extrême droite qui dirige le Japon en secret.
Le visiteur l'interroge sur un photo qui illustre une publicité. Sur cette photo, une montagne et beaucoup de mouton. Et au milieu de ces moutons, LE mouton. Celui qui apportait gloire et fortune à l'homme politique.
Et voilà notre narrateur à la poursuite d'un mouton sauvage.
Pas tout seul, il sera accompagné par une charmante demoiselle, Kiki, mannequin pour oreilles (les oreilles sont l'un des grands fantasmes de Murakami, un peu comme les pieds pour Tarentino. Comme le dit si bien Murakami, c'est une partie de notre corps qu'on connait le moins. On pourrait nous les couper et nous les montrer, on aurait aucun moyen d'être sur que ce sont les nôtres.)

Une histoire très intéressante, avec une fin qui pour l'époque me laissait un goût d'inachevé. Pourtant, je me rend compte que toute les fins de Murakami, quelque part, me laisse un goût d'inachevé.

Par ailleurs, a posteriori, je me suis rendu compte que les premières oeuvres de Murakami, il y avait souvent un véritable scénario, beaucoup plus travaillé que pour ces oeuvres plus récentes, qui laissent une part plus importantes à l'onirisme.
Et c'est cet aspect de ces premières oeuvres qui fait que quelque part, j'ai une certaine préférence pour le Murakami de la première époque. (Et puis, faut le dire, Chronique de l'oiseau à ressort m'a beaucoup ennuyé.)

À noter que l'on retrouve le même narrateur dans :

Danse, danse, danse

Image

C'est avec un certain plaisir que j'ai retrouvé le narrateur de La course au mouton sauvage, que j'avais beaucoup apprécié.
Cependant, j'ai trouvé que cet oeuvre était un cran en dessous de la précédente.

On retrouve des lieux déjà visité dans la première oeuvre, bien que complètement transformé (l'hotel Dauphin).
L'histoire en elle-même est assez sympathique, sa nouvelle camarade de voyage, Yuki, 15 ans, est très attachante. L'humour, pince-sans-rire, est beaucoup plus présent que dans ses autres oeuvres. Le scénario est assez intéressant, avec un très léger fond de roman policier, des pérégrinations nous emmenant de Hokkaido à Hawaii, l'homme-mouton, la mystère, l'onirisme, tout était réuni pour faire un très bon roman
Pourtant, je ne sais pas pourquoi, le coeur n'y était pas.
Je n'ai pas réussi à y accrocher. Peut-être parce que l'ombre de Kiki y plane tout au long du roman et que, plus que tout autre, c'est elle que j'aurai voulu voir en premier.

À vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi je ne l'ai pas beaucoup aimé. Plus étrange, j'ai l'impression que j'aurai dû beaucoup plus l'apprécier.
Le rythme est peut-être un peu lent mais pas tellement non plus. Il se passe beaucoup de chose, il y'a des tas de personnes (dont un poète manchot qui coupe du pain sans difficulté).

A lire je pense pour se faire ma propre opinion.





Et pour conclure, un petit cadeau. Il s'agit d'un mémoire sur Murakami (pas de moi, évidemment). Je ne l'ai pas lu en entier car j'attendais d'avoir lu une grosse partie de ses oeuvres.
C'est très intéressant et on apprend plein de chose sur l'auteur et ces oeuvres.

ICI
Image
Aizen
Sannin
Messages : 4107
Inscription : lun. 25 juil. 2005, 13:57
Localisation : Mieux vaut mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes

Re: Haruki Murakami

Message par Aizen »

Que d'avis intéressants pour un retour remarqué ;-) .
c'est amusant car, hormis pour Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, j'ai des avis sensiblement opposé aux tiens :lol2: .
Par exemple, que cela soit la fin des temps ou Kafka, je les trouve trop marqué par leur linéarité et par leur symétrie trop marquée. Un chapitre sur un sujet, un chapitre sur un autre et à la fin tout se rejoint. J'aime beaucoup Les Chroniques justement pour ces moments où le narrateur, où en partant à la recherche du passé de sa femme, il va découvrir d'autres personnes, d'autres passés, il va se nourrir d'eux pour avancer en direction de sa femme. Alors c'est vrai que le récit se perd de temps à autre, mais c'est justement ce que j'apprécie ici. Le refus de la ligne droite. Le zig-zag en somme ^^.

Pour les deux derniers, je les ai en bibliothèque, mais je ne les ai pas encore ouvert :langue: .
Je suis à fond dans Faulkner en ce moment :redface: .
:lol2:

Enfin voilà, pour le mémoire, j'ai tenté de le dl, mais ça a planté :???: .
C'est dommage parce que cela m'intéresse grandement ^^.

Enfin voilà, enfin c'est bien plaisant de lire tes différents commentaires ^^.
lebibou
Sannin
Messages : 3872
Inscription : mer. 14 sept. 2005, 23:06
Localisation : Qui t'as dis que j'existais ?

Re: Haruki Murakami

Message par lebibou »

Je te reupload le mémoire
http://rapidshare.de/files/39439745/MUR ... 2.pdf.html
N'hésite pas à me MP si ça marche toujours pas.

Bon, y'a déjà un de nos avis qui converge, c'est pas trop mal on dira. :lol:

À vrai dire, la symétrie qui est présente dans La fin des temps ne m'a absolument pas gêné. Elle était nécessaire je trouve, pour mettre en exergue les liens qui existent entre les deux histoires (le coup du trombone par exemple) et, à l'instar d'un Les amants de Spoutnik c'est un livre qui joue beaucoup avec le concept de dualité, entre les deux univers notamment.
Par ailleurs, comme pour Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, cette oeuvre a une part d'affect non négligeable, notamment le mot coeur qui trouve une résonance particulière dans mon esprit (je m'en suis rendu compte après coup, en lisant un manga du nom de Tegami Bachi).
En plus, j'aime beaucoup tous les personnages qui sont présent dans l'histoire, dont la vie (et leur nom) se résume à leur fonction et à rien d'autre.

Par contre, dans Chronique, l'aspect en zig-zag du scénario m'a quelque peu ennuyé. Je n'ai rien contre le fait qu'une histoire parte dans tous les sens mais j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de maladroit, comme si l'auteur avait voulu mettre toutes les idées qui lui passaient par la tête et au final, ça donne un meltin' pot pas vraiment réussi, manquant d'un Tout, d'une force globale ou d'un récipient pour que la sauce prenne.
Image
Aizen
Sannin
Messages : 4107
Inscription : lun. 25 juil. 2005, 13:57
Localisation : Mieux vaut mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes

Re: Haruki Murakami

Message par Aizen »

J'ai commencé à lire le mémoire, c'est plutôt intéressant pour le moment ^^.
Répondre