Pour de délicats moments...

Un peu de repos dans ce monde à 200 km/h. Y a-t-il plus grand plaisir que de lire et relire son livre de chevet ? Parle-nous donc ici de tes coups de coeur littéraires, ainsi que de tes BD & Comics favoris.

Modérateur : Ero-modos

Syrah
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Message par Syrah »

Rho le beau topic que voilà !! :banane: merçi Iori pour If d'ailleurs..! :love:
Mais personne n'a cité Brassens ? :evil: On va remédier à ça..

Les Passantes

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lêvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

G. Brassens :respect:
Image >> Kurenai powa \o/
Aizen
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Message par Aizen »

Voici un l'extrait d'un extrait d'un chant (le premier) du Comte de Lautréamont, né Isidore Ducasse (oui ce n'est qu'un extrait parce que c'est long à taper :mrgreen: ). Sinon ce qu'il faut savoir sur cette énigmatique personnage... il est mort à 28 ans :???: ...

Il n'y a pas longtemps que j'ai revu la mer et foulé le pont des vaisseaux, et mes souvenirs sont vivaces comme si je l'avais quittée la veille. Soyez néanmoins, si vous le pouvez, aussi calmes que moi, dans cette lecture que je me repens déjà de vous offrir, et ne rougissez pas à la pensée de ce qu'est le cœur humain. Ô poulpe, au regard de soie ! toi, dont l'âme est inséparable de la mienne ; toi, le plus beau des habitants du globe terrestre, et qui commandes à un sérail de quatre cents ventouses ; toi, en qui siègent noblement, comme dans leur résidence naturelle, par un commun accord, d'un lien indestructible, la douce vertu communicative et les grâces divines, pourquoi n'es-tu pas avec moi, ton ventre de mercure contre ma poitrine d'aluminium, assis tous les deux sur quelque rocher du rivage, pour contempler ce spectacle que j'adore !
Vieil océan, aux vagues de cristal, tu ressembles proportionnellement à ces marques azurées que l'on voit sur le dos meurtri des mousses ; tu es un immense bleu, appliqué sur le corps de la terre ; j'aime cette comparaison. Ainsi, à ton premier aspect, un souffle prolongé de tristesse, qu'on croirait être le murmure de ta brise suave, passe, en laissant des ineffaçables traces sur l'âme profondément ébranlée, et tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on s'en rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur, qui ne le quitte plus. Je te salue, vieil, océan !
Vieil océan, ta forme harmonieusement sphérique, qui réjouit la face grave de la géométrie, ne me rappelle que trop les petits yeux de l'homme, pareils à ceux du sanglier pour la petitesse, et à ceux des oiseaux de nuit pour la perfection circulaire du contour. Cependant, l'homme s'est cru beau dans tous les siècles. Moi, je suppose que l'homme ne croit à sa beauté que par amour-propre ; mais, qu'il n'est pas beau réellement et qu'il s'en doute ; car, pourquoi regarde-t-il la figure de son semblable avec tant de mépris ? Je te salue, vieil océan !
Vieil océan, tu es le symbole de l'identité : toujours égal à toi-même. Tu ne varies pas d'une manière essentielle, et, si tes vagues sont quelque part en furie, plus loin, dans quelque autre zone, elles sont dans le calme le plus complet. Tu n'est pas comme l'homme, qui s'arrête dans la rue, pour voir deux boule-dogues s'empoigner au cou, mais, qui ne s'arrête pas, quand un enterrement passe ; qui est ce matin accessible et ce soir de mauvaise humeur ; qui rit aujourd'hui et pleure demain. Je te salue, vieil océan !
Vieil océan, il n'y aurait rien d'impossible à ce que tu caches dans ton sein de futures utilités pour l'homme. Tu lui as déjà donné la baleine. Tu ne laisses pas facilement deviner aux yeux avides des sciences naturelles les mille secrets de ton intime organisation : tu es modeste. L'homme se vante sans cesse, et pour des minuties. Je te salue, vieil océan !

Comte de Lautréamont, Les chants de Maldoror, 1868
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Message par iori »



La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf


Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
- Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
(Recueil : Les Fables)


hyper classique, mais toujours bien agréable ^^'
Aizen
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Message par Aizen »

Allez un peu de poésie étrangère avec un poète que j'ai découvert il y a peu de temps mais auteur de poésies d'une belle douceur. Il s'agit de Yannis Ritsos, un poète grec, né en 1909 ^^.

La sonate au Clair de Lune

(Soirée printanière . Grande chambre d'une vieille maison.
Une femme âgée, vêtue de noir, parle à un jeune homme. Par
les deux fenêtres, entre un implacable clair de lune. J'ai oublié
de dire que la femme en noir a publié deux-trois recueils
poétiques intéressants, au souffle religieux. Donc, la femme en
noir parle au jeune homme):


Laisse moi venir avec toi. Quelle lune ce soir !
C'est bon la lune,- on ne verra pas
que mes cheveux ont blanchi. La lune va de nouveau
habiller d'or ma chevelure. Tu comprendras pas.
Laisse moi venir avec toi.

Quand il y a la lune, les ombres grandissent dans la maison,
des mains invisibles tirent les rideaux,
un doigt pâle écrit sur la poussière du piano
des mots oubliés - je ne veux pas les entendre. Silence.

Laisse moi venir avec toi
un peu plus bas, jusqu'à la clôture de la briqueterie,
jusque là où la route tourne et où la ville
semble empoussiérée et aérienne, chaulée par le clair de lune]
tellement indifférente et immatérielle
tellement positive au sens métaphysique du terme
qu' enfin tu peux croire que tu existes et que tu n'existes pas]
que jamais tu n'as existé, que jamais le temps ni sa corruption n'ont existé.]
Laisse moi venir avec toi.

Nous nous assiérons un peu sur le banc, sur la hauteur,
et comme nous sentirons souffler l'air printanier
il se peut que nous ayions alors l'impression de voler,
parce que, de nombreuses fois, et maintenant encore, j'entends le bruit de ma jupe]
comme l'éclat de deux robustes ailes qui s'ouvrent et qui se ferment]
et quand tu t'enfermes dans ce bruissement de vol
tu sens ta gorge nouée, tes flans, ta chair,
et ainsi enserré dans les muscles de l'air azuré,
dans les nerfs vigoureux du zénith,
ça n'a pas d'importance que tu partes ou que tu reviennes
et ça pas non plus d'importance que mes cheveux aient blanchi,]
(ce n'est pas cela, mon chagrin -
mon chagrin c'est que mon coeur ne blanchisse pas aussi).
Laisse moi venir avec toi.

Je le sais que chacun marche tout seul vers l'amour,
tout seul vers la gloire et vers la mort.
Je le sais. Je l'ai expérimenté. Ça ne sert à rien.
Laisse moi venir avec toi.

Bien des fois, à l'heure où le soir tombe, j'ai la sensation
que dehors sous les fenêtres passe le montreur d'ours avec son vieil ours pesant]
au poil tout épines et chardons
soulevant la poussière dans les rues du quartier
un nuage de poussière solitaire qui rappelle le crépuscule
et les enfants sont retournés chez eux pour dîner et on ne les laisse plus sortir]
sauf que derrière les murs ils devinent le pas du vieil ours -
et l'ours fatigué marche dans la sagesse de sa solitude, ne sachant ni pour où ni pourquoi -]
il est alourdi,il ne peut plus danser sur ses pattes arrières
Il ne peut plus porter sa coiffe de dentelle pour amuser les enfants, les flâneurs, les difficiles,]
Et la seule chose qu'il veut, c'est s'allonger sur le sol
les laissant lui marcher sur le ventre, jouant ainsi son dernier tour,]
montrant sa terrible force à l'abandon,
son refus des intérêts des autres, des anneaux de ses lèvres, du besoin de ses dents,]
sa désobéissance à la douleur et à la vie
avec la complicité certaine de la mort - fût-ce même une mort lente-]
son dernier refus de la mort par la poursuite et la connaissance de la vie]
qui dépasse son esclavage par son savoir et son action..

Mais qui peut jouer ce jeu-là jusqu'au bout ?
Et l'ours se relève et avance
obéissant à sa laisse, à ses anneaux, à ses dents,
souriant avec ses lèvres fendues aux pièces de 5 sous que lui jettent les enfants beaux et inconscients]
(beaux justement parce qu'ils sont inconscients)
et disant merci. Parce que les ours qui vieillissent
la seule chose qu'ils ont apprise à dire, c'est: merci, merci.
Laisse moi venir avec toi.

Souvent, je fais un saut à la pharmacie en face pour prendre un aspirine]
parfois, je m'ennuie à nouveau, et reste avec ma migraine
à écouter dans les murs le bruit sourd que font les tuyaux de l'eau,]
ou je me fais un café, et toujours distraite,
je m'oublie et en prépare deux - qui peut boire l'autre ? -
c'est vraiment drôle, je le laisse sur le bord pour qu'il refroidisse]
ou parfois, je bois aussi le deuxième, en regardant par la fenêtre le globe vert de la pharmacie]
comme la lumière verte d'un train silencieux qui viendrait me prendre ]
avec mes foulards, mes chaussures tordues, mon sac noir, mes poèmes,]
sans aucune valise - qu'en faire ?-
Laisse moi venir avec toi.

"Ah, tu pars ? Bonne nuit. " Non, je ne viendrai pas. Bonne nuit.]
Moi je vais sortir tout à l'heure. Merci. Parce que finalement, il faut]
que je sorte de cette maison branlante.
Il faut que je vois un petit peu la ville -non, pas la lune-
la ville avec ses mains calleuses, la ville du salaire journalier,]
la ville qui jure par le pain et les coups de poing
la ville qui nous supporte tous à bout de bras
avec nos petitesses, nos rancunes, nos haines,
avec nos ambitions, notre ignorance et notre vieillesse,-
que j'entende les grands pas de la ville,
pour ne plus entendre mes pas
ni les pas de Dieu, ni les miens. Bonne nuit.

(La chambre s'assombrit. On dirait qu'un nuage va occulter la
lune. Tout à coup, comme si une main avait augmenté le volume de
la radio du bar voisin, un morceau de musique très connu se fit
entendre. Et alors je compris que la "Sonate au clair de lune " ,
seulement le premier mouvement, accompagnait mezzo-voce toute
cette scène. Le jeune homme va descendre maintenant avec un
sourire ironique et peut-être compatissant sur ses lèvres bien
dessinées et une sensation de délivrance. Quand il va arriver
exactement au St Nicolas, avant de descendre l'escalier de marbre, il
va rire,- un rire puissant, incoercible. Son rire ne sera pas du tout
inconvenant sous la lune. Peut-être la seule inconvenance pourrait
être qu'il ne soit pas du tout inconvenant. Peu à peu, le jeune homme
se taira, et parlant sérieusement, dira: "Le déclin d'une époque".
Ainsi, tranquille alors, il reboutonnera sa chemise et
poursuivra sa route. Quant à la dame en noir, je ne sais pas si elle
est finalement sortie de la maison. Le clair de lune brille de
nouveau. Et dans les coins de la chambre, les ombres redoublent
d'un insupportable repentir, presque de colère, pas tellement pour la
vie, mais plutôt de la confession inutile. Vous entendes ? La radio continue)


Yannis Ritsos
Oxmo
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Message par Oxmo »

Hum, je up ce topic sans y participer réelement mais pour indiquer à Rillakuma qu'elle a oublié les 2 derniers vers du poème de Appolinaire Le Pont Mirabeau, ce serais bien de les mettre ^^ :

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

'Fin voila quoi :p, je fini de lire tous les poème postés et peut-être que je mettrais m'a ptite contribution :).

** edit de Rilakkuma: oups, pardon. Voilà, c'est ça le danger du copier-coller :ange: Merci Oxmo **
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Aizen
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Message par Aizen »

Bon puisque c'est l'année où l'on rend hommage à Antonin Artaud et à son parcours pour le moins cahotique. Il est temps de lui rendre hommage au sein de ce topic =). Voici un lien consacré à une de ses conférences. Pourquoi le mettre dans les poésies ? Parce que sa voix et ses mots ont une force poétique incomparable, sa virulence, ses envolées font de lui un homme aussi exceptionnel qu'extraordinaire ^^.

http://ubu.wfmu.org/sound/artaud_antoni ... g-Text.mp3

Voilà, j'espère que vous prendrez le temps d'écouter cet homme =) et que vous apprécierez ^^.
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Message par Aizen »

Bon double post... pas désolé toussa (oui je suis un rebelle en slip kangourou et en marcel)... bref...

Un petit Up :happy: (je déteste ce smiley... mais je le mets par pure esprit de contradiction avec moi-même)... bref...

Oui un nouveau poème donc... au passage, je tenais à demander à JADE VON MEMETH (oui comme ça si elle passe vite fait sur ce topic, je suis sûr qu'elle va découvrir ce léger message subliminal :langue: ), j'aime beaucoup Wiliam Blake et il se trouve que tu as posté un de ses poèmes... mais ! Oui il fallait un mais car sinon l'exubérence de moyen pour attirer son attention ne se justifiait pas. Pourrais-tu nous fournir une traduction en anglais pliz =). Becoz my english iz e litteul bit approximatif, you sea watt I min ?

Revenons à notre poésie du soir espoir, même si ce n'est pas vraiment le "message" de la poésie de ce soir.

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

La traduction suivra la version originale ^_^

Erlkönig

Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?
Es ist der Vater mit seinem Kind;
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm.

Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ? -
Siehst Vater, du den Erlkönig nicht ?
Den Erlenkönig mit Kron und Schweif ? -
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. -

»Du liebes Kind, komm, geh mit mir!
Gar schöne Spiele spiel ich mit dir;
Manch bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand.«

Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht,
Was Erlenkönig mir leise verspricht? -
Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind;
In dürren Blättern säuselt der Wind. -

»Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn?
Meine Töchter sollen dich warten schon;
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn
Und wiegen und tanzen und singen dich ein.«

Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Erlkönigs Töchter am düstern Ort? -
Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau:
Es scheinen die alten Weiden so grau. -

»Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt;
Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.«
Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an!
Erlkönig hat mir ein Leids getan! -

Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,
Er hält in den Armen das ächzende Kind,
Erreicht den Hof mit Mühe und Not;
In seinen Armen das Kind war tot.


Donc ze traduction :

Le Roi des Aulnes

Qui chevauche si tard dans la nuit dans le vent ?
C'est le père avec son enfant,
Il serre le garçon dans ses bras,
Il le tient fermement, il le garde au chaud

Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage d'effroi ?
Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ?
Le roi des Aulnes avec couronne et traîne ?
Mon fils, c'est une traînée de brouillard.

Toi cher enfant, viens, pars avec moi !
Je jouerai à de bien jolis jeux avec toi,
Il y a tant de fleurs multicolores sur le rivage
Et ma mère possède tant d'habits d'or

Mon père, mon père, n'entends-tu pas
Ce que le Roi des Aulnes me promet doucement ?
Calme-toi, reste calme, mon enfant,
Le vent murmure dans les feuilles mortes

Veux-tu, petit garçon, venir avec moi ?
Mes filles doivent déjà d'attendre
Mes filles conduisent le Rhin nocturne,
Elles te berceront de leurs chants et de leurs danses

Mon père, mon père, ne vois-tu pas là-bas
Les filles du Roi des Aulnes cachées dans l'ombre ?
Mon fils, mon fils, je le vois bien,
Les saules de la forêt semblent si gris.

Je t'aime, ton joli visage me touche,
Et si tu n'es pas obéissant, alors j'utiliserai la force !
Mon père, mon père, maintenant il me saisit
Le Roi des Aulnes me fait mal.

Le père frissonne d'horreur, il chevauche promptement,
Il tient dans ses bras l'enfant gémissant
Il parvient au village à grand effort
Dans ses bras l'enfant était mort.
iori
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Message par iori »

:shock: :shock: :shock: comment j'ai pu oublier totalement ce poème!


il est magnifique! c'ets un des seuls moment que j'aie réellement apprécié quand je faisait de l'allemand (oui bon je vais vour faire grâce de ma plus que nullité en allemand et de l'enfer que c'était pour moi :roll:)


merci parceque vraiment je l'aime (et même en allemand je lui trouve une certaine musicalité, c'est dire combien il me plait ^^')


et moi aussi je mets ce smiley :happy: parceque je l'aime bien :happy: parceque c'ets bien d'être happy dans la vie :happy:

allez encore un, il est cadeau pour toi aizen :happy: (de rien ^^')
Jade Von Memeth
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Message par Jade Von Memeth »

Waah Aizen, t'as pas hésité pour le message :lol:
J'ai essayé de trouver des trads de ce poème mais malheureusement pour toi, ce fut en vain >___<. Donc voilà ma mirifique et subliminale traduction *ironie ironie quand tu me tiens*.


I was angry with my friend:
I told my wrath, my wrath did end.
I was angry with my foe:
I told it not, my wrath did grow.

J’en voulais à mon ami
Et parce que je l’ai ordonné, ma colère cessa
J’en voulais à mon ennemi
Et parce que je me suis tu, elle s’intensifia.


And I watered it in fears
Night and morning with my tears,
And I sunned it with smiles
And with soft deceitful wiles.

Et je l’ai noyée dans mes craintes
Arrosée nuit et jour de mes larmes
Et je l’ai dupé avec mes sourires
Et avec de délicieux et trompeurs artifices.


And it grew both day and night,
Till it bore an apple bright,
And my foe beheld it shine,
And he knew that it was mine –

Et elle s’intenfia nuit et jour
Jusqu’à qu’elle arbora l’éclat d’une pomme
Et c’est mon ennemi qui la fit ainsi briller
Et il sut alors qu’elle était mienne.


And into my garden stole
When the night had veiled the pole;
In the morning, glad, I see
My foe outstretched beneath the tree.

Et dans mon jardin d’étole
Quand la nuit eut voilé le pôle (pas compris là >__<)
Au petit matin, satisfait j’étais,
De voir mon ennemi étendu sous l’arbre.



Ouai enfin voilà quoi, je t'assure que je t'ai pas arnaqué :lol: :arrow:
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Aliatréides
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Message par Aliatréides »

Voici LE poème qui m'a fait aimer la poésie :

Le dormeur du Val

C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Le pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissoner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud


Un peu glauque, je vous l'accorde mais tellement bien écrit et pensé...
Rappelez-vous que vous êtes unique comme tout le monde.
scotch_brixm
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Message par scotch_brixm »

Voici le poème (il est long je sais) qui m'a le plus marqué : il traite de la vie tel un voyage... que l'on apprend à apprécié à notre vitesse suivant l'âge qui est le notre.
A vous donc...

Le voyage de Charles BAUDELAIRE

I
Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes ,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes!
Aux yeux du souvenir que le monde est petit!
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers:
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.
Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir; coeur légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!
Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom!

II
Nous imitons, horreur! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.
Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où;
Où l'Homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou!
Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie;
Une voix retentit sue le pont:«Ouvre l'oeil!»
Une voix de la hune, ardente et folle, crie:
«Amour... gloire... bonheur!»Enfer! c'est une écueil!
Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.
O le pauvre amoureux des pays chimériques!
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer?
Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

III
Etonnants voyageurs! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers!
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.
Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile!
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.
Dites, qu'avez-vous vu?

IV
«Nous avons vu des astres
Et des flots; nous avons vu des sables aussi;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.
La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.
Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contentaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux!
- La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir , vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près!
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin!
Nous avons salué des idoles à trompe;
Des trônes constellés de joyeux lumineux;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux;
Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse.»

V
Et puis, et puis encore?

VI
«O cerveaux enfantins!
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché;
La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égoût;
Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant;
Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté;
L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et folle, maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie:
«O mon semblable, ô mon maître, je te maudis!»
Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense!
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin.»

VII
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage!
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image:
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui!
Faut-il partir? rester? Si tu peux rester, reste;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas! des coureurs sans répit,
Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme; il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.
Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier: En avant!
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,
Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le coeur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent:«Par ici!vous qui voulez manger
Le Lotus parfumé! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin!»
A l'accent familier nous devinons le spectre;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
«Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Électre!»
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII
O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre!
Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons!
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons!
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte!
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau!
les oiseaux tant qu'ils sont crus, ils font "cui-cui". Mais une fois cuits, font-ils "cru-cru" ??
Aizen
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Re: Pour de délicats moments...

Message par Aizen »

Tiens, je me sens d'humeur Upeuse. Alors je Up. Upons hupés, upez hupons, ils ont des chapeaux ronds vive les bretons.

Guillaume Apollinaire ~ Alcools

A la santé :

V

Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement

Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

(Alcools)

J'observe le repos du dimanche
Et je loue la paresse
Comment comment réduire
L'infiniment petite science
Que m'imposent mes sens
L'un est pareil aux montagnes au ciel
Aux villes à mon amour
Il ressemble aux saisons
Il vit décapité sa tête est le soleil
Et la lune son cou tranché
Je voudrais éprouver une ardeur infinie
Monstre de mon ouïe tu rugis et tu pleures
Le tonerre te sert de chevelure
Et tes griffes répètent le chant des oiseaux
Le toucher monstrueux m'a pénétré m'empoisonne
Mes yeux nagent loin de moi
Et les astres intacts sont mes maîtres sans épreuve
La bête des fumées a la tête fleurie
Et le monstre le plus beau
Ayant la saveur du laurier se désole


------------------------------------------------------------------

J'ai eu le courage de regarder en arrière
Les cadavres de mes jours
Marquant ma route et je les pleure
Les uns pourrissent dans les églises italiennes
Ou bien dans de petits bois de citronniers
Qui fleurissent et fructifient
En même temps et en toute saison
D'autres jours ont pleuré avant de mourir dans des tavernes
Où d'ardents bouquets rouaient
Aux yeux d'une mulâtresse qui inventait la poésie
Et les roses de l'électricité s'ouvrent encore
Dans le jardin de ma mémoire


----------------------------------------------------------------------

Je n'ai plus même pitié de moi
Et ne puis exprimer mon tourment de silence
Tous les mots que j'avais à dire se sont changés en étoiles
Un Icare tente de s'élever jusqu'à chacun de mes yeux
Et porteur de soleils je brûle au centre de deux nébuleuses
Qu'ai-je fait aux bêtes théologales de l'intelligence
Jadis les morts sont revenus pour m'adorer
Et j'espèrais la fin du monde
Mais la mienne arrive en sifflant comme un ouragan.


_________________________________________________
Oxmo
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Re: Pour de délicats moments...

Message par Oxmo »

Evénement littéraire peu relevé dans les médias, un texte inédit de Rimbaud vient d'être retrouvé. Certain passages sont encore incertains, des mots n'ont pas encore été déchiffrés mais l'essentiel est la.

Je profite donc de ce topic dédié à la poésie pour vous le faire découvrire :

«Le rêve de Bismarck (Fantaisie)»

C'est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite; de son immense pipe s'échappe un filet bleu.

Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine; de l'ongle il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg ; il passe outre.

À Sarrebruck, à Wissembourg, à Woerth, à Sedan, il tressaille, le petit doigt crochu : il caresse Nancy, égratigne Bitche et Phalsbourg, raie Metz, trace sur les frontières de petites lignes brisées, - et s'arrête...

Triomphant, Bismarck a couvert de son index l'Alsace et la Lorraine! - Oh! sous son crâne jaune, quels délires d'avare! Quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse!...

*

**

Bismarck médite. Tiens! un gros point noir semble arrêter l'index frétillant. C'est Paris.

Donc, le petit ongle mauvais, de rayer, de rayer le papier, de ci, de là, avec rage, - enfin, de s'arrêter... Le doigt reste là, moitié plié, immobile.

Paris! Paris! - Puis, le bonhomme a tant rêvé l'œil ouvert que, doucement, la somnolence s'empare de lui: son front se penche vers le papier; machinalement, le fourneau de sa pipe, échappée à ses lèvres, s'abat sur le vilain point noir...

Hi! povero! en abandonnant sa pauvre tête, son nez, le nez de M. Otto de Bismarck, s'est plongé dans le fourneau ardent... Hi! povero! va povero! dans le fourneau incandescent de la pipe... hi! povero! Son index était sur Paris!... Fini, le rêve glorieux!

*

**

Il était si fin, si spirituel, si heureux, ce nez de vieux premier diplomate! - Cachez, cachez ce nez!...

Eh bien! mon cher, quand, pour partager la choucroute royale, vous rentrerez au palais [mots illisibles] avec des crimes/cris de... dame [mots illisibles] dans l'histoire, vous porterez éternellement votre nez carbonisé entre vos yeux stupides!...

Voilà! Fallait pas rêvasser!
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Guts Rendan
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Re: Pour de délicats moments...

Message par Guts Rendan »

Euh pas médiatisé..; un peu quand même avec une partie de l'émission de ce matin de France Inter qui en a profité pour rappeler que pendant son temps en afrique le petit Arthur et le grand Rimbaud n'ont jamais cessé d'être patriotes :grin:
Aizen
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Re: Pour de délicats moments...

Message par Aizen »

Bah si Oxmo n'en avait pas parlé dans ce topic, je ne sais pas comment je l'aurai su et pourtant ma page d'accueil, c'est le monde :langue: .
C'est bien de nous en avoir fait profiter ^^.
THX (comme dirait George Lucas :ange: ) !!!
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