Requiem chevalier vampire
Publié : mer. 22 nov. 2006, 19:01
je vous presente ma BD preferee:
resume: Après sa mort sur le front russe pendant le Seconde Guerre Mondiale, Heinrich pensait trouver la paix. Au lieu de cela, il se retrouve sur Résurrection, une planète cauchemardesque où le temps recule. Il devient alors Requiem, Chevalier Vampire, et se met à la recherche de Rebecca, son amour perdu. Dans le même temps, il se retrouve plongé dans un conflit cosmique entre des dieux étranges et dont il peut être la clé.
Requiem Chevalier Vampire est une série très inhabituelle. Ce qui frappe évidemment au feuilletage, c'est l'explosivité graphique de l'oeuvre ; une explosivité dans le baroquisme des formes et des couleurs et une explosivité dans le cassage des normes sclérosées du neuvième art. Requiem Chevalier Vampire propose une toute autre façon de concevoir et articuler un récit de bande dessinée. Tous les éléments traditionnels de mise en page sont absents : pas de cadrages à l'encre noire, pas d'intercadres blancs, pas de numérotation des pages. Requiem Chevalier Vampire se lit comme toutes les autres BD, c'est-à-dire de gauche à droite et de haut en bas. Mais, contrairement à dans beaucoup de séries, les images ne se distinguent pas réellement les unes des autres, elles se superposent, s'emboîtent. Ledroit a su tirer parti des plus ingénieuses possibilités qu'offrent les nouvelles technologies. Chaque vignette est réalisée sur une feuille. Les cases sont ensuite assemblées à l'ordinateur pour former une planche. Cette méthode impose un rendu dépourvu de « blancs ». Au premier plan, il y a les différentes cases articulant l'action et les dialogues, et, en toile de fond, on observe soit un panorama nous dévoilant avec gigantisme le lieu où se déroule l'action, soit des symboles ésotériques assez oppressants. Un style qui génère une réelle ambiance. Ledroit impose un baroquisme complètement fou, allant jusqu'à l'extrême détail. Très souvent, le dessinateur utilise la couleur directe, qui renforce cette impression de graphisme fouillé et impénétrable. Nos yeux sont absorbés par une effervescence de couleurs.
La lecture de Requiem, malgré ces nombreuses pointes d'humour, est souvent angoissante. Les auteurs ont choisi une imagerie particulièrement obsédante et gênante. En plus du maelström d'images et de personnages cauchemardesques, le lecteur doit faire face à la plastique nazie et sado-masochiste. Requiem Chevalier Vampire présente souvent une espèce de fascination visuelle pleine de noirceur pour les symboles du nazisme : costumes, swastikas.... Le héros de la série, celui à qui le lecteur s'identifie, est lui-même un nazi.
Tous les albums de Requiem Chevalier Vampire sont parfaitement rythmés, avec une introduction qui nous ramène à un épisode de la vie passée de l'un des personnages et une conclusion qui relance toujours un certain suspense. On a l'impression que Requiem Chevalier Vampire veut battre, à chaque nouvelle parution, son propre record ; celui de l'album au baroquisme narratif et visuel le plus élevé. Chaque album comporte son lot de virtuosité, avec des batailles, des scènes d'action et de combat.
Mills et Ledroit, avec Requiem Chevalier Vampire, imposent une performance inédite, qui brise les conventions dans lesquelles s'empâtent certains auteurs BD. Reste à espérer une chose : que Requiem Chevalier Vampire ne s'enfonce pas dans les limbes de la redondance comme Chroniques de la lune noire. A force de trop rallonger la sauce, la qualité globale d'une série peut décliner dangereusement. Selon les plus récentes interviews, Mills et Ledroit souhaitent boucler la série au douzième album. Pour l'instant la serie compte 6 tomes, le 7eme sortira le 15 janvier
resume: Après sa mort sur le front russe pendant le Seconde Guerre Mondiale, Heinrich pensait trouver la paix. Au lieu de cela, il se retrouve sur Résurrection, une planète cauchemardesque où le temps recule. Il devient alors Requiem, Chevalier Vampire, et se met à la recherche de Rebecca, son amour perdu. Dans le même temps, il se retrouve plongé dans un conflit cosmique entre des dieux étranges et dont il peut être la clé.
Requiem Chevalier Vampire est une série très inhabituelle. Ce qui frappe évidemment au feuilletage, c'est l'explosivité graphique de l'oeuvre ; une explosivité dans le baroquisme des formes et des couleurs et une explosivité dans le cassage des normes sclérosées du neuvième art. Requiem Chevalier Vampire propose une toute autre façon de concevoir et articuler un récit de bande dessinée. Tous les éléments traditionnels de mise en page sont absents : pas de cadrages à l'encre noire, pas d'intercadres blancs, pas de numérotation des pages. Requiem Chevalier Vampire se lit comme toutes les autres BD, c'est-à-dire de gauche à droite et de haut en bas. Mais, contrairement à dans beaucoup de séries, les images ne se distinguent pas réellement les unes des autres, elles se superposent, s'emboîtent. Ledroit a su tirer parti des plus ingénieuses possibilités qu'offrent les nouvelles technologies. Chaque vignette est réalisée sur une feuille. Les cases sont ensuite assemblées à l'ordinateur pour former une planche. Cette méthode impose un rendu dépourvu de « blancs ». Au premier plan, il y a les différentes cases articulant l'action et les dialogues, et, en toile de fond, on observe soit un panorama nous dévoilant avec gigantisme le lieu où se déroule l'action, soit des symboles ésotériques assez oppressants. Un style qui génère une réelle ambiance. Ledroit impose un baroquisme complètement fou, allant jusqu'à l'extrême détail. Très souvent, le dessinateur utilise la couleur directe, qui renforce cette impression de graphisme fouillé et impénétrable. Nos yeux sont absorbés par une effervescence de couleurs.
La lecture de Requiem, malgré ces nombreuses pointes d'humour, est souvent angoissante. Les auteurs ont choisi une imagerie particulièrement obsédante et gênante. En plus du maelström d'images et de personnages cauchemardesques, le lecteur doit faire face à la plastique nazie et sado-masochiste. Requiem Chevalier Vampire présente souvent une espèce de fascination visuelle pleine de noirceur pour les symboles du nazisme : costumes, swastikas.... Le héros de la série, celui à qui le lecteur s'identifie, est lui-même un nazi.
Tous les albums de Requiem Chevalier Vampire sont parfaitement rythmés, avec une introduction qui nous ramène à un épisode de la vie passée de l'un des personnages et une conclusion qui relance toujours un certain suspense. On a l'impression que Requiem Chevalier Vampire veut battre, à chaque nouvelle parution, son propre record ; celui de l'album au baroquisme narratif et visuel le plus élevé. Chaque album comporte son lot de virtuosité, avec des batailles, des scènes d'action et de combat.
Mills et Ledroit, avec Requiem Chevalier Vampire, imposent une performance inédite, qui brise les conventions dans lesquelles s'empâtent certains auteurs BD. Reste à espérer une chose : que Requiem Chevalier Vampire ne s'enfonce pas dans les limbes de la redondance comme Chroniques de la lune noire. A force de trop rallonger la sauce, la qualité globale d'une série peut décliner dangereusement. Selon les plus récentes interviews, Mills et Ledroit souhaitent boucler la série au douzième album. Pour l'instant la serie compte 6 tomes, le 7eme sortira le 15 janvier