(BD) The Absolute Dark Knight

Un peu de repos dans ce monde à 200 km/h. Y a-t-il plus grand plaisir que de lire et relire son livre de chevet ? Parle-nous donc ici de tes coups de coeur littéraires, ainsi que de tes BD & Comics favoris.

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Jainas
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(BD) The Absolute Dark Knight

Message par Jainas »

Pour noël je me suis vu offrir le coffret The Absolute Dark Knight, de Frank Miller, et je me suis dit que j'allais partager mon avis sur ce beau pavé.
Le volume comprend d'un côté les quatre pans formant The Dark Knight Return, le comics qui présente le retour de Batman après dix ans d'inactivité et qui a par son traitement sombre et réaliste ainsi que sa vision du Joker été l'une des inspirations pour le film The Dark Knight de Nolan, et d'autre part aussi le controversé The Dark Knight Strike Again, nettement plus psychédélique et moins bien construit malgré certaines qualités.

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Tout d'abord, un mot sur l'art. Si on feuillette le volume on peut-être carrément rebuté par le graphisme, qui n'a a première vue rien de séduisant. C'est Frank Miller qui est aux commandes, et ceux qui ont lu entre autre 300 savent ce que cela veut dire : des traits violents, des personnages anguleux et durs, aux membres parfois disproportionnés, frôlant parfois le grotesque. Il n'y en a pas moins une force certaine dans ses dessins, et si en feuilletant on peut être rebuté, à la lecture le graphisme s'intègre finalement bien à l'histoire et la sert avec efficacité. Certaines planches sont finalement étrangement belles quand on prend la peine de se pencher dessus.


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La time-line à présent. Il n'y a aucun doute, on a affaire là à un univers alternatif comme DC comics sait si bien les faire. Dans The Dark Knight Return Bruce a bel et bien viré Dick (Robin I), Jason (Robin II) est mort des mains du Joker, et un peu plus tard (dans des circonstances qui seront en partie éclaircies dans The Dark Knight Strike Again) Bruce a raccroché sa cape. Tim n'est jamais devenu Robin III, Dick a complètement disparu de la scène, et l'ère des héros est finie. Des superhéros ne reste que Superman, au service du Gouvernement Américain dans la lutte contre le bloc communiste alors que le monde est au bord de la troisième guerre mondiale.
The Dark Knight Return commence donc dix ans après le départ de l'homme chauve-sourie. Nous sommes à la veille de la retraite du commissaire Gordon, et sans la présence de Batman, Gotham a inexorablement replongé dans le crime et est la proie d'un gang de malfaiteurs ultra-violents se faisant appeler les Mutans. Bruce Wayne, toujours milliardaire et à présent la soixantaine (très) bien conservée noie son inaction, l'appel de la nuit et les murmures de la chauve-souris dans l'alcool. Mais son obsession est la plus forte, et alors que les pics de violence sont au plus fort, que Gotham sombre dans le chaos, et que Harvey Dent aka Double Face présumé guéri, va être relâché de l'hôpital psychiatrique, Batman reprend finalement du service.

La suite est une histoire sombre et violente, magistralement racontée, de la venue d'une Robin 2.5 aux joutes d'opinion et autres émissions télévisées sur le retour du Chevalier Noir, en passant par la lutte contre Harvey Dent puis le Gang des Mutants, l'affrontement final avec le Joker, que le retour de Batman a tiré de dix ans de catatonie, et enfin une chasse a l'homme monstre lancée par le nouveau commissaire de police.
Tout le récit est entrelacés d'écrans télés, résonnant de la futilité des médias qui font leurs choux gras de la situation, alternants débats psychologique abscons sur Batman et micro-trotoires inutiles, relatant les pires horreurs avec le sourire et changeant d'avis comme de chemise sur Batman sans chercher les vrais coupables ni se poser les bonnes questions. Dans la préface Miller explique que cette vision féroce du pouvoir et de la presse était l'un des axes qui l'intéressait vraiment lorsqu'il a écrit cette histoire.

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La voix de Bruce Wayne est l'autre force de TDKR, sombre et sarcastique, et pourtant plus heureux que jamais, il porte littéralement le récit. Reprendre le masque ne s'avère pas être une partie de plaisir, et sa narration est ponctuée de remarques sur ses muscles qui lui font mal, telle action qu'il aurait accomplie les yeux fermés auparavant... et l'attente constante d'une crise cardiaque ou d'un infarctus.
Son obsession est parfaitement bien rendue, et j'ai apprécié le fait qu'il ait tant besoin de croire en la réhabilitation de Dent, au fait que l'homme peut finalement surmonter ses obsessions, ses blessures psychologiques... J'ai toutefois regretté que Miller n'explicite pas plus sa position vis a vie des "fils de Batman", le gang ultra-violent s'inspirant de lui. Le fait qu'il les utilise à la fin comme armée privé est pragmatique, mais on sent ça et là des relents de fascisme plus ou moins fort (qui ne sont toutefois pas en contradiction avec le personnage sous sa plume, le Batman de Miller n'est pas homme à compromettre ou à faire les choses à moitié...) Et puis Batman garde ce petit côté tous les coups sont permis, sciemment vicieux de temps à autre, qui n'est pas désagréable.

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La voix d'Alfred est également merveilleuse, émaillée de ces petits commentaires sarcastiques qui font que je l'adore.
Carrie -Robin- est l'une des bonnes surprise du récit , (et la preuve, s'il était besoin, que Batman a besoin de Robin, et que ces derniers apparaissent bel et bien spontanément quand on a besoin d'eux). Ca m'a fait beaucoup rire que Batman soit un peu a la ramasse avec le numérique et qu'elle ait réussi à pirater l'ordinateur de la batmobile. Et la scène ou Bruce est à moitié agonisant et qu'il la prend pour Dick...
Autre point, la fin du Joker (dans le "Tunnel of Love" d'un parc d'attraction, notez le sous entendu) est l'un moment frappant du récit, et la clôture de plusieurs décennies de lutte acharnée.
Un petit mot aussi sur la fin, et l'affrontement entre Clark et Bruce... On sait (et on sent) que Miller n'a pas grande sympathie pour Superman, mais j'ai malgré tout trouvé leurs interactions plutôt bonnes, avec le fossé idéologique grandissant entre les deux, la différence de moyens, d'objectifs... Comme on dit, cette fois c'est la bonne, et c'est un combat d'anthologie, même s'il est évidemment un peu déstabilisant et attristant de les voir tenter (et réussir finalement) de s'entretuer pour de bon. Je ne vous dit pas comment ça fini. ^^

Au final j'ai trouvé que The Return of The Dark Knigh mérite tout à fait sa réputation d'incontournable, non seulement pour la révolution dans la représentation du personnage, mais aussi tout simplement pour son histoire, sa narration, même si la vision que Miller a de Batman peut ne pas correspondre avec celle idéalisée que l'on aimerait garder.


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The Dark Knight Strike Again est une autre paire de manche, et s'il y a des bonnes choses dedans, il n'a pas grand chose a voir avec TDKR sur beaucoup de points. Les couleurs sont plus flashi, plus ouvertement numériques, et il y a un net côté WTF.

Le récit se passe trois ans après la "mort" de Bruce Wayne, l'Amérique a pris un virage totalitaire avec couvre-feu, société de sur-information et censure bien en place, et il y a de fortes suspicions que les apparitions publiques du président soit en fait un hologramme... Superman est a la botte du gouvernement, et personne n'écoute les cris d'alarme de Jimmy Olsen (comme le dit L, la liberté de la presse c'est génial tant que personne n'écoute...) L'un des thèmes du récit est que les héros sont les géants de ce monde, et que le peuple hait leur grandeur... Face à celà Green Lantern est parti, Superman a choisi le compromis et la "collaboration" (c'est en fait un peu plus compliqué), et Batman... est resté Batman.

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Bruce a passé ces années-là à entraîner sa petite armée privée, dirigée sur le terrain par Robin qui entre temps temps devenue Catgirl, et décide que c'est l'heure de lancer la révolution... Ce qu'il fait en commençant à libérer les super-héros emprisonnés (Flash est utilisé comme hamster dans sa roue pour fournir le tiers de l'Amérique en électricité, la planche où ils le libèrent est terriblement frappante), bat le rappel pour ceux qui se sont retirés. La réaparition des superhéros va mettre le feu aux poudre, toujours sur fond de compte rendu médiatique circonstancié, futile et acerbe, et l'on découvre peu à peu que Brainiac et Lex Luthor tirent les ficelles à coup de chantage et de manipulation.

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La narration est très hachée, et plus qu'une histoire de Batman, c'est presque une histoire sur la Justice League of América, ce qui implique une connaissance de base des personnages si on veut apprécier un minimum.
Un pan non négligeable concerne Superman et sa collaboration, qui est en fait due au fait que Brainiac tient tout ce qui reste de Krypton, la ville de Kantor, en otage, et qu'il tient a détourner les yeux de ses ennemies de la fille qu'il a eu avec Wonder Woman (si si ^^, on a même le droit à deux-trois belles planches de sexe aerien... épique je vous dit).
Et en arc secondaire, on a un wannabe Joker invulnérable qui tue les super-héros les uns après les autres, fini par essayer (et bien commencer) de faire la peau à Cassie avant d'être arrêté par Bruce, se révèle être Dick Grayson (aka Robin I) qui ne s'est jamais remis d'avoir été jeté de la bat-cave, dit à Bruce qu'il l'aimait et se voit répondre "et alors ?" avant de se faire exécuter manu-militatri.
... Si si, je vous jure, ça m'a fait un drôle de choc aussi quand j'ai lu ça. Mais d'un autre côté j'irais presque jusqu'à dire que c'est bien vu sur Dick et l'importance que Bruce à pour lui dans le canon, et que c'est une vision de son évolution certes très glauque, mais finalement en concordance avec les faits de cette terre alternative dans laquelle il s'est fait jeter par l'homme pour lequel il était prêt à mourir si besoin est. (Mais je vous l'accorde, la thérapie génique qui fait qu'on peut le découper en petits morceaux et qu'il ne meurt toujours pas est totalement tirée par les cheveux. Sans parler de sa logique de s'en prendre a des héros mineurs qui n'ont rien a voir avec sa croisade contre Bruce et Carrie... O_o )

Au final il y a des bonnes choses, mais The Dark Knight Strike Again est aussi plein d'incohérence, de caractérisations approximatives voir contradictoires, de personnages dont les motivations ne sont pas creusées et de divers choses qui font tilter. Il me semble que c'était aussi la rébellion personnelle de Miller face aux éditeurs et à toute censure éventuelle.
Ca reste bon, et les versions plus sombres et moins flatteuses des super-héros sont toujours bonnes à prendre, mais ce n'est certainement pas un indispensable.
Dernière modification par Jainas le dim. 15 mars 2009, 21:44, modifié 1 fois.
iori
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par iori »

ça pour du topic c'est du topic de compétition! :bravo:

Je n'ai pas lu énormément de comics dans ma pourtant pas si courte vie, mais je me souviens avoir lu The Dark Knight Return , et ce dont je me souviens colle très bien avec ce que tu en dis: les dessins pas très engageants de prime abord, mais qui se révèlent très efficaces à la lecture, un mode narratif qui donne une certaine ampleur au récit, et surtout ce côté décallé par rapport à l'image type du super héros.

J'avais beaucoup apprécié de voir un batman presque décrépit, beaucoup plus sombre que ce qu'on a l'habitude d'imaginer. Ca donne envie de le relire ça! :happy:


j'espère que d'autres personnes viendront donner des avis un peu plus contructifs que le mien :lol:
lebibou
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par lebibou »

Je n'ai pas vraiment aimé ce comic.

Je suis dans ma période Batman donc je suis en train de lire tous les "must-have" relatif à cette univers. The Dark Knight Return est considéré comme un monument incontournable du personnage donc c'est sans grande surprise que je me suis attelé à sa lecture. Et que j'ai été particulièrement déçu.

Tout d'abord, le coup de crayon. Je sais que c'est un peu réducteur et mal vue de s'arrêter au coup de crayon lorsqu'on lit une oeuvre mais bon, je suis obligé de reconnaître que je n'ai pas beaucoup aimé. Je me l'explique pas mais y a un truc qui me gêne énormément dans le dessin et je sais pas trop ce que c'est. Peut-être les couleurs en fait. Mais bon, d'une part, la première fois que j'ai touché à l'oeuvre c'est ce qui m'a beaucoup marqué.

Tout l'arc "mutant" est franchement pas mal. On s'intéresse à ce Bruce Wayne qui a rattaché et qui se remet au boulot, qui retourne sur le terrain, qui se rend compte de ses propres limites.
J'ai aussi beaucoup aimé le combat contre le chef des mutants, où il passe de l'arrogance à quelques choses de beaucoup plus simple qui consiste juste à gagner le combat, peu importe la façon.

L'arc avec le Joker est assez sympa aussi mais j'ai déjà un peu moins aimé. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'avais le sentiment que petit à petit, on s'éloignait de plus en plus de l'image que j'avais du Batman. Son combat contre le Joker est passionnant mais je suis moins fan de la fin.

Et enfin, j'ai franchement détesté la dernière partie. Si on met de coter le combat contre Superman, qui bien que très bien foutu, n'est pas le plus épique qu'il m'est été de voir (va voir celui de , tu m'en diras des nouvelles) mais restes super émotionnel à voir un Batman à bout de bras, combattre un super-man qui le surclasse sur tous les plans, je trouve que tout le truc avec les enfants de Batman est franchement limite. Et pas du tout dans l'esprit de Batman.
Tu dis que c'est légèrement fachiste et je suis d'accord avec toi. D'ailleurs, c'est ce qui fait que j'ai beaucoup de mal avec Miller, que ce soit dans 300, ou bien dans sa future saga de Batman, sobrement intitulé Holy terror Batman!, qui met the Caped Crusader au prise avec Al Qaeda...
Pour autant, je n'oublie pas son incroyable travail dans Batman : Year One.

Donc bon, un album mi-figue, mi-raisin pour moi avec du très bon et du très mauvais. Alors oui, fondamentalement l'oeuvre est de bonne qualité, mais je n'arrive pas à l'apprécier pour autant.

Par contre, Jainas, à mon avis, une oeuvre que tu devrais à tout prix essayé sur Batman c'est : Whatever Happened to The Caped Crusader, écrit par un certain Neil Gaiman... ;-)

(Tiens, faudrait que je passe acheter Sandman, Tome 2 à l'occasion. Le tome 1 est magique)
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Jainas
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par Jainas »

Je suis tout a fait d'accord avec toi.
Autant j'ai le plus grand respect pour le travail de scénariste de Miller sur Batman : Year One que je me suis acheté au début de ma crise de Batmania et que j'ai beaucoup aimé, autant, déjà dans The Dark Knight, on sent qu'il se laisse plus aller, et ses opinions politiques ainsi que ses obsessions personnelles commencent à ressortir... Dans The Dark Knight ça passe encore, et je dirais même que ça ajoute une partie du miment de l'histoire, puisque Batman est loin d'être politiquement correct. C'est contestable et ça peut faire tiquer, mais ce n'est pas encore outrageux. En fait intellectuellement j'aime The Dark Knight, mais ça n'a rien d'un coup de coeur.

Par contre son travail sur The Dark Knight Strike Again puis plus tard surAll Star Batman (et apparemment Holy terror Batman! que je n'ai pas lu mais que j'aurais tendance à désaprouver pour le principe au vu des positions polirtiques de Miller) a clairement franchi une limite... Entre délires machiste et fachistes, scénarios construits à la va comme-j'te-pousse et bourrés de failles, et surtout massacre de personnages (Bruce a frappé Alfred !), le tout m'est profondément antipathique et je préfère oublier son existence. :evil:
J'en discutais d'ailleurs avec mon vendeur de comics (les parisiens, viendez à Arkham !! http://arkham-comics.blogspot.com/) et il pense que Miller écrit All Star de manière volontairement outrageuse comme un espèce de doigt d'honneur aux critiques qui lui sont adressées...

Quand à Whatever Happened to The Caped Crusader... une bonne âme qui connaît bien mes obsessions me l'a acheté la semaine de sa sortie :). Et je dois dire que ça a été une excellente surprise et que j'ai beaucoup aimé que que Gaiman a fait de l'univers. La deuxième partie de l'histoire notamment touchait très justes sur certaines analyses. :-) (Bon, ok, je suis jalouse, en trois mots prononcés par Robin, Gaiman a résumé ce qu'était Batman, ce que j'essayais de dire tant bien que mal dans une série de drabbles de plus de 2000 mots, ça ne peut que laisser respectueux.)

Tu as commencé Sandman ? Je viens juste de finir le dernier tome, c'est une série somptueuse. :D
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par Shinfei »

Etant dans ma période Batman et Nightwing surtout, je dois avouer que les oeuvres de Miller, (à part Year One et All Star Batman and Robin the boy wonder avec Jim Lee au crayon :grin: ) me laissent de marbre. Beaucoup trop d'incohérence (normal pour de l'alternatif), je sais pas trop pourquoi il est parti dans certains des ses délires mais je suis pas super fan de sa vision dans The Dark Knight Return et Strike again, surement le fait que Dick disparaisse y est pour quelque chose^^ Le pire étant Strike Again où les personnages sont clairement méconnaisables psychologiquement et indignes de leur version originale.
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par Jainas »

Ayant moi aussi eut un coup de coeur foudroyant pour Dick/Nightwing, je peux comprendre tes réserves, et a vrai dire je les partages, quoique dans ma liste des a sauver, je remplacerais All Star Batman and Robin the boy wonder qui est bourré de grand m'importe quoi dans tous les sens et que son graphisme ne suffit pas à sauver par The Dark Night Return, qui introduit malgré tout des choses très intéressantes et qui déroule une histoire autrement complexe et construite. Même l'absence de Dick ne peut pas changer ça.
Par contre je n'ai rien a dire contre Year One. :D
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par Shinfei »

Cool un autre fan de Nightwing :grin: D'aillleurs dans Batman #687 il est vraiment classe déssiné par Ed Benes.
C'est vrai qu'il y a quelques n'importe quoi dans le All Star mais dans l'ensemble j'aime assez et puis le trait de crayon de Jim Lee j'adore.
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par lebibou »

Bon je l'ai relu une seconde fois et j'ai préféré la seconde lecture à la première. Les conditions doivent y être pour quelque chose d'une part (1ère fois sur ordi avec des scans, 2nd fois sur un vrai bouquin dans un train le soir avec un bon album dans les oreilles).
'fin bref, dans les deux cas par contre, c'est en VO, ce qui ne me dérange pas outre mesure et qui me revient surtout bien moins cher.

Bon, si j'ai eu moins de difficulté à me plonger dans l'histoire que la fois précédente, ce qui fait que j'ai beaucoup plus apprécié, il y a quelques trucs qui me gène toujours autant.
Primo, on voit Batman avec un fusil. Je sais bien que c'est un grappin mais bon, plutôt que de lui donner l'apparence d'une arme faite par Batman, Miller lui a vraiment donner l'aspect d'un fusil avec une crosse en bois et tout. Et ça, pour moi ça passe toujours pas.
Deuxio, je n'aime pas tellement le Batman de Miller. Même si j'apprécie l'aspect jusqu'au-boutiste et à la fois au bout du rouleau du Batman, qui inspirera les scénaristes du Batman pendant encore une ou deux décennie, je n'aime pas son Batman. Il a quelque chose qui me gène, une espèce d'idéologie sous-jacente, quelque chose que Miller veut lui faire dire qui continue de me gêner beaucoup. Par exemple, ces propos pendant la chute de Harvey : "It takes nearly a minute to fall from this height. And despite what you may have heard, you're likely to stay conscious all the way. Thoughts lie that keep me warm at night." ou bien "Leaving the world no poorer -- -- Four men die."
Il y a une espèce de méchanceté gratuite, une volonté de faire mal que je n'aime pas trop, qui ne coïncide pas avec la vision de mon Batman. Ce qui fait que je n'accroche toujours pas.
Je préfère le Batman de Loeb, qu'on retrouve dans Hush, avec cet aspect mal rasé, qui commence à essayer de s'ouvrir un peu. Ou encore celui de Grant Morisson, un Batman absolu, qui a pensé à tout (sa confrontation avec l'autre Batman, où il lui dit que si c'est les méchants ont pensé des centaines façons de le tuer, lui en a pensé des milliers, auquel personne n'avait pensé, avec une solution pour chacun d'entre eux, est complètement symptomatique.)
'fin bref, si il y a quelque chose de fondamentalement fascinant dans ce Dark Knight Return, d'assez vicéral, il y a quelque chose qui fait que je n'adhère. J'aime beaucoup ce bouquin mais y'a un truc qui cloche.
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Re: (BD) The Absolute Dark Knight

Message par Jainas »

Je vois parfaitement ce que tu veux dire. En fait on apprécie l'histoire et plein d'aspects de The Dark Might Return, mais sans en aimer le personnage principal.
Je trouve que le Batman de Miller a un côté vicieux, satisfait de lui-même et de sa propre violence. D'ailleurs on voit mal comment le sacro-saint "Batman ne tue pas" pourrait s'appliquer au Batman de Miller, même si ce dernier semble la respecter plus ou moins...
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