drabbles ? topic général

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

Kanji
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Message par Kanji »

Désolé de n'avoir pas reviewé, j'ai eu une journée assez chargée, et j'avais moins de choses à dire sur ce drabble que sur le chap de Konoha Gaiden. Pourquoi ? Eh bien parce qu'à part "très bon boulot", "superbe" ou "gaaaa..." (oui, j'emploie beaucoup cette expression, et alors ?), je n'ai pas grand chose à dire. Essayons tout de même.

L'idée de l'arme qui échappe à tout contrôle est une excellente métaphore pour les Sept Sabres, qui comme leur nom l'indique sont des armes. Ca recoupe parfaitement l'image du ninja comme arme insensible, et propose surtout une alternative parfaite au manga. Car le manga nous dit qu'un être humain ne peut pas être une arme insensible, et qu'il finira toujours par céder à ses sentiments. Mais ton drabble nous dit qu'un humain peut aussi péter une durite et devenir une arme plus insensible, mais insensée. Et ça j'aime, parce que comme beaucoup de monde j'ai une certain capacité (voire une capacité certaine) au sadisme.

Ensuite, je serais très intéressé par des profils plus détaillés de ces Sept Sabres, que je compte plus ou moins mettre en scène dans l'Héritage. Si éventuellement tu en trouvais le courage, je ne serais pas contre quelques menues informations sur les hommes et les lames.
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Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Intéressant d'exploîter ce point malheureusement pas développé dans le manga pour l'heure :razz: C'est vrai on se demande tous pourquoi ces ninja si puissants sont tous devenus déserteurs un beau jour :hein:

Les armes qui échappent au contrôle de leur utilisateur, ça reflète tout à fait ce qui a pu se produire et comme toujours c'est écrit d'une main de maître ^^ Mais... mais...

Où est Raiga ?!!! :dehors:
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lebibou
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Message par lebibou »

J'avais vu que tu avais posté ce drabble mais je ne l'avais pas lu. Puis comme pour Un enfant sur le champs de bataille, je l'avais completement oublié.

'fin bref.

Que dire. Pas grand chose à redire surtout. C'est bien écrit. Un peu trop court à mon goût. Les personnages auraient gagné à se différencier, à être un peu plus approfondi même si c'était dur avec une scène aussi courte. Quoique… Avec ton talent, tu devrais t'en sortir. Parce que au final, mise à part Kisame et Zabuza (que, j'ignore pourquoi, j'ai été ravi de revoir. Il me manquerai presque tiens.), aucun ne m'a marqué.

Mais bon, au final, j'ai quand même passé un agréable moment.
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Love Kyubi
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Message par Love Kyubi »

Je poste en même temps sur ce topic les 2 OS que j'ai réalisé en guise de cadeau de Noël pour des amies.

Titre : Les Noëls de l'équipe 7
Fandom : Naruto
Ce cadeau était destiné à : Hinari
Demande de la personne : un triangle amoureux Naruto/Sasuke/Sakura à peine esquissé

La soirée de Noël était belle, le foyer chaleureux. La mère de famille était à la cuisine en train de mitonner la spécialité de la famille, qu’elle préparait à chaque réveillon. La père essayait tant bien que mal d’allumer un morceau de bois récalcitrant, qui serait le point de départ d’une belle flambée.

Sakura souriait. Elle aimait cette famille, ces soirées de Noël passés ensemble, loin de l’horreur et de la violence des combats, loin aussi du dur entraînement que lui imposait sa sensei, Tsunade. D’autant plus que pour la première fois depuis des années, elle avait un invité.

Sakura savait que Naruto passait Noël le plus souvent seul et l’avait invité à passer le Réveillon chez elle. Ils n’avaient pas pu se voir entre les missions, et Sakura savait que cela ferait très plaisir à Naruto.

Et puis, ce n’était pas le premier Noël que Naruto passait ici…

§§§

Lors d’une soirée très semblable à celle-ci, mais qui s’était déroulé près de trois ans auparavant, Sakura Haruno, treize ans, était seule pour Noël. Elle s’était plainte, elle avait même crié, mais ses parents ne pouvaient rien y faire. Ils devaient aller à ce congrès de commerçants au village de Machin-chose-truc ! Quelle plaie ! En ce 24 décembre, Sakura s’était retrouvé toute seule dans la cuisine vide, face à la recette familiale de bœuf en daube que lui avait laissé sa mère. Pour ce remonter le moral, elle avait mis la table, et commencé à suivre les instructions maternelles. Malheureusement pour elle, elle était moins doué que sa génitrice en matière de cuisine et le bœuf ne tarda pas à dégager une fumée plus noire que la cheminée. Sakura dut ouvrir la fenêtre pour chasser la malodorante odeur de brûlé qui avait envahi la pièce.

Sakura était assise dans la cuisine, au bord des larmes face à ce Noël désastreux quand une tête blonde avait jailli de la fenêtre au milieu des volutes sombres de fumée.

« Bonjour Sakura-chan tebayo ! »

« Bonjour Naruto. », dit Sakura d’une voix lasse, en s’essuyant rapidement les yeux.

« J’allais à Ichiraku pour manger un maxi ramen des fêtes mais ils sont fermés parce que c’est Noël… »

Sakura baissa la tête. Elle avait oublié que Naruto était sans doute seul pour Noël aussi. Et lui, sa famille n’était pas juste parti en voyage. Soudain, elle eut honte de son comportement de fille gâtée et considéra Naruto avec plus de gentillesse.

« Tu es toute seule, Sakura-chan ? », demanda Naruto en jetant un coup d’œil inquisiteur dans la pièce.

« Oui… mes parents sont partis pour un congrès alors, en effet, on peut dire que je suis toute seule… Si tu n’as rien à faire non plus… tu peux entrer… »

« Sakura-chan m’invite vraiment à passer Noël avec elle ? »

Il était tellement adorable avec son air de joie effarée que Sakura ne put s’empêcher d’éclater de rire.

« Bien sûr ! Je serais ravie que tu passes Noël avec moi, Naruto ! »

Sans attendre qu’elle aille lui ouvrir, il bondit avec souplesse à l’intérieur de la pièce. Sakura alla au salon rajouter un couvert (ce n’était pas difficile, il y avait de la place) et Naruto la suivit. Il fut enchanté de la présence du grand sapin qui se tenait près de la cheminée. En effet, il n’avait jamais eu l’argent et la place d’en avoir un dans son appartement. Comme un petit enfant, il demanda à Sakura la permission de le décorer.

Il était tellement enthousiaste que Sakura enleva les quelques boules et guirlandes disposés artistiquement qui décorait l’arbre et monta à Naruto toute les décorations.

« Ferme les yeux, Sakura-chan, demanda Naruto. Je vais te faire une Uzumaki-décoration ! »

Pour lui faire plaisir, Sakura se retourna et ferma les yeux. Au bout de quelques minutes, elle appela Naruto. Pas de réponse. Finalement, elle se retourna, inquiète.

Naruto avait tant fourragé dans les guirlandes qu’elles s’étaient emberlificotés autour de lui. Il gisait sur le sol, complètement ligoté. Sakura le libéra en riant.

Deuxième tentative. Naruto fit apparaître des clones pour l’aider à décorer. Au bout de quelques secondes, il dit à Sakura qu’elle pouvait se retourner.

Cette fois, Naruto en avait tout simplement trop fait. Le sapin était tellement recouvert d’ornements qu’il menaçait de s’écrouler. C’est d’ailleurs ce qu’il fit quelques secondes plus tard. Ils durent retirer toutes les décorations et le remettre sur pied.

Avec l’aide de Sakura, Naruto opta finalement pour une décoration plus simple, basé sur neuf superbes guirlandes épaisses et oranges qui enserraient l’arbre.

Alors qu’ils contemplaient d’un œil ému leur œuvre commune, l’estomac de Naruto émit un gigantesque grognement.

« J’ai complètement oublié le dîner ! », s’écria Sakura.

Ils revinrent dans la cuisine. Toute mauvaise odeur s’était dissipée mais le bœuf en daube gisait toujours carbonisé au fond de sa casserole.

« En fait, je ne suis pas très douée en cuisine. », avoua Sakura à Naruto.

« Pas grave ! », dit le blond.

Aussitôt, il entreprit de sortir de ses poches plusieurs paquets de ramen.

« Des nouilles instantanées pour Noël ? »

« Pourquoi pas ? »

Ils mirent de l’eau à bouillir et jetèrent deux sachets de ramen à l’intérieur. Aussitôt, Naruto se mit à frétiller. Sakura lui jeta un regard attendri, qu’il surprit.

« Tu sais, Sakura-chan, c’est le meilleur Noël de ma vie. »

« Moi aussi, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi ce soir, Naruto. »

« Moi aussi… mais je veux dire aussi que ça fait longtemps que je sais que Sakura-chan est une fille géniale… enfin, je veux dire que… je crois… je crois que je suis amour… »

A ce moment-là, l’estomac de Naruto poussa un grognement encore plus fort que le précédent. Sakura eut la décence de faire comme si elle n’avait rien entendu.

« Je disais que je crois que j’aim… »

« Les grognements de ton estomac s’entendent depuis la rue, dobe. », l’interrompit une voix froide qui venait de la fenêtre.

« Sasuke-kun ! », s’écria Sakura, qui, pour le coup, oublia complètement Naruto.

« Qu’est-ce que tu fais là ? », dit Naruto d’un ton agressif, furieux d’avoir été dérangé en pleine déclaration.

« Je me promenais tranquillement dans la rue, baka, quand le bruit que ton ventre émettait a perturbé le cours de mes pensées... »

« Dis plutôt que tu voudrais bien passer Noël avec Sakura-chan et moi ! », répliqua Naruto.

Sasuke resta impassible, mais Naruto avait frappé juste. Il aurait voulu que le blond le comprenne moins bien parfois.

Il n’était pas question de perdre la face. Plutôt passer un autre Noël solitaire que admettre que Naruto avait raison.

« Bien sûr que non, idiot ! Je repars immédiatement. »

« Sasuke-kun ! Je t’en prie, reste avec nous ! », demanda Sakura d’une voix où perçait l’émotion.

Le jeune garçon fit mine de réfléchir puis répondit d’une voix sans timbre.

« D’accord. Mais c’est uniquement parce que vous me suppliez. »

Sakura ajouta un sachet de ramen, son humeur s’améliorant de minute en minute.

Naruto essaya d’en vouloir à Sasuke pour l’avoir privé d’un Noël en tête à tête avec Sakura, mais il ne le put pas. Il vit dans les yeux noirs de Sasuke le même émerveillement face à un Réveillon chaleureux que celui qu’il avait ressenti, mais le brun cachait ses émotions à la perfection sous son masque de froide indifférence.

Alors que Sakura était au salon en train de rajouter un couvert, Naruto s’approcha de Sasuke et lui dit maladroitement :

« Tu sais, Sasuke, ce soir, nous ne sommes pas une équipe de ninja mais juste trois amis. Je sais que tu es content d’être là alors lâche toi un peu, ok ? »

Pour donner plus d’impressions à ses paroles, Naruto donna à Sasuke une brève accolade amicale. Ce dernier en fut troublé. Naruto sentait les ramen chaudes, les aiguilles de sapin et surtout une odeur indéfinissable, celle de la joie de vivre. Sasuke l’envia brusquement : ils avaient tous deux traversés beaucoup d’épreuves mais Naruto réussissait à être heureux alors que lui restait insatisfait.

Insatisfait tant qu’il ne se serait pas vengé…

Mais Naruto lui lança un regard plein d’espoir et Sasuke se dit qu’il pourrait peut-être oublier Itachi, juste pour cette soirée, car, après tout, c’était Noël. Il répondit à Naruto par un sourire, pas très large et assez hésitant, mais ses muscles étaient si peu entraînés à former quelque chose d’aussi simple qu’un sourire, qu’on ne pouvait lui en demander plus.

Les garçons rejoignirent Sakura au salon où elle servit les ramen. Il y eut une bataille muette pour les places, Sakura voulant à tout prix être assise à côté de son Sasuke-kun et Naruto à côté de Sakura. Peu concerné par ces problèmes, Sasuke s’assit sur la chaise du milieu. Aussitôt, Sakura se glissa à sa droite, et Naruto n’eut plus qu’à prendre la place de gauche.

Pendant le repas, Sasuke ne prêta qu’une oreille distraite aux bavardages de Sakura. Finalement, il appréciait plutôt la kunoichi mais n’aimait pas les regards énamourés qu’elle lui jetait sans cesse. Il préféra encore se concentrer sur les petits bruits que Naruto faisait en mangeant, pardon, en engloutissant ses ramen. Il projetait même des petites gouttes de sauce alentour. D’ordinaire, Sasuke aurait fait une remarque méchante sur la façon dont il se nourrissait, mais pas ce soir, se rappela t-il.

Le comportement de Naruto ne le gênait pas vraiment, alors pourquoi l’asticotait-il toujours ? C’était devenu quelque chose qu’il faisait naturellement, une habitude. Pourquoi éprouvait-il le besoin d’être méchant envers Naruto ? Au fond de lui, il le savait. Il ne voulait pas laisser une chance à Naruto de l’atteindre car il pourrait devenir très proche l’un de l’autre. Mais ça ne marchait pas, car Naruto réussissait à voir à travers son attitude, et que même sa froideur ne résistait pas à sa chaleur. Comme ce soir.

Il resta perdu dans ses pensées, indifférents aux tentatives de Sakura pour attirer son attention. A la fin du repas, il se retrouva, comme dans un, rêve assis sur le canapé du salon à côté de Naruto. Sakura, mécontente que son Sasuke-kun ne la remarque pas, avait conçu un plan diabolique et était partie le mettre à exécution.

Vu qu’on était dans une soirée exceptionnelle, Sasuke se dit qu’il pouvait bien dire à Naruto la vérité pour une fois.

« Naruto… Je sais que je ne suis pas toujours très gentil avec toi… et on reste des rivaux… mais je voudrais te dire… je crois que tu es un véritable ami… »

Naruto écarquilla les yeux. Jamais Sasuke n’avait parlé ainsi, avec cette timidité dans la voix et ce sourire discret.

« C’est trop cool, Sasuke ! Je suis vraiment content ! »

Nouvelle étreinte. A nouveau l’odeur du bonheur.

« Mais ne compte pas que je cesse de t’appeler baka, baka. », nuança Sasuke.

Ils rirent. Naruto lui fit un clin d’œil complice et dit d’un ton hésitant :

« Sasuke… puisque t’es un pote… tu n’aurais pas un tuyau pour moi et Sakura-chan… »

« Ah, Sakura… »

Sasuke était étrangement déçu. Ils restèrent un moment à bavarder comme de vieux amis jusqu’à ce que la voix de Sakura retentissent depuis le couloir :

« Sasuke tu peux venir s’il te plaît ! »

Comme le dit Sasuke était à la salle de bain, Naruto alla l’excuser. C’est alors qu’il vit, ô surprise, le visage de sa Sakura-chan illuminé d’une joie diabolique, sous une branche de gui maladroitement suspendu au lampadaire ! C’était le moment, il fallait qu’il agisse avant que Sasuke arrive ! Il se précipita vers Sakura pour l’embrasser…

…quand Sasuke déboucha dans le couloir. Il venait de sortir des toilettes et ne faisait pas trop attention à où il allait. Il se retrouva sous le gui au moment où Sakura fermait les yeux pour son premier baiser d’amour et où Naruto lui fonçait dessus.

Résultat : un superbe baiser à trois. Les protagonistes ne se souvinrent que de deux pairs de lèvres qui heurtèrent les leurs. Après Naruto, Sasuke et Sakura se séparèrent, honteux. Le baiser raté avait crée une trop grande gêne entre eux, la soirée ne serait plus comme avant. Après avoir souhaité un joyeux Noël à Sakura, les deux garçons repartirent vers leur habitat respectif, Sakura pensant à si le baiser pouvait être considéré comme un vrai baiser de Sasuke-kun, Naruto se demandant quelles lèvres avaient retenus les siennes le plus longtemps et Sasuke s’interrogeant sur pourquoi il avait fait ça, nom d’un chien !

Ca avait été un bon Noël, un Noël très étrange mais génial, et les trois membres de l’équipe 7 surent qu’ils ne l’oublieraient pas, même des années après…


§§§

Dans la maison des Haruno, on avait fait bombance. Un fois de plus, la mère de Sakura s’était surpassée et Naruto y avait fait honneur en reprenant plusieurs fois de chaque plat. Les époux Haruno avait un peu craint d’accueillir un Jinchiruki chez eux, et seules les supplications de leur fille les avaient faits céder, mais l’attitude de convive joyeux et serviable de Naruto au cours du dîner les avait désormais pleinement convaincus. Ce jeune homme pouvait revenir quand il le souhaiterait ! D’ailleurs, peut-être que Sakura et lui étaient plus que des amis… ou le deviendraient !

C’est pourquoi, après le dîner, ils laissèrent leur enfant en tête à tête avec son invité. Il fallait respecter leur intimité après tout !

Naruto était aussi joyeux que d’habitude quand il parlait avec Sakura, sur le même canapé où lui et Sasuke avait discuté des années auparavant. Soudain, il lâcha :

« Quelle dommage que Sasuke ne soit pas avec nous ! Quand il reviendra, on pourra passer plein de Noël cool ensemble ! »

Ils avaient prononcés ces phrases avec une foi ineffable, comme si Sasuke était juste parti en vacances. Il était si sûr de réussir à le ramener que Sakura ne put s’empêcher de demander :

« Naruto… comment fais tu pour toujours te battre pour Sasuke-kun… alors qu’il nous a repoussé ? Où trouves tu ta force ? »

Naruto la regarda, les yeux écarquillés. Il semblait extrêmement surpris de la question.

Sakura crut deviner la raison de cette surprise. C’était elle qui lui avait fait promettre de retrouver Sasuke… et Naruto continuait à essayer pour elle ! Il devait vraiment être amoureux d’elle ! Sans qu’elle sache pourquoi, cela la rendit heureuse. Un tel dévouement envers elle gonflait son orgueil.

La réponse de Naruto le dégonfla comme un ballon de baudruche :

« Sasuke est peut-être la personne qui est la plus importante pour moi ! C’est mon meilleur ami, presque un frère pour moi. On se comprenait vraiment tous les deux, et il m’avait dit ici même qu’il me considérait comme un vrai ami. Il était juste maladroit et profondément blessé, mais je l’aurais aidé à aller mieux. Je l’aurais même aidé à buter Itachi.

Tu ne comprends pas ? Il est impossible que je ne le retrouve pas. Il reviendra vers moi de gré ou de force. Ceux qu’ils aiment, et ceux qui l’aiment, se trouvent ici, et il le comprendra… avant la fin.

Mais ce n’est pas la même chose pour toi, Sakura-chan ? »

Plus que tout le reste, cette dernière question plongea Sakura dans un profond trouble. Les sentiments de Naruto à l’égard de Sasuke semblaient tellement plus profonds que les siens propres, alors qu’elle avait toujours cru être folle de lui. Et Naruto ? Il était bien plus important pour elle qu’elle ne l’aurait pensé au début. Si elle avait à choisir entre les deux garçons, qui choisirait-elle ?

Elle s’interrompit. Choisir entre Naruto et Sasuke, c’était comme choisir entre le jour et la nuit, entre le soleil et la lune. C’était grotesque.

Elle s’apprêtait à demander à Naruto si il l’aimait encore quand celui-ci s’écria :

« Regarde, Sakura-chan, il neige ! »

Il se tourna vers elle, son visage débordant d’une joie juvénile. Elle ne voulait pas briser cette joie. Elle n’avait pas à imposer à Naruto de choisir entre les deux membres de son équipe, un choix qu’elle n’arrivait elle-même pas à réussir.

Elle dit simplement :

« Moi aussi, je voudrais que Sasuke-kun revienne et que tout soit comme avant. »

Il valait mieux pour tout le monde que cela redevienne ainsi : l’éternel trio à jamais réuni dans la joie et la souffrance, la richesse et le pauvreté, et cela jusqu’à que la mort les séparent.

Titre : Le retour des jours sombres
Fandom : Harry Potter
Ce cadeau était destiné à : Frudule
Demande de la personne : une fic avec Tom Jedusor asexué et/ou Grindewald (j'ai fait les deux)
Précision pour les fanatiques de la timeline, j'ai du reculer la mort de ce dernier de deux ans.

Adagio

Le vieil homme sentait ses forces décroître. La magie noire qui avait si longtemps fait sa puissance lui rongeait les os ; le feu qui autrefois le réchauffait de l’intérieur s’était transformé en des flammes glacées qui lui gelait les entrailles.

« Elle sait que je ne lui sers plus à rien… que je suis trop faible pour gagner. Alors elle hâte ma fin, elle me consume. », pensa le vieillard.

Combien de longues années, de nombreuses années avait-il passé sur cette terre ? Il ne les comptait plus. Il avait atteint l’âge où l’on est sans âge, où décompter les années qui passent paraît stupide et dérisoire.

Parce qu’il avait atteint la sagesse des vieillards, le mage noir Grindelwald savait que sa fin était proche. Les forces de la lumière s’accroissaient sans cesse et sa propre puissance était en plein déclin. Le dernier jour venu, son armée fuirait, il le savait. Comment pouvait-il attendre autre chose d’eux, qui ne savaient même pas le sens du mot « loyauté » ? Oui, il resterait seul, et affronterait son ennemi en combat singulier, jusqu’à qu’il ne reste plus la moindre goutte de sang maudit dans ses veines.

Il pensa à celui qui, sans doute, le tuerait. Albus Dumbledore… Même son nom était ridicule. On avait vu mieux comme Némésis. Il se souvint de l’étudiant qu’il avait eu en face de lui lors de son bref séjour à Poudlard en tant que professeur de sortilèges. Il était déjà assez âgé à l’époque. Oui, un jeune Gryffondor aux cheveux auburn. L’élève le plus doué qu’il avait jamais eu. En entendant sa réputation, il avait pensé en faire son apprenti mais s’était trouvé détrompé dès qu’il avait croisé son regard. Albus Dumbledore était perdu pour les ténèbres. Il avait dans les yeux un éclat d’intégrité total et incorruptible. Et avec un tel talent, s'il n’était pas son successeur, alors ce garçon serait son ennemi. Et il l’était devenu.

Les souvenirs de Grindelwald remontèrent plus loin encore. Il se vit enfant retenant son souffle dans le placard où il était enfermé. C’était pour son bien, il le savait, mais c’était dur.

Etrange destin que celui des Grindelwald. Il y avait bien longtemps, des jeunes sorciers de cette famille de Sang-Pur avaient commis l’imprudence d’attaquer une Sang-de-Bourbe, dont il ignorait la grande puissance, par pure cruauté. En se mettant à plusieurs et en l’acculant comme une proie, ils avaient réussi à la tuer. Mais avant d’expirer, celle-ci réussit à les maudire, eux et toute leur lignée. Ainsi, ils ne respectaient que la pureté du sang ? Hé bien, elle les condamnait à ne se marier et à n’avoir des enfants que dans leur propre famille, pour préserver leur sang de toute impureté. Si un membre venait à déroger à cette règle, alors l’enfant impur né de l’union interdite les détruirait tous, jusqu’au dernier.

Les anciens de la famille, craignant pour leur peau, firent voter une loi interdisant tout mariage ou liaison avec une personne ne possédant pas de sang Grindelwald. Après tout, la famille était riche de cousins et de cousines éloignés. Pour plus de sûreté, les enfants n’eurent pour compagnie que leur famille et un panel de serviteur choisi pour leur exceptionnelle laideur. Ainsi, ils ne risquaient pas de tomber amoureux ou de désirer quelqu’un d’étranger au clan.

Cela fonctionna de longues années, et au fil des mariages, les cousins devenaient de plus en plus proche, la consanguinité de plus en plus lourde, et ce jusqu’à la folie. On oublia l’ancienne loi. Les Grindelwald prirent des maîtresses d’autres sangs, mais elle n’eurent pas d’enfant. Jusqu’à sa mère.

Sa mère, pensa Grindelwald, était une idiote superstitieuse. Elle n’avait pas oublié l’ancienne loi, elle. Mais elle était aussi lâche, trop lâche pour s’enfuir du manoir trouver une faiseuse d’ange. Alors elle l’avait caché, son fils, pour ne pas qu’on le tue, pour ne pas qu’il les tue tous.

Il se souvint de l’air anxieux de sa mère :

« Il faut que tu restes caché. Si tu restes caché, tout ira bien. »

Mais un jour, tout n’était pas allé bien. Son père avait découvert tout, son existence, leur secret. Et il l’avait tuée. Son père avait tué sa mère !

Grindelwald avait tout vu depuis son placard. Il avait vu pour la première fois cet homme lâche et dégénéré qui était son géniteur. Sa mère était lâche mais pas dégénérée. Et puis, il avait la conviction qu’elle l’avait protégée pas seulement pour se protéger elle-même mais aussi parce qu’elle l’avait aimé, un tout petit peu. Oui, sa mère avait eu en partie raison. Il était bien l’enfant dit impur, mais sa mission était de nettoyer, de purifier la maison des Grindelwald de la folie, de la lâcheté de ses membres dût-il les tuer tous et assumer seul pleinement et entièrement la représentation de sa lignée.

Il avait suffi de prendre la baguette de sa mère. Il savait déjà la formule du sort de mort, Avada Kedavra, son premier sort, celui qui le guiderait toute sa vie.

Il avait onze ans.

Peu de temps après, il entra à Poudlard. Personne ne lui posa de questions, et il se demanda si quelqu’un avait remarqué la disparition des Grindelwald, à force de vivre en vase clos. Il raconta que sa lignée s’était éteinte à cause de la consanguinité. Tout le monde le crut.

Il fut un élève brillant, brillant mais discret et distrait. Il ne voulait pas être l’élève le plus doué que Poudlard ait jamais connu. Ca ne servait à rien d’attirer comme ça l’attention sur lui. Il avait trouvé sa passion : la magie noire.

Il se souvint du jour où, brûlant de consulter le livre de théorie qu’il s’était procuré à l’Allée des Embrumes, il avait eu l’impression de brûler vraiment à force d’attendre la nuit, où, glissé sous ses couvertures, il pourrait enfin le lire. Ils attendaient avec impatience les vacances pour pouvoir enfin pratiquer (il n’avait jamais osé le faire à Poudlard). Heureusement que les vieux enchantements qui protégeait le manoir des Grindelwald (et qu’il renforça dès qu’il sût comme faire) le soustrayaient au regard du Ministère.

A 17 ans, il obtint ses ASPIC avec de bons résultats. Il n’avait pas révisé.

Son but, il le connaissait depuis son plus jeune âge, se débarrasser des faibles, des gentils (qui sont souvent les deux à la fois). Ces gens-là étaient tout simplement incapables de faire quoi que ce soit, tout confis dans leur gentillesse, incapable de provoquer un véritablement changement, car pétris de faiblesse. Il fallait qu’il y ait une guerre, un mage noir qui menace le petit confort pour qu’ils se décident à bouger

D’abord, devenir le plus grand spécialiste en magie noire de tous les temps, accumuler les expériences. Ensuite, rassembler des adeptes et prendre le contrôle de ce monde, si on ne l’arrêtait pas. Et même s'il échouait, le monde serait irrémédiablement changé par son passage.

Grindelwald se dit que c’était sa boulimie de connaissance qui l’avait perdu. Après tout, on est Serdaigle ou on ne l’est pas. Durant la majorité de sa vie, il avait sans cesse enrichi son savoir et augmenté sa puissance. Mais il n’était pas immortel. Si bien que sa quête de savoir l’avait laissé vieux et décrépi et que malgré son savoir supérieur à Dumbledore, il mourrait face à lui.

Mais avant le dernier combat, il lui restait une chose à accomplir. Son savoir de la magie noire, pour lequel il avait tout sacrifié, non, ce savoir ne devait pas se perdre. Et il ne se perdrait pas.

Il devait transmettre ce savoir.

Andante

Mr et Mrs Lovely étaient ravis. Leur voyage se passait définitivement à merveille ! L’Angleterre profonde était si pittoresque ! Et les autochtones qu’ils avaient rencontrés étaient si charmants pour des gens un peu rustres !

Mr Lovely était un texan obèse qui avait fait fortune dans l’industrie de l’armement et qui, à l’aube de l’âge mur, n’avait déjà plus besoin de travailler. Pour l’anniversaire de sa femme, il lui avait offert ce voyage dans la vieille Europe qui gardait encore les vestiges de la Seconde Guerre Mondiale. Ces pauvres gens, ils vivaient au Moyen-Âge après tout, dire qu’il n’avait même pas encore de téléviseur.

Le couple monta dans un vieux train, une de ces anciennes choses qui fonctionnait à la vapeur et qui avait disparu aux Etats-Unis au profit de la traction électrique. Le convoi, uniquement régional, avançait lentement. Les compartiments qu’ils traversèrent étaient tous vides. A croire que ce 21 juin était pour tous un jour morne.

Enfin, Mr Lovely commençant déjà à s’essouffler, ils trouvèrent quelqu’un dans le septième compartiment. Ils s’en réjouirent, car, habitués à aller vite, ils n’avaient pas prévu quelques occupations que ce soit pour un long voyage en train. C’était une aubaine de tomber sur une personne avec laquelle ils puissent discuter, car il n’y a rien de tel que de cancaner pour oublier le temps qui passe et chasser l’ennui.

Il s’assirent lourdement sur la banquette d’en face, faisant du bruit en posant leurs nombreux bagages. Ils espéraient que l’inconnu engagerait la conversation, après tout, qui ne s’ennuierait pas à mourir dans ce tortillard, au point de parler au premier venu ?

Le jeune homme assis en face d’eux sur la banquette rose élimée jumelle de la leur ne leur prêta aucune attention. Son coude gracieusement posé sur le rebord de la fenêtre, il était tourné vers elle et rien ne semblait le fasciner autant que le paysage de la campagne anglaise qui défilait par la fenêtre.

Comme il s’obstinait à les ignorer, les Lovely eurent tout le temps d’examiner le garçon. Il était jeune et ses traits étaient beaux mais il y avait quelque chose d’inhabituel, de presque dérangeant chez lui, quelque chose que même les Lovely pouvaient remarquer. Est-ce que cela résidait dans son apparence physique ? On pouvait facilement dire qu’il était tout simplement trop grand et maigre, comme si on l’avait étiré dans une machine à fabriquer de la gomme. Mais était-ce seulement cette silhouette inquiétante qui dérangeait les Lovely ? Non, son visage était aussi trop émacié et sa peau, surtout, était d’une blancheur cadavérique. On aurait dit une représentation allégorique de la mort.

Un humain normal aurait probablement suivi son instinct et laissé au plus vite cette être étrange derrière lui. Mais les Lovely étaient totalement dépourvus d’imagination, et envisager que quelqu’un soit mauvais rien qu’en sentant l’aura qu’il dégage demande un tant soit peu d’imagination. Terre à terre, ils se dirent qu’ils devaient s’agir d’une nouvelle mode, ces accoutrement horribles dans lesquels les jeunes s’attifent pour « s’exprimer ». Ce jeune homme était encore beau et il devait utiliser ce « style » pour séduire les demoiselles.

Mrs Lovely décida d’entamer la conversation.

« Bonjour, jeune homme. Vous vous rendez à la forêt de Gory ? »

§§§

Même si son visage n’en montrait rien, Tom Elvis Jedusor jubilait. La sensation du métal glacé du médaillon contre sa peau avait un goût de victoire.

Le meurtre de cette idiote de Hepzibah Smith avait été plus encore facile qu’il ne l’avait imaginé. Le Ministère tombait dans n’importe quelle fausse piste si on avait l’obligeance de la leur tendre. Après tout ce n’était que de minables fonctionnaires sous-payés qui n’avait qu’une hâte, bâcler leurs enquêtes pour pouvoir rentrer chez eux le plus vite possible.

De la coupe de Poufsouffle, il avait fait son deuxième Horcruxe. Après tout n’avait-il pas tué l’une des descendantes de Poufsouffle ?

Ces deux morceaux d’âmes enlevés, son corps commençait à se modifier. Il éprouvait de moins en moins l’envie de manger et de boire, et il en avait moins besoin. Au lieu de défaillir, il devenait plus robuste, la magie noire seule alimentant son énergie vitale.

Un corps modelé par et pour la magie noire. Pour cela, il abandonnerait même son attrait de séduction, qui lui avait été bien utile.

Mais son beau visage ne lui servirait bientôt plus à rien. Le temps où il devait user de charme et de persuasion était révolu. Maintenant, venait le temps de la puissance, celui où se serait son pouvoir qui ferait à tous courber le dos.

Il était déjà doublement immortel. Ce qu’il avait fait, aucun sorcier ne l’avait accompli avec lui. Mais il était encore jeune et ignorant. Il avait encore tant à apprendre avant de devenir le Seigneur des Ténèbres. Tout d’abord se rendre à…

La voix perçante de la Moldue assise devant lui brisa sa concentration.

« Bonjour, jeune homme. Vous vous rendez à la forêt de Gory ? »

Tom réussit à réprimer à temps l’expression de répulsion qui allait s’étaler sur son visage. Il se tourna pour la première fois vers le couple américain qui lui souriant crânement, attendant qu’il réponde.

Pour la première fois, les Lovely surent ce qui les dérangeait vraiment chez lui. La lueur rougeâtre dans ces prunelles sombres ne ressemblait vraiment pas à un effet de lumière et ce regard posé sur eux leur glaçait le sang.

Heureusement, cette froide contemplation ne dura qu’un instant. Le visage figé du garçon s’anima et il éclata de rire. Aussitôt, la pression ambiante dégringola et les Lovely furent soulagés.

L’étrange apparence du jeune homme les avait bêtement poussés à s’imaginer des choses. Mais ils n’étaient pas dans un film d’horreur où on croise des serial killer dans le train. Ils étaient dans la vie réelle et rien ne pouvait leur arriver que le revolver de Mr Lovely puisse régler sans problème.

« Bonjour. Je m’appelle Lawrence Reed. Et oui, je vais bien à Gory. », dit Tom en accordant au couple un regard rassurant.

Ce n’était qu’un demi-mensonge. Il allait effectivement dans la forêt, même si c’était pour des raisons qui feraient dresser leurs cheveux sur la tête à ses Moldus.

Les Lovely lui serrèrent la main à tour de rôle, sans remarquer qu’elle était excessivement froide.

« Je m’appelle Marshal Lovely. Et voici ma femme Eddina. Nous sommes des américains en voyage dans cette bonne vieille Angleterre. », exposa Mr Lovely.

« C’est rare de voir des étrangers s’intéresser à notre patrimoine, dit Tom avec une hypocrisie excessive. Et c’est tout à votre honneur.

Connaissez-vous l’histoire de la forêt de Gory ? Elle a de tous temps été le refuge des sorciers et des magiciens. Tout d’abord, neutre, dans la Préhistoire puis dans l’Antiquité. Puis, les premiers mages noirs en ont fait leur demeure et cela a continué jusque là l’Inquisition, et au-delà, en cachette. Il paraît que même aujourd’hui, des gens continuent à aller y célébrer les forces du Mal. »

Les Américains écoutèrent un peu gêné, cet exposé. Mais le soi-disant « Lawrence » conclut en souriant :

« La plupart des gens trouvent que ça fait froid dans le dos. Mais moi, je trouve cela tout à fait fascinant. »

« Notre doctrine est cartésienne. Nous ne croyons que ce qui est scientifiquement prouvé. », dit Mrs Lovely.

« Que voilà une sage attitude. », répondit Tom avec suavité.

« Comment allez vous visiter Gory ? », demanda t-il

« Nous pensions trouver un guide sur place… »

C’était évident qu’ils n’avaient rien prévu.

Il sourit. Apparemment, ces idiots n’étaient au courant de rien. Pourquoi le train était-il donc si vide ? Il était vrai que les habitants du coin évitaient généralement d’aller dans la forêt de Gory mais ce jour-là précisément, rien ne pourrait les faire s’en approcher. Parce qu’ils tireraient les feux de la Saint Jean-Baptiste pour l’apogée de l’été, leur propre fête, mais aussi parce qu’ils savaient que ce jour étaient aussi célébrés pour d’autres raisons par tous ceux dont le cœur était voué aux ténèbres, et dont Gory était le refuge. On ne défit pas impunément les puissances du Mal en s’invitant à leur sabbat.

« Vous ne trouverez pas de guide. Tous les habitants du village voisin célèbrent une fête locale, très importante pour eux. Vous savez comment sont ces gens… », dit-il avec une nuance de mépris, qui complût au couple.

« Comment allons nous faire ? », s’inquiéta Mrs Lovely.

Avec une habilité de professionnel, Tom leur laissa quelques secondes d’inquiétude avant de proposer avec une timidité feinte.

« Je pourrais peut-être vous conduire ? Ce n’est pas la première fois que je me promène dans cette forêt… »

Il n’insista pas. Les Lovely ne voulaient pas annuler leur excursion mais entrer tous seuls dans la forêt les effrayaient. Ils finiraient par accepter. Mais il ne fallait pas les brusquer ou leur montrer que c’était important pour lui.

Quelle chance il avait eu de tomber sur ces deux imbéciles ! Trouver une offrande aurait été bien difficile autrement…

Au terme du voyage, les Américains leur annoncèrent qu’ils le suivaient.

§§§

La forêt de Gory était comme l’avait imaginé Tom. Elle était profonde et sombre ; la masse des arbres était si épaisse qu’elle masquait le ciel de juin. Contrairement aux forêts « modernes » soigneusement entretenus par l’homme pour être productive, personne n’avait touché à Gory et elle était encore sauvage. Même si aucun mage noir ne s’y était sans doute réfugié depuis longtemps, l’aura de ténèbres qui s’était développée au cours des siècles ne s’était pas complètement dissipée et une impression de danger diffus continuait à envahir tous ceux qui pénétraient dans la forêt et augmentait à mesure qu’ils s’y enfonçaient.

Les Lovely étaient contents d’avoir trouvé un spécialiste de la région. S'il y avait eu un sentier, les ronces et les fougères devaient l’avoir envahi depuis longtemps.

« Je vais vous conduire au cœur de la forêt. Là où s’est déroulé toute l’histoire. », dit Tom.

Il n’avait jamais vu un plan de Gory, pas plus qu’il n’y était déjà allé. Mais ce que les non-initiés percevaient comme une aura menaçante, il le sentait comme un doux effluve de magie noire qui lui chatouillaient les narines. Ce n’était pas une véritable odeur mais plutôt un spectre des temps passés, une trace que la forêt avait gardé des pratiques qui s’étaient déroulés ici. Pour savoir où il allait, comme un enfant qui se laisse guider par une odeur de pâtisserie, il suffisait d’aller vers l’endroit où la présence du « spectre » étaient le plus vives. C’était la magie noire elle-même qui le guidait vers elle. Elle l’attirait en son sein comme une mère aimante. Les Ténèbres savent prendre soin de leurs enfants.

Il avait raison d’être venu ici. En offrant un sacrifice, il augmenterait ses pouvoirs en s’imprégnant de la magie de ce lieu. De plus, Gory pouvait se révéler un excellent endroit pour cacher un Horcruxe.

Il arriva enfin au faîte de la sensation. Aux yeux des Moldus, ce n’était qu’une petite clairière dégagée. Mais Tom savait que si rien n’avait pu pousser ici, c’était que l’empreinte de la magie noire était encore trop vivace pour que le sol redevienne fertile.

« Nous y voilà. », dit-il.

Mr et Mrs Lovely affichèrent tous deux un air déçu.

« C’est… ça ? »

« Aidez-moi à balayer le sol si vous voulez voir. », répondit Tom.

Du plat de la main, il commença à chasser la poussière accumulée au cours des temps de ce qu’il savait être une dalle. Rapidement, les signes attendus apparaissèrent.

« Mais qu’est-ce que c’est ? », balbutia Mr Lovely.

« Vous n’en verrez pas plus. »

Baguette pointée dans leur dos, il stupéfixa les Moldus d’un sortilège informulé. Il aurait préféré les égorger par derrière alors qu’ils étaient conscients mais ils étaient deux et Tom craignait que l’un s’attaque à lui et l’empêche de se servir de sa baguette pour le neutraliser. La prudence, toujours la prudence. Il devrait se passer de la douce sensation que l’agonie de ses victimes gigotantes provoquait en lui.

Il traîna les corps inanimés au centre de la dalle circulaire. Il dut s’aider d’un sort pour l’obèse. Puis, il les égorgea proprement, laissant leur sang s’écouler en deux rivières rouges. La quantité de sang que pouvait contenir un être humain l’avait toujours étonné.

Le sang frais reput les motifs de pierre qui ne s’en étaient pas abreuvés depuis des années. Les anciens sortilèges commencèrent à se réactiver.

« Le pouvoir est dans la connaissance. Offre-moi la connaissance. », murmura Tom.

L’émanation maléfique des sorts de magie noir scellés dans la pierre fut si puissante qu’elle obscurcit le ciel du plus long des jours d’été. Les habitants des environs ne purent voir qu’une ombre vaguement menaçante au dessus de la forêt mais leur fête en fut troublée.

« Pour le retour des jours sombres et froids et par ce sacrifice. Offre-moi la connaissance. », répéta Tom.

Le souvenir du passage de tant de mages noirs, les enchantements personnels qu’ils avaient rajoutés, chacun, le savoir qu’ils avaient placé ici, il était sur la mémoire commune de la magie noire. Elle lui serait transmise à lui comme à elle l’avait été à ses pairs avant lui.

Enfin, la connaissance qu’il recherchait tant lui apparut. Le nom de celui qu’il devrait trouver lui était même connu.

« Grindelwald… », murmura t-il.

Rien ne pouvait le faire tomber à genoux. Ni la peur, ni la douleur. Mais la puissance… Elle le cloua au sol. Il se laissa tomber contre la pierre froide, savourant la victoire.

§§§

L’homme en noir avait tout vu. Il y avait des années, il avait accompli ce rituel pour obtenir la connaissance. Aujourd’hui, il était venu la sceller dans la pierre pour ne pas qu’elle se perde.

Mais le rituel avait déjà été accompli cette année et il ne pourrait le refaire avant l’année suivante. Pourtant, quelque chose lui disait que ce n’était pas grave. Il transmettrait ce savoir directement à ce jeune homme, qui avait murmuré son nom. Il savait déjà qu’il était son Successeur.

Sans bruit, il s’approcha par derrière. Tom, toujours étendu sur le sol, le fixa de ses yeux noirs, quand il dit :

« Le rituel est accompli, le savoir transmis. »

Il sortit une gourde et en but une gorgée avant de poursuivre :

« Voilà. Nous avons franchi le solstice d'été. Et pendant que d'autres célèbrent le jour le plus interminable de l'année… nous allons secrètement nous réjouir du retour des longues nuits.

Levez-vous. »

Allegretto

C’est ainsi que commença l’apprentissage de Tom Jedusor chez Grindelwald. Jamais Tom n’avait connu rythme aussi trépidant. Il était évident que le vieux mage noir sentait sa fin se rapprocher de plus en plus et se hâtait de lui enseigner tout ce qu’il pouvait.

Mais le jeune homme ne se contentait même pas de ces leçons, pourtant intensives. Il savait pertinemment que même si la cadence des cours avait été multipliée par deux, jamais il ne pourrait assimiler entièrement l’immense savoir accumulé par le mage au cours des décennies, et cela le frustrait terriblement.

Poussant les limites de son nouveau corps, il se priva de sommeil, consacrant ses nuits à farfouiller dans l’esprit de Grindelwald, cherchant les sorts et les ses savoirs les plus importants et les mémorisant, intégrant les souvenirs du vieil homme parmi les siens.

Il fut satisfait de l’efficacité de cette méthode. En effet, il pouvait assimiler beaucoup plus de choses, plus facilement en les apprenant directement d’esprit à esprit. La parole fausse tout. Tout le monde sait qu’il y a des choses qui ne peuvent être expliqués oralement.

Tom ne savait pas si Grindelwald était au courant de ses activités, mais s'il l’était, il prenait ça pour une approbation muette. A près tout, le vieillard n’était-il pas prêt à tout pour transmettre sa précieuse connaissance ?

En réalité, Grindelwald se rendait bien compte que son disciple s’introduisait parfois dans son esprit à la faveur des heures nocturnes. Mais il le laissait faire, pensant que refréner son ardeur à apprendre serait une mauvaise chose : cela le frustrerait et le monterait contre lui. Et de toute manière, il avait bien d’autres choses en tête pour se préoccuper des agissements de Tom, bien peu importants en somme.

Il avait tort.

Complètement tort.

Et cela marqua le dernier tournant de son existence.

Mais pour l’instant, il n’en savait rien. Au contraire, le mage noir se réjouissait. La trouvaille qu’il avait faite en dénichant ce brillant successeur lui avait redonné espoir et le fait d’enseigner confiance en ces capacités. Cela faisait plusieurs mois qu’il instruisait Tom et bientôt, ce serait la fête des morts, célébrée par les Celtes il y a des centaines d’années et reprise par les Moldus sous ce grotesque nom d’Halloween. Les sorciers avaient agi comme les Moldus, stupidement, et avaient eux aussi oubliés le vrai sens de la fête des morts et les pouvoirs qu’elles conféraient. Seuls les mages noirs savaient ce qu’était véritablement Halloween et comment tirer avantage de cette soirée.

Grindelwald s’en était convaincu : le soir de la fête des morts, son pouvoir serait supérieur à celui de Dumbledore, la chance serait avec lui et il le tuerait. Alors, ses armées auraient à nouveau foi en sa puissance, les troupes adverses seraient déstabilisées par la mort de leur chef et il pourrait vaincre.

Cela impliquait bien sûr qu’il attaque en premier. Mais n’avait-on pas dit que la meilleure défense était l’attaque ? C’était sa seule chance de gagner, il le savait. Il devait donc la saisir.

Il se demanda tout de même avec une pointe d’inquiétude ce qu’il ferait de Tom. Son disciple était plein de l’empressement de la jeunesse. Grindelwald doutait qu’il accepte d’atteindre la mort de son aîné (même si elle n’allait pas tarder) pour lui succéder.

Et surtout, il y avait quelque chose d’autre, beaucoup plus trouble que son impatience, qui le gênait chez le jeune homme.

De tous temps, les mages noirs ne s’étaient pas entraidés, mais presque. Ils recherchaient le pouvoir et la domination pour eux seuls mais ils étaient prêts à s’allier, à se réunir en confédérations et pensaient aux générations futures en transmettant leur savoir. C’était pourquoi la magie noire, toujours prohibée par tous les gouvernements bien pensants, avait su prospérer et que les mages noirs avaient toujours menacés l’ordre établi.

Mais il y avait chez Tom un côté individualiste tout à fait inquiétant. Quand Grindelwald avait voulu lui apprendre le rituel pour sceller ses connaissances dans la pierre de la forêt de Gory, il avait refusé, répondant qu’il serait « le Dernier ». Ce garçon, si jeune, croyait qu’il serait « le Dernier », l’ultime mage noir, qui ferait enfin régner le mal sur les sorciers comme sur les Moldus ? Evidemment, beaucoup l’avait pensé et raconté, mais tous avaient pris des mesures dans le cas où ils échoueraient, ce qui prouvait que leur foi n’était pas totale. Mais lui ne doutait pas un instant de ses paroles. Il ignorait le rituel et ne craignait pas de voir son savoir et la trace même de son existence en tant que mage noir mourir avec lui.

Quel aplomb pour un âge si jeune ! Peut-être serait-il en effet le « Dernier » !

Grindelwald sourit. L’éternité ne l’intéressait pas. Ses ambitions étaient bien plus modestes. Dominer le monde pendant quelques siècles par exemple.

§§§

Le jour tant attendu arriva. Le soleil se coucherait bientôt sur ce 31 octobre et les troupes de Grindelwald prendraient d’assaut le quartier général de Dumbledore.

Le vieux mage noir sentait l’impatience des minutes précédant le combat lui tordre les entrailles. C’était cette tension qui poussait les soldats devant une mort certaine, jusqu’à ce qu’elle explose dans la fureur du combat.

Il était tellement absorbé par ce sentiment qu’il ne réalisa que quelqu’un s’était approché de lui par derrière qu’au dernier moment. C’était Tom Jedusor.

« Je suis venu vous faire mes adieux. », dit-il quand le vieillard s’aperçut de sa présence.

Grindelwald fronça les sourcils : le garçon avait « adieux » et non pas « aux revoirs ». Etait-il si sûr de le voir périr aujourd’hui ?

Pourtant, la suite du discours de Tom contredit ce qu’il avait laissé entendre :

« J’ai apporté de quoi trinquer avec vous au retour des jours sombres. »

Il posa très soigneusement une coupe devant Grindelwald puis la seconde devant lui, et les remplit toutes les deux. Le mage noir regarda ses gestes avec suspicion.

« Est-ce que tu essaies de m’empoisonner ? », dit Grindelwald.

« Vous êtes suspicieux. », répondit Tom avec un sourire mais il ne but pas.

« Je préfère échanger ces coupes si ça ne te gêne pas. »

« Faîtes comme vous voulez. Il n’y a rien dans ces coupes. », dit Tom en le regardant dans les yeux avec une franchise et une absence de crainte totale qui fit croire à Grindelwald qu’il se trompait.

Réfléchissons. Il était sûr que la manœuvre de Tom n’était pas innocente. Mais le gamin ne craignait apparemment pas de boire dans sa coupe. Il devait donc avoir prévu cet échange en mettant le poison dans sa propre coupe.

« Tu as raison, Tom, dit Grindelwald en souriant à son tour. Je suis trop suspicieux. Mais trinquons ! »

Il chercha une preuve de trouble sur le visage du jeune homme… et le trouva : un léger frémissement des sourcils. Il crut aussi remarquer un léger tremblement quand il leva son verre.

« Au retour des jours sombres ! »

Grindelwald but à longs traits dans sa coupe tout en vérifiant que Tom buvait lui aussi. En effet, le garçon avala quelques gorgées puis reposa sa coupe.

« Vous avez tout bu ? Quelques gorgées auraient suffi, vous savez. », dit-il avec insouciance.

Les yeux du mage noir s’écarquillèrent. S’était-il fait berner ?

« Je n’ai pas menti : il n’y avait rien dans ces coupes. La substance était dans la boisson. »

« Mais alors… tu as bu aussi ! Tu vas mourir ! »

Tom rit :

« Ce n’était pas du poison. Je n’ai jamais eu l’intention de vous tuer ! Albus Dumbledore s’en chargera fort bien à ma place !

Ce que je vous ai donné est une potion qui perturbe la magie, expliqua t-il. Pendant quelques heures, une journée au maximum, vous allez éprouver des difficultés à lancer un simple sort. Moi aussi mais ce n’est pas très grave ; je n’ai pas une bataille capitale à mener aujourd’hui. »

« Je pourrais refuser le combat… », répondit le mage noir en tremblant de rage contenue.

« Mais vous ne le ferez pas ! Le soleil vient de se coucher. Vos troupes ont déjà commencé à attaquer et vous attendent. Il est trop tard pour annuler l’attaque. Oh bien sûr, vous pourriez ne pas paraître. Mais vous ne le ferez pas. Vous avez trop d’honneur pour ça. Cela vous a perdu, car si vous n’aviez pas eu d’honneur, vous auriez deviné que jamais je n’aurais bu dans ma coupe si je l’avais empoisonné, que j’aurais préféré me dévoiler et agir lâchement que mourir honorablement. »

« Pourquoi retardes tu la victoire des Ténèbres ainsi ? N’es-tu pas dans notre camp ? », demanda Grindelwald d’un ton éperdu.

« Je souhaite la victoire des Ténèbres évidemment. Oui, oui, j’ai bu au retour des jours sombres, de mes jours sombres !

Comment pourrais-je me contenter d’attendre votre trépas pour régner sur un empire qui ne serait pas mien ? Comment me contenter de n’être que le prince alors que je veux être roi ? Non, je conquérrais moi-même ce monde avec ma propre puissance et je serais alors digne d’être le Seigneur des Ténèbres ! »

« Et si tu échoues… tu ne connais pas le rituel. Je suis le seul à le connaître et tu me tues. Ton savoir et la trace de ton existence s’évanouiront avec toi. »

Le visage de Tom se durcit soudain en un rictus de haine et de mépris :

« Mais je me fiche totalement de transmettre mon savoir ou le vôtre ! »

Il prononça en détachant chaque mort :

« Je serais le Dernier ! »

« Quant à la trace de mon existence, je peux vous assurer que même durant les siècles et les siècles, on ne m’oubliera pas ! Je ne vais pas me contenter, comme vous et les autres avant vous, d’être un mage noir miteux, qui inventera quelques sortilèges durant sa misérable petite existence puis mourra après avoir légué son savoir à la génération suivante ! Pas assez ambitieux et trop englué dans la peur de perdre votre cher « savoir », vous êtes devenus esclaves de la magie noire alors qu’elle n’est qu’un outil !

Cependant, vous pouvez crever tranquille Grindelwald, car vous et vos prédécesseurs n’avez cependant pas agi en vain. Je suis l’héritier de la magie noire traditionnelle ; j’ai absorbé toute votre connaissance et celle de Gory aussi, j’apprendrais encore après vous. Votre petite chaîne a donc servi à quelque chose, mais uniquement parce que moi, j’ai eu l’idée d’enfin la briser.

Je ne serais pas un mage noir ordinaire. Je vais devenir le plus grand sorcier au monde, celui dont tous les autres sorciers craindront ne serait-ce que de prononcer le nom !

Je suis déjà immortel, et bientôt je serais éternel ! Arrêtez de m’appeler par ce stupide prénom de Tom ! »

Il murmura :

« Mon véritable nom est Voldemort. »

§§§

Le sang et la sueur brouillaient la vision de Grindelwald. Il sentait la brûlure de la potion de Tom dans ses veines. C’était la magie qui avait permis à son vieux corps de tenir debout et de garder une certaine vigueur. Là, il se sentait lourd et impotent.

Un sortilège mal évité… et c’était la mort en manteau de soie verte qui se ruait vers lui.

Aux yeux du monde, c’était Albus Dumbledore qui l’avait tué. Mais son véritable assassin était Voldemort.

Un esprit totalement individualiste, avec une foi totale en son pouvoir, qui méprisait même son propre camp et qui recherchait l’éternité et le pouvoir absolu…. Voilà ce qu’était le nouveau mage noir qui, bientôt, se lèverait.

Alors que, partout dans le pays, ses ennemis se réjouissaient de la victoire du bien et de sa mort, Grindelwald eut pour dernière pensée que des jours plus sombres et plus terribles que jamais arrivait et que ces jours porteraient un nom : celui de Voldemort.
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Jainas
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Message par Jainas »

J'avais lu ce drabble, mais je n'avais pas pris le temps de reviewer. Je l'ai bien apprécié, il a un ton doux amer qui est tout a fait adapté aux circonstances et à l'équipe 7. Le seul vrai défaut est que Noel est une fête occidentale et chrétienne, non célébrée au japon et donc probablement pas dans l'univers de Naruto... Il aurait fallu trouver une fête japonnaise adaptée...


Sinon
Kanji m'avait demandé la liste des Sabreurs de la brume, et comme j'ai continué à écrire sur eux, la voici.

Elle concerne les 7 Sabreurs (ou épéistes) de la Brume, à l’époque ou ils se sont séparés, cad environs 6 ou 7 ans avant le début de Naruto.

Je ne détaille pas Zabuza et Kisame puisque je suppose que vous vous êtes fait votre propre idée des personnages. (Par contre si vous avez tes infos sur leur âge, le nom de l’arme de Zabuza ou n’importe quoi d’autre ayant trait à la brume nottament au niveau chronologique je suis preneuse).
Si vous voulez les emprunter pour les utiliser en arrière plan ou ailleurs, n’hésitez pas, prévenez moi juste que je puisse jeter un œil sur le résultat. :) De même si vous avez des questions sur leur réaction dans telle ou telle situation, demandez, ça m’aidera en plus à les définir un peu plus.
Ce sont Kô et Saito les plus développés dans ma tête, mais de manière paradoxale ils n’en sont probablement que plus compliqués à écrire pour un autre à partir des infos données. C’est parce que les caractères des autres ne sont que grossièrement ébauchés et que le trait est du coup plus forcé. Kô et Saito sont plus complexes dans ma tête et donc plus difficiles à résumer.

Bon, à présent, topo général

Ce sont plus ou moins tous des fanatiques de l’adrénaline, tous férocement indépendants et le groupe n’est pas très soudé même s’ils bossent ensemble sans problème quand il le faut. Tous entrent plus ou moins dans les catégories “génie” et “psychopathe” à des degrés divers.
Le lien qui les lie est celui de leur lame, et du sang versé, des combats menés ensemble, et de la ‘trahison’ du Kage qui les a plus efficacement rassemblé que tout autre combat.

Katusko 28 ans, doubles lames Teretsu
kunoïchi –– cheveux longs, bruns avec des mèches claires, toujours tressés ou natés dans le dos. Très féminine, mince et grande, ses tenues de combat sont toujours avant tout pratique et solides, mais elles mettent aussi en avant ses atouts naturels. Violente, parfois sauvage, éprouve le besoin de se prouver face aux hommes (ils ont toujours tendance à sous-estimer une kunoichi) du coup elle a tendance à être agressive et excessivement fière. Perfectionniste, obsédée de l’entraînement.. A un sens de l’humour morbide. Considère alternativement Kô comme une rivale ou comme une petite sœur. Enchaîne les liaisons d’une nuit, couche de temps en temps avec Tsuishou quand ils sont suffisamment ivres ou qu’il est plus simple de baiser ensemble plutôt que de se trouver un autre partenaire.
Extrêmement dangereuse lorsqu’elle manie ses sabres doubles. Elle est une spécialiste de la Danse de l’eau.

Tsuishou 25 ans, Sundan
Il utilise une Naginata (fauchard à lame courbe à mi chemin entre la lance et le sabre) appelé Sundan.
taille moyenne, yeux gris et cheveux bleu foncés, très séduisant quand il sourit. Affectionne les T-shirt en filet et rien d’autre par dessus (ou alors des vestes qui pourraient presque tout autant compter pour « rien »).
Bon vivant et tombeur de ces dames. Aime manger et boire même si sa profession le force à faire gaffe niveau saké. Humour graveleux, grande gueule, sens de la compétition très développé, passe son temps à se disputer avec Zabuza et Katsuko, moins souvent avec Sakatse et Kisame. Acro à l’adrénaline et déteste s’ennuyer (et se plaint bruyamment lorsque que c’est le cas). Traite Kô comme une gamine mais ça ne l’empèche pas de faire des remarques salaces.
Il est ninja parce qu’il aime ça, et qu’il a un don particulier pour faire exploser les choses.
Spécialiste dans les techniques d’eau destructrices, adepte du combat à distance et des explosions.

Sakatse 31 ans, Bakemono
Chauve, baraqué et balaise.
Sabre énorme au double tranchant qu’il appelle « monstre ».
Bourrin pas très sain d’esprit que personne de saint d’esprit ne souhaite un jour affronter. Parfois très cruel. Parvient à mettre mal à l’aise même les autres Sabres, ce qui est peu dire. Les six autres l’évitent soigneusement lorsqu’il est d’humeur “joueuse. ” Son statut “d’ainé” et de plus timbré du groupe lui donnent un (très léger) ascendant sur les autres et quand il est d’humeur non homicide il peut se révéler un compagnon tout à fait agréable.
Possède une quantité de chakra proprement phénoménale. Semble mettre un point d’honneur à se retrouver recouvert du plus d’entrailles possible à la fin d’un combat. Lignée héréditaire à la forte consanguinité (ce qui peut expliquer sa folie) lui permet d’ouvrir de manière naturelle, presque machinale les portes et de supporter l’afflux de chakra bien mieux que n’importe quel humain. Toutefois les effets secondaires sont une tendance à la narcolepsie après les combats.


Saito
19 ans, Shine.
Brun, grand et mince, le visage taillé comme une lame.
Lame noire et longue, Shine est une lame ‘spéciale’ qui a sa propre volonté, avide de sang. Il lui faut la dompter, l’apprivoiser.
Très grande fierté mais ne se laisse pas dominer par elle la plupart du temps. Poussé à bout l’explosion serait destructrice, autant pour les autres que pour lui même mais il est très peu probable qu’il accorde suffisamment d’intérêt à l’avis de qui que ce soit pour leur donner le pouvoir de faire ce genre de dommages.
Il est férocement indépendant et plutôt du genre solitaire, très calme et très posé, peu sociable et renfermé. Pas par mépris ni même vraiment par misanthropie, mais plutôt par manque d’intérêt, et parce que sa focalisation est ailleurs. Tant qu’ils n’entrent pas dans son espace les autres apparaissent à peine sur son radar en tant qu’individus.
S’entend plutôt bien avec Kisame, Ignore la plupart du temps Sakatse et toujours les tentatives de flirt de Katsuko. Relations civiles avec Zabuza et Tsuishou, ne fait pas spécialement attention à Kô qu’il considère comme une gamine qui joue dans la cour des grands.
Il a une très grande force de frappe alliée à des techniques de foudre, et il privilégie plutôt les coups de taille.
Très froid et renfermé. Méticuleux et efficace. Excellent tacticien et analyste.


(cf Dôa dans l’Habitant de l’infini) 15 ans, Sans Nom
Kunoichi enfant, petite et menue, brune, cheveux mi courts taillés à la va vite avec un kunaï. Allure générale de garçon manqué. Elle porte généralement un Yukata court, des guêtres de protection et Sans Nom dans son dos.
Son sabre n’a pas de nom (du coup les autres l’appellent Sans Nom, et l’appellation est restée.)
C’est la fille d’une kunoichi de la brume. Sa naissance est due à une pilule contraceptive qui n’a pas marché en mission et sa mère a décidé de la garder. Elle est devenue orpheline vers l’âge de 5 ans et a été adoptée par une famille de ninjas payés pour ça par la brume vers ses 7 ans. (Le village de la brume préfère confier ses orphelins à des familles de ninjas qui peuvent leur apprendre les bases, et c’est moins lourd au niveau infrastructure). Elle s’entendait plutôt bien avec sa famille mais n’était pas très proche d’eux. Ce qui approchait le plus d’une famille pour elle était son appartenance aux sabres.
Sous bien des aspects elle peut sembler enfantine, elle prend les choses à la légère et ce qui l’amuse peut laisser les gens normaux tout à fait perplexes. Cet aspect “enfantin” est toutefois très superficiel, dans le fond elle est mature. Au moment de la séparation des Sabres elle est assez neutre, sans passion. « Assez jeune pour tuer, assez jeune pour tout le reste aussi ». Elle n’a plus rien d’une enfant depuis longtemps.
C’est la benjamine des sabreurs, et à cause de son apparence on la sous-estime souvent mais elle est extrêmement rapide et agile, très efficace dans sa manière de bouger.
Elle est naturellement douée, entrée chez les Sabreurs au très jeune âge de 11 ans, et auparavant s’était fait remarquer pour ses capacités dans le modelage de son chakra et le maniement d’une arme. Techniques d’eau et de vent. Elle compense sa faible force physique par beaucoup d’endurance, de rapidité, et le renforcement de ses lames avec du chakra, ce qui lui permet de couper même des écailles de dragon. Contrairement aux autres elle n’a pas un amour propre et un sens de la compétition très développé, mais si on la cherche on la trouve et on le regrette généralement parce qu’elle n’a aucune inhibition à frapper pour faire mal voir pour mutiler.



voila. :roll:
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Message par Itachi-san »

Noël est bel et bien fêtée au Japon mais c'est plus une célébration du mythe père Noël qu'une vraie fête religieuse là-bas.
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques

Reflexions of fear make shadow of nothing...
Shadow of Nothing...
You're still blind if you see winding road
'cause ther's always a straight way to the point you see.


Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace :mrgreen:
Jainas
Jounin
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Message par Jainas »

Hum... dans le japon moderne sans doute (on fête bien haloween), mais dans le contexte de Naruto ça fait vraiment anachronique.
Jainas
Jounin
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Message par Jainas »

Dix faits totalement inintéressants à propos d’Uzumaki Naruto


1.
À l’âge d’un mois il manque mourir de faim parce que la nourrice chargée de lui donner le sein refuse de s’approcher de lui. C’est l’infirmière de jour qui s’en rend compte et averti le Troisième.
Après cela il est nourri au biberon.

2.
Jusqu’à l’âge de neuf ans Naruto déteste les ramens : c’est la nourriture la moins chère et la plus facile à préparer pour un enfant qui vit seul. Il en mange presque à tous les repas.
A partir du jour ou Iruka l’invite pour la première fois chez Ichiraku, cela change.
Il continue de manger des ramens, mais leur goût est différent.

3.
La première fille que Naruto embrasse vraiment est Sakura, alors qu’ils ont tous les deux quinze ans.
C’est juste après le fiasco de la rencontre avec Sasuke, son esprit est encore a moitié flou, et tandis que Yamato et Sai patrouillent dans le paysage dévasté –il a presque peur de demander ce qui s’est passé-, il s’excuse encore et encore de n’avoir pas su le retenir. Agenouillée à ses côté Sakura retient ses larmes. Et soudain ses lèvres sont sur les siennes.
Le baiser est chaud, doux et humide, a le goût de sel.
Après cela ils n’en reparlent pas, et puisque Sakura n’hésite pas à le frapper lorsqu’il se plaint du manque de ramen dans les rations, Naruto suppose que rien n’a changé.

4.
Lorsque parfois la nuit il est seul et qu’il se dit que jamais ils n’arriveront à rattraper Sasuke, que la douleur est trop forte, il laisse le sourire disparaître. Mais le lendemain ce dernier est immanquablement de retour, parce qu’il est Uzumaki Naruto et qu’impossible n’est pas dans son vocabulaire.

5.
Le Kyuubi traite l’alcool comme n’importe quel autre poison, et l’élimine aussi rapidement et sûrement qu’il referme ses blessures.
Du coup Naruto est interdit de cuites à vie ce qui l’irriterait probablement (et horrifierait Kiba s’il le savait) s’il n’avait pas découvert que faire semblant d’être ivre mort est un moyen merveilleux de perpétrer les pires blagues et de s’en sortir indemne.
Il en profite.

6.
Pendant près de six mois après le retour de Sasuke, Naruto ne peut s’empêcher de le toucher aussi souvent qu’il le peut, un frôlement lorsqu’ils se croisent, un coup d’épaule, un combat, n’importe quoi pour s’assurer de la réalité de sa présence. Evidemment Sasuke apprécie peu l’invasion de son espace personnel, et les choses dégénèrent souvent en pugilat voir même en séjour à l’hôpital.
Mais même malgré cela, Naruto s’éveille parfois la nuit, paniqué, et il lui faut traverser le village à toute vitesse. Et ce n’est que lorsqu’il a vu la fenêtre encore éclairée, ou senti la présence sourde et froide de son chakra qu’il peut rentrer chez lui, parce que Sasuke n’est ni mort, ni de nouveau parti mais vivant, et contre toute attente bel et bien là..

7.
Lorsque Naruto arrive, premier client de la matinée mais déjà impossiblement bruyant et vibrant d’énergie, Ayame prend toujours soin de rajouter un petit extra de ramen dans son bol.

8.
Parfois il rêve d’un combat, de feu et de sang.
Sa puissance n’a pas de limite, et la colère, le plaisir de combat coulent en lui, vibrants et délicieux. D’un geste il fait taire ses ennemis, toutes ces silhouettes minuscules et irritantes qui s’agitent au sol, l’attaquent vainement. Il les tue, comme on écrase une fourmi, et parfois il reconnaît certains visages, certains signes distinctifs. Il les tue, tous.
Il ne parle du rêve à personne.

9.
Kakashi se dit quelquefois que si Naruto devenait finalement Hokage, cela épargnerait à tout le monde du temps, de l’argent et des efforts.
Après tout il suffirait de graver des marquages faciaux sur le visage de pierre du Quatrième, et tout le monde n’y verrait que du feu.

10.
Il est douloureusement conscient du fait que Konohamaru ne reviendra pas vivant de la mission.
Mais il tamponne l’ordre de mission et le signe malgré tout.


---
Pas vraiment une fic, plus un exercice de caractérisation pour mon plaisir personnel. J'aime ce concept. Le plus court est souvent le plus efficace
Dernière modification par Jainas le dim. 10 juin 2007, 22:29, modifié 1 fois.
lebibou
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Message par lebibou »

J'aime :)

Ça m'a fait sourire même si pour certain passage, il s'est un peu tordu.

(Non pas que je n'ai pas aimé mais parce que les propos ne portait pas à sourire.)

(Commentaire d'une longueur proportionnnel au drabble)
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Rilakkuma
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Message par Rilakkuma »

Jainas, tu écris comme une fée. J'ai adoré ce concentré de douceur, de profondeur et d'émotion qui nous rapportent, sous forme anecdotique, des faits sans doute peu importants mais tellement révélateurs, évocateurs du personnage. Tu nous dévoiles un peu, juste ce qu'il nous faut, son probable souvenir et ses éventuels cauchemars de manière si "juste" que je me demande même si tu ne t'es pas introduite dans la tête de son créateur Kishimoto. :razz:
Comme tu le dis, le plus court est parfois le plus efficace, mais c'est surtout le talent et l'imagination qui font en sorte que ces quelques mots recèlent une énorme puissance évocatrice.
Et puisque toute personne a le coeur qui penche plus, inexplicablement, vers l'un plutôt que vers l'autre, mon coup de coeur est pour le 7), et le 10) me touche car c'est le dernier. :grin:
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Tayuya
Gennin
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Message par Tayuya »

Sympa tes... articles ou je sais pas comment appeler ça mais amers. Très amers je trouve. ça me fout le cafard tiens :lol:

Sérieusement, ça retranscrit bien le côté gris de la vie de ninja, en même temps que la naïveté de Naruto. Bon boulot ^^
Quiyes
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Message par Quiyes »

C'est sympa à lire, il y a de bonnes idées je trouve, et je dirais même que ces faits sont en fait plutôt intéressants.. :mrgreen:

Je les trouve néanmoins un peu fatalistes, un brin trop pour moi, mais ça correspond peut-être bien à la tendance naturelle à s'enfermer 'inconsciemment volontairement' dans le drame qu'auraient des gens cottoyant régulièrement la mort de très près, comme les ninjas.
Jainas
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Message par Jainas »

J'en avais d'autres plus gai, mais bon... faut bien s'arrêter un jour donc c'est 10 et pas un de plus ¨¨
Amers... Naruto a pas mals de raisons d'être amer si on ne regarde que les faits... et pourtant.

---

Dix faits totalement inintéressants à propos de Hyuuga Neji

1.
Il voit beaucoup de choses, mais il lui a fallu du temps pour discerner ce qui était pourtant une évidence : le clan Hyuuga dévore ses enfants, et Hanabi et Hinata sont tout aussi prisonnières que lui.

2.
La seule fois ou Neji a le malheur de s’entraîner au Byakugan à moins d’un kilomètre des bains de Konoha, il le regrette amèrement.
Pour ce qui est de l’habileté de Tenten avec n’importe quel projectile il était au courrant, mais qui aurait cru que Sakura pouvait frapper aussi fort ?

3.
Quand il était plus jeune et considérablement plus arrogant, Neji a appris une leçon : ce ne sont pas la couleur de son uniforme ou sa perfection technique qui font la valeur d’un combattant, mais ce qu’il a au fond de lui.
Cela dit, cela ne l’empêche pas de continuer à penser que l’orange est une couleur vraiment débile pour un ninja.

4.
Une fois, une seule, l’un des membres de la branche Supérieur a activé son sceau de l’oiseau en cage. La douleur était insoutenable, dévorante, et Neji a su qu’il allait mourir.
C’est Hinata lui a sauvé la vie et a bien failli tuer leur cousin Jyao dans le processus. Même quarante ans après, Neji ne sait toujours pas s’il doit être incrédule qu’elle ait pris ce risque pour lui, ou incroyablement fier d’elle.
Dans le doute il opte pour la fierté. C’était vraiment un magnifique enchaînement.

5.
Le jour où les médics ramènent Lee sur une civière, le dos rompu, Neji reste impassible tandis que Tenten sanglote dans ses bras.
Ce n’est que plus tard dans les bois, dos à un arbre, le visage tourné vers le ciel et les yeux grands ouverts qu’il pleure.

6.
Ils passent leur temps à murmurer “génie”, sur son passage, à chaque victoire.
A chaque fois sa bouche se tort un peu, et au fond de lui il grimace, parce que génie n’est qu’un mot, un qualificatif vide de sens qui ne le rend pas plus fort, pas plus courageux.
Pas moins impuissant à changer quoi que ce soit et à renverser les murs inamovibles de sa cage.

7.
La seule fois ou Kiba, Naruto et les autres l’ont convaincu de se bourrer la gueule en leur compagnie, il a prouvé a l’ensemble des ninjas présents dans le bar que : a) il savait danser, b) il connaissait par cœur un certain nombre de chansons paillardes, c) même ivre mort il avait une très belle voix de baryton.
Il a ensuite passé une semaine à effacer toutes les preuves et il a fallu qu’il menace Naruto de représailles corporelles irréversibles avant que ce dernier ne se voit contraint de lui rendre tous les enregistrements des faits. Ce qui ne l’a d’ailleurs pas empêché d’en ressortir une copie à son mariage.
Comme tuer son Hokage ne se fait pas, Neji s’est contenté de frapper suffisamment de tenkesus pour le rendre impuissant une bonne semaine.

8.
Il ne parle jamais de sa première mission sans l’équipe Gai, celle dont il est revenu seul et couvert de sang. Celle après laquelle il est passé jounin.
Mais tous les ans à la même date, il dépose un bol de riz blanc devant la stèle des Morts pour le Village.

9.
Neji est un adepte forcené du thé vert, ce qui fait rire Lee et Tenten. Mais lorsqu’ils rentrent épuisés et que les deux bols fumants les attendent, il y a de la gratitude et quelque chose comme de l’amour dans leurs sourires.

10.
Un oiseau en cage ne peut espérer voler.
Mais avec un peu d’aide extérieur il est possible de crocheter la serrure.

---
[edit] J'ai oublié de préciser qu'il y a des références a des textes existants dans celui là...
Crise par moi même pour le 4, et un hommage à ce maqnifique OS (qui est d'ailleurs dans la fic bibliothèque) http://www.fanfiction.net/s/3145047/1/ pour le 8.
sevee
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Message par sevee »

Ces deux récits en 10 points sont vraiment beaux ; et les histoires douces-amères et tragi-comiques -comme ici- sont pour moi les plus intéressants des récits... et loin d'être les plus simples à écrire.
Surtout que ces phrases finissent souvent comme des devinettes et sollicitent notre participation (... Ah ! Neji s'est pris une murge par Sakura !! :kamool: ).

J'ai une préférence pour le drabble de Neji mais quelques points de Naruto m'ont ému aussi (le 4, le 8) ou m'ont fait rire (le 9).
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Times_New_Roman
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Message par Times_New_Roman »

Jainas rules 8-)

Les Dix faits totalement inintéressants à propos d'Uzumaki Naruto m'ont fait hésiter, puis ceux à propos de Neji m'obligent à poster: j'étais mort de rire devant l'écran avec le fait numéro 3, et sa chute que je trouve énorme, et aussi le numéro 6 m'a bien interpellé, avec cette mise en relief d'une espèce de mépris 'des autres', genre 'eux et moi, on n'est pas du même monde' :roll:

Ce qui me plaît dans ton écrit, c'est que tu t'empares des personnages, tu les modèles... mais dans des épisodes de vie dont on a (pour la plupart) vraiment rien à foutre =) Et t'en viens à développer le côté 'mystérieux' de Neji.
Peut-être qu'en fait tu révèles juste ta façon de les percevoir. :D

Bref, on en redemande.
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