Relève toi et marche comme un homme [FINI]

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

R'iryh
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Message par R'iryh »

Excellent chapitre, ça se lit tout seul... 8-)
Il s'arrêta de marcher. Il venait d'avoir deux excellentes idées pour dorer la pilule lorsqu'il ferait son compte-rendu à . saisit un cailloux gros comme son poing et le balança à travers le tissu de la tente.
Par contre il doit manquer un petit bout là non ? :mrgreen:

C'est le seul bémol...

Le reste est passionant... Rien que le fait de se passer de Naruto est une bouffée d'oxygène...
On voit autre chose, tout ses autres persos que j'aime tant (Un Shino, un Shika plus vrai que nature.... :good: ) et une trame aussi complexe que l'originale...

T'as conscience qu'on pourrait faire des pronostics sur ta fic ?

Je pourrais créer un topic dans la section Avis tiens !
Sanbi est-il réellement mort ? Non, il a surement un plan comme l'atteste le sourire sur ses lèvres... :mrgreen:

Enfin bon...
Ca se voit que j'aime ton boulot ? :ange:
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Arakasi
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Message par Arakasi »

Wow! :shock:

Splendide! La fin de ce chapitre était prenante à souhait!

Plus cette fic avance, plus j'adore Juubi, personnage à la fois si monstrueux et si humain dans son désir de revanche et sa haine farouche d'un hypothatique dieu.
La chose est probablement tout à fait accidentelle mais il me fait vraiment beaucoup à un personnage d'un roman de Orson Scott Card: le général Mouj. Un perso d'une intelligence quasi-démoniaque, que j'avais adoré et qui a été d'ailleurs une des principales inspirations de mon propre salopard, Ohira (en beaucoup plus humain ceci dit...). Tour à tour, haineux, charmeur, brillant, hableur ou génial. Obsédé par sa haine contre un Dieu devant lequel il refuse de s'abaisser et par son désir de contrôler son propre destin, quite à fouler aux pieds son entourage et à mettre la pays à feu et à sang.
Trés marrant de voir une telle ressemblance: je me disais bien que ce perso me rappeler quelqu'un mais je viens d'avoir une brusque révélation! ^ ^

Bon maintenant, fin de mes délires personnels.:roll:

J'aime ta fic, c'est un fait. Et des chapitres pareils, j'en voudrais un chaque semaine, chose tout à fait utopique je le sais bien...
Tout le passage sur Suna était vraiment trés bon: conflits d'intêrét et de pouvoir en pleine guerre des villages, c'est pas beau tout ça. J'ai hâte d'n savoir plus (en espérant que les choses ne vont pas tarder à dégénérerer encore plus...)

J'ai bien cru que tu allais tuer Tenten en début de chapitre, une mort particuliérement cruelle et particuliérement noire juste aprés que Neji ait donné sa vie pour elle. J'ai été assez soulagée de l'intervention de Sanbi.

En parlant de Sanbi, il n'a vraiment pas fait long feu, le pauvre. Mais est-il vraiment mort? J'ai tout de même un léger doute, malgré toute ma confiance envers l'efficacité de Juubi sur ce chapitre... A moins que sa mort puisse être utile à Kyubi d'une maniére ou d'une autre...
Humph.

Où en étais-je?
Ah oui.

La suite? :mrgreen:
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tiranor
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Message par tiranor »

quoi ya la suite, pourquoi je doit aller en cours ? :sad:

bon je m'y met ce midi si j'ai le temps ;-)
Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Merde... je trouve plus rien à redire t'es chiant Lebibou :???:

Pff j'ai même la flemme de fair eun commentaire détaillé tellement on frôle la perfection (à part toujours ces foutues fautes d'orthographe mais qui elles aussi commencent sérieusement à se faire rare...).

J'aime beaucoup le paradoxe de Jûbi : il veut se venger de Dieu pour avoir la confirmation qu'il existe... ce personnage est un sujet de dissertation de philosophie à lui tout seul XD Niveau psychologie à ce rythme là, tu n'auras bientôt plus grand chos eà envier à Jainas...
Même si sa relation avec Shikamaru dit le génie de Konoha
En fait, Shikamaru est surnommé "l'As de Konoha", fallait bien que je trouve une erreur dans ce châpitre quand même :lol:
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lebibou
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Message par lebibou »

Pour être tout à fait sincère, j'ai relu mon chapitre et je l'ai trouvé fade. Certes, il est vrai qu'en tant qu'écrivain, je sais combien ça a été long à écrire et ça doit probablement joué sur mon caractère.
L'ajout de la prise de pouvoir au sein de Suna n'était même pas prévu au programme par ailleurs, c'est venu tout seul pendant l'écriture de ce passagee (à croire que j'adore me prendre la tête.)
J'ai bien cru que tu allais tuer Tenten en début de chapitre, une mort particuliérement cruelle et particuliérement noire juste aprés que Neji ait donné sa vie pour elle. J'ai été assez soulagée de l'intervention de Sanbi.
Le plus marrant, c'est que cette scène n'était même pas prévu. Au départ, je pensais que Ryuusaki qui dit en fin de chapitre de tuer Tenten suffisait à vous convaincre qu'elle était morte. Mais vu que j'ai reçu pas mal de review où l'on me suppliait de la laisser vivre, j'ai compris que je n'avais pas très bien réussi à me faire comprendre.
J'ai donc ajouté ce passage qui devait se solder par la mort de Tenten. Au départ, c'était une mort classique, coup de poing de la figure et basta ! Puis j'ai un petit flash sur l'arrivé de Sanbi avec le jet de fumée qu'il dégage et tout, et j'ai fait OK. (Règle n°1, ne pas contredire ses flash)
Puis c'est ajouté l'idée de la course poursuite. J'ai failli poussé le vice à lui faire perdre ses chaussures d'une façon ou d'une autre. (Ben quoi ?)
En parlant de Sanbi, il n'a vraiment pas fait long feu, le pauvre. Mais est-il vraiment mort? J'ai tout de même un léger doute, malgré toute ma confiance envers l'efficacité de Juubi sur ce chapitre... A moins que sa mort puisse être utile à Kyubi d'une maniére ou d'une autre...
Sanbi est-il réellement mort ? Non, il a surement un plan comme l'atteste le sourire sur ses lèvres...
Bon d'habitude, je confirme dans le chapitre mais je vais faire une petite exception pour une fois. Sanbi est bel et bien mort.
Oui, je me suis cassé le c*l à créer un personnage assez sympa que tout le monde aime bien pour le flinguer trois chapitre plus tard. Je voulais casser un peu le rythme, nouveau personnage super sympa, dure jusque à la fin de la fic etc… 
Je ne veux surtout pas que le lecteur se sente en sécurité avec un personnage qu'il aime bien et qui survivra jusqu'à la fin. Lorsque je créé un personnage, si je veux le tuer, je le tue. Pas de pitié pour le lecteur. (Le nombre de lettre de réclamation que j'ai reçu après la mort de Neji…)
On voit aussi d'autres personnages, qui même s'ils sont secondaires, ont quand même une importance et sont assez détaillés, c'est pas genre "je mets des persos pour combler et puis basta".
Je me souviens d'une remarque de Milos Forman, le réalisateur d'Amadeus : « Je suis beaucoup plus soigneux dans le choix de mes personnages secondaires que dans celui des personnages principaux. Il n'y a rien de pire que de voir un film et de ne pas reconnaître les personnages qui vont et viennent. »
J'avoue être d'accord avec cette vision des choses et je m'efforce de créer de personnage avec une histoire, des petits détails qui servent à ancrer le personnage dans la mémoire du lecteur.
En fait, Shikamaru est surnommé "l'As de Konoha", fallait bien que je trouve une erreur dans ce châpitre quand même
J'ignorais qu'il avait un surnom. Je le met de de côté pour la prochaine fois.

Tiens à ce propos,
Itachi-san a écrit : Ça me fait penser qu'elle pourrait jeter son dévolu sur Naruto au final
Elle va bien jeter son dévolu sur quelqu'un qui semble avoir un très mauvais karma à ce niveau là.

Bon ben, à plus.

Edit : J'allais oublier. Si vous voulez avoir un complément d'information sur Ryuusaki, allez lire ma fic Tomber. Elle contient un grand nombre d'exclu pour cette fic. (Niark niark)
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Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Pour le surnom de Shika je suis pas très sûr en fait =>
http://img241.imageshack.us/img241/4893/chap3210xc8.png

Oui je sais, honte à moi, c'est une trad de Japflap "l'ennemi" :oops:
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Jainas
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Message par Jainas »

Que dire de plus que tout les autres ?

Le scénario s'épaicie et se complexifie à vue d'oeil, avec un nombre d'intrigues secondaires qui commence à être assez impressionant. Et malgré ça tu en garde une gestion tout à fait équilibrée et approfondie, de même pour les personnages secondaires... Rien que cela mérite un coup de chapeau...
D'ailleurs, je commence sérieusement à me questionner sur la notion personnages principaux/personnages secondaires, mais pourquoi pas après tout ?

Ce chapitre ainsi que le précédent me donne l'impression que tu es en train de construire un énorme chateau de carte, de faire montre la tension en mettent tout les pions en place, et que d'ici un ou deux chapitres tout va nous exploser à la gueule. Je meure d'envie de voir ça.

Sinon j''ai été frappée par le nombre élevé de fautes bêtes/oublie de mots dans ce chapitre, mais rien qu'une bonne relecture ne puisse guérir...

On sent également que tu as fait des recherches sur la stratigie, c'est assez intéressant tout c'est arrière plan très réaliste et plutôt précis, ne sairait-ce que du point de vue de la terminologie...

Ho, et qui est Joachim Wrist ? LE nom me dit quelques choses, mais...
tiranor
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Message par tiranor »

bon j'ai enfin trouvé le temps de le lire en entier et surtout sérieusement ;-)

Alors je trouve ce chapitre tres interessant, on cerne beaucoup mieux l'ambiance regnant dans le monde de ta fic, cependant, je suis un peu réservé sur le fait de développer autant d'intrigues differentes a la fois dans un chapitre ma foi pas très long. Malgré cela, ca se laisse toujours lire aussi facilement.
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Message par lebibou »

tiranor a écrit :bon j'ai enfin trouvé le temps de le lire en entier et surtout sérieusement ;-)
Et je t'en remercie.
Alors je trouve ce chapitre tres interessant, on cerne beaucoup mieux l'ambiance regnant dans le monde de ta fic, cependant, je suis un peu réservé sur le fait de développer autant d'intrigues differentes a la fois dans un chapitre ma foi pas très long. Malgré cela, ca se laisse toujours lire aussi facilement.
Hum… Pour ce qui est de gérer quatre (ou plus) lieux en même temps sur un même chapitre, je n'en suis malheureusement pas responsable.
Le chapitre me vient par flash, ce qui fait que si j'ai quatre flash, il y aura en général quatre scène, souvent des lieux différents. Je ne cherche pas à aller à l'encontre de ce que me dicte ma muse et je me contente d'appliquer ses directives. Cette méthode de travail me suit depuis le début et ce n'est pas maintenant que je risque d'en changer.
De plus, le fait de travailler sur plusieurs en même temps m'évite de m'ennuyer pendant l'écriture et surtout, ce qui reste ma plus grande peur, empêche le lecteur de trouver mon texte peu varié ou monotone.
Par contre, ce qui me surprend, c'est que tu trouves mes chapitres courts.
Je me fait violence pour ne jamais faire un chapitre de moins de 6000 mots, ce qui reste une moyenne plus que respectable pour un chapitre.
Bon après, si tu trouves que mon chapitre est court, ça veut dire que tu n'as pas vu le temps passé.
Ce chapitre ainsi que le précédent me donne l'impression que tu es en train de construire un énorme chateau de carte, de faire montre la tension en mettent tout les pions en place, et que d'ici un ou deux chapitres tout va nous exploser à la gueule. Je meure d'envie de voir ça.
Pour ma part, je n'ai qu'une peur, c'est de faire un pétard mouillé. Je fais monter la sauce depuis plusieurs chapitres mais j'ai de plus en plus peur de ne pas réussir à tenir mes promesses, surtout du points de vue de l'écriture.
Je n'ai aucune expérience pour gérer une guerre à grande échelle et ne sait pas encore quel point de vue adoptée. A travers un personnage pour donner un point de vue sanglant ou bien neutre pour pouvoir gérer sur toutes les échelles. Ou les deux en même temps.
C'est vraiment ce qui m'effraie le plus, décevoir, en promettant monts et merveilles et ne pas être capable de les respecter.
Ça peut aussi expliquer le fait que la guerre n'a pas encore reellement commencer.
Enfin bon, on verra en temps et en heure. (Allez lebibou, on y croit.)
Ho, et qui est Joachim Wrist ? LE nom me dit quelques choses, mais...
A vrai dire, j'en avais déjà parler pendant le Kyuubi Gaiden. Joachim est le nom hébreux pour Jesus, et Wrist veut dire poignet en anglais. En gros, c'est le Jesus Christ de ce monde là.
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tiranor
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Message par tiranor »

je pense que cette impression de chapitre court vient du fait que tu mènes plein d'intrigues à la fois, après je ne compte pas les mots, je laisse le dernier mot à mes impressions brut de décoffrage ;-)

sinon tu as en partie raison, sachant que ca se lit tres facilement, on ne se rend pas vraiment compte de la longueur
R'iryh
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Message par R'iryh »

Oui je confirme Tiranor, c'est pas court... C'est que ça se lit facilement... :mrgreen:
Pour ma part, je n'ai qu'une peur, c'est de faire un pétard mouillé. Je fais monter la sauce depuis plusieurs chapitres mais j'ai de plus en plus peur de ne pas réussir à tenir mes promesses, surtout du points de vue de l'écriture.
Je n'ai aucune expérience pour gérer une guerre à grande échelle et ne sait pas encore quel point de vue adoptée. A travers un personnage pour donner un point de vue sanglant ou bien neutre pour pouvoir gérer sur toutes les échelles. Ou les deux en même temps.
C'est vraiment ce qui m'effraie le plus, décevoir, en promettant monts et merveilles et ne pas être capable de les respecter.
Ça peut aussi expliquer le fait que la guerre n'a pas encore reellement commencer.
Enfin bon, on verra en temps et en heure. (Allez lebibou, on y croit.)
Mais nous aussi on y croit et en plus on te fait entièrement confiance !

Si tu continue dans le même style d'écriture je vois pas où peux être le problème... :columbo:
Ca va passer tout seul... 8-)
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Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Ce chapitre ainsi que le précédent me donne l'impression que tu es en train de construire un énorme chateau de carte, de faire montre la tension en mettent tout les pions en place, et que d'ici un ou deux chapitres tout va nous exploser à la gueule. Je meure d'envie de voir ça.
Et puis nore ami(e :lol: ) Dédé ne dit-il aps souvent que "l'art est explosion" ? 8-) "L'art est la beauté du moment où tout vole en éclat, il est éphémère..."

C'est comme quand on dispose des Dominos pendant des heures pour avoir un instant de beauté de quelques secondes seulement :cry: Seulement des fois, les Dominos on a plus envie de les renverser lol :cry:
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Message par lebibou »

Un conseil avant la lecture. Avant de vous lancer dedans, assurez vous que vous avez du temps devant vous. Parce que bon, il est plutôt long.

Chapitre 34 : Guerre
-¤ 1 ¤-


Juubi contemplait le cadavre de Sanbi à ses pieds. De ses longs ongles s'apparentant plus à des griffes, il se frottait le crâne, perplexe.
Ça avait été trop facile. Beaucoup trop pour qu'il ne trouve pas ça louche. Il se repassa mentalement toutes les règles, contrats et autres liens du même acabit qu'il entretenait avec les démons pour voir s'il n'y avait pas une faille quelque part.
Il claqua la langue de dépit. Ça ne servait à rien. Tout ce qu'il savait tenait au contrat qu'il entretenait avec ses propres démons, à savoir Kyubi. Il ne savait pas grand chose sur les démons engendrés par l'actuelle Kyubi.
C'était d'ailleurs ce qui l'inquiétait. S'il s'en tenait aux informations que ses sous-fifres avaient récoltées, sa démone adorée avait perpétué son oeuvre seulement une dizaine d'année après son départ, ce qui voulait dire qu'elle savait qu'il reviendrait. Par conséquent, il était tout à fait logique qu'elle ait doté ses propres progénitures de pouvoir quelconque pour pouvoir l'éliminer.
II soupira avant d'afficher un sourire entendu. De toute façon, maintenant qu'il venait de tuer Sanbi, qu'est-ce que ça changerait ? Kyubi était enfermé dans un être humain, idem pour Gobi. Il était toujours vivant et en pleine forme. Au pire, avec sa puissance, il n'aurait aucune difficulté à gérer les diverses embûches semées entre lui et Dieu.
Il se pencha, s'assura de l'absence de pouls avant de lui exploser la tête du plat du pied. Mille cinq cents centimètres cubes de neurones se déversèrent entre le sol et sa chaussure. Une Ensuite, comme si de rien était, il retourna derrière son bureau pour terminer un livre qu'il avait commencé dans la matinée, s'intitulant « Dieu est mort. »
Avec une ironie qu'il avait gardée pour lui, il s'était dit que Dieu devait penser que en vérité, c’était l'auteur de ce livre qui était mort. Il saisit son livre par la tranche avant de l'ouvrir à l'endroit où il avait laissé en suspend.
Il s'apprêtait à entamer la lecture de son livre lorsqu'on frappa la porte. Sans même attendre sa réponse, celle-ci s'ouvrit sur Ryuusaki, un paquet de feuille de papier sur la main.
Juubi grogna et jeta son livre sur son bureau.
« Qu'est ce qui me vaut cette désagréable surprise ? »
Ryuusaki jeta un coup d'oeil à la substance rose sur le sol et il n'eut aucune difficulté à faire le lien avec le corps sans tête à vingt centimètres. Il émit un petit bruit avec le nez, signifiant « Si c'est que le chef a décidé de faire. »
Il reporta son attention sur Juubi
« Je vois que la négociation a coupé court. »
Juubi balaya la remarque du dos de la main.
« Je ne répéterai pas ma question. »
Une mince pellicule de sueur perla sur le front de Ryuusaki
« On a un problème, posa-t'il. (Il n'enchaîna pas volontairement sur le problème, signifiant de façon subtile à Juubi qu'il n'était pas un larbin de bas étages.)
- Et quel est-il ?
- Il semblerait que Konoha et Oto soient plus forts que ce à quoi on s'était attendu et il pourrait bien gagner la guerre avec très peu de morts. D'un côté comme de l'autre.
- Tu es en train de me dire qu'ils dominent la guerre après seulement deux jours et quelques escarmouches ? »
Ryuusaki acquiesça.
« D'après mes sources, il semblerait qu'ils aient un nouveau stratège hautement qualifié. »
Il farfouilla parmi ses nombreux documents avant d'en extraire le dossier sur fameux stratège. Il le tendit à Juubi qui le saisit dans un grand bruissement. Celui-ci regarda longuement la photo, comme si elle lui rappelait quelqu'un. Il parcourut ensuite les diverses références, nombre de missions effectuées et réussies, le niveau, les techniques spécials.
Au fil des années et de diverses manière (allant de l'infiltration à chantage pur et simple en passant par l'utilisation de genjutsu compliqués que maîtrisait Itachi), Ryuusaki s'était constitué un énorme dossier condensant le maximum d'informations sur tous les ninja peuplant la Terre. Il fallait bien ça pour arriver à son objectif final.
Juubi arriva aux techniques habituellement utilisés par le stratège et éclata de rire.
« J'ignorais que ces rebuts de meian' avaient réussi à copuler avec des humaines. Je préfère ne même pas imaginer leurs ébats. »
Ryuusaki ne parvint à cacher sa curiosité.
« Les meian' dîtes-vous. Qu'est ce que c'est ? Je n'en ai jamais entendu parler.
- Ce n'est pas étonnant. Ils étaient déjà rarissimes à ma création et je serai surpris qu'il en existe encore. Ce sont des créatures vivant à la limite entre le monde des esprits et le monde des vivants. Ils sont la preuve que l'on peut être à la fois mort et vivant, ce qui, j'en sais quelque chose, est pire que la mort. Voyant que leur espèce périclitait, il cherchait à tout prix à subsister dans le monde des vivants par quelques manières que ce soit. Et il semblerait que ce soit par l'intermédiaire du clan Nara. Par ailleurs, le nom du clan est rudement bien trouvé. Dans la plupart des religions, et ce depuis la préhistoire, le Dieu Cornu est la représentation allégorique du Diable. Même si dans ce cas-là particulier, ça ne fait que référence à leur pouvoir d'origine… pandémoniaque dirons nous.
- Et est-ce que ça a un rapport avec les capacités intellectuelles de ce gamin.
- Absolument aucun. C'était juste pour la petite anecdote. Tu as quelque chose d'intéressant à proposer ? »
Ryuusaki farfouilla à la recherche d'une autre note.
« Il entretiendrait des rapports étroits avec cette jeune fille. (Il tendit le dossier.) Temari, fille du quatrième Kazekage et soeur du cinquième. Elle est en ce moment même détenue par Suna, dans une banale lutte pour le pouvoir. Kiogi Mirua, le président de la cour judiciaire, semble vouloir se passer de Kazekage pour l'avenir.
- Et bien voilà, enfin une bonne excuse de quitter cet endroit. Je commençais à m'ennuyer. »
Ryuusaki fronça les sourcils, incrédules.
« Je vous demande pardon ?
- On va migrer vers l'épicentre, histoire de briser un peu la monotonie de cette guerre un peu trop pauvre en mort. De toute façon, dans les livres, je n'ai jamais aimé les grands méchants qui ne font rien en attendant que leurs sous-fifres règlent tout. J'ai toujours trouvé ça extrêmement pathétique. Et puis, on va en profiter pour aller récupérer la tendre et douce de ce bâtard de meian', histoire de le bousculer un peu. Bref, on va s'éclater. Tu pourras t'adonner à ton passe-temps préféré, Hishiki se défoulera un peu, Itachi fera ce qu'il voudra, tout comme Himigi. Et puis j'ai envie de tester mon nouveau jouet. »
Sur ses mots, il se leva et sortit de la pièce, signifiant clairement que toutes négociations seraient inutiles, voire dangereuses. La main de Ryuusaki tremblait. Il ne savait pas si c'était d'excitation ou de peur.

Se déplaçant parmi les méandres de son palais, Juubi essayait de se rappeler du chemin à suivre pour retrouver la chambre de Naruto. Au passage, il se sermonna d'avoir choisi un palais aussi grand en guise de maison. Certes, il aurait pu se téléporter directement dans la chambre de Naruto mais c'était faire preuve d'autant de délicatesse que s'il avait défoncé la porte d'un grand coup de pied. Il aurait également pu se téléporter devant la porte, cependant, au final il ne serait toujours pas où était sa chambre. De toute façon, il n'était pas très pressé.
Après dix minutes d'errements, il finit par trouver et tapa à la porte de trois petits coups secs. Une trentaine de secondes après, Naruto ouvrit la porte. Torse nu, les traits tirés, il fixait Juubi d'un regard noir. Celui-ci s'esclaffa avant d'ajouter d'une voix de baryton :
« Mais tu pues le sexe ! Je vois que cette nuit n'a pas été perdue pour tout le monde. »
Naruto ne répondit pas et entama de fermer la porte. Le pied de Juubi l'empêcha de mener son action à terme.
« Plie tes bagages mon petit Jinchuuriki, on part dire bonjour à ta mère patrie. »
Naruto cligna lentement des paupières en respirant profondément.
- Vous saignez, lança-t'il en pointant du doigt le poignet droit de Juubi. »
Le démon parut pris au dépourvu par cette remarque. Il inspecta son avant-bras sous toutes ses coutures avant de refermer l’infime plaie grâce au chakra.
« Rien d'important. J'ai dû me faire ça en transperçant les côtes de ma dernière victime. »
Quelque chose dans le regard de Naruto l'inquiéta. Il y lut comme une espèce de soif de sang.
« Ne soit pas trop présomptueux mon petit. Jamais tu n'arriveras à me faire la moindre égratignure. Pas temps que tu seras sous mon pouvoir. »
Naruto fit claquer sa langue.
« Et Sakura ?
- Elle vient avec nous. Si elle le désire, bien entendu. »

-¤ 2 ¤-

Kazu Ria, chef de la section stratégique de Suna, avait décidé de ne brûler qu'une partie de la forêt. Ça ne servait à rien de la brûler entièrement, offrant même plus de défauts que d'avantages. D'une part, il mettait fin à une réserve de nourriture potentielle au cas où la guerre s'éterniserait (mais ça ne serait pas le cas, il en était persuadé. Pas avec ce qu'il avait prévu.), d'autre part, sur une terre vierge de toutes végétations, il dévoilerait ainsi la totalité de ses effectifs, chose qu'il préférait éviter. Mais au moins ce chemin créé par les flammes lui permettait-il de déplacer la totalité de son armée, sans risque de tomber dans une multitude d’embuscades.
Avec tous ses hommes et ceux d'Iwa avec lui, il fallait être fou pour tenter une banale prise en tenaille. Et il n'avait pas laissé le temps à ce maudit Shikamaru de mettre sur place un terrain miné. De toute façon, il envoyait toujours des chiens en éclaireur.
La progression jusqu'à Konoha leur prit quelques heures, et au grand regret de Kazu Ria, il ne se passa rien. Aucune attaque, aucun débordement. Le néant le plus complet. Même si lui s'y était attendu, son adversaire était du genre patient et non de ceux qui se lance dans une attaque désespérée (car elle ne pouvait être que désespérée maintenant qu'il venait de perdre l'avantage du terrain.) la plupart de ses hommes s'étaient attendus à une attaque surprise, et ils avaient de plus en plus de mal à se calmer les nerfs. Les attaques surprises leur aurait peut-être fait perdre un ou deux ninja mais au moins cela aurait il servi d'exutoire. C'était avec une armée diminuée qu'il s'avançait chez ses ennemis mais cela importait peu.
Une fois aux portes de Konoha, cette peur de l'inconnu aurait disparu. Elle aura déjà laissé place à l'excitation.
Une heure après, ils parvinrent au village tant convoité. Cette fois, il n'était plus question d'en laisser une quelconque trace pour en faire un partenaire politique. Tout devait disparaître. Pour qu'elle renaisse sur de nouvelles bases d'après ce que disait la larve humaine leur servant de chef d'état. C'était surtout une bonne occasion pour leur daimyo de récupérer des techniques d'irrigations très avantageuses, et pour s'assurait de leur loyauté, quelques-unes de ses troupes avaient été envoyées «protéger» leur conseil après leur départ.
Kazu Ria secoua la tête. Il devait se concentrer sur le plus important. Son regard engloba la totalité de la ville qu'il trouvait bien calme à quelques dizaines de minutes d'un massacre sans précédent. Car c'était ce qui allait arriver. Sa stratégie était simple. Profitant de sa supériorité numérique évidente, il allait envoyer toutes ses troupes dans la fosse au lion. Les pertes seraient assez élevées mais il n'y avait pas d'autres choix. C'était la meilleur solution face à un stratège plein d'astuce. En plein milieu d'une ville, il ne pouvait se lancer dans des stratégies pour éviter le combat et affaiblir ses adversaires.
Un silence religieux envahit les alentours.
Le calme avant la tempête, murmura une petite voix dans tous les ninja présents.
C'est alors que sur les remparts de la ville apparut l'armée de Konoha et celle d'Oto; même s'il était impossible de les distinguer. Tous portaient une cagoule, camouflant leur visage. Leurs vêtements étaient identiques, un costume moulant noir dans le pur style "gaiesque." On ne pouvait que distinguer les yeux au travers de cette étoffe noire leur bardant le visage. Fait étrange, ils étaient tous de même taille et de même morphologie.
Kazu Ria eut un petit rire moqueur.
« C'est ça ton super plan ? Camoufler toute ton armée derrière un Henge, de sorte qu'on ne sache pas qui sont les puissants et qui sont les faibles. Tu espères, par une chance infime, que ton armée trouvera une faille dans la mienne. Mais n'as-tu pas compris que tu n'as aucune chance ? Tu es en infériorité numérique et ce, depuis le début. Tu t'attendais peut-être à me décimer petit à petit, grâce à ta stratégie dans la forêt. Manque de chance, je l'ai mise à bas bien plus vite que tu ne l'imaginerais. Et maintenant tu vas perdre. »
Maintenant que le chef avait fait son discours, tous les ninja s'attendait à ce que soit lancé l'assaut. Kazu Ria préférait savourer ce moment et prendre des nouvelles des deux unités aux alentours qui servaient à s'assurer qu'aucun shinobi de Konoha n'avait été laissé en retrait pour une quelconque embuscade. La conversation prit une trentaine de secondes où il eut la confirmation que personne n'était postée aux alentours, que tout était en ordre et qu'on pouvait aisément déduire que ta totalité des effectifs de Konoha était dans l'enceinte de la ville.
Après cette conversation, le chef de la section stratégique fit appeler un vieux ninja de la roche aveugle de naissance. Celui-ci avait fini par développer un don lui permettant de déterminer le nombre d'humain dans un certain périmètre. Seul Konoha possédait des clans avec des doujutsu surpuissants mais les autres pays avaient aussi quelques petites techniques avantageuses.
« Il y'a soixante seize personnes dans la cités, dit le vieillard d'une voix tremblante tout en agitant sa main en direction de la ville. »
Kazu Ria fronça les sourcils. Soixante-seize personnes correspondaient à quelque chose comme la totalité des juunin des deux pays plus les services spéciaux de Konoha. Ce qui voulait dire que tous les chuunins, genins et civils étaient à un autre endroit. Comme on lui avait assuré qu'il n'y avait personne dans les alentours alors ceux ci avait été évacué dans une autre cité, peut-être pour un match retour. Cela n'inquiéta pas Kazu Ria outre mesure. Une fois que tous les juunins auraient disparu, que pourrait faire une bande de gamins dévergondés face à ses hommes.
Toutes ses vérifications firent monter d'un cran la tension de ses hommes. Ils voulaient en découdre. Le chef les ignora. Il était du genre expéditif et rentre-dedans, mais s'il était encore en poste après quinze de carrière, c'était pour ses vérifications confinant à la paranoïa.
Il sourit. La guerre allait prendre fin dans l'heure qui suivait. En sa faveur évidemment.

Il ferma les yeux, se laissant bercer par le bruit du vent pénétrant dans les arbres. Dans l'air flotté cette odeur de sueur, de peur, d'excitation fébrile qu'un simple souffle pourrait renverser. Il inspira profondément. Il adorait cette symphonie précédant toute apocalypse. Il fit craquer son cou avant de prononcer ces quelques paroles ayant le pouvoir de modifier l'histoire pour les années à venir. Voire les siècles.
« A l'attaque. »

-¤ 3 ¤-


Une seconde de battement. Voire deux. Un homme ordinaire n'aurait pas vu une horde de ninja fondant sur des remparts, non, au lieu de ça, il aurait vu une idée, une sensation. Les civils ordinaires avaient beau maudire les ninja, tous seraient en admiration face à cette horde de tueurs.
A travers chacune des gouttes de sang, de sueurs s'échappant de leur être, toujours les mêmes mots, les mêmes pensées transperçaient :
Je vais vivre.
Aussi étonnant que cela paraisse, c'était ce dont tout à chacun était persuadé. Il ne pouvait pas mourir, pas alors qu'il combattait pour leur pays. Tous allaient rentrer victorieux. Tous.
Le fait que Konoha fasse le premier pas ne les impressionna pas outre mesure. Une pluie de flèche enflammée s'abattit sur eux, dans une vaine imitation d'enfer terrestre.
Cela ne les arrêta pas. Les plus vifs réagirent avec un jutsu d'eau, d'autres les arrêtèrent en plein vol, à coup de shuriken ou de kunaï. Certains, plus habitué au corps à corps, les attrapèrent alors qu'elles arrivaient à leur niveau pour les renvoyer sur les murs de la cité, espérant secrètement que cela suffirait à les enflammer.
Le bois des enceintes n'accusa rien de ce type, ayant été créé par le premier Hokage et renforcé par un ninja des forces spéciales.
Les carreaux de feu n'en continuaient pas de moins de percer le ciel.
Encore un plan qui tombe à l'eau mon cher Shikamaru, ricana Kazu Ria. Ce n'est pas avec ça que tu nous feras tomber.
Déjà des ninja d'Iwa s'étaient rapprochés des remparts et commençaient à les escalader grâce au chakra, progressant verticalement comme si par un quelconque caprice, la gravité avait cessé de s'exercer de haut en bas, préférant de gauche à droite.
Ils se voyaient déjà en plein milieu de l'arène et non dans la fosse. Pourtant aucun ne parvint en haut, coupé dans leur élan par de l'huile bouillante. Trois d'entre eux périrent sur le coup, rayé de la surface par des litres de lipides en fusion. Les autres eurent le bon réflexe d'arrêter leur escalade à temps pour se laisser retomber.
L'huile bouillante était une technique tellement ancienne et guère usitée depuis des siècles que personne n'imaginait qu'elle était encore employée. La plupart des assaillants s'étaient attendus à un combat sans merci, pas à une guerre de siège.
Un ninja dans la foule jura à voix hautes là où les autres gardaient leurs pensées pour eux. Tous avaient très envie de se téléporter directement dans la ville mais savait que c'était risqué. Beaucoup trop. Pour peu que toutes les forces soient concentrées dans la ville alors ils se feraient décimer avant d'avoir pu se rendre compte de quoique ce soit. Mieux valait progresser de l'extérieur vers l'intérieur pour éviter les embuscades. Si on était positif l'inverse relèverai d'un coup de chance. Si on était pessimiste : d'un suicide.
Restait qu'il fallait déjà passer les murs et à ce moment là, ils avaient l'apparence d'une montagne infranchissable. Détruire les portes, d'une épaisseur de quelques mètres, nécessitait du temps et de gros moyens logistiques. Même s'il existait des ninja capables de briser d’énormes rochers d'un coup de poing, briser des portes fabriquaient à l'aide de chakra n'était pas la même chose. L'un était d’origine naturelle et n'aspirait qu'à vivre une non-existence tranquillement, l'autre était fait pour résister. De plus, leur seul point faible, les gonds, était bien évidemment à l'intérieur du village.
Un kunaï, lancé un peu au hasard mais avec force, jaillit de l'armée de Suna et atteint un ninja de Konoha en pleine tête. Ce dernier tomba en arrière, s'enflammant dans sa chute.
« Salopard ! s'exclama Kazu Ria. Tu es allé jusqu'à poser le tatouage des ANBU sur toute ton armée. »
Le tatouage était en fait un sceau qui brûlait son porteur lorsque ce dernier mourait.
En guise de réplique, les flèches laissèrent place à une nuée de shuriken. C'est alors que Kazu Ria remarqua que le sol s'était un peu affaissé depuis le début de l'assaut. Petit à petit, une cuvette était en train de se former au pied de Konoha. Le chef de la section stratégique ne prit même pas la peine d'insulter l'As de Konoha.
Ce dernier avait dû faire fragiliser le sol avant leur arriver de façon à abaisser leur position, et par corollaire, augmenter la hauteur des murs.
Kazu sourit. L'idée était bonne mais souffrait d'une faille crucial. Si le sol s'abaissait, à long terme, il risquait de dévoiler les fondations de l'enceinte et ce faisant, les affaiblissait.
Toujours frapper à la base. C'est de là que vient la solidité du sommet. Si les montagnes sont en forme de pointe, ce n'est pas pour rien.
Il avait son idée. D'un sifflement, il stoppa l'assaut.
La masse informe composait de ninja se replia par petit bout, comme une ombre se scinderait en une infinité de petit point noir avant de se reformer quelques mètres plus loin. Il se tenait hors de portée des lancers vengeresse de Konoha et d'Oto.
Kazu s'autorisa un petit coup d'oeil sur les champs de bataille. Il n'y avait eu aucun mort de son côté, seules quelques blessures bénignes, des coupures principalement. Rien qui ne se guérisse difficiliment. Iwa, par contre, accusait quelques morts, suite à l'attaque à l'huile bouillante mais personne ne fit de commentaire. Les morts ne se pleuraient pas. Ils se vengeaient, dans le sang, dans la victoire. C'était la seule chose qu'on pouvait dès lors leur promettre.
KonohOto (il ne cherchait même plus à les distinguer. Tous étaient habillés de la même façon.) ne souffrait que d'une seule perte mais elle avait révélé une information intéressante bien qu'inutile. Tous portaient le sceau des ANBU.
Néanmoins, quelque chose le gênait. Konoha avait aisément résisté à leur assaut mais n’avait utilisé que des méthodes conventionnels. Des flèches, des shurikens, de l'huile bouillante mais aucun jutsu. Certes, il bénéficiait de l'avantage de la position et d'une fortification des plus résistantes, pourtant chaque camp avait ses ninja impulsifs, balançant une technique surpuissante même lorsque ce n'était pas nécessaire.
Il secoua la tête. Ça ne voulait rien dire. Sans doute Shikamaru avait-il choisi les ninja chargé des murs, recalant tous les impulsifs pour les dessiminé à l'intérieur de la ville.
« Qu'est ce qu'on fait chef ? lui lança un des ninja.
- Dites au ninja à l'aise avec les dotons d'affablir le sol de façon à ce que les murs finissent par lâcher. Iwa possède un nombre conséquent de ninja capables de ce tour de force. »
Le shinobi acquiesça et fit passer le mot. Quelques minutes après, un dizaine d'homme s'alignèrent et commencèrent à déplacer les minéraux résistant vers l'arrière. Le sol accusa peu à peu une dépression importante.

Une heure après, bien que ces ninja est un du mal à finir, les fondations étaient visibles. Elles étaient comme Kazu les avaient imaginées. Composées d'un enchvêtrement de racine, conférant force et stabilité. Il avait du mal à entrevoir la quantité de chakra nécessaire pour leur donner vie. Ça avait dû être un travail titaneste, pensait il.
Konoha, à l'inverse de Suna, ne bénificiait pas de montagne dans les alentours. Si il n'existait qu'un seul chemin pour accéder à Suna, Konoha par contre, pouvait être attaqué depuis tous les côtés à n'importe quel moment.
Pas étonnant que ce soit ici que les meilleurs ninja sont formés. Même si la région est d'apparence paisible, ils peuvent attaquer à tous moments de n'importe où. Ça a dû aiguiser leur attention et leur paranoïa.
Les murs commençaient à pencher de façon dangeuseuse. Un seul coup suffirait à les renverser. L'attaque pouvait reprendre.

Avec la même ferveur, les ninja repart à l'assaut, avec pour objectif de renverser la forteresse. Malgré les pluies de flèches tombant à intervalle régulier, s'enfonçant parfois dans la chair de certains ninja, il continauiait d'avancer. Toujours pour cette même envie de survivre, . De se venger aussi.
Quelques ninja de Suna arrivèrent au pied des fondations L’un d'entre eux était armé d'une grande faux prolongée par une chaîne. Il fit tournoyer sa faux de dix kilo avant de l'envoyer trancher queques unes des racines d'un mêtre d'épaisseur. Sa lame s'y enfonça comme dans du beurre et en ressortit avec élégance. Les quelques shinobi l'entourant et continuant d'affluer se chargeait de sa protection. Même si quelques autres étaient aussi armés, aucun n'avait la même force à l'impact. Et il fallait au moins ça pour trancher ce bois.
Soudain un gigantesque grincement se fit entendre. L'un des piliers tombait dans leur direction avec une lenteur insolente. Puis il accéléra petit à petit avant de s'écraser dans un grand fracas. C'était fait. Ils avaient ouvert une brèche dans les défenses si parfaites de Konoha.
Kazu Ria sourit. La guerre était gagnée.

Ses troupes s'enfoncèrent dans les villes à une vitesse folle, profitant du minuscle espace. les pluies d'huile ne les dissuadaient plus et l'un d'entre eux eut la judicieuse idée de se servir d'un ridicule morceau du pilier qui venait de tomber pour fabriquer un espèce de toit. Ainsi, l'huile ne pourrait plus les atteindre.
Les ninja d'Iwa et de Suna commencèrent à grimper sur les fondations et Kazu savourait ce qu'il voyait. . Les shinobi postés sur les muis se faisaient massacrer, écrasait par en nombre par les assaillants. Des têes volaioent avant de s'enflammer, leur corps avec eux. Souvent à un contre cinq, des ninja de Konoha ou d'Oto tenteaient vaînement de résister mais ils n'avaient même le temps de sortir la moindre arme ou d'exécuter le plus élémentaires des jutsu. L'homme à la faux faisait une foule de dégâts, lançant sa faux même si un de ses compagnons se trouvait dans la ligne de mire.
Kazu Ria et les quelques hommes avec lui attendaient la communication qui sonnerait le glas de leurs adversaires.
« Ici l'unité 1 avons sécurisé les murs d'enceinte.
- Très bien, murmura le chef de la section stratégique. Envahissait le reste du village. Mais faîte attention, il y'aura sûrement des embuscades. »
Il exultait. Il avait gagné.

-¤ 4 ¤-

« Ici l'unité 1, il y a un problème. »
Le chef fronça des sourcils. Quel problème pouvait il y avoir ?
« Qu'est ce qu'il y a ?
- La ville est vide.
- Par… Pardon ? balbutia-t'il
- Il n'y a personne, la ville semble abandonnée.
- Cherchez mieux ! cria t'il. La ville ne peut pas être vide. Il y a au minimum une soixantaine de personnes. Vous n'en avez tué que dix et il y avait plus de soixante-dix personnes ! Cherchez mieux !
- Mais… »
La conversation tourna court après un geste rageur de Kazu Ria. Son corps tremblait d'une rage contenue et il se dirigeait vers l'aveugle qui lui avait donné le nombre d'habitants. Il le saisit par le col, décolla ses pieds du sol et le cala violemment contre un arbre.
« Fils de pute, dis moi combien il y'a de personnes ! MAINTENANT ! »
L'aveugle bafouilla quelques paroles intelligibles, traduisant une certaine incompréhension, avant d'agiter son bras au-dessus de la ville.
« PLUS VITE !
Le visage de l'impudent avait des teintes violacées et ce ne fut qu'à travers un murmure qu'il parvint à articuler :
« Cent deux personnes…
- NON ! Ça, ce sont nos effectifs ! Combien y'a t'il de ninja de la feuille et de ninja du son. C'est ça que je veux savoir !
- Mais je vous assure que… »
Les bras de Kazu Ria furent agités de soubresauts ératiques. Il ne parvenait plus à les contrôler. Pire que ça, l'ensemble de son corps échappait à sa volonté. Il avait l'impression d'être un esprit dans une marionnette. Rien ne lui était accessible, il devait se contenter d'observer ce qu'il faisait, priant pour que le marionnettiste ne fasse pas d'erreurs.
Il ne connaissait qu'une seule technique capable de ce tour de force, celle là même qu'il avait croisé lors de leur dernière guerre avec Konoha.
Du coin de l'oeil, il parvint à apercevoir son ombre. Elle était à peu près normale si l'on exceptait cette excroissance en son sommet. Son regard épousa cette ligne noire et il vit qu'elle montait le long d'un arbre à quelques mètres de lui.
Et merde…
Il s'était tellement concentré sur l'assaut, tellement certain des informations relayées par ses éclaireurs qu'il ne s'était pas aperçu de la présence de ce ninja, ce petit salopard qui s'amuse à le tourner en bourrique depuis le début. Ou alors un des membres de sa famille. Quoiqu'il en soit, une personne qu'il se serait fait un plaisir d'écarteler avec gentillesse.
Il voulait faire un signe aux trois juunin restés avec lui pour qu'ils aillent l'attraper mais il en était incapable. Même son visage semblait pris d'une crise de tétanie.
« Chef tout va bien ? lui demanda l'un de ses chaperons. »
Bien sûr, tout va pour le mieux. Tu vois pas que je suis paralysé, bougre d'idiot. Et si tu ne t'en rend pas compte, tu vas vite finir par manger les pissenlits par la racine.
« Chef, tout va bien ? répéta t'il. »
Il s'écroula sur le sol sans comprendre, pris dans un quelconque genjutsu. Le second shinobi entendit le bruit de chute et se retourna la main sur ninjato, abandonnant sa contemplation d'un village ninja en pleine déchéance. Il n'eut pas le temps de dégainer que déjà un ninja imposant aux longs cheveux blancs était sur lui, le plaquant contre un arbre. Ce dernier se pencha sous l’énorme énergie déployée par le Sannin. Pendant l'attaque, Jiraya avait eu le temps de projeter d'un coup de pied bien placé le ninja qu'il avait endormi.
La scène avait duré moins de dix secondes et déjà le shinobi du vent était écroulé sur le sol, le corps en miette mais néanmoins vivant.
Kazu avait observé la scène, circonspect. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre.
Il sentit de drôle de main parcourant son corps alors que le chakra parcourant son corps prenait la consistance de l'acier.
« À la moindre tentative de fuite, vous êtes mort, marmonna une voix pâteuse au-dessus de lui. »
C'est alors qu'il apparut, celui qui était surnommé l'As de Konoha par bon nombre de ninja. Pour Kazu Ria, le fils de pute ou le salopard convenait très bien.

Le visage de Shikamaru était couvert de sueur. Il ne possédait pas une grande quantité de chakra, pour diverses raisons, et le simple fait de maîtriser un juunin comme son alter-égo de Suna lui coûtait beaucoup. Néanmoins, il savait qu'il tiendrait suffisamment longtemps pour que Jiraya puisse s'assurer que les compagnons de Kazu Ria étaient bien attaché.
Une minute après, Jiraya réapparut, les deux ninja enroulé dans d'énormes cordes dites mange-chakra. Il les balança au pied d'un arbre comme deux vulgaires sac de patates avant de s'approcher près du prisonnier de Shikamaru. Il le poussa contre un arbre avant de lui poser une paire de chaîne couverte d'un nombre incalculable de sceau, une idée que Shikamaru avait récupérée dans le rapport de Sasuke. Il en fit de même avec le vieil aveugle, bien que celui-ci tentât de se défendre avec un bel enchaînement mais qui ne servit à rien face à l'expérience du Sannin.
« C'est bon, Shika. Tu peux le relâcher. Je les ai bien attachés. »
Les mains du Nara se dessoudèrent et il expira bruyamment. Cette technique était redoutable lorsqu'il s'agissait d'immobiliser quelqu'un voire deux, mais elle tirait sur ses réserves avec une vitesse folle. De plus, naturellement, il ne possédait qu'une faible quantité de chakra et n'était pas du genre à faire de longs entraînements pour compenser, ce qui énervait Asuma au plus haut point.
C'est décidé, si je survis à cette guerre, je travaille d'arrache-pied pour mettre fin à ce problème.
Il se colla contre un arbre et se laissa glisser sur le long jusqu'au moment où ses fesses touchèrent le sol. Il porta la main à sa jambe pour récupérer une petit gourde d'eau. Il la porta à ses lèvres et avala quelques gorgées.
C'était fini, il avait gagné.
« Il ne reste plus qu'à lancer la dernière phase du plan, lança tranquillement Jiraya. Je préviens les autres ?
- Ouai… marmonna t'il. Dis leur de mettre de se mettre en position. »
Jiraya sortit un émetteur de sa poche et dit d'une voix grave :
«La sensualité est une condition mystérieuse, mais nécessaire et créatrice du développement intellectuel. »
Shikamaru n'eut aucune difficulté à imaginer l'Hokage à l'autre bout de la ligne, engueulant Jiraya qui n'utilisait pas les codes convenus et se lançait dans des délires d'écrivain frustré au mauvais moment. Après quelques excuses de ce dernier, il raccrocha.
« Ça va commencer. »
Il y eut quelques secondes d'accalmie puis une énorme barrière violette entoura le village de Konoha.
Ne me dites pas que ce ce salopard est allé jusque là ? pensa Kazu
« Qu'est-ce que ce bordel ? aboya-t'il
- La défense élastique utilisée à son ultime limite, se contenta de répondre Shikamaru.
- La défense élastique ? Le fait de laisser des brèches volontairement pour que l'ennemi s'y engouffre et pour canaliser sa progression. Qu'est ce que ça a voir avec tout ça.»
Shikamaru ne répondit pas et se contenta d'observer la gigantesque barrière. Il avait beau détester Orochimaru et tout ce qu'il représentait, il fallait admettre que c'était un putain de créateur de jutsu.
Ce jutsu pouvait être utilisé quelle que soit la superficie même si en ce cas là, elle nécessitait un plus grand nombre de participants. De plus, elle interdisait les échanges gazeux entre l'intérieur et l'extérieur de la bulle, ce qui était très propice à l'utilisation de gaz.
Jiraya lui tendit un petit boîtier et avant même que Kazu Ria ouvre la bouche pour dire quoique ce soit, il lui encastra le visage dans le tronc d'arbre.
« L'Hokage a estimé que c'était à toi qu'il revenait d'appuyer sur le bouton.
- Et si on s'était fait tué avant ? répliqua Shikamaru, pragmatique. »
Le Sannin haussa les épaules, signifiant que de toute façon, s'il s'était fait tué, le reste n'avait que peu d'importance. Le jeune Nara saisit ce que lui tendait Jiraya et appuya sur le bouton en son centre.
Une cinquantaine d'explosions de faible importance résonnèrent en différent lieu de la ville. Le gaz soporifique contenu dans les différentes réserves allait peu à peu envahir la totalité de la ville.
Echec et mat.

Shikamaru avait eu un mal fou à faire accepter ce plan par le conseil. Comme il s'y était attendu, les principaux clans tel les Hyuuga avait vu d'un très mauvais œil l'idée d'abandonner leur domaine, même si ce n'était que pour un temps assez court. À côté de ça, Kohai, la suppléante d'Homura, avait crié au scandale lorsqu'il avait suggéré d'abandonner Konoha. Elle avait tempêté, s'était insurgée des idées d'un ninja si inexpérimenté. Il avait attendu qu'elle eût fini de hurler pour lui expliquer en détail les tenants et les aboutissants. Et étant encore plus patient qu'elle ne l'était, il avait fini par obtenir gain de cause.
Il avait ensuite fallu mettre sur place l'évacuation de la ville, le plus compliqué étant sans le moindre doute celui de l'hôpital. Au détour des couloirs blancs, il avait croisé un Lee se dirigeant vers le chevet de Tenten. Leur regard s'était croisé une seconde et il avait une étrange lueur dans ses yeux, imbrication des pires psychoses de l'être humain, chose que jamais il n'aurait envisagée dans le regard si joyeux de Lee.
Il s'était croisé, ne s'était rien dit. Juste rien ou plutôt beaucoup. Simplement, Shikamaru n'était pas sûr d'interpréter les paroles de Lee comme il le fallait. Lui en voulait-il, ou bien lui pardonnait-il ? Le tenait-il pour responsable ou bien savait-il que ce n'était dû qu'à un malheureux concours de circonstance ?
Shikamaru avait la bouche pour dire quelque chose mais le bruit de Lee frappant le mur d'un geste rageur le dissuada d'aller plus loin.
De la seconde partie de son plan, Shikamaru n'en parlera jamais à quiconque. Il ne tenait pas à se faire excommunier de Konoha. Il était monté sur le sommet du mont Hokage, là où se trouvaient les cercueils des quatre Hokage (et où la cinquième allait finir rapidement si elle n'arrêtait pas de boire.) Armé d'une simple pelle, il avait creusé jusqu'à tomber sur les quatre tombeaux. Une odeur de putréfaction lui était montée au nez, manquant de le faire vomir. Il se retint. Il ne fallait pas laisser de trace. Par un habile roulement des gardes qu'il avait lui-même organisé, il avait obtenu une fenêtre temporelle de quelques heures.
Sa pelle avait cogné contre le cercueil du Shodaime, exactement ce qu'il cherchait. Faisant levier avec sa pioche, et priant pour le coffret ne soit pas scellé, il poussa de toutes ses forces. À l’instar d'un couvercle de confiture, il lui fallut s'y reprendre à plusieurs fois avant que la plaque ne se soulève dans un grincement grave.
De l'autre côté se trouvait en squelette bouffé par les vers. Des mouches sortirent de ses orbites.
Poussière tu retourneras à la poussière. Ouai, pas mal comme perspectives.
Il plongea ses mains dans le cercueil, parcourant l'armure du bout des doigts jusqu'à trouver ce qui l'intéresser. Un petit caillou vert à priori sans importance prit place dans le creux de sa main. Ses prédictions étaient justes.
Une chance quand même que la réincarnation des âmes d'Orochimaru ne rappelle que l'âme et non le corps véritable, les cercueils n'étant que des représentations chimériques d'une passerelle entre les mondes.
Il referma le cercueil et le remit sous terre, évitant de penser à l'âme du Shodaime en train d'affronter le Sandaime dans un combat sans fin dans l'estomac du dieu de la mort.
Sa pierre dans la main, il sourit. Il était persuadé que la rumeur comme quoi "le collier de Naruto était unique" avait été lancée par le premier Hokage lui même pour éviter que cette roche et le pouvoir qui l'accompagne ne fasse trop d'envieux. Réduire à un unique exemplaire un tel artefact était bien vu, d'autant plus qu'il n'avait été confié qu'à des ninja puissants. Néanmoins, Shikamaru était persuadé que le Shodaime en possédait un deuxième exemplaire en cas de destruction, de perte de l’autre.
Il avait observé des vieux documents et un étrange reflet vert sur l'armure avait attiré son attention.
Il lui fallait maintenant inventer une explication plausible pour en justifier la découverte. Il balaya le problème du plat de la main. Ce n'était pas le plus compliqué. Une rapide concertation avec Kakashi où celui-ci accepterait de dire qu'il venait de trouver la pierre dans le domaine des Uchiwa et que Naruto l'avait donné à Sasuke suffirait amplement.
Il l'avait apposé sur le jinchuuriki envoyé par Kiri. Par force, ce dernier étant des plus durs à contrôler. Contrairement à Naruto qui faisait tout pour réfréner les incursions de son démon dans le monde réel, probablement aidé par le sceau du Yondaime, le jinchuuriki de Kiri laissait libre cours à ses pulsions.
Par moments, il était lucide et ce fut à cet instant que choisit celui qui se faisait appelé Yamato, un simili-clone du Shodaime, pour prendre le contrôle du chakra du jinchuuriki. Après quelques palabres avec le Kirien, ils parvinrent à le convaincre de participer à leur plan.
Il y avait une place cruciale et même si dans l'absolu, on pouvait s'en passait, il valait mieux qu'il soit utilisé.
Peu de temps avant l'arrivé des troupes ennemis et après l'avoir habillé d'un uniforme basique, il s'était lancé dans un multi-clonage de grande envergure. Shikamaru savait que Suna et Iwa s'assurerait des effectifs de Konoha et d'Oto avant d'attaquer.
L'avantage avec les clones d'un jinchuuriki, c'était qu'il possédait presque autant de chakra qu'un juunin classique et pouvait mener des combats basiques sans difficulté. Il était primordial que l'adversaire n'est que peu de doutes pour qu'il envoie la totalité des ses troupes dans la ville.
Le reste n'avait été que broderie autour du plan principal. Konoha avait capturé les éclairs, Ino et son père prenant le contrôle de leur esprit pour pouvoir contrefaire la voix. Affaiblir le sol avant l'arrivé de Suna ne servait qu'à leur suggérer l'idée d'attaquer les fondations pour pouvoir pénétrer.

« On a gagné, marmonna Jiraya, presque déçu de l'absence d'affrontement. Avec quasiment aucune perte des deux côté. Ça tient du miracle. Félicitations. Tu as vraiment l'âme d'un stratège.
- Ouai ouai… Sauf que c'est pas encore fini. Il faut attendre que le gaz fasse effet, ce qui prendra dix bonnes minutes avant que l'on soit sûr que tous seront évanouis. Ensuite il faudra s'occuper du Daimyo et de Danzo. Et pour finir, restera l'énorme problème Juubi. Tout ça pour dire que ça ne fait que commencer. »
Jiraya lui assena une grande tape dans le dos, de celle qui vous marque pour plusieurs jours.
« Allez ! Relâche toi un peu. Je sais qu'on est en plein milieu d'une guerre mais avec moi tu ne risques rien.
- Disons que mon calme est inné chez moi, répliqua Shikamaru avec un ton acerbe. »
Le sourire de Jiraya s'évanouit aussitôt et il coula un long regard compréhensible. Il ne savait pas si Shikamaru venait de plaisanter ou de lui faire un reproche.
« Comment ça va à ce niveau-là ? temporisa t'il »
Le Nara lui lança un regard vide d’expression.
« Pas trop mal même si je suis plutôt sur les nerfs ces derniers temps.
- C'est compréhensif. »
Shikamaru jeta un coup d'oeil à sa montre. Cela faisait pas loin de dix minutes que les bonbonnes avaient explosé. Près de quatre-vingt pour cent des shinobi dans la ville avait dû s'évanouir. Il était vrai qu'en ses conditions, il aurait pu se relâcher mais n'en était pas tout à fait capable. Quelque chose le dérangeait sans qu'il puisse y accoler un nom. Ou un visage.
Pourtant, tout semblait aller pour le mieux et il ne voyait rien qui puisse entraver le cube pourpre d'Orochimaru.
Et il le vit. En fait non, tout d'abord, il le sentit. Une énorme vague de chakra démoniaque comme il n'en avait jamais ressenti, même pas lors du terrible combat entre Naruto et Sasuke quelques années auparavant.
Au loin, il aperçut un nuage de fumée comme une personne courant à la vitesse du son. Il aurait aimé dire qu'il ne savait pas de qui il s'agissait. Néanmoins, en son for intérieur, il ne connaissait qu'une seule personne avec une telle aura.
Qu'est ce qu'il fiche ici ? Il ne devrait pas être n'importe où sauf ici ?
Il le vit se lancer sur le cube pourpre. Même s'il ne savait pas ce qu'il voulait faire, parce qu'il n'avait rien à faire, le jutsu mit au point par le Sannin n'avait aucune faille, absolument aucune.
Juubi sortit de son champ de vision. Il venait de passer derrière le village. Puis arriva ce qu'il craignait. L'espace d'une seconde, la barrière violette s'évanouit. Elle réapparut la seconde d'après pour redisparaître. De façon définitive cette fois ci.
Et merde.
Shikamaru frappa l'arbre d'un coup vengeur. Même s'il savait que la quasi totalité des assaillants avait sombré dans un sommeil profond, qu'allait il arriver aux autres. Konoha et Oto devront répliquer, les tuer. Peut-être même les endormis se feraient tué. Orochimaru aurait vite fait de lancer ses ordres. Par mesure de sûreté comme il aurait dit.
Et si Temari était de ceux qui ne s'étaient pas endormis.
Il déglutit difficilement. Même s'il savait que Gai avait parlé au nom de tous, il doutait que les ninja du son possèdait la même bonhommie.
Avant même qu'il n'ait le temps de donner la moindre instruction, Jiraya s'était approché de Kazu Ria et il lui brisa la nuque d'un geste sec.
Un craquement. Sec et précis. La Mort agitant sa faux et vous tranchant la tête d'un coup sec aurait un bruit identique.
Shikamaru ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais déjà le Sannin s'était appliqué à les briser les unes après les autres.
« Mais…
- Désolé Shika mais il va falloir que je te laisse seul quelque temps et ils auraient pu être dangereux. De plus, Kazy Ria mort, en imaginant que Suna s'en sorte, ils seront déboussolés. »
Le jeune Nara aurait voulu répliquer quelque chose, donner forme à l'incompréhension sourde naissant en lui cependant, le Sannin ne lui en laissa pas le temps. Il venait déjà de s'éclipser sans prendre le temps d'expliquer à Shikamaru qu'il partait donner un coup de main aux autres. Ce dernier savait que ce n'était pas les quelques assaillants restant qui l'inquiétait.

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Celui qui un temps fut appelé Yamato se retrouva propulser contre un arbre. En un coup, un seul minable coup de poing qu'il avait vu venir mais était incapable d'esquiver, il avait vu ses chances de victoires réduites à néant.
Cet enfoiré est fort. Beaucoup trop pour moi.
Il secoua la tête. Ça ne lui ressemblait pas d'être défaitiste. Sinon, jamais il n'aurait pu ouvrir la porte de son cachot, s'esquintant les doigts heures après heures sur son verrou. Jamais il n’aurait pu hurler jusqu’à ce qu’un ninja inspectant les locaux du Sannin ne l’entende, découvrant l’ampleur du désastre. Un enfant tout seul avec derrière lui un ammoncellement de cadavre dont certain portant des traces de morsures. Il avait survi comme il avait pu. Le courage de survivre coûte que coûte ne venait jamais au défaitiste. Il se releva, croisa ses mains dans une vaine imitation d'une prière et une racine sortit du sol pour entourer sa cheville douloureuse.
Cette attelle de secours fera l'affaire.
Les doigts toujours croisés, il fit sortir un nombre incalculable de racines qu'il lança à l'assaut de son ennemi. Ce dernier, avec une facilité déconcertante les enflamma toutes, du plat de la main.
Le porteur des gènes du Shodaime ne s'en formalisa pas et lança un nouvel assaut, faisant apparaître un lac sous les pieds de son assaillant, espérant le décontenancer le temps que son bois touche sa cible.
Il réussit. La personne lui faisant face n'eut pas le réflexe d'utiliser du chakra dans la plante de ses pieds et commença à s'enfoncer dans l'eau volontairement plus riche en oxygène, diminuant sa portance.
Un morceau de bois transperça sa cible en pleine poitrine, la suspendant, l'eau à hauteur des genoux. L'ANBU s'autorisa un soupir de soulagement. Même s'il savait que ça ne suffirait pas pour le tuer (peut-on seulement le tuer. ) mais au moins, cela l'immobiliserait un certain temps. (Il y avait ajouté un peu de son chakra, espérant que ça l'affaiblirait à défaut de le blesser.) Un temps amplement suffisant pour qu'il file en direction du démon, scelle de façon temporaire tous ses pouvoirs et enfin qu'ils prennent la fuite de façon à se retrouver dans une zone où la protection du jinchuuriki serait mieux assurée.
Shikamaru avait eu raison de les tenir à l'écart, pour des raisons de discrétion, les rendant plus faible à une attaque impromptue.
Le corps perlé de sueur, le souffle court, il tourna le dos à son adversaire, prêt à revenir sur ses pas. Il s'apprêtait à partir en courant lorsqu'une odeur retint son attention.
De la cigarette ? Pourtant Asuma est sensé être dans le secteur Est.
Il se retourna et vit le démon millénaire, ravi de sa position alors qu'il savourait une cigarette.
« Intéressant pouvoir qu'est le tien, clone du Shodaime. (Il avait volontairement accentué le mot clone) Cette petite décharge m'a fait une drôle de sensation comme lorsqu'on pose ses doigts sur une prise électrique tu vois. Au fait, sais-tu d'où vient cet aptitude à maîtriser les démons ? »
Yamato ne l'écouta pas et commençait à partir alors qu'une lame sortit d'on ne sait où s'enfonça dans son épaule et le cloua à un arbre.
« Ecoute moi quand je te parle quand même. »
Il avait dit ça sur le ton d'un père sermonnant son enfant. Yamato voulut arracher ce couteau pour partir d'ici le plus vite possible. Plus il restait, plus il savait que ses chances de survie diminuaient. Un second couteau dans son autre épaule l'en dissuada.
« Bien, où en étais-je ? Ah oui ! Je disais, sais-tu d'où vient le pouvoir de votre premier Hokage ? C'est un bâtard vois-tu. Le fils d'un démon et d'une humaine. Les démons que j'ai formés étaient tous amateurs de chair fraîche et pour éviter qu'il ne sème à tout va, j'ai fait en sorte qu'ils soient tous stériles. (à l'exception de ma préférée ajouta t'il en aparté.) Il ne pouvait pas se reproduire et me créer des ennemis potentiels vois-tu ? Néanmoins Kyubi n'a pas jugé nécessaire de faire comme moi, du moins, pas avec le dernier. Même si, à ma connaissance, toutes les femmes qu'il a fécondées ont fini morte avant de mettre bas par diverses raisons. La plupart ont vu leur ventre exploser. »
Il explosa de rire, jeta sa cigarette qu'il venait de finir et en ralluma une nouvelle.
« Il y en a une qui a survécu et je te laisse deviner de laquelle il s'agit. »
Un long silence, entrecoupé par le halètement de l'ANBU tentant désespérément de joindre ses deux mains malgré ses épaules encastrés dans un arbre.
« Elle a eu deux faux jumeaux, continua Juubi, ignorant superbement le morceau de bois de la taille d'une tête humaine lui transperçant le torse. » A peine semblait-il gêné par l'eau lui montant au dessus des mollets. « Le premier est le Shodaime a hérité d'un pouvoir lui permettant de défier les démons, de me défier moi ! Le second et futur Nidaime a été lésé par rapport à son frère même si ses capacités en ninjutsu était de très loin supérieur à la normal. »
À la fin de ces mots, Juubi enflamma la longue branche avant de se laisser flotter à la surface de l'eau. Il s'approcha avec une absolue lenteur.
Bon dieu, accolez vous saloperie de mains ! Accolez vous !
Juubi finit par arriver à son niveau et apposa ses mains sur ses épaules.
« Tu sais quel est le problème du bois ? Il s'enflamme facilement. »
A ses mots, les vêtements de l'héritier des gènes du Shodaime s'enflammèrent pour peu à peu le consumer dans des flammes rouges orangés, devant le regard amusé du démon.

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Une fois que l'ANBU était retourné à l'état de cendre, Juubi regarda ce qu'il restait de lui avant d'ajouter d'une voix triste :
« Je crois que Dieu ne m'aime pas. »
Il s'éloigna sur ses mots pour retrouver la personne qu'il était cherché même s'il ne savait pas trop ce qu'il voulait en faire.
« A nous deux receptacle de Gobi. »
Orochi pouvait attendre.

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Jiraya venait de tomber sur Orochimaru au détour du champ de bataille. Enfin, il était difficile de parler de champ de bataille tant celle-ci avait été de courte et faible intensité. Les quelques ninja encore éveillés n'avait aucun réflexe et ne tenait sur leurs jambes que grâce à leur volonté. Jiraya n'avait même pas eu besoin d'intervenir et les forces mêlant Konoha et Oto n'avait eu aucune difficulté à les immobiliser sans avoir à tous les tuer. Pas tous en tout cas. (Il avait répéré quelques shinobi d’Oto qui avait accidentellement marché sur la nuque d’un ninja d’Iwa) C'était le genre de nouvelle qui allait faire plaisir à Shikamaru.
Il était sidéré par l'attitude et les capacités de ce jeune garçon, déjà capable de mener une guerre avec une perte minimale pour les deux camps. Néanmoins, quelque part, il l'effrayait. Il suffisait d'imaginer ce qui se serait passé s'il préférait les victoires totales sur ses adversaires ou si son «petit problème» refaisait surface.
Un putain de bombe avec un minuteur qui peut sauter à n'importe quel moment.
Il balaya cet argumentaire du plat de la main. Il avait eu les nerfs pour tenir une guerre ce qui était amplement suffisant pour prouver sa valeur.
Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se passerait si la chose bouffant la moitié de son chakra faisait des siennes.
Orochimaru et lui était posté à l'orée des bois avec personne dans les alentours. Le srdpent affichait un visage deçu, comme si une nouvelle l’avait quelque part désapointée.
La plupart des ninja étaient occupé à immobiliser les prisonniers, les autres à nettoyer le carnage de Juubi sur ceux qui servait de relais à la barrière pourpre.
Jiraya se passa les mains dans les cheveux, baillant. Il avait bien mérité son petit séjour dans le quartier rouge de Konoha. Ou de quelconques villes pourvu qu'il y ait des filles à son goût.
Et en nombre suffisant. Surtout en nombre suffisant.
Alors qu'il mettait sa main devant la bouche, Tsunade l'avait suffisamment sermonné la-dessus, il se déporta légèrement sur la droite. Ce n'était pas quelque chose dont il avait eu réellement conscience. Juste un réflexe, étayé par des années à suivre son nindô, à survivre à des guerres pire les unes que les autres.
Il sentit une lame pénétrée dans son épaule gauche, le propulsant lui et Orochimaru en plein milieu de la forêt, à l'abri des regards indiscrets.
Toujours de façon quasi-inconsciente, il arma un rasengan de sa main valide et l'apposa en plein sur la poitrine de son adversaire. Ce dernier se rétracta, espérant diminuer les dégâts, libérant le ninja au cheveux blancs.
Les deux retombèrent sur le dos dans un nuage de fumée avant de se relever. Ils se fixaient, prêt à découdre. Orochimaru tenait sa longue épée kusanagi le long de son corps. Une goutte du sang de Jiraya s'écoula de la garde à la pointe avant de s'écraser sur le sol.
Jiraya eut un drôle de sourire, comme un père qui mange une pomme gâté donnée par sa fille mais qui n'ose pas lui dire qu'elle est mauvaise.
« Je me demandais quand est ce que tu allais cesser ce petit numéro Orochimaru. Nous savions tous les deux que nous ne pouvions pas faire équipe sans nous entre-tuer.»
Le Serpent eut son petit rire malfaisant.
« Pour la seule fois de mon existence, je partage ton avis. J'ai eu une grosse déception et j'aimerais évacuer ma colère. Me permettrais-tu de trancher ta chair et de t’ôter ta vie ?
- Je crains qu’il ne faille me passer sur le corps.
- Qu’il en soit ainsi.»

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Kakashi observait Gai de son oeil découvert. Le ninja en costume moulant affichait une gaieté assez surprenante compte tenu des circonstances. Kakashi soupira, froissant au passage son épaule douloureuse. L'ombre d'un sourire transperça sous son masque. Il venait enfin de trouver le qualificatif le plus adéquate à Gai.
C'était un de ses passes-temps favori, l'un des seuls par ailleurs et Gai avait toujours été un problème à ce niveau-là (pas qu'à celui-là par ailleurs.) Autant pour des personnes comme celui qui se trouvait à droite, Kabuto, qu'il avait vite fait de rebaptiser « le binoclard merdeux » après leur première vrai rencontre, Tsunade de « la femme qui a encore ses règles même après la ménopause.» et tant d'autre qu'ils ne gardait que pour lui.
Et là, en pleine mission, l'évidence lui avait sauté aux yeux. Gai était « la merde dans laquelle on marche du pied gauche. » Lorsque c'était ce qui arrivait à n'importe qui, il ne pouvait s'empêcher de dire : « Mince, j'ai marché dans la merde. Bon, c'est pas trop grave, c'est du pied gauche. Ça porte chance. »
C'était exactement pareil avec Gai. Lorsqu'il était ANBU, il l'avait croisé au détour d'un couloir, ce dernier s'était alors autoproclamé rival de Kakashi et lui avait lancé un défi farfelu. A ce moment-là, Kakashi avait marché dan la merde. Et puis, au fil des ans, il s'était dit que ce n'était pas si grave et que ça aurait pu être pire. Il avait donc marché dedans du pied gauche.
C'est bon ? Tu as eu ton petit moment d'égarement ? murmura une voix qui ne ressemblait que trop à celle de Shizune.
Kakashi eut alors une petite pensée pour elle, quelque part dans un autre village, alitée contre son gré avec tous les documents de la ville à portée de main. L'Hokage avait été formelle sur ce point. Si elle voulait aller à terme, toute mission, tous déplacements superflus lui seraient proscrits. A cause d’une histoire de bébé mal accroché ou un truc dans ce genre là avait compris Kakashi.
Ils en avaient beaucoup discuté après. Devaient-ils faire une croix sur ce bébé et réessayer plus tard ou bien s'accrocher coûte que coûte. Kakashi pensait qu'ils devaient s'accrocher, ce qui était facile à dire, avait répliqué Shizune. Ce n'était pas lui qui allait rester dans un lit pendant une éternité.
Kakashi n'avait pas été tout à fait franc avec elle. Certes, à sa grande surprise, il s'était déjà accroché à ce fantasme de bébé mais il y avait une autre raison. Il préférait savoir Shizune dans un lit, loin du front, plutôt qu'en plein milieu d'une guerre avec une fausse couche à portée de main.
Il ne voulait pas la perdre. Lui pouvait mourir, là n'était pas la question mais certainement pas elle. Pas celle qui avait commencé à lui faire apprécier ce visage qu'il camouflait derrière un masque parce qu'il ressemblait à trop à celui de son père, à la fois sujet de son admiration et de sa haine.
Si je survis à la guerre, je l'ôte le temps d'une journée. Ça sera parfait pour mon anonymat.
Ouai, c'est ça… persifla une autre voix. Après tu te mets une lentille dans l'œil gauche, tu fuis avec Shizune, tu t'installes dans une grande maison à l'orée d'une petite rivière et tu observes tes chiens gambadant avec pleins de Kakashi et de Shizune miniatures.
« Je voudrais pas m'immiscer dans vos pensées, sir Kakashi, lança d'une Kabuto d'une voix intelligible, mais il serait peut-être temps de s'occuper de notre mission. »
Kakashi lui lança un regard dépourvu de toute émotion.
Ah oui… La « Mission »
La mission que leur avait confiée Shikamaru était assez simple. Il suffisait de poser des pièges le long du chemin qu'emprunterai les troupes du seigneur du pays du feu pour ralentir leur progression. En bref, une mission basique que n'importe quel chuunin pourrait exécuter. Mais Shikamaru avait tenu que ce soit son équipe qui s'en charge. Kakashi avait alors compris que Shikamaru voulait éloigner Kabuto, sans aucun doute le ninja le plus puissant sous les ordres du Sannin.
Kakashi avait un temps refusé, arguant qu'ils auraient besoin d'eux pour la confrontation. Shikamaru n'avait pas bronché, prétextant que leur présence n'était pas obligatoire puis il avait fait part de son plan à Kakashi qui avait finalement accepté. « De toute façon, avait conclu Shikamaru, si mon plan échoue, ce n'est pas vous qui allait faire la différence. »
Alors il se retrouvait en pleine cambrousse, à quelques heures du village et du point névralgique de la guerre, en train de poser quelques pièges.
« Tiens donc, ça s'est une surprise. Autant de ninja de qualité si loin du village, dit une voix au-dessus d'eux. »
Tous levèrent les yeux, sous le choc de ne pas l'avoir entendu.
Cheveux blond en bataille, yeux cerclé d'un trait fin, sabre à la ceinture, Ryuusaki, chef auto-proclamé de l'Akatsuki les accueillait avec un grand sourire.

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Shikamaru préférait ne pas observer les quelques cadavres qu'il y avait à côté de lui. Jiraya était parti sans même lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit. S'il tenait tellement à sa sécurité, pourquoi ne lui avait-il pas envoyé quelqu'un ?
« Pfff… Galère comme mec. J'espère que tout se passe bien dans la ville.
- Mais c'est qu'en plus il est joli garçon. »
Shikamaru se retourna prestement et aperçut une jolie jeune femme brune vêtue d'une longue cape noire recouverte de nuage.
C'est pas possible… D'une part, je suis à plat. D'autre part, c'est encore une fille. J'ai hérité d'un karma de merde.
S'il y avait bien une chose qu'il avait finalement comprise au fil des années, c'était ça : il avait bel et bien hérité d'un karma de merde.

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Sasuke avait repéré Naruto grâce à ses yeux. Le chakra du blondinet était comme un phare par une nuit sans lune et il n'avait aucune difficulté à le repérer pour l'avoir côtoyé pendant des années. Vers l'Est, il avait également aperçu deux autres sources démoniaques et il en avait facilement conclu que l'un d'entre elle était Juubi. L'autre n'avait que peu d'intérêt en l'état actuel. D'abord il récupérerait ses deux camarades ensuite il réglerait les autres problèmes.
Il poussa une branche qui lui barrait le chemin lorsqu'une voix l'interrompit.
« Où vas tu comme ça petit frère ? »
Il n'eut aucune difficulté à la reconnaître.
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tiranor
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Message par tiranor »

rhaaaa, un nouveau chapitre, dommage que je ne puisse pas le lire avant ce weekend j'espère ;)

edit : voila je viens de le lire, alors comme d'habitude, le style est toujours aussi fluide, c'est long quand tu le regarde, mais tres court quand tu le lit ;)

cependant, contrairement au chapitre précédent, puisque tu n'as pas développé plein d'histoires en parallèle, j'ai trouvé que c'etait beaucoup mieux géré :)
Arakasi
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Message par Arakasi »

Peu rapide je fus...
C'est en train de devenir une habitude de poster en retard, mais je suis un peu débordée ces temps-ci (enfin bon façon de parler... J'ai quand même eu le temps de dévorer tous les scantrad de FMA en moins de trois jours... Argh maintenant je vais me mettre à culpabiliser. Je suis vraiment une irresponsable :cry: )

Revenons à ton chapitre.
Exellent comme d'hab'. Toute la partie sur l'assaut de Konoha m'a passionné. On suit la stratégie du point de vue du stratége de Suna, qui tout en étant un salaud antipathique n'est pas non plus un imbécile, ce qui permet de conserver tout l'effet de surprise. La plan est simple mais efficace et à l'avantage de causer trés peu de morts.

Tout cela dégénére un peu sur la fin, avec l'arrivée-surprise de Juubi en veine de distractions (yeepee! :grin: ). La question est: a-t-il déjà récupéré la "chére et tendre" de Shika avant de rapliquer? Fort possible et j'espére bien que c'est le cas.

Les choses ont vraiment beaucoup évolué dans ce chapitre, avec l'Akatsuki et Juubi enfin au coeur de l'action. La fin est trés prometteuse. C'est moi ou ils sont tous dans un noir merdier?
On sent que ta fic arrive lentement vers son dénouement. En espérant qu'il sera à la hauteur de nos attentes ;-) (Meeeeuh non ce n'est pas une menace ^ ^)

Bon courage pour la suite.
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