Relève toi et marche comme un homme [FINI]

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

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Aya Völsunga
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Message par Aya Völsunga »

Toujours aussi bon (mais encore des fautes d'orthographe qui font tiquer mon côté "instit" ;-), m'enfin, j'en fais bien aussi :razz: ).

Ca se lit comme un rien. J'ai été très intéressée par tout le côté stratégique, je me demande où tu vas chercher tout ceci.

En fait, comme j'ai bien aimé, je n'ai pas grand chose à dire, et puis, je commente dans la foulée, j'ai pas eu le temps de digérer ce pavé ^^.

Toujouts est-il que plus ça va, plus je suis enthousiaste et pressée de lire la suite.

Ah Oro... Je le savais... ;-)
Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Ahlàlà de plus en plus impressionante cette fic :eek:

Je me demande où tu vas chercher toutes ces stratégies, t'es sûr que tu n'as pas 200 de QI toi aussi ? :columbo:

Mais le plus énorme c'est la fin du châpitre avec tous nos protagonistes qui voient leur adversaire désigné :grin: Kakashi et Kabuto se tapent le boss, Sasuke son frangin d'amour et Shika une fille :mrgreen: C'est vrai qu'il a un Karma de merde :lol:

La partie avec Kakashi qui "fait son Sai" en donnant des surnoms à tout le monde est énorme :mrgreen: Mon préféré
Tsunade de « la femme qui a encore ses règles même après la ménopause.»
:kamool: :kamool: :kamool: :kamool: :kamool:

Juste un peu déçu que Yamato crève si vite, j'aurais pensé qu'il aurait un rôle un peu plus important dans la lutte contre Jûbi compte tenu de son "statut"...

Pour Itachi j'espère des révélations innatendues, même si ça risque d'être compliquée de gérer une intrigue supplémentaire :columbo:

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Flyers
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Message par Flyers »

Tres bon chapitre, cette fic est enorme, jusqu'a maintenant, celle qui me tient le plus en haleine depuis celle de Tinton, le scenario est a la fois complexe et clair dans sa difficulte de comprehension, une bonne touche d'humour, de l'action tres bien decrite, bref, que du bon.


J'espere aussi que Yamato subsiste, car ses capacites pouvant avoir une incidence importante sur le deroulement de l'histoire, je trouve qu'il serait dommage de se passer d'un si bon atout.
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Kydash
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Message par Kydash »

^^; 3 chapitres que je viens de rattraper (et oui, je suis assez pris en ce moment.)

je suis assez mitigé sur ces derniers. Il y a du bon et du très moyen.
Parmi le bon, je tien à te féliciter pour le travail fait sur le personnage de Shikamaru, ou plutot (je m'en fous un peu de celui là en fait) du travail fait sur la stratégie. Il y a vraiment eu un travail soit, de recherches, soit de brain storming sur l'alliance konoha/ oto et Suna/Iwa. Et c'est là qu'apparait le premier point qui me dérange un peu : sur la premiere surprise (présentation et représentation des points clés), on aboutit finalement qu'à un échange et une compréhension trop éclair des deux maitres d'oeuvre. En trois jours, les gonz s'agrémentent peut etre un peu trop.
J'ai bien reconnu l'influence de Death note (meme minimale), mais ca m'a fait tilt et aussi laissé un goût amer dans la bouche en pensant que ces points auraient pu gagner en force et en intéret.
Dommage.

Il y a maintenant l'Akatsuki. Bon, c'est pas que je veux dire, mais c'est vraiment le club med. Sur les quelques psychopathes et captifs, il n'y en a que deux qui ont un peu bouger ces derniers temps.
Enfin, ils se mettent à bouger et ce n'est pas de refus. le problème c'est que vraiment, ils arrivent assez tard dans la bataille donnant presque de nouveau (comme au début de la fic) un coté très fan service à la fin de ton chapitre 34.

Je note aussi le travail effectué sur Ryusaki qui, possède enfin dans une fan fic, l'identité véritable d'un membre de l'Akatsuki : l'étrange et l'identité. J'aurai pensé à quelques autres idées pour ce dernier mais tel qu'il est présenté suffit pour une fic de cette envergure.

Le combat de Neji vs Ryuusaki a une très bonne narration mais aurait pu bénéficier à mon sens d'une plus grande profondeur. En fait, ce que je trouve d'étonnant dans celui ci, c'est que Neji n'a pas de véritable trace de progression. Pour un personnage secondaire comme Tenten, ce n'est pas franchement grave mais Neji eut un certain impact sur l'univers d'origine.

j'ai aussi noté quelques petits cafouillages de temps ou de conjugaison mais rien que ne me choque. Pense à prendre un béta lecteur. même si c'est très minime, ca fait toujours plaisir aux yeux (même de fan). ;)

Voilà pour ce que j'en ai à dire à chaud pour cette review, un peu plus travaillée que ces derniers temps ; Du bon travail qui encourage à te lire encore et encore ;).
Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Franchement Kydash... tu te prends trop la tête XD

c'était le post constructif du jour :dehors:
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lebibou
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Message par lebibou »

Merci pour toutes vos reviews. Ça fait plaisir de voir que je suis toujours suivi même s'il ne reste plus que 2 voire 3 chapitre plus un épilogue (à moitié écrit). Content de voir que Kydash suit toujours ma fic mais ce n'est pas une excuse pour ne pas nous sortir sa petite surprise d'il y a quelques semaines. :lol:
cependant, contrairement au chapitre précédent, puisque tu n'as pas développé plein d'histoires en parallèle, j'ai trouvé que c'etait beaucoup mieux géré :)
A vrai dire, je n'ai plus d'histoire en parallèle à gérer. Tous les fils sont enfin réunis et par conséquent, le nombre d'histoire que je peux raconter se réduise à peau de chagrin :sad:
Ça va être d'autant plus dur à écrire vu que je ne peux plus laisser mon esprit vagabonder.
J'ai quand même eu le temps de dévorer tous les scantrad de FMA en moins de trois jours..
A mon sens, c'est une bonne excuse voire une très bonne. FMA, c'est vraiment bien.
Ca se lit comme un rien. J'ai été très intéressée par tout le côté stratégique, je me demande où tu vas chercher tout ceci.
Aucune idée :columbo: Les idées me viennent et c'est à moi de rendre ce foutoir qui me sert de cerveau cohérent.
Je me demande où tu vas chercher toutes ces stratégies, t'es sûr que tu n'as pas 200 de QI toi aussi ?
Non non… Shikamaru a 50 points d'avance.
Juste un peu déçu que Yamato crève si vite, j'aurais pensé qu'il aurait un rôle un peu plus important dans la lutte contre Jûbi compte tenu de son "statut"...
A vrai dire, dans la version initial du chapitre (celle de ma tête en gros) Yamato ne devait pas mourir. Son rôle devait être minime quoiqu'il en soit mais il n'était pas prévu qu'il ait beaucoup d'importance pour la simple et bonne raison que je ne sais pas quoi en faire. Etant donné que dans ma fic, la mission de l'équipe 7 composé de Sai, Sakura, Naruto et Yamato n'a jamais existé, il aurait fallu que je considère ce personnage comme totalement vierge de toute relation avec tous les autres protagonistes. Et pour être franc, je ne m'en sentai pas le courage.
Puis, au fil de l'écriture de mon chapitre, il a commencé à m'énerver. Je refusais de mettre Yamato comme prénom parce que c'est un faux nom. Je ne voulais pas lui en donnait un nouveau parce que j'avais la flemme (Shikamaru powaa) et surtout parce que c'est toujours ennuyant pour le lecteur de se souvenir d'un nouveau prénom alors qu'il en a admis de tous.
Enfin, mettre des simili-description en guise de nom, ça va cinq minutes mais après… 
Vengeance quoi. ^^
Pour Itachi j'espère des révélations innatendues, même si ça risque d'être compliquée de gérer une intrigue supplémentaire
Il n'y aura pas vraiment d'innatendu. Enfin, je ne crois pas et cela dépend si tu as lu Tomber ou non. Il y a quelques points de détail intéressant mais pas plus.
Mais le plus énorme c'est la fin du châpitre avec tous nos protagonistes qui voient leur adversaire désigné
M'est clair que tu as oublié un personnage :mrgree:
J'espere aussi que Yamato subsiste, car ses capacites pouvant avoir une incidence importante sur le deroulement de l'histoire, je trouve qu'il serait dommage de se passer d'un si bon atout.
Etant donné que le déroulement de l'histoire est plus ou moins établi dans ma tête, je peux t'assurer qu'il n'était pas prévu qu'il est une incidence quelconque.
je suis assez mitigé sur ces derniers. Il y a du bon et du très moyen.
Et moi qui espérait faire un sans faute :sad:

Bon, lisons la suite.
Parmi le bon, je tien à te féliciter pour le travail fait sur le personnage de Shikamaru, ou plutot (je m'en fous un peu de celui là en fait) du travail fait sur la stratégie. Il y a vraiment eu un travail soit, de recherches, soit de brain storming sur l'alliance konoha/ oto et Suna/Iwa. Et c'est là qu'apparait le premier point qui me dérange un peu : sur la premiere surprise (présentation et représentation des points clés), on aboutit finalement qu'à un échange et une compréhension trop éclair des deux maitres d'oeuvre. En trois jours, les gonz s'agrémentent peut etre un peu trop.
C'est un choix de ma part et je peux comprendre qu'il ne plaise pas. Alors que j'étais en plein brainstorming dans le bus, les yeux fermés parce qu'il est tôt, j'ai décidé de faire en sorte que la guerre n'est lieu que sur un seul chapitre.
Jainas parlait d'un chateau de carte qui explose et c'était ce que je voulais faire.
J'avais envie que la guerre ne se joue que un seul coup de carte, une espèce de poker. Le personnage de Kazu Ria a été orienté dans ce sens. Il savait que s'il avait raison, alors la guerre jouerait totalement en sa faveur.
C'est quand même le mec qui a balancé Gaara dans la fosse au lion et est donc adepte des guerres éclairs.
Je voulais également que la guerre soit éclair pour mieux surprendre le lecteur et surtout, ne pas l'ennuyer avec des chapitres sans fin sur des escarmourches, des explosions de pont. Un seul raide était à mon sens amplement suffisant, après évoqué les tactiques appui-débordement-couvertures et la défense élastique pour mettre fin à la guerre.
Après, on pouvait aussi s'attendre à ce que j'étende cette guerre de façon à ce qu'elle en fasse un axe centrale de ma fic mais je n'en avais envie. Et j'ai pour habitude d'écrire comme je le sens.
J'ai bien reconnu l'influence de Death note (meme minimale), mais ca m'a fait tilt et aussi laissé un goût amer dans la bouche en pensant que ces points auraient pu gagner en force et en intéret.
'tain, j'ai même pas pensé que j'avais puisé la-dedans mais ce n'est pas faux.
Les deux héros mettent au point leur plan et n'ont plus qu'à espérer qu'il n'ont rien oublié.
Il y a maintenant l'Akatsuki. Bon, c'est pas que je veux dire, mais c'est vraiment le club med. Sur les quelques psychopathes et captifs, il n'y en a que deux qui ont un peu bouger ces derniers temps.
Enfin, ils se mettent à bouger et ce n'est pas de refus. le problème c'est que vraiment, ils arrivent assez tard dans la bataille donnant presque de nouveau (comme au début de la fic) un coté très fan service à la fin de ton chapitre 34.

S'ils n'ont pas bougé avant, il y a une raison que j'évoquerais dans le prochain chapitre.
Néanmoins, il y a une raison, indubitablement.
Pour donner un petit indice, je dirai que ça tourne autours d'un souhait d'un certain membre de l'akatsuki.

Pour l'effet fanservice, c'est à moi en premier que j'ai plaisir avec les arriver. Sinon, l'intervention de Juubi n'est nullement un fanservice. C'était prévu depuis un certain temps et voulu.
Je note aussi le travail effectué sur Ryusaki qui, possède enfin dans une fan fic, l'identité véritable d'un membre de l'Akatsuki : l'étrange et l'identité. J'aurai pensé à quelques autres idées pour ce dernier mais tel qu'il est présenté suffit pour une fic de cette envergure.
Je n'ai pas encore tout dévoilé sur ce personnage. Ni sur les deux autres d'ailleurs, même si c'est dans une moindre mesure.
Le combat de Neji vs Ryuusaki a une très bonne narration mais aurait pu bénéficier à mon sens d'une plus grande profondeur. En fait, ce que je trouve d'étonnant dans celui ci, c'est que Neji n'a pas de véritable trace de progression. Pour un personnage secondaire comme Tenten, ce n'est pas franchement grave mais Neji eut un certain impact sur l'univers d'origine.
Je dirai qu'on est en temps de guerre et que l'on a pas trop le temps de s'occuper de son cas de figure. J'ai subtilement glissé un passage où l'on voit combien sa mort a affecté Lee mais je n'en ai pas fait plus.
Je ne peux malheureusement pas abordé tous dans ma fic. Je suis obligé de mettre certains points de côté au détriment d'autre.
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Kydash
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Message par Kydash »

Content de voir que Kydash suit toujours ma fic mais ce n'est pas une excuse pour ne pas nous sortir sa petite surprise d'il y a quelques semaines.
^^; ca va je suis juste un peu en retard moi T_T.
uchihaclan93
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Message par uchihaclan93 »

magnifique fic (répétition voulue mais pas drole daccord) que je vient de terminer et un seul mot me viens au clavier : la suite please
exelente fic bravo et bonne continuation
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer
lebibou
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Message par lebibou »

Désolé pour l'attente. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ces derniers temps.

Chapitre 35 : Fin d’une légende

-¤ 1 ¤-


Juubi marchait d'un pas léger, presque sautillant. Il sifflotait un air assez connu de son deuxième siècle d'existence, les paroles ayant un vague rapport avec une pucelle en détresse, attaqué par une bande de soiffard. Il avait oublié la fin mais était persuadé que cela se terminait mal. Ce type de chanson se terminait toujours mal pour la jouvencelle, pour le plus grand bonheur des ivrognes qui la chantaient.
Avec ses mains, il tapotait sur son torse, accompagnant la mélodie d'un rythme entraînant, emplie de contre-temps, de double-croches et de silence. Il appréciait beaucoup la musique et regrettait de ne pas avoir suffisamment le temps d'en écouter. Il y avait quelque chose qui le transportait, surtout dans les grands airs d'opéra.
Durant son septième siècle, et alors que ce style si particulier de musique battait à son plein, il y avait assisté autant qu'il avait pu, souvent en compagnie de sublime créature qui finissait dans son estomac après une partie de jambes en l'air, à deux ou plus selon les rencontres. Il avait particulièrement une soirée en compagnie de plusieurs soeurs. Elles avaient toutes en goût assez semblable mais avec des dissonances fugaces, un fumet léger qu'il avait déjà différencié quelques heures auparavant.
Il expira bruyamment, salivant quelque peu à l'évocation de ses souvenirs bienheureux. Il bailla, quelques larmes perlant au coin des yeux et plongea sa main dans une des poches de son kimono noir et blanc, barré d'un svastika. Il en sortit une cigarette, l'une des dernières qui lui restait. Il soupçonnait Himiko de lui en avoir emprunté quelques-unes.
Le tabac me tuera un de ses jours.
Il eut un petit rire joyeux. Comme si quelqu'un pouvait encore le tuer ou l'atteindre maintenant que le destructeur de démons était mort.
Des cendres aux cendres, de la poussière à la poussière.
Les choses suivaient leur cours comme il l'avait espéré et n'avait plus rien à craindre. Ce qu'il lui restait de la si brillante Akatsuki pouvait périr, il ne lèverait pas le petit doigt. Mieux, il se délecterait davantage si lui-même y mettait fin.
De toute façon, mise à part pour le libérer, il n'avait eu aucune incidence sur les événements ayant suivi.
Progressant à son rythme, il finit par atteindre son objectif.
Face à lui, au beau milieu d'une immense clairière verdoyante, se tenait l'un des deux derniers jinchuuriki encore en vie. Juubi sourit et se passa la main dans sa longue crinière châtain clair.
Avec lenteur, il s'approcha de l'hôte de Gobi. Ce dernier était enchaîné, encerclé par différentes statues aux formes étranges. Dans le bois étaient taillées des choses, des animaux fantasmagoriques, revêtant l'apparence de nombreuses espèces mais n'en étant aucune. Tous possédaient des crocs, des yeux globuleux sur le visage. Peut-être était-ce un chat, un chien ou un loup, voire les trois en même temps.
Juubi ignorait quel message passait par-delà le temps et l'espace grâce à ses sculptures et, à dire vrai, il s'en moquait. Sans le destructeur de démon, ce bois avait autant de pouvoir qu'un ongle arraché. Tout ce qui l'importait, c'était le jinchuuriki.
Le porteur de démons était à genoux, le torse dénudé. Juubi apercevait une longue succession de tatouages kabbalistiques lui barrant le corps entier et il n'eut aucune difficulté à comprendre que son pouvoir était bridé au maximum.
Il siffla entre ses crocs. Les ninja du pays de la brume avait peur du jinchuuriki et du pouvoir qu'il transportait. Si ça n'avait pas été le cas, jamais ô grand jamais il ne l'aurait confié à Konoha.
Les hommes ont toujours peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Pire ! De ce qu'ils ne peuvent pas contrôler.
Les bras du porteur de démon étaient le long de son corps. Il ne pouvait pas les relever, ce qui était assez logique au vu des chaînes qui le tirait vers le sol. Il était immobilisé et ne pouvait même pas envisager la moindre fuite. Konoha avait eu autant de pitié que Kiri.
Juubi se tint face à lui pourtant l'homme ne trahissait aucun mouvement, le visage toujours dirigé vers le sol. De longues mèches blanches tombaient en cascade devant ce visage, le camouflant complètement aux yeux de tous.
Cette absence de réaction ne plut pas à Juubi. Comment osait-il l'ignorait, lui, le démon parmi les démons ? Même s'il n'était pas son géniteur et même s'il le répugnait, la moindre des politesses seraient de regarder la mort dans les yeux. Davantage lorsqu'on avait aucune autre option.
Il le saisit sous le menton et le força à lever la tête.
« Comment oses tu… »
Il s'interrompit lorsque ses yeux se posèrent sur le visage du jinchuuriki.
Il aurait pu… Non… Il aurait dû être beau. Malgré sa face décharnée, cet assemblage de graisses et de muscle à l'origine d'une expression, d'une identité, le démon millénaire parvenait à imaginer quelle aurait été sa physionomie si le hasard n'avait pas décidé d'en faire un pestiféré pour son village.
Son visage n'était plus qu'un amoncellement de cicatrice, de blessures. Bien qu'au départ, cela lui parût étrange, compte tenu des capacités de régénération des jinchuuriki, puis il se souvint du corps criblé du sceau. Il était déjà surprenant qu'il ait accès à son chakra pour une utilisation offensive alors pour une utilisation défensive, il savait que c'était impossible. L'orifice lui servant de bouche ne se résumait qu'à un amas de chairs rougeâtres. Son nez était de travers et profondément enfoncé dans le visage. Son oeil gauche, boursouflé, ne pouvait s'ouvrir. À l’opposé, son oeil droit était parfaitement dessiné, presque féminin, et d'un bleu d'une profondeur impalpable.
Si les yeux sont une fenêtre sur l'âme alors les siens s'ouvrent sur le néant absolu.
À sa grande surprise, la puissante colère l'ayant envahi quelques secondes auparavant s'était évaporée laissant place à une compassion bestiale qu'il n'avait connue qu'en de très rares occasions, à l'orée d'un massacre sanglant le plus souvent. Lui qui n'était qu'un observateur extérieur, un très rare intervenant, était toujours surpris de voir avec quelle ardeur les hommes se haïssent. Il était abasourdi de voir avec quelle imagination les hommes étaient capable de se faire souffrir les uns les autres.
Non pas parce qu'ils avaient pitié d'eux, mais que cela remettait toujours en question la raison de sa propre existence. Pourquoi le Créateur avait-il eu besoin de lui, pour faire le mal, alors que l'Humanité entière était capable de se suffire à elle-même pour le Mal. Ne servait-il alors à rien et n'était-il que le jouet d'une force supérieure l'ignorant complètement ?
Un sourire morbide déchira ses traits. Il allait montrer à cette divinité de quoi il était capable.
Il accola ses lèvres sur ce qui servait d'oreille au jinchuuriki. En même temps, il malaxait son chakra.
« Écoute- moi bien, murmura t'il d'une voix mielleuse. Je vais te libérer de ta souffrance et de ta douleur. Alors lorsque tu sentiras la puissance, laisse-toi aveugler par elle, entraîner dans son sillage. Elle n'est là que pour t'aider. »
Le jinchuuriki voulut articuler quelque chose mais déjà Juubi venait d'apposer ses mains sur le corps du malheureux et tous les signes kabbalistiques s'évaporaient dans un nuage de vapeur d'eau.
L'âme du démon put alors laissé libre court à toute sa folie après des années d'enfermement dans une pièce sans fond.

-¤ 2 ¤-

Shikamaru était en train de maudire tous les dieux, saints ou autres divinités qu'il connaissait. Et même celle qu'il ne connaissait pas accessoirement. Au passage, il en profita pour sortir quelques formules bien senties ayant traits à une histoire de karma de merde, de providence à la con qui semblait s'acharner sur lui.
Himiko ne s'en formalisa pas et attendit qu'il est fini son petit speech qui se conclut par un « Bordel encore une fille ! » assez retentissant. Sans se départir de son sourire, elle continua d'observer sa proie.
Elle trouvait le garçon mignon. Brun, les cheveux long attachés avec une queue-de-cheval rigide, son regard brillait d'une lueur intelligente et fatiguée. Il était appuyé sur un arbre, le souffle court, le corps baigné de sueur comme s'il venait de finir un marathon ou une autre chose qui manqua de la faire rougir.
Il était plutôt grand mais à peine plus qu'elle. Elle avait toujours était très grande même pour une kunoïchi.
Elle le trouvait vraiment à son goût et s'il s'était croisé dans d'autres circonstances, mettons, une soirée pour célibataires, nul doute qu'elle aurait tout fait pour l'attirer dans son lit.
Ça y est. Voilà que tu retombes amoureuse de ta cible, murmura la voix de son petit frère.
Elle secoua la tête pour se reprendre et focalisa son attention sur son adversaire. Elle savait qu'il utilisait les ombres pour prendre le contrôle du corps de son adversaire. Elle trouvait cette technique assez idiote dans l'absolu car absolument inutile en un contre un. À quoi cela servait-il de capturer sa cible si on ne pouvait la tuer ?
Elle avait également entendu parler des différentes variations, dans un registre un peu plus offensif, à savoir la prise des ombres qui étrangle son adversaire ou bien le Kage Nui qui transperce sa cible de part en part. Pourtant même si ses techniques étaient offensives, elle n'en restait pas moins d'une faiblesse navrante, épuisant le chakra à une vitesse folle et ne laissant quasiment aucun dommage en cas d'échec.
Il ne l'inquiétait pour ainsi dire pas, sentiment renforcé par l'état de faiblesse dans lequel il se présentait à elle.
Il aurait pu être un adversaire valable, grâce à une intelligence hors du commun compensant son manque de puissance à l'impact, mais ce n'était pas avec un chakra au plus bas qu'il risquerait de la blesser voire de l'effrayer.
Elle soupira. Elle était déçue. Certes, le jeune homme était séduisant, assez bien bâti. Son bras gauche irait à la perfection sur le corps de son petit frère mais c'était tout. Aucun attrait guerrier, rien qu'une carcasse vide qui ne valait guère le déplacement.
Si elle ne pouvait l'affronter dans un combat qui l'auréolerait d'une aura quasi mystique, autant qu'elle joue avec lui.
« Tu préfères une mort lente ou violente ? s'enquit elle avec autant de détachement que si elle demandait l'heure. »
Ce fut au tour de Shikamaru de soupirer. En à peine sept mots et quelques regards, il avait réussi à saisir les grandes lignes de son caractères. Sadique, joueuse, manipulatrice et féministe sur le bout des ongles, sans pour autant rejeter la capacité reproductrice de l'homme. Sa mère en somme. Encore un des grands drames de sa vie.
« Je préférerais ne pas mourir si cela était possible. »
Réponse franche et net avec derrière une confiance en soi énorme. On en viendrait presque à oublier que tu as en ce moment autant de chakra qu'un lilliputien diabétique, ironisa une voix avec de franches intonations maternels.
« Ah bon ? s'exclama t'elle avec une pointe de surprise.»
Même si c'était impossible, elle était étonnée.
« Tu penses vraiment pouvoir me survivre ? Tu t'imagines pouvoir m'affronter dans l'état dans lequel tu es ? »
Elle eut un éclat de rire cristallin qui laissa Shikamaru interdit. C'était ça le rire d'une membrette de l'Akatsuki. Il s'était attendu à quelque chose de beaucoup plus machiavélique avec des basses archi-présentes. Pas un éclat de rire de petite fille.
« Prouve-le moi ! cria t'elle en armant son bras»

Les ficelles partirent à une vitesse hallucinante. Shikamaru resta coi pendant quelques secondes, sachant qu'une arme potentiellement mortelle venait de partir dans sa direction. Puis les années d'entraînement refirent surface et aidé par un instinct subitement au plus haut, il les repéra au son et se baissa in extremis pour les éviter. Elles tranchèrent l'arbre sur lequel il s'appuyait depuis quelques minutes déjà.
Ce dernier ne s'effondra pas dans la seconde, restant droit les quelques secondes nécessaires à l'intensité dramatique de la scène, avant de tomber, découper en fines tranches à sa base.
« Joli esquive, murmura Himigi. »
Encore une fois, elle était surprise par les capacités de Shikamaru. Il n'aurait pas dû voir venir le coup. Même en se basant sur le geste de son bras, sa réaction aurait dû être plus lente. Elle avait beau se convaincre que son attaque n'avait été portée qu'avec la simple intention de jouer, au fond d'elle-même, elle était persuadée qu'il aurait dû mourir.
Profitant des quelques secondes de doute de son adversaire, Shikamaru disparut de son champ de vision et se cacha derrière un arbre pour faire le point.

Il avait compris deux ou trois choses. Primo, elle utilisait des fils, sans doute renforcés avec de la poussière de diamant, pour attaquer. C'était un bon point car s'il arrivait à les immobiliser pendant une seconde, alors il pourrait lancer sa propre ombre qui, profitant de leur ombre, ne mettraient que quelques dixièmes de secondes à atteindre à la fille.
Et après ?
Et après, il saisirait des shuriken dans sa poche gauche ou droite et les enverrait avec l'espoir de blesser son adversaire au visage, voire même de le tuer (bien que s'en prendre à une femme, ça le répugnât passablement, néanmoins, l'heure n'était pas à la pitié. Loin de là.) La plus grande faille dans son plan était de savoir s’il aurait assez de chakra pour tenir son adversaire suffisamment longtemps pour qu'il puisse la blesser. Il aurait voulu mettre un plan de secours sur pied mais il n'en avait pas d'autre. À cet instant, la chance de voir apparaître un ninja suffisamment puissant pour la vaincre sans difficulté était, dans son échelle de probabilité, à peu près aussi grande que le coming-out du chef de la maison des Hyuuga. Tous devaient être occupés avec les quelques survivants de Suna.
De plus, l'utilisation de toute autre version de son kagemane équivalait à un suicide en bonne et dû forme tant ses réserves étaient basses. A cette pensée, il évalua ses chances de survie à 10%. Celle de son adversaire était 60%.
Je savais que j'aurai pas dû prendre ses cours de proba avec mon père.
Il préférait ne même pas penser à ce qui expliquait ce trou si énorme entre les deux probabilités. Et son putain de pied qui lui faisait de plus en plus mal.
Il éloigna cette pensée et se concentra sur la meilleure façon d'immobiliser les ficelles.
Ses mains trouvèrent leur position pour former un puits. Cette technique de relaxation hérité de sa mère (car, à la grande surprise de Shikamaru, il lui arrivait aussi de se relaxer.) lui permettait d'éliminer toutes ses pensées parasites (Comment va Temari ? ) lui cachant bien des solutions. Il imagina un profond puits dans lequel il plongea pour se vider l'esprit et que les solutions viennent à lui. L'espace d'une éternité, il se sentit flotter dans une immense masse d'eau, d'une texture et d'une épaisseur si agréable. Il se sentit régresser et tout disparut autours de lui.
Puis la solution apparut de l'enchevêtrement si disparate de mots et de sensations, traversant son esprit à chaque seconde.

Himigi ne mit qu'une minute à le repérer à cause d’un bruissement dans un buisson. Avant même de comprendre de quoi il s'agissait, ses fils bondirent en direction du buisson et le tranchèrent de part en part. Elle découpa au passage un mécanisme assez basique qui projeta un kunaï dans sa direction.
Ce dernier disparut en lamelle avant d'avoir parcouru un mètre. Himigi marmonna une injure adressée à Shikamaru et tendit l'oreille. Elle perçut quatre claquements secs et quatre shurikens partirent dans sa direction.
Elle en para trois avec facilité mais le quatrième ne fut arrêté qu'in extremis.
Elle claqua la langue de dépit. Elle repensa à ce que Ryuusaki lui avait dit sur son adversaire lors d'un de ses rares moments de loquacité. Grâce au travail de Homme (ou Femme puisque tel était son vrai sexe) en tant qu'Homura, ils avaient réussi à se constituer une masse importante d'informations sur les tactiques habituelles des ninja et celle qu'était en train d'employer Shikamaru était celle qu'il avait déjà déployé contre une ninja du Son.
Elle avait le mérite de forcer l'adversaire à dévoiler ses habitudes et pouvait permettre de trouver une faille, même si elle doutait que c'était son cas à elle. En plus, elle avait encore deux as dans sa manche. Voire trois.
« Qu'est-ce que tu attends pour venir m'attaquer avec ton ombre, hein mon p'tit coeur ? Tiens, pour t'aider, je vais poser mes fils sur le sol de façon à ce que tu te détendes d'accord ? »
Shikamaru camouflait derrière un arbre observait cette “marque d'affection” d'un oeil circonspect. De là où il était, il ne parvenait à distinguer les fils mais se doutait qu'ils étaient parfaitement déposé autours d'elle, en cercle de préférence.
Une position ultra-defensive et quasi-parfaite, souffrant de défaillance pour l'offensive mais vu que c'était lui qui attaquait, c'était le meilleur choix.
Maitenant, c'est quitte ou double.
Il lança un kunaï en l'air de façon à ce qu'il décrive une courbe elliptique et retombe sur le sommet du crâne de son adversaire. Ce dernier n'eut pas le temps d'érafler le cuir chevelu de la miss que déjà il était repoussé, criblé de rayures. Il retomba à côté de l'arbre duquel il avait été lancé. Himigi eut beau inspecter l'arbre avec circonspection, elle ne vit rien et conclut que Shikamaru avait déjà changé de position.
« Tu n'en as pas fini de ton petit tour ? lança Himigi, quelque peu excédée. »
Elle n'aimait pas être en position défensive. C'était ennuyant, peu intéressant et se soldait par la défaite de l'adversaire, ce dernier étant incapable de percer sa défense. Ses fils réagissaient à la moindre intrusion dans leur espace et ce, à peine avait elle repéré la cible. En contre-partie, elle était obligée de maintenir son flux de chakra activé en permanence et sa concentration diminuait assez rapidement.
Peut-être compte t'il jouer là-dessus ? Pourtant, il sait que c'est parfaitement inutile et que le premier de nous qui sera à bout, c'est lui.
Au même instant, elle perçut une présence au-dessus d'elle et à peine la pensée se forma t'elle dans son esprit, sans être une phrase doté d'une syntaxe correcte, se rapprochant plus d'un magma de sensation informe, que déjà ses fils partaient à l'assaut, ficelant leur proie dans une gerbe de sang.
Quelques gouttes vinrent s'échouer sur le visage bronzé d'Himigi qui les savoura. Au-dessus d'elle, sa proie venait de tomber dans sa toile.

Le visage de Shikamaru venait de gagner trois points en pâleur, cette dernière contrastant à merveille avec le rouge s'écoulant de ses lèvres tremblotantes. Il était ficelé comme dans une toile et les ficelles s'enfonçaient dans sa chair en de nombreux endroits, la douleur allant et refluant comme la marée. Pourtant, la douleur qu'il ressentait le plus et qui résonnait dans ses entrailles était celle de son pied gauche.
Un peu de sang s'infiltra dans ses poumons et lui arracha une quinte de toux rouge, barbouillant davantage le visage de son ennemie. Sa vue se fit trouble et il ne parvenait même pas à distinguer les fils alors qu'ils étaient devant lui.
Himigi l'observait avec toujours ce mélange de circonspection et de surprise comme si elle n'était pas convaincue que Shikamaru ait fait une bourde monumentale en lui sautant dessus. Elle fut prise d'un doute et agrandit alors la distance les séparant.
Un rictus se dessina sur le visage du jeune Nara et il marmonna quelque chose ressemblant :
« Je savais qu'en position défensive, tu perdait 70% de ta puissance d'attaque. »
Il ferma les yeux et se concentra pour que son ombre suivre celle des fils.

Sauf qu'il ne se passa rien. Ou presque. Certes, son ombre commença à se dilater légèrement, puisant dans sa trop faible réserve mais elle ne trouva aucune autre sur laquelle s'appuyer pour se déplacer. Ce qui était impossible étant donné que son corps était recouvert de fil.
A moins que…
A la réflexion faite, jamais il n'avait vu les fils de ses propres yeux. Il avait observé les conséquences, l'arbre qui tombe, les kunaï arrêtés, la douleur le lancinant de la tête au pied pourtant, à aucun moment, il n'avait clairement distingué des petites ficelles. Il avait mis ça sur le compte de la vitesse, de la fatigue, de l'hémorragie alors qu'il y avait une autre explication.
Les éclats de rires montant dans les aiguës lui suffirent comme confirmation et eurent comme effet de réveiller un puissant mal au crâne. Sa douleur au pied fut reléguée à l’arrière-plan loin derrière sa tête. Quant au fait d'être saucissonné, ça n'avait plus la moindre importance. Pas avec cette impression qu'on lui sciait la boîte crânienne avec un cure-dent. Il eut l'impression de perdre pied et perdit conscience l'espace de quelques secondes avant d'émerger, la bouche pleine de sang.
Je suis tellement fatigué d'un coup…
Il referma les yeux et se laissa aller.
Himigi sourit.
« Tu sais, mon petit Shika, avant de partir, j'ai changé de fil spécialement pour toi. Je me suis dit qu'utiliser des fils transparents me permettraient d'éviter que tu te serves de leur ombre pour m'atteindre, riche idée n'est-ce pas ?»
Elle s'approcha de lui et vint lui caresser la joue, la trouva douce et laissa lentement glisser ses lèvres dessus avant de lui mordiller le lobe de l'oreille. Cela eut pour effet de le réveiller. Plus ou moins.
Un rapide coup d'oeil sur son ombre confirma ce à quoi il s'attendait. Elle commençait à bouger toute seule et son premier geste fut de lui faire un doigt d'honneur.

-¤ 3 ¤-

Il devait approcher des sept ans lorsque pour la première fois son ombre s'était mis à agir par elle-même. Au départ, il s'agissait de détail assez banal et difficile à repérer comme de légers décalages. Puis cela s'était complexifié avec le temps, les doigts de son ombre s'amusant à prendre la forme de lapins ou d’oiseaux dans des imitations très réussi des ombres chinoises.
Au départ, il n'avait pas osé en parler à son père, à cause de cette terreur purement enfantine de la dispute parce qu'il n'était pas normal. Certes, celle de son père bougeait bien elle-aussi, mais pas indépendamment de sa volonté et elle ne s'amusait pas à lui faire coucou chaque fois que son regard s'égarait dessus.
Cependant, au cours de ses pérégrinations dans la bibliothèque de ses parents, il était tombé sur un vieux conte où il était question d'un petit garçon dont son ombre s'enfuit et qu'il doit recoudre à ses pieds.
Encore plus effrayer à cette idée qu'à celle d'une possible engueulade, il avait accouru vers son père, s'était accroché à lui, tremblant de la tête au pied, avant de lui dire de but en blanc que son ombre bougeait toute seule.
Loin de le disputer, son père avait souri puis éclaté de rire avant de lui caressé la tête en disant qu'il était bien son fils. Ce fut l'une des rares preuves d'affection de son père, au demeurant peu démonstratif et ayant de toute façon une mère le câlinant pour deux.
Une semaine plus tard, une fête rassemblant tous les Nara avaient eu lieu et Shikamaru en était en quelque sorte la star. Après le dîner avait eu lieu la cérémonie de scellement où un sceau, un peu semblable à celui qui englobait la marque maudite de Sasuke, était apposé sur la base de ses hanches.
Il était sorti de cette soirée complètement exténuée et n'avait même pas pensé à poser la moindre question. Plus tard, après une semaine de récupération (il n'avait jamais été aussi fatigué et au vu de son curriculum vitae, ça paraissait impossible.) il avait interrogé son père sur le pourquoi de la cérémonie. Ce dernier avait refusé de lui répondre et avait simplement dit : « Quand il sera temps, tu sauras tout.»
Même si Shikamaru n'en restait pas moins perplexe, il savait qu'il était inutile d'insister. Son père ne lui dirait rien et il savait par avance qu'il ne trouverait aucune information dans les bibliothèques classiques. Certes, il pouvait toujours pénétrer dans la réserve interdite de leur domaine mais c'était bien trop galère, et là encore, il n'était même pas certain de trouver des informations.
Le Quand se révéla être juste après la formation de l'équipe 10. Son père le félicita lorsqu'il rentra de son test et lui tendit une boîte empaquetée dans du papier cadeau. Il l'ouvrit et tomba nez-à-nez avec deux clous lui permettant de caler son bandeau sur son épaule gauche. Ensuite, son père le conduit à l'orée de leur domaine, là où les cerfs se reproduisaient.
Son père avait toujours eu le chic pour trouver les endroits plaisants. En plus, c'était la saison du rute.
Il faisait quasiment nuit et les premières étoiles scintillaient dans le ciel. Shikamaru avait froid. Une averse glacé imaginaire s'était collée à sa peau et il manquait de trembler à chaque inspiration.
Son père nota cela et entreprit de faire un feu de bois. Leur visage eut vite fait d'être éclairé par les lueurs orangées de le flamme, différentes ombres dansant sur leur visage. Un observateur extérieur n'aurait pas vu un père et un fils sur le point d'aborder les secrets de famille mais plutôt une vague estampe peinte avec un pinceau trop gros et de l'encre trop liquide.
Sortant de nulle part une bouteille de saké de nulle part avec deux petits bols en terre cuite, il les emplit tous les deux et en tendit un à son fils. Ce dernier observa le liquide transparent au travers duquel se dessinaient les aspérités de la terre, ne sachant pas s'il devait la saisir. Est-ce qu'un moment d'intimité entre un père et son fils valait une emanchade avec la matriarche en rentrant parce qu'ils avaient une haleine chargée ?
Shikamaru saisit la coupe parce que primo, oui, ça valait le coup. Ces moments n'étaient que trop rares et Shikamaru, comme tout fils de ninja, n'était pas assuré de revoir son père vivant le lendemain. Secundo, et probablement parce qu'il avait vécu les mêmes moments avec son propre géniteur, son père était très attaché à ses petits moments d'égarement. Par conséquent, Shikamaru ne doutait pas un seul instant que son père eut été capable de se servir de son ombre pour lui faire boire même sans son consentement.
Alors il but.
Lorsque la bouteille fut vidée à moitié, Shikaku commença à parler :
« Tu m'as demandé il y'a cinq ans le pourquoi de ton tatouage. Je t'ai répondu que tu sauras lorsque le temps serait venus. À l’heure actuel, tu as maîtrisé les rudiments du Kagemane et tu viens tout juste d'être gennin. Je pense que, comme mon père l'a fait au même âge, je te parle un peu plus des nos techniques. »
Shikamaru acquiesça, plus pour la forme qu'autre chose. Alors qu'il était habituellement habité par une curiosité de bon aloi, depuis le jour où son ombre lui avait fait signe, il voulait en savoir le moins possible à ce sujet. Une espèce de peur infantile, presque phobique, avait germé à l'intérieur de son esprit.
Pourtant, il savait qu'il lui faudrait en savoir plus. Pour progresser. Pour survivre.
« Bien, ce qui est important que tu saches, c'est que ton ombre ne t'appartient pas. Certes, en temps normal, elle se comporte comme une ombre classique, imitant tes mouvements à la perfection. De même, lorsque tu fais appel à elle pour réaliser le Kagemane, elle t'obéit mais ce n'est pas de gaieté de coeur qu'elle fait cela. La seule raison qui fait qu'elle t'obéit, c'est le sceau que l'on t'a apposé à la base du dos. L'encre est spéciale et passe au travers des canaux à chakra en direction de tes pieds. Là, ils empêchent l'entité qui habite l'ombre de prendre le contrôle de ton corps et te permet en plus d'exercer un contrôle sur cette dernière.
- L'entité ? s'enquit Shikamaru. Il n'était pas particulièrement surpris d'apprendre que son ombre n'en était pas vraiment une (elle était trop bizarre pour que ce soit le cas.)
- Oui. A vrai dire… Comment te présenter ça… (Shikamaru écarquilla les yeux sous le coup de la surprise. C'était la première fois qu'il voyait son père hésitait.) Bien avant que les Nara ne deviennent des ninja, cette caractéristique était déjà présente dans la famille. On a peu de détail sur le comment, juste un conte très vague où il est question de manger une pomme, mais d'après divers recoupement, on a compris que ce qui habitait notre ombre était un résidu meian' , une entité mi-vivante mi-morte. L'un de nos ancêtres a réussi à la domestiquer grâce à une encre à base de corne de cerf et c'est ainsi qu'est apparu notre sceau et notre emblème.
- Donc je viens d'apprendre qu'en guise d'ombre, j'ai un reliquat d'entité mi-morte qui prendrait le contrôle de mon corps si mon tatouage n'était pas là pour l'en empêcher, ironisa Shikamaru. Ça fait une journée de bien rempli Il y'a autre chose que je devrais savoir ? »
Shikaku acquiesça d'un léger mouvement de tête.
« Deux choses. Premièrement, le sceau a besoin de quantité astronomique de chakra pour fonctionner ce qui fera que tu auras toujours des réserves inférieures à la normal. Deuxièment, en cas d'exposition prolongé à un stress intense, le sceau sera affaibli et le meian' pourrait tenter de prendre le contrôle de ton corps. Quelles que soient les circonstances, tu devras lui résister. Normalement, tu ne devrais pas avoir de problème. Les Nara sont par nature assez calme et tu possèdes un sang-froid hors du commun même pour cette famille.
- Et dans le cas contraire ?»
Une drôle de lueur éclaira le regard de Shikaku. Shikamaru se persuada que c'était à cause des flammes dansantes du feu.
« Mon frère a perdu le contrôle. J'ai été obligé de le tuer.»
Shikamaru ferma les yeux, bercé par cet agréable sensation qu'est la légère ébriété. Il se laissa tomber sur le dos, l'herbe chatouillant son cou. Cette discussion quant à ses pouvoirs n'allait rien changer dans son existence. Et il doutait qu'il existe quelque chose de capable de lui faire perdre son calme au point de perdre face au meian' .

-¤ 4 ¤-

LaisSe MOi SOrtIR…

« Et merde… marmonna Shikamaru. »
Cela devait faire une bonne minute qu'il était suspendu comme une mouche dans une toile d'araignée. La douleur dans son crâne n'avait disparu, à peine s'était elle atténuée. Sans doute parce qu'il n'avait plus assez de sang pour pouvoir souffrir. Tout le reste de son corps était engourdi et il ressentait à peine à le vent lui caressant le visage.
Au loin, un grondement sourd se fit entendre mais Shikamaru avait d'autre priorité pour y porter la moindre attention.

LaisSe MOi SOrtIR…

Son ombre semblait prendre un malin plaisir à se moquer de lui tout en l'intimant de la laisser partir. Pourtant, jamais Shikamaru ne s'y résoudrait même si cette dernière pouvait lui sauver la vie. S'il devait mourir, ça serait en son âme et conscience. Pas le corps et l'esprit parasité par il-ne-savait-quelle entité.
En face de lui, son adversaire s'était éloigné de quelque pas et venait tout juste de sortir un rouleau d'invocation. Elle se mordit le pouce et y apposa quelques gouttes de sang.
Un flash aveuglant se répandit et il y eut un bruit sourd, comme quelque chose s'effondrant dans de l'herbe. Shikamaru, le vue trouble depuis un bon moment, dû faire une mise au point en fronçant les sourcils.
Au départ, il n'était pas certain de ce qu'il voyait. Son cerveau ne faisait pas la relation entre les différentes taches de couleurs lui parvenant et ne semblait pas presser de le faire. Puis, le temps aidant, la relation entre les différents éléments se fit et Shikamaru le regretta.
Par terre, à quelques mètres, il y avait quelque chose ressemblant à un homme. Pour pouvoir utiliser ce terme, il aurait fallu passer outre les erreurs de proportion entre les membres et le buste, oublier l'absence de nez et de lèvres, ne pas remarquer la pâleur de sa peau, l'absence de paupière révélant des yeux sans iris, un peu comme un byakugan.
Pour le considérer comme humain, il aurait fallu le renier tout entier.
« Comment trouves tu mon petit frère ? demanda Himigi d'une voix la plus innocente possible. »
Si Shikamaru n'était pas aussi fatigué et suspendu comme un saucisson sec alors il aurait écarquillé les yeux sous le coup de la surprise. Peut-être même ce serait-il laissé aller à un “bordel quelque s'est que ce truc !”
Himigi s'accroupit et caressa la crinière de paille de ce qu'elle appelait son petit-frère. Elle murmura quelque chose dans un semblant d'oreille puis elle releva les yeux vers sa cible.
« Je sais bien qu'il n'est pas encore très beau mais après quelques cadavres supplémentaires, il devrait ressembler à ce qu'il était à l'origine. Mais tu sais, tu as assez de chance parce qu'il y a quelques temps, ce n'était encore qu'un torse sans tête et sans jambe. Ça a été beaucoup de travail pour en faire quelque chose qui ressemble à un humain. (Elle fit une bise sur le front d'une blancheur immaculé.) Il n'a pas eu beaucoup de chance tu sais. Il a toujours été un ninja sans talent, bien loin de mon niveau. Et il arriva ce qui devait arrivé. Il est mort pendant une mission. Il s'est fait tranché de part en part. (Elle éclata de rire. Toujours ce même rire doux mais avec une brêve fêlure cette fois.) Il a toujours eu le goût du spectacle. Et évidemment, qui sait qui doit le remettre sur patte ? (Elle adressa au cadavre une petite tape amicale.) Plus tard, j'ai appris que c'était même pas de sa faute. Juste une erreur d'appréciation de son chef d'équipe. Je l'ai tuée. (Elle marqua un pauses.)Heureusement, Juubi va me donner un coup de main pour qu'il est son apparence d'origine. Et je vais même récupérer son âme d'origine au lieu d'avoir à en faire une de toute pièce. »
Shikamaru avait déconnecté en plein milieu de son "discours" cependant, il était sûr d'une chose :
« Vous êtes complètement folle. »

LaisSe MOi SOrtIR…

Himigi leva les yeux vers son interlocuteur, le regard vide.
« C'est probablement vrai. Mais n'est-ce pas le rôle d'une grande sœur de protéger son petit frère ? Je fais ce que je dois faire. Je ne vois pas plus loin. Lorsque l'Akatsuki m'a proposé de m'aider si je les aidais en retour, j'ai accepté. Ce n'est pas plus compliqué que ça. »
Elle redéposa un baiser sur le front de son petit frère.
« Tu me plais bien tu sais. Tu es plutôt mignon, intelligent. J'aimerai bien te garder avec moi pendant quelques temps. Pour des activités subsidaires.Pas libre de tes mouvement certes mais vivant.
- Pourquoi ?
- On peut mettre ça sur le compte de ma… (elle laissa un suspense volontaire) folie. »
Le problème quand on a envie de rire, c'est que quelque soit la situation dans laquelle on se trouve, ça sort tout seul. C'était ce que pensais Shikamaru alors que le sang sortait par centilitres entiers alors que son corps soubresautait à cause d'un fou rire.
« Je suis désolé mais si ma fiancée apprenait que je fréquente une autre femme, je ne donnerai pas cher de ma peau. »
Il avait souvent envisagé la tête que ferait Temari si elle apprenait qu'il avait une maîtresse, et même si habituellement, ça l'effrayait plus qu'autre chose, revoir son visage bardé de veine le poing prêt à s'abattre sur son visage avait quelque chose de résolument comique au vu de la situation.
Himigi se releva et s'approcha de sa proie. Elle colla ses lèvres sur son oreille et prononça d'une voix suave :
« Si c'est ça ton seul problème, je peux te rassurer en disant qu'elle va bientôt mourir… Je ne sais pas dans quel condition mais je pense qu'elle sera mieux où elle est. Surtout après sa rencontre avec Hishiki. »
Au loin, le grondement s'intensifia.
LaisSe MOi SOrtIR…

-¤ 5 ¤-

A l'entente de ces mots, le sceau dans le bas au dessus des fesses de Shikamaru prit une teinte rougeoyante d'une violence aveuglante, un peu comme la douleur l'animant.
Temari ? Mourir ?
Pendant quelques secondes, il ne comprit pas la porté de ses mots. L'idée même que Temari puisse mourir avait quelque chose d'impossible, sonnait irrémédiablement faux, un peu comme un calcul basique de la forme 1+1=3.
Même s'il était ninja, que la mort avait plus de réalité à ses yeux que la retraite, celle de Temari n'était pas envisageable. Même si cette idée l'avait poursuivie à chaque fois qu'il mettait sur point une tactique, chaque fois qu'il avait envoyé une équipe en reconnaissance, elle était en même temps si lointaine et inaccessible qu'il ne pouvait s'y résoudre.
Puis Himigi lui avait balancé cet état de fait, l'avait rattaché à cette inénarrable réalité et même s'il ne connaissait pas ce Hishiki, il lui avait suffi d'une conversation avec Himigi pour entrevoir la folie animant tous les membres de l'Akatsuki.
La douleur refit surface. Il avait mal, très mal. Et le calme olympien dont il avait preuve pendant toute son existence venait de se briser.
En dessous de lui, son ombre régressait, rampant petit à petit le long de ses jambes.
Shikamaru ne s'en rendit pas compte, le corps irradier de souffrance et l'esprit occupé par d'autres pensées plus noirs. Pourtant, petit à petit, sa jambe baigna dans une semblant de liquide gelé.
Himigi sentit que quelque chose venait de changer et fit un pas de recul instinctif.
Elle vit une matière noire remonté le long de son cou puis jusqu'au menton. Shikamaru donna l'impression d'aspirer sa dernière bouffée d'air avant que cette substance ne l'engloutisse entièrement.
Un lourd silence. Sans même qu'elle s'en soit rendu compte, Himigi venait de saisir une nouvelle pelote de fil. Il s'agissait de corde de Koto, bien plus résistants et puissants que les transparents dont elle s'était servie. De meilleur qualité en somme mais qui pouvait être poursuivi par une ombre en contre-partie.
De toute façon, il n'a plus de chakra. Et en plus, il vient de perdre tout son sang. Et je crois que je vais mettre de côté l'idée de le garder pour mon plaisir personnel.
Elle commença à agiter ses poignets avec les mouvements les plus amples possibles. Sa technique prenait sa quintessence dans la transmission de petite impulsions s'additionnant pour donner la force de transpercer l'acier. Ou la chair.
Ces fils devaient transpercer son adversaires pourtant ils frappèrent dans le vide. Shikamaru avait réussi à se libérer de ses liens. Elle ne savait pas comment mais il avait réussi.
Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Il est impossible de sortir de ma toile !
Elle tourna la tête à gauche et à droite dans l'espoir de voir le moindre bruissement de feuille et tendit l'oreille à l'affût du moindre son mais si elle mettait de côté ce grondement présent depuis quelques minutes déjà, il n'y avait aucun rien.
C'est alors qu'elle remarqua l'espace de flaque noir sur le sol, juste en dessous de ses fils et qui semblaient se diriger vers elle. Elle bondit en arrière, accentuant l'écart. Elle ne savait pas ce que c'était et dans le doute, mieux valait s'abstenir.
Quelques secondes après, devant ses yeux, le flaque commença à s'élever et un corps apparut, ayant la même forme que celui de Shikamaru.
Pour Himigi, c'était Shikamaru, elle en était certaine mais ce n'était pas vraiment lui. Il était entièrement noir à l'exception de deux blancs dégageant une folie furieuse.
« LIbrE, marmonna la chose devant elle. »
Elle fut prit d'un doute incommensurable. Devait elle fuir, emportant avec elle son petit frère ou bien devait elle affronter la chose devant elle qui semblait dépourvu de toute intention belliqueuse ?
Avant même qu'elle eut le temps de prendre une décision, la chose s'était déjà élancée en direction du cadavre et elle ne put même pas armé ses fils que déjà son reliquat de petit frère venait d'être écartelé en plusieurs morceaux.
« DeJA mORT, cria la chose un bras dans la main droite. »
Pendant quelques secondes, elle ne comprit pas ce qui venait d'arriver. Elle ne pouvait envisager le fait que ses trois ans de travail venait d'être foutu en l'air par la chose devant elle. Pire, que son petit frère venait de mourir une deuxième.
Puis elle comprit et fut pris d'une fureur qu'elle n'avait ressentie que lorsqu'elle avait appris le décès de son petit frère.
Elle arma son geste et une quinzaine de cordes de Koto fusèrent en direction de la chose.
Pourtant, encore une fois, elle ne toucha rien. Les fils avaient transpercé la chose de part en part, ne laissant qu'une vague traînée bleue résorbée en quelques secondes. Ses fils se logèrent sur un tronc et creusèrent un fin sillon
La chose qui ne semblait en avoir que pour l'assemblage de cadavre se retourna et observa Himigi la tête penchée sur le côté, à l'instar d'un chien découvrant une curiosité.
« AttaQUeR ?»
Sa tête se pencha vers la gauche puis vers la droite comme une vis.
« AtTaQUEr »
Il saisit les cordes de Koto et petit à petit commença à les remonter sous la forme d'un liquide noirâtre. Himigi lâcha illico les fils et se réfugia au sommet d'un arbre. Une seule attaque avait suffi à lui faire comprendre qu'elle n'arriverait pas à le battre. Tous les objets les transperceraient, rendant les fils dont elle était si fier parfaitement inutile.
Même si elle n'avait aucun moyen de s'en assurer, elle se doutait que seul un membre de sa famille possédant le Kagemane aurait la capacité de l'arrêter. Sinon, il aurait fallu l'enfermer dans un espace hermétiquement clos.
Pas de chance, je n'ai pas de verre à porter de main, irosina t'elle. Et dire que j'ai trouvé mignon. Il m'avait caché cette petite particularité le coquin.
N'ayant pas le temps de s'attacher à ces détails mineurs, elle chercha la chose du regard.
Sans comprendre quoique ce soit, elle fut projeté au sol la tête la première. Le chose était monté dans l'arbre sans même qu'elle s'en soit rendu compte. Dans sa chute, elle sentit sa clavicule gauche se briser en mille morceau.
Elle se retourna prêt à se relever mais déjà un poids immense s'appuya sur sa poitrine. La chose noir l'observait avec ses yeux pleins d'une malice inquiétante.
Elle chercha à s'en dégager mais n'y parvint.
« TuER »
Au moment même où elle allait perdre par elle ne savait quelle moyen, une patte de loup de la largeur d'un appartement et dégageant un chakra démoniaque propulsa la chose noir sur un arbre.
Himigi réussit à reprendre sa respiration et se releva. Au dessus d'elle se trouvait un loup blanc gigantesque avec cinq queue battant à un rythme hypnotique. Sur la tête de cette anomalie de la nature, Juubi, une cigarette à la main.
« Et bien ma très chère Himigi, il semblerait qu'un gamin comme lui t'es donné beaucoup de fils à retordre. Je t'avais pourtant dit qu'il faudrait faire attention à ses ressources cachées. »
Himigi avait le souffle court.
Juubi fit craquer lentement ses cervicales avant de murmurer quelque chose dans l'oreille de Gobi. Himigi n'eut aucune difficulté à en saisir la teneur. La patte de Gobi s'éleva et Himigi s'écria :
« Vous n'avez pas le droit de nous tuer ! Nous avons signé un pacte. »
Juubi eut un sourire extrêmement mauvais.
« C'est parfaitement vrai. Mais puisque ce n'est pas moi qui te tue. »
La patte s'abaissa.
Une flaque de sang.
Juubi soupira avant de porter son attention sur la chose noir. Visiblement, sa présence et celle de Gobi suffisait à l'effrayer car la matière visqueuse recouvrant le corps de Shikamaru allait et venait, découvrant pendant quelques secondes la peau mate de Shikamaru. Une minute plus tard, l'ombre avait repris sa place naturelle et le corps de Shikamaru était complètement débarrasser de son ombre.
Juubi le considéra quelques secondes, ne sachant pas encore s'il allait demander à Gobi de l'écraser ou bien s'il allait descendre pour lui briser la nuque. Il fit claquer sa langue avant de sourire.
Il n'allait pas le tuer. L'As de Konoha avait mérité sa victoire. Et il était beaucoup plus drôle de le regarder se débattre avec un destin sur lequel il n'a aucune maîtrise plutôt que le tuer.
Cours donc mon petit Shikamaru, cours donc à la poursuite d'une réalité sur laquelle toi et moi ne pouvons rien. Je me délecterai de tes illusions que j'ai depuis longtemps perdues.

-¤ 6 ¤-

Cela devait faire sept bonnes minutes que Jiraya et Orochimaru combattaient ou plutôt s'amusaient. Aucun des deux n'avaient encore lancé un jutsu dévastateur ou n'avait invoqué une de leur relation. Il se faisait discret, n'échangeant que de vague coup de poing, ou coup de pied, lançant à l'occasion un shuriken, un jutsu assez localisé.
Il ne faisait pas de bruits, marchant sur des oeufs. Seules leurs respirations, plus saccadées qu'à l'habitude, leur corps à peine humide, permettaient de se faire une vague idée de ce qui se tramait.
Il ne voulait pas que quelqu'un d'autre se mêle à leur chorégraphie mortelle, funèbre. Il ne souhaitait pas que vienne s'interrompre leur requiem. Surtout pas par une Tsunade d'une autre époque, toujours enchâssée entre eux, à la fois satisfaite et vexée d'être encadrée par deux hommes.
Une seconde ils étaient à droite, bondissant entre deux troncs. Juste après, ils étaient sur un arbre, le visage éclairés par la lueur dansante d'un katon. N'importe qui aurait été surpris de voir un masque de plaisir, autant sur Jiraya que sur Orochimaru. Pas eux. Il s'amusait trop de cet échange pour vouloir y mettre fin.
Il n'y avait aucune animosité, aucune envie de meurtre. Deux enfants jouant à la bataille serait dans le même état d'émerveillement.
Pourtant, il y avait quelque chose d'autre dans ce duel. Ce n'était pas une vaine répétition, ça ne l'avait jamais été, chacun redoublant d'inventivité pour surprendre l'autre, mais cette fois, c’était différent. Comme les dernières minutes d'un film que l'on savoure parce qu'elle conclut une histoire, une vie. Que l'on regrette, parce qu'elles annoncent une fin, celle d'un amusement certain.
Tous deux n'en étaient pas à leur premier duel, loin de là. Ils avaient déjà cessé de compter après deux ans seulement. Et ils savaient depuis le début que cela prendrait fin un jour.
Ce jour était arrivé, ils le sentaient au fond de leurs tripes, à l'instar d'une basse jouant une nouvelle mélodie dont on n'arrive pas à saisir les notes. Quelque chose était différent, et ce n'était pas à cause du nouveau corps d'Orochimaru.
La blessure de Jiraya était quasi-minime. Peu de sang s'était écoulé, le sabre avait évité l'artère sous-clavière ainsi que quelques tendons nécessaires au mouvement de son épaule, et surtout, Orochimaru avait eu la gentillesse de ne l'enduire de poison. Pourtant, même si elle ne saignait que très peu, elle ne cicatrisait pas.
Encore une chose qui n'a pas changé, hein Orochimaru. Tu refuses de ne pas pouvoir combattre à arme égale avec moi.
Pourtant, même si elle ne saignait que très peu, elle ne cicatrisait pas.
Un problème que je règlerait plus tard.
Le soleil disparut, caché par des nuages colériques et la pluie commença à tomber, plaquant leur longue chevelure sur leur visage. Par d'incroyable jeux de lumière, à cause des éclairs, leur visage, éclairés par intermittence, avait la même texture que ceux d'une estampe.
Le trait étaient grossiers, peu précis, mais dégageant une énergie incommensurable, une puissance retenue tout en étant dirigé vers l'extérieur. Ce n'était pas un combat de puissance, ils avaient à tel point parcouru leur nindô que la force était secondaire. Non, au lieu de ça, deux volonté s'affrontaient, se combattaient, dévoilant les profondeurs de leur âme.
L'un pour qui le ninja était celui maîtrisant tous les jutsu, l'autre envisageant le ninja comme celui endurant tout. Nul ne pouvait avoir de point de vue si différent et respecter celui de son adversaire.
Peut-être était-ce ça le point de départ de leur rivalité. Juste une différence d'interprétation de deux kanji imaginé par un fou il y'a des siècles de cela.
Il pleuvait pourtant il n'y prêtait même pas attention, continuant d'enchaîner des attaques suffisant à éliminer n'importe quel juunin fraîchement promu. Une esquive par ci, un saut par là, un coup de langue pour repousser des shuriken, une crinière d'épine pour bloquer un coup de poing.
A peine les gouttes d'eau s'échouaient elles sur leur corps que déjà elle disparaissait dans une vapeur, transcendant son caractère liquide pour devenir évanescent.
Ils étaient heureux.
Jiraya préférait ce combat à toutes les femmes qu'il aurait pu rencontrées.
Orochimaru, même si jamais il ne l'aurait admis, adorait ses retrouvailles avec son ancien camarade. Elles avaient autant de valeur à ses yeux qu'une dissection.
À leurs yeux, c'était la seule chose de vraie, qui avait un sens.
Au terme de dix minutes de combat, ils finirent par s'arrêter de bouger. Trois de mètre seulement les séparaient. Juste trois mètres, une distance que n'importe quel ninja aurait trouvé téméraire, voire suicidaire. Pourtant, ils ne pouvaient pas s'éloigner plus, de peur que l'illusion prenne fin. Il devait se rapprocher, se coller, pour que résonne leur âme et leur chakra, chacun cherchant à dominer l'autre sans le vouloir réellement. Le seul endroit trouvant grâce à leur yeux serait dans l'estomac du Dieu de la mort, où il pourrait se livrer un combat sans peur qu'il ne se termine.
Jiraya explosa de rire, ce dernier entrecoupé par une quinte de toux. Orochimaru le fixait, son sourire glaciale au bord des lèvres
« Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris un tel plaisir à combattre, commença Jiraya. »
Orochimaru ne répondit pas, sachant que Jiraya connaissait sa réponse.
« Et si maintenant tu me disais ce qui t'a poussé à affronter Juubi. Nous savons tous les deux que tu n'es pas du genre à chercher vengeance pour une simple humiliation. »
Le sourire sur le visage du Sannin s'évanouit peu à peu, son visage se décomposant alors que l'eau s'écoulait sur sa peau blafarde.
« Je savais que je ne réussirai pas à te manipuler. Tu es la seule personne que jamais je ne réussirai à manipuler.
- Qu'à donc fait Juubi pour que tu te retrouves dans un état de détresse tel que tu es venu nous chercher ? »
Orochimaru ne répondit pas, fixant Jiraya de son regard le plus neutre. Le plus étrange aussi parce qu'il l'humanisait. A cet instant, il ressemblait davantage à un enfant perdu qu'à un ninja. La dernière fois que Jiraya avait vue ce regard égaré, sa pupille ronde et non fissurée, c'était lorsque son compagnon était rentré à l'arctique de la mort, le corps empli de poison.
Jiraya secoua la tête, à peine surpris du silence de son ancien compagnon.
« Nous n'avons plus beaucoup de temps avant que ton corps n'accuse un décalage tout comme mes réserves ne sont plus ce qu'elles étaient. Il ne faudrait pas non plus qu'elle arrive, nous empêchant de mettre fin à notre combat. Donc je propose que nous finissions assez rapidement. »
Il s'apprêtait à repartir à l'attaque lorsqu'il remarqua que Orochimaru n'était pas en position.
« Il m'a fait prendre conscience de ce que j'étais, commença Orochimaru… »
Presque sans le vouloir, Jiraya baissa sa garde. Derrière lui, un éclair s'abattit. Le Sannin au cheveux gris détailla la main gauche de son ancien ami. Ses articulation étaient rouges à force de serrer le manche de Kusagani. Jiraya pensait que c'était par peur de lâcher son arme.
Ou bien autre chose.
« Il y'a près de huit cent ans, d'après de nombreux écrits, on apprend qu'un nouveau démon a fait son apparition. Il s'agissait d'un démon serpent à huit queues et huit têtes. Il aurait fait des siennes pendant près de huit cents ans, comme en atteste les rumeurs. Pourtant, il y a prêt de soixante, il a disparu de la surface de la Terre. (Il marqua une pause) A ton avis, où passe tout le chakra d'un démon à sa mort ?»
Jiraya l'ignorait et ne c'était jamais posé la question. Les démons n'étaient pas son champ d'investigation (à la limite, les bakemono l'auraient intéressé pour d'autres raisons). Mais si ça, il l'ignorait, Jiraya n'eut aucune difficulté à faire la connexion entre les dates.
« J'ai compris ce que j'étais. Une espèce de réincarnation, un réceptacle pour tout le chakra de son démon, un jinchuuriki sans en être vraiment un. Juste… (son ton alla en grondant, un peu comme s'il donnait une répliqua à l'orage.) UNE…STUPIDE…REINCARNATION ! »
Jiraya ne répondit pas, fixant Orochimaru tremblant d'une colère contenu. Il savait combien cette découverte avait dû lui faire mal, lui qui s'était toujours targué d'être unique, d'être un élu, l'être absolu.
Nul doute que sur le coup, il avait dû haïr Juubi. Cette remise en question détruisait la raison même de son existence.S'il était une réincarnation ou tout comme, peut-être suivait-il le but d'une autre personne. Peut-être son objectif ne lui avait jamais appartenu.
« Comment as tu compris ? demanda Jiraya
- Des réactions inhabituel lorsque je l'ai affronté. Mon chakra agissant comme s'il avait une volonté propre. Juste quelques détails qui m'ont poussés à faire quelques recherches approfondies. Puis j'ai compris. Dans la région où je pense être né, il y a eut une activité inhabituelle des serpents, de fausses couches en pagailles. Dû à l'influence du chakra du démon serpent je pense. Sans doute a t'il cherché quelqu'un pour y déposer une partie de sa volonté. Et il y'a eu moi…»
Jiraya acquiesça lentement.
« Dis-moi Jiraya, si ma volonté ne m'appartient pas, qui suis-je ? »
Son alter-égo ne savait pas quoi répondre.
Pire ! Il n'avait pas apprécié la tournure que la conversation avait prise. Toute son aura combative avait disparu.
Elle avait revenir, ça ne l'inquiétait pas. Après un ou deux échanges endiablées, nul doute qu'elle allait revenir. Mais il était gêné par la façon nouvelle dont il voyait Orochimaru.
Pendant une seconde, ça n'avait plus été un salopard de savant fou, une montagne de cadavre à ses pieds. Au lieu de ça, il avait vu une personne venant de perdre tous ses objectifs, son avenir.
/i]N'oublie pas que c'est ton adversaire, le ninja le plus impitoyable que la Terre est connu, [/i] lui intima son esprit. Ne te laisse pas attendrir.
Il n'y avait aucune chance que ça arrive. Pourtant, il n'avait jamais autant haï Orochimaru. Parce qu'il s'était humanisé l'espace d'une seconde, parce que le tuer lui coûterait plus qu'il n'avait pensé.
Il secoua la tête pour remettre toutes ses idées en place.
« Tu crois vraiment que j'ai du temps à perdre avec toutes conneries, lança t'il. D'où je viens, où je vais blabla… C'est pas pour toi ces conneries. Au lieu de ruminer le passé, viens donc m'affronter pour qu'on vienne régler notre différent vieux d'un demi-siècle. Viens payer pour tous tes crimes. Viens rencontrer celui qui sera ton juge, ton jury et ton exécuteur. Viens à le rencontre de ta mort, car c'est tout ce que tu mérites. »
Le regard perdu d'Orochimaru disparut petit à petit, ses pupilles se fendirent et sa folie refit surface. Il arma sa Kusanagi.
« Tu crois vraiment être capable de me tuer, toi, le plus minable parmi les minables. »
Et ils repartirent à l'assaut, encore plus détendu qu'il ne l'avait jamais été. Parce que le film allait bientôt prendre fin et ils étaient tous les deux persuadés de gagner.

-¤ 7 ¤-

« Tu sais ce que je pense Orochimaru, prononça Jiraya. Que nous ne sommes que deux idiots, incapable de survivre l'un sans l'autre. »
Cela dit, ils s'effondrèrent tous les deux, l'un une plaie béante partant de son épaule déjà blessé pour venir s'échouer au niveau de son nombril, l'autre un petit trou sur le ventre, une ouverture dans la taille d'une roue dans le dos.
La foudre éclaira les deux protagonistes, allongé dans la boue alors que la pluie les nettoyaient.
Une légende à trois personnages venait de prendre fin.

#####

Dans ce texte, j'ai écris la phrase dont je suis la plus fier, je ne saurai pas dire pourquoi.
Dis moi Jiraya, si ma volonté ne m'appartient pas, qui suis-je ?
Je ne sais pas pourquoi, sur un texte de 150 000 mots, je pense que ces douze mots vont me marquer toute ma vie.
J'espère que vous avez apprécié la lecture.
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Flyers
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Message par Flyers »

Hé ben, il est tout bien ce chapitre.

Le combat de Shika avec le flashback, Jiji vs Oro, tout est parfait. O_o

Du grand art lebibou
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R'iryh
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Message par R'iryh »

Whoa, on peut pas rêver d'une meilleur fin pour nos Sannins légendaires ! :shock:

Ton histoire est absolument fascinante Lebibou, j'en revient pas... :shock:
C'est plus vrai que nature !

Comme Flyers : Du grand art !
Et je pèse mes mots, j'ai rarement eu autant de plaisir à lire un pavé de texte qu'a lire ta fic !

Respect... :jap:
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Kydash
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Message par Kydash »

Bon chapitre mais il y a énormément de choses m'ont fait froncer les sourcils à commencer par ce truc :
membrette de l'Akatsuki
Ce n'est pas une faute en soit mais ca prend un coté fan boy non voulu qui m'a beaucoup déconcentré. (je me suis demandé si c'était vraiment ce bon vieu lebibou qui l'avait tapé et que j'avais pas cliqué dans le topic "dernier chapitre"). Meme si c'est un pov de shikamaru et qu'il a en général une "mauvaise" estime des femmes, c'est pas vraiment un terme vraiment adapté dans une fic devenue si poussive et perfectionniste. Ce n'est pas méchant ni vraiment important en soit mais... ca n'a pas son charme dans ce chapitre.

-Le déroulement du chapitre :
Gros problème au niveau de la ligne du temps surtout au niveau du même combat mais je vais y revenir après.
3 combats avaient été annoncés dans le précédant chapitre. On en a prit note de trois d'entre eux, je suis toujours ok mais pas sur le dernier. Tu as annoncé par un très court paragraphe celui de sasuke mais bien trop à l'avance à mon avis en le remplacant tout à coup par le shikamaru vs himigi. Ok, l'effet de surprise est là mais j'avoue avoir été déçu par ta décision.

Maintenant venons en au combat en lui même. les phases du combat sont respectées mais il y a eu 2 paragraphe en entier où j'ai du m'y reprendre à trois fois pour comprendre la logique employée.
C'est celui juste après le flash back qui traite du réveil du parasite et celui de la révélation au sujet de la membrette de l'aka.
Ecoute, j'ai eu un mal fou à comprendre ce passage.
Et le N° suivant ne m'a pas aider. En fait c'est le même pov... mais qui traite une autre étape du combat Oo. Je n'ai pas saisi ta démarche car la narration et le pov n'a pas changé, seulement en traitant plus en profondeur le phénomène qui se produisait. La suite du paragraphe m'a un peu moin déboussolé meme si ce fut plus centré sur himigi.

J'ai trouvé au final ce combat moins bien réglé que les précédants bien qu'il soit fidèle à l'esprit naruto (en dehors d'un petit détail mais j'en parlerai plus loin.)
Voilà pourquoi à mon avis j'ai eu ce probleme. C'est ton système de numérotation pour ne pas dire la mise en page. Au cours des derniers chapitres, tu t'étais lancé progressivement dans ce systeme mais en faisant en sorte que le lecteur comprenne étape par étape le déroulement du chapitre ou en donnant un pov different sur la scene qui se déroulait (ex : l'attaque de konoha).
Si tu désires continuer comme ça, à mon humble avis, il serait bien de corriger ce défaut de pov et aussi d'enlever ce systeme de chiffre qui aurait pu n'être que passager. (on le rencontre dans des romans certes, mais très rarement et encore moins dans des cas de pov multiples).

la suite du chapitre s'articule bien mieu et là, j'ai soufflé. tout y était comme alice : bcp plus clair. L'éclipse à la fin est un peu dommage mais logique dans le plan. On rentre bien dans la logique de fin de l'histoire mais il y a une trop forte impassibilité de jiraya à la précédante scène. Limite, ils pouvaient aller boire un coup à la buvette, coucher ensemble pour crever ensemble. Des types qui s'amusent en combattant ce n'est pas un combat naruto. le rapport de force peut etre équivalent, je te l'accorde mais l'équilibre doit faiblir à un moment ou à un autre.
Meme si le but du combat n'est pas le combat en lui meme dans ce paragraphe, le fait qu'il soit "parfait" ne me choque pas mais c'est sa fin qui l'est trop. Tu m'aurais intercallé ça dans un dbz, un bleach ou un one piece ou je ne sais quel autre shonen, j'aurais moins été déçu de voir une fin d'histoire parrallèle qui m'est resté comme trop parfaite et "romancée".

L'histoire et les évenements:

Fait attention au passage à ne pas rendre Jyuubi trop invincible. il est charismatique oui mais il risque d'avoir un probleme de puissance.
Les parties jiraya et jyuubi sont bonnes et l'enchainement est dans son ensemble logique meme si je vais encore grincer des dents sur le shika-himigi qui déséquilibre encore une fois tout.

Himigi est un bon membre de l'akatsuki. Rien a dire dessus à part que j'ai bien aimé son histoire. 2 défauts que je repprocherai c'est que je t'ai trouvé un peu hésitant sur sa technique. Ok c'est des fils... bon ils sont transparents (ok)... mais pourquoi sort elle tout a coup des cordes de koto qu'alors qu'elle n'est pas présenté en tant que musicienne et qu'il n'y a pas de musique ? Pourquoi se risquer à sortir des cordes plus résistantes qu'alors que le bonhomme est en train de foutre le bordel avec son ombre ?
Ouais y a plus de chakra selon elle, mais l'ombre elle bouge quand meme^^. 2ème point : elle invoque son frère mais il n'agit pas. Himigi le présente au mourrant... et c'est tout ^^;. Est de mon avis qu'il aurait du participer plus tôt à la parade.

Le shikamaru est possédé par quoi ? un parasite, un mort ou un démon ?
L'idée est originale et très bonne mais elle possède un défaut. A la manière dont tu l'a formulé, j'ai eu l'impression dans ton brainstorming que tu t'es emmelé les pinceaux en voulant rester fidèle à la série et ce à cause du flashback.
Si tu était resté sur l'idée de la mort, je me serais dis ok, il n'y a pas de probleme mais dans la meme partie, tu a fais trop de rapprochements avec le sceau maudit mélangé à un coté presque jinchuricki (le tatouage y est pour beaucoup). Et résultat tu conclus sur une histoire de parasite.
Conclusion chez le fan : Les bijus sont donc des parasites et chaque famille possédant un don hériditaire qui est en fait lié à un démon bien précis.
Je reste donc encore très mitigé sur ce point qui oui, est très bien rendu mais qui renforce un coté fan boy dont tu t'étais débarrassé vers la moitié de la fic.

Conclusions :

Je reste mitigé de ce chapitre mais très satisfait de voir la suite de cette histoire.

Voilà, j'ai épuré tout ton chapitre un peu comme je le fais lorsque on me demande de faire des béta -lectures. Désolé, c'était plus fort que moi. je te tiens en très haute estime (un peu comme l'ami kanji ou sam) et c'est pourquoi j'ai préféré être sincère.
J'ai quand meme attendu avec impatience ce nouvel épisode comme tout fan qui se respecte mais au final, c'est mon coté emmerdeur qui a repris le dessus ^^.
R'iryh
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Message par R'iryh »

T'as oublié de parler de oublis de mots Kydash ! :kamool:

Et moi c'est ce qui me gène le plus... :???:
Ca te coupe en plein élan... C'est très chiant...

Et y a ça aussi :
Elle avait toujours était très grande
C'est récurrent et ça pique les yeux... Un été aurait fait meilleur impression je pense... :lol:

Enfin, globalement, c'est surtout les oublis de mots le plus chiant... Une lettre passe encore, mais des mots entiers ! Voir dès fois je me demande Lebibou, si t'en oubli pas carrément plusieurs ! :shock:
Ca force à relire une même phrase plusieurs fois pour en deviner le sens...

Je sais qu'on te l'a déjà reproché plein de fois, mais...
Je crois que tu peux imaginer sans peine comment ça te casse tous tes beaux effets que tu met en place ! :???:
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Itachi-san
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Message par Itachi-san »

J'ai adoré le passage avec Oro et Jiraiya, notamment l'explication et la prise de conscience d'Orochimaru sur ce qu'il est, bien que la fin du combat fasse un peu "cliché" :columbo:

Jûbi me plaît toujours autant avec sa magnifique ironie sur la fin
"Selon notre pacte, tu n'a pas le droit de nous tuer !
-Effectivement, mais dans le cas présent ça n'est pas moi qui vais te tuer."

Après le flash back de Shika m'a plus moyennement... l'idée aurait pu être bonne mais comme l'a dit Kydash ça reste trop flou :columbo:
Que sont les Meian ? D'où sortent-ils ? Et surtout, pourquoi leur "parasitage" se transmet de générations en générations ? Et pourquoi ne se manifestent-ils pas dès la naissance ?

En revanche j'ai bien aimé l'explication pour le signe de Shika, tu as toujours le chic pour expliquer des petits détails du manga de façon cohérente^^

Bon ensuite pour l'orthographe j'ai l'impression que tu as un problème avec les négations :columbo: J'ai relevé un nombre assez hallucinant de "Il ne + verbe", sans le "pas" :columbo: Il y a aussi le "aucun rien" qui reste en travers de la gorge :columbo: Et enfin...
c'était lorsque son compagnon était rentré à l'arctique de la mort,
C'est l'article de la mort :razz: Ça vient du mot "articulation", c'est à dire la jointure entre la vie et la mort (comme quoi el prof de Français nous explique des trucs utiles des fois XD).

Oui je suis plus sévère que d'habitude, ça doit être parceque j'ai lu le com' de Kydash juste avant >_<

Mangez des pommes v^_^v
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques

Reflexions of fear make shadow of nothing...
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You're still blind if you see winding road
'cause ther's always a straight way to the point you see.


Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace :mrgreen:
lebibou
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Message par lebibou »

Tout d'abord, merci d'avoir pris le temps de lire ce chapitre assez long au demeurant.

Content de voir que le chapitre a plus dans l'ensemble à tout le monde et venons aux quelques explications sur les choses qui vous chiffonnent :
Ce n'est pas une faute en soit mais ca prend un coté fan boy non voulu qui m'a beaucoup déconcentré. (je me suis demandé si c'était vraiment ce bon vieu lebibou qui l'avait tapé et que j'avais pas cliqué dans le topic "dernier chapitre"). Meme si c'est un pov de shikamaru et qu'il a en général une "mauvaise" estime des femmes, c'est pas vraiment un terme vraiment adapté dans une fic devenue si poussive et perfectionniste. Ce n'est pas méchant ni vraiment important en soit mais... ca n'a pas son charme dans ce chapitre.
J'avais franchement pas pensé à ce genre de détail. J'écris les choses comme elle me vienne et je trouvais que le membrette dans le bouche de Shikamaru sonnait bien. Ça avait ce petit côté décalé, rendant le chapitre plus respirable à mon sens.
3 combats avaient été annoncés dans le précédant chapitre. On en a prit note de trois d'entre eux, je suis toujours ok mais pas sur le dernier. Tu as annoncé par un très court paragraphe celui de sasuke mais bien trop à l'avance à mon avis en le remplacant tout à coup par le shikamaru vs himigi. Ok, l'effet de surprise est là mais j'avoue avoir été déçu par ta décision.
Le problème vient du fait que j'ai déjà écrit les deux autres combats et une bonne partie de la suite de l'histoire.
Cependant, à force d'écrire, j'ai jeté un petit coup d'oeil sur où j'en étais et j'ai vu que je me retrouvais avec un chapitre de 24000 mots.
Je sais bien que je vous adapté petit à petit à des chapitres de plus en plus gros, mais là ça faisait un peu beaucoup.
De même, le combat de Sasuke était censé se dérouler avant celui des deux Sannin mais juste après celui de Kakashi et Co.
J'ai suffisament de texte pour vous pondre un chapitre quand je veux mais je ne le fais pas.
J'avoue que j'aimerai beaucoup terminer ma fic avant ça. Enfin, je verrais.
(Non je ne suis pas sadique. :langue:)
Si tu désires continuer comme ça, à mon humble avis, il serait bien de corriger ce défaut de pov et aussi d'enlever ce systeme de chiffre qui aurait pu n'être que passager. (on le rencontre dans des romans certes, mais très rarement et encore moins dans des cas de pov multiples).
Stephen King est très friand de ce système et j'aime beaucoup cet auteur (pour les POV multiples, lit Dreamcatcher du même auteur, j'ai rarement vu une autre aussi complexe à ce niveau la).
Pour ma part, je l'aime beaucoup également, car il me permet de faire une disgression temporaire sur un autre détail, un autre personnage, sans que le lecteur soit perdu.
Le chiffre lui indique qu'il est possible que l'on change de POV donc je pense le garder jusqu'à la fin de ma fic.
Fait attention au passage à ne pas rendre Jyuubi trop invincible. il est charismatique oui mais il risque d'avoir un probleme de puissance.
Au risque de te décevoir et briser la sacro-sainte règle du pas d'Überkid , je vais en faire un personnage surpuissant voire invincible. Ohira à côté, c'est une lopette (:langue:). Mais c'est normal et prévu.
mais pourquoi sort elle tout a coup des cordes de koto qu'alors qu'elle n'est pas présenté en tant que musicienne et qu'il n'y a pas de musique ?
J'avoue que quelque part je suis déçu, étant donné que je pensais que tu étais l'un des rares à pouvoir saisir le clin d'oeil. A ce moment là, je faisais une allusion à peine voilée à Kazuki, l'un des Volts dans Get Backers, qui se sert de corde de Koto.
Tout n'a pas forcément une explication. Mon histoire est parsemés de clin d'oeil et je serais bien en peine de tous les répertorier. Dans ce chapitre, par exemple, il y'en a deux (enfin je crois) :
- Les cordes de Koto
- Peter Pan.
Au départ, je ne cherche pas à faire une oeuvre résolument parfaite. De nombreuses choses ne sont que de l'ordre du détail et juste un simple amusement, sans la moindre arrière pensée.
Je me rend compte que c'est difficile de concilier mon côté joueur et la noirceur de ma fic
Pourquoi se risquer à sortir des cordes plus résistantes qu'alors que le bonhomme est en train de foutre le bordel avec son ombre ?
Elle ne savait pas de quoi il s'agissait et dans le doute, tu sors toujours ton arme la plus puissante au cas où. A mon sens, il n'y a rien d'illogique dans sa démarche.
Le shikamaru est possédé par quoi ? un parasite, un mort ou un démon ?
L'idée est originale et très bonne mais elle possède un défaut. A la manière dont tu l'a formulé, j'ai eu l'impression dans ton brainstorming que tu t'es emmelé les pinceaux en voulant rester fidèle à la série et ce à cause du flashback.
Si tu était resté sur l'idée de la mort, je me serais dis ok, il n'y a pas de probleme mais dans la meme partie, tu a fais trop de rapprochements avec le sceau maudit mélangé à un coté presque jinchuricki (le tatouage y est pour beaucoup). Et résultat tu conclus sur une histoire de parasite.
Conclusion chez le fan : Les bijus sont donc des parasites et chaque famille possédant un don hériditaire qui est en fait lié à un démon bien précis.
Je reste donc encore très mitigé sur ce point qui oui, est très bien rendu mais qui renforce un coté fan boy dont tu t'étais débarrassé vers la moitié de la fic.
Les méian' n'est pas quelque chose d'arriver à l'improviste, loin de là.
Pour preuve, j'ai déjà expliqué de quoi il s'agissait dans le chapitre précédant :
J'ignorais que ces rebuts de meian' avaient réussi à copuler avec des humaines. Je préfère ne même pas imaginer leurs ébats. »
Ryuusaki ne parvint à cacher sa curiosité.
« Les meian' dîtes-vous. Qu'est ce que c'est ? Je n'en ai jamais entendu parler.
- Ce n'est pas étonnant. Ils étaient déjà rarissimes à ma création et je serai surpris qu'il en existe encore. Ce sont des créatures vivant à la limite entre le monde des esprits et le monde des vivants. Ils sont la preuve que l'on peut être à la fois mort et vivant, ce qui, j'en sais quelque chose, est pire que la mort. Voyant que leur espèce périclitait, il cherchait à tout prix à subsister dans le monde des vivants par quelques manières que ce soit. Et il semblerait que ce soit par l'intermédiaire du clan Nara. Par ailleurs, le nom du clan est rudement bien trouvé. Dans la plupart des religions, et ce depuis la préhistoire, le Dieu Cornu est la représentation allégorique du Diable. Même si dans ce cas-là particulier, ça ne fait que référence à leur pouvoir d'origine… pandémoniaque dirons nous.
C'est le problème lorsqu'on publie avec un rythme assez lent. Les méians étaient quelques chose de déjà présenté et je pensais que vous en souveniez sans difficulté. Une erreur de ma part en somme.
Je ne voulais pas trop m'épancher sur ce sujet.
De même, c'est quelque chose que j'ai introduit extrèment tôt dans ma fic (juste après l'apparition de Juubi, ce qui nous place loin en arrière.)
"Il ne + verbe", sans le "pas"
Cette tournure de phrase est française. Le "pas" est sous entendu.
C'est l'article de la mort Ça vient du mot "articulation", c'est à dire la jointure entre la vie et la mort (comme quoi el prof de Français nous explique des trucs utiles des fois XD).
Merci pour cette remarque. Sincèrement je l'ignorais.

J'ai taché de répondre au mieux aux différentes remarques de Kydash. Si je n'ai pas été assez clair, n'hésite pas à me le faire savoir.
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