Bah écoute, en ce qui concerne une éventuelle orientation, je dois avouer que c'est pas ça... Ce n'est pas tellement que rien me plaît mais au contraire, c'est parce que énormément de choses me plaisent.
Mais en gros, disons que j'ai deux cursus qui me branche. Soit une spécialité médicale assez pointu comme médecine interne, neuro ou cardiologue. Soit au contraire, une spécialité chirurgical comme chirurgie du thorax, voire neuro-chirurgie. Surtout dans le cadre des urgences d'ailleurs.
À côté de ça, il faut avoir conscience que ce n'est pas comme dans les séries. Un neuro-chirurgien, c'est un mec qui a deux gardes par semaine, bosse 10/12h par jour, et en général, son job consiste plutôt à limiter les dégâts. Par exemple, permettre à une personne de n'être "que" paraplégique. On est très loin du Dr. Mamour de Grey's Anatomy. Très loin même.
Mais ce qui est assez intéressant, et j'en discutais avec un médecin, c'est que c'est 2 aspects complètement différents de la médecine.
Le premier, les spécialité médicale, c'est plutôt un métier très cérébral. Assez lent dans son approche. Plus proche d'un métier d'investigation.
Les spécialités chirurgicales, surtout dans le cadre des urgences, c'est vraiment de la folie furieuse. Quand on voit notre prof d'anatomie en parler, on se rend compte que très souvent, le chirurgien doit diagnostiquer ce qu'à le patient et l'ouvrir dans un temps super bref. Et des fois, y a des trucs super bizarre à laquelle personne ne pense.
Par exemple, un patient qui vient avec un tableau très proche d'une appendicite, douleur dans le ventre et tout. On l'ouvre, on tombe sur un truc bizarre, on s'arrête deux secondes pour réfléchir.
Non, en réalité, c'est une torsion testiculaire d'un testicule qui n'est pas descendu dans les bourses
Ou encore, un patient qui se plaint de douleur au niveau de l'épaule, en réalité, c'est sa rate qui a laché. (Oui, le corps humain est bizarrement foutu, je vous l'accorde.)
Donc bon, je ne sais pas trop pour le moment.
Sinon, en ce qui concerne mes stages, j'en ai fait plusieurs. D'abord, j'ai fait un stage d'un mois dans le service Anti-douleur/Soin palliatif.
Si on passe les longs moment où je me suis passablement emmerdé, parce que bon, j'ai rien contre le fait de faire 35h par semaine, mais y a des moments où il n'y avait strictement rien à faire, étant donné que c'était un service qui se contentait de faire des perfusion de xylocaïne et de kétamine de manière à traiter les douloureux chronique. Donc j'ai posé quelques perfs mais c'est à peu près tout.
Par contre, à côté de ça, c'était un stage assez particulier car en fait j'avais l'impression de partir de la fin, surtout après avoir passé une semaine dans le service de soin palliatif.
Disons que j'étais dans le service dans lequel on termine quand on a plus rien à faire sur le plan clinique, et que la médecine a échoué sur le plan soin.
La remarque que je me suis faîtes qui m'a le plus marqué est : "Ce n'est pas comme dans le film."
C'est idiot à dire mais dans les séries comme House, on s'arrange pour donner l'impression que la personne est malade, mais il y a quelques choses de très propres dans l'aspect des malades. Ce n'est pas le cas dans la réalité. Les malades sont vraiment malade.
Un patient m'avait particulièrement marqué, étant donné que la première chose sur laquelle je suis tombé en ouvrant son dossier médical, c'est un procès verbal faisant référence à des violences, une enfant au milieu, une mère HIV etc... C'était vraiment un cas dont les séries ne voudrait même pas tellement c'était trop.
Donc bon, c'était une expérience un peu mi-figue, mi-raisin, très riche émotionellement avec quelques patients passionnants (j'ai par exemple un tête une personne qui est quasiment à l'origine de la restauration dans les avions, qui a fait le débarquement, qui a cotôyé Churchill, Roosvelt et De Gaulle) mais avec des longues plages à ne rien faire.
À côté de ça, j'ai eu d'autres stages dans les hopitaux, mais beaucoup plus court. 3 aprem par semaine, une semaine sur deux. Ça m'a permis de tourner un peu dans les services, de voir des médecins passionnants et qui avait vraiment envie de nous transmetter leur passion.
On en a vu d'autre qui aussi n'en avait rien à foutre de nous, et avec qui on avait vraiment le sentiment qu'on les faisait chier au plus haut point.
Donc bon, les études de médecine c'est ça. C'est, je pense, la seule faculté qui enseigne vraiment un métier. Et c'est passionnant. Par moment dur, surtout sur le plan émotionnel, plus tard, en plus sur le plan physique (une garde aux urgence, c'est sans temps de récupération. C'est à dire que tu viens le matin pour assister à tes 4h de services normales. Tu reviens à 18h, tu fais ta garde jusqu'à 8h du matin, et tu reviens le lendemain matin à 8h sans avoir une journée pour récupérer de ta nuit blanche. Plus évidemment, les cours l'aprem, quelques conf le soir de temps en temps etc...) mais si on aime ça, ça doit vraiment valoir le coup.
Et puis, au niveau des fêtes, en deuxième et troisième année, on met une branlée à toutes les autres fac
(Les soirée open-bar raaahhhh....)