fanfics : topic général, ce que vous aimez et détestez

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

Aizen
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Message par Aizen »

Hmm cela fait un moment que je parcours ce topic sans réellement avoir l'envie d'y poster... par flemme sans doute, ou autre chose de plus indicible mais qu'importe. Je n'ai sans doute pas la volonté de persuasion de beaucoup d'entre vous donc je ne me tiendrai pas à ce que vous avez écrit en le citant et en essyant d'y répondre, je trouve que cette méthode à trop forte doses fait tourner le débat en rond et finalement n'amène rien de constructif surtout lorsque la citation tronque la moitié de la phrase et donc le sens.

Il me semble que le débat était sur le yaoi, je n'ai pas vraiment d'avis tranché sur la question. Disons que je trouve normal que cela existe comme normal tout type de relation homosexuel qui devrait être admise dans nos sociétés. Pour revenir à l'époque grecque qui a été évoqué (je suis très perplexe avec l'utilisation qui peut être faite de Wikipédia d'un point de vue historique pour avoir constaté le nombre d'erreurs et de conneries marqué dans cette encyclopédie sur la période de la Révolution Française et sur la Guerre Froide), les relations homosexuels sont reconnus qu'à Athènes ( pour Sparte je ne m'en souviens plus donc je ne m'y aventure pas) et elles sont reconnus uniquement au sein de deux cadres, durant le service militaire des jeunes éphèbes (18-20 ans) pour resserer les liens entre les différents hoplites (soldats) afin de créer une armée soudée pour lutter contre la cité (je racourcis et grossit légèrement car il est bien évident que tous les jeunes éphèbes ne s'adonnaient pas à ce genre de pratiques) et l'autre cadre lorsque le jeune citoyen entre 20 et 30 est sous la "tutelle" d'un maître (par exemple les élèves de Socrate, certains documents relèvent des propositions de l'un d'eux envers leur maître que celui-ci aurait refusé, preuve que ce n'est pas généralisé même si c'est courant), où celui-ci peut aussi avoir ce genre de relation avec son élève, et avoir des pratiques homosexuelles.

Tout ça pour dire, que cela n'a rien à voir avec le cadre de Naruto, les enfants de Naruto ont 12 ans, rappelons le. Donc j'ai du mal à percevoir une légitimation de ce genre de pratique lorsque l'on évoque l'Antiquité, je prends ça soit pour de la mauvaise foi, soit de l'incompétence, après faîtes votre choix ^^. Ecrire une fic yaoi dans Naruto relève du fantasme et ce fantasme ne me dérange pas d'un point de vue théorique. C'est lorsqu'il implique des enfants de 12 ans dont la sexualité n'est pas encore le principal moteur dans la vie (disons que cela vient vers 13-14 ans ^^) que cela me dérange. Je ne suis pas prude mais lorsque l'on me décrit avec détails une scène de sodomie entre Neiji et Nartuto, je me pose beaucoup de questions et surtout si cela est nécessaire au récit. Ces enfants que l'on met dans le récit joueent-ils réellement leur rôle ? Est ce réellement Naiji et Naruto que j'ai là, où un fantasme de jeune fille (puisque c'en était une... de 18 ans si ma mémoire est bonne) un vide sexuel flagrant qui s'expurge dans l'écriture et qui me font lire ces écrits ahurissants ne provoquant chez moi que de la nausée ? Ce genre de textes ont ils réellement leur place ? Je n'ai rien contre une relation entre Kakashi et Iruka, si elle est bien expliqué, amené etc etc. Disons qu'elle ne choque pas ma "morale"... mais peut-être suis-je trop prude ! Mais alors que l'auteur s'interroge sur ses pratiques lorsqu'il avait 12 ans et si c'est vraiment de cela dont il rêvait lorsqu'il atteignait le seuil de l'adolescence ? Est ce crédible tout simplement ? Non ! Bien sûr que non ! Mille fois non ! A 12 ans, on ne rêve pas de sodomie avec son camarade de classe ! Soyons sérieux et ouvrons les yeux sur ce point, car pour moi c'est bien là où le bât blesse, ce genre de récit sont totalement hors de propos d'un point de vue de la logique, mais aussi par rapport au récit. Alors il peut exister une certaine ambivalence entre Sasuke et Naruto et c'est bien la seule relation dans Naruto qui puisse vraiment être crédible... mais maintenant peut elle se traduire sexuellement ? On peut certes laisser planer le doute, il peut y avoir une attirance commune mais il y a tout de même une énorme frontière, entre un questionnement sur sa sexualité, l'attirance vers une personne du même sexe et franchir le pas entre chapitre et se livrer à des galipettes insensées !

Pour la relation Kakashi Sakura, je la trouve pas crédible, et si on veut la traiter, il faut expliquer tellement de choses que cela me semble insurmontables. Evoquer la fin de l'attirance de Sakura pour Sasuke, pourquoi apparait cette attirance pour Kakashi, ensuite du côté de Kakashi il ne montre absolumnet aucune attirance pour Sakura (c'est d'ailleurs le personnage le plus trouble sexuellement du manga, on n'a pas beaucoup d'informations sur lui, si ce n'est que c'est un pervers inexpressif :mrgreen: ). Ensuite, je ne vois pas le mal d'expliquer une telle réaction si l'évolution de Sakura est bien expliqué et si il y a une cohérence, si l'auteur a pris le soin d'étudier le cas de préado ayant eu ce type de relations, de comprendre leur cheminement de pensée, et ce qui s'en est suivi par la suite. Autant dire qu'un vrai auteur s'attaque au sujet, il y en a peut-être dans le monde de la fanfic... mais l'approche de ces sujets m'apparaissent trop léger pour qu'on puisse les admettre sans ne serait ce mettre en garde ces "écriveurs" de ce qu'ils écrivent et de ce que cela implique.
mokoshna
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Message par mokoshna »

Bon pour répondre brièvement et clôre là-dessus sur le post de Tinton, je dois admettre que la dernière réponse que j'ai faite a été le lendemain d'une nuit de boulot où je n'avais dormi que trois heures, donc c'est somme toute assez normal qu'il y ait des incohérences et je m'en excuse. Seulement, dans les réponses, j'ai remarqué deux points qui m'ont un peu titillé.

Les relations gays ne sont pas traitées que par les filles. Je le sais, je vais sur des sites gays avec de vrais gays qui écrivent du yaoi (ou du slash, la version occidentale). Mais ils ne fréquentent pas en général les lieux où vont la plupart des yaoistes et les autres (comme les forums spécialisés sur Naruto par exemple), alors on a tendance à croire que seules les filles écrivent du yaoi, ce qui est faux...

D'autre part, Tinton m'a fait remarquer que je joue "la carte du relativisme de bistrot". Peut-être, mais lui aussi. Je ne vais pas faire de citation, ce serait trop long, inutile et je n'ai pas envie de me brouiller davantage avec quelqu'un que je ne connais pas. D'autant plus que je ne suis pas trop adepte du "Prenons des citations ailleurs pour étayer nos idées et jetons-les en pâture aux foules qui a autre chose à faire que de vérifier", surtout si celles-ci sont fausses (ce qu'une amie un peu calée m'a fait remarquer pour un post ou deux que je ne nommerais pas).
S'il-te-plaît, Tinton, ne me réponds plus, parce que je crois que ma façon de penser est très différente de la tienne et que ça ne servirait à rien de se lancer là-dessus. Je détesterais passer mon temps à débattre sur un forum de ce qu'il faut mettre ou pas dans une fanfiction que j'écris quand même à la base pour le plaisir. J'ai essayé d'être le plus neutre possible tout en donnant quand même mon opinion, on m'a un peu agressé en me disant que celle-ci ne valait pas grand-chose, bon ben tant pis...

Je ne suis pas adepte finie de la pédophilie et autres déviances. Mais j'ai tendance à différencier les oeuvres fictives de la vraie vie, surtout si celles-ci sont elles-mêmes tirées d'oeuvres fictives. Certaines personnes ont tendance à l'oublier et prennent tout trop au sérieux. Ceux qui pensent que je ne le suis pas assez, libres à elles de le penser, c'est leur point de vue après tout et je ne vais pas me fâcher parce qu'elles ont une autre opinion.

C'est fini, je ne répondrais plus à ce "débat".
yukiyoruno
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Message par yukiyoruno »

ohlalala, ça chauffe quand même mais j'espère que ce topic sera calme à partir d'aujourd'hui.

Pour ma part, je dis que chacun a ses goûts. S'ils n'aiment pas le yaoi, c'est leur problème, s'ils adorent cela , c'est aussi leur problème.

Chacun a ses passions; ses fantasmes ou ses haines. Chacun a sa personnalité propre.

Nous ne sommes quand même pas les mères de fanficeuses qui les dictent une conduite à tenir!!! ;-)

Une chose qui nous assure quand même: les mauvais comme les bons fanfics ne seront jamais publiés en volume relié. Sauf si on veut imprimer un fanfic chez soi.

Moi, franchement, j'aurais bien aimé que les livres aux éditions Arlequin n'existent jamais mais mon souhait se révélait irréalisable. N'oubliez pas qu'il y a des gens qui aiment lire des navets et ont l'horreur de lire les livres bien plus stylisés, plus littéraux, plus intellectuels et inversement.

Cela témoigne les différences de goûts des individus. Donc ce n'est pas la peine de révolter contre les gens qui ont "les mauvais goûts" (selon leur perception).
Par exemple, une vieille femme de 60 ans s'habille en gothique c'est à dire elle a les cheveux violets, et elle portait une jupe aux dentelles noires et rougés, un collant zébré, et portait les mille bracelets. Ca me surprend bcp mais, s'elle aime cela, donc je ne dis rien car elle pense qu'elle a des bons goûts et qu'elle adore s'habille à cette manière... (je l'ai déjà vue dans un métro)

Et puis, comme je l'ai dit plus bas, la moitié des gens semblent doués pour faire les sourdes oreilles.

Si vous avez marre des mauvais fanfics,il suffit de les ignorer. C'est une chose simple à faire. En ffnet, vous pouvez ignorer certaines fics grâce aux resumés nuls, bourrés de fautes ou qui citent le(s) pairing(s).
Inutile de crier au scandale, ces fanficeuses-là font souvent la sourde oreille car elles refusent qu'on leur gâche leur joie ou leur vie... (mmh, ces termes ne sont pas tout à fait exacts, mais tant pis!)

Quelques reproches:

-Certains auteurs ont parfois très mal pris les critiques négatives et constructives alors qu'ils y "mendient" ou supplient... Mais au même temps, ce sont des ados en crise qui refusent d'obéir. C'est une autre histoire...
C'est pourquoi que je trouve que c'est admirable que les auteurs acceptent d'écouter les critiques négatives et de faire des efforts pour améliorer leur écriture.

-ceux qui aiment les fics et qui y laissent des reviews, ne prennent presque jamais la peine de leur prévenir leurs problèmes en français.
C'est dommage (mais au même temps je ne laisse jamais des reviews les fanfics que je juge nuls :oops: )

Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit et n'emeutez pas pour mon simple et insignifiant post, svp! Je ne fais que donner mon modeste avis. Désolée si je ne suis pas très claire. Mon cerveau est toujours aussi nébuleux...
Ps: juste une chose (pour Triton): Notre monde est plein de subtilités ( de nuances) et les comportements humains sont souvent ambigus. Donc il faut juste prendre les distances vis à vis ce genre de choses.
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Jade Von Memeth
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Message par Jade Von Memeth »

Bon ça va faire quelques jours que je vous vois en train de débattre et je me disais, bonne âme que je suis, qu'étant des personnes d'esprit, vous arriveriez sûrement à parvenir à clôre ce débat dans la joie et la bonne humeur.

Ce que vous dîtes est certes interessant et j'en passe mais essayer un peu d'innover.

PS: Pour répondre à Tinton, je pense que la raison qui pousse les filles à lire du yaoi est du fait qu'elles en ont plus que marre de lire parfois des shojos franchement médiocres mettant en scène des pseudo situations romantiques complètement irréalisables dans la dure réalité de notre monde. Les avantages du yaoi résident tout d'abord dans son character design. Rien de plus "jouïssif" que de voir deux bels éphèbes dans la force de l'âge en train de s'étreindre passionément (amoureusement peut-être pas) ^^.
De plus il ne faudrait pas oublier que le yaoi est très différent du shonen-ai. Le yaoi expose essentiellement des scènes sexuelles plus ou moins graphiques selon le bon vouloir de l'auteur. Or, si les filles lisent ce genre de manga, ce n'est pas pour y trouver des éléments romantiques mais bien pour y lire du sexe. C'est en cela qu'il est très différent de son confrère le shonen-ai ou encore le shojo.
Et c'est la raison pour laquelle les filles s'y plaisent à en lire car il n'est pas message d'espoirs universels. Ainsi, les lectrices ont moins l'impression que la mangaka se paye leur tête. C'est juste une histoire de sexe.
Et puis, je pense qu'il est temps que les filles cessent de refouler leur ero-side :mrgreen:
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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

Et puis, je pense qu'il est temps que les filles cessent de refouler leur ero-side
Une hola pour jade... :good:
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yukiyoruno
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Message par yukiyoruno »

Et puis, je pense qu'il est temps que les filles cessent de refouler leur ero-side
Tout à fait d'accord avec toi!

Mais le problème réside dans leur dépendance pour ce genre de choses et c'est difficile de changer un centre d'intérêt.

Le cerveau des humains posséde une aire réservée à l'obession dénommée obessiyse (c'est juste un mot inventé, en plus, c'est moche :lol: ).Ils sont facilement dépendants de qq chose...

Il faut juste qu'ils n'hésitent pas d'ouvrir leur esprit et s'y intéresser à une multitude de choses. Et casser un peu ,par eux-mêmes ou avec l'aide de leur entourage, leur obstacle qui les empêchent de s'intéresser aux choses bien plus excitants...
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lebibou
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Message par lebibou »

A vrai dire, la question que pose ce topic depuis le début (à l'exception des quelques interrogations à la con que j'ai posé) est « Jusqu'où peut aller un fanfiqueur ? » et dans une plus large mesure : « Jusqu'où peut aller un écrivain ? »

Une remarque assez pertinente qu'avait fait Tinton, c'était qu'il craignait plus qu'un bon écrivain se mette à écrire une scène d'inceste ou de pédophilie. Il en avait bien plus peur que si un mauvais écrivain s'y mettait, car si c'était le cas, on pourrait toujours arguer que ce n'est pas crédible, que ce n'était qu'un fantasme et n'y apporter que peu d'intérêt.
Alors que si c'est un écrivain tel Jainais ou Arakasi…

Mais d'un autre côté, quand on est écrivain, on ne signe pas de charte, ni de contrat. On a tout à fait le droit d'écrire quelque chose de cet acabit (Pour ce qui serait de faire une apologie du nazisme, c'est une autre histoire. Assez étonnant de voir que, par contre, rien n'interdit de faire l'apologie d'autre pensée extrémiste, si tant est que l'état a des investissements dans des états qui partagent cet pensée. )
Je ne me sens pas responsable de ce que s'y passerait si jamais quelqu'un lisait un de mes écrits et décidaient de grimper sur la tour effel sans les mains.
Je considérai que la personne avait déjà des problèmes avant de me lire, tout comme les créateurs de Counter-Strike ne se sentent pas responsable qu'un étudiant massacre ses ennemis.

Mais ce ne sont que des exemples. Je le pense et le répète, la Question reste : « Jusqu'où je peux aller ? »

Jusqu'où peut aller un fanfiqueur ? Dans le cas où il respecte les bases de l'histoire, il peut aller n'importe où.
Jusqu'où peut aller un écrivain ? N'importe où.

Un humoriste a dit (Desproges je crois) : on peut rire de n'importe quoi tant que c'est drôle.
Peut-on écrire sur n'importe quoi tant que c'est bien fait ?
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Jade Von Memeth
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Message par Jade Von Memeth »

« Jusqu'où peut aller un écrivain ? »
Pour moi, il y a une véritable différence entre un fanfiqueur et un écrivain.

Celui qui écrit des fanfics n'a aucune limite. Il peut écrire ce qu'il veut, comme il veut et étaler ses pires fantasmes au grand public sans rien à craindre.
Tandis qu'un écrivain, dans l'espoir de vendre ses ouvrages et de remplir les critères imposés par son éditeur, est obligé de s'abstenir de dire certaines choses pour ne pas heurter la morale et la bienséance.
Là réside la véritable différence.
Donc dire qu'un écrivain peut aller n'importe où du moment qu'il le désire est faux. Car il est obligé de s'adapter aux goûts de son éditeur et de son public.

Ensuite, la bonne question à se poser sur ce topic n'est pas celle énoncée par Lebibou: "Jusqu'où peut aller un écrivain ?" mais bien la suivante "Ce que vous aimez et détestez dans les fics ?".

Ne nous détournons point de notre Voie initiale...
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lebibou
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Message par lebibou »

Pour moi, il y a une véritable différence entre un fanfiqueur et un écrivain.
A vrai dire, par fanfiqueur, j'entendais : personne qui part d'un univers préconçu.
Pour ma part, un écrivain est celui qui part de sa feuille blanche et qui crée quasiment tout.
Après, il est vrai que bon nombre d'écrivain publie après que leur livre soit passé par le moule éditorial mais ce n'est pas ce que je voulais dire par le terme d'écrivain.
C'était juste pour apporter cette précision ^^

***Edit de Jade*** Ah oui par contre là, je dois reconnaître que je suis plutôt d'accord ^^
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Kydash
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Message par Kydash »

Tandis qu'un écrivain, dans l'espoir de vendre ses ouvrages et de remplir les critères imposés par son éditeur, est obligé de s'abstenir de dire certaines choses pour ne pas heurter la morale et la bienséance.
C'est faux. un ecrivain écrit dans un sens commercial il est vrai mais il est tout a fait en droit de dire tout ce qu'il pense.
la morale ? la bienseillance ?
Ca ne tiens pas debout lorsqu'on voit certains livres autobiagraphiques ou sur des thèmes précis (je ne citerai vraiment parmi la masse de torchons les écrits politiques extremistes ou politiques ou même qui se disent théologiques ) étant de vraies immondices, appellant à la haine ou au desordre.

Il n'y a pas de limite à l'imagination humaine. le code moral ? regarde bien les librairies dans les rubriques d'actualités. la bienséance comme tu le dis n'existe pas.
Dans ce cas, pourquoi écrit on sur le nazisme ? pourquoi écrit on sur le viol et que ca se vend dans le commerce ?
parce que c'est bien écrit.
Pour moi a partir du moment que c'est bien écrit : ca se vend. et meme la pire des horreurs écrite est capable d'avoir des lecteurs.
le royaume a part de la fan fic n'est qu'une maquette miniature et carricatural reproduisant le schéma du commerce des livres.

la censure en soit existe oui, mais c'est une affaire particulière. de nombreux livres d'histoires ne cite pas ou l'instant d'une phrase un evenement précis et choquant (par exemple le comportement militaire francais lors de la guerre d'Algérie) mais cela n'est pas véritablement censuré.
la personne qui veut savoir se bouge le cul et va à la bibliothèque ou s'adresse à des spécialistes (mine de, les associations sont faites pour ça.)*

Conclusion perso : c'est l'auteur qui pense et c'est sa main qui rédige. avant le but de commercial il y a la manière dont l'esprit traite l'information ou le message qu'il veut faire passer et c'est par là, que tout commence.
L'univers de la fan fic n'est qu'un parc de jeux qui a commencé à exploser certes. le yaoi, la pédophilie ou je ne sais quel autre truc fut déjà abordé bien longtemps avant que la "fan fic" existe. un fan ficqueur n'a pas a faire bonne mesure devant ses fan puisqu'il a toute liberté et aucune juridiction qui le limite théoriquement.

Ce débat devient donc stérile si on ne s'en tien qu'au simple univers de la fan fic car, pour vraiment progresser, un écrivain professionnel devrait venir donner son avis sur la question.
Perso je suis contre ce genre de choses mais je suis aussi contre toute légifération de la fan fic.
Pourquoi ? c'est le bordel et ca me plait bien.
mokoshna
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Message par mokoshna »

Bon, je vais essayer de redémarrer sur des bonnes bases, en espérant que je ne fais pas trop de redondances (notamment sur les sujets abordés, et si c'est le cas considérez qu'il s'agit d'un envoi tardif pour me présenter un peu mieux). Les remarques que ceux qui m'ont précédés ont faites sur la part de responsabilité de l'écrivain (et à moindre mesure du fanfiqueur, mais bon c'est vrai que ce dernier est plus libre dans ses écrits car plus "marginal") sont certes pertinentes, mais comme l'a fait remarquer Jade, ce n'est pas vraiment le sujet originel du topic.

Ce que j'aime dans les fics ? A peu près tout ou presque... tant que c'est bien écrit et que les idées sont intéressantes. Je pense être assez lâche là-dessus, tant que le style, la présentation et les idées suivent... d'où mes posts précédents sur ce que je pensais du contenu des fics.
Lorsque je commence à lire une fanfiction qui a attiré mon regard, d'une manière ou d'une autre, je préfère laisser de côté mes à prioris pour me concentrer sur la lecture. Beaucoup de fanfics au sujets que j'ai trouvé de prime abord douteux m'ont agréablement surpris ; ce n'est pas toujours le cas (loin de là !) mais quelquefois, on tombe sur une perle alors qu'on croyait à une daube...
A cette lumière, je pense que tous les sujets ou presque peuvent être traités. S'ils sont bien écrits, s'ils révèlent une réelle originalité ou une sensibilité autre dans la façon de le traiter, alors je suis preneuse. Après, il y a le problème de la retranscription des personnages. Je préfère ne pas m'y attarder, il y a les adeptes pour la fidélité absolue et les autres.

Il y a plusieurs années déjà, j'avais lu par accident (il n'y avait pas de résumé et je dévorais les fics au kilomètres à cette époque) une fic Weiss Creus (ack! Y'a pas la bonne lettre en allemand) particulièrement horrible dans le contenu. D'habitude, je ne suis pas trop cette série (des beaux gosses fleuristes assassins dans une organisation secrète, c'est un peu trop "fan-servicé" pour moi) mais là j'avais commencé à lire et je n'ai pas pu m'arrêter avant la fin.
Cette fic était écrite du point de vue d'un adolescent de 14 ou 15 ans, qui subissait des sévices sexuels depuis très jeune. L'écriture était très crue, le garçon avait tellement été conditionné qu'il trouvait cela tout à fait normal et même il en profitait pour soutirer des faveurs aux adultes...

A l'époque, cette fic m'avait énormément troublée. Le narrateur (le garçon violé) ne se plaignait pas de sa vie, au contraire ; il était plus à l'aise que certains de ses camarades de l'organisation, grâce aux petits cadeaux que lui offraient ses bourreaux présumés... Plus on avancait dans l'histoire, et plus on se doutait qu'il était bien parti pour recréer le même schéma sur les nouveaux enfants que cette organisation avait recrutée. En somme, la fic toute entière, si on ne garde que la vision superficielle du sujet, était une apologie au sadisme et à l'accoutumance aux sévices sexuels.
Et pourtant... bien qu'il n'y avait pas un seul mot ou presque qui disait que ce qui se passait était mal, j'avais été touchée plus efficacement que si le gamin avait passé son temps à se plaindre ou à dire que c'était cruel, ce que les adultes lui faisaient... Et bien que le point de vue cité était extrêment détaché, je me suis mise à hair ce système et à souhaiter que ce gamin ait une enfance normale.

Cette fic était un cas extrême (et une simple anecdote glauque à moitié oubliée au cas où on essairait de me reprocher de l'avoir citée). Après, toutes les nuances sont possibles, et il se peut qu'à la relecture je sois moins enthousiaste, ça fait quand même un paquet d'années que je l'ai lue. Mais le fait de m'en souvenir prouve à quel point elle m'a marquée.

Mais bon, pour ce que j'en dis...
Jade Von Memeth
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Message par Jade Von Memeth »

Euh Kydash, c'est plus ou moins ce que j'ai tenter de dire en juste moins de mots.
est obligé de s'abstenir de dire certaines choses pour ne pas heurter la morale et la bienséance.
Et c'est pour cela que j'ai rajouté ce fameux "certaines" afin de nuancer légèrement mes propos.

Voyons Kydash, nous savons tous deux que l'écrivain a beau avoir une belle imagination et j'en passe mais pour s'exprimer et exposer ses idées (n'importe lesquelles) il faut qu'il le fasse bien et avec style. Et c'est de cette limite dont je parle.
Aucun écrivain n'irait prôner ouvertement dans ses oeuvres une ineptie telle que par exemple "Je cautionne le viol". Et aucun éditeur n'oserait publier un tel écrit car craignant d'être persécuté pour "incitation à la débauche et atteinte à la morale publique". Les écrivains, ou du moins certains, n'hésitent pas à le dire mais ils le disent de manière fort subtile en usant de viles procédés rhétoriques. C'est là que réside la différence.

Concernant les autobiographies, il est vrai qu'une bonne majorité reste indigeste et me donne des gaz (quel lyrisme) mais ces oeuvres narrant l'histoire d'une vie présentent de nombreux intérêts malgré tout. Elles peuvent témoigner d'une époque, critiquer une société, faire l'apologie de soi-même parfois et j'en passe. Mais même si ce genre est quelque fois dépourvu d'une quelconque saveur, il se vend et se vend très bien surtout si deux critères sont remplis : une bonne écriture et un auteur connu de préférence.

Ensuite, concernant les écrits politiques extremistes ou politiques tout cours, cela relève du débat idéologique. Ils ne sont donc pas enchaînés aux mêmes incommodités.

En fin de compte, le problème ne réside pas dans l'écrivain lui-même mais dans le reste : c'est à dire ses lecteurs.
Tout le monde a une liberté d'expression mais selon les mots que l'on choisit et la manière dont on formule nos idées, cette ladite liberté peut alors devenir quasi infinie.
Dernière modification par Jade Von Memeth le dim. 04 juin 2006, 00:42, modifié 2 fois.
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Kydash
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Message par Kydash »

En fin de compte, le problème ne réside pas dans l'écrivain lui-même mais dans le reste : c'est à dire ses lecteurs.
nous sommes d'accord sur ce point.
Tinton2
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Message par Tinton2 »

Mokoshna, nous sommes partis sur de mauvaises bases, et j'ai été un (tout petit) peu rentre dedans, je m'en excuse.

Ton exemple n'entre pas du tout dans ce que je reproche à certains fanfiqueurs sur la pédophilie. Dans ton résumé, on sent l'univers malsain, l'esprit dégommé du gamin, la forte probabilité qu'il va réitérer le mm schéma etc... Et donc je suis tout à fait pour. Ce que je supporte pas dans les fanfics c'est les kakashi sakura (à 12 ans) où ils sont amoureux com de vrais adultes, gambadent dans les prés et font l'amour le soir dans le meilleur des mondes, c tt. Sujet clos. :razz:

Pour la liberté de l'écrivain, contrairement à d'autres, je dirais qu'elle est totale en théorie. A part qqs exception comme les différents négationnismes, incitations à la haine etc... et évidemment à la condition que ce soit bien écrit et cohérent, aucune limite n'est imposée à l'auteur.

Le barrage de l'éditeur allez vous me dire. Du vent, l'auteur talentueux d'un texte raciste trouvera toujours un soutien, si ce n'est par le biais de la presse d'extrême droite au moins par un petit éditeur ayant envie de faire parler de lui.

De plus, aucun texte raciste ne peut être poursuivi, seule l'incitation à la haine raciale est répréhensible.

Houellebec (orthographe approximative...) a bien déclaré clairement que l'Islam était une religion à la con, or la justice ne l'a pas condamné car son raisonnement se tenait.

Ensuite, pour la morale et la bienséance, je suis doublement pas d'accord. Tout d'abord que plus un texte sera subversif, plus il fera parler de lui et plus il sera lu par le public ciblé. Un livre moral et bien pensant aura toutes les chances de se noyer dans la masse.

Et deuxième contradiction, Jade, peux tu définir ce que sont la morale et la bienséance en France ? Non, c'est impossible car inhérent à l'individu. Beaucoup parlent de ce qui est juste, ce qui est bien, mal etc... Or ces notions sont insaisissables donc autant les écarter du débat.

Evidemment, sur certains extrêmes (viol, pédophilie, lancer de nains etc...), l'ensemble ou presq de la population française s'y retrouve et donc le juge peut (très difficilement tt de mm) légiférer en vertu d'une certaine moralité publique mais c tout.
Ensuite, concernant les écrits politiques extremistes ou politiques tout cours, cela relève du débat idéologique. Ils ne sont donc pas enchaînés aux mêmes incommodités.
Pour les écrits politiques, ou plutôt pour ce genre d'ouvrages quand ils sont écrits par des personnes visant un poste électoral. Je dirais qu'au contraire, ce sont eux les plus enchaînés.

Ils ne peuvent qu'émettre des idées sur lesquelles tout le monde est d'accord et qui ne créeront pas débat (zyeutez le livre de fabius où il dit juste qu'il est com tout le monde, qu'il aime les carottes et faire de la moto... On pourrait s'attendre à mieux du plus jeune premier ministre que la France ait connu, non ?).

Car dans notre système politique, pour être élu, il ne faut pas avoir des voix. Il faut en avoir plus que son adversaire. Il faut donc contenter et plaire à plus de la moitié de ses électeurs, et pour pouvoir faire cela, il faut avoir une étiquette polique (UMP, PS...) et donc mieux vaut ne pas choquer ou gêner les pontes de ces partis.

Tant de barrières rendent ce genre de livres misérables par leur contenu. A éviter à tout prix !

Comment voulez vous que l'auteur d'un livre expliquant que l'extrême majorité des français sont des cons ne comprenant rien aux phénomènes et lois économiques, sociaux, juridiques et politiques soit élu ? :razz:

Enfin, si un mec fait ça et qu'après il se présente, moi je vote pour lui ! :twisted:
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Jade Von Memeth
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Message par Jade Von Memeth »

Houellebec (orthographe approximative...) a bien déclaré clairement que l'Islam était une religion à la con, or la justice ne l'a pas condamné car son raisonnement se tenait.
Oui et justement, tu sais pourquoi ? Parce qu'il a dit en gros que les religions sont débiles mais la plus conne de toutes est l'islam. Il a insulté l'Islam et non les islamiques ! Ce problème résulte d'un simple débat théologique et en France, la France si laïque, on ne peut condamner ce genre d'idée. Y'a rien de raciste dans ces propos, c'est juste spirituel.
Pour la liberté de l'écrivain, contrairement à d'autres, je dirais qu'elle est totale en théorie. A part qqs exception comme les différents négationnismes, incitations à la haine etc... et évidemment à la condition que ce soit bien écrit et cohérent, aucune limite n'est imposée à l'auteur.

Le barrage de l'éditeur allez vous me dire. Du vent, l'auteur talentueux d'un texte raciste trouvera toujours un soutien, si ce n'est par le biais de la presse d'extrême droite au moins par un petit éditeur ayant envie de faire parler de lui.
Et c'est pour cela que j'ai dit que du moment que l'écrivain sait maîtriser les principaux procédés rhétoriques...

Et deuxième contradiction, Jade, peux tu définir ce que sont la morale et la bienséance en France ? Non, c'est impossible car inhérent à l'individu. Beaucoup parlent de ce qui est juste, ce qui est bien, mal etc... Or ces notions sont insaisissables donc autant les écarter du débat.
Pour moi, ni le bien ni le mal n'existe. Ces notions dépendent trop du point de vue de chacun pour être véritablement valides ou du moins universelles. En réalité, je n'ai cité la loi (française du moins) que dans le but de me faciliter la tâche. Nous sommes en France, donc officiellement (ça reste à voir si officieusement c'est encore le cas) le bien du mal est définie par la législation française. Tu tues un homme, tu vas en prison. Tu écris une fic donc le contenu importe peu, tu t'en sors indemne. Et comme actuellement on est sensé parler des fics, je suppose que quoi qu'écrive l'auteur, on ne peut le juger.

Or tu me dis :
Et deuxième contradiction, Jade, peux tu définir ce que sont la morale et la bienséance en France ? Non, c'est impossible car inhérent à l'individu. Beaucoup parlent de ce qui est juste, ce qui est bien, mal etc... Or ces notions sont insaisissables donc autant les écarter du débat.
Donc selon ton point de vue, la morale n'a rien à faire dans le débat car indéfinissable dû au fait qu'elle soit de trop personnelle et dépendante de chaque individu. Or, dès qu'une certaine masse d'individu s'accorde à définir qu'un tel acte est bon ou mauvais en soit, cela relève d'une morale publique et donc est sensée être plus crédible ? Tu me demandes de ne pas juger les écrits des autres mais alors de quel droit te permets-tu de condammer les fics à caractère "extrême" ?
Dernière modification par Jade Von Memeth le mar. 06 juin 2006, 00:05, modifié 2 fois.
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