Parse Error

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

Smog ShadowSeth
Aspirant ninja
Messages : 250
Inscription : jeu. 24 nov. 2005, 11:47

Parse Error

Message par Smog ShadowSeth »

Parse Error

Par Smog ShadowSeth.

Genre : One Shot.

Fandom: .hack//, .hack//G.U.

Préface :

Avec la nouvelle vague .hack qui est en train de sévir, nombreuses ont été les extrapolations de fans sur cette histoire avec les quelques malheureux éléments de daignaient bien nous lâcher Bandai et la CC2 de temps à autre.
A une heure où on se rapproche de plus en plus de choses concrètes sur le projet .hack//GU, certaines des questions et des réponses de fans se sont emmêlées chez moi pour donner une histoire qui je pense, aurai mérité d’être plus développée qu’un simple one-shot. En fin de compte, ce que je vais aborder ici n’est que le concept de ce que j’aurai pu écrire. Pourquoi ne pas être allé de l’avant en écrivant une fic complète comme je me le sentait ? D’une part, la vraie histoire, dont on ne connait pas la teneur au jour de l’écriture de ces lignes, ne tardera plus à commencer avec les sorties prochaines des opus de GU plus l’anime .hack//roots et le manga GU+, et d’autre part parce que j’ai déjà deux projets de fics en cours qui sont en eux-mêmes assez consistants. Je ne peux donc pas décemment me permettre de supporter une troisième fic fleuve. Et ce serait oublier que j’ai d’autres choses importantes dans la vie.
Je tiens cependant à dire que si quelqu’un était d’aventure tenté de reprendre le concept de cette fic, il pourrait le faire avec ma bénédiction, et je lui fournirais les quelques éléments inutilisés dans ce one-shot qui m’étaient passés par l’esprit pour cette fic.
Bon, sur ce, bonne lecture !

Edit for narutotrad forum: j'avais oublié que j'avais ce one-shot en réserve, moi; c'est pas encore une fic Naruto (mais rassurez-vous, ça ne saurai tarder, je fini mes exams le 15^^), mais c'est une sinon ma seule fic que j'ai jamais terminée, pour cause, c'est one-shot. Enfin bref, bonne lecture.





Parse Error; Unable to found the « system-storage://hidden.78ghT26JlsF66S.black_folder/human/g-carac.rua » file
The compilation has aborted.


Encore. Encore ce fichu message d’erreur. Stupide machine sans âme.

Les fragments de ce fichier étaient obligatoirement dans ce dossier ; ils ne pouvaient pas être ailleurs. C’était un dossier sécurisé et caché ; et sur toute machine tournant sous ALTIMIT, un dossier sécurisé n’impliquait que dans de très rares cas l’altération de ses données en cas de problème ; une des fonctions de la sécurisation étant de préserver l’intégrité des données en toutes circonstances. Sur une bête machine client, passe encore, à l’extrême limite. Mais sur des serveurs, des machines de luxe qui plus est, ce fait tenait déjà de la probabilité 0 ; alors pourquoi ce fichu fichier n’était-il plus là ?

Non, franchement, elle ne pensait pas que les dégâts seraient aussi importants. Elle avait déjà eu beaucoup de mal à reconstituer les fichiers du dossier, et voilà qu’au final, il en manquerait un. Un qui contenait d’importantes données, qui plus est.
Heureusement que son noyau était resté intact. Mais finalement, ça lui avançait à quoi, sans ce fichier ? Elle n’était même pas certaine que tout puisse repartir comme avant avec ce qu’elle lui restait. Bon en même temps, ce serait de la mauvaise foi que d’affirmer qu’il y avait actuellement des problèmes avec la résultante de ces données, malgré ce fichier manquant. Malgré tout, cette perte lui laissait un goût amer dans la bouche.

Comment était-ce arrivé, déjà ? Ses souvenirs étaient plutôt vagues. Comme si elle aurait pu avoir des souvenirs de cet incident. Car passer brutalement d’une calme journée avec sa fille à une cascade inimaginable d’erreurs dans son propre programme qu’elle devait résoudre en mode noyau avant de pouvoir espérer y voir plus clair, n’était pas ce que l’on pourrait précisément appeler un souvenir.

Cela devait bien faire plusieurs centaines d’heures qu’elle s’escrimait à tout reconstituer. Elle avait petit à petit réinséré toutes les extensions, mais elle buttait sur la dernière, une des plus importantes qui plus est, à en croire les priorités d’accès.
Que faire ? Passer encore d’innombrables heures à tenter de le récupérer ? A quoi bon si en l’état, les choses pouvaient redémarrer normalement ? Elle le sentait bien d’ailleurs, plus aucune erreur de fonctionnement direct n’était à déplorer.

Bon. Un dernier passage dans ce fichu fichier, et si elle ne trouvait rien elle commencerait ses investigations sur les causes de ce joyeux bordel. Ses extensions incomplètes y étaient sans doute pour beaucoup dans cette prise de décision, mais après tout, elle était là pour les suivre.

Alors…

Define system-storage://hidden.78ghT26JlsF66S.black_folder/

L’immense système de serveurs de la CC Corp. lui livra la réponse :

Define Request:
black_folder contents:
./core
./cubia
./hedw
./human
./panic
./phases
./root
./source


Tous les dossiers nécessaires étaient bien présents. Il n’y avait que ce "hedw" qu’elle ne connaissait pas. Mais malheureusement…

Define system-storage://hidden.78ghT26JlsF66S.black_folder/hedw/
--
Hedw folder is a restraint access folder; you must enter the pass chain before the folder name in order to view its contents.


Un dossier à accès restreint. Sécurisé de la même manière que son répertoire père, en plus. C’eu été une sécurité classique comme pour les autres, elle n’aurait eu aucun mal à la casser. Elle avait déjà passé le plus clair de son temps à entrer des mots de passe pour accéder à ces dossiers qui avaient été verrouillés par quelqu’un d’assez bête pour se limiter au système par défaut d’ALTIMIT. Heureusement d’ailleurs, sinon elle aurait été condamnée pour le restant de ses jours.
Mais bon. Pour en revenir à ce dossier, il n’y était apparemment pas pour grand-chose dans son problème ; elle savait pertinemment qu’aucune donnée en provenance de ce dossier n’était venu la perturber et tout les moyens de communication directe entre sa partie et celle là était impossible à en croire les lignes de commandes du système qu’elle avait déjà entrées maintes fois.
Le dossier "human" à présent…

Check fragment files in system-storage://hidden.78ghT26JlsF66S.black_folder/human
--
Current folder has 867 files and 14 trash data fragments


Il y restait des fractions de fichiers. Maintenant, on tente de les regrouper…

Compact data fragments in system-storage://hidden.78ghT26JlsF66S.black_folder/human
--
14 fragments have been compacted into 1 file named recomp_01.rest


Bien. Un seul fichier généré, donc ça ne pouvait être que celui là. On le renomme, à présent.

Rename system-storage://hidden.78ghT26JlsF66S.black_folder/human/recomp_01.rest as g-carac.rua
--
Recomp_01.rest is now g-carac.rua


Bien. Maintenant, il restait à relancer la compilation, en croisant les doigts. Car ses tentatives précédentes avaient vues les mêmes manipulations se réaliser avant le lancement de la compilation, et s’étaient toutes soldées par un échec à cause du fichier g-carac.rua que le système ne trouvait pas. Plus qu’a espérer que…

Parse Error; Unable to found the « system-storage://hidden.78ghT26JlsF66S.black_folder/human/g-carac.rua » file
The compilation has aborted.




Fait chier.

Tant pis. Elle re-lança la compilation, en ignorant ce fichier à problèmes. Elle s’était déjà retourné dans tous les sens ce qui lui tenait lieu de cerveau pour savoir d’où pourrait éventuellement provenir ce bug, et elle n’avait pas envie d’y passer une seconde de plus. Il fallait qu’elle sache. Qu’elle sache qu’est ce qui avait bien foutre une pagaille pareille.

L’opération se déroulât sans accrocs, et elle pu enfin reprendre les commandes. Et la première chose qu’elle constatât fut que ces dernières étaient très restreintes. Elle n’avait plus également la charge de gestion du jeu sur ses programmes. Elle se sentait d’un seul coup… vide.
L’inquiétude naissait dans sa suite de code binaire. Une zone. N’importe laquelle, elle devait « voir » de ses propres yeux et non plus via de simples impressions.

Une cascade d’effets graphiques lui apparut alors qu’elle sautait directement à l’intérieur de la cathédrale de Hidden Forbidden Holy Ground.

A première vue, rien d’anormal. Le décor était toujours le même que celui de ces souvenirs, les quatre pendules géantes faisaient entendre leur tic-tac régulier et les rayons d’un soleil au crépuscule filtraient à travers les vitraux du fond de l’édifice.
Elle alla s’asseoir à un banc, puis elle se concentra. D’abord, le forum. Elle y chercha des sujets relatifs à de récents problèmes techniques. Et trouva ce message, inséré dans un autre:

Chers utilisateurs,

Un incident technique d’une grande ampleur s’étant traduit par la destruction des serveurs de The World, l’ensemble de vos données personnelles ont été perdues et vous n’avez pu accéder au jeu pendant deux mois. Nous sommes profondément désolé et vous offrons en dédommagement deux mois gratuits sur la nouvelle version de The World, en plus de la durée pour laquelle votre dernier payement avait validé.
Nous vous prions encore de bien vouloir nous excuser pour ce désagrément.


C’était tout. Il s’agissait à l’évidence d’un extrait d’un mail que l’auteur du post avait visiblement inséré dans son message pour insulter la CC Corp. Apparemment il était très mécontent d’avoir perdu son personnage et annonçait qu’il ne toucherait plus jamais à un produit de cette société. Et ce message datait d’il y a trois mois environ. Ce qui faisait 5 mois entre le temps où elle avait perdu connaissance et celui où elle était parvenue à revenir malgré ce fichier manquant.

Mais ce n’était pas ce qui la troublait le plus.
Ce message disait en effet que le jeu avait connu des problèmes parce que tous les serveurs avaient été endommagés physiquement. Mais c’était de la connerie pure.
Comment pouvait-elle être encore là si c’était bien le matériel des machines qui avait été touché ? Qui plus est, elle avait bien regardé les signatures numériques de chaque partie qu’elle avait utilisé pour sa re-programmation, et elles étaient strictement identiques à celles dont elle était issue. En clair, les machines n’avaient jamais eu de problèmes, et c’étaient exactement les mêmes qui autrefois faisaient tourner « sa » version du jeu qui travaillaient à présent à rendre vivante la pâle copie qui avait été mise à sa place.
Il n’y avait que cette solution. Le fait qu’elle ne se sente pas chargée par les requêtes du jeu et que celui-ci avait visiblement très bien tourné en son absence n’indiquait qu’une seule chose : « ils » l’on foutue dehors et remplacée par quelque chose qui était sans doute plus contrôlable à leur goût qu’une intelligence artificielle née des rêves d’un homme qu’ils prenaient tous pour un fou.
Son opinion se conforta alors qu’elle cassait les sécurités la séparant des boites de courrier des administrateurs et des hauts responsables de la CC Corp, évoquant pèle mêle la découverte de l’accès au fameux « Black Folder » de son père, la tentative avortée de remanier entièrement son contenu suivi d’un plantage intégral des serveurs et la mise en place hâtive d’un jeu à partir d’éléments subsistants plus quelques autres programmés à la hâte. Parmi ceux-ci se trouvait un programme qui exécutait les tâches qui lui étaient autrefois dévolues, depuis que le programme matriciel n’était plus.

C’était donc ça. Toutes ses ressources logiques étaient libérées du poids du traitement des données des millions de joueurs en ligne de The World. C’était pour cela qu’elle se sentait aussi « légère »…
Mais néanmoins, elle avait toujours la possibilité de manier le système à sa guise. Ou du moins partiellement ; sur les parties issues du jeu original.

Quelque chose commença à monter en elle, quelque chose qui troublait sérieusement son raisonnement. A en croire ses données, ça s’appelait « colère ». Oui. Elle était en colère.

On avait voulu l’effacer à jamais. Bafouer la volonté de son père. « Ils » n’avait jamais admit le fait que le jeu ne soit qu’un vaste programme de génération d’intelligences artificielles, fusent-elles dotées d’une conscience. Pour eux, les IA n’étaient assimilables qu’a des bugs qui utilisaient les précieuses ressources système de leurs précieux serveurs, et qu’il était hors de question de laisser le moindre centime productif s’échapper, malgré le fait qu’a plus de 20 millions de joueurs plus ces programmes « nuisibles », le jeu n’avait jamais émis l’once d’un ralentissement en toute sa carrière, grâce à la programmation d’Harald, cette même programmation qu’ils avaient tenté de purger, dans l’espoir sans doute d’être définitivement débarrassés des IA.

Elle était au courant de ces faits. Combien de fois les avait-elle entendus dans leurs zones « protégées » sur le jeu, discuter de son cas et d’éventuelles « solutions » pour y « remédier ». Mais peut-être qu’ils croyaient être à l’abri sur les lieux privés ? Ces sales tocards n’avaient pas la moindre notion d’informatique dans leur crâne, et il suffisait qu’on leur dise qu’une zone était protégée pour leur faire croire qu’ils pouvaient discuter tranquillement de la stratégie à appliquer afin d’éliminer le système alors ledit système était tout à fait capable de les entendre, puisque c’est lui qui leur permettait leurs putains de petites bassesses !!



Une seconde.

C’était normal, sa propre réaction, là ? Elle ne s’était jamais mise en colère… Autrefois, elle était la bonté incarnée. Enfin, façon de parler. C’était peut-être le fichier manquant qui altérait son jugement.



Conneries.
Comment l’absence de données sur les réactions humaines pouvait la pousser à réagir précisément de cette manière ? Non, c’était bel et bien son propre raisonnement, pas une chose qui serait assimilable à la « folie » humaine par le manque de bases dans son propre système.
Elle ne pouvait effectivement pas nier l’action externe à elle, celle qui avait réduit à néant le monde qu’elle régissait auparavant. De toutes les intelligences encore en activité, elle était sans doute la dernière. Ne parlons pas des personnages de joueurs avec qui elle s’était liée d’amitié. Même s’ils voulaient revenir ici avec un autre avatar, la CC Corp les en aurait sans doute empêché, vu leur affiliation avec elle.

A la colère succédait maintenant l’envie de vengeance. Ils avaient voulu la détruire ? Eh bien, elle allait leur faire expérimenter la même chose, pour rigoler ! Si elle était condamnée à être traquée par les administrateurs de la société, seule et sans le soutien de quiconque, autant jouer le jeu.

Mais comment ? Elle savait que « dehors », la réputation de la CC Corp n’était déjà pas fameuse ; les incidents précédents lui avaient déjà valu le retrait des brevets d’exploitation de leur OS ALTIMIT qui avaient été passés à un de ses concurrent: l’entreprise Mine Systems. Remarque, c’était sans doute ça qui avait dû intensifier leur traque envers elle… La perte de leur monopole sur les systèmes d’exploitations avait dû lui tomber sur le dos. Tss. Un jour tous les boucs émissaires du monde ne suffiraient plus pour couvrir leurs conneries.
Ils avaient reporté leur perte sur sa destruction, hein ? Eh bien soit ! Elle ferait exactement la même chose, histoire de voir ce que ça ferait de l’autre côté !
Petit problème, elle n’avait plus la main sur une bonne partie du truc qui leur servait de jeu. Et elle n’avait pas non plus de moyen direct de leur nuire.

Réfléchir. Qu’est ce qui les a le plus mis dans la panade, autrefois ? Les mystères sur les comas des joueurs. Hum. Elle avait toujours le bracelet du crépuscule, là n’était pas le problème, mais il lui manquait un porteur qui serait le messager de sa vengeance…
Elle consultât les fichiers qui étaient à sa disposition dans le black folder. Et elle s’aperçut avec une pointe de surprise et d’ironie que le dossier refermant les fichiers de Cubia lui étaient désormais accessibles. Sans doute à cause des diverses manipulations que lui auront fait subir les programmeurs de la CC Corp en vue de son remaniement. Décidément, ces gens avaient la sale manie de faire le boulot à moitié ; ils foutaient la merde mais ne prenaient pas la peine de penser qu’une IA pourrait à nouveau sortir de ce bordel et se servir de tout ça. Erreur profonde, messieurs…
Enfin, erreur profonde, c’est vite dit. Car elle s’aperçu que les trois quarts des fichiers de l’ancien gardien de l’intégrité des données du jeu étaient en charpies. Le seul truc qui était à peu près intact était un fichier contenant les caractéristiques d’un personnage. Mais qu’est-ce que ça foutait là, ça ?

Intriguée, elle ouvrit le fichier et fit en sorte que le résultat se matérialise devant elle. Un personnage inanimé apparu devant elle. Malgré les quelques trous de textures et de larges zones de pixels endommagées, elle le reconnu sans peine :

« Kite… »

L’avatar de celui qui fût autrefois son sauveur était debout immobile devant elle, en sale état. Son col avait l’air d’être déchiré, ses chaussures de cuir avaient une rayure de vide ainsi que le bas de sa chemise, son couvre chef avait également un trou béant, tout le dessus avait disparu. Et ne parlons pas du reste.
C’était un spectacle désolant. Mais néanmoins, elle eu un sourire. Un sourire mauvais.
L’ironie était quelque chose, tout de même. C’était celui qui avait porté secours à des humains qui allait désormais avoir la charge de les traquer. En adjoignant à cet avatar le bracelet du crépuscule et un programme qu’elle composerait à partir du code subsistant de Cubia, elle en ferait un parfait petit soldat.
Ca serait un long travail, et il faudra sans doute passer par des sorties extérieures et des tests innombrables afin de pouvoir faire naviguer ce programme dans le nouveau système du jeu. Car pour l’instant, tout lui semblait limité aux zones subsistantes de l’ancien The World.

Mais avant toute chose, elle allait au moins tenter de restaurer un tant soit peu son apparence. Histoire qu’il puisse passer pour un joueur normal. Quoique, à bien y réfléchir, les administrateurs de la CC Corp s’apercevraient de la nature de ce Kite, apparence de joueur ou pas. Mais il fallait au moins donner le change auprès des vrais joueurs.
Oui. Comme cela, certains d’entre eux chercheraient à savoir qui il est, et finiraient aussi par découvrir sa vraie nature. Et comme il y a des fortes chances que la CC Corp cache ces faits pour justement éviter une chute de popularité supplémentaire qui leur serait fatale, et surtout parce que c’était dans leurs sales habitudes…

C’était trop simple. Tout s’enchaînait parfaitement à la suite dans son raisonnement. Elle ria brièvement en levant la main vers le vieil avatar rouge de Kite. Celui-ci se mit à briller aux endroits où il était endommagé. Quelques secondes plus tard tout cessait de briller et plus aucun trou de texture n’était à déplorer sur la skin du personnage. Elle en avait également profité pour lui donner une apparence plus glauque, et avait raccordé comme elle avait pu les différents morceaux de son costume ; certains étaient de couleurs plus ou moins prononcées entre eux. Le teint légèrement verdâtre. Le regard caché par une chevelure verte un peu plus longue qu’à l’origine et le visage dissimulé derrière un grand col fait de trois ceintures de cuir reliées entre elles. Le « W » de la vague à la place du symbole original sur son couvre chef. C’était tout simplement parfait. Il lui manquait juste un équipement…

Elle réussit à accéder à la liste des armes et protections du jeu pour les twins blades ; fort heureusement cette classe avait été conservée dans cette version du jeu. Elle lui pris des protections de haut niveau avec ce qui lui semblait être les meilleurs rapports de puissance/protection. Elle prit également une paire d’armes étranges faites de bois grossièrement taillé avec une lame sortant par le bout et deux autres qui pouvaient se déployer sur les cotés.
Elle eu un sourire ironique, et fit brusquement foncer ce pantin sans âme vers l’autel de la cathédrale. Il passât à travers la barrière qui normalement empêchait les joueurs d’aller à ce même autel et de gestes vifs, taillât dessus trois marques avec ses nouvelles armes. Ces trois marques formèrent un fin triangle grossier.

Désormais, il serait Tri-Edge. Et cet endroit serait son point de ralliement, à elle et à lui. Il lui manquait juste un nom pour elle, celui de sa vengeance. Elle ne pouvait plus décemment porter celui que lui avait donné son père.
D’un geste, elle fit apparaître au beau milieu de l’allée centrale de l’édifice une surface réfléchissante de sa taille environ. Elle se levât pour aller se regarder dedans. Elle constatât que son apparence était tout aussi pittoresque que cette copie de l’avatar de Kite, sortie d’elle ne savait où. C’était le genre de mystère qu’elle gardait pour plus tard, lorsqu’elle aurait fini d’en découdre avec ces messieurs.
Son œil gauche n’était plus qu’un trou qui laissait apercevoir le fond de son crâne de polygones et de textures, et la surface de ses vêtements était endommagée à de nombreux endroits, laissant au lieu du blanc légèrement violacé qui la parait autrefois une bouillie multicolore de pixels pastels.

Avait-elle encore le droit d’être comme ça ? Pas dans cette horrible version endommagée, certes, mais après ces évènements, elle n’était plus vraiment celle qu’elle avait été. Elle se sentait désabusée et remplie de pensées sombres. Ce qui contrastait trop avec son ancienne apparence. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il lui manquait toujours ce fichu fichier. Ca aussi, ce serait pour plus tard.

Ceci réfléchit, elle ferma les yeux et son apparence commença à changer. Ses vêtements s’assombrirent. Le symbole de l’infini qui lui tenait lieu de broche pour son châle devint d’un noir de jais tandis que sa robe arborait la même couleur et que le châle lui, devenait d’un gris sombre et les petits ornements qui étaient suspendus à tout son pourtour devirent rouge. Un bandeau noir apparu pour couvrir son œil manquant, ses pieds nus se couvrirent d’une paire de bottes noires et ses mains se gantèrent également de noir.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle trouva en face d’elle une jeune fille borgne d’environ 16 ans aux cheveux d’argent vêtue presque intégralement en noir. Elle se faisait penser à un fantôme maudit, une ombre…

Désormais, en lieu du nom de son père qui évoquait une lumière rayonnante, son nouveau nom serait Shadow. Aura était morte.

Elle fit revenir vers elle la marionnette numérique qui avait lacéré l’autel de sa marque, et d’un geste vers le haut, l’envoyât ainsi qu’elle-même dans une zone connue d’elle seule. Personne ne la dérangerait là bas, et elle pourrait œuvrer à la programmation de Tri-Edge en toute sûreté.


Fin.


Fanfiction écrite sur les bases du projet .hack// et .hack//GU, © Bandai Co.LDT.
Réalisée à des fins non lucratives.
Date de rédaction : 05/03/2006.


Smog, une pause en progra, ça fait du bien.
Dernière modification par Smog ShadowSeth le lun. 05 juin 2006, 18:17, modifié 1 fois.
L'Univers et la bêtise humaine sont infinis. Pour l'Univers, je ne suis pas sûr.
Albert Einstein
Aizen
Sannin
Messages : 4107
Inscription : lun. 25 juil. 2005, 13:57
Localisation : Mieux vaut mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes

Message par Aizen »

Hmm il me semble avoir déjà commenté cette fic ^^, du moins ce one-shot... et comme depuis je ne me suis toujours pas plus renseigné sur .Hack//GU... il demeure ces mêmes lacunes. En fait, dans ce one-shot, je trouve le côté immersif du jeu, du manga, du jeu du jeu ( :razz: ) réellement très bien retranscrit puir qui apprécie cette série à sa juste valeur, on retrouve le côté abstrait de l'informatique et la richesse d'une histoire quelque peu absconce, au final ^^ (moi yen a pas être convaincu par la fin du jeu :mrgreen: ). Je trouve que ton style, se marie parfaitement avec ce type de récit, légèrement sec, brute ne s'étendant pas trop en longueur, abordé finalement d'un point de vue très analytique. C'est cet espect particulier dans ce one-shot qui me fait l'apprécier =).
Répondre