Nuances

[Hitto-sama]

Titre : Nuances
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : "Hitto-sama", YAOI, one shot, lemon (très) sous-entendu
Rating : NC-17
Disclamer : Les personnages et l'univers du manga "Naruto" ne m'appartiennent pas. Et je m'en tape, d'ailleurs.
Note 1 : Je suis un génie. Les plus récalcitrants devront l'admettre un jour ou l'autre.
Note 2 : Et Hati est le génie des titres. Sans déconner, c'est au moins le quatrième qu'elle me trouve.



-¤ Nuances ¤-



La journée était déjà bien avancée et ils s'en fichaient. L'air était chaud mais pas moyen d'ouvrir la fenêtre. Les stores ne laissent filtrer que peu de lumière. Il ne fallait pas être vu, l'une des règles fondamentales du petit guide du bon ninja. Ou de celui des amants, c'était du pareil au même. Le petit studio qui les accueillait avait été aménagé rapidement. Il n'y avait qu'un lit pas assez grand pour deux, une table, une salle de bain sommairement approvisionnée, rien de bien intéressant. Les draps étaient défaits et rarement propres. Ils n'avaient pas le temps de s'en occuper et puis ç'aurait été compromettant pour l'un comme pour l'autre. Ceci étant dit, ils s'en fichaient pas mal, de l'état des draps. Ils n'étaient ni pures ni innocents, à quoi bon coucher dans du blanc immaculé ? L'un s'écroula, l'autre resta assis sur ses talons, soufflant plus que de raison. Ça lui faisait souvent cet effet là. Avec lui, seulement. Un ou deux gémissements supplémentaires, un étirement par-ci, par-là, et puis il se retira, s'arrachant à cette chair chaude.

"La capote a craqué."

Simple constatation. Pas de fioriture. C'était net et précis. Habituel. L'autre releva la tête et grimaça.

"Et merde …
- J'étais clean aux derniers tests la semaine dernière.
- C'est pas ça … J'aime pas en avoir plein le cul, c'est tout."

Un sourire et puis l'autre abandonna la partie, se raffalant dans les draps. Sasuke se leva calmement du lit pour aller balancer le préservatif à la poubelle. Naruto marmonnait des insalubrités sur les fabricants de capotes qui devraient mieux faire leur boulot.

"T'as faim ?
- Nan."

Autre sourire de Sasuke. Il se rapprocha et s'assit calmement sur les draps défaits. Il faisait une chaleur à mourir et l'air avait quelque chose de vicié, une odeur bien à eux. Mâles. Cela faisait une éternité qu'ils baisaient dans ce studio et ils ne faisaient pas le ménage souvent. Deux, peut-être trois fois par an, quand ils y pensaient ou bien que l'état de la pièce devenait inadmissible, même pour eux. Tout était une question de limite. Sasuke et Naruto se retrouvaient ici lorsqu'ils n'en pouvaient plus du monde extérieur. Rien que d'y penser, Sasuke frémit. Naruto lui sourit d'un air roublard tout en lui caressant le bas du dos d'une main distraite.

"T'en veux encore ?
- J'ai plus envie de t'enculer qu'autre chose, en fait.
- Ça me va aussi."

Leurs ébats reprirent sans autre. Ici, ils oubliaient qui ils étaient et ce qu'ils faisaient à l'extérieur. Ils n'étaient là que pour exploser, se libérer des contraintes. Ce monde si pesant n'avait pas d'effet sur eux, ici. Il n'y avait qu'eux et leurs ébats. Lorsqu'ils sortaient, ils reprenaient comme si de rien n'était leur train-train habituel. Mission, paperasses, mission, paperasses, mission, paperasses. C'était monotone. C'était habituel. C'était insupportable. Alors ils revenaient ici et laissaient leurs soucis de côté, prenaient du bon temps ensemble, papotaient de tout et de rien, mangeaient un morceau et repartaient. Jusqu'au prochain débordement. Aucun des deux ne se faisait d'illusion. Ils connaissaient leurs faiblesses et leurs défauts mieux que quiconque et vivaient avec. Qu'auraient-ils fait, sinon ? Se lamenter sur son sort ne faisait pas vraiment bonne figure à leur niveau. Ils se devaient d'être l'exemple même de la force et de la grandeur de Konoha. Lui, le Hokage, et l'autre, le capitaine de la garde des ANBU, deux piliers indestructibles. Lui au grand jour et l'autre dans l'ombre.

Sasuke resta assis sur le bassin de son partenaire, admirant l'air béat qu'il affichait. Il ne se leurrait pas : voir Naruto comme ça lui plaisait. Et il savait que Naruto aimait le voir dans le même état. Ils n'étaient pourtant pas amoureux, seulement de vieux amis qui étaient passés par un peu trop d'épreuves pour leur âge. C'était peut-être ça qui les unissait de cette façon si particulière. Bien sûr, ils étaient proches de Sakura mais ils ne l'avaient jamais impliquée dans leurs jeux de jambes. Elle n'était pas comme eux, peut-être. Sasuke descendit de son perchoir, s'allongeant à côté de Naruto, le poussant un peu sur le côté pour ne pas se vautrer par terre. Leur bras se touchait, ne les faisant que plus transpirer.

"J'ai eu des nouvelles de maître Kakashi.
- Ah oui ?
- Hum … Ça se passe bien, a priori.
- Il peut dire ça et être à l'article de la mort.
- Ouais.
- Qu'est-ce qu'a dit Sakura ?
- Pareil que toi.
- Ce n'est pourtant pas une pessimiste acharnée.
- Hum …
- Et à part ça ?
- Bah il coule des jours heureux ou quelque chose dans ce genre. Ses lettres ne sont jamais très détaillées et puis il déblatère sur je ne sais quelle nouvelle technique qu'il a mise au point. Bref, il s'occupe comme il le peut."

Sasuke sourit à nouveau tout en fixant le plafond. Cela faisait longtemps que Kakashi s'était éclipsé, demandant inopinément une mutation à pétaouchnoc. Il envoyait de temps en temps une lettre où il donnait des informations sur la météo ou bien la croissance des palmiers, rien de bien palpitant. C'était comme ça depuis longtemps. Naruto n'avait pas pu le lui refuser mais ça lui avait tout de même coûté de voir son maître s'éloigner de la sorte. Sakura avait failli pleurer et avait passé ses nerfs sur Naruto. Sasuke n'avait rien dit. Il s'en doutait depuis longtemps, de toute façon. Et puis, même à eux trois, ils n'auraient pas pu le forcer à rester. Hatake Kakashi n'avait jamais vraiment été de ce monde.

"Sasuke ?
- Hum ?
- Je crois que tu devrais arrêter.
- De quoi ?
- L'ANBU.
- Ah bon."

Sasuke se tourna sur le côté et posa sa tête sur sa main, une moue boudeuse nettement affichée.

"Avez-vous des arguments valables, maître Hokage ?
- Capitaine de la garde des ANBU n'est pas une fonction évidente. Ce doit être fatigant.
- Hum … Tu ne ferais pas du favoritisme, là, par hasard ?
- Non.
- Mouais …
- Hey, Sasuke ?
- Hum ?
- Tu voudrais pas prendre des élèves ?
- Sans façon.
- Pourquoi pas ?
- J'ai testé par ton intermédiaire et celui de Sakura et ça ne me tente absolument pas.
- C'est pourtant une bonne expérience.
- C'est non.
- Tu restes dans l'ANBU, t'es sûr ? Ton Hokage vénéré ne te le proposera pas deux fois.
- Je reste et je ne vois pas de qui tu parles.
- Tête de mule.
- Crétin."

Ce fut au tour de Naruto de sourire. La fin d'après-midi fut calme, à leur sens. Leurs ébats n'avaient jamais été particulièrement doux. La première fois avait même été violente et ils s'étaient simplement un peu calmés depuis. Ils étaient loin de l'image du couple d'homo transis d'amour qui se caressait tendrement le phallus. Ils n'étaient d'ailleurs pas un couple et il n'y avait chez eux que cette relation d'homosexuelle. Naruto était même marié à une très jolie jeune femme et avait un gosse, le deuxième étant en préparation. Le couple s'aimait bien mais sans plus. Après tout, mieux valait bien s'entendre dans le cas d'un mariage arrangé. Sasuke aimait assez cette femme, il la trouvait intelligente et censée, pas shinobi. C'était une princesse ou il ne savait quoi. Mariage arrangé était synonyme d'alliance, après tout. Naruto ne s'en plaignait pas. Cette fille lui plaisait et lui permettait d'oublier son statut le temps d'une soirée ou d'une nuit. Un peu comme Sasuke. Sauf qu'avec elle, il ne pouvait pas exploser.

Le soleil disparut derrière les remparts de Konoha, plongeant la pièce dans la pénombre. Ça n'arrangeait en rien la température. Naruto sortit de la salle de bain en se séchant les cheveux, voyant Sasuke déjà prêt à partir. Il balança sa serviette sur une chaise, remis son col en état et suivit Sasuke à l'extérieur. Ils se séparèrent sans un mot. Sans un regard. Et ça leur convenait parfaitement.

Fin

[Sakamoto Julietta]

Voila l'exemple type de l'écrit qu'il est extremement difficile de commenter. Et j'avoue que quand je l'ai terminé, je suis resté comme ca en me demandant:"mais qu'est ce que je vais bien pouvoir ecrire la dessus?".

C'est le genre d'écrit simple mais qui touche. Pas trop crédible, mais qui touche. Pas trop long, mais qui touche. C'est court, ca ne dit rien mais ca en dit long.

Bref, j'ai bien aimé mais je serai incapable d'en dire plus...

[Hitto-sama]

J'en demande pas plus ^___________^
*bisou*

[mokoshna]

En ce moment je n'arrête pas de dormir, je ne sais pas trop pourquoi. Donc je me réveille, je vais sur le forum, je vois que Hitto-sama a posté quelque chose et je me dis "Pourquoi pas", je lis... et je me dis, "Intéressant". Sans plus. En fait je crois que je suis un peu comme les persos, là, je suis un peu trop détachée mais lire ça me convient parfaitement car il correspond parfaitement à mon état d'esprit et en fait ça ne gâche rien, parce que dans ce cas il s'agit d'une bonne fic qui ne m'apporte rien tout en me disant tout.

Et je me rends compte que quiconque n'a pas connu (ou ne connait pas) le même état que celui dans lequel je suis ne comprendra pas forcément ce post.

[lebibou]

J'ai été dans le même état que Sakamoto. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire ? Ce trouble s'est accentué lorsque j'ai vu que sur le topic du CDAQVEF que tu rêvais de faire un SasuNaru parodique.
Ce qui fait que lorsque j'ai commencé ton texte, je n'ai pas su comment le prendre.
Je ne sais d'ailleurs toujours pas comment le prendre (ce qui n'est pas le cas de Sasuke…)
Et puis, j'avoue que j'ai toujours eu du mal avec le SasuNaru. Je préfère amplement le SasuNaruSaku (comment ça je suis chiant ?).
Bon, il faut aussi dire qu'au départ, l'histoire surprend.
« Merde, la capote a craqué.»
On s'attend à un saut de le temps avec un petit enfant. Pas à :
« J'aime pas en avoir plein le cul. »

C'est bien écrit, mais je suis obligé d'admettre que, au final, je l'aurai vite oublié (parce qu'il faut le dire, des SasuNaru, y'en a des masses.)
Quoique, non. Vu que je les lis jamais, ce sera l'un des rares.

[Hitto-sama]

Je ne cherchais pas à faire dans le novateur ou dans l'exceptionnel. J'ai simplement passé mes nerfs sur Sasuke et Naruto pour cause de Freebox qui n'y met pas du sien. Je voulais faire quelque chose de plus violent et puis je me suis finalement calmé et l'ambiance s'en ressent. Je pense. J'espère.

Enfin, c'était juste pour écrire un petit truc pas compliqué pour penser à autre chose.

Lebibou, j'en ferai un de NaruSasuSaku d'ici peu (comprendre : un jour). Mais ce sera ... très ... *hem* hittosamesque.

Mokoshna, va-dor-mir. Ou bois encore un café XD

[Arakasi]

Tiens j'avais complétement zappé la parution de cet OS...

Pas grand chose à dire si ce n'est que j'ai aprécié alors que je ne suis pas fan des SasuNaru (pas fan de la plus part des couples homos ou hétéros dans les fanfic en fait quelques rares execptions prés).
Mais j'aime bien comment tu décris leur relation. C'est simple, plutôt calme, dénué de passion et perso, je trouve cela assez crédible.
J'ai aprécié le fait que chacun entretienne une vie de couple assez acceptable sans que cela intervienne le moins du monde dans leur relation.
J'aime beaucoup la façon dont tu retranscrit les relations entre tes paersos dans l'ensemble de tes fics et celle-ci ne fait pas exeption.

C'est court comme commentaire mais de toute façon je n'ai jamais su être trés constructive dans mes reviews.

[Hitto-sama]

J'ai pas pu m'empêcher de faire une suite.
Mais c'est fois, c'est fini, fini !

Titre : Monochrome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : "Hitto-sama"
Rating : rien de bien méchant
Disclamer : Les personnages et l'univers du manga "Naruto" ne m'appartiennent pas. Ça me convient parfaitement.
Note 1 : J'avais envie d'écrire une suite. Et vous savez quoi ? Je l'ai fait.
Note 2 : Hati = Déesse des titres. C'est officiel.



-¤ Monochrome ¤-


Le soleil perçait timidement à travers les nuages d'octobre. Il ne faisait pas bien chaud, l'air était chargé d'humidité et les forêts mettaient leurs beaux habits. Konoha siégeait toujours au pied de sa falaise. Les bâtiments n'avaient pas changé. Rien n'avait changé. Tout était identique à la veille et au jour précédent, et à celui d'avant encore. Et demain, ce serait la même chose, à ceci près qu'on se rapprocherait encore de l'hiver. Mais les gens ne changeraient pas. Ils continueraient leur vie comme si de rien n'était. C'était immuable, en quelque sorte.

On frappa à la porte et la kunoichi rentra aussitôt. Elle avait ses entrées ici malgré les dires de certains vieux croûtons. Haruno Sakura claqua la porte derrière elle, comme d'habitude, releva la tête vers le bureau pour y voir son Hokage affairé sur un rapport de mission. Elle s'avança. Grandes enjambées. Toujours. Bruit de pas inexistant. Habitude.

"Où est Naruto ?"

L'homme blond assis en face d'elle releva la tête et lui lança un regard perplexe. Il lui sourit simplement, un de ces sourires doux et agréables que Naruto réservait à ses amis proches, aux personnes qu'il considérait comme sa famille. Cela énerva Sakura plus qu'autre chose.

"Qu'est-ce que tu rac…
- La ferme ! coupa Sakura."

Il encaissa le coup et retomba dans son fauteuil, faisant crisser le cuir. Un rayon de soleil illumina le bureau un instant. Silence. Silence. Silence. Encore. Sakura n'en pouvait plus. Cela faisait trop longtemps que c'était ainsi. Sourire et silence sur fond de taches. Elle se mordit l'intérieur de la lèvre avec violence pour ne pas exploser. A la place de quoi, elle frappa le bureau de son poing.

"J'ai suffisamment vu Naruto utiliser son Kage Bushin pour savoir quand j'ai à faire à un clone ! Tu n'as pas de vie propre et tu te fiches de disparaître mais je peux quand même te casser la gueule pour obtenir ce que je veux.
- Calme-toi, Sakura, répondit le clone en souriant. Si je disparais, je ne pourrais plus te répondre.
- C'est juste mais ça me défoulera. Un peu, rajouta-t-elle d'un air menaçant."

Le clone ne lui répondit pas, se contentant d'un sourire condescendant. De l'extérieur, on n'entendit qu'un grand vacarme puis Sakura sortit sans se soucier des regards noirs qu'on lui lançait. Elle ficha son poing dans le mur pour faire taire les plus courageux avant de repartir d'un pas rageur.

"Bon sang, il n'y a pas que toi qui souffres, Naruto."

***

Le plafond était blanc. Il ne l'avait jamais remarqué, avant. Enfin, il ne s'en était jamais préoccupé. Qu'il soit blanc, bleu, noir à nuages rouges ou bien orange à pois verts ne l'intéressait pas le moins du monde. N'empêche qu'il était blanc. Désespérément blanc. Vide.

Naruto tourna la tête sur le côté pour voir les stores. Un peu de lumière filtrait ça et là. Surtout là où les lattes étaient abîmées. Il tourna de nouveau la tête vers le plafond. Blanc. Toujours. Il détestait cette couleur.

Naruto s'assit sur le bord du lit défait, remettant un peu d'ordre dans ses cheveux. Un soupir. Il devrait rentrer, son clone avait été annulé. Détruit, plus exactement. Par qui ? Ce n'était pas bien difficile à deviner. Il allait encore se faire engueuler par la moitié du village pour avoir disparu un jour de plus. Mais il ne pouvait pas faire autrement. Dès qu'il se retrouvait dans ce bureau, il étouffait. Voir l'administration lui donnait mal au ventre et rien que le fait de porter ce manteau signifiant sa position l'exécrait.

Le Hokage se releva et constata qu'il n'avait pas retiré ses chaussures. Ce n'était pas spécialement grave vu l'état du studio. Tout était intact, inchangé. Sale. Depuis longtemps. Plusieurs jours, plusieurs semaines, il n'aurait su dire. Longtemps. Trop longtemps. Et pourtant, il lui semblait que c'était encore hier.

La porte du studio se referma sur lui et Naruto admira un long moment le soleil couchant, affalé contre cette maudite porte. Il n'aurait jamais fait ça, avant. Il se laissait aller. C'était peut-être ça qui lui faisait le plus peur. Cette perte de contrôle de lui-même l'effrayait plus qu'autre chose. C'était inhabituel, trop soudain. Et ça avait créé un vide. Naruto s'en alla d'un pas rapide. Il n'en pouvait plus.

***

"Où est-ce que tu étais ?
- Ailleurs.
- Réponds moi correctement !
- Parle-moi sur un autre ton.
- Je te parle sur le ton qui s'impose ! Tu as des responsabilités, tu ne peux pas t'esquiver comme ça !! Konoha a besoin de toi !
- Si ce n'est que Konoha …"

Un silence outré.

"Tu ne penses quand même pas ce que tu viens de dire … ?"

Un sourire.

"Bien sûr que non."

Nouveau silence.

"Je suis là … tu le sais, n'est-ce pas ?
- Hum hum …"

Les larmes s'accumulèrent sans qu'elle puisse rien y faire. Elle ne pouvait pas pleurer, elle n'en avait pas le droit. Elle préféra partir.

***

"On m'a dit … Enfin, on m'a demandé de te parler …
- Pas de ça entre nous, par pitié …
- Mais je … !"

Elle détourna la tête. Il était tard et elle était fatiguée, tout comme lui, mais on lui avait demandé de parler avec lui. Après tout, elle était la femme du Hokage et devait veiller à ce qu'aucun problème ne vienne entraver le bien être de son époux.

"Et … Tu as pensé au prénom ?
- Au prénom ?
- Hum … De notre enfant."

Silence.

"Si c'est une fille, j'aimerai l'appeler Hana. C'est joli, non ? Et pour un garçon … Que dis-tu de Tsubaki ?"

Silence.

"Je sais que …"

Le ton avait changé. Il était plus amer.

"Je sais que notre mariage a été arrangé et que les sentiments que nous avons l'un pour l'autre ne sont pas comparables à l'amour mais … Je t'apprécie beaucoup et tu comptes pour moi. Tu comptes pour beaucoup de personnes, mademoiselle Sakura et maître Kakashi les premiers et …
- C'est ça qu'ils t'ont demandé de me dire ?"

Silence. Coupable, cette fois.

"Je vois."

***

La nuit était bien avancée ou bien le petit jour allait se lever, c'était pareil. L'air était humide et froid, le ciel dégagé. Les étoiles brillaient faiblement, moins que les lampadaires en tout cas. Naruto arriva devant la porte du studio. Il ferma un court instant les yeux. Craquer, il allait craquer. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus. Naruto rouvrit ses yeux brûlants et déverrouilla la porte. Il entra. Il faisait noir. C'était la première fois qu'il venait ici de nuit.

L'interrupteur fut actionné et Naruto en manqua un battement de cœur. Rien. Il n'y avait plus rien. Juste du blanc. Rien que du blanc. Le studio était vide. Le lit n'était plus là, ni la table, ni la gazinière, ni le frigo. La salle de bain devait être dans le même état. Plus de stores non plus. Plus rien.

Ses jambes le lâchèrent et Naruto se retrouva à genoux sur le carrelage blanc de l'entrée, incapable de réagir. Une petite note se détacha de la porte. Naruto l'attrapa au vol, incrédule. C'était l'écriture de Sakura, il la reconnaissait, mais il n'arrivait pas à lire. Tout devenait flou et tremblant. Une larme coula le long de sa joue, suivie d'une autre. Sa vue s'améliora quelque peu et Naruto pu enfin lire. Puis se recroqueviller sur lui-même. Et pleurer, enfin.

Sasuke était mort.

Fin

[Jainas]

bordel.


Je le savais depuis le début, mais n'empèche que la chute fait un sacré choc.
Niquel.

[mokoshna]

Hum... c'est déprimant mais juste.
Bon titre, effectivement XD

[Aya Völsunga]

Je me sens mal à l'aise.
Bon sang, tu es douée pour déranger tes lecteurs.

Une première partie détachée, dérangeante, troublante.
Une second partie plus impliquée, mais tout aussi dérangeante.

Et la chute... Nickel.

Arg, ça veut rien dire ce que je dit mais disons que quand un écrit dérange ou tout au moins fait réagir, c'est que y'a du bon. Du très bon.

J'aime beaucoup le titre de la seconde partie, il est parfait.

[Kazekage le 3e]

Franchement je trouve cet fic sans queue ni tete , mais je me suis bien marrer chapeau

[Hitto-sama]

Tu pourrais développer un peu plus parce que j'ai pas trop compris le pourquoi du comment ? Y'a un début, une fin et le tout s'enchaîne plus ou moins, alors que ce soit "sans queue, ni tête", je trouve ça un peu déplacé.

J'ai vraiment rien compris en définitive.