RAMBO IV

Tu aimes les salles obscures, tu veux parler du dernier film qui t'a fait hurler, crier ou mourir de rire. Fais-nous partager ton plaisir.

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Gaaruto
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RAMBO IV

Message par Gaaruto »

Rambo IV, l'arlésienne du cinéma américain avec Indiana Jones 4 est donc enfin rentré en production, j'en veux pour preuve le premier teaser promo-reel absolument barbare. On peut y apercevoir le nouveau look de Rambo, compromis entre le premier et le second film. 20 ans après, Rambo revient donc sur grand écran. C'est Sylvester Stallone lui-même qui l'avait annoncé au magazine Entertainment Weekly, le tournage de Rambo IV devait au départ commencer le 1er Octobre dernier en Thaïlande, puis fut décalé à Février en raison de la promo de Rocky Balboa. « C'est finalement sur un simple coup de fil que l'acteur aurait trouvé le pays où se situera l'action de ses nouvelles aventures : J'ai appelé le magazine Soldier of Fortune et leur ai demandé : quel est l'endroit le plus dangereux pour l'homme en ce moment ? Ils m'ont répondu la Birmanie ». Le choix fut donc fait. Le titre provisoire est pour le moment John Rambo, réalisé par l'inépuisable Sylvester Stallone, force de la nature, qui revient sur des films qui firent sa gloire dans les années 80, à l'instar d’Harrison Ford dans le futur Indiana Jones 4. Pour l’histoire, John Rambo est recruté par les membres d'une ONG pour les protéger des pirates pendant qu'ils apportent leur aide au peuple Karen en Birmanie. Mais lorsque certains missionnaires sont faits prisonniers par des soldats birmans, Rambo se voit confier une nouvelle tâche : rassembler une équipe de mercenaires pour sauver les captifs. Le grand méchant du film sera lui interprété par Sai Mawng, vrai militaire de profession dans l'armée birmane. Sortie prévue en Mai 2008 pour un budget de 60 millions de dollars.
trailer du film

John Rambo est de retour Image et plutot hardcore les scenes de fight :shock: :twisted:
Dernière modification par Gaaruto le jeu. 31 mai 2007, 10:23, modifié 1 fois.
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Kakashi_
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Message par Kakashi_ »

Pinaise ouais, c'est bien gore des fois :shock: :shock: :shock:

Le bon film d'action quoi, un Rambo :mrgreen:
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Radaj
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Message par Radaj »

Vraiment gore même Oo le pauvre mec dans la voiture, sérieux, je souhaiterait même pas ça à mon pire ennemi :shock: Le gars eviscéré aussi un peu gore, mais ça reste plus ou moins soft (enfin tout est relatif).

Mais bon Rambo et moi ça fait 2, le premier oups était sympa sans plus, puis le reste, vraiment fatiguant :s
Aizen
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Re: RAMBO IV

Message par Aizen »

Stallone poursuit sa rédemption. Voilà comment, l'on pourrait sous-titrer ce nouvel opus. Après un ultime opus de Rocky auquel, il ajoutait dans le titre le nom, voilà que pour Rambo, la métamorphose inverse s'exerce, il y ajoute le prénom de Rambo. Si Rocky était un film sur le dépassement et la vieillesse, Rambo est un film désenchanté dans sa trame mais non sans espoir.

Le personnage de Rambo poursuit sa vie au Viet-nam, complètement détruit, il survit plus qu'il ne vit. Fantôme que la guerre a engendré (je n'ai vu que je premier opus des Rambo) dans le premier Rambo. Stallone, par le parcours de son personnage, montrait l'impossible intégration des anciens soldats dans une société cherchant à tout prix à les recadrer (et les rejetant même en tant que symbole de la défaite) sans comprendre leurs peurs et leurs souffrances.
Dans cet ultime opus, Stallone montre un monde complètement envahit par la violence. Il ne l'encense pas, aucun voyeurisme, il la montre telle qu'elle est. Violente et implacable. Il montre des hommes enfermés dans cette spirale, sombrant chaque jour un peu plus. Rambo a perdu foi dans l'humanité. Lorsqu'un groupe d'humanitaire lui demande de l'aide, il les envoie chier. Ils ne changeront rien, pense-t-il.
Pourtant la faible étincelle d'humanité lui laissant un quelconque espoir sur le futur de l'homme réside dans cette femme, qui réussira à le convaincre de les aider. Rambo n'est jamais violent gratuitement, il est toujours poussé à agir. En état de guerre, il devient facile de tuer. Ce n'est pas la loi du Tallion que prône Stallone. Il place le spectateur face à ses responsabilités. Lorsque le monde n'est que violence, que pour survivre, il faut tuer... alors tuer devient aussi simple que respirer. C'est un acte tout aussi indispensable à sa survie. Et c'est, justement dans cet excès de violence que Stallone montre à quel point, celle-ci déshumanise. L'attaque du village birman est un sommet d'horreur et de violence glauque. Tuer ou être tué. Voilà ce qui a déshumanisé John Rambo. Face à la violence de la guerre et de ses conséquences, il est devenu un automate, tuant parce que cela semblait nécessaire, parce que la situation l'exigeait. Parce qu'il fallait protéger ses compagnons d'armes, parce qu'il fallait sauver cette jeune femme.

Et c'est là qu'intervient la jeune femme, elle est le déclencheur chez Rambo de l'espoir. D'un espoir ténu mais qui malgré tout, va prendre un peu plus corps à chaque instant du film pour finir dans la scène finale comme une rédemption. C'est parce qu'il a de nouveau espoir en l'humanité, qu'il peut rentrer. Il n'a pas fait une dernière mission, il a accomplit son périple intérieur et s'est révélé à lui-même et a permis ainsi de boucler la boucle. La machine qu'il était peut rentrer au pays et laisser ses fantômes derrière lui après un ultime chaos.

Donc, après Rocky, après Rambo, c'est bel et bien Stallone qui s'offre en deux films le statut de réalisateur important de ces années 2000. Deux films d'un humanisme rare et d'une puissance évocatrice exceptionnelle. Un très beau film (je regretterai pour ma part quelques dialogues maladroits ^^).
J'ajouterai à cela qu'il s'agit en plus d'un film d'action et de guerre, d'une redoutable efficacité.
palmocorse
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Re: RAMBO IV

Message par palmocorse »

je l'ai pas encore vu, j'irais surement le voir quand j'en aurais l'occasion, mais je fais un petit HS pour dire que Rambo (le premier) passe sur France 2 ce soir en deuxième partie de soirée...
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Heaven smile
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Re: RAMBO IV

Message par Heaven smile »

"He's back and he's hangry !"

Il y a un an, Sylvester Stallone remontait une ultime fois sur ring, clôturant ainsi, non sans un certains brio, une saga ayant vu le jour 30 années auparavant. La boucle était bouclée; le blason, redoré. Au travers de Rocky Balboa, Stallone se dévoilait intimement, laissant transparaite une sincérité et une tendresse rare. Aujourd'hui, il se sonde de nouveau, et ce par le biais de son autre personnage emblématique, John Rambo.

L'émotion laisse place à la fureur. John Rambo est à l'image de son titre. Brut. Sans concessions. Pour ce quatrième (et dernier ?) opus, le spectateur suis les traces d'un Rambo usé par les conflits et les différents aléas de la vie. Conditionné par l'armée à agir et survivre en milieu hostile, il s'est mué en une implacable machine à tuer, côtyant la frontière de la mort à de multiples reprises. Ecoeuré et anéanti, il mène une existence morose, dressant constamment une barrière entre lui et l'extérieur. Au plus profond de lui sommeil encore la bête. Une créature née de son ressentiment, de sa haine, et de sa souffrance. Suite à l'enlèvement d'un groupe de missionnaires venu porter assistance à un village de réfugier de l'autre côté de la frontière Birmane, John Rambo va repartir une nouvelle fois en enfer. Mais il est désormais près à faire face au monstre enfoui en lui.

Partant d'un postulat extrêment simple, le long métrage de Stallone pose un regard d'une grande maturité sur la réalité de notre monde actuelle. La violence est réelle et fait partie intégrante du quoditien de nombreux peuples. Loin de sombrer dans la moralisation ou de céder aisément au jeu de la critique concernant les sujets de politique extérieure, John Rambo offre une vision profondémment réaliste d'une barabarie primitive, infondée, et malheureusement encore d'actualité. Les balles fusent, les corps sont déchiquetés, et les sévices physiques, multiples. A la brutalité rythmée des images s'accorde une réalisation maitrisée, constamment en alerte, captant chaque actions. Le réalisme quasi documentaire effraye, affichant une cruauté rarement affiché à l'écran avec tant de naturel. L'homme est un loup pour l'homme.
Comme Aizen l'a dit, le personnage interprété par Julie Benz joue un rôle clé dans l'évolution du personnage. Elle apparait à Rambo comme le moyen de briser ses chaînes et de se libérer du bourbier dans lequel il gît. Acceptant peu à peu l'idée qu'il puisse subsister une lueur d'espoir, Rambo va se reforger, à l'image de sa machette, dans un métal encore plus solide. Via un habile flash-back, Stallone laisse transparaitre les troubles intérieurs de son personnage. "Quand on t'y oblige, tuer devient aussi facile que respirer".Dès lors apparaît le double rôle d'une violence à laquelle Stallone accorde beaucoup d'importance. Sous ses airs d'actionner décébré, John Rambo dépeint la violence primaires des combats et excorcise les démons de son personnage principal. La jungle Birmane devient la toile de fond de la barbarie d'un homme acceptant ce qu'il est : une machine de guerre.

Certains trouverons que Stallone en fait trop. Après tout, John Rambo s'inscrit clairement dans le schéma établi précédemment par Rocky Balboa. Néanmoins, cet opus, honnête, à la double mérite d'être à la fois un film d'action de grande qualité, mais aussi la clôture d'une aventure humaine ayant fait vibrer des millions de spectateurs. Est-ce légitime ? Au vu du résultat, oui.
Une nouvelle page se tourne, Stallone en est conscient. A l'image de ce bandana noir succédant au rouge, Sly à fait le deuil de son personnage en lui offrant une sortie digne de lui.
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Re: RAMBO IV

Message par guiguizmo »

Bon, alors deja, j ai remarque la presence de NU IMAGES (signe de la qualité nanardesque) dès le générique de début, et ca, ca fait plaisir. On sait tout de suite qu on va avoir droit à un film couillu avec de l'hémoglobine.

Sinon, je plussoie Aizen et Heaven.

PS : Je comprends toujours pas comment tu as fait pour avoir le culture en melangeant outrageusement le Viet-Nam et la Thaïlande.
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Re: RAMBO IV

Message par Aizen »

Tiens j'avais pas fait gaffe, yep effectivement erreur de ma part (mais bon comme il a fait la guerre du Viet-Nam j'ai assimilé :redface: ) mais effectivement, il vit bien en Thaïlande papy Rambo :ange: .
NewKel
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Re: RAMBO IV

Message par NewKel »

J'avais peur pour Rambo IV, peur pour plusieurs raisons :
- La bande annonce ne m'avait absolument pas convaincu, j'avais peur que le discours des autres Rambo soit détourné pour donner au final un vieux truc bien FAF du genre "OK, faut faire la guerre pour faire la paix" style on justifie la guerre en Irak.
- Je suis encore traumatisé par Die hard 4, qui a tout simplement dénaturé l'une des plus belles franchises du cinéma d'action.

Mais ce que j'avais oublié, c'est "Rocky Balboa" (tiens, un film portant prénom + nom du mythe, comme John Rambo) qui avait fini la saga des Rocky en beauté.

Ainsi, John Rambo avec Stallone à la réalisation termine la franchise en beauté, peut-être même le meilleur épisode des quatre.

Prenons tout d'abord ce qui saute aux yeux, les scènes d'action. Elles sont très intenses et spectaculaires (on n'en attendait pas moins), mais aussi super lisibles (plans pas surdécoupés, peu de faux raccords), ce qui est à mettre au crédit du réalisateur qui sait mener sa barque dans ces moments-là.
Ces scènes sont superposées à des séquences de massacres purs et simples, mais ceux-ci portent un sens en eux, et ne sont pas dénués d'émotions. Notamment lorsqu'un groupe de civils est forcé de traverser un champs de mines en courant, sous peine d'être exécutés, cela nous montre simplement que la guerre nous pousse dans nos derniers retranchements et que la menace de mort nous fait faire, de façon contre-naturelle, les choses les plus insensées. Et c'est aussi l'un des propos de John Rambo.

Car Rambo IV est loin d'être une apologie de la guerre, au contraire. Rambo dans le film, est un personnage qui a tout simplement perdu sa foi en l'homme et qui va la retrouver un instant au travers d'une femme profondément humaniste (cette même personne qu'il part sauver).
Son "vous ne pourrez rien changer sans arme" n'est pas un appel à la violence, c'est simplement un constat difficile de ce qu'est la guerre, de ce qu'est une zone de guerre. Rambo est une machine de guerre qui n'a pas choisi d'en devenir une, et qui ne souhaite pas en demeurer une, il y est simplement poussé, de la même façon que les civils sont poussés à traverser des champs de mine.

Au final, un film plus touchant que ce que l'on aurait pu penser, simplement parce qu'il faut voir au delà des apparences.
John Rambo, malgré toutes ses qualités dans les séquences d'action, n'est pas un film de brute...
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