Yiliboo a écrit :J'y connais rien du tout mais j'aime beaucoup les deux couvertures. C'est des jeux de quoi exactement?? Vu que je commence à m'y mettre...

Maintenant que j'ai joué aux deux, je peux enfin émettre un avis. Deux jeux aux antipodes l'un de l'autre.
Ico, c'est comme un rêve. Celui d'un petit garçon maudit par les siens, parce qu'il est né avec des cornes. Alors on l'emmène dans une immense forteresse près de la mer pour l'enfermer. Mais le garçon réussit à sortir de sa "cellule" et espère s'échapper de la forteresse qui semble, par ailleurs, abandonnée, jusqu'à ce qu'il croise sur son chemin, une jeune fille diaphane, prisonnière dans une grande cage d'oiseau.
Tous les deux ne parlent pas la même langue. Et ça n'a pas la moindre importance. Ico (on suppose que c'est le nom du petit garçon, l'histoire étant minimaliste) se donne pour mission de la protéger coûte que coûte et, main dans la main, de s'enfuir avec elle. C'est très touchant de le voir se battre avec les Ombres, ces gestes désordonnés de celui qui n'a pas appris le maniement des armes (bâton et épée) et pourtant si déterminés à vaincre !
En ce sens, il incarne le rêve des petits garçons qui deviennent des vaillants chevaliers en imagination. Et bien sûr, le tout planté dans un décor enchanteur : hautes murailles, donjon, ruines, cimetière, ravin, la mer et des oiseaux blancs.
Rule of rose, c'est comme un cauchemar... Je dirais même que c'est le jeu le plus effrayant qui m'ait été donné de jouer jusqu'à ce jour. Peut-être à cause de l'atmosphère apparentée aux contes dont je suis très sensible, et aux histoires macabres victoriennes. La cruauté qui s'en dégage, le non-sens, l'horreur, la perversité, un cauchemar imbibé de sang, qui ne laisse aucune place à l'adulte, si ce n'est pour le maltraiter. Ours en peluche, lapin blanc et rat couvert d'asticots. Dessins, gribouillis rouges sur les murs et rire d'enfants (pas joyeux, ce rire). Voilà, en gros, les mots clefs.
La maniabilité n'est pas géniale, la fille que je dirige a tendance à m'énerver quand elle ne frappe pas au moment où je lui demande. Mais sinon, dans l'ensemble, j'aime plutôt bien. De plus, il y a un chien pour flairer les friandises avec lesquelles je peux me régénérer ! A noter le côté très enfantin de la chose: des sablés, des sucettes, des petits pains au lait, du chocolat. Je ne l'ai pas encore terminé mais je suis déjà traumatisée par un boss du jeu...
Puisque je préfère les rêves aux cauchemars, j'ai un gros coup de coeur pour Ico.
