Les films que vous venez de voir

Tu aimes les salles obscures, tu veux parler du dernier film qui t'a fait hurler, crier ou mourir de rire. Fais-nous partager ton plaisir.

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Gr0d0d0
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par Gr0d0d0 »

L'Agence Tout Risque
J'attendais beaucoup du réalisateur de Mise à Prix, et bien je n'ai pas été déçu. De l'humour, pas mal en fait, des scènes d'actions testostéronées bien comme il faut, une petite dose de nawak, ça donne deux très bonnes heures de divertissement. Les personnages et les situations sont bien revisités et adaptés à notre actualité. Seul Bémol le twist de fin sur le personnage mystère dont j'avais deviné l'identité à sa première apparition, mais vous direz il y a pire
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guiguizmo
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par guiguizmo »

Gr0d0d0 a écrit :L'Agence Tout Risque
J'attendais beaucoup du réalisateur de Mise à Prix, et bien je n'ai pas été déçu. De l'humour, pas mal en fait, des scènes d'actions testostéronées bien comme il faut, une petite dose de nawak, ça donne deux très bonnes heures de divertissement. Les personnages et les situations sont bien revisités et adaptés à notre actualité. Seul Bémol le twist de fin sur le personnage mystère dont j'avais deviné l'identité à sa première apparition, mais vous direz il y a pire
le général déguisé en saoudien

Completement d accord avec toi.

Sinon, je suis allé Summer Wars, le dernier film d animation du studio Madhouse, c etait enorme.

Et eyes of war, où là, j avais pas vu la bande annonce et que j aurais surement du, car c etait pas du tout le genre de film que je pensais aller voir.
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Heaven smile
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par Heaven smile »

The Wolfman de Joe Johnston :

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Yes man dans toute sa splendeur, Johnston revisite (?) ici le film de loup-garou, créature monstrueuse portée à l'écran à maintes reprises. Si les premières images attisaient la curiosité, le résultat final est décevant. Un constat tout d'abord. La gestation chaotique du film, tant durant la phase de pré-production que de post-prod: réécritures multiples, remontages incessants ne constituent que la face émergée de l'iceberg. Malheureusement pour Johnston - dont on sent l'investissement sur ce projet -, ces aléas ont engendré un film souffreteux, tentant cahin-caha de fonctionner. À la faiblesse d'un script remanié à outrance, accumulant lourdeurs et clichés, s'ajoute un problème évident de rythme, Johnston alternant de manière brouillonne cadres gothiques du plus bel effet (sans pour autant parvenir à créer une véritable ambiance) et mécanismes scénaristiques (voir la lourdeur de la relation père / fils). Passons sur la surabondance d'effets numériques baveux et irritants pour se focaliser sur la véritable beauté du film.
Wolfman séduit dès lors qu'il est question de "physique": la beauté nait des corps - vivants, morts, démembrés, désarticulés -, de la violence incarnée par le loup-garou, face à ses congénères. Il est regrettable que de véritables moments d'émotions surnagent dans un ensemble beaucoup trop convenu. Sans s'inscrire dans la lignée de la déchéance cravenienne des années 2000, Wolfman souffre de trop nombreux handicaps pour être réellement attachant (voir les catastrophiques dernières vingt minutes).
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Message par Heaven smile »

Splice de Vincenzo Natali :

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Avec Natali, c'est un peu "je t'aime, moi non plus". À savoir que j'ai toujours été profondément intrigué par les concepts de base de ses films. Ils recelaient un potentiel considérable, mais l'éventail des possibilités qu'ils proposaient étaient tuées dans l'oeuf, tant et si bien qu'aujourd'hui le simple fait de songer à Cube ou Nothing - exception faite de Cypher - reste douloureux. Alors Splice, - produit par Del Toro - avec son thème Cronenbergien, Fête du Cinéma oblige, pourquoi ne pas tenter. S'agirait-il du film de la réconciliation ?

Non.
Le schéma se répète une nouvelle fois. Le problème face auquel je me suis retrouvé est simple :l'impassibilité. Je suis resté de marbre devant l'histoire contée par le cinéaste; histoire prévisible au plus haut point. En cause, le duo d'acteurs Brody/Polley, irritant au possible en couple emo/nerd aux baby issues convenues. Evoluant dans la plus complète autarcie, ils sont amenés à prendre en main le fruit de leurs réflexions passionnantes de scientifiques cas soc' métaleux: Dren. S'ensuit les sempiternelles questions d'éthique qui, dans un premier temps, fonctionne en parallèle de l'émergence des capacités hors normes de la créature. Passé ce bref coup d'éclat, le navire sombre, alors que le théâtre de l'intrigue se trouve délocalisé hors de l'environnement scientifique.
Sur la fin, Splice navigue ainsi entre deux eaux, à la fois slasher (raté) et film fantastique pur. Formellement, la mise en scène est sans saveur, sans âme. Splice ressemble à la créature principale, il est anodin, bancal et par dessus tout, très largement dispensable.
Cronenberg transformait l'essai avec The Fly en créant un film cohérent, présentant une unité de tous les instants et des enjeux intéressants. Et, par dessus tout, le spectateur ne pouvait que s'identifier, ou dans une moindre mesure, éprouver un sentiment de sympathie pour Goldblum et vivre sa descente dans les abîmes de la folie.

The A-Team de Joe Carnahan :

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La Fête du Cinéma, c'était également l'occasion de voir le dernier Carnahan, après l'excellent exercice qu'était Narc et l'O.F.N.I qu'était le très bon Smokin' Aces. La belle, concise et jouissive introduction, indique clairement que l'on se trouve chez Carnahan, dans son univers underground à la stylisation extrême. Produit calibré, A-Team revendique son statut de blockbuster, produit cool dont le but n'est autre que de te filer la banane deux heures durant.

Et ça marche plutôt bien. Côté scénario, on ne cherche pas la complexité, même si cette histoire de redemption, de rachat de carrière injustement entâché se suis sans déplaisir (comme dit plus haut, les masques tombent vite et les salauds retords sont aisément reconnaissables). Le Bigger & Louder est roi, tant du côté des personnages que des scènes d'actions démentes (le tank, les docks). Carnahan emballe de belles séquences, même si sa mise en scène aurait gagnée à s'aérer quelque peu (par exemple, l'introduction de B.A). Son style, fashion & casual limite tape-à-l'oeil fonctionne totalement, là où Guy Ritchie, lui, m'exaspère. On rigole devant The A-Team et surtout, on sent le plaisir, l'alchimie qui fonctionne entre les différents acteurs.

Du blockbuster qui fait vraiment plaisir.
"I'm B.A, and you're gonna be unconcious."

Ip Man de Wilson Ip :

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Dernier projet en date de Wilson Ip, réalisateur - entre autres - de SPL, Bullet Over Summer et plus récemment Flash Point, Ip Man, comme son titre l'indique, se veut être un biopic sur l'un des plus grands maîtres d'arts martiaux contemporains, ayant eu notamment comme disciple un sombre inconnu nommé Bruce Lee.
L'intrigue se déroulant dans les années 1930 et englobant innévitablement le conflit sino-japonais à partir de 1937, il y a deux possibilités de lecture du film. La première est de voir Ip Man comme un très agréable film de cinéma, s'encrant dans l'histoire de la Chine et présentant l'émergence d'une figure - hors de sa ville de Fuo Shan - et la réhabilitation des arts martiaux. Dans cette optique-ci l'on suit le parcours d'Ip Man, homme financièrement aisé proche du peuple. Sorte de grande introduction à la tonalité très douce et joyeuse, la première partie du film s'attache à présenter le quotidien de Fuo Shan, ville dont le quartier le plus animé est celui dédié aux arts martiaux. Ainsi, c'est dans un bon esprit de camaraderie que disciples et maîtres s'entrainent et se défient pour voir lequel est à même de surpasser l'autre.
Dès lors que ce climat est installé, Ip amorce la seconde partie du film, en évoquant l'Incident du Pont Marco-Polo, le 7 Juillet 1937, pont marquant la frontière entre la zone tenue par les Japonais et celle aux mains des Chinois. La misère s'installent et Ip Man, ne vivant auparavant que pour le Wing Chun, se retrouve forcé de travailler dans les industries de matières premières afin de subvenir aux besoins de sa famille. Inutile de vous dire que Ip, interprêté par Donnie Yen - lequel y trouve son meilleur rôle -, après avoir délaissé le Wing Chun, va renouer avec les arts martiaux pour s'opposer aux soldats Japonais, lors de rixes orquestrées par ces derniers.
En tant que film lambda, Ip Man est un film d'action aux tonalités profondément dramatiques très réussit et sans contenu superflu. Le questionnement du personnage sur l'apprentissage du Wing Chun, son utilisation et sa transmission est très intéressant et particulièrement bien géré. Côté arts martiaux, Wilson Ip livre un film visuellement impeccable. L'action est fluide, lisible et enlevée. Les chorégraphies signées Sammo Hung sont impressionnantes, confrontant avec fureur les arts des différents écoles. Mention pour le combat le plus jouissif du film :un fight démentiel opposant Donnie à 10 karatékas. Sur le plan des combats, vous l'aurez compris, Ip Man est un bonheur de tous les instants, nerveux, violent et esthétique. Immanquablement, on en vient à s'attacher aux personnages et soutenir Ip Man dans sa volonté d'aider l'opprimé par l'apprentissage du Wing Chun face à l'envahisseur. Bien réalisé, interprêté et raconté, le film est une réussite.

Mais.
Le truc, c'est qu'Ip Man se présente comme un biopic, hors d'un point de vue historique et moral, il y a de quoi se chopper un bel infarctus tant l'Histoire est biaisée. Quant on connait le fonctionnement de la Chine, leur type de prods et leur regard personnel sur l'Histoire, on voit qu'ils sont loin d'être maîtres dans l'art de la pure objectivité. Donc clairement, Ip Man, sur le plan idéologique et historique est nauséabond. Saint Ip Man se voit réinventé; la réalité historique étant aux antipodes de celle créée pour le film. Ip étant entre autres membre du Kuo Min Tang de Sun Yat-Sen. Passons sur la classique diabolisation de l'ennemi japonais, l'homme fédérateur de tout un peuple (dans le film, une manufacture représentative de la Chine dans son ensemble), et deux trois autres éléments irritants genre le fait qu'Ip ait fuis sa région, par crainte de l'arrivée des communistes...'fin de genre de choses.

En fait, c'est un formidable film de castagne avec un Donnie Yen impérial, savamment orchestré par Ip, virtuose et attachant. Par contre, sur le plan historique, il donne envie de se faire seppuku.

Ip Man 2 de Wilson Ip :

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Suite du premier volet sur l'installation du maître à Hong Kong et sa rivalité avec les autres ténors en la matière qui voient en lui quelqu'un de dangereux. La volonté d'Ip Man est d'ouvrir une école pour enseigner le Wing Chun. Même mode opératoire que pour le premier volet :Wilson Ip développe son histoire en deux temps. D'abord en se focalisant sur les oppositions récurrentes entre les disciples des écoles, puis Ip Man face aux autres maîtres dont Sammo Hung, ultra charismatique, dans un fight en huit clos sur une table. C'est nerveux, impressionnant, et toujours aussi bien shooté.
Donnie enfin accepté par ses pairs, un nouveau challenge apparaît :botter le cul des anglais gogols, roublards, pétés de thunes et prétentieux. L'occidental est l'hérétique de ce deuxième volet. Dans cet opus, les occidentaux cumulent tellement l'ensemble des pires travers de l'humanité que même moi, j'avais envie que Donnie leur fasse bouffer ses points. Fort. Les repproches sont les mêmes que pour le premier opus. C'est encore une fois très efficace, mais ma préférence va au premier.
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pierre75018
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par pierre75018 »

Je souhaite porter un toast à mon père...

FESTEN :omg: :omg: :omg:
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Itachi-san
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par Itachi-san »

Hier soir j'ai enfin vu Total Recall et… bah, le futur c'était pas mieux avant :lol:

J'ai appris en vrac :
−Qu'il n'y a pas d'atmosphère sur Mars
−Que le noyau de Mars est constitué de glace
−Que pour reconstituer une atmosphère terrestre il suffit de faire fondre ce noyau
−Qu'il ne sert à rien d'essayer d'attacher le bras droit de Schwarzy

Et accessoirement que dans 60 ans on roulera tous dans des caisses à savon :kamool:

Bref, de la bonne grosse Hollywood Science :yes:

Après le scénario de base est pas si mal, c'est juste que le film a hyper-mal vieilli quoi… paraît qu'ils pensent à en faire un refaisage d'ailleurs…
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques

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guiguizmo
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par guiguizmo »

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Bien trippant comme film! Bon, evidemment, il faut debranché le cerveau pour apprecier pleinement.


Par contre, publicité mensongere, vu l affiche, je m attendais a voir Willis dans le role du "faceman" pour la troupe de mercenaires, ce n est pas le cas, dommage.
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DesLife
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par DesLife »

Je me suis fais deux rétrospectives au ciné...

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Assez troublé par ce film qui prend quand même un peu trop de liberté à mon goût par rapport au livre, et dont le rythme s'effondre complétement après l'arrivée de Paul chez les Fremen (qui sont pas du tout convainquant). Ce que j'ai le moins aimé, c'est naturellement les Harkonnen, qui sont réduits à des abrutis sanguinaires, alors que le Baron est censé être un manipulateur intelligent et froid (et un peu pervers)... Et puis, la Guilde qui donne des ordres à l'Empereur, faut pas pousser non plus. Mais c'était quand même sympa de voir cet univers à l'écran.


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Là, je suis tombé sous le charme, deux heures de pur bonheur, une merveille.
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Heaven smile
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par Heaven smile »

Clash of the Titans de Leterrier :

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Leterrier aime Hollywood et Hollywood le lui rend bien. Le réalisateur français poursuit son exploration monstreuse de La monstruosité, délaissant la mythologie contemporaine pour une autre, ancienne et fantasmatique. Film d'aventure (?), épopée (?) mythologique superfétatoire, Le Choc des Titans est le réceptacle - millésime 2010 - de tous les travers de l'entertainment Hollywoodien. Le précédent film de Leterrier, The Incredible Hulk, ne fonctionnait pas car la narration ne vivait pas, or l'on retrouve au sein du Choc des Titans les mêmes lacunes, les mêmes carences, qui ont comme effet d'aseptiser l'intégralité du périple de Persée. Sorte de grand bazar animé, cette superproduction se déroule de façon mécanique et fait fi de la richesse du matériel mythologique exploitable.

J'ai parfois le sentiment que le cinéma américain est une chose débile fabriquée pour des débiles.

Toy Story 3 de Lee Unkrich :

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Nette rupture de ton.
Toy Story 3 est un film formidable, véritable ôde à l'enfance, au souvenir et au pouvoir de l'imagination. À l'image de Là-Haut, il est dans le même temps terriblement mélancolique. Film à facettes, il s'articule autour de l'opposition entre Woody et Lotso. L'être désabusé se dresse contre l'espoir animant Woody, l'idée que le lien entre le jouet et son (ses) propriétaire(s) est éternel.
Il est boulversant de voir à quel point Unkrich et son équipe ont compris et retranscrit les mécanismes de l'imagination enfantine.

Toy Story 3 est drôle, beau, intelligent et tragique; ses références, nobles (entre autres, Frankenstein, Terminator 2). On sort groggy de ce troisième volet. En regardant à travers le miroir, on se revoit sortir de la salle plein d'entrin il y a près de quinze ans, pour le promier volet. J'en avais presque les larmes aux yeux.
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par Gr0d0d0 »

The Expendables - Bien fun, de la brutasse comme on aime, un bon moment, et quelques petites répliques bien sympathique. Mais trop peu à mon gout, ce qui donne l'impression que le film se prend un peu trop au sérieux par rapport à ce que l'on peut en attendre.
Heaven smile
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par Heaven smile »

Repo Men de Miguel Sapochnik :

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Dans un futur proche, les hommes peuvent accroître leur espérance de vie en se faisant implanter des organes artificiels, qu'une équipe d'intervention est chargée de récupérer en cas de non-paiement, sans se soucier de la survie de la personne.(source allociné)
Film de science-fiction évocant le Verhoeven de la fin des années 80, début 90, et par extension, K. Dick pour le fond et la forme, - auquelles viennent s'ajouter Kubrick et Chan-Wook - Repo Men est un film bancal mais chargé de bonnes intentions. Je fais du catalogage : les choix de cast sont discutabes malgré l'alchimie évidente entre Law et Whitaker; l'écriture n'est pas franchement un modèle de finesse; le rythme est extrêmement saccadé et à force d'être bordélique, le film se retrouve avec le cul entre deux chaises. On alterne gros moments d'humour peu reluisant à l'image des différents blackout, pseudo drame et grosses scènes bad-ass où les hectolitres redécorent les murs façon Pollock.
À côté de ça, il a de très belles séquences, certaines bourrées d'inventivité et un final au concept cronenbergien excellent. Dommage en revanche qu'il n'ait pas été mieux mis en boite.
Je passe sur le twist qui se grille.

Comme dit précédemment, c'est bancal, pas toujours fin mais néanmoins dôté de quelques bonnes idées.
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Itachi-san
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par Itachi-san »

Vu récemment totalement par hasard : The Escapist (l'Évadé)

L'histoire d'un groupe de détenus d'une prison anglaise qui décident de se faire la malle par moult passages secrets suicidaires. Le personnage principal est Frank, un homme vieux et usé qui souhaite s'échapper pour revoir sa fille, devenue djunkie pendant sa détention. La prison est décrite sans surprise comme une jungle où les nouveaux sont «bien accueillis», où les plus forts font la loi, où la drogue s'achète comme du pain et où il vaut mieux éviter les regards de travers. Quand à l'évasion, le maître mot est de se serrer les coudes et d'essayer de ralentir le moins possible le groupe.

A priori le scénario est classique ; c'est dans la mise en scène qu'il se distingue : plutôt que de conter l'évolution du plan de façon linéaire, le film commence par le début de l'évasion et alterne ensuite sans cesse entre l'évasion proprement dite et sa préparation, la rencontre entre les personnages et leurs motivations. On voit ainsi certains personnages dans le groupe d'évadés puis on les voit qui au départ se cottoient à peine dans la prison, ce qui attise la curiosité : comment en sont-ils arrivés là ? Cette alternance constante entre deux instants t (et même trois à la fin) apporte un dynamisme appréciable à la mise en scène, dont le rythme est comme une respiration. Quand à savoir pourquoi le titre est au singulier, on ne le comprend que dans les dernières minutes, pour le moins déroutantes : ce titre prend alors un tout autre sens !

À noter qu'on n'apprend rien du passé des personnages, sur ce qui les a menés en prison. Ça n'a en fait aucune importance, seul compte ce qui les en fera sortir. Nulle histoire de repentance ou de rédemption ici. C'est l'histoire d'hommes, pas forcément recommandables, mais qui veulent être libres, par tous les moyens.

J'ai passé un bon moment.
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k1Rua
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par k1Rua »

Comme d'hab j'ai vu pas mal de film cet été. Je vais essayer de faire un petit récapitulatif avec ce dont je me souviens.

The Expendables - Silverster Stalone

Je voulais un truc sans prise de tête après mettre fait du Park Chan-Wook a gogo pendant les dernières semaines et enchaîné avec divers films plus ou moins vieux voire même des films japonais, en russe. (ah Dersou Ouzala, quel film grandiose!).

Que dire que je n'ai pas été déçu. C'est fun, c'est violent, c'est un très bon hommage à ces films des années 80 ou le bourinage était encore d'actualité. C'est ultra-classique dans le scénario mais franchement on s'en fout pas mal durant le film. :grin:
J'ai étais surpris de voir autant d'effusion de sang, véritablement visible et non sous-entendu comme très souvent. Je pense qu'on peut le dire, c'est même gore par moment. Et par moment j'avais vraiment l'impression d'être face à un film Grindhouse !
Le passage mythique restant quand même le clash Stalone-Shwarzy avec le "He wants to be president" :mrgrenn:

Sinon les scènes de combats rendent très bien. Ca reste du bourrin mais on sent quand même qu'il y a une certaine recherche et par moment la team Expendables est capable de faire preuve d'une très bonne coopération.

Bref, un très bon film pour se détendre :grin:
Par contre, l'acteur qui joue Carlos dans Dexter est vraiment pas convaincant dans le film je trouve.

Be Bad - Miguel Arteta

Vu aujourd'hui. Film assez sympathique dans son ensemble. On a du joli monde dans le film (Justin Long, Zach Galifianakis, Michael Cera, Fred Willard). François, la personnalité voyou de Nick (Michael Cera) est très convaincante. On s'éclate bien le voir foutre le bordel. Ce qui est marrant c'est que les deux personnages se côtoie à l'écran et on même des discussions entre eux. Ca permet de voir les différents de points vu.
Deux très scènes bien drôles quand même (notamment le coup de la solidarité :kamool: , de la bagnole et de la chambre... et de la robe sur la fin qui m'a bien fait rire).
Un film a voir si on a envie d'une bonne petite comédie romantique pas si bête que ça et même plutôt innovante. Après c'est sûr que c'est pas le film de l'année.

Morse, Let the right one in. - Tomas Alfredson

J'en avais entendu beaucoup de bien. Je me suis donc lancé pour le voir. L'ambiance dans cette petite ville est oppressante à souhait. La relation entre Oskar et Eli est vraiment touchante. Et l'actrice qui joue Eli est très convaincante dans son rôle de vampire.
Le film en lui-même est très sombre (beaucoup de scènes de nuits) et est aussi très violent. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce que ça se finisse comme ça. La scène de la piscine est plus que gore.
Dans ce film la frontière entre le bien et le mal est bien fine. J'ai beaucoup aimé que pour une fois ce ne sont pas les adultes qui ont le mauvais rôle. Celle qui se fait mordre n'hésite même pas à se tuer pour ne pas blesser d'autres personnes. Au contraire, ce sont les enfants, des êtres pures qui sont les plus violents dans ce film. Au final, tout est inversé : Les femmes prennent les décisions les plus durs, le stéréotype de la femme aigrie seule avec ses chats se paie même le luxe d'être joué par un homme. Le réalisateur s'approprie le mythe des vampires et le fait à sa sauce. Et elle marche parfaitement. J'ai beaucoup apprécié la mise en scène sur l'impossibilité pour les vampires de rentrer dans les maisons.
Un excellent film très esthétique et poétique comme le dit Guillermo del Toro. Ca fait plaisir de voir qu'on peut encore voir des vrais vampires au cinéma.
A voir absolument pour les fans de films de vampires.

Thirst - Park Chan Wook

Putain, qu'est-ce que je l'attendais ce film quand même. Depuis que je l'ai raté au ciné il m'obsédait. Plusieurs fois j'ai pensé à le télécharger mais j'ai résisté. Et j'ai bien fait, surtout avec la télé sur lequel je l'ai vu, je me croyais au ciné :mrgreen:
Du Park Chan Wook, poétique, sanglant, violent, érotique. Il s'inscrit plus dans la continuité de Lady Vangeance que de ses autres films. La réalisation est impeccable, les personnages sont profonds, beaux et détestables.
Voir l'évolution de ce prête une fois infecté par le sang de vampire et lutter face à ses convictions religieuses et ses besoins naturels pour vivre est jouissif. Ok-bin est plus que mignonne et son personnage aux ressemblances de Causette est génial. On ne peut pas s'empêcher de l'apprécier malgré son côté manipulateur et sadique.
Encore un film de vampires, un vrai. Avec la scène finale qui est très touchante avec comme toujours une musique particulièrement belle. Malgré la résistance de Tae-Ju face à sa mort, elle ne peut que se résigner à son sort. Alors que Sang-Hyeon lui l'accepte pleinement. C'est avec le levé de soleil que se termine leur vie. Ce n'est pas l'aube d'une nouvelle vie, mais l'aube d'une mort nouvelle. Encore plus significative pour Sang-Hyeon pour qui le suicide est interdit par sa religion.

Enfin c'est sûr que les deux derniers films c'est tout de suite autre que chose que ces pédales de vampires de Twilight hein. :redface:

Galaxy Quest - Dean Parisot

Je vous balance le casting cash. Parce que ça vaut quand même son pesant de cacahuètes !
Sigourney Weaver, Alan Rickman, Tony Shalhoub, Erico Colantoni, Justin Long, Sam Rockwell. Et tout ça dans une comédie dégantée dans la lignée direct de Last Action Hero mais pas sur les films d'actions mais sur les films de sciences-fictions.
Franchement c'est de la bombe. Le film est vraiment très drôle et c'est totalement cultissime. Voir ces sois disant aventuriers dans la mouise totalement parce que des mecs du fin fond de la galaxie croyait que leurs aventures à la télé étaient réelles. Et puis Sigournery Weaver en perroquet d'ordinateur, qui tient beaucoup à son rôle dans le vaisseau, c'est énorme :kamool:
Pareil pour Tony Shalhoub qui tombe amoureuse d'une alienne. Sans parler d'Alan Rickman qui ne supporte plus son rôle et qui peut plus supporter sa phrase fétiche dans la série : Quellek... by Grabthar's hammer... by the Sons of Warvan... you shall be... avenged. et on sent que ça lui a fait mal de la sortir celle là :kamool: (sans parler que le mec garde son déguisement même dans la vraie vie quoi :lol: )
A voir absolument donc.

Et un petit dernier que j'ai vu hier,

Black Dynamite - Scott Sanders

Vous en avez marre des films sérieux ? Vous avez adoré Planète Terreur et vous attendez de pied ferme Machete ? Ce film est fait pour vous.
C'est tout simplement de la bombe.
Les dialogues sont à mourir de rire, les mises en scènes sont grandioses, à chaque fois que Black Dynamite rentre dans une pièce on entendant un "Blaack Dynamiiite" chanté en fond sonore. Je crois que toutes les scènes du film sont mythiques : le coup de l'infermerie :kamool: :kamool: , le tranchage de tête :kamool: , le coup des M&M's :kamool: , les filles dans le lit :kamool: , les gamines face à Black Dynamite, le mec dans le coffre, Nixon :kamool: :kamool:
C'est con, c'est funky, c'est disco, c'est coupe afro à gogo, c'est beau. C'est Black Dynamite, and I *am* smilling 8-)

Je vous laisse avec une scène pour que vous voyez à quoi ça ressemble : http://www.youtube.com/watch?v=QFgGdkC6hJc
:lol2: :lol2:
Man this is crazy... you're dancing with the entire McPoyle familly. These people are a freak show man! But you're keeping it cool. You're keeping it cool. You know why ? Because you are the Green-Man!“ (Charlie in It's Always Sunny In Philadelphia)
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par nataku »

Le choc des Titans:

Film popcorn dommage qu'il soit travaillé qu'en surface, avec une duré de 1h40 comment voulez vous faire des films plus travaillé...


Persis Jackson: (oui j'ai enchaîné les navets et je suis bien content. :redface: )

C'est le choc des titans pour gamin, je me suis encore plus fait chié avec celui-là.

Un truc qui m'a sauté aux yeux, c'est que le seul black de l'histoire a le rôle de valet (un satyre pour en rajouter une couche) pour le demi-dieu blanc aux yeux bleu.
Et que dans l'armée des demi-dieu il n'y a aucun demi-dieu noir, ni Dieu noir tout court, ils auraient pu faire un effort quand même.

Le Dernier Exorcisme:

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Je suis assez mitigé, bon soyons clair dès le début la fin est un pure navet et surement l'une des fin la plus nul que j'ai vu, mais passons on va mettre sous le compte d'un manque de budget.

La manière dont l'exorcisme est traité reste tout de même intéressant dans son réalisme, le film ne fait pas dans le surnaturel mais joue entre les deux lignes, une touche de "surnaturel" plutôt suggéré ce qui donne du réalisme au surnaturel ce qui donne un jolie paradoxe , tout ceci fait qu'on ce pose toujours la petite question, est-elle possédé ou a tel un problème psychologique?
Ce qui est intéressant c'est que le prêtre ( un révérant plutôt New-Ages) ne crois pas a la possession ce qui rend une total objectivité sur les événements et qui fait qu'on a tendance à être de son côté, le réalisateur a réussi à faire pencher la balance pour une fois du côté de l'église.

C'est vraiment la seul qualité que je peux dire de ce film, je conseil pas de le voir spécialement au cinéma, surtout avec ce genre de fin, je vous conseil de voir l'exorcisme d'Emilie Rose" plutôt que de payer un ticket de cinema.

Sinon contrairement à l'affiche aguicheur, il ne fait pas peur, il y a très peu de scène stressante, mais le peu reste sympa pour les amateurs.
Morse, Let the right one in. - Tomas Alfredson

J'en avais entendu beaucoup de bien. Je me suis donc lancé pour le voir. L'ambiance dans cette petite ville est oppressante à souhait. La relation entre Oskar et Eli est vraiment touchante. Et l'actrice qui joue Eli est très convaincante dans son rôle de vampire.
Le film en lui-même est très sombre (beaucoup de scènes de nuits) et est aussi très violent. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce que ça se finisse comme ça. La scène de la piscine est plus que gore.
Dans ce film la frontière entre le bien et le mal est bien fine. J'ai beaucoup aimé que pour une fois ce ne sont pas les adultes qui ont le mauvais rôle. Celle qui se fait mordre n'hésite même pas à se tuer pour ne pas blesser d'autres personnes. Au contraire, ce sont les enfants, des êtres pures qui sont les plus violents dans ce film. Au final, tout est inversé : Les femmes prennent les décisions les plus durs, le stéréotype de la femme aigrie seule avec ses chats se paie même le luxe d'être joué par un homme. Le réalisateur s'approprie le mythe des vampires et le fait à sa sauce. Et elle marche parfaitement. J'ai beaucoup apprécié la mise en scène sur l'impossibilité pour les vampires de rentrer dans les maisons.
Un excellent film très esthétique et poétique comme le dit Guillermo del Toro. Ca fait plaisir de voir qu'on peut encore voir des vrais vampires au cinéma.
A voir absolument pour les fans de films de vampires.
Content que ce chef-d'œuvre t'as plus. ;-)
Mon âme se compose et décompose
comme un puzzle mélancolique...
dont chaque pièce a sa propre tristesse.
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k1Rua
Jounin
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Re: Les films que vous venez de voir

Message par k1Rua »

nataku > il n'empêche que je préfère tout de même [iThirst[/i]. J'ai trouvé l'histoire plus sombre, plus symbolique et aussi plus tragique que dans celle de Morse ;-)
Je suis aussi un très grand fan de Park Chan Wook. je suis donc pas forcément objectif pour faire une comparaison des deux. Si tu as l'occasion de le voir (si ce n'est pas déjà fait) j'aimerai bien savoir ce que tu en as pensé! :grin:

Autopsie d'un meurtre - Otto Preminger

Ca faisait quelques mois que je le cherchais en DVD. Depuis le début de l'été à vrai dire. Je suis tombé dessus par hasard à la fnac alors qu'il était un peu sorti de ma tête.
Film absolument excellent. Je me suis éclaté du début jusqu'à la fin. L'intrigue est très bien menée. On sait la finalité du crime mais on ne connaît pas les circonstances réelles de celui-ci. Qui ment ? Qui dit la vérité ? C'est ce qu'on essaiera de savoir au cour de l'enquête menée par une main de maître par James Stewart qui campe le rôle de Paul Bieger de façon magistrale. Les scènes au tribunal sont toutes simplement géniales. Riches en rebondissement et en découvertes, on voit lutter ces 4 hommes pour un seul homme pour qui on peut se demander s'il mérite vraiment d'avoir autant d'attention.
Le tribunal donne lieu à un véritable bras de fer entre les différents avocats. Balançant questions assassines, piques tranchants qui peuvent être aussi violents que drôles. On prend un malin plaisir à voir cet homme se faire juger par d'autres.
On retrouve comme dans Le faucon Maltais, une secrétaire très insipide. Qui est elle pied sur terre, qui fait face aux durs réalités de la vie à essayer de trouver un moyen de payer les dettes de son patron qui lui préfère aller pêcher que trouver des clients. C'est un des personnages les plus attachants du film. Elle est drôle, sévère, elle est un véritable pilier dans le procès. C'est elle la femme de confiance à qui peut se fier Paul et son partenaire (en cure de desintox') Parnell.
Au final lors du film on va assister à une véritable autopsie des gens qui sont autour du crime. Certains vont apprendre à mieux se connaître et à se redécouvrir. D'autres au contraire vont devoir faire face à leurs propres démons et à ceux qui les entourent.

J'ai particulièrement aimé une des dernières phrases de Parnell : Twelve people go off into a room: twelve different minds, twelve different hearts, from twelve different walks of life; twelve sets of eyes, ears, shapes, and sizes. And these twelve people are asked to judge another human being as different from them as they are from each other. And in their judgment, they must become of one mind - unanimous. It's one of the miracles of Man's disorganized soul that they can do it, and in most instances, do it right well. God bless juries.
C'est aussi pour moi un parfait préambule à 12 hommes en colères, un autre chef d'oeuvre du cinéma américain. A vrai dire, il est même intéressant de regarder Autopsie d'un meurtre puis d'enchaîner sur 12 hommes en colères, tellement au final les deux films se recoupent. Si vous aimez les films sur des crimes et tout ce qui touche à la justice. Ces films sont fait pour vous! :grin:
Man this is crazy... you're dancing with the entire McPoyle familly. These people are a freak show man! But you're keeping it cool. You're keeping it cool. You know why ? Because you are the Green-Man!“ (Charlie in It's Always Sunny In Philadelphia)
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