Un enfant sur le champ de bataille TERMINE

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

Itachi-san
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Message par Itachi-san »

On en arrive à un point où c'est difficile de faire un commentaire sans se répéter :hein:

Que dire à part que j'ai trouvé le eprsonnage d'Okara vraiment bouleversant, ausis bizarre que cela puisse paraître. Il connaît parfaitement la réalité des ninjas, la vraie, et il en devient capable de justifier les actes les plus ignobles. Faire voir ça à un gamin de 12-13 ans, même un qui a cottoyé régulièrement la mort, c'est dur. Comme l'a dit Lebibou on en vient presque à être aussi dégoûté que Kakashi pendant la scène de torture :vomi:

Pour la référence "humoristique" (si on peut dire :lol: ) je crois que c'est le coup du "ne prend pas de petit déjeuner" non ? :mrgreen:

Enfin bref je sais plus trop quoi dire, même moi je trouve pas de défaut tellement c'est bien foutu, ça va pas ça :hein:
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques

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Jainas
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Message par Jainas »

Anbu à douze an ?
gaspature... :shock:
je t'ai emprunté le truc de la règle à la "Uchiwa" que j'ai trouvé excellent, tu me pardonnes ?
oui, mais c'est 1 € de droits d'auteur par emprumt... 8-)

Trève de plaisanterie, et sus au commentaire...
Excellent chapitre, l'évolution de Kakashi est très bien menée, de manière très intelligente, et son entrée dans le "vrai monde" des anbu est très réaliste et bien écrite.
Okara est tout à fait parfait dans son rôle. Absolument niquel.
Tayuya
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Message par Tayuya »

Je n'y crois pas... Itachi-san qui ne trouve pas de défaut :shock:
...
(réalise)
Yahooooo !! :grin: Merci merci merci !! Si si, c'est vrai jsuis très contente. C'est cool de voir qu'Okara est apprécié héhé. T'as raison, trouver le moyen de justifier la torture, c'est balaise :lol: mais bon, c son boulot aussi ^^
Pour la référence humouristique, euh non c'était pas ça ^^ Personne connait Naheulbeuk ? :lol:
oui, mais c'est 1 € de droits d'auteur par emprumt...
argh t dure en affaire :lol: ça m'apprendra à trop t'admirer tiens :roll:
Merci pour ton commenture Jain' :grin: ça m'a fait super plaisir
Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Si j'adore Naheulbeuk mais ça fait tellement longtemps qu'il es tpas sorti un épiode que je me souviens plus des anciens :lol:
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Kanji
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Message par Kanji »

Comment tu fais pour avoir des idées aussi débiles ?
C'est génétique !
DWARF POWAAA !!

Hum, bref...je viens de finir de lire cette excellente fic, et je ne peux bien évidemment que te féliciter pour la justesse de ta vision psychologique de Kakashi, et surtout pour ta description magnifique de l'enfer dans lequel plonge Sakumo, ça donne une vision 5 fois plus claire de la tragédie de cette famille, bravo ! :bravo: J'attends la suite avec impatience !

Par ailleurs je te donne, juste comme ça, les liens sur deux analyses que j'ai postée sur Mirage, à savoir une petite analyse de Kakashi et une autre du Sharingan : en cherchant bien tu devrais pouvoir les trouver, elles sont quelque part sur la page du lien. J'espère qu'elles te seront utiles pour la suite.
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Arakasi
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Message par Arakasi »

Oups...
Encore à la bourre mais cette fois j'avais des circonstances atténuantes, enfin presque... Tout à fait... :oops:
...
...

Bon j'arrête de m'enfoncer et je te dis que ta fic est toujours aussi exellente! J'ai beaucoup aimé ce chapitre et le personnage d'Okara (histoire de faire dans l'originalité :mrgreen: ), intelligent, efficace, dépourvu d'illusions, d'une lucidité parfaite sur les ninjas et sur leur sale boulot.
Pas vraiment sympathique mais qui inspire le respect.
Et on le sent assez humain malgré tout.

Kakashi est nickel, bien entendu.
Pauvre gosse... Franchement il créve le coeur.
A se demander comment il a fait pour ne pas devenir un amputé des sentiments aprés une vie pareil...
Tayuya
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Message par Tayuya »

Merci beaucoup :grin: vraiment, je suis ravie. Surtout de voir que mon analyse psychologique de Kakashi est juste ;-) pas évident à décrytper le gamin :lol:

Kanji > ouiiii, c ça la référence, bravo :grin:
merci pour les liens, je lirai ça dès que mon pc voudra bien arrêter de ramer ;-)

Arakasi > tu es toute pardonnée ;-) toi aussi t'aimes bien Okara ? décidément, il plait ce garçon :lol:
Kanji
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Message par Kanji »

Ah oui, autre chose que j'ai oublié de dire : le rapport maternel entre Kakashi et Tsunade est très bien traité, mais ça fait très bizarre de considérer ça et ce qui semble être leurs rapports une fois que Tsunade est devenue Godaïme. Ils n'ont pas l'air si proches, et rien n'indique en aucune façon qu'ils l'aient jamais été : ça jette une ombre d'incohérence sur ta fic, d'un coup...
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Tayuya
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Message par Tayuya »

C'est vrai, oui. J'essaierai de trouver une explication logique que j'intégrerai dans la fic...
Jainas
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Message par Jainas »

L'explication peut être assez simple je crois : du POV de Kakashi, Tsunade est partie en l"abandonnant", et elle revient en tant qu'Hokage, donc respect et point barre. Du côté de Tsunade, pareil : un peu de culpabilité, l'acceptation que c'était il y a bien longtemps et que maintenant elle est Hokage. Et puis des liens qui ont été coupés près de trente ans auparavant ne se restorent pas par un coup de baguette magique, Kakashi n'est plus un petit garçon qu'elle pourrait réconforter...
Donc elle peut être attachée un peu à Kakashi et ne pas le monter, ou encore on peut imaginer sans trop de problème quelques scènes "hors écran"...
Tayuya
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Message par Tayuya »

Et hop ! un ti chapitre avant de partir pour les landes me ressourcer l'esprit :lol:
Ceci n'est qu'une partie du chapitre car sinon il était vraiment très long et je n'arrive pas encore à déterminer ce que je vais mettre dedans et dans quel ordre. Donc voilà, je vais y aller petit à petit.

J'espère que ça vous plaira. ;-)

Chapitre X
Chercher sa place - 1ère partie


Quelques semaines s’écoulèrent. La guerre ne cessait pas. Les ninjas tombaient chaque jour par dizaines sans que la situation militaire n’évolue. Chaque camp conservait fermement ses positions et il devenait de plus en plus certain que la victoire irait à celui qui tiendrait le plus longtemps. Et ce qui inquiétait la population, c’était de constater bon gré mal gré que Konoha n’était pas en tête des pronostics. Okara ne s’était pas trompé. L’effort de guerre, très soutenu au cours des premiers mois, s’essoufflait progressivement. Les ressources commençaient à manquer et si l’on ajoutait à cela l’approche de l’hiver et la multiplication des enterrements, on imaginait facilement le désarroi des habitants. Dire qu’ils étaient soucieux n’aurait pas représenté le tiers de l’état d’esprit général. En réalité, les gens en étaient arrivée au stade où ils ne se contentaient plus de se lamenter. L’heure était au mécontentement – ninjas et population civile compris – et c’était sans doute cela le plus grave. En cas de mutinerie, Konoha n’aurait d’autres choix que celui de s’incliner.
Debout devant la fenêtre de son bureau, contemplant avec mélancolie la pluie qui s’abattait depuis plusieurs heures sur Konoha, le Sandaime promenait sur le village un regard triste. Il était parfaitement conscient de la situation mais il n’avait guère le choix. S’il continuait dans cette voie et qu’il perdait, Kiri et Kumo ne se gêneraient pas pour envahir Konoha et se livrer à des atrocités auxquelles il préférait ne pas penser. En revanche, s’il acceptait de déposer les armes, les conditions de paix seraient peut-être moins sévères… mais ce n’était pas certain.
D’un autre côté, rien n’indiquait que Konoha perdrait la guerre. La situation était critique mais pas désespérée. Pas encore… Le village possédait encore nombre de shinobis de valeur qui préfèreraient mourir plutôt que de capituler. Non, ce qui l’inquiétait surtout, c’était la colère montante des habitants. Le conflit durait depuis trop longtemps. Il ne se voilait pas la face : Konoha aurait du régler les choses rapidement. Tout au plus avait-on envisagé une guerre de trois mois. On en était déjà à neuf. Résultat, le village s’enfonçait de plus en plus dans une guerre de durée qu’il n’avait pas les moyens de tenir. Et d’ici à ce qu’une émeute n’éclate, il n’y avait vraiment pas loin. Conclusion : il fallait mettre un terme à cette guerre le plus rapidement possible. Le tout était de savoir comment, le principal étant d’épargner au village des souffrances inutiles. Le vieil homme ferma les yeux et serra les poings. Peut-être valait-il mieux arrêter les frais tant que les dégâts restaient limités ; mais il était peu probable que le conseil approuve, sans parler des Jounins « jusqu’auboutistes ». Le Sandaime passa sa main devant son visage, légèrement dépassé par la situation. Lui seul était responsable dans l’histoire et il se devait d’assumer. Mais était-il toujours le plus compétent pour être à la tête de Konoha, il n’en était plus sûr.
Trois coups retentirent alors et la porte s’entrouvrit, laissant passer une tête dans l’embrasure :
- Hokage-sama ?
- Qu’y a-t-il ? demanda le ninja sans se retourner.
- Arashi-sama vient de rentrer.
Le Sandaime se retourna aussitôt, le visage soudain éclairé.
- Excellent ! Faites-le entrer.
Le Chunnin hocha la tête et quelques secondes plus tard, Arashi tendait à l’Hokage une fine liasse de papier. Le chef du village n’y jeta qu’un coup d’œil rapide. La mission avait été un succès, c’était le principal. Il regarda Arashi. Le jeune homme était trempé et ses traits lisses tirés par la fatigue mais son incroyable regard bleu conservait sa vivacité et il se tenait droit. Et toujours cette aura d’énergie autour de lui… Comme si le soleil lui-même avait pris possession de son corps pour rayonner à travers le jeune homme. Il méritait vraiment bien son surnom. L’Eclair jaune de Konoha… Une légende à lui tout seul, un rempart face au danger. Toutes les vertus du monde concentrées en un seul être… L’Hokage parfait…
- Hokage-sama ?
Le Sandaime cligna des yeux. Arashi le regardait, la tête penchée sur le côté dans cette attitude à la fois sérieuse et étonnée qui n’appartenait qu’à lui. Et avec une telle bonté dans le regard que le vieil homme en fut bouleversé.
- Excuse-moi, Arashi. Je réfléchissais.
Il laissa s’écouler plusieurs secondes puis prit une grande inspiration et se leva.
- Arashi, commença-t-il en le regardant droit dans les yeux, je n’irai pas par quatre chemins : le conseil et moi-même avons décidé de te désigner comme mon successeur officiel.
Le jeune homme cilla à son tour. Il n’était pas surpris, non. Le Sandaime lui avait déjà dit qu’il pensait à lui pour le remplacer. Seulement… il ne pensait pas que ça arriverait si tôt. Et certainement pas dans ces circonstances.
- Dès que cette guerre se terminera, je me retirerai et tu prendras ma place, reprit l’Hokage.
- Je suis extrêmement honoré, Hokage-sama, répondit Arashi en s’inclinant, et je ne demanderais pas mieux que d’honorer la confiance que vous me portez…
- Mais… ?
- Mais il me semble que vous portez un regard trop dur sur vous-même. Votre puissance et votre sagesse restent inégalées à ce jour. Vous êtes toujours digne d’occuper votre poste.
Le Sandaime cessa de sourire et se tourna vers la fenêtre dégoulinante de pluie.
- Je suis responsable de ce qu’il se passe aujourd’hui. Cette guerre, les morts, les familles brisées… L’opinion des gens à mon égard a changé. Le nier serait me voiler la face et ce n’est pas ce qu’est censé faire un Hokage.
- Les habitants ont beau gronder, ils vous font confiance, répondit Arashi qui savait très bien que cet aspect-là dérangeait particulièrement son supérieur. Abandonnez-les et vous leur enlèverez le peu d’espoir qu’il leur reste.
- La confiance est une bonne chose, à condition qu’on ait les moyens de l’honorer ce qui n’est peut-être plus mon cas. Quant à ce que tu dis par rapport à mes capacités « inégalées », ce n’est qu’une question de temps. Passé un certain âge, la force et l’énergie déclinent inéluctablement.
Arashi se mordit les lèvres.
- C’est grâce à vous si le village est ce qu’il est aujourd’hui… insista-t-il.
- Et c’est grâce à toi qu’il continuera de l’être, répondit fermement le vieil homme en se retournant vers son cadet.
Le ton était impérieux, autoritaire. Il ne permettait pas la contestation, pas plus qu’il n’impliquait de réponse. La discussion était close. C’était un ordre et Arashi l’accepta. Il hocha la tête en signe d’assentiment. Le Sandaime sourit d’un air approbateur.
- J’annoncerai ma décision ce soir à toutes les personnalités importantes. Je tiens à ce que tu sois présent.
- J’y serai.
- Parfait. Tu peux te retirer.
Arashi hocha la tête et se détourna. Mais en posant la main sur la poignée, il ne put s’empêcher de poser la question qui lui brûlait les lèvres.
- Hokage-sama, avez-vous des nouvelles de Kakashi ?
Le Sandaime, qui s’apprêtait à retourner à ses papiers, sembla l’espace d’une seconde pris au dépourvu par la question puis il regarda ailleurs. Arashi se tendit. Il sentait la nervosité de son supérieur et ça l’effrayait.
- Hokage-sama… insista-t-il.
Le Sandaime soupira.
- Je lui ai affecté une mission de rang S il y a deux jours, répondit-t-il avec gravité. Assassinat, ajouta-t-il en voyant le regard interrogateur du jeune homme.
Arashi fronça les sourcils, sentant le pire venir.
- Quelle est la cible ?
- Kamiya Hajime.
Arashi manqua de s’étouffer.
- Le général des troupes du nord ?? Mais…
- Arashi, nous savons tous les deux de qui nous parlons n’est-ce pas ? La mission est très dangereuse, j’en suis pleinement conscient. Mais cet homme doit être éliminé et d’après les derniers rapports, une occasion inespérée va s’offrir à nous dans les heures qui suivent.
- C'est-à-dire ?
L’Hokage croisa ses longs doigts.
- Le général Kamiya doit se rendre pour une inspection dans un des avants postes de Kiri à une vingtaine de kilomètres de la frontière. Il faudra donc l’intercepter avant qu’il n’y arrive. Il aura bien entendu une garde rapprochée mais très réduite de façon à ne pas attirer l’attention et à se déplacer rapidement. J’ai de plus entendu dire qu’il était récemment tombé malade. Arashi, nous avons une occasion unique de lui régler son compte une fois pour toutes. Lui mort, Kiri sera grandement affaiblie.
- Kamiya n’est pas idiot. Il sait parfaitement que cette inspection représente un risque pour lui et il va se protéger.
- Je n’ai pas dit que les risques n’existaient pas, Arashi. Au contraire, cette mission reste extrêmement dangereuse mais nous devons saisir cette opportunité et l’unité de Kakashi était la plus compétente parmi les équipes disponibles…
- Qui la dirige ?
Le Sandaime eut un léger sourire.
- Okara Kôji.
Arashi sourit à son tour.
- Je vois.
- Ton protégé est bien entouré, Arashi. Et lui-même est extrêmement talentueux, tu le sais.
- Et en cas de problème ? Vous avez prévu quelque chose ?
Les yeux de l’Hokage s’assombrirent un peu.
- Il n’y a jamais de plan B pour les ANBU, Arashi, tu le sais très bien.
- Mais Kakashi…
- … est très jeune, tu ne m’apprends rien à ce sujet. Et je suis au regret de te dire que ce n’est pas parce qu’il a été ton élève que je ferai une exception. Des tas d’ANBU sont morts alors qu’ils sortaient à peine de l’adolescence. Si la mission tourne mal, ils devront se débrouiller seuls ; je n’enverrai pas de renfort.
- Mais vous avez dit vous-même qu’il était primordial que Kamiya soit éliminé.
- Bien sûr. Mais envoyer d’autres équipes serait bien trop risqué ; beaucoup plus que de laisser vivre Kamiya. Si la mission échoue alors que nous sommes grandement avantagés, je ne vois pas en quoi deux ou trois unités supplémentaires seraient utiles.
- Et tant pis si Kakashi est tué, c’est cela ?
Le regard de l’Hokage flamboya.
- Tu vas trop loin, Arashi ! gronda-t-il en tapant du poing sur son bureau. Tu es un élément précieux mais je suis toujours ton supérieur ! Ne me manque pas de respect en tenant ce genre de propos !
- Excusez-moi, répondit aussitôt le jeune homme en reculant. Je suis désolé, Hokage-sama, je ne voulais pas…
L’Hokage soupira et le regarda avec compassion.
- Je sais ce que ce garçon représente pour toi, reprit-il plus doucement, mais s’il te plait, essaie de rester objectif. Tu vas devenir Hokage bientôt. Ton devoir c’est d’agir dans l’intérêt général et non dans celui d’une seule personne, fût-elle proche de toi. Ce n’est pas toujours facile mais c’est comme ça et personne n’y échappe.
Arashi ouvrit la bouche pour protester mais il la referma presque aussitôt, conscient que rien de ce qu’il dirait ne ferait changer l’Hokage d’avis.
- J’ai confiance dans les capacités de Kakashi, dit encore le Sandaime, et je fais aussi entièrement confiance au capitaine Okara. Toi aussi, n’est-ce pas ?
- Bien sûr mais…
- Je sais que tu voudrais être sur place. Seulement non seulement il est trop tard mais en plus je te l’interdis. Et au-delà, il y a l’impact que cela aurait sur Kakashi. Il penserait que tu ne lui fais pas confiance et il t’en voudrait. Sans parler de la réaction de Kôji…
Arashi grimaça. Oui, pour sa propre sécurité, mieux valait qu’il ne s’attire pas les foudres du capitaine ANBU. Après tout, il était vrai qu’avec lui, Kakashi ne risquait pas grand-chose. Mais tout de même… Il hocha la tête par automatisme et quitta finalement la pièce mais il savait qu’il irait voir son ancien élève dès que ce dernier serait rentré de mission.


Tapi dans l’ombre d’un arbre touffu situé à quelques kilomètres d’un campement kirien, immobile et tous les sens tendus au maximum, Kakashi se tourna vers son capitaine. A peine visible à côté de lui, Okara lui fit signe d’attendre. Pas encore… Shinji n’avait pas donné le signal, preuve que la cible n’avait pas encore pénétré dans le périmètre établi. Pas question de se mettre à découvert tant que ce n’était pas le cas. Réfrénant avec tact son impatience et il fallait bien l’avouer, sa légère fébrilité, Kakashi regarda en contrebas. Isane et Kaito n’étaient pas visibles mais le garçon savait qu’ils étaient là, en embuscade, prêts à bondir. Pour passer le temps, Kakashi récapitula mentalement les données de la mission.
L’officier qu’ils étaient censés assassiner n’était pas n’importe qui : Kamiya Hajime, commandant des troupes du nord de Kiri. Homme éminemment respecté par ses pairs et redouté de ses subordonnés mais également complètement fou. Sa soif de sang n’avait d’égale que son implacable cruauté ; on racontait qu’il avait égorgé des villages entiers par pur amusement. Les rumeurs les plus folles affirmaient même qu’il était adepte du cannibalisme… En tous les cas, d’après ce que Kakashi avait entendu, il y avait effectivement matière à s’inquiéter – « paniquer » aurait été un mot plus juste. L’homme avait beau être cinglé, il était aussi doté d’une intelligence extrême – certains disaient que les deux notions se rejoignaient – et d’un sens tactique peu commun. Combien de fois n’avait-il pas anticipé les manœuvres de la Feuille et renversé des situations militaires pourtant désespérées, envoyant ainsi des centaines de soldats dans les bras de la mort ? Combien de fois avait-il tendu des embuscades avec succès ? Combien de fois avait-il transformé des tentatives d’assassinat en débâcles pures et simples ? Car c’était peut-être cela le plus inquiétant dans l’histoire : ce n’était pas la première fois que l’on tentait de tuer le général Kamiya depuis le début de la guerre et force était de constater qu’il s’en était systématiquement sorti ; on n’avait pas toujours pu en dire autant du côté de Konoha qui avait perdu plusieurs équipes de valeur au cours de ces opérations délicatement qualifiées de « suicide » par les ANBU. Et comble d’ironie, Kamiya ne s’était jamais soucié de renforcer sa garde personnelle malgré tous les attentats perpétrés contre lui.
Il aurait été faux de dire qu’après avoir pris connaissance de ces éléments, Kakashi n’eût pas éprouvé un certain sentiment de panique. Le nombre de ces missions effectuées parmi les ANBU s’élevait au chiffre respectable de trois et bien que ses équipiers lui aient affirmé que pour quelqu’un de son âge, c’était déjà très bien, il n’en avait curieusement retiré aucun réconfort. D’autant plus que son capitaine ne le couvrait pas particulièrement d’éloges et se contentait la plupart du temps de hochements de tête plus ou moins approbateurs. Oui, Kakashi était inquiet. Selon toute vraisemblance, Kamiya ne serait pas seul – l’homme était peut-être cinglé mais pas au point de se balader seul en territoire ennemi – au moment de l’attaque et même s’il l’avait été, la probabilité pour l’unité de Kakashi de finir empalée sur une lance n’en aurait été que peu réduite. Voilà la conclusion à laquelle était arrivé Kakashi après analyse. Et les quelques éléments encourageants, à savoir que Kamiya serait plus isolé que jamais et qu’en plus il était malade, ne suffirent pas à le rassurer.
Mais malgré tout ça et malgré les paroles d’avertissement du Sandaime qui avaient eu – aux yeux de Kakashi – des allures de discours d’adieu, le capitaine Okara n’avait pas semblé considérer la mission comme un obstacle majeur à la poursuite de sa carrière car il avait pris la nouvelle avec une étonnante décontraction. Et dans la mesure où ni Isane, ni Shinji ni Kaito n’avaient émis d’objection, Kakashi avait supposé qu’ils pensaient de même. Il en avait donc pris son parti et n’avait rien dit non plus.
Le garçon jeta un bref regard à Okara. Aucune anxiété, aucun doute n’émanait de lui. Rien qu’une détermination féroce et en dessous, l’envie de sang qui commençait à monter. Kakashi sourit intérieurement. Il se sentait soulagé que son instructeur soit avec lui. Sa présence et son assurance avaient quelque chose de rassurant. Ce serait la première fois qu’il utiliserait son Sharingan en combat réel et en cas de pépin, il préférait savoir Okara à proximité… Lors de ses précédentes missions, il n’avait pas eu à se battre. Il n’était pas inquiet, il savait comment se servir de son œil ; mais en mission, il ne portait pas son bandeau et devait donc utiliser ses deux yeux constamment, chose qui, inévitablement, lui coûtait du chakra. Beaucoup si combat il y avait, et c’était bien ce qui l’inquiétait. L’estimation qu’il avait de son endurance était trop vague pour établir une stratégie quelconque, d’autant plus qu’il ignorait si l’adversaire résisterait – même s’il était fort probable, pour ne pas dire certain, que oui – et surtout de quelle façon.

Un léger sifflement à peine audible venant du sud retentit, tirant le garçon de ses pensées. Il se raidit. Le signal. Kamiya approchait. C’était le moment où jamais. Sur un signe d’Okara, Kakashi se rapprocha. Isane et Kaito apparurent sur sa droite. Il s’écoula une seconde pendant laquelle chacun guetta le moindre mouvement hostile puis le capitaine leur fit face.
- Je m’occupe de Kamiya, murmura-t-il. Ookami, ajouta-t-il en désignant Kakashi, tu restes en retrait pour l’instant et tu n’interviens que si les autres sont en difficulté. Et il se pourrait bien que j’aie besoin de ton Raikiri pour achever la cible.
Kakashi hocha la tête. Rester en arrière ne lui plaisait pas mais il savait, et Okara aussi, qu’il aurait de toutes façons à intervenir. Le rapport de force était trop déséquilibré pour se passer de sa puissance.
- Asahi, Shippu, reprit Okara en regardant successivement Isane et Kaito, vous vous occupez des autres. Namida devrait nous rejoindre d’ici peu. N’oubliez pas : pas de gaspillage de force. Et si ça tourne mal, vous savez quoi faire.
- Oui, taichou.
- Alors on y va.
Les ANBU se dispersèrent. A partir de là, tout alla très vite. Le ninja de tête déboula brusquement dans leur champ de vision. Aux vues de sa vitesse, il ne devait pas les avoir repérés. Un kunaï fusa, filant vers la gorge du ninja de Kiri à une vitesse effrayante. Le shinobi plongea sur le côté en catastrophe. A peine s’était-il redressé qu’un deuxième poignard fendait l’air et se plantait dans son torse. Le temps qu’il le réalise, ses cervicales se brisaient dans un craquement sinistre.

Ni une ni deux, les ninjas de Kiri se mirent en formation. Ils étaient tous habillés de la même façon et portaient des masques qui dissimulaient le bas de leur visage. Kakashi jura intérieurement. Kamiya était habile. De cette façon, il était impossible de le distinguer de ses hommes. Pourtant, il vit Okara s’élancer sans aucune hésitation sur l’homme placé le plus à gauche et lui enfoncer un kunaï bien senti sous la jugulaire. Sans grande surprise, le ninja se liquéfia et laissa la place à une flaque d’eau. Okara battit immédiatement en retraite en effectuant plusieurs saltos arrière. Dans le même temps, Isane et Kaito s’étaient jetés sur les autres shinobis et engageaient des combats qui promettaient d’être longs. Le rôle de Kakashi aurait été de les surveiller pour effectivement voir s’ils avaient besoin d’aide. Mais il ne put s’empêcher de regarder du côté d’Okara. Le capitaine et son adversaire se toisaient à présent à environ vingt mètres de distance ; si l’ANBU adoptait une position de parfait compromis entre l’attaque et la défense, Kamiya – car c’était bien lui – semblait considérer son ennemi avec amusement. Debout, bras croisés et tête penchée sur le côté, il souriait. Kakashi se rapprocha. Peu à peu, la voix du général de Kiri lui parvint.
- … attaque de plus… …êtes pathétiques … l’attitude classique de la bête sauvage qui est acculée… Manœuvre désespérée…
Kakashi sourit. L’homme essayait la provocation. Technique classique qui pouvait s’avérer efficace mais qui en l’occurrence ne lui serait d’aucune utilité. Il en fallait bien plus pour déconcerter Okara. Kamiya se serait-il mis à chanter que l’ANBU n’aurait pas perdu une miette de sa concentration.
- J’aime les animaux sauvages, continua Kamiya. Tu sais pourquoi ? Parce qu’ils ne s’embarrassent pas de convenances, de code et de règle. Il n’y a que la lutte pour la survie, la soif de sang. Le combat.
Il fit quelques pas vers Okara. L’ANBU ne bougea pas. Kamiya le considéra avec intérêt.
- Tu ne recules pas ? Intéressant. Peut-être que finalement, je vais pouvoir m’amuser un peu.
Il s’accroupit sans quitter Okara des yeux. Puis lentement, il abaissa son masque. Un visage basané et déformé par une grimace avide apparut. Kakashi frissonna. Kamiya n’était pas particulièrement effrayant à voir mais il dégageait une aura très malsaine, assez semblable à celle d’Orochimaru. Une aura poisseuse, collante, qui donnait la désagréable impression d’être comme une mouche dans une toile d’araignée… Kakashi vit son capitaine se tendre imperceptiblement.
Kamiya aussi le vit. Il passa sa langue ses lèvres souriantes.
- L’appel du sang… C’est tout ce qui compte. Sentir la peur de l’ennemi…
Sans crier gare, il disparut et se retrouva instantanément derrière Okara.
- Je sens ta peur, lui murmura-t-il à l’oreille.
Et il réapparut à sa place initiale. Le tout en une fraction de seconde, mais il s’était assez attardé dans le dos d’Okara pour que l’ANBU se crispe cette fois visiblement. Le sourire de Kamiya s’élargit. Il considéra Okara avec dans les yeux une lueur de convoitise qui donna la nausée à Kakashi.
- Amuse-moi…
Sa voix devint un râle. Son regard se fit fou. Okara dégaina son katana.
- Fais-moi goûter ton sang, ANBU !!
Et avec un cri rauque digne d’un chien, Kamiya se jeta sur le capitaine.


Je ne sais pas si la nomination d'Arashi se fait dans ces eaux là mais bon...
Kazekage le 3e
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Message par Kazekage le 3e »

Bon alors deja je tiens a te remercier au nom de tous d'avoir ecrit un nouveau chapitre , car c'est du travail quand meme ; ensuite je tiens a te donner mon avis personnel sur certains trucs.
Deja le futur quatrieme hokage , je le trouve fade et un brin trop soumis , de plus meme s'il savait qu'il allait etre nommer hokage , pourquoi n'a t'il pas sorti qu'il y avait son propre maitre Jiraya ou meme Tsunadè et meme Orochimaru qui pouvait succeder au troisieme ?
Quand au troisieme hokage le personnage colle pas trop , je le trouve un brin trop colerique.Sinon le reste passe .
Il n'y a pas de mort , il y a la force.
Tayuya
Gennin
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Message par Tayuya »

trop soumis ? peut-être... je ne sais pas trop comment le gérer à vrai dire. Parce que si il est dans la mm lignée que Naruto, il devrait être assez exubérant. Le problème c'est que dans les scans, c'est pas du tout l'image qu'il donne... donc voilà

après pour Jiraya ou Tsunade, je dis que le Sandaime l'avait déjà averti qu'il le choisirait donc logique qu'il ne le présente pas.

Et pour le caractère du Sandaime... il est plus jeune donc je me permet de lui donner des attitudes plus énergiques ^^ mais c'est possible que ça jure un peu.
Itachi-san
Corbeau Myope
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Message par Itachi-san »

Bah au contraire Sandaime je l'ai trouvé très juste. Faut pas croire que c'est une sainte-nitouche non plus, il a suffisamment d'expérience pour savoir qu'en temps de guerre on n'a pas le temps de faire du sentiment, les ninjas le splus doués vont au front un point c'est tout :razz:

Pour Arashi, l'avantag ec'es tqu'on sait tellement peu de choses sur lui qu'on peut le manier un peu comme on veut... pour sa nomination il me semble que ça se passe à tout casser un an après Kakashi Gaiden donc ça doit être dans ces eaux là oui :columbo:

Pour le reste c'es ttoujours aussi délicieux à lire, c'est surtout la justesse et le réalisme de spersonnages que j'aime dans cette fic :-)

Kamiya me fait triper lol

Et pusi j'adore cette touche d'humour ironique du genre "les paroles d’avertissement du Sandaime qui avaient eu – aux yeux de Kakashi – des allures de discours d’adieu" ça apporte un ton à la fois léger et cruel à l'histoire, bref, l'écriture est toujorus ausis maîtrisée 8-)

Ah par contre je comprends pas bien pourquoi Kakashi neporte pas de bandeau en mission ? La première fois qu'on a vu Yamato il y avait un bandeau sous son masque il me semble :columbo:

Ca m'a motivé pour continuer ma fic tiens :grin:
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Jainas
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Message par Jainas »

Un nouveau chapitre ! *petite danse de joie*

Assez sympatique, et bienvenu au coeur de l'action. :grin:
Par contre je n'ai pas trop accroché à la discution entre le Sandaïme etr Arashi... Je ne sais pas, mais ce dernier devrait déjà savoir tout ce que le 3eme lui dit à propos des missions... Il est un excellent ninja, et même s'il s'inquiète plus que de raison pour kakashi et l'exprime, il ne devrait même pas envisager d'aller le rejoindre...
En fait je ne sais pas si c'est réelement ça le problème, mais il manque un truc dans ce dialogue qui le fasse vraiement ressortir.
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