Re: 16e de finale: Heat vs Princesse Mononoké
Publié : sam. 31 mai 2008, 20:53
Princesse Mononoke
VSSergio Leone
Né le 3 janvier 1929 à Rome, Sergio Leone est le fils de l'actrice Brice Valerian et du metteur en scène italien Vincenzo Leone, plus connu sous le nom de Roberto Roberti. Prestataire au théâtre de La Buse, Vincenzo se voit contraint de quitter son poste pour avoir exposé ses convictions anti-fascistes et se met alors à travailler en collaboration avec de nombreux cinéastes engagés. Très tôt fasciné par le cinéma et le travail de son père, Sergio Leone l'assiste sur la plupart de ses tournages et devient en 1945 le plus jeune assistant réalisateur d'Italie. Bien implanté dans le milieu, il élargit son éventail de possibilités en travaillant avec des réalisateurs comme Vittorio De Sica ou Luigi Comencini, très marqués par le néo-réalisme italien, mais aussi avec les "hollywoodiens" Robert Wise et Raoul Walsh. Son style commence à naître. En 1959, il participe à l'immense entreprise qu'est Ben Hur, de William Wyler, ce qui le place définitivement comme un incontournable des studios de Cinecitta. La même année, il assiste Mario Bonnard sur Les derniers jours de Pompei, dont il a co-écrit le scénario. Le tournage vire au désastre, Bonnard tombe malade, et Leone est appelé pour reprendre la fin du film. Le pas est franchi.
En 1961, il réalise son premier film, bien évidemment un péplum, Le Colosse de Rhodes, dans lequel on voit apparaître les prémices de son style et une certaine originalité qui le démarque des autres films et réalisateurs du genre. L'année suivante, il assiste Robert Aldrich sur le tournage de Sodome et Gomorrhe, mais ne sera jamais crédité au générique. Il décide alors de ne plus se consacrer qu'à ses projets, et cherche un nouveau genre, de nouvelles idées. Sur les conseils de deux de ses amis à la sortie d'une projection enthousiasmante des Sept mercenaires, Leone accepte de faire l'adaptation de Yojimbo, de Kurosawa, en western. C'est ainsi qu'en 1964 il réalise Pour une poignée de dollars sous le nom de Bob Robertson, en hommage à son père.
Vont suivre trois autres westerns, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la brute et le truand et Il était une fois dans l'Ouest. Avec ce dernier western, il commence une nouvelle série de films: Il était une fois... la révolution et Il était une fois en Amérique. Cette trilogie retrace trois passages importants de l'Histoire. Le premier, c'est la conquête de l'Ouest, que l'on retrouve dans le film Il était une fois dans l'Ouest. Dans le film Il était une fois la révolution, les protagonistes se retrouvent en pleine révolution mexicaine (1913). Puis, le dernier volet, Il était une fois en Amérique, où l'on dépeint l'Amérique du temps de la prohibition et l'avènement du gangstérisme.
Cette trilogie devait être liée à la précédente par la première scène de Il était une fois dans l'Ouest. En effet, les trois personnages qui accueillent Charles Bronson à sa sortie du train devaient être interprétés par Clint Eastwood, Lee Van Cleef et Eli Wallach. Cependant Eastwood, dans un souci de carrière professionnelle, ne souhaitait pas mourir dès la première scène du film, Sergio Leone n'a pas pu poursuivre cette idée malgré l'accord des deux autres comédiens.
Entre temps, il continue de produire des westerns italiens et participe même, à contre coeur, au tournage de Mon nom est personne.
En 1984, il commence le projet ambitieux de son nouveau film, Les 900 jours de Leningrad, une histoire d'amour entre une journaliste américaine et un soldat russe sur fond de guerre civile. Mais ce film, qui aurait pu être son chef d'oeuvre ultime, ne sera jamais tourné. Sergio Leone meurt le 30 avril 1989 à Rome.
Le style Leone :
* Le format de pellicule (Cinémascope)
* La grande profondeur de champ (utilisation de focales courtes)
* Gros-plans extrêmes (scènes de duel), souvent sur les seuls yeux d'un personnage
* Les travelings arrière (d'un détail au plan d'ensemble)
* Temps étiré : de nombreuses scènes d'observation longue, tendue et sans dialogue entre duellistes
* Regard cru sur l'Ouest américain (les héros sont des personnages antipathiques à priori, sales, méchants)
* Musique omniprésente (Ennio Morricone), souvent indispensable comme dans les scènes d'observation citées ci-dessus.
* Thématiques asociales : misogynie, individualisme exacerbé, cupidité maladive, apologie de la vengeance
Fin des votes le mercredi 11 juin à 20h30.Monty Python
- Monty Python est le nom d'une troupe de comiques rendue célèbre initialement grâce à sa première création, la série télévisée Monty Python's Flying Circus dont la diffusion débuta à la BBC le 5 octobre 1969 et qui se poursuivit durant 45 épisodes jusqu'au 5 décembre 1974. Il était composé de six membres nommés Graham Chapman (né le 8 janvier 1941 - décédé le 4 octobre 1989 des suites d'un cancer), John Cleese (né le 27 octobre 1939), Terry Jones (né le 1er février 1942), Eric Idle (né le 29 mars 1943), Michael Palin (né le 5 mai 1943) et Terry Gilliam (né le 22 novembre 1940).
Tous les membres du groupe sont anglais, sauf Terry Gilliam qui vient des États-Unis, et Terry Jones, d'origine galloise.
- Avant les Monty Python
Jones et Palin se sont rencontrés pour la première fois à l’université d’Oxford, tandis que Cleese et Chapman se sont rencontrés à l’université de Cambridge. Idle était aussi à Cambridge, mais est arrivé un an après les deux autres. Cleese a rencontré Gilliam à New York pendant la tournée du Cambridge Circus, le spectacle des Cambridge University Footlights.
Chapman, Cleese et Idle étaient tous trois membres des Footlights. Les enregistrements de ces soi-disant « fumistes » au collège de Pembroke incluent Idle et Cleese. Les bandes sont conservées dans les archives du collège de Pembroke, ainsi que des enregistrements d'Idle dans des pièces du collège.
Les Monty Python ont écrit ou joué dans différents sketches avant de former le Monty Python's Flying Circus, en particulier, The Frost Report qui est considéré comme la première œuvre commune des Python britanniques, dans laquelle on trouve leur fameux style.
Après le succès de Do Not Adjust Your Set (initialement destiné aux enfants) et compte tenu de son succès auprès des adultes, la chaîne privée britannique ITV offrit à Palin, Jones, Idle et Gilliam la possibilité de créer leur propre série. Dans le même temps, Cleese et Chapman se sont vus proposer une émission sur la BBC. La chaîne publique britannique avait été impressionnée par leurs prestations dans The Frost Report et At Last The 1948 Show. Cleese hésitait à ne travailler qu'en duo avec Chapman, en particulier en raison de la personnalité difficile de ce dernier. Comme il gardait un bon souvenir de sa collaboration avec Palin, il l'invita à rejoindre l'équipe. Le projet ITV étant encore au stade de la préproduction, Palin accepta et suggéra la participation des auteurs Jones et Idle—ce dernier suggérant que Gilliam produise les animations. On a beaucoup glosé sur le fait que toute la troupe s'est ainsi formée un peu par hasard.- Le Flying Circus et le style Python
Origine du nom
Plusieurs noms ont été envisagés avant que le choix ne se porte sur Monty Python's Flying Circus. Les plus remarquables sont Owl Stretching Time (l'heure où le hibou s'étire), The Toad Elevating Moment (le moment d'élévation du crapaud), Vaseline Review (la revue de la vaseline)... "Flying Circus" l'emporta lorsque la BBC expliqua au groupe que les programmes étaient déjà imprimés avec ce nom et qu'il n'était pas question d'en changer, ce qui ne laissa pas le choix aux Python.
Dans un documentaire de 1998 intitulé Live At Aspen, le groupe a laissé entendre que Monty fut choisi en hommage affectueux au légendaire Lord Montgomery, maréchal (Field Marshal) de la Seconde Guerre mondiale. Cleese a ajouté "Python", qu'il associait à l'image d'un individu perfide et faux jeton, et aussi parce que l'association phonétique des deux mots leur semblait drôle.
Conception des épisodes
Les Python avaient une idée très précise de ce qu'ils voulaient faire avec la série. Cependant, une chose troublait les Python dans ces programmes : si les sketchs étaient généralement assez bons, la chute n'était souvent pas à la hauteur, ce qui en affaiblissait considérablement la portée. Ils décidèrent donc de ne pas se forcer à terminer leurs sketchs de façon traditionnelle, et les premiers épisodes du Flying Circus étaient fréquemment dénués de chutes (par exemple, une scène avec Cleese se poursuit chez Idle, et comme le sketch devient de plus en plus chaotique, une remarque fuse "C'est le sketch le plus stupide que j'ai jamais vu" et ils partent tous en abandonnant le plateau). Toutefois, alors qu'ils écrivaient pour la série, les Python assistent à l'enregistrement de la nouvelle série d'un autre de leurs héros communs, Spike Milligan, intitulée Q5. Non seulement ce programme était encore plus irrévérencieux qu'aucune autre comédie ne l'avait été jusque-là, mais en plus Milligan interrompait souvent ses sketches en plein milieu et quittait le plateau en marmonnant "j'ai écrit ça ?". Il devint clair aux yeux des Python que leur nouvelle série paraitrait moins originale, et Jones en particulier fut convaincu qu'il leur fallait innover davantage.
Après de nombreuses discussions, Jones se rappela une animation que Gilliam avait créée pour Do Not Adjust Your Set - intitulée "Beware of the Elephants" - qui l'avait intrigué par son style décousu. Jones pensa que ce serait une bonne idée pour la série, et permettrait de lier les sketchs entre eux. Palin était également fasciné par une autre œuvre de Gilliam, appelé "Christmas Cards", et ils tombèrent d'accord pour dire que c'était "une façon de faire les choses autrement". Comme Cleese, Chapman et Idle étaient moins intéressés par l'arrangement général du programme, ce fut Jones, Palin et Gilliam qui furent les principaux responsables du style de présentation du Flying Circus, dans lequel des sketches divers étaient liés pour donner à chaque épisode une unité propre (utilisant souvent une animation de Gilliam afin de lier l'image de fin d'un sketch avec la scène d'ouverture du suivant).
Le style des épisodes
Le Flying Circus a inauguré de nouvelles méthodes, par exemple le démarrage à chaud, quand un épisode démarre sans le générique de début. Beaucoup d'épisodes s'ouvrent sur une séquence où Palin déguisé en Robinson Crusoe, parcourt un long chemin à travers différents paysages avant d'arriver finalement devant la caméra pour dire "c'est ..." puis d'être coupé par le générique de début et l'air du Liberty Bell. En plusieurs occasions, le démarrage à chaud durait jusqu'au milieu de l'épisode, avant que le générique n'apparaisse. Parfois, les Python essayaient de piéger les téléspectateurs en diffusant par exemple le générique de fin, puis en passant une parodie des séquences de continuité de la BBC, Idle imitant le ton compassé des annonceurs invisibles. Une autre fois le générique de fin suivit directement celui du début. D'autres façons de terminer consistaient à couper brutalement une scène en allant dans une autre, de sortir du plateau de tournage, de s'adresser à la caméra ou d'introduire un personnage ou un évènement sans aucun rapport avec la scène. Un exemple classique était le "Colonel" Chapman qui arrivait sur les lieux d'un sketch en ordonnant son arrêt immédiat, car les choses étaient devenues « beaucoup trop idiotes ». D'autres sketches, dès lors qu'ils s'essoufflaient, se terminaient façon dessin animé, avec un poids de 16 tonnes tombant sur la tête d'un personnage, ou bien un chevalier en armure arrivant sur scène et frappant tout le monde avec un poulet en caoutchouc.
L'utilisation de collages surréaliste de Terry Gilliam dans les animations était aussi un élément innovant qui marquait le style des Monty Python. Beaucoup des ces images étaient extraites de gravures de l'époque victorienne. Le pied géant qui écrasait le nom de l'émission et la fin du générique est celui de Cupidon, extrait d'une reproduction de Bronzino, datant de la renaissance italienne, représentant Venus, Cupidon, la Folie et le Temps. Ce pied - et le style de Gilliam en général - est considéré comme l'empreinte de la série.
La musique du générique des Monty Python est Liberty Bell du compositeur américain John Philip Sousa.
Répartition des rôles
Chaque journée de travail démarrait vers 9 h et finissait à 17 h. Généralement, Cleese et Chapman écrivaient ensemble, isolés des autres - de même que Jones et Palin - tandis qu'Idle travaillait seul. Après quelques jours à ce régime, les six se réunissaient, confrontaient leur script et échangeaient des idées. Leur approche du travail d'auteur était démocratique. Si une majorité trouvait l'idée bonne, elle était conservée. La distribution des rôles était aussi faite de façon désintéressée, chacun se considérant principalement comme auteur et non comme acteur ayant désespérément besoin d'être sur scène. Une fois les sketches choisis, Gilliam avait carte blanche pour choisir les animations qui allaient les relier. Il les produisait avec sa caméra, ses ciseaux et un aérographe.
Bien que la série fût une œuvre collective, on peut distinguer des groupes distincts au sein des Python pour ce qui concerne les différents styles d'humour. En général, les anciens d'Oxford étaient plus visuels et plus fantaisistes (par exemple l'arrivée de l'inquisition espagnole devant un pavillon de banlieue), tandis que les sketches des diplômés de Cambridge étaient plus verbaux et agressifs (par exemple les nombreux duos de Cleese et Chapman qui se finissaient souvent avec l'un des personnages intimidant ou insultant l'autre, ou les personnages à l'élocution bizarre d’Idle dont l'un parlait en anagramme). Interrogé à ce propos, Cleese a confirmé "la plupart des sketches où ça gueule venaient de Graham et de moi, tout ce qui démarrait dans un paysage de campagne sur fond de musique dramatique était de Mike et Terry et tout ce qui tournait autour des jeux de mots jusqu'à en devenir insupportable était d'Eric." Les animations de Gilliam allaient de la fantaisie à la sauvagerie (le format d'illustration permettait de créer des scènes très violentes sans craindre de censure).
La fin du Flying Circus
Cleese envisagea de quitter l'émission dés la fin de la deuxième saison, et finalement sauta le pas après la troisième, expliquant qu'il avait l'impression de se répéter, et de n'avoir plus rien de neuf à offrir, ses contributions se limitant de plus en plus à des vieux sketches retravaillés pour l'occasion. Il trouvait aussi qu'il était devenu trop compliqué de travailler avec Chapman en raison de son alcoolisme. Selon une interview d'Eric Idle: "Nous étions dans un vol d'Air Canada pour aller à Vancouver quand John (Cleese) s'est tourné vers nous et a dit « j'arrête. » Pourquoi ? Je ne sais pas. Il s'ennuie plus rapidement que nous. C'est un homme complexe, il est difficile d'être son ami. S'il est si drôle, c'est parce qu'il ne cherche jamais à plaire. Cela lui donne une certaine liberté, fascinante et arrogante."
Le reste du groupe a continué une saison, le programme s'appelant toujours Monty Python's Flying Circus d'après le générique du début, mais seulement Monty Python dans celui de fin. Malgré le départ officiel de Cleese, il continua d'apparaître dans certains sketches de la saison 4. Plusieurs épisodes le citent comme coauteur, principalement des scènes recyclées du script de Sacré Graal ! Les trois premières saisons comptaient 13 épisodes, la quatrième seulement 6.- Les films
And Now For Something Completely Different
C'est le premier film des Monty Python, composé à partir des meilleurs sketchs de la première saison refilmés, parfois dans une version un peu différente avec un tout petit budget pour le cinéma. Financé par Victor Lowndes, un producteur de Playboy, ce film devait être un cheval de Troie pour pénétrer le marché américain. Bien que ce but ne fut pas atteint, le film eut du succès au Royaume-Uni, où en outre il offrit pour beaucoup de possesseurs de téléviseurs noir et blanc leur première chance de voir le groupe en couleur! Il reste un filme culte aujourd'hui.
Le film sortit en salle au Royaume-Uni le 28 septembre 1971 et en France en 1974, sous le titre Pataquesse. l'affiche française fut dessinée par Gotlib.
Monty Python : Sacré Graal !
Le groupe se reforme (avec Cleese) en 1974 pour produire son premier film original. Monty Python : Sacré Graal ! (1975, Monty Python and the Holy Grail) était librement inspiré de la légende Arthurienne et était mis en scène par Jones et Gilliam. Ce dernier a aussi réalisé les animations et le générique de début. Comme les autres Python, Jones et Gilliam ont tenu plusieurs rôles dans le film, mais ce fut Chapman qui prit le rôle du Roi Arthur. Sacré Graal ! fut tourné avec un budget de 230 000 £; l'argent fut trouvé en partie grâce aux investissements de groupes de rock tel que Pink Floyd [9] et Led Zeppelin et d'autre part du gérant de maison de disque Tony Stratton-Smith, propriétaire de Charisma Records chez qui les Python enregistraient. Le film fut tourné en Écosse, en particulier autour du château de Doune, dans la vallée de Glen Coe et du château de Stalker. À cause du budget limité, le film fut tourné sans chevaux, ce qui conduisit au gag le plus célèbre du film. Chaque fois que le scénario avait besoin de chevaliers chevauchant majestueusement leurs montures, les acteurs mimaient la chevauchée à pied, tandis que les écuyers tapaient deux demis noix de coco l'une contre l'autre pour imiter le bruit des sabots, un trucage assez courant à la radio, mais rarement montré au cinéma. (Le titre allemand du film est d'ailleurs : 'Die Ritter der Kokosnuss' - Les Chevaliers à la Noix de coco.) Ce gag avait déjà été fait une fois à la télévision en 1965 dans A Show Called Fred, produit par Richard Lester avec Peter Sellers). Les cottes de mailles portées par les chevaliers étaient en fait des pulls en laine teintés de peinture argentée, les différents châteaux du film était toujours le même, mais sous des angles différents ou une maquette placée contre l'horizon.
Les conditions de tournage furent très mauvaises. Le temps était médiocre, et les « cottes de mailles » s'imbibaient d'eau de pluie. Le faible budget du film n'autorisait que des hôtels de qualité médiocre (l'un d'entre eux inspira Fawlty Towers) où les membres du groupe ne pouvaient pas se laver tous les soirs faute d'eau chaude en quantité suffisante. Gilliam et Jones se disputaient entre eux, ou avec d'autres membres du groupe. L'alcoolisme de Chapman devint évident quand il commença à souffrir de delirium tremens pendant le tournage. Les Pythons se rappellent que le tournage de Sacré Graal ! fut la seule fois où Palin, habituellement aimable, s'est franchement énervé. Cela arriva quand Jones et Gilliam lui firent refaire plusieurs fois une scène où il jouait un « avaleur de boue ». Pour combler le tout, la scène ne fut même pas gardée au montage final…
Le film sortit en salle au Royaume-Uni le 3 avril 1975 et en France le 3 décembre 1975.
La Vie de Brian
Origine
Après le succès de Sacré Graal !, un reporter demanda à Idle quel serait le titre de leur prochain film. Bien qu'il n'ait même pas encore été question d'un autre film, Idle répondit au hasard « Jésus-Christ ou la Soif de Gloire », réponse qui devint la réponse officielle des membres du groupe quand ils découvrirent qu'elle faisait taire les journalistes. De fil en aiguille, l'équipe commença à envisager initialement un film qui se moquerait de la vie du Christ de la même façon que Sacré Graal ! avait ridiculisé celle du roi Arthur. Toutefois, bien que non-croyants, ils décidèrent qu'après tout Jésus était « quelqu'un de bien » et ne trouvèrent rien à ridiculiser dans ses enseignements. D'un autre côté, ils se méfiaient des religions et décidèrent donc de faire une satire moquant la crédulité et de l'hypocrisie des adorateurs d'un messie improbable.
Le projet s'est dès lors déplacé sur un individu né en même temps, dans une étable avoisinante, et pris par erreur pour le messie. De fait, quand Jésus apparaît dans le film prêchant le Sermon sur la Montagne, le comédien Kenneth Colley est parfaitement sérieux. L'humour s'installe seulement quand les badauds postés trop loin comprennent ses propos de travers.
Financement et distribution des rôles
L'équipe décida d'écrire le script durant une période courte et loin des interruptions quotidiennes du Royaume-Uni. Ils se basèrent dans les Caraïbes pour écrire le scénario. Après l'expérience déplaisante qu'avait été le tournage rustique de Sacré Graal !, ils choisirent de tourner le film suivant en Tunisie. Par contraste avec le film précédent, beaucoup des Pythons considèrent ce tournage comme l'un des plus agréables du groupe. Mais leur imprésario Bernard Delfont paniqua en lisant le script, et refusa soudain d'avancer les fonds comme promis, juste avant que le tournage commence. Le projet fut sauvé par George Harrison, qui créa immédiatement Handmade Films afin de financer La Vie de Brian - dont le budget était estimé à 5 millions de £. Il a affirmé plus tard qu'ayant lu le script, il voulait voir le film. Ce qui permit de dire aux Pythons que ce fut le billet de cinéma le plus cher jamais acheté. La dernière ligne audible du dialogue, par-dessus la chanson finale, est d'ailleurs : « Savez-vous qui a payé pour ces âneries? Ils ne vont jamais revoir leur argent… »
Jones et Gilliam s'étant souvent disputés en coréalisant Sacré Graal !, il fut décidé que cette fois Jones serait le seul metteur en scène. Initialement, Cleese voulait prendre le rôle de Brian mais les autres préférèrent Chapman qui les avait impressionnés par sa « noble » prestance dans le rôle du roi Arthur. (Qui plus est, pendant les répétitions, Cleese avait particulièrement brillé dans le rôle de l'activiste Reg qui apparait dans les mêmes scènes). À l'exception de Chapman, qui ne joua que Brian, Biggus Dickus et l'un des Rois Mages, les membres de l'équipe jouèrent environ 40 rôles à eux 5. La Vie de Brian eut aussi droit à une courte participation de George Harrison, ainsi que de Spike Milligan, qui se trouvait par hasard en vacances en Tunisie. Keith Moon aurait aussi dû faire une apparition, mais il décéda avant le tournage de sa scène.
La distribution du film
le film sortit en salle au Royaume-Uni le 8 novembre 1979 et en France le 8 avril 1980.
Lors de la distribution du film, de nombreux groupe Chrétiens protestèrent, criant au blasphème, particulièrement choqués par la scène finale où les victimes d'une crucifixion de masse chantent (la chanson d'Idle « Always Look on the Bright Side of Life »). Lors de sa sortie initiale au Royaume-Uni, le film fut interdit par plusieurs conseils municipaux (dont plusieurs dans des localités dépourvues de salle de cinéma). Des militants distribuèrent des pamphlets devant les cinémas, offrant d'ailleurs un tapage publicitaire gratuit au film. La Vie de Brian fut interdit pendant 8 ans en République d'Irlande, et pendant un an en Norvège (la publicité en Suède annonça : « le film tellement drôle que les Norvégiens ont dû l'interdire »). Le film ne fut pas distribué en Italie avant 1990, onze ans après sa sortie. Le film fut interdit à Jersey jusqu'en 2001, et même alors, il fut interdit aux moins de 18 ans.
Peu après sa sortie au Royaume-Uni, Cleese et Palin participèrent à un débat dans l'émission de la BBC2 Friday Night, Saturday Morning dans lequel Malcolm Muggeridge et
Mervyn Stockwood, l'évêque de Southwark, attaquèrent avec mépris le film et ses auteurs. Cleese a souvent expliqué qu'il avait aimé le débat, car il trouvait le film intellectuellement défendable. (Il déclara aussi dans une émission de Dick Cavett « Soit ces gens sont stupides, ce qui n'est manifestement pas le cas, soit la rage les rend incapables de réfléchir, car en vérité ils m'ont fait gagner beaucoup d'argent ».) Palin par contre était visiblement hors de lui.
Les Python ont toujours défendu (récemment dans les making of des DVD) que le film est hérétique plutôt que blasphématoire, car il se moque des pratiques religieuses plus que de Dieu lui-même.
Le Sens de la vie
L'œuvre finale des Monty Python revient un peu à l'esprit décousu du Flying Circus avec une série de sketches qui suit vaguement les étapes de la vie humaine de la naissance à la mort. Dirigé encore une fois par Jones, Le Sens de la vie est agrémenté des moments les plus bizarres et les plus dérangeants des Python, ainsi que de quelques chansons grandioses. Ce film est leur œuvre la plus sombre et contient des moments spectaculaires d'Humour noir : au moment de sa sortie les Python avaient l'intention de choquer « tout le monde ».
Un film d'introduction de Gilliam - The Crimson Permanent Assurance - prévu à l'origine comme un sketch devint si élaboré qu'il fut séparé du film et présenté en première partie (en vidéo et DVD, dans les diffusions télévisées il est présenté comme prologue).
Bien qu'il fût un succès commercial et critique (Grand Prix Spécial du Jury au festival de Cannes en 1983), Le Sens de la vie n'est généralement pas considéré comme aussi réussi que ses prédécesseurs. Beaucoup pensent qu'il lui manque la structure de Sacré Graal ! ou de La Vie de Brian. Idle prétend qu'il aurait été « juste à une réécriture de la perfection ». Les Python avaient d'ailleurs pensé faire une dernière réécriture qui introduirait un personnage leitmotiv (comme Arthur ou Brian) qu'on suivrait tout le long du film. Toutefois, Cleese refusa, car il était déjà fatigué par l'écriture tortueuse du script. Néanmoins, il a admis récemment qu'un même personnage traversant toutes ces situations différentes aurait certainement été bénéfique au film.
Ce fut le dernier projet où l'on vit les six Python ensemble (à part la compilation de 1989 Parrot Sketch Not Included où les six Python sont enfermés quatre secondes dans un placard - la dernière apparition filmée de Chapman avec tous les Pythons).- L’influence des Monty Python
* Alain Chabat, les Robins des Bois et Albert Dupontel se réclament de leur influence.
* Le nom du langage de programmation Python, créé par Guido Van Rossum, fait référence aux Monty Python. D'autre part, Guido a créé un Navigateur web qui s'appelle Grail en référence au film : Monty Python and the Holy Grail
* Le Oxford English Dictionary a introduit l'adjectif pythonesque, se référant à l'humour absurde des Monty Python.
* Un sketch des Monty Python est considéré comme une des sources de l'utilisation du terme spam (pourriel en français) pour décrire le courrier électronique non sollicité, le spam étant à l'origine une sorte de viande hachée, faite avec les restes non utilisés par les abattoirs (l'article spam donne plus de détails sur l'origine du nom).
Un soldat français a écrit :I fart in your general direction, your mother was a hampster and your father smelled of elderberries
Je suis Galaad, le chaste.
- The castle of Aaaaaarrrrrgggggg
- What is the airspeed Velocity of an Unladen Swallow?"
"What do you mean, African or European?"
"...I don't know that!"
"How do you know so much about swallows?"
"When you're a king, you have to know these things."