Publié : mar. 07 nov. 2006, 01:41
Résumé : Le court mais intense combat entre Sakura et Yoko se solde par un double Ko.
Au sein de l'équipe Kakashi, la tension continue à monter quand tout a coup dans la ville ravagée d'ode, ils découvrent que Sasuke est arivé ainsi que trois hommes de l'étrange village caché de Mû.
Le second du Ruban rouge, Kyo décide d'intervenir et d'en finir avec eux.
Chapitre 12 : Réunions entre ennemis ! L’heure du combat est avancé ! [partie A]
Un silence planant régnait sur le campement lorsque l’orage commença. Quatre silhouettes dont une qui gigotait tout le temps à son entrée tandis que les trois autres restaient passives.
Les surplombant de par derrière une saillie rocheuse, Yoshitaro était assez satisfait de voir que ces derniers ne les avaient pas encore détectés. Les ninja du Ruban Rouge avaient le secteur en main à l’insu même de ceux qui en étaient les principales victimes.
Depuis longtemps, rajouta t’il ironiquement pour lui-même.
Au loin, il pouvait aussi voir les ruines d’Ode toutes fumantes. A première vue, Kyo n’avait pas encore passé à l’action mais il imaginé d’ici le tableau quand Mû et l’Hokage de Konoha se rendraient compte de la supercherie. Un frisson parcourut son dos à l’imaginer rentrer en action à son maximum. Heureusement que les civils avaient été évacués, peu après leur combat.
« Ici, Ken. Les unités sont en position. Répondez Pierrot.
- Ici, Pierrot. Ok ! Que font les cibles actuellement ? à vous. »
Yoshitaro se tenait derrière le chuunin sus- nommé et l’observait. Flanqué de quelques hommes réunis dans les bois, le jeune homme faisait figure depuis quelques temps au sein de l’Organisation, apparaissant même comme l’un de ses meilleurs assassins. Presque vingt ninja, en apparence sous les ordres de Konoha attendaient son ordre pour fondre sur le campement de l’équipe de Kakashi.
Parfaitement formés et indétectables par la plupart des moyens et techniques de détection connues à ce jours, ces prédateurs félins ne craignaient rien ni personne et auraient pu, si leur statut d’agent double au village de la feuille ne les en avaient pas empêchés, se faire un nom chez les ninja instructeur, voir être Anbu de premier ordre. Voir même avoir leurs noms gravés au panthéon des meilleurs assassins. Bref, c’était ce qu’il y avait de marqué sur le papier mais ce n’était que du papier et du talent gaspillé dans la réalité des choses.
Ces types ne feraient même pas le poids contre lui-même.
Yoshitaro s’efforça de sortir de ses pensées pour se concentrer à écouter la conversation radio entre ce bon vieux Pierrot et son équipe de bras cassés pour avoir une petite exquise de ce qu’ils préparaient et si au moins le plan tenait un peu la route.
« Ici Ken. Nous les avons tous en visuel. Ils ne bougent toujours pas et gardent la même position. On dirait qu’ils sont en train de dormir… »
Yoshitaro nota de sa position malgré la pluie, une goutte de sueur se distinguer en passant du front aux joues du maître d’œuvre. Une petite lueur d’espoir quand à ce qu’il annule de lui-même cette opération déjà bien foireuse ?
« Ici, Pierrot. Vous êtes sûres que ce ne sont pas des objets ?
- Vu la distance, je ne peux être affirmatif à 100%. Mais…
- Laissez tombez et mettez vous en place. Attendez mon ordre avant de lancer l’attaque.
- Bien reçu. »
Le chuunin de Konoha souffla. En entendant un son de pas distinctif, il se retourna avec empressement pour faire face au nouveau venu, en faisant sorte de cacher de son mieux son stress et tout sentiment.
« Capitaine Yoshitaro ?
- Alors Pierre… dit d’une voix nonchalante le chuunin. Comment ça se passe ?
- La mission se déroule sans encombre. Les unités sont prêtes et attendent mon ordre pour neutraliser les trois cibles et récupérer la fille. Nous sommes sûr de réussir. »
Le jeune homme brun dissimula mal son sourire.
« … Vous croyez vraiment ? dit il simplement, les yeux rivés sur Pierre.
- Cap… capitaine. J’ai… nous avons une confiance totale en notre unité. Nous avons même un byakugan de la maison parallèle Hyuuga dans l’équipe. Pour ce qui des tactiques d’assaut et d’assassinat anti-rébellion du Ruban Rouge de Konoha, nous sommes les meilleurs.
- Justement, et c’est là le plus gros problème. Soupira Yoshitaro.
- Comment ?
- Ce ne sont pas de simples « rebelles » ou ninja. Il y a le « Copy ninja » dans votre objectif. Et je ne parle pas d’Hinata Hyuuga ni du fourbe « Sai ».
- … Je vois, sans compter l’ennemi numéro un du Ruban Rouge. Mais nous les connaissons tous parfaitement. A leur dossier et nos sources d’informations, nous avons leurs faiblesses. Nous avons prévus d’en finir en trente secondes.
- A oui ? » Répondit Yoshitaro en cachant mal son amusement.
Pierrot déglutit et après un court silence reprit. Le jeune homme le mettait mal à l’aise.
« Puisque le temps nous est compté, permettez moi de disposer. Je ne veux pas risquer la vie de mes hommes.
- Fait donc.
- «A Ken. Vous devez lancer l’assaut. Ne laissez pas le temps à vos cibles de réagir. Compris ? »
- Compris. »
Rien. Juste la pluie qui tombait sans discontinuer.
Soudain, quelque chose peut être une lame déchira la toile de la tente de bas en haut. Une forme féminine aux yeux blancs fut emportée et empalée au dessus de la tente tandis que les autres restaient sous l’effet de surprise. L’instant d’après, un éclair permit de mieux voir comme si le temps avait figé la scène. Une forme humaine coupa la tête d’un revers de la main d’un des habitants de la tente. Quasi-simultanément, bondissant d’on ne sait où, un homme aux cheveux coupés courts effectua plusieurs signes de concert avec un autre pour invoquer une boule de feu qui finit d’embraser ce qui restait de la tente. Un homme aux cheveux blond fut attrapé au vol lors de son esquive par le corps. L’un des assassin l’aggripait fermement et l’obligea à reposer pied à terre.. Malgré ses cris de protestation, un énième assassin apparut et le larda au corps d’une dizaine de coups de couteaux avant de lui trancher net la moitié de la tête. De l’hémoglobine gicla de partout.
L’effet des trois attaques fut saisissant et presque instantanées. L’éclair qui suivit, les assassins avaient disparus… réapparaître tous autour de la seule survivante, affalée par terre à quelques mètres de la scène, impuissante.
Doucement, les assassins se rapprochaient d’elle.
Un des assassins approcha sa main de son oreille pour faire son rapport.
« Objectifs atteints ! Nous procédons à sa capture. »
A cette déclaration, la survivante se mit à rire doucement.
Les secondes parurent des heures tant l’angoisse était pesante. Avaient ils réussient ? Etaient ils vivants ?
Seul Yoshitaro ne semblait pas affecté par toute cette attente inutile. Qu’espéraient ils ?
« Objectif atteint ! fit une voix dans le micro. »
Pierrot souffla un bon coup de soulagement. L’attaque n’avait pas duré vingt secondes et l’unité dépêchée n’avait reçu aucun dommage.
Yoshitaro soupira devant l’étalage de toute cette bêtise.
« Au fait. Dit il d’un sourire faussement songeur et neutre. Je me souviens d’une histoire au sujet d’Uzumaki. On raconte que pendant la guerre il réussit à reprendre une vallée entière à l’ennemi en marche en se faisant passer pour lui-même.
- Quel rapport avec notre mission ?
- Selon le rapport qu’il avait remit, le genin aurait éliminé un par un les ninja du pays de la neige les avait remplacé. Plus de trois cents ninja ce jour là se retournèrent au pire moment et endroit pour l’ennemi, immobilisant et détruisant net son armée. Konoha accepta peu après la reddition du pays des neiges. Et les kage bunshin sont capable à la fois de copier l’apparence mais aussi le système circulatoire du chakra. Des rumeurs affirmeraient que le byakugan lui-même ne peut discerner le vrai du faux. »
Le visage de Pierrot se décomposa à vue de nez, au grand plaisir du jeune chuunin.
- Alors… ces quatre personnes seraient… des leurres !
- Pas seulement mon pauvre ami Pierrot. Pas seulement…
- Ken ! Revenez bordel ! stop l’attaque immédiatement ! »
Des sons filtrèrent dans le casque. Des bruits de lutte…
Puis plus rien.
« Ils n’ont même pas tenu vingt secondes. Dit simplement Yoshitaro.
- Yoshitaro… capitaine. Pourquoi ne pas l’av… non, je ne … excuse moi.
- Laisse… tes hommes sont encore en vie à mon avis. Au moins, vous aurez montré que vous vous êtes bien battu. Et au moins maintenant je suis sûr maintenant où ils sont. »
Et surtout que cet enfoiré est vraiment là lui aussi, ajouta t’il dans le secret de ses pensées.
« Yosh ! Nous sommes sûr aussi que nous ne sommes pas venus pour rien. Le soleil de vos cœurs va de nouveau briller à la vue de nos exploits »
Pierrot se retourna et vit un homme en collants verts et à la coupe en bol, aussi kitch que le racontait la légende avec un puissant sourire éclaircissant son visage sous la pluie.
« Et au moins, Renchérit Yoshitaro, l’ennemi ne se doute pas de votre présence si vite dans les parages. »
Apparut de nulle part, une ombre posa sa main sur l’épaule de Pierrot.
« - Tout à fait ! Nous reprenons l’opération en main Pierrot-san. Rajouta un autre homme, (c’était presque la copie conforme -en plus jeune- du premier lascar !). L’ensemble des hommes du Ruban Rouge dépêchés de la région sont placés sous mon commandement mais je te demande de les diriger toi-même vers Ode afin de l’encercler complètement. Nous serons occupés, Gai, Yoshitaro et moi nous occuperons des cibles.
- C’est donc eux les fameux « diables verts » de Konoha. Murmura quelqu’un dans les rangs. La célèbre unité spéciale de reconnaissance de Konoha pour les combats et missions éclair rapprochées. C’est la première fois que je les rencontre.
- Je vois que la jeunesse nous tiens en exemple et en grande estime, Lee. Un autographe ?
- Nous n’avons pas le temps, Gaï- Senseï.
- En effet Lee ! Yoshitaro-san ! Senseï ! Allons y avant que le ciel ne se déchaîne pour de bon et ne se languisse de ne voir nos exploits !
- Oui Lee !
- Bien ! la chasse va enfin pouvoir commencer » dit simplement Yoshitaro.
Nous allons enfin pouvoir nous revoir, Senseï. Rajouta il dans le secret de ses pensée pendant qu’il suivait ses deux nouveaux alliés. Et me venger.
Orez serait parfait, pensait-il. Enfin, le premier à dire une autre connerie ou qui oserait soutenir mon regard un peu trop… je lui ferai rejoindre ses parents plus vite qu’il ne le croit.
A Ode, ou plus exactement dans le Kekkai, Uchiwa Sasuke n’était plus simplement en colère, chose toute simplement bonne pour les emmerdeurs (pardon laquais) qui tenaient leur langue en présence de leurs supérieurs, il était…
C’était dur à expliquer. En fait, la colère c’était fait comme pour par exemple donner des coups de tatanes à un enfant récalcitrant. C’était aussi faut pour d’autres choses beaucoup moins gentillettes ou plaisantes comme l’assassinat de sang froid sans prendre compte des conséquences. Bref, elle n’était définitivement pas un terme suffisamment fort pour décrire ce que ressentait le septième Hokage en ce moment là. Mais ces types allaient payer vraiment cher pour tout ce bordel.
Il aurait presque voulu qu’au lieu de parler comme si ils étaient les meilleurs amis du monde, que Mû commette l’erreur de l’attaquer l’instant d’après avoir prononcer ses dernières provocations.
Le « bracelet » à sa main droite le démangeait terriblement et il en était à deux doigts de l’ « utiliser » sans prendre en compte les conséquences. Il « l’ »entendait lui chuchoter encore et encore ses plans, en lui narrant en détail comment et combien « il » aimerait que cela se passe. Non pas qu’il en fut loin d’ignorer son avis mais la raison gardait le flanc sur la folie. Sasuke restait tout de même assez sage pour ne pas succomber aux idées destructrices de ce dernier tout en n’omettant pas de les garder dans un coin de la tête.
Quelque chose en lui chuchotait qu’ils devaient mourir. Qu’avaient ils fait à Sakura et qu’étaient donc ces menaces à peine mi-mots dissimulées ? Que venait faire la vie d’une Kunoïchi dans la balance ? Et Naruto, comment arriveraient ils à l’atteindre et à être aussi confiant jusqu’à insinuer qu’ils pouvaient le tuer facilement ?
Tous ses projets s’en allèrent à vau-l’eau quand la conseillèrent de Mû reprit la parole le plus calmement du monde. Sasuke était intriguée par cette dernière. Pourquoi avoir voulu choisit cet endroit pour « discuter » ?
Elle choisit ce moment là pour enlever sa capuche. La couleur de la chandelle changea en un vert sombre en même temps qu’apparaissaient les traits d’une femme blonde, peut être du même âge qu’Ino et Sasuke. Assurément très belle, ses yeux marrons étaient mis en valeur par la lueur de la flamme.
«Il faut nous excuser pour ce manque de tact de ma part. Nous ne sommes pas habitués à garder notre calme ni à négocier quoi que ce soit avec qui que ce soit en général.
- Si ce n’était que ça, grogna Ino,
- Mû a toujours eu cette politique inspirée du Mûkage : « ni pays, ni supérieur, ni allié. Seuls face au monde pour le rendre au Néant ». Mû signifiant néant comme vous le savait sans doute déjà.
- Encourageant en effet et merci pour ces belles explications sans aucun intérêt mais pourquoi d’un seul coup vouloir changer cette politique qui semble si bien vous convenir apparemment ? demanda Ino assez sceptique sur l’intérêt de ces belles paroles.
- Ce ne sont que des conneries du Kage, sourit Petit bras. C’est un comique en puissance. »
Ino et Sasuke furent surpris devant une telle désinvolture. C’était quoi ce village caché ?
« N’y faites pas attention. dit Orez, remarquant avec plaisir la surprise se décomposant sur leurs visages. Ce clown n’est Kage que par le nom et aussi parce que personne ne voulait l’être. »
La conseillère se racla la gorge en fronçant quelque peu les sourcils.
« Avant de commencer, je tiens à vous rassurer. Sakura va bien tout comme ce cher Uzumaki.
- Expliquez vous, dit Sasuke d’un ton pince sans rire. »
Etrangement, la conseillère s’executa sans même laisser le temps à ses « amis » de faire une remarque.
« Pour faire bref, sachez qu’un de nos hommes a empêché à mener à bien ce matin une tentative d’assassinat contre votre dame. Le commanditaire du meurtre n’est qu’autre que le Ruban Rouge et l’exécuteur, Yoko, de la même Organisation. Ce qui nous mène tout de suite au premier sujet qui vous intéresse. Pourquoi Mû a voulu s’en mêler ? Disons simplement que ces idiots ont cru vouloir se payer notre tête en nous engageant sans avoir eu le bon sens au préalable de se méfier de notre rancune à leur sujet. Ca fait un bail qu’ils essaient de faire passer bon nombre de complots sur notre dos.»
Sasuke ne dit rien. Une tentative d’assassinat ? qui serait assez fou pour prétendre vouloir sa tête. En tant que médic-nin, il ne lui arriva que rarement de tuer quelqu’un mais sa légende n’en était pas à refaire pour autant. Rare étaient ceux qui en redemandaient après le premier coup de poing… Alors qui pouvait bien avoir l’audace de vouloir la tuer ?
Yoko, ce nom lui disait vaguement quelque chose. Sakura dans ses monologues en avait déjà parlé plus d’une fois, peut être bien en tant que rivale et maître ou quelque chose comme ça. En tout cas, Sasuke détecta chez Ino un certain malaise à l’évocation de ce nom.
« Autre chose, souffla la conseillère. Je souhaite vous mettre en garde contre l’éventualité qu’il existe des espions parmi vos rangs.
- C’est pour me mettre en garde que vous « prenez soins » de ma femme, que vous menacez Uzumaki ? dit sèchement Sasuke. Drôle de manières comme vous dite pour inviter les gens à parler diplomatie dans une ville dévastée et entre deux parlottes sur la vie d’un ninja ne m’appartenant pas. »
La conseillère rie de bon cœur.
- C’est évident non ? Je vous ai invité ici pour vous mettre en garde contre une menace et rien n’est meilleure comme preuve avancée que celle que l’on voit de nos yeux vus n’es ce pas ? Ode est la première calamité d’une longue série à suivre et chaque idiot, ayant ne serai-ce qu’un peu de matière grise saura dans un proche futur ce qui s’est passé ici. Et soyez bien assuré que cette affliction fera vite le tour des frontières de l’OS5 et ce, peu importe les mesures que prendra le conseil régnant. Il est même déjà possible que ce soit déjà le cas (rajouta elle avec un sourrire qui en disait déjà long). »
Sasuke explosa devant un tel étalage de stupidité.
- Vous me parlez de menace sans même la nommer. Tout ce que je vois surtout, c’est que Mû accuse le Ruban Rouge et qu’apperement c’est réciproque. Mû se targue aujourd’hui d’être médiateur mais ne joue pas franc jeu comme par exemple votre subterfuge de tout à l’heure au sujet du Kekai. (il pointa le doigt en direction d’Orez) Je sais pertinemment que cette andouille n’est celui qui a invoqué le Musei Kokuangyo et je sais aussi pourquoi : j’ai assez travaillé avec lui pour le connaître aussi bien. Vos facultés de Genjutsu sont surprenantes, Conseillère mais ne peuvent tromper éternellement mon Sharingan. Arretez de vous foutre de nous ou je ne répondrait plus de mes actes ! Comment à partir de là venir à vous faire confiance ?»
Sasuke fit plus mouche qu’il ne le crut. La femme ouvrit la bouche, puis la referma de suite avec un fin sourire. Elle avait tout de même montré l’espace d’un instant une certaine surprise dans ses yeux.
L’Hokage choisit d’appuyer son avantage.
« Une bonne fois pour toute. Allez droit au but et vite sans jouer de comédie inutile. Ma patience arrive à son terme.
- Si on ne peut plus se permettre quelques fantaisies, bougonna Orez
- Faisons un break de quelques secondes, histoire de se calmer tous un peu les nerfs, vous en particulier Hokage sama. Je vous sens sur le point d’exploser.»
Sasuke foudroya Orez du regard, qui lui sourit innocemment. Elle ne savait vraiment pas à quel point cette bourrique était prête de la vérité.
Cela faisait près de dix minutes que le vieux gardait l’ ‘’entrée’’ du musei kokuangyo sans bouger. Sans paraître grossier, Kyo commençait vraiment à s’ennuyer ferme. Le regard rougeoyant dilué dans l’ombre, il avait croisé ses pieds en équilibre sur un coin d’une fenêtre la salle et tenait un verre de vin à la main et la bouteille de l’autre (récupérés tous deux dans les restes d’une maison non loin de là). Il plissa le front en même temps qu’il portait son contenu à ses lèvres.
Le vieux l’avait sans doute déjà détecté depuis un moment. Comment s’appelait il déjà ? A oui… le vieux Basara apparaissait depuis déjà un moment dans les rapports de la faction. Il ne constituait jusqu’à maintenant loin d’être une gêne, - le chaos rebelles/autorité aidant énormément les plans du Ruban Rouge- mais si il faisait partit du village de Mû… cela changeait quelque peu la donne et donnait lieu à de nombreuses nouvelles interrogations. Ce qui le mettait lui aussi dans une humeur exécrable.
Jetant ce qu’il avait dans les mains, Kyo redescendit du rebord de la fenêtre et commenca à s’avancer d’un pas sûr mais lent vers le Musei Kokuangyo. Il sortit de dedans sa veste son vieux masque de renard et le mit en place tout en continuant à réfléchir au petit problème que posait le vieux Basara. Le tuer maintenant lui apporterait une belle satisfaction mais de quelle manière. La petite rébellion qu’il menait n’avait pas encore assez gagné en maturité ainsi que dans tous les autres coins du globe.
« Halte ! » Cria quelqu’un.
Kyo releva la tête et le regarda perplexe. Chez Basara, il ne ressentait aucune émanation particulière de chakra. Pensait il vraiment pouvoir l’arrêter ?
« - Kyo Sama ! J’ai pour ordre de vous escorter à la table des réunions.
- Ah ? Et peut être dois je me faire fouiller à l’entrée aussi ? Répondit Kyo se composant d’un faux sourire sceptique. »
Au moment que Basara se retournait pour s’exécuter, un éclair illumina la scène qui devint pendant un instant noire et blanc. Quelque chose d’énorme –peut être une ombre de bête- s’agrandit dans le dos de Kyo et saisit Basara par la main et le torse. Le second du Ruban Rouge l’instant d’après avait saisit par la gorge le vieil homme, et le tenait au dessus du sol.
« Bien, maintenant tu peux faire ton boulot.
- Sa… salaud
- Tais toi et demande à l’autre à l’intérieur de se magner. J’ai « hâte » de rencontrer mes chers amis »
Ses yeux rougeoyèrent d’une joie mauvaise de concert avec les mots prononcés suffisamment détachés les uns des autre pour insister sur le non dit.
Peut être que si il s’exécutait assez rapidement, son envie « passagère » de lui tordre le cou lui l’empêcherait de faire de nouveaux sujets « épineux » parmi les contestataires. Quoi que personnellement, ça l’arrangerait.
Derrière le masque, à entendre Basara appeler ceux à l’intérieur pour qu’ils ouvrent le Kekkai, le sourire de Kyo devint encore plus méphistophélique.
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Premiere partie postée ce soir. La suite ne devrait pas tarder, d'ici un jour ou deux.
La suite avec mon commentaire donc ;).
Au sein de l'équipe Kakashi, la tension continue à monter quand tout a coup dans la ville ravagée d'ode, ils découvrent que Sasuke est arivé ainsi que trois hommes de l'étrange village caché de Mû.
Le second du Ruban rouge, Kyo décide d'intervenir et d'en finir avec eux.
Chapitre 12 : Réunions entre ennemis ! L’heure du combat est avancé ! [partie A]
Un silence planant régnait sur le campement lorsque l’orage commença. Quatre silhouettes dont une qui gigotait tout le temps à son entrée tandis que les trois autres restaient passives.
Les surplombant de par derrière une saillie rocheuse, Yoshitaro était assez satisfait de voir que ces derniers ne les avaient pas encore détectés. Les ninja du Ruban Rouge avaient le secteur en main à l’insu même de ceux qui en étaient les principales victimes.
Depuis longtemps, rajouta t’il ironiquement pour lui-même.
Au loin, il pouvait aussi voir les ruines d’Ode toutes fumantes. A première vue, Kyo n’avait pas encore passé à l’action mais il imaginé d’ici le tableau quand Mû et l’Hokage de Konoha se rendraient compte de la supercherie. Un frisson parcourut son dos à l’imaginer rentrer en action à son maximum. Heureusement que les civils avaient été évacués, peu après leur combat.
« Ici, Ken. Les unités sont en position. Répondez Pierrot.
- Ici, Pierrot. Ok ! Que font les cibles actuellement ? à vous. »
Yoshitaro se tenait derrière le chuunin sus- nommé et l’observait. Flanqué de quelques hommes réunis dans les bois, le jeune homme faisait figure depuis quelques temps au sein de l’Organisation, apparaissant même comme l’un de ses meilleurs assassins. Presque vingt ninja, en apparence sous les ordres de Konoha attendaient son ordre pour fondre sur le campement de l’équipe de Kakashi.
Parfaitement formés et indétectables par la plupart des moyens et techniques de détection connues à ce jours, ces prédateurs félins ne craignaient rien ni personne et auraient pu, si leur statut d’agent double au village de la feuille ne les en avaient pas empêchés, se faire un nom chez les ninja instructeur, voir être Anbu de premier ordre. Voir même avoir leurs noms gravés au panthéon des meilleurs assassins. Bref, c’était ce qu’il y avait de marqué sur le papier mais ce n’était que du papier et du talent gaspillé dans la réalité des choses.
Ces types ne feraient même pas le poids contre lui-même.
Yoshitaro s’efforça de sortir de ses pensées pour se concentrer à écouter la conversation radio entre ce bon vieux Pierrot et son équipe de bras cassés pour avoir une petite exquise de ce qu’ils préparaient et si au moins le plan tenait un peu la route.
« Ici Ken. Nous les avons tous en visuel. Ils ne bougent toujours pas et gardent la même position. On dirait qu’ils sont en train de dormir… »
Yoshitaro nota de sa position malgré la pluie, une goutte de sueur se distinguer en passant du front aux joues du maître d’œuvre. Une petite lueur d’espoir quand à ce qu’il annule de lui-même cette opération déjà bien foireuse ?
« Ici, Pierrot. Vous êtes sûres que ce ne sont pas des objets ?
- Vu la distance, je ne peux être affirmatif à 100%. Mais…
- Laissez tombez et mettez vous en place. Attendez mon ordre avant de lancer l’attaque.
- Bien reçu. »
Le chuunin de Konoha souffla. En entendant un son de pas distinctif, il se retourna avec empressement pour faire face au nouveau venu, en faisant sorte de cacher de son mieux son stress et tout sentiment.
« Capitaine Yoshitaro ?
- Alors Pierre… dit d’une voix nonchalante le chuunin. Comment ça se passe ?
- La mission se déroule sans encombre. Les unités sont prêtes et attendent mon ordre pour neutraliser les trois cibles et récupérer la fille. Nous sommes sûr de réussir. »
Le jeune homme brun dissimula mal son sourire.
« … Vous croyez vraiment ? dit il simplement, les yeux rivés sur Pierre.
- Cap… capitaine. J’ai… nous avons une confiance totale en notre unité. Nous avons même un byakugan de la maison parallèle Hyuuga dans l’équipe. Pour ce qui des tactiques d’assaut et d’assassinat anti-rébellion du Ruban Rouge de Konoha, nous sommes les meilleurs.
- Justement, et c’est là le plus gros problème. Soupira Yoshitaro.
- Comment ?
- Ce ne sont pas de simples « rebelles » ou ninja. Il y a le « Copy ninja » dans votre objectif. Et je ne parle pas d’Hinata Hyuuga ni du fourbe « Sai ».
- … Je vois, sans compter l’ennemi numéro un du Ruban Rouge. Mais nous les connaissons tous parfaitement. A leur dossier et nos sources d’informations, nous avons leurs faiblesses. Nous avons prévus d’en finir en trente secondes.
- A oui ? » Répondit Yoshitaro en cachant mal son amusement.
Pierrot déglutit et après un court silence reprit. Le jeune homme le mettait mal à l’aise.
« Puisque le temps nous est compté, permettez moi de disposer. Je ne veux pas risquer la vie de mes hommes.
- Fait donc.
- «A Ken. Vous devez lancer l’assaut. Ne laissez pas le temps à vos cibles de réagir. Compris ? »
- Compris. »
Rien. Juste la pluie qui tombait sans discontinuer.
Soudain, quelque chose peut être une lame déchira la toile de la tente de bas en haut. Une forme féminine aux yeux blancs fut emportée et empalée au dessus de la tente tandis que les autres restaient sous l’effet de surprise. L’instant d’après, un éclair permit de mieux voir comme si le temps avait figé la scène. Une forme humaine coupa la tête d’un revers de la main d’un des habitants de la tente. Quasi-simultanément, bondissant d’on ne sait où, un homme aux cheveux coupés courts effectua plusieurs signes de concert avec un autre pour invoquer une boule de feu qui finit d’embraser ce qui restait de la tente. Un homme aux cheveux blond fut attrapé au vol lors de son esquive par le corps. L’un des assassin l’aggripait fermement et l’obligea à reposer pied à terre.. Malgré ses cris de protestation, un énième assassin apparut et le larda au corps d’une dizaine de coups de couteaux avant de lui trancher net la moitié de la tête. De l’hémoglobine gicla de partout.
L’effet des trois attaques fut saisissant et presque instantanées. L’éclair qui suivit, les assassins avaient disparus… réapparaître tous autour de la seule survivante, affalée par terre à quelques mètres de la scène, impuissante.
Doucement, les assassins se rapprochaient d’elle.
Un des assassins approcha sa main de son oreille pour faire son rapport.
« Objectifs atteints ! Nous procédons à sa capture. »
A cette déclaration, la survivante se mit à rire doucement.
Les secondes parurent des heures tant l’angoisse était pesante. Avaient ils réussient ? Etaient ils vivants ?
Seul Yoshitaro ne semblait pas affecté par toute cette attente inutile. Qu’espéraient ils ?
« Objectif atteint ! fit une voix dans le micro. »
Pierrot souffla un bon coup de soulagement. L’attaque n’avait pas duré vingt secondes et l’unité dépêchée n’avait reçu aucun dommage.
Yoshitaro soupira devant l’étalage de toute cette bêtise.
« Au fait. Dit il d’un sourire faussement songeur et neutre. Je me souviens d’une histoire au sujet d’Uzumaki. On raconte que pendant la guerre il réussit à reprendre une vallée entière à l’ennemi en marche en se faisant passer pour lui-même.
- Quel rapport avec notre mission ?
- Selon le rapport qu’il avait remit, le genin aurait éliminé un par un les ninja du pays de la neige les avait remplacé. Plus de trois cents ninja ce jour là se retournèrent au pire moment et endroit pour l’ennemi, immobilisant et détruisant net son armée. Konoha accepta peu après la reddition du pays des neiges. Et les kage bunshin sont capable à la fois de copier l’apparence mais aussi le système circulatoire du chakra. Des rumeurs affirmeraient que le byakugan lui-même ne peut discerner le vrai du faux. »
Le visage de Pierrot se décomposa à vue de nez, au grand plaisir du jeune chuunin.
- Alors… ces quatre personnes seraient… des leurres !
- Pas seulement mon pauvre ami Pierrot. Pas seulement…
- Ken ! Revenez bordel ! stop l’attaque immédiatement ! »
Des sons filtrèrent dans le casque. Des bruits de lutte…
Puis plus rien.
« Ils n’ont même pas tenu vingt secondes. Dit simplement Yoshitaro.
- Yoshitaro… capitaine. Pourquoi ne pas l’av… non, je ne … excuse moi.
- Laisse… tes hommes sont encore en vie à mon avis. Au moins, vous aurez montré que vous vous êtes bien battu. Et au moins maintenant je suis sûr maintenant où ils sont. »
Et surtout que cet enfoiré est vraiment là lui aussi, ajouta t’il dans le secret de ses pensées.
« Yosh ! Nous sommes sûr aussi que nous ne sommes pas venus pour rien. Le soleil de vos cœurs va de nouveau briller à la vue de nos exploits »
Pierrot se retourna et vit un homme en collants verts et à la coupe en bol, aussi kitch que le racontait la légende avec un puissant sourire éclaircissant son visage sous la pluie.
« Et au moins, Renchérit Yoshitaro, l’ennemi ne se doute pas de votre présence si vite dans les parages. »
Apparut de nulle part, une ombre posa sa main sur l’épaule de Pierrot.
« - Tout à fait ! Nous reprenons l’opération en main Pierrot-san. Rajouta un autre homme, (c’était presque la copie conforme -en plus jeune- du premier lascar !). L’ensemble des hommes du Ruban Rouge dépêchés de la région sont placés sous mon commandement mais je te demande de les diriger toi-même vers Ode afin de l’encercler complètement. Nous serons occupés, Gai, Yoshitaro et moi nous occuperons des cibles.
- C’est donc eux les fameux « diables verts » de Konoha. Murmura quelqu’un dans les rangs. La célèbre unité spéciale de reconnaissance de Konoha pour les combats et missions éclair rapprochées. C’est la première fois que je les rencontre.
- Je vois que la jeunesse nous tiens en exemple et en grande estime, Lee. Un autographe ?
- Nous n’avons pas le temps, Gaï- Senseï.
- En effet Lee ! Yoshitaro-san ! Senseï ! Allons y avant que le ciel ne se déchaîne pour de bon et ne se languisse de ne voir nos exploits !
- Oui Lee !
- Bien ! la chasse va enfin pouvoir commencer » dit simplement Yoshitaro.
Nous allons enfin pouvoir nous revoir, Senseï. Rajouta il dans le secret de ses pensée pendant qu’il suivait ses deux nouveaux alliés. Et me venger.
Orez serait parfait, pensait-il. Enfin, le premier à dire une autre connerie ou qui oserait soutenir mon regard un peu trop… je lui ferai rejoindre ses parents plus vite qu’il ne le croit.
A Ode, ou plus exactement dans le Kekkai, Uchiwa Sasuke n’était plus simplement en colère, chose toute simplement bonne pour les emmerdeurs (pardon laquais) qui tenaient leur langue en présence de leurs supérieurs, il était…
C’était dur à expliquer. En fait, la colère c’était fait comme pour par exemple donner des coups de tatanes à un enfant récalcitrant. C’était aussi faut pour d’autres choses beaucoup moins gentillettes ou plaisantes comme l’assassinat de sang froid sans prendre compte des conséquences. Bref, elle n’était définitivement pas un terme suffisamment fort pour décrire ce que ressentait le septième Hokage en ce moment là. Mais ces types allaient payer vraiment cher pour tout ce bordel.
Il aurait presque voulu qu’au lieu de parler comme si ils étaient les meilleurs amis du monde, que Mû commette l’erreur de l’attaquer l’instant d’après avoir prononcer ses dernières provocations.
Le « bracelet » à sa main droite le démangeait terriblement et il en était à deux doigts de l’ « utiliser » sans prendre en compte les conséquences. Il « l’ »entendait lui chuchoter encore et encore ses plans, en lui narrant en détail comment et combien « il » aimerait que cela se passe. Non pas qu’il en fut loin d’ignorer son avis mais la raison gardait le flanc sur la folie. Sasuke restait tout de même assez sage pour ne pas succomber aux idées destructrices de ce dernier tout en n’omettant pas de les garder dans un coin de la tête.
Quelque chose en lui chuchotait qu’ils devaient mourir. Qu’avaient ils fait à Sakura et qu’étaient donc ces menaces à peine mi-mots dissimulées ? Que venait faire la vie d’une Kunoïchi dans la balance ? Et Naruto, comment arriveraient ils à l’atteindre et à être aussi confiant jusqu’à insinuer qu’ils pouvaient le tuer facilement ?
Tous ses projets s’en allèrent à vau-l’eau quand la conseillèrent de Mû reprit la parole le plus calmement du monde. Sasuke était intriguée par cette dernière. Pourquoi avoir voulu choisit cet endroit pour « discuter » ?
Elle choisit ce moment là pour enlever sa capuche. La couleur de la chandelle changea en un vert sombre en même temps qu’apparaissaient les traits d’une femme blonde, peut être du même âge qu’Ino et Sasuke. Assurément très belle, ses yeux marrons étaient mis en valeur par la lueur de la flamme.
«Il faut nous excuser pour ce manque de tact de ma part. Nous ne sommes pas habitués à garder notre calme ni à négocier quoi que ce soit avec qui que ce soit en général.
- Si ce n’était que ça, grogna Ino,
- Mû a toujours eu cette politique inspirée du Mûkage : « ni pays, ni supérieur, ni allié. Seuls face au monde pour le rendre au Néant ». Mû signifiant néant comme vous le savait sans doute déjà.
- Encourageant en effet et merci pour ces belles explications sans aucun intérêt mais pourquoi d’un seul coup vouloir changer cette politique qui semble si bien vous convenir apparemment ? demanda Ino assez sceptique sur l’intérêt de ces belles paroles.
- Ce ne sont que des conneries du Kage, sourit Petit bras. C’est un comique en puissance. »
Ino et Sasuke furent surpris devant une telle désinvolture. C’était quoi ce village caché ?
« N’y faites pas attention. dit Orez, remarquant avec plaisir la surprise se décomposant sur leurs visages. Ce clown n’est Kage que par le nom et aussi parce que personne ne voulait l’être. »
La conseillère se racla la gorge en fronçant quelque peu les sourcils.
« Avant de commencer, je tiens à vous rassurer. Sakura va bien tout comme ce cher Uzumaki.
- Expliquez vous, dit Sasuke d’un ton pince sans rire. »
Etrangement, la conseillère s’executa sans même laisser le temps à ses « amis » de faire une remarque.
« Pour faire bref, sachez qu’un de nos hommes a empêché à mener à bien ce matin une tentative d’assassinat contre votre dame. Le commanditaire du meurtre n’est qu’autre que le Ruban Rouge et l’exécuteur, Yoko, de la même Organisation. Ce qui nous mène tout de suite au premier sujet qui vous intéresse. Pourquoi Mû a voulu s’en mêler ? Disons simplement que ces idiots ont cru vouloir se payer notre tête en nous engageant sans avoir eu le bon sens au préalable de se méfier de notre rancune à leur sujet. Ca fait un bail qu’ils essaient de faire passer bon nombre de complots sur notre dos.»
Sasuke ne dit rien. Une tentative d’assassinat ? qui serait assez fou pour prétendre vouloir sa tête. En tant que médic-nin, il ne lui arriva que rarement de tuer quelqu’un mais sa légende n’en était pas à refaire pour autant. Rare étaient ceux qui en redemandaient après le premier coup de poing… Alors qui pouvait bien avoir l’audace de vouloir la tuer ?
Yoko, ce nom lui disait vaguement quelque chose. Sakura dans ses monologues en avait déjà parlé plus d’une fois, peut être bien en tant que rivale et maître ou quelque chose comme ça. En tout cas, Sasuke détecta chez Ino un certain malaise à l’évocation de ce nom.
« Autre chose, souffla la conseillère. Je souhaite vous mettre en garde contre l’éventualité qu’il existe des espions parmi vos rangs.
- C’est pour me mettre en garde que vous « prenez soins » de ma femme, que vous menacez Uzumaki ? dit sèchement Sasuke. Drôle de manières comme vous dite pour inviter les gens à parler diplomatie dans une ville dévastée et entre deux parlottes sur la vie d’un ninja ne m’appartenant pas. »
La conseillère rie de bon cœur.
- C’est évident non ? Je vous ai invité ici pour vous mettre en garde contre une menace et rien n’est meilleure comme preuve avancée que celle que l’on voit de nos yeux vus n’es ce pas ? Ode est la première calamité d’une longue série à suivre et chaque idiot, ayant ne serai-ce qu’un peu de matière grise saura dans un proche futur ce qui s’est passé ici. Et soyez bien assuré que cette affliction fera vite le tour des frontières de l’OS5 et ce, peu importe les mesures que prendra le conseil régnant. Il est même déjà possible que ce soit déjà le cas (rajouta elle avec un sourrire qui en disait déjà long). »
Sasuke explosa devant un tel étalage de stupidité.
- Vous me parlez de menace sans même la nommer. Tout ce que je vois surtout, c’est que Mû accuse le Ruban Rouge et qu’apperement c’est réciproque. Mû se targue aujourd’hui d’être médiateur mais ne joue pas franc jeu comme par exemple votre subterfuge de tout à l’heure au sujet du Kekai. (il pointa le doigt en direction d’Orez) Je sais pertinemment que cette andouille n’est celui qui a invoqué le Musei Kokuangyo et je sais aussi pourquoi : j’ai assez travaillé avec lui pour le connaître aussi bien. Vos facultés de Genjutsu sont surprenantes, Conseillère mais ne peuvent tromper éternellement mon Sharingan. Arretez de vous foutre de nous ou je ne répondrait plus de mes actes ! Comment à partir de là venir à vous faire confiance ?»
Sasuke fit plus mouche qu’il ne le crut. La femme ouvrit la bouche, puis la referma de suite avec un fin sourire. Elle avait tout de même montré l’espace d’un instant une certaine surprise dans ses yeux.
L’Hokage choisit d’appuyer son avantage.
« Une bonne fois pour toute. Allez droit au but et vite sans jouer de comédie inutile. Ma patience arrive à son terme.
- Si on ne peut plus se permettre quelques fantaisies, bougonna Orez
- Faisons un break de quelques secondes, histoire de se calmer tous un peu les nerfs, vous en particulier Hokage sama. Je vous sens sur le point d’exploser.»
Sasuke foudroya Orez du regard, qui lui sourit innocemment. Elle ne savait vraiment pas à quel point cette bourrique était prête de la vérité.
Cela faisait près de dix minutes que le vieux gardait l’ ‘’entrée’’ du musei kokuangyo sans bouger. Sans paraître grossier, Kyo commençait vraiment à s’ennuyer ferme. Le regard rougeoyant dilué dans l’ombre, il avait croisé ses pieds en équilibre sur un coin d’une fenêtre la salle et tenait un verre de vin à la main et la bouteille de l’autre (récupérés tous deux dans les restes d’une maison non loin de là). Il plissa le front en même temps qu’il portait son contenu à ses lèvres.
Le vieux l’avait sans doute déjà détecté depuis un moment. Comment s’appelait il déjà ? A oui… le vieux Basara apparaissait depuis déjà un moment dans les rapports de la faction. Il ne constituait jusqu’à maintenant loin d’être une gêne, - le chaos rebelles/autorité aidant énormément les plans du Ruban Rouge- mais si il faisait partit du village de Mû… cela changeait quelque peu la donne et donnait lieu à de nombreuses nouvelles interrogations. Ce qui le mettait lui aussi dans une humeur exécrable.
Jetant ce qu’il avait dans les mains, Kyo redescendit du rebord de la fenêtre et commenca à s’avancer d’un pas sûr mais lent vers le Musei Kokuangyo. Il sortit de dedans sa veste son vieux masque de renard et le mit en place tout en continuant à réfléchir au petit problème que posait le vieux Basara. Le tuer maintenant lui apporterait une belle satisfaction mais de quelle manière. La petite rébellion qu’il menait n’avait pas encore assez gagné en maturité ainsi que dans tous les autres coins du globe.
« Halte ! » Cria quelqu’un.
Kyo releva la tête et le regarda perplexe. Chez Basara, il ne ressentait aucune émanation particulière de chakra. Pensait il vraiment pouvoir l’arrêter ?
« - Kyo Sama ! J’ai pour ordre de vous escorter à la table des réunions.
- Ah ? Et peut être dois je me faire fouiller à l’entrée aussi ? Répondit Kyo se composant d’un faux sourire sceptique. »
Au moment que Basara se retournait pour s’exécuter, un éclair illumina la scène qui devint pendant un instant noire et blanc. Quelque chose d’énorme –peut être une ombre de bête- s’agrandit dans le dos de Kyo et saisit Basara par la main et le torse. Le second du Ruban Rouge l’instant d’après avait saisit par la gorge le vieil homme, et le tenait au dessus du sol.
« Bien, maintenant tu peux faire ton boulot.
- Sa… salaud
- Tais toi et demande à l’autre à l’intérieur de se magner. J’ai « hâte » de rencontrer mes chers amis »
Ses yeux rougeoyèrent d’une joie mauvaise de concert avec les mots prononcés suffisamment détachés les uns des autre pour insister sur le non dit.
Peut être que si il s’exécutait assez rapidement, son envie « passagère » de lui tordre le cou lui l’empêcherait de faire de nouveaux sujets « épineux » parmi les contestataires. Quoi que personnellement, ça l’arrangerait.
Derrière le masque, à entendre Basara appeler ceux à l’intérieur pour qu’ils ouvrent le Kekkai, le sourire de Kyo devint encore plus méphistophélique.
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Premiere partie postée ce soir. La suite ne devrait pas tarder, d'ici un jour ou deux.
La suite avec mon commentaire donc ;).