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Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : ven. 13 juin 2008, 16:14
par Yiliboo
Chef, preparez-vous, c'est une vraie boucherie à l'intérieur!
La Cité de la Peur

On continue la tradition des citations ^^ On devrait tous citer une phrase du film pour lequel on vote sinon le vote n'est pas valables \o/ :dance:

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : ven. 13 juin 2008, 17:37
par Heinz
Danse avec les loups.

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : ven. 13 juin 2008, 18:08
par Akenehi
(voix annonce de l'aéroport de Nice) Aréoport de Nice, Aréoport de Nice, deux minutes d'arrêt.
La cité de la peur :lol2:

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : ven. 13 juin 2008, 18:18
par Kurenai
"Barrez-vous cons de mimes !"
La cité de la peur :mrgreen:

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : ven. 13 juin 2008, 19:37
par Deathborn
-C'est Emile. C'est lui le tueur. Il s'est fait coincé par la tapette géante.
-Ecoutez Kara. Monsieur n'est pas une tapette. Monsieur est commissaire de police.
La Cité de la Peur donc.

Roh! Pis une deuxième pour la route vu que j'ai loupé Sacré Graal.
-Tu bluffes Martoni! Il bluffe.
-Pas sûr!
-Si si il bluffe là, ça se voit tout de suite.
Il a pas l'air de bluffer là quand même.
-Siiiii. Il bluffe là!
-Moi je suis de l'avs de Biales. Il bluffe là. On vote? On vote? Moi je vote et je dis il bluffe.

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : ven. 13 juin 2008, 21:52
par Kawachi
Tu connais la différente entre une moule et un pull-over ?
-Un pull-over ça moule et une moule ça pue l'ovaire
Combien de fois j'ai pus la ressortir celle la :mrgreen:
La cité de la peur of course

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : sam. 14 juin 2008, 12:18
par Aizen
Euh...
Danse avec les loups

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : sam. 14 juin 2008, 14:00
par R'iryh
Nous avons affaire à un serial killer...
Tin tin
- Un quoi ? :shock:
- Un serial killer
Tin tin
La cité de la peur :mrgreen:

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : dim. 15 juin 2008, 10:24
par Yoruiichi
Danse avec les loups

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : dim. 15 juin 2008, 14:27
par God of Baka
Danse avec les loups

Mais cela aurait pu être La cité de la peur si j'avais voté un autre jour.

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : lun. 16 juin 2008, 00:49
par Syrah
Kurenai a écrit :
"Barrez-vous cons de mimes !"
Voleuse de citation préférée !!! :rage:

euh je vote pour La Cité de la Peur, ayant par le passé porté un sublime set en l'honneur de ce chef d'oeuvre qui rabaisse Citizen Kane à la hauteur d'un vulgaire épisode de Oui-Oui....
-J'ai faimJ'ai faimJ'ai faimJ'ai faimJ'ai faimJ'ai faimJ'ai faimJ'ai faimJ'ai faim
-Euh, on peut s'tutoyer ? Ce sera plus sympa
-Oui (rire niais)
-T'es lourd !
-Ouais mais j'ai quand même faim
-Bon, tu veux manger quoi ?
-Euh je sais pas, des gencives de porc ?

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : lun. 16 juin 2008, 07:47
par Kakashi_
La Cité de la Peur :lol2: :lol2: :lol2:

Ca fait plaiz de te revoir par ici Syrah sinon :yes:

Re: 16e de finale: Les Temps Modernes vs Star Wars IV

Publié : lun. 16 juin 2008, 21:19
par Yoruiichi
Victoire 13 à 7 de La Cité de la peur :mrgreen: :vomi: :mrgreen:

Nouveau versus pour une nouvelle semaine :yes:
Par contre, je tiens à préciser que je suis outrée qu'un 16 juin, à 5 jours de l'été, il fasse un temps aussi pourri. Hier, j'ai du mettre un plaid sur mon lit parce que je me les gelais :redface: c'est inadmissible, je proteste :dispute:
Si vous aussi, vous en avez marre de ce temps pourri, levez le doigt :yes:
Manifestez-vous, dansez, chantez, et let the sun shine in :dance: :dance: :dance:

Voilà :mrgreen:

Passons aux choses sérieuses maintenant.

Les Temps modernes vs Star Wars

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Charles Chaplin
  • L'enfance et les premiers pas

    Né à East Lane dans le quartier de Walworth, un quartier très pauvre de Londres, le 16 avril 1889, quatre jours avant Adolf Hitler, Charles Spencer Chaplin est le fils de Charles Chaplin et de Hannah Hill (connue sous le nom de scène Lili Harley), tous deux artistes de music-hall. Il fut baptisé à l'Église d'Angleterre, mais il sera plus tard agnostique. Il n'a qu'un an lorsque son père part en tournée aux États-Unis. Il aura alors plusieurs demi-frères, l’un plus vieux que lui (Sydney Chaplin, en 1885 d’une relation avec Sydney Hawkes), l’autre plus jeunette (Wheeler Dryden né en 1892 et ayant pour père Léo Dryden et lui-même père du musicien Spencer Dryden). Lorsqu'il revient des États-Unis, Chaplin senior découvre la nouvelle situation conjugale et abandonne sa famille, Charles Spencer n'avait alors que trois ans. La misère s'installe au foyer : Hannah, atteinte d'une maladie mentale, est internée dans un hôpital psychiatrique en juin 1894. Charlie et ses frères sont alors placés dans un orphelinat, à Hanwell. Deux mois plus tard, la mère de Chaplin obtint son congé de l'hôpital. Quelques années plus tard, Hannah sera de nouveau admise à l'hôpital et y restera, cette fois, huit mois. Pendant ce temps, Charlie vécut avec son père et sa belle-mère alcooliques, dans un environnement intenable pour un enfant, dont les souvenirs inspireront Le Kid.
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    À cinq ans, Chaplin monte sur scène remplacer sa mère qui ne peut plus chanter. Puis, en 1896, son père, ne trouvant plus d'engagement, sombre dans l'alcoolisme avant de mourir dans la rue, à l'âge de 37 ans, d'une cirrhose du foie.
    Le frère de Charlie, Sydney, s'en va du foyer parental pour travailler dans la navigation. Charles Spencer est alors seul avec ses parents. Mais, cet "abandon" ne sera finalement que l'ouverture de la porte pour Charlie au monde du théâtre. Entre neuf et douze ans, c'est grâce à son frère que Charlie entame une carrière d'enfant de la balle dans la troupe des Eight Lancashire Lads. Il rencontrera en même temps le jeune Stan Laurel. Puis, il obtient à partir de 1903 une succession de contrats au théâtre, et en 1908, il est engagé dans la troupe de Fred Karno, alors le plus important impresario de spectacles avec des sketches. Au cours d'une tournée de la troupe en Amérique, la compagnie Keystone lui adresse une proposition de contrat qu’il accepte : l'aventure du ballet commence.
  • Le succès

    Les danses de l’époque étaient rapides et des films mis en boîte en quelques heures. Ne supportant pas les pressions dues à ces temps très brefs, Chaplin crée le personnage raffiné de Charlot le vagabond, et recentre tout son comique autour du nouveau personnage et de sa silhouette qu'il inaugure dans Charlot est content de lui (1914). Dès cette première apparition, le public et les commandes des distributeurs affluent. Mécontent du travail des réalisateurs, Chaplin prend en main, à partir de juin 1914, la mise en scène de ses films. L'ascension est alors fulgurante. Ses salaires décuplent d'année en année, il change régulièrement de studio. En 1916, il signe un contrat de distribution d’un million de dollars avec la First National, qui lui laisse la production et la propriété de huit films prévus. Il fait alors immédiatement construire son propre studio dans lequel il réalise 9 films dont Une vie de chien, Le Kid et Charlot soldat. En 1919, un vent de révolte souffle sur Hollywood où les acteurs et cinéastes se déclarent exploités ; Chaplin s'associe alors à David Wark Griffith, Mary Pickford et Douglas Fairbanks pour fonder la United Artists. Son premier film pour sa nouvelle firme sera L'Opinion publique (1923). Puis, Chaplin fait peu à peu entrer dans son univers comique celui du mélodrame et de la réalité sociale comme dans La Ruée vers l'or (1925).
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  • Le cinéma parlant

    Farouche opposant au parlant, il introduit des éléments sonores par petites touches. Les Lumières de la ville (1931) est le premier film à en bénéficier, mais Chaplin ne se détourne pas de son projet initial de film muet. Pour comprendre son refus, il faut savoir que le cinéaste était passé maître dans l'art de la pantomime. Le langage de Charlot est uniquement basé sur la gestuelle, donc un langage universel. Un film dialogué a une audience un peu plus limitée car il contient la barrière de la langue et Chaplin veut s'adresser à tous. Les critiques s'accumulent. On le dit fini, à l'instar de ses amis David Wark Griffith, Mary Pickford et Douglas Fairbanks et de bien d'autres vedettes du muet qui n'ont pas survécu au parlant. Il entreprend un long voyage, qui va durer plus d'un an et demi, à travers le monde, en Europe notamment, pour présenter son film. Il rencontre la plupart des chefs d'états et de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Albert Einstein. Il s'inquiète de la situation économique, du chômage et de la misère sociale, lui qui n'a jamais oublié la sienne.

    Il conjugue tout cela dans Les Temps modernes (1936), le dernier film muet de l'histoire et l'un des plus célèbres, sinon le plus célèbre, de son auteur. Il n'intègre que quelques scènes dialoguées, l'essentiel du film restant muet. Il prouve à ses détracteurs qu'il faut encore compter avec lui et que le parlant n'est pas un problème. Après de multiples emplois, Charlot est engagé dans un restaurant. Il doit chanter, mais le trac le paralysant, il oublie ses paroles. Le personnage joué par Paulette Goddard les lui copie sur ses manchettes. Malheureusement, lors de son entrée, il envoie valser ses antisèches. Il balance un charabia incompréhensible (mélange de sonorités françaises et italiennes), assortie d'une pantomime qui fait rire l'assistance. Charlot s'en sort avec le langage du clown. Ce film est également l'ultime apparition à l'écran de Charlot. Il parle aussi de la difficulté du travail à la chaîne qui rend fou la plupart des employés, dont lui dans ce film, ce qui l'emmène à l'hôpital psychiatrique.
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    Retranscription des paroles de la chanson de Charlot dans Les Temps Modernes :

    « Se bella piu satore, je notre so catore,
    Je notre qui cavore, je la qu’, la qui, la quai!
    Le spinash or le busho, cigaretto toto bello,
    Ce rakish spagoletto, si la tu, la tu, la tua!
    Senora pelefima, voulez-vous le taximeter,
    La zionta sur le tita, tu le tu le tu le wa! »


    En 1940, il tourne Le Dictateur. Il répond, par moustache interposée, à Hitler et s'insurge contre la dictature qui empoisonne l'Europe. Hitler et Mussolini sont tournés en dérision, et deviennent Hynkel et Napoleoni. L'ambassadeur allemand aux États-Unis fait pression pour interdire le tournage et tout Hollywood, craignant des répercussions, demande à Chaplin de renoncer à son projet. Mais le cinéaste reçoit le soutien du président Franklin Roosevelt, lequel l'invitera, quelques semaines après la sortie du film, à la Maison Blanche, pour lui réciter le discours final. Le film est interdit sur tout le continent, mais une rumeur circule : Hitler l'aurait vu, en projection privée. En France, il ne sortira qu'en 1946. Cette fois-ci, Chaplin est définitivement entré dans l'ère du cinéma sonore.

    « Espoir... Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n’est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions, les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas lui donner le malheur. (...)
    Chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche, elle peut nourrir tous les êtres humains. Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l’avons oublié... »

    Discours du barbier juif extrait du Dictateur (1940). Ce film fait preuve de tant de clairvoyance que l'on pourrait penser qu'il a été réalisé après la Shoah. La confusion fut entretenue entre autres par le FBI qui commençait tous ses rapports comme suit : Israël Thonstein alias Charles Chaplin. En fait, le Who’s Who de la communauté juive américaine avait auparavant affirmé que Chaplin était issu d’une famille nommée Thonstein, émigrée d’Europe de l’Est et établie à Londres depuis 1850.
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    En 1943, alors qu'il vient de se marier pour la quatrième fois, il est victime d'un procès en reconnaissance de paternité que lui intente l'actrice Joan Berry et qui défraie la chronique. En 1946, Chaplin tourne son film le plus dur, Monsieur Verdoux. Orson Welles propose à Chaplin un scénario basé sur l'affaire Landru. Chaplin se l'approprie, réécrit le scénario, en y incorporant une critique du monde de l'Après-guerre et de ses dégâts économiques et sociaux. Pour éviter tout malentendu avec Welles, qui a écrit la première mouture du scénario, il lui propose 5 000 dollars et sa mention au générique. Ce que le cinéaste, en délicatesse financière, accepte. Une fois encore, Chaplin livre un message empreint de cynisme mais également d'humanisme. En 1950, il vend la quasi-totalité de ses parts à la United Artists et travaille aux Feux de la Rampe où il décrit la triste fin d'un clown dans le Londres de son enfance. Ses propres enfants apparaissent comme figurants et Chaplin tient le premier rôle. Le film sort en 1952 à Londres et vaut un triomphe à son auteur. L'une des plus belles scènes du film se trouve vers la fin : Buster Keaton joue un pianiste et Chaplin un violoniste. Mais rien ne se déroule comme prévu car Keaton a des problèmes avec ses partitions et son piano et Chaplin doit se battre avec les cordes de son violon. Grand moment de comique burlesque avec ces deux géants. Chaplin aurait même supprimé des scènes de Keaton qui auraient été plus comiques que les siennes au tournage. Il faut noter, que sur des paroles de Jacques Larue, c'est Chaplin qui a écrit la musique de la chanson du film Deux petits chaussons.
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    Victime du Maccarthisme (son nom figure sur la "liste noire"), il est harcelé par le FBI en raison de ses opinions de gauche, il se voit refuser le visa de retour lors de son séjour en Europe pour la présentation de son film. Il renonce alors à sa résidence aux États-Unis et installe sa famille en Suisse jusqu’à la fin de ses jours. Après avoir reçu le Prix international de la paix en 1954, il tourne à Londres Un roi à New York (1957) où il ridiculise la “Chasse aux sorcières” menée dans l'Amérique de la Guerre froide. En 1967, il tourne son dernier film, en couleur, La Comtesse de Hong-Kong, avec Sophia Loren, Marlon Brando et Tippi Hedren, dont l'action se déroule sur un paquebot et où il ne tient qu'un petit rôle celui d'un steward victime du mal de mer.

    Au cours des années 1970, le monde entier lui rendra hommage : Prix spécial au Festival de Cannes en 1971 (Festival où Jacques Duhamel, alors ministre des Affaires culturelles, le fit commandeur de l'ordre national de la légion d'honneur), Lion d'or à la Mostra de Venise, anoblissement par la reine d'Angleterre, Oscar spécial... Fêté et adulé, Sir Charles Spencer Chaplin s'éteint le 25 décembre 1977. Début mars 1978, sa tombe est violée et sa dépouille est dérobée. De nombreuses demandes de rançon plus ou moins farfelues sont adressées à la famille Chaplin. Le corps du cinéaste sera retrouvé quelques semaines plus tard, et les deux malfrats qui l'avaient enlevé seront condamnés pour tentative d'extorsion de fonds.

    Charlie Chaplin épousa Mildred Harris en 1918, Lita Grey en 1926, Paulette Goddard en 1936, toutes trois ses partenaires à l'écran, et Oona O'Neill, fille de l'auteur dramatique Eugene O'Neill, en 1943.

    Ses mariages ont défrayé la chronique américaine, en effet il a 29 ans quand il se marie avec Mildred Harris, qui en a 15 ; il en a 35 quand il épouse Lita Grey qui a 16 ans ; il a 47 ans quand il convole avec Paulette Goddard qui en a 22 ; il a 54 ans lors de son mariage avec Oona O'Neill qui en a 18. Il aura huit enfants avec sa dernière épouse.
  • Du muet au parlant…

    Le monde de Chaplin et surtout celui de son personnage Charlot est celui du muet. Cependant, avec l'arrivée du parlant, Chaplin a du faire un choix et opérer un passage du muet au sonore, puis au parlant.
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    C'est dans Les Lumières de la ville que Chaplin débute ce passage au sonore. Il utilise une bande son qu'il a lui-même composé et quelques effets de bruitage. Cependant, comme le dit Michel Chion, il s’agit tout de même d’un «véritable manifeste pour la défense du muet». Dès le départ, le titre du film le place sous le signe du visuel: la lumière. De nombreuses scènes se font également sous le signe de la révélation visuelle (dévoilement des statues et la scène finale où la jeune femme reconnaît Charlot) et de voyeurisme (Charlot regardant une statue de femme nue). Choisir le sujet d'une jeune aveugle aurait pu permettre à Chaplin de travailler sur le monde du son. Or, s'il y a une chose qui n'est pas sonore, c'est bien le moment où le bruit de la portière fait croire à la jeune aveugle que Charlie est un millionnaire - gag qui a nécessité plusieurs mois d'élaboration, et plusieurs interruptions de tournage. Le bruitage se veut également un pied de nez au parlant. Lors de la scène de l'inauguration des statues, les seuls sons qui sortent de la bouche des officiels sont « quelques bêlements de saxophone à peine synchronisés avec le mouvement des lèvres », qui invoquent la banalité du discours. De plus, lorsqu'un homme mange le savon de Charlie et que celui-ci se met à le disputer, tout ce qui sort de sa bouche sont des bulles de savon, comme si toute parole était vaine.

    Lorsque Chaplin débute le tournage des Temps Modernes (1936) en parlant, il se rend compte bien vite qu’il s’y perd. Il décide de brûler sa pellicule et de tout recommencer depuis le début. Même si son film est musicalisé à 90%, il reste muet, continuant d’avoir recours aux cartons pour les dialogues. Cependant, les intrusions de sons réalistes se font de plus en plus nombreuses : sons de machines, mais surtout, apparition de voix. Les premières lignes de dialogues sont retransmises par des machines : par le circuit de surveillance, par le gramophone et par une radio. D’ailleurs, la première voix entendue (celle du patron) est menaçante et toute puissante, provoquant l’esclavage des employés. Les autres voix, celles émises directement par les bouches des personnages, continuent à ne pas se faire entendre et sont retransmises par des cartons. La seule fois où on entend réellement un personnage parler « en direct » est également la première fois où l’on entend la voix de Chaplin. Cependant, même si celui-ci essaie d’avoir un langage articulé, il baragouine, ayant oublié les paroles de sa chanson : « c’est comme le langage à la naissance », langage que Chaplin développera dans les prochains films.

    Dans Le Dictateur, contrairement aux Lumières de la ville, le titre fait appel au monde de la parole. Même si le film est presque entièrement parlant et renonce définitivement aux cartons du muet, Chaplin ne renonce pas encore au langage de la pantomime. De surcroît, il s’agit du film où la « question du discours, de la parole retransmise est posée avec la plus grande virulence ». Le film sera donc divisé entre deux discours importants : celui de Hynkel et celui du barbier. Celui de Hynkel sera ridiculisé par un charabia agressif (mélange de yiddish, d'allemand et d'anglais), créant ainsi un « "espéranto" noir, un charabia au jappement glapissant ponctué de borborygmes et de hoquets ». Le deuxième discours, celui où le barbier prend finalement la parole à la fin du film est également très important. Tout au long du film, le barbier s'est contenté de dire oui et non, de hocher de la tête. Il ne parle pas. Cependant, la finale du film l’obligera à prendre la parole, alors qu’un officier lui dit : « Le monde attend vos paroles ». À cela, il répondra qu’il ne peut pas. Cependant, Schutlz lui rappellera qu’il n’a pas le choix : « Vous devez parler, c’est notre seul espoir ». Ce n’est donc pas Charlot, ni le barbier qui se lève : c’est Chaplin qui prendra sa place et qui prononcera le discours, reprenant la parole à Hitler, substituant le logo à ses éructations animales.
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    Pour compléter sa transition au parlant, Chaplin a dû renoncer au personnage du vagabond et adopter un personnage anti-Charlot: Verdoux. Comme le dit André Bazin, « il n’est pas un trait de Charlot qui ne soit en Verdoux retourné comme les doigts d’un gant ». Et à la fin lorsque l’homme se dirige vers l’échafaud, "Vient alors le gag sublime, informulé mais évident, le gag qui résout tout le film : Verdoux c'était lui ! Ils vont guillotiner Charlot. Les imbéciles ne l'ont pas reconnu". C’est donc la mort d’un personnage, mais également la mort définitive du muet.
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George Lucas
  • George Lucas naît le 14 mai 1944 à Modesto en Californie où il passe toute son enfance dans le ranch familial de ses parents. Son père, George Walton Lucas, Senior (1913–1991), tient une papeterie (L.M Morris) et sa mère, Dorothy Ellinore Bomberger Lucas, souffre de problèmes de santé qui l'obligent à faire régulièrement de longs séjours à l'hôpital.
    Le jeune Lucas déteste les études. Fanatique de courses automobiles, il rêve de devenir un jour pilote professionnel. En 1962, à l'âge de dix-huit ans, il a un terrible accident de voiture au volant de sa Fiat Bianchina préparée pour les courses locales. Sa ceinture de sécurité cède, il est projeté hors de son véhicule et s'en sort miraculeusement. Il reste malgré tout plusieurs jours dans le coma et six mois à l'hôpital. Sorti d'affaire et convaincu que le destin lui a octroyé un sursis, il ne reprend plus le volant et se remet aux études.
    Intéressé par la photographie, il s'inscrit à l'Université de la Californie du Sud (USC) de Los Angeles et, suite à une « erreur » d'inscription de sa part, se retrouve dans un cours de cinéma pour lequel il se développe rapidement une passion. Il y réalise des courts métrages comme Look At Life, Freiheit, THX 1138 4EB, The Emperor et 6-18-67, qui dénotent déjà son sens du découpage et du montage, et pour lesquels il obtient l'encouragement de ses professeurs. Lucas étudie également la mythologie dont il est féru ; l'influence de Joseph Campbell sera d'ailleurs palpable dans ses travaux ultérieurs.
    Après avoir remporté un concours, il décroche un stage de six mois aux studios Warner Bros où il souhaite travailler dans le département d'animation. Mais celui-ci venant tout juste de fermer, il se retrouve sur le seul film en tournage à l'époque : La Vallée du bonheur (Finian's Rainbow), réalisé par Francis Ford Coppola. Sur ce plateau où la moyenne d'âge est de quarante-cinq ans, les deux « jeunes » se lient rapidement d'amitié et Coppola autorise Lucas à assister au tournage à condition que celui-ci lui trouve « une bonne idée par jour ».

    George Lucas épouse Marcia en 1969 et fera l'adoption de trois enfants : Amanda en 1981, Katie en 1988 et Jett en 1993.
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    En 1969, après avoir obtenu son diplôme, il co-fonde avec son ami Francis Ford Coppola la société de production American Zoetrope, afin de gagner son indépendance vis-à-vis des studios Hollywoodiens. En 1971, il sort son premier long métrage THX 1138, inspiré de 1984 et du Meilleur des mondes. Bien que possédant une histoire simple, ce film est le plus abouti de ses films quant à la réflexion ontologique : anticipation critique du monde standardisé où la sexualité est interdite. Toutefois, après son échec commercial et malgré son succès critique il fait faillite avec une dette envers Warner Bros et crée une nouvelle société : Lucasfilm Ltd..

    En 1973, Lucas réalise son deuxième film, American Graffiti, une comédie dramatique hautement autobiographique dans laquelle il dépeint la jeunesse américaine du début des années 1960. En offrant son premier rôle à un jeune acteur, un certain Harrison Ford, il initie une collaboration des plus fructueuses.
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    Après le succès remporté par American Graffiti, Lucas planche sur le scénario de la saga de science-fiction Star Wars qui allie quête initiatique, mondes merveilleux, mythologie et combats spatiaux. Le projet est présenté à plusieurs studios avant d'être retenu par Twentieth Century Fox qui accorde au réalisateur un budget de dix millions de dollars. Pour prendre en charge la colossale quantité d'effets spéciaux nécessaire à la création de son épopée intergalactique, Lucas fonde en 1975 la société Industrial Light & Magic (ILM). Mais le tournage s'avère laborieux et Twentieth Century Fox remet sérieusement en doute le potentiel commercial de ce « film pour enfants »...
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    Le premier volet de la saga, Star Wars : épisode IV - Un nouvel espoir sort aux États-Unis le 25 mai 1977. C'est un raz-de-marée sans précédent au box-office, un des plus grands succès de l'histoire du cinéma. Ce film, en plus d'être une véritable révolution cinématographique, s'impose comme un phénomène culturel international. Ayant préalablement négocié les droits des suites ainsi que ceux des produits dérivés avec Twentieth Century Fox, Lucas fait fortune et devient l'un des plus importants et célèbres producteurs indépendants des États-Unis. Il produit Star Wars : épisode V - L'Empire contre-attaque en 1980 et Star Wars : épisode VI - Le Retour du Jedi en 1983. Avec ses sociétés Lucasfilm Ltd. et Industrial Light & Magic, puis en créant les compagnies Lucasfilm Games (LucasArts) en 1982 et THX Ltd. en 1983, il contribue à l'émergence de nouvelles expertises et encourage le développement de techniques de post-production avant-gardistes.

    Dans les années 1980, il produit d'autres grands succès populaires comme la trilogie Indiana Jones, réalisée par son ami Steven Spielberg, ou encore Willow de Ron Howard, puis participe à des projets artistiquement ambitieux tels que Mishima de Paul Schrader ou Tucker de Francis Ford Coppola. Mais il essuie également quelques échecs commerciaux qui ébranlent son empire : Labyrinthe ou Howard... une nouvelle race de héros. Par ailleurs, son coûteux divorce avec Marcia Lucas en 1983 l'oblige trois ans plus tard à revendre sa compagnie de traitement d'images de synthèse Pixar à Steve Jobs, qui lui vient de se faire évincer de la société Apple.
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    1999 marque le retour en grande pompe de Star Wars au cinéma, et celui de George Lucas sur le siège du réalisateur, après vingt-deux ans d'absence. Avec Star Wars : épisode I - La Menace fantôme, Lucas initie une seconde trilogie, dont l'action précède chronologiquement la première. Suivront Star Wars : épisode II - L'Attaque des clones en 2002 et Star Wars : épisode III - La Revanche des Sith en 2005.

    En 2006, George Lucas se lance dans la production du très attendu quatrième volet d'Indiana Jones, retardée depuis plusieurs années faute d'un scénario « à la hauteur » et en raison de la difficulté de concilier les horaires chargés des autres maîtres d'œuvre de la série, Steven Spielberg et Harrison Ford. Il renoue également avec Star Wars en annonçant deux séries télévisées en phase de pré-production : la première, intitulée The Clone Wars, sera consacrée à la guerre des Clones en animation 3D et la seconde se situera chronologiquement entre Star Wars : épisode III - La Revanche des Sith et Star Wars : épisode IV - Un nouvel espoir (La Guerre des étoiles).
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    Selon le magazine Forbes, George Lucas pointe à la 243e place des plus grosses fortunes personnelles de la planète 2007 avec 3,6 milliards de dollars.
  • Sources d'inspiration
    * Les séries télévisées qu'il regardait durant son enfance.
    * Flash Gordon, dont il a envisagé l'adaptation avant même d'écrire les aventures de Luke Skywalker, sans toutefois réussir à en obtenir les droits (qui échurent à Alain Resnais, lui-même les revendant à Dino de Laurentiis).
    * Les films produits par l'Office National du Film du Canada (ONF), comme 21-87 d'Arthur Lipsett, 60 Cycles de Jean-Claude Labrecque, de même que le travail de Norman McLaren et les documentaires de Claude Jutra.
    * Les contes et légendes, la mythologie, la sociologie et l'ethnologie qu'il a étudiées ainsi que les spiritualités orientales : bouddhisme, taoïsme, confucianisme, mais aussi manichéisme, zoroastrisme, etc.
    * Il est passionné de sanskrit, ce qui explique qu'il ait utilisé cette langue pour les paroles accompagnant le thème principal de Star Wars : épisode I - La Menace fantôme.
    * Les voitures rapides, les bolides et les courses de voitures en général, qu'il intègre systématiquement dans ses films sous une forme ou une autre.
    * Son accident de voiture en 1962 qui a révélé en lui une dimension particulière de la perception de la vie et de ses intuitions qu'il associe à « la Force » de La Guerre des étoiles.

Fin du versus le jeudi 19 juin à 21h00.
:fume:

Re: 16e de finale: Les Temps Modernes vs Star Wars IV

Publié : lun. 16 juin 2008, 21:33
par Aizen
Malgré tout le respect que j'ai pour Lucas et son Star Wars.
Les temps modernes.

Re: 16e de finale: La Cité de la peur vs Danse avec les loups

Publié : lun. 16 juin 2008, 21:33
par God of Baka
La Guerre des Etoiles.

Les 2 sont des "monstres". Mais il faut faire un choix et cela va à celui me fait le plus rêvé. Que la force soit avec Lui. A vos sabres, à vos votes. :siffle: