Phantom Of The Paradise de Brian De Palma :
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas perdu mon temps hier. Suite à un achat que je caractériserais d'achat au "feeling", je me suis procuré
Phantom Of The Paradise. Et Wôah...quel film.
Phantom Of The Paradise, c'est une heure et demi de Cinéma avec un grand C. Une heure et demi de passion, de créativité artistique démesurée, d'émotion et d'hommage.
Pour les amateurs faiblards de
de Palma (dont je faisais parti hier soir encore),
POTP narre la triste histoire de
Winslow Leach, jeune compositeur mystérieux dont le rêve est de percer. Il va rencontrer
Swan, puissant patron du label
Death Records, qui est à la recherche de nouveaux talents pour l'ouverture du Paradise, le nouveau temple du rock à la mode. Sous le charme de la cantate Faustienne de
Winslow,
Swan va se débarasser du jeune compositeur en le faisant enfermer. Obsédé par la vengeance, Winslow tente de s'échapper de prison et de reprendre possession de son oeuvre. Malheureusement, lors d'une tentative de sabotage, il se blesse grièvement le visage.
Brisé, défiguré, ayant perdu sa voix et laissé pour mort, il reviendra hanter le Paradise de Swan sous la forme du Phantom, être mystérieux souhaitant accomplir sa vengeance.
Une histoire donc très halléchante, n'est-ce pas ?
De Palma nous transporte avec brio dans cette terrible et sombre histoire. Opéra Rock brillant, film fantastique enivrant,
POTP c'est tout cela, et bien plus encore.
Phantom Of The Paradise est un subtil mélange entre
Le fantôme de l’Opéra de
Gaston Leroux,
Faust de
Goethe ou,
Le portrait de Dorian Gray d’
Oscar Wilde. En un sens, une quintessence du genre fantastique avec, pour chaque personnage, un mythe auquel se rattacher (par exemple,
Faust pour
Leach, ou encore
Dorian Gray pour
Swan). Mais c'est aussi une belle critique de l'industrie Hollywoodienne, univers retord utilisant et remaniant à sa guise les créations artistiques. On notera aussi le bel hommage de
de Palma au
Psychose d'
Hitchcock, lors de la séquence du bain. La mise en scène de
de Palma est très travaillée, avec une composition des cadres brillante. Il en va de même pour le montage énergique qui donne au métrage une puissance et une magnificence incroyable.
Qu'est-ce que c'était bien ! Voilà, c'est dit
Sinon, remattage hier également de
Scream de
Wes Craven. Très bon souvenir. Une critique amère de l'aliénation juvénile par la banalisation de la violence et le désengagement parental dans l'éducation de la nouvelle génération.
Craven, met en évidence une part de la société incapable de discerner la limite en fiction et réalité, et du coup, leur incapacité à juger la gravité de leurs actes. Mais outre ces aspects là, c'est aussi un film sur la peur de l'âge adulte et le dénigrement des responsabilités. Un slasher toujours bien efficace et doté d'un fond relativement intéressant.
J'ai tellement de films à voir que s'en est déprimant
