De retour sur les terres dévastées
Parce qu'au final, on finit toujours par y revenir. Parce que Fallout, c'est comme une petite voix. Elle nous appelle, elle nous sussure à l'oreille des mots doux, des promesses, le destin, la richesse.
Alors nos mains sont moites lorsque la galette pénètre dans la machine, parce qu'il y a ce petit bruit magique. Alors, on s'attend à un paradis.
Mais rentrer dans Fallout, c'est comme un accouchement.
Notre premier regard avec le monde est flou, rien que respirer nous fait mal. On ne comprends pas où on est, on ne sait pas qui sont ces gens qui nous adresse la parole. On a pas de encore de nom, d'aptitude. On a peur. On ne peut pas se défendre.
Et alors on se rend compte que la voix nous a menti. La vie ne sera pas facile, très souvent, les chances seront contre nous.
Premier contact avec un être humain en dehors du village, on y va la fleur au fusil et déjà la poudre commence à parler. Non, les poudriers ne seront pas mes amis. Ça tombe bien, moi non plus.
Et les vieux réflexes reviennent. Pas de quête bien défini ? Qu'à cela ne tienne, erront sans but, la volonté d'explorer suffit. Et des fois on tombe sur des monstres très puissant. Alors on ruse, on court, on pose des mines, on prend position. Ce n'est pas eux qui font la loi.
Et petit à petit, notre réputation se fait. Les légionnaires veulent ma peau et les poudriers aussi. La RNC m'adule ainsi que d'autres villages.
Mais tout ça n'a guère d'importance. Je suis toujours à la recherche de cette homme bizarre avec un costume à carreau qui s'est enfui avec mon jeton platine après m'avoir logé une balle dans la tête.
Et quand la solitude est trop forte, je me fais des compagnons.
Et quand je m'ennuie, je fais des quêtes. Je cherche qui a vendue cette femme enceinte à des négriers, peu m'importe la sentence. Qui est le tueur au brahim ? Les goules rêvent elles de mouton virtuel ?
Car Fallout New Vegas, c'est ça. Une plongée en enfer, dans un monde post-apocalyptique. Personne n'est vraiment notre ami. Personne ne nous aime. On m'adule, on m'offre des endroits où dormir, je libère des villages, envoie des hommes dans l'espace, peut prendre le contrôle d'un satellite pour qu'il tire un coup de laser quand je les désire.
Mais au fond, seule compte la solitude, cette volonté d'avancer quand rien nous pousse. Car la connaissance est le pouvoir. Et de pouvoir, je vais avoir besoin si je souhaite avancer.
Les terres dévastées m'appellent.