c'est bien mon petit.
Alors je préviens, l'inspiration m'a fait quelque peu défaut pour certains passages de ce chapitre, j'ai eu du mal à bien m'imager toutes les scènes, donc je vous demanderai d'être indulgent. (et pis si vous ne l'êtes pas, moi j'vous tape, enfin seulement si vous faites moins d'un mètre cinquante, je suis courageux mais pas téméraire...).
Chapitre 12 : Un combat inégal.
Une jeune femme de vingt ans était dans son lit, elle s’éveillait peu à peu mais n’avait pas le courage de se lever brutalement, elle préférait se faire bercer par le chant mélodieux des oiseaux. Elle était médic-nin, l’une des deux plus douées de sa génération. Malgré ses succès, elle avait le regard vide, comme si une partie d’elle-même lui manquait et aujourd’hui encore plus que n’importe quel autre jour. Aujourd’hui cela faisait exactement quatre ans que son amour était parti, tout le monde le croyait mort. Elle savait que c’était faux, il n’était pas mort, il était juste parti, mais que lui était-il arrivé depuis ? Depuis ce jour, elle errait telle une âme en peine, elle souffrait le martyre continuellement. Elle pourrait rétorquer, à quiconque dirait qu’à la longue on s’habitue à tout, que cette douleur lancinante qui traverse chaque recoin de son âme est aussi vive qu’au premier jour et que jamais elle ne pourra s’y habituer. Toutes les brimades additionnées de sa famille étaient une chatouille comparées à ce couteau enfoncé en plein cœur et tournoyant sur lui-même depuis ce fameux jour…Elle l’aimait et elle lui en voulait. Elle lui en voulait d’être parti si vite cette fameuse nuit sans qu’elle ait le temps de réagir à cette stupéfiante nouvelle ! Elle lui en voulait d’être parti alors qu’enfin son cœur avait trouvé une raison de battre ! Elle lui en voulait qu’après lui avoir donné un aperçu du paradis, il l’ait plongé depuis quatre ans en enfer ! Elle lui en voulait d’avoir refusé de l’emmener avec lui ! Et par-dessus tout, elle lui en voudra si par malheur il avait la mauvaise idée de mourir !
Après des semaines de léthargie, cette rancœur l’avait renforcée. Elle avait forgé une barrière autour de son cœur, bien que celui-ci la ronge de l’intérieur. Elle était devenue froide et distante, comme si le monde autour d’elle ne pouvait l’atteindre, ce détachement avait presque rendu son père fier d’elle, quelle ironie, il fallait que son âme meure à petit feu pour que la jeune fille plaise à son père… Il avait levé la punition de sa fille depuis la mort officielle de Naruto, en effet le chef du clan Hyuga n’avait pas été mis dans la confidence. Son endurcissement était la seule raison pour laquelle elle était encore héritière de cette famille, son père doutait encore, il pensait à lui trouver un mari.
…
Le même jour, à dix heures du matin, deux personnes étaient dans le bureau de l’Hokage, le maître des lieux et son ami, le légendaire Jiraya.
« Alors, que fait l’akatsuki ? »
« Et bien elle est assez passive, à part Itachi et Kisame qui cherchent Naruto sans relâche, ils ont fouillé le moindre recoin de ce continent. De plus ils sont très méthodiques et efficaces, heureusement, ils font toujours chou blanc. »
« Ils n’ont pas réussit à récolter le moindre indice sur Naruto ??? »
« Si, mais rien de bien concluant. Il y a bien eu quelques rumeurs sur la présence d’un ou de deux ninjas surpuissants. Mais une fois arrivés sur les lieux où ils sont censés avoir été vus, soit ces ninjas étaient partis depuis longtemps soit ce n’étaient que des ‘on-dit’. Décidément ce petit est furtif. » Le sannin ne put s’empêcher de sourire sur la fin.
« Il faut espérer qu’il rentre avant que la guerre ne se déclare, on aura besoin de tous les talents. Ca lui laisse encore un an au très grand maximum. »
« Oui, je pense qu’il sera là quand on aura besoin de lui, il aime trop ce village pour faire passer sa petite personne avant lui, surtout si Konoha risque d’être détruit. Vu les villages ennemis, je dirai qu’ils attaqueront cet hiver, les deux viennent de la montagne et du nord, le froid leur procurera un avantage certain. »
« Je sais, mais peut être qu’ils attendront plus longtemps pour nous désorganiser et semer le trouble dans nos rangs. Selon Shikamaru aucune hypothèse n’est à privilégier. Et sinon, que comptes tu faire là ? »
« Je vais me reposer et après il faudra que je parte de suite pour rejoindre le repaire de l’akatsuki avant qu’Itachi et Kisame ne le quittent. »
« Tu n’as pas peur qu’à force ils remarquent quelque chose ? »
« Si évidemment, d’ailleurs depuis quelques temps il s’approchaient beaucoup de Konoha, mais ne cherchaient pas Naruto, je pense qu’ils voulaient me trouver. Mais bon, il me suffit de les prendre de vitesse et d’être vigilant, comme ça ils ne sauront jamais que je les prends en filature. »
« Je te fais confiance, sois prudent. »
Sur ce, le maître des grenouilles alla faire une sieste dans la maison de Yondaime. En milieu d’après-midi, vers quinze heures, il quitta Konoha. Au même moment, deux personnes parfaitement camouflées souriaient.
« Voilà pourquoi on ne trouvait jamais le maître du réceptacle de Kyubi, c’est parce qu’il nous filait. Mais là, les rôles s’inversent ! »
« On le tue ? »
« Attendons d’abord d’être loin du village, il ne faut prendre aucun risque quand on s’attaque à un tel ninja. Il nous faudra l’interroger aussi. »
« Très bien, nous passerons à l’action dans une ou deux heures. »
Kisame attendit bien sagement, il s’était calmé depuis la déculottée que lui avait infligé Naruto. Il savait dorénavant que sa force et ses réserves de chakra ne lui assureraient pas automatiquement la victoire contre certains adversaires, et Jiraya en faisait bien sûr partie. Itachi quant à lui remerciait presque Naruto pour le changement que ce combat avait opéré chez son coéquipier. De plus, Itachi n’avait qu’une envie, se remesurer à Naruto, il se doutait qu’avec sa vitesse de progression, il serait aujourd’hui un adversaire redoutable, et quelle meilleure façon de tester sa puissance qu’une confrontation où l’on donne tout ce que l’on a ? Or, depuis quatre ans, Naruto était devenue une ombre, omniprésent, et glissant toujours entre leurs doigts. Ils avaient peut-être trouvé le moyen de mettre la main dessus, ils n’allaient pas le laisser s’échapper. Ils patientèrent donc deux heures avant de mettre leur plan à exécution.
«
Y’a quelque chose que je sens pas… Qu’est ce que ça peut bien être… J’ai un mauvais pressentiment… J’arrive pas à savoir ce que c’est et ça m’énerve !!! » pensa l’ermite en sautant d’arbre en arbre. «
Je ne sais toujours pas ce qui cloche, mais peut-être que les kunaïs qui volent dans ma direction sont un indice ! » Le sannin s’arrêta net évitant du même coup les projectiles.
« Bonjour Jiraya sama. » fît respectueusement le possesseur du mangekyou sharingan.
« Que faites vous là ? »
« J’ai le sharingan, donc je copie ce que vous avez fait depuis quatre ans, nous vous suivons. Votre plan était presque parfait, nous prendre en filature comme ça vous nous avez à l’œil tout en vous assurant de la sécurité de votre élève. Là où le bas blesse, c’était qu’il suffisait que nous nous en apercevions et que nous vous prenions de vitesse pour retourner la situation à notre avantage. »
« J’avoue que vous êtes excellents, avoir deviné tout ça… Au bout de quatre ans… » se moqua l’ermite.
« On va vous faire passer l’envie de sourire ! Où est Kyubi ? » L’attitude désinvolte de leur interlocuteur commençait à irriter sérieusement la face de mérou.
« Là il est parti au tabac m’acheter des cigarettes, mais bon, je le soupçonne de se gratter un banco en cachette… »
« On va pas te laisser te moquer de nous impunément !!! » Rétorqua Kisame en commençant à courir, dégainant son épée en même temps.
Il fonça à toute vitesse vers le sannin, et une fois à sa hauteur, d’un geste ample il donna un violent coup d’épée de haut en bas. Cependant, c’était bien trop prévisible, au moment où la Samehada allait atteindre son objectif, une grenouille grande d’un mètre cinquante avec un bouclier en métal épousant son avant bras apparut et stoppa sans problème le coup. Elle disparut instantanément laissant son maître s’appuyer sur l’extrémité de l’arme ennemie avec sa main gauche afin d’asséner un terrible coup de sabot sur la pommette de celui-ci. Cette dernière ne résista pas au choc et explosa, Kisame quant à lui fut éjecté et seul un arbre arrêta sa course. Il se releva sans problème malgré tout.
« Kisame, combien de fois faudra-t-il que je te le dise, foncer tête baissée te conduira à ta perte ! Attaquons le ensemble et nous vaincrons à coup sûr. » Tenta Itachi pour calmer les ardeurs de son partenaire.
«
Ils n’ont pas tort, j’ai cinquante sept ans, mes réserves de chakra diminuent graduellement, mes muscles sont plus vite endoloris, invoquer Gamabunta requiert toutes mes réserves maintenan., Je ne peux me permettre aucun écart, je vais devoir jouer serrer ! »
Comme à son habitude, Kisame sauta et exécuta sa technique pour mettre le terrain à son avantage.
«
Suiton, le raz de marée ! »
Tous les arbres dans un rayon de trente mètres se couchèrent sour la pression infernale de l’eau. Jiraya fut vite submergé et se dépêcha de rejoindre la surface, se faisant, il ne vît pas Itachi composer à une vitesse affolante une série complexe de sceaux.
«
Ninpô, l’époque glaciaire ! »
Son torse se bomba fortement, puis sa bouche expulsa une magnifique poussière d’étoiles aux milliers de reflets argentés. A peine le souffle fut entré en contact avec l’eau que celle-ci gela. La propagation de la glace devînt dramatique pour l’ermite aux grenouilles. Il parvînt à sortir de l’eau pendant que cette dernière était encore à l’état liquide mais sa jambe droite resta prisonnière des glaces. Il était prisonnier et n’eut pas le temps de penser à un moyen de l’extraire car devant lui deux ninjas déserteurs de rang S fonçaient sur lui avec des intentions meurtrières. Il composa rapidement une série de signes, mais pas assez vite, Itachi et Kisame eurent le temps de lui asséner quelques coups, mais cela n’empêcha pas le maître des crapauds de finir sa série.
«
Ninpô, la protection épineuse ! »
Le pied gauche d’Itachi et la main droite de Kisame furent transpercés par cette protection. La chevelure de Jiraya recouvrait dorénavant tout son corps, elle était composée d’un épais blindage sur lequel des milliers de plus ou moins grosses épines étaient érigées dans le désordre le plus complet. Même la légendaire Samehada ne put la traverser, bien que celle-ci en sorte indemne.
«
Cette protection ne va pas les retenir longtemps, je dois me libérer et vite !!! » Puis Jiraya commença à composer des signes sous sa protection.
«
Le taïjutsu est inefficace là, ce n’est pas un problème. Sa carapace ne pourra le protéger d’une technique de Katon. » A son tour, Itachi entama une série de signes.
Tout à coup, les épines disparurent d’autour de l’ermite qui cria en même temps.
«
Katon, les pétales de feu ! »
Jiraya cracha cinq légères boules de feu sur la glace un peu devant sa jambe prisonnière et deux en direction d’Itachi qui dut interrompre la préparation de sa technique.
« Ce n’est pas avec cette technique faiblarde que tu feras fondre ma glace. » Sourît le jeune Uchiwa.
Les deux membres de l’akatsuki s’approchèrent doucement du vieil ermite.
« Je n’ai jamais dit que je voulais la faire fondre, il me suffisait… » La jambe du sannin jaillit de la glace, la brisant en mille morceaux. Le réflexe de recul de Kisame ne fut pas suffisant et il se prît la pointe du sabot en plein menton. Il fit un vol plané avant de retomber à plat sur le dos. « … Juste de la fragiliser. » Dans le même temps, le vieil homme tenta de donner un coup de poing droit à Itachi, mais le sharingan de celui-ci l’avait déjà prévenu, il se décala légèrement afin de l’éviter. Cependant Jiraya connaissait très bien les immenses possibilités de cette pupille, c’est pour ça que sa queue de cheval avait gardé ses épines. Etant une masse inerte, l’œil aux trois virgules ne pût en prévoir la trajectoire. Le coup de poing n’était en fait qu’une diversion permettant à Jiraya de faire pivoter son corps et sa tête afin de donner de la force à ses épines. Celles-ci allèrent écorcher la poitrine du jeune homme, bien que ce ne soit que de manière superficielle.
« Bon, fini de jouer ! »
Sur ces paroles, Itachi fonça sur son ennemi pour un combat au corps à corps qui s’annonçait déjà sans merci. Les coups d’Itachi fusaient à toute vitesse, Jiraya ne pouvait que parer ou esquiver, il préférait ne pas attaquer, sachant très bien qu’avec le sharingan, c’était peine perdue. Au moment où il vit une ouverture, il tenta un coup de pied retourné afin de lancer ses cheveux. Itachi esquiva le pied, mais le pire, c’est que les cheveux furent arrêter par la Samehada. Jiraya pensait avoir mis hors d’état de nuire la face de poisson pendant au moins quelques minutes, mais c’était sans compter l’extraordinaire robustesse de ce dernier. Cela donna une ouverture à Itachi qui lui plaça un puissant coup de poing dans l’estomac. Jiraya se courba sous la douleur, malheureusement, cette réaction naturelle mît sa tête en évidence, et Kisame lui envoya une gauche de toute son incroyable force, sa joue se meurtrît instantanément, il allait être propulsé cependant, un coup de pied latéral d’Itachi le propulsa dans une autre direction, , mais juste en passant devant Kisame, l’épée de celui-ci le frôla, lui ôtant tout le chakra circulant dans son corps. Il fut éjecté de l’énorme bloc de glace sur lequel les trois protagonistes se situaient. La chute du sennin fut terrible, ça faisait des années qu’il ne s’était pas senti aussi faible. Les branches qu’il traversait l’écorchaient de toutes parts, mais d’un autre côté, elles ralentissaient considérablement sa course ce qui était plus que louable quand, à quelques centimètres du sol, un tronc la stoppa net. Des gerbes de sang jaillirent de la bouche du sennin.
«
Je n’ai presque plus de chakra, j’avais perdu avant même de commencer ce combat. J’aurai dû les tuer quand je le pouvais il y a sept ans… Depuis, non seulement je me suis extrêmement affaibli mais en plus, ils se sont améliorés, ils ne se sont pas contentés de stagner. Je me suis inquiété pour Naruto tout ce temps… J’aurai peut être mieux fait de penser un peu à moi et de m’entraîner… Enfin… Les regrets ne servent à rien, j’aurai eu une belle vie malgré tout. » pensa le vieil homme.
Kisame et Itachi l’avaient rejoint et étaient maintenant devant lui. Kisame s’approcha et posa la pointe de sa terrible épée sur la cuisse de l’ermite.
« Dis moi où est Kyubi. »
« Ah, au temps pour moi, j’avais complètement oublié de vous dire qu’il avait piscine, et en plus, c’est aujourd’hui qu’on lui retire ses brassards ! » le vieux ninja mettait un point d’honneur à se moquer de ses bourreaux.
« Je vois que tu ne tiens pas tant que ça à ta jambe, on n’a donc plus de raison de ne pas te l’arracher. »
Sur ces horribles paroles, la tête de cabillaud arma son épée en la prenant à deux mains et en la plaçant au dessus de lui, puis abaissa brutalement ses bras afin de lui octroyer force et vitesse, cette dernière fondit sur le maître des grenouilles.
Au moment d’atteindre sa cible, un ninja vêtu d’une longue cape marron foncée jaillît des fourrés un magnifique katana à la main. Celui-ci arriva en une fraction de seconde à la hauteur du déserteur de Kiri, Itachi n’eut pas le temps de réagir, il était trop loin. Cependant, Kisame lui, avait pu réagir, d’un geste souple du poignet, il inversa la course de son épée et la mit en garde. La vision de cette terrible épée protégeant son propriétaire n’avait pas ralenti le ninja inconnu, les deux épées allaient croiser le fer, c’était une certitude.
On aurait pu dire que le choc fut terrible, que les étincelles jaillirent par milliers rendant la confrontation encore plus envoûtante, or il n’en était rien. Le ninja inconnu, arrivé à deux mètres de son adversaire avait bondi pour se donner plus de vitesse comme si besoin était. La lame de son sabre entra en contact avec la Samehada et la coupa comme une motte de beurre, cela ne l’avait même pas ralenti, celle-ci continua son chemin et trancha nette la gorge du membre de l’akatsuki, désolidarisant complètement la tête du reste du corps.
« Voilà une chose que j’aurai dû faire il y a quatre ans. » Bredouilla l’inconnu pour lui-même.
L’inconnu remit le sabre dans son fourreau, l’épée légendaire s’était désintégrée à l’instant où elle fut entièrement coupée. Jiraya et Itachi n’en revenaient pas, se faire tuer si facilement, si vite, ce n’était pas dieu croyable !!! La surprise disparut aussi vite qu’elle était venue dans les yeux du criminel de rang S. Il chargea sur l’inconnu, étant armé d’un kunaï à chaque main. L’inconnu se tourna face à lui, son visage était dans l’ombre de sa capuche, mais à la posture de son corps, on pouvait lire une certaine décontraction voire, une certaine désinvolture. Il avait désormais les bras croisés, attendant patiemment la venue de son ennemi.
Itachi était à présent à moins de deux mètres de l’inconnu, ce dernier n’avait même pas daigné décroiser les bras pour feindre un quelconque intérêt à l’attaque de son adversaire. Il était tranquillement en appui sur son talon droit, attendant que le temps passe. Itachi, le génie Uchiwa n’en revenait pas, il faisait partie de l’élite, et cet inconnu n’y prêtait aucune attention, c’était impensable ! Itachi leva son bras droit pour effectuer une attaque que seul lui connaît lorsque tout à coup…
Fin du chapitre. TBC.