Je ne considère pas une bd comme un produit, où si tu préfères, je ne la considère pas que comme un produit.Byakugan a écrit :Si t'es déçu par un produit ou un service, tu continues à l'acheter ou le financer ? Moi pas.
Les contraintes de temps, je ne suis ni pour contre, les mecs font avec les contraintes qu'ils ont, quelque part, ça leur fournit des limites de nature à bonifier dans certains cas le travail. Les contraintes éditoriales, je conchie carrément, en dehors du cercle rapproché de l'auteur (amis proches dans la sphère dessin ou non, assistants, responsable éditorial, de bons conseils donc a priori), personne ne devrait pouvoir décider du sort éditorial ou scénaristique de l'oeuvre. Ça me parait tellement évident pour ma part que je ne sais pas quoi te dire d'autre à ce propos. Merci de ne pas caricaturer ou interpréter mes propos à ton bon plaisir donc, je ne crois avoir souligné mon désaccord que sur certains aspects de ce type de machine; il y a certains éléments très positifs dans l'existence d'un éditeur tentaculaire de type jump, et il me semble y avoir le revers de la médaille. Pour moi évidemment, cette surproduction en masse assez démente (le manga en général donc) débouche sur beaucoup de merdes et quelques trucs merveilleux, comme dans le franco-belge, ou le comics d'ailleurs. J'aimerais voir ce que donnerait un autre système, quant à ce pourcentage purement arbitraire et personnel.C'est marrant cette façon de cracher toujours sur le Méchant Revendeur surtout s'il est un peu gros. Sans le Jump et autres, il est évident que l'on aurait que des mangakas absolument brillants car débarrassés de toutes contraintes lâchement imposées par les Méchants... Encore faut-il qu'ils soient arrivés jusqu'ici...
Le but d'un mangaka, en plus de faire un métier qui lui plait, c'est que son manga plaise aux lecteurs et se vende. Autrement, il agirait différemment.
Sans déconner ?

Le Jump a le même but sauf qu'il optimise cette tâche. Togashi est au Jump, il doit bien vouloir que son manga se diffuse et donc plaise aux lecteurs. Et je ne vois pas le problème avec le fait que les lecteurs exercent une influence, il manquerait plus que l'on nous vende que des choses qui ne nous plaisent pas. Ce serait ridicule. J'aime HxH, ce manga me plait tel qu'il est et ce changement radical de façon de faire n'est pas dans la trame classique de HxH. Toi, tu trouves ça génial, soit. Moi pas.
Mais t'es énorme toi ! Ai-je dit à un seul moment que je trouvais ça génial ? Je prends note du fait que ça s'arrête point barre et j'essaie un peu rétablir la balancer devant l'excessivité de la sévérité. Togashi est pas une machine et pour x raisons, il arrête son manga. Soit dit en passant peut être la fin sera-t-elle bien foutue.
Concernant le problème du lecteur, tu es libre d'acheter ou pas le "produit", que d'ailleurs dans le cas présent tout le monde pré-consomme gratos en prépublication avec internet. Les lecteurs n'ont pas à exercer une influence, comme je l'ai dit c'est une idée qui me parait tellement absurde que je ne sais pas quoi ajouter d'autre; cela dit, c'est un paramètre de fabrication de séries et de bénéfices tout à fait cohérent avec le système à la manga de prépublication en masse. Résultat : 2 bons tiers de mangas qui se ressemblent, ont tous les même codes visuels, humoristiques, scénaristiques, sont tous faits selon le sacro-saint principe, grosso modo, du NB tramé (avec des trames hideuses quelquefois d'ailleurs) et du 3 bandes. Je pense parler légitimement, j'ai quelques jumps chez moi que j'ai longuement feuilletés pour en être arrivé à cet avis perso. Bridage culturel (inconscient ? subi ? je ne me sens pas assez compétent pour trouver des éléments de réponse) garanti. Le revers de la médaille. Les points positifs résidant dans un serieux et une rigueur qui nous font certainement défaut ici en Europe, s'il faut bipolariser à l'excès et en poussant le trait, jusqu'au bout.
Voila pourquoi je trouve ça rafraichissant quand des ovnis qui ont réussi à sortir un peu des sentiers battus parviennent à trouver l'équilibre entre leur originalité et les traditions culturelles internes auxquelles ils se retrouvent confontés, de bon gré ou pas, genre HxH ou One piece, qui du coup en deviennent selon moi de pures bombes.
Quand au fait que tu râles que certains auteurs dégagent vite fait. Où est le problème ? La chance sera donnée à ceux qui ont une histoire plus percutante que tu n'aurais pas forcément connu à cause à de certains auteurs qui peineraient à percer et qui monopoliseraient les ressources. Après le Jump peut avoir une politique très exigeante sur ses auteurs et peut se tromper... So what ? D'autres éditeurs agiront différemment, histoire de contenter les lecteurs qui ne sont pas satisfaits par le Jump.
Tu raisonnes un peu par l'absurde là... Je pourrais bien te rétorquer que des histoires éditées, médiocres mais satisfaisant le plus grand nombre, super bankables, prennent la place d'oeuvres de meilleure qualité. Tous les goûts étant dans la nature, il n'appartient à personne en théorie de définir ce qui est bon ou pas, mais tu parais partir du présupposé que le meilleur est à l'oeuvre par "sélection", je ne partage pas ce fondement. D'accord en revanche sur la dernière remarque.
Mouais, je trouve le où les modèle(s) éditorial(aux) du magazine japonais de type shonen vachement uniforme tout de même.L'essentiel est de trouver un public. La BD européenne et son modèle (et encore dire qu'il n'y a qu'un seul modèle serait fumeux, tout comme croire qu'il n'y a qu'un seul modèle au Japon ou au sein même du Jump) trouve son public.
Exact mais au moment de peindre la Cène, personne n'a dit il me semble à Léonard comment disposer ses apôtres. La gloire ou son désir n'est pas incompatible avec le souffle de la création et sa liberté fondamentale. Un manga quelque part cela devient une commande comme l'ont été d'innombrables grands tableaux, semaine après semaine. Ça ne doit pas empêcher l'auteur de se réserver le droit de travaille dans la plus grande indépendance possible dans le secret de son alcôve.On va me dire qu'un Manga est l'équivalent de la peinture ou de la philosophie, que c'est de l'art ou de la littérature et que ça ne peut pas être comparé à un produit. Et donc, il s'agit de laisser la création se faire. Bof, Leonard de Vinci vagabondait dans la plupart des cours d'Europe afin que ces œuvres plaisent, les Lumières françaises rêvaient de gloire... Un art veut plaire à un public ou à son propriétaire sinon il ne sera pas considéré comme tel... tout comme un produit. Et la valeur qu'on y accorde est purement subjectif...tout comme un produit.
Bah certains vouent direct Togashi aux gémonies, sans savoir exactement de quoi il en retourne , c'est un peu relou. Sans avoir plus d'éléments, j'ai tendance à prendre sa défense. Togashi ne doit rien à personne, tu me diras qu'il est peut être devenu riche grâce à ses lecteurs et qu'il leur doit des obligations comme finir selon leurs propres critères ses histoires, mais il se peut aussi qu'il n'en ai rien à foutre de la tune et qu'il préfère savoir que des gens aiment lire ses histoires. Ou peut-être qu'à l'heure actuelle, il se fout rondement de tout ça, qu'il est tombé en dépression ou que sais-je encore. Je trouve que c'est plutôt ses détracteurs qui s'emballent et qui ne sont pas raisonnables. Je lui laisse le bénéfice du doute voilà tout.Je ne vois donc pas l'intérêt de s'emballer parce que l'on réagit différemment à cette fin.