Dans les derniers :
- Fritt Vilt de Roar Uthaug :
Pour une petite soirée pépère entre potes, rien de tel qu'un bon vieux slasher.
Fritt Vilt en est un. Classique et efficace (bien qu'il perde en crédibilité à cause de nos commentaires). Rien de très innovant ici puisque la petite équipée, partie faire du snow pour le week-end, se retrouve coincée dans un chalet de montagne, où vit un vieux redneck dégénéré (enfin pas tant que ça...il a des circonstances atténuantes).
Toujours est-il que si
Fritt Vilt (carton ultime en Norvège parait-il) ne brille pas par son scénario convenu, il reste un bel exercice de style. La mise en scène est efficace et la photo, glaciale, donne un certains charme au film. On abouti donc au pur produit destiné aux teens, à la fois con et fun. La tension de certaines scènes et le visuel d'ensemble mérite que l'on s'attarde devant ce slasher qui, bien que ne révolutionnant rien, demeure honnête et efficace.
Forgetting Sarah Marshall de Nick Stoller :
L'un des derniers
Apatow-movie et sans doute le meilleur, avec
Superbad. Une comédie douce-amère, très plaisante, bien écrite par un
Segel touchant de sincérité et de justesse.
Forgetting Sarah Marshall (aka le déplorable
"Sans Sarah, rien ne va") et dans l'absolu les comédies d'
Apatow, c'est principalement ce qui se fait de mieux en terme de comédie U.S. Bien que préférant les productions d'
Apatow plutôt que ces réals (
40 Year Old Virgin par exemple est très sympa, mais pas aussi accessible que
Superbad), les films qui découlent de cet univers (car il me semble justifié de parler d'univers désormais) embellissent le paysage cinématographique américain en terme de comédie, de par leur aspect à la fois générationnel et sincère.
La motivation est d'offrir au public, une comédie honnête et avant tout caractérisée par ses personnages. Ils sont les moteurs du film et provoquent des frasques comiques qui peuvent arriver à n'importe qui. On retrouve constamment cette petite étincelle qui malgré le propos (en l'occurence la rupture) et les aléas de la vie, nous rajeuni sensiblement.
Je ne suis pas très clair, mais voilà dans les grandes lignes l'impression que m'ont laissé ces films.
Forgetting Sarah Marshall, tiré de la rutpure de son auteur, est réellement sincère et touchant. Dernièrement, c'est le film le plus drôle que j'ai vu (avec
Superbad). Des comédies comme celles-ci, c'est un vrai bonheur.
Joyeux Noël de Christian Carion :
Oeuvre tire-larmes,
Joyeux Noêl se révèle être un film sans saveurs, artificiel, assomant de clichés et énervant. Tentant vainement de nous montrer l'absurdité de la Première Guerre mondiale (et de La Guerre en général), le film de
Carion multiplie les poncifs, joue sur tous les fronts en oubliant l'essentiel : la sincérité. Bête de festival déshumanisée,
Joyeux Noël sonne irrémédiablement creux, sans développer pleinement cet élan fraternel. Agaçant plus qu'émouvant, servit par des acteurs en roue libre dont la seule consigne est de faire couler des larmes dénuées de signification (
Canet est à baffer. En revanche,
Brühl est convaincant), le film de
Carion m'a laissé un goût amer; l'impression d'avoir été berné.