Narutotrad.com

fandom : Harry Potter
thème : la vie en Rose
attention spoilers : tome 7


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La vie en rose

C’est ce qu’il a dit, et vraiment il ne devrait même pas considérer un seul mot émis par la bouche de Weasley, même quand ce dernier est flanqué du grand Potter en personne.
« Alors Malfoy, tu dois voir la vie en rose hein ? Toujours vivant et tu hérites de la fortune de ton mangemort de père… »

Pourquoi pas en effet, il est vivant, et ses géniteurs également, même si Père va passer un bon nombre d’années en prison. Azkaban n’est plus si terrible depuis le départ des détraqueurs…
La fortune familiale a un peu souffert, mais les Malfoys ont toujours su mettre leurs ½ufs dans des paniers bien séparés. L’argent se regagne, surtout à présent que la guerre est finie et que l’économie repart… Même une réputation cela se reconstruit, un peu de temps, d’argent. La plupart des gens ont la mémoire terriblement courte.
Alors la vie en rose ? Pourquoi pas oui, du moins aux yeux aveugles de Weasmoche et du reste de la communauté sorcière –et c’est l’essentiel après tout.
Rose certainement les souvenirs qui l’empêchent de pénétrer dans certaines pièces du manoir. La salle de dessin avait toujours été l’une de ses favorites, à présent il ne parvient même pas à rassembler le courage ou le dédain suffisants pour en franchir le seuil.
Rose aussi le deuil. Ceux qu’il croyait ses amis malgré tout. Des amis, il n’y en a plus. Traître aux deux camps, voilà ce qu’il est, ce qu’ils sont à présent. Deuil de celui qu’il était.
Rose le dégoût de lui-même. Lâcheté, indécision. Teinté de rose le souvenir de la mort du vieil homme, à présent qu’il sait la vérité… Et tout cela pourquoi ? Rien. Il n’a même pas eu le courage de choisir son camp, mangemort terrorisé, incapable d’aller jusqu’au bout d’une pensée à demi formée quand il a eu Potter sous les yeux, quand il aurait pu faire la différence, choisir au lieu d’être une marionnette pétrifiée au bout des doigts pâles du Seigneur des Ténèbres.
La vie en rose…
Si tu savais Weasley.

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pom pom pom, me revoila... Avec cette fois un petit délire capilaire gratuit issu d'un premier jet du début du prochain chapitre de Clair Obscur -mais qui, comme vous pouvez vous en rendre compte, n'a visiblement rien a voir avec la fic originale mis à part les présences d'O-kana et Takara.
Samson est un personnage mythologique qui tirait sa force de ses cheveux et qui a été trahi par son amante, qui a révélé sa faiblesse. Du coup ses ennemis lui ont coupé les cheveux pendant qu'il dormait et ont pu l'assassiner en paix.

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Samson et les ninjas…

« Du thé Naruto-san ? Sasuke-san ? »
Depuis son poste accroupi contre un mur, les yeux rivés sur le miroir de poche calé entre ses genoux, Naruto secoua la tête de manière négative. Près de la fenêtre Sasuke en fit autant, jetant par principe un coup d’œil méfiant à la servante et passant en revue tous les points qu’un ennemi sous technique de transformation aurait pu négliger en prenant son apparence. Ce n’était pas de la paranoïa contrairement à ce qu’affirmait l’idiot, juste du simple bon sens.
La langue à demi tirée en signe d’intense concentration, Naruto fit passer le kunaï près de son oreille, et trancha une mèche trop longue qui faisait un épi. Lui avait une version tout à fait personnelle du bon sens, et ne l’utilisait de toute manière que rarement.

« Ça ne va ressembler à rien Naruto-san, » murmura O-kana en serrant sa tasse de thé entre ses mains frêles. « Vous devriez laisser Takara vous aider. »
« Quoi, il y a un problème ? J’ai toujours fait comme ça, » protesta le jeune homme, vaguement offensé par l’insinuation que sa masse capillaire n’était pas traitée correctement.
« Et ça se voit, » rit Takara en s’agenouillant à ses côtés. « Laisse-moi faire et tu vas voir… Faire ça au kunai… Vraiment, ces ninjas… »
« Je ne vois pas le problème, » s’entêta Naruto qui n’avait pas l’air outre mesure enthousiasme par l’idée de laisser quelqu’un toucher à ses cheveux. « Tous les ninjas que je connais font ça, Y’a qu’a voir Kakashi-sensei pour s’en convaincre… et même Sasuke le fait ! » ajouta-il en pointant un doigt accusateur en direction de la fenêtre.Traître.
Ledit Sasuke haussa un sourcil, puis sourit froidement.
« Je suis à peu près certain que Hyuuga Neji va chez le coiffeur, » fit il remarquer avec un poil de perfidie dans la voix –il ne s’entendait pas outre mesure avec Hyuuga Neji.
« Oui, mais ça ne compte pas, » rétorqua Naruto comme si c’était l’évidence même. « Neji a des cheveux de fille. »
« Neji… Vous voulez parler du ninja aux cheveux longs que nous avons croisé le jour du départ de Konoha ? Celui qui était habillé en blanc ? Encore heureux qu’il prenne soin d’une telle chevelure… » Takara sourit d’un air rêveur en tirant des ciseaux d’une petite trousse attachée à sa taille. Naruto paru vaguement inquiet et Sasuke dû convenir intérieurement que c’était une vision plutôt inquiétante. « J’ai rarement vu un homme avec de si beaux cheveux. Ils donnaient envie de glisser les mains dedans pour voir s’ils sont aussi doux qu’ils en ont l’air… N’est-ce pas O-kana ? »
La gravité de la question était telle que Sasuke consentit à échanger un regard horrifié avec l’idiot blond.
Erk. Si O-kana s’y mettait aussi c’était la Fin.

La jeune femme enceinte rit doucement.
« Il était effectivement très séduisant, si on est attiré par le genre distant et la grâce aristocratique, » convint-elle en jetant en coin un regard amusé à Sasuke qui était –il faut bien l’avouer- lui aussi un pratiquant chevronné de la grâce aristocratique et de la distance.
« Peut-être, » s’obstina Naruto (qui ne connaissait pas les mots “grâce” ou “aristocratique”, et ne pratiquait la distance qu’en cas de risque mortel ou de danger manifeste.) « Mais il a quand même des cheveux de fille donc ça ne compte pas. Tous les autres ninjas –les mecs je veux dire, hein, pas les kunoïchis,- se coupent les cheveux au kunai… C’est comme… Je sais pas moi, une règle. »
Le sens de la logique de Naruto l’avait toujours laissé vaguement stupéfait. Il traitait l’illogisme avec une telle certitude qu’il parvenait presque à convaincre ses interlocuteurs de la justesse de ses élucubrations. C’était un phénomène inexplicable et qui passionnerait certainement des scientifiques, songea Sasuke en envisageant –non pas pour la première fois- de vendre Naruto à un labo histoire d’en être débarrassé une bonne fois pour toute.
« C’est la mère de Shikamaru qui lui coupe les cheveux, » informa-t-il finalement, toujours callé dans l’embrasure de la fenêtre. « Et la première fois que Sakura s’est coupé les cheveux elle l’a fait au kunai alors que c’est une kunoïchi. »
Une expression trahie envahit un instant le visage ouvert de Naruto.
« Toi ! T’es de quel côté espèce de lâcheur ?! Et comment tu sais ça d’abord ? T’étais dans les choux quand c’est arrivé… »
« Toi aussi je te signale… Mais ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est que tes arguments ne tiennent pas la route, voilà tout. »
Takara sortit un peigne du même sac, puis une seconde paire de ciseaux. Naruto blêmit visiblement, et se tortilla de manière impuissante.
« Traître ! »

« Ne vous inquiétez pas Sasuke-kun. » sourit O-kana par-dessus son bol de thé. (Etait-ce la lumière, ou y avait-il réellement une lueur malicieuse dans ses yeux noirs ? Sasuke pria très brièvement pour que ce soit la lumière.) « Puisqu’il est à présent prouvé que les ninjas ne sont pas forcés de se couper les cheveux au kunai, je suis certaine que Takara-san se fera un plaisir de s’occuper des vôtres dès qu’elle en aura fini avec Naruto. »
Takara sourit en même temps que Naruto -mais de manière bien moins féroce- et Sasuke envisagea un instant de prendre la fuite par la fenêtre.
« Et ce ne sera pas du luxe. On dirait un derrière de canard en train de pêcher dans la vase. »
Un derrière de- quoi ?
« Un derrière de- quoi ? Mes cheveux sont très bien et personne n’y touche, » protesta Sasuke dont l’impassibilité se désagrégeait sous l’air de celui qui se sait pris au piège. Il était censé protéger O-kana…
Et puis de toute manière un Uchiha ne fuyait pas devant une civile, même si cette dernière était armée de ciseaux et en avait après ses cheveux. Mais d’un autre côté il était justement inenvisageable de laisser quiconque armé de ciseaux s’approcher de lui. Ou de ses cheveux.
Dilemme…
« HAHA ! » triompha Naruto avec un manque atterrant de discrétion. Et ça voulait devenir Hokage… Non mais vraiment… « Un cul de canard… c’est vrai en plus… Sasuke a les cheveux en cul de canard, Sasuke a les cheveux en cul de canard… »
C’en était trop.

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Au final personne n’eut les cheveux coupés : Sasuke entreprit de faire taire Naruto en guise de diversion, et ledit Naruto (le lâche !) sauta avec enthousiasme sur l’occasion de s’éloigner de Takara-san et de ses ciseaux, et alla se réfugier de l’autre côté de la pièce, derrière la barrière moralement infranchissable que constituait O-kana. L’affrontement s’acheva sur un fragile statu quo que la servante préféra ne pas rompre, (et l’aura meurtrière qu’émettait Sasuke constituait il faut l’avouer un excellent argument. C’était rassurant de se rendre compte que certaines personnes possédaient encore un minimum de sens commun.)

Par contre, il eut beau mettre toute la force destructrice possible dans ses regards menaçants envers le blond, absolument rien ne parvint à dissuader Naruto de chantonner “cul de canard” entre ses dents à intervalle régulier quand il était certain que seul son équipier brun pouvait l’entendre.
Crétin.


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Le deuxième drabble est très drôle, on sourit plus que franchement. C'est toujours sympa les petites histoires anecdotiques où les ninjas en prennent pour leurs grades^^

Le premier je l'aime bien aussi, parce qu'on donne pas souvent la parole à Malfoy, surtout quand c'est pas pour faire de lui le méchant fini. Bon on plaint pas Malfoy mais ça propose une vision plus juste de la situation.

Dans la série "J'en prends pour mon grade" :

Trente millions d’amis…

« Puisque je te dis que ton père ne nous remarquera même pas ! » s’écria dangereusement Kiba en approchant de la porte d’entrée du domaine Hyuuga.
Hinata quêta un soutien du côté de Shino ; Qui répliqua :
« Nous sommes la meilleure équipe d’espionnage et d’infiltration de la nouvelle génération de Konoha », revenant ainsi sur l’affirmation qui avait fait germé cette terrifiante bravade dans l’esprit de Kiba.
Hinata fixa avec désespoir Shino qui n’avait, à proprement parler, pas plus approuvé que désapprouvé la dernière idée saugrenue de Kiba.
« Alors c’est décidé ! Le premier qui découvre ce que fait le père d’Hinata ! »
« Non ! »
« Je vous attends ici », annonça Shino, s’arrêtant aux portes de l’enceinte.
Hinata écarquilla les yeux en voyant s’envoler trois insectes du col de Shino.
« Shino-kun ! »
« Tu te trompes, je ne fais rien du tout », tandis que deux autres insectes s’échappaient de sa manche gauche.
« Hey ! C’est ce qu’on va voir ! » brava Kiba en rentrant décidemment dans la cour.

Hinata, effrayée, regarda tour à tour ses coéquipiers se mesurer une fois de plus l’un à l’autre par le biais le plus improbable.
« Ne devais-tu pas aller chercher des affaires, Hinata ? » biaisa Shino, pendant que Kiba parlait à son chien : « On va le dénicher discrètement grâce à toi Akama… Eh ! Akamaru ! »
Le petit chien avait bondi des bras de son maître, traversé la cour et détalé ventre à terre sur un côté de la maison. Hinata gémit.

Le bruit d’une course parvint soudainement aux oreilles de Hiashi, depuis la porte qu’il avait laissée ouverte sur la galerie pour laisser l’air frais pénétrer la pièce. Un bolide blanc émergea brusquement, cassant au passage le cadre de la fine porte dans son virage raté, et toute langue dehors, prit son élan, sauta par-dessus la table basse chargée de documents pour atterrir sur les genoux de Hiashi. Akamaru jappa. Hiashi Hyuuga, stupéfait, regarda fixement le petit chien sur ses genoux et le filet de bave menaçant s’échapper de sa gueule. Sa stupeur passée, Hiashi avança une main et caressa le chien derrière l’oreille, qui ferma les yeux de contentement, les battements de sa queue fouettant avec enthousiasme les cuisses du chef Hyuuga.

« Hinata, active le Byakugan ! »
« Pas… pas dans la maison ! »
« Vas-y alors ! »

« Inuzuka Kiba » intervint alors une voix profonde et sévère au détour d’une galerie, suivie d’une silhouette blanche. « Je crois que ceci t’appartient » dit-il en désignant le chien qui trottait à ses côtés et ponctua la phrase d’un jappement. « Tiens-le la prochaine fois : il n'est que toléré ici. »
« Je… oui » s’étrangla Kiba, tandis qu’Hinata rougissait et que quelques insectes s’agitaient nerveusement autour de Shino.

« Nous… je… chercher quelque chose » bredouilla faiblement Hinata, mais personne ne l’écoutait. Elle s’enfuit dans la maison. Un étrange, très étrange silence s’abattit sur le groupe. Le maître des lieux toisait les garçons depuis la galerie, aucun d’eux n’osant le regarder dans les yeux, leur regard successivement fixé sur Akamaru assis aux pieds de Hiashi, passant rapidement sur le vêtement de celui-ci pour finir sur l’observation minutieuse du plancher. Hinata revint moins de deux minutes plus tard et les trois gennin prirent précipitamment congé.
Hiashi regarda les trois jeunes gens s’éloigner, s’étonnant d’avoir à ce point décontenancé Shino et Kiba.

Il baissa distraitement la tête ; pour constater avec effroi que de petites empreintes de pattes parsemaient son kimono.

Héhé... mignon.
Qui aurait cru que Hiashi Hyuuga était un homme à chiens ? ^^

Sympathiques, l'histoire des cheveux et des chiens.
Ca me fait rire.
En bref, ce sont les drabbles pour se détendre.
Bravo pour ces petites perles!

yukiyoruno a écrit :
Sympathiques, l'histoire des cheveux et des chiens.
Ca me fait rire.
En bref, ce sont les drabbles pour se détendre.
Bravo pour ces petites perles!

Merci yukiyoruno, c'est vrai que le manga Naruto se prête beaucoup au charriage
Un peu plus que le fandom Claymore en tout cas, qui est à l'origine du drabble de ce post (et qui pour le coup, ne détends pas trop) :

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Intégration


Tu veux savoir ce que l’on va faire de toi ?

Ecoute-moi bien petite ; tu es ici parce que tu es femelle, jeune et orpheline. Je pourrais me contenter de cette réponse, mais je vais développer, pour toi.

Tu possèdes l’avantage inestimable d’être de sexe féminin. Bien sûr, tu as passé toute ta courte existence sous une loi d’hommes, et c’est difficile, j’en conviens, de changer radicalement sa perception du monde et de la place qu’on y occupe.
Voilà pourquoi on te prend jeune ; plus tu es jeune, plus tu endures l’enseignement.
On te préfère orpheline ; et si tu dois ce douloureux statut à un Yoma, alors tu peux être sure de ne pas échapper aux Recruteurs, comme c’est le cas pour toi. Ils font d’une pierre trois coups tu comprends : non seulement l’Organisation ne se retrouve pas accusée d’enlèvement d’enfants –puisque plus personne n’est là pour te réclamer- mais en plus la populace est soulagée d’être débarrassée d’une porte-malheur qui attire les Yomas. Et toi, tu ne te débats pas trop à l’idée de te venger des Yoma.

Tu peux garder ton nom pour l’instant ; mais garde à l’esprit qu’à la fin de ta formation, tu deviendras d’abord et avant tout un numéro pour l’Organisation, le numéro de tes aptitudes. Donc –oui tu as compris- il vaut mieux s’appeler Numéro Un que Numéro Quarante-sept.
Mais dans l’absolu, si tu arrives à devenir un Numéro –même quarante-sept- c’est que tu auras survécu à ton apprentissage ici. Alors ce sera déjà bien.

Tu auras franchi la première et décisive étape où l’on transforme ton corps, en implantant de la chair et du sang de Yoma en toi. Oui tu m’as bien entendu. Devenir hybride est le seul moyen de surpasser les Yoma. Elles en sont toutes passées par là. Cependant, c’est une opération contre-nature, tu t’en doutes, alors ne t’attends pas à une formalité.

Si tu survis à cette étape, cela ne fera pas de toi une mi-humaine mi-yoma pour autant. Mais au moins auras-tu intégré le principe de toute ta vie à partir de maintenant : résistance.
Tel que je te vois maintenant tu es bien brune : les yeux, les cheveux, la peau. J’espère que tu n’as rien contre la dépigmentation, car en plus de ton comportement, c’est tout ton physique qui va changer.

S’ensuivront des années de formation, pour t’apprendre à utiliser, contrôler et jongler entre tes parts de bestialité et d’humanité. Il faudra apprendre à résister à ce qui te tire vers l’un ou l’autre : au froid, à la faim, à la douleur, à la fatigue, à la peur et à toute forme de sentimentalisme gênant, et dans le même temps, résister à la soif de pouvoir, à la cruauté, à l’orgueil, à la tyrannie.
Si tu ne parviens pas à maintenir cet équilibre, alors tu seras tuée sans état d’âme.

Quand tu seras devenue à la fois plus qu’un humain et plus qu’un démon, alors seulement tu mériteras le qualificatif de « mi-humaine mi-yoma », alors seulement tu seras digne de porter un numéro.

Tu prendras tes fonctions à la mort de l’une des guerrières. Ne t’inquiète pas ; tu n’attendras jamais bien longtemps dans cet intermédiaire entre apprentie et membre actif. Tu prendras alors le rang et le territoire auquel tes capacités te donnent droit. Une fois intégrée parmi les Quarante-sept, il y a plus de chances pour toi de perdre ton rang que d’en gagner.

Ta vie deviendra étrangement répétitive : tu iras de ville en ville, de contrat en contrat, de yoma en yoma, de blessure en blessure, et il n’y a que la mort, à vrai dire, qui interrompra ce cycle. Tout juste pourras-tu rompre cette monotonie en te groupant ponctuellement à tes camarades lors de chasses aux ogres voraces ou aux traîtresses à l’Organisation.

J’aimerais pouvoir te dire que ta mort sera plus douce et respectable que la vie que tu as connue et qui t’attend. Mais je mentirais. Soit tu mourras sous les coups d’un Yoma, et alors, c’est que tu n’étais pas assez forte pour venger les tiens et pour être utile à l’Organisation non ? Soit tu dépasseras ta limite et ta seule dignité sera de résister à la perte de ta conscience humaine jusqu’à ce qu’une camarade te prenne en pitié et te délivre.

J’aimerais pouvoir te dire que ta vie sera héroïque. Mais tu seras fuie des gens normaux que tu passeras ta vie à sauver. Si un jour cela te semble injuste qu’on t’appelle « Monstre », souviens-toi de la façon dont tu considères les « sorcières aux yeux d’argent » actuellement.

En définitive, il n’y a que tes Sœurs qui te comprendront. Aussi réconfortante que soit cette idée, ne t’attaches pas inconsidérément à elles non plus ; tu devrais avoir un jour à les tuer, ou elles à te tuer. Mais je suis un peu pessimiste sans doute ; tu as plus de chances de les voir tomber au combat à tes côtés que de les affronter.

Et bien ! Te voilà bien silencieuse et bien effrayée.
Oh ! En fait, il y a bien une chose qui devrait te réconforter.

Ta claymore… deviendra tout pour toi. Chéris-là ; elle est ton assurance-vie, elle symbolise ta fonction, elle te dénomine même aux yeux des simples humains. C’est le mot le plus poli qu’ils connaissent pour désigner les guerrières. C’est dire.

Ta claymore… Ta dignité. L’arme qui te différencie des Yoma, qui, comme les bêtes qu’ils sont, combattent avec leur corps. Et quand tu mourras, petite, ta claymore te servira de stèle, pour la dernière fois elle exprimera ton identité. Tu seras aussitôt remplacée, ton numéro réutilisé, mais ta claymore restera à tes côtés. Elle est ta plus fidèle amie. C’est la distinction que même l’Organisation ne t’enlèvera pas.

Voilà c’est tout. J’ai répondu à ta question –et à celles qui allaient suivre- j’espère ?

*****

L’énigmatique homme en noir sourit. La vieille femme qui réceptionnait les petites filles avait le sens du discours. Elle brisait les fillettes qui arrivaient, et lui-même s’inscrivait ensuite dans un processus de reconstruction, dans son rôle de salvateur, présentant l’Organisation comme la seule planche de salut, comme un nouveau départ et une nouvelle famille, comme le moyen d’atteindre la vengeance ou le bénéfice que retirait la population à l’existence des combattantes.
Il galvanisait les fillettes à qui il accordait réconfort, confiance et considération pour le rôle qu’elles joueraient au sein de l’Organisation. Mais il ne pouvait qu’admirer l’expérience de la vieille femme qui instillait les premiers germes de la crainte et de la soumission à l’Organisation, tout en ménageant immanquablement une lueur d’espoir à la fin de sa terrible déclaration.

Autrement il est sur qu’elle aurait dit à la gamine qui sanglotait misérablement par terre que les claymores ne sont pas réutilisables pour la nouvelle promotion, car infestées du yoki de leurs précédentes propriétaires.

Sans quoi l’Organisation ne laisserait pas de si précieux objets servir d'inutiles pierres tombales.

C'est un très très bon drabble sur Claymore!!!! Enfin! Les bons fanfics sur Claymore sont très rares.
Le style d'écriture est agréable à lire, fluide, clair.
Les remarques très justes sur les guerrières et leurs claymores.

Oui, C'est une belle histoire d'amour entre les chasseuses et leur claymore.
Ca se voit le fait qu'elles ne peuvent pas vivre sans leur claymore. Il suffit de voir Denève accrochant leur claymore et la façon dont elles dorment avec.

C'est normal, on n'efface pas le symbole d'une claymore. Et puis, la claymore fait une bien belle tombe.

J'aime beaucoup le discours d'un homme en noir. C'est bien eux, tout ça. Ils ne disent jamais les choses tendres et réconfortants aux jeunes orphelines. Ils les traitent comme les êtres inhumaines et parfois comme les déchets.

C'était un drabble intelligent quoique sec. C'est normal, dans Claymore, tout est triste: beaucoup de mortes...

Merci d'avoir écrit ce génial drabble, Sevee.

Merci Yukiyoruno, enfin un fan de Claymore qui se manifeste !

Claymore n'est pas un manga dépressif mais c'est vrai qu'il est empreint de beaucoup de tristesse ; ça meurt tellement vite qu'on a pas le temps de s'attacher aux personnages. Et puis jusqu'à présent l'organisation est tellement dégueulasse qu'elle remonte pas l'indice de gaîté du manga

Enfin, en voulant écrire un drabble sur Claymore, c'est sur tout ce plomb que j'ai eu envie de m'exprimer.
Faire un écrit joyeux sur Claymore, en voilà un défi

Tu parles des mauvaises fanfics sur Claymore... Le manga n'est pas très vieux, et y'a déjà moult fics désatreuses qui ont pollué ce fandom ?

J'ai lu tout ce topic jusqu'à la page 17, je lirais la suite après ça.

Voilà un petit truc qui m'est venu tout seul. Autant dire que ça ne casse pas trois pattes à un canard, et que ça ne ressemble à rien de ce que j'ai lu jusqu'à la page 17. C'est pas triste, ya pas de sang, et pas vraiment d'humour non plus.
Mais bon, j'espère que ça plaira quand même! (le titre est tout pourrave, mais j'ai horreur de donner des titres en général...)


Festival de rêve

La fête bat son plein. Dans le ciel sombre de la nuit éclatent par endroit les feux d’artifices commandés par la ville. Des périodes rouges succèdent aux éclats bleus. Et entre deux le noir en devient aveuglant. Les couleurs se reflètent dans les yeux tournés vers les fleurs de feu, embrasent les kimonos sur leur passage et teintent la populace de leur unique couleur. On ne sait plus qui est qui. Les peaux pâles prennent vie, les expressifs se figent dans l’admiration des jeux de lumières, les sceptiques se confondent dans les teintes changeantes que le feu d’artifice imprime à leurs visages. Chacun ressemble à son voisin l’espace d’un instant. Puis tout retombe dans le noir un instant encore, avant que d’autres couleurs ne viennent habiter les spectateurs ébahis.
Un fond de musique accompagne les gerbes rayonnantes et colorées. Le battement sourd d’un tambour fait écho aux cœurs qui battent sous le ciel étoilés de milles feux. Des feux d’artifices, des feux des astres, du feu aux joues. Des « oh » et des « ah » d’admiration ponctuent la grosse caisse et rythment les battements de cœurs de leurs aspirations transportées. La foule toute entière est musique et lumière, silence et ombre.
Par ici, c’est un dragon furieux qui envahit le ciel de ses écailles fumantes, avant de disparaître en volutes grisâtres aussitôt bleuies par l’apparition d’une créature aquatique. Entre différents tableaux représentatifs, des sinus abstraits strient le ciel. Des formes géométriques prennent vie dans les explosions de lumière. C’est toute la genèse qu’on est en train de refaire.
Par là, ce sont des spirales qui éclaboussent les pupilles de leurs myriades de reflets mouvants. Là encore, des palmiers, des fleurs, des plantes improbables peuplent la voute céleste de leurs rayons déracinés.
On se croirait dans un rêve…

« Les artificiers se sont surpassés cette année. »

Plus bas, les explosions des bombes prennent les cœurs dans leur étau jusqu’à la libération lumineuse. Quand le feu d’artifice éclate, tous arrêtent de respirer, suspendus dans l’attente de ce qui va venir. Et l’apparition vient. Les yeux scrutent, s’écarquillent, observent avec avidité. Les pupilles se rétractent dans la violence de la lumière, et rétrécissent enfin quand la lumière tombe.
Plus bas encore, la fête ne s’est pas arrêtée pour le feu d’artifice. Les boutiquiers ont laissé ouvert leurs vitrines pour la nuit. Les artisans se sont installés un peu partout dans les rues et continuent à vanter leurs marchandises. Les forains font tourner leurs manèges et attirent les passants à grand renfort de bonbons.

« Regardez ! Je n’ai jamais vu une barbe à papa aussi énorme ! » s’enthousiasme un jeune homme ne combinaison verte.
On ne distingue qu’une grosse boule rose et sucrée sur pattes. Improbable créature, elle aussi marbrée des teintes du feu d’artifice, elle aussi rendue vivante par le festival.
« Il m’en faut absolument une ! » réclame un adolescent bien plus corpulent que ses camarades.
« Il y a des pommes d’amour aussi ! » avise une jeune fille aux longs cheveux blonds.
Le garçon brun qu’elle fixe des yeux l’ignore royalement, toujours aussi impassible.
« J’aurais préféré des ramens… » soupire un blond coiffé en pétard, les mains derrière la tête.
Mais il n’échappera pas aux sucreries. Des rires fusent, des dents se collent. Les visages continuent de se teinter de marbrures illuminées.

« Si on jouait un peu à ça, là ? » bondit encore le costumé de vert.
« Tu sais très bien qu’on n’a pas le droit, nous sommes des ninjas… » rappelle un adolescent, les yeux cachés derrière ses lunettes noires malgré la nuit environnante.
« Comment tu veux qu’ils sachent qu’on est ninjas si on ne leur dit rien ? Il suffira de perdre un peu de temps en temps ! » fanfaronne un adolescent qui baille à s’en décrocher la mâchoire.
« D’accord, mais c’est moi qui commence ! » réclame une autre, coiffée de deux macarons.
Même si les armes à feux ne sont pas son fort, il est impossible qu’elle rate une cible. Les plombs font mouche à chaque coup dans le mille, et elle peut se targuer d’avoir récupérer la plus grosse peluche de l’étalage. Le marchand arbore toutefois un regard soupçonneux. Il ne faudrait pas que toute la bande soit de cet acabit.
« Moi aussi, jveux essayer ! » renchérit le blond échevelé.
Mais de toute évidence, le fusil à plombs ne semble pas lui obéir aussi bien qu’à la camarade précédente. Il réussit quand même à sauver les apparences, piquant la cible trois fois dans ses anneaux les plus larges, les autres plombs préférant se ficher dans le fond de la carriole du forain.
« J’ai bien cru que tu allais nous faire découvrir, mais rater tes coups comme ça, c’est assez sympa, ça va nous permettre de jouer un peu nous aussi. » sourit une jeune fille aux cheveux roses à l’adresse du blondinet.
« Ah… Heu, oui, c’était fait exprès, bien sûr ! J’allais pas nous faire découvrir et faire capoter la soirée ! »

Un peu plus loin, une piscine pleine de poissons attirent les pêcheurs dans l’âme. Munis de leurs feuilles de riz, les jeunes gens s’essayent à la patience. Certains y réussissent mieux que d’autres, et on ramènera plusieurs poissons à la maison ce soir.
« Ils sont bien trop petits pour qu’on puisse les manger… » rechigne l’ado corpulent.
« Tu ne penses vraiment qu’à ton estomac. Ils iront très bien dans un aquarium ou dans un bocal ! »
Un jeune homme aux allures de statue antique fronce des sourcils sous les assauts d’un chien, visiblement intrigué par les nageoires qui battent dans le sac en plastique plein d’eau.
« Tiens un peu ton sac à puces, il va finir par crever la poche ! » râle-t-il.
« Akamaru ne veut que jouer. » rétorque l’apostrophé.
« Et il n’a pas de puces. » affirme celui aux lunettes de soleil.
« Venez par là ! Le final va commencer ! »

La bande au grand complet se dirige vers la rive. De là, ils pourront mieux voir. Malgré la foule amassée, il suffit de lever la tête pour que tous assistent au dernier spectacle. Le feu d’artifice reprend de plus belle. Les yeux se perdent à nouveau dans le vague. Une explosion plus forte fait sursauter une jeune fille timide, restée jusque-là en retrait. Ses yeux violets se ferment sous l’effet de la surprise.

« Viens par-là, donne-moi ta main. »
Elle rougit, incapable de prononcer un seul mot. Le blond survolté lui tient la main… Elle n’entend plus les pétarades des feux d’artifices ni les explosions des fusées plus puissantes. La grosse caisse a cessé de battre. Son cœur même s’est arrêté. C’est comme si le monde s’enveloppait de coton. Il lui tient la main… La chaleur de sa paume est telle qu’elle a l’impression d’avoir toujours vécu dans le froid jusqu’à présent. Elle sent son aura protectrice l’entourer. Elle le sent tout autour de lui. Il est là pour elle. Il lui tient la main pour la réconforter…

« Eh ! Naruto, espèce de crétin ! Qu’est-ce que tu crois faire comme ça ? »
La jeune fille aux cheveux roses dégage la main glissée dans sa paume d’un grand revers. Celle aux yeux violets sursaute à nouveau, tirée de sa rêverie par les cris de protestation que sa camarade éructe.
« Hé hé… C’était pour que tu n’aies plus peur ! » s’excuse le blondin, esquissant un pas en arrière, pour plus de sûreté.
Un peu honteuse de la jalousie qui point dans son cœur et lui serre la gorge, Hinata ne peut s’empêcher d’observer la bagarre qui se déroule sous ses yeux. Ils ont l’air si proches tous les deux, et pourtant, Sakura le repousse sans cesse, et lui, ne voit qu’elle.
« Naruto, crétin ! La prochaine fois, je t’arrache la main !!! » promet la jeune fille aux cheveux roses.
« Hé, ça va Hinata ? » s’inquiète le jeune homme aux insectes.
Petit hochement de tête affirmatif. Habituel. Suffisant pour chasser les doutes de son coéquipier soupçonneux.
Comme elle aurait aimé que ce soit sa main à elle qu’il ait pris…

Très jolie One shot. Tu as un vrai talent pour les descriptions, celle du tout début est magnifique.:)

Alala, pauvre Hinata...

Super poétique, ta scène de description du feu d'artifice est à tomber par terre. Belle inclusion de nos héros dans le festival :)

J'attendais la chute sur la fin... Le titre est bien choisi^^

Je peux m'imaginer dans la fête foraine. Et un passage me rappelle d'une scène dans le seigneur des Anneaux (la fête de l'anniversaire de Bilbo et le dragon en feu)

Agréable One-shot. Je t'encourage d'en faire d'autres. ;)

C'est vrai que tu es très forte pour les descriptions. Tu es très observatrice et je sais pourquoi C'est une bonne chose!

J'irai lire la suite de ta fanfic (mardi peut-être)

Sinon, Sevee,

Bien sûr, il y a de bonnes fanfics sur Claymore mais la tienne est d'un grand profondeur et très bien réflechie. Celle qui arrive à me toucher et à m'émouvoir tellement c'est vrai.

Bien sûr, il y a de mauvaises fanfics, je lis aussi bien les fanfics en anglais qu'en français:
-Il y a Mary Sue...ou 48e claymore "inofficielle", ridicule...
-Les crossovers (Naruto rencontre Claire ou Inoue soigne Miria, N'importe quoi!)
-les self-inserts (ne t'étonne pas car beaucoup de mecs fantasment de belles claymores telle Teresa, Miria...)
- La majorité des auteurs de Claymore sont les garçons donc ils veulent absolument d'intrégrer les mecs (les claymores mi-humains mi-être éveillé...) dans l'univers des claymores.
-le yuri (genre Irène/Teresa )...
-les histoires truffées des fautes d'orthograhe

Il y a des perles mais toujours aussi peu nombreuses.

Bien sûr, on peut écrire une histoire drôle avec le personnage d'Hélène.
J'avais lu un one-shot en anglais tout à fait sympathique: il raconte une petite histoire où Hélène a décidé de s'amuser avec les six autres survivantes et elles font une bataille de la neige entre elles. C'est rigolo.

yukiyoruno a écrit :Agréable One-shot. Je t'encourage d'en faire d'autres. ;)

C'est vrai que tu es très forte pour les descriptions. Tu es très observatrice et je sais pourquoi

Pourquoi (mode curieuse)


Je ne pensais pas qu'il y avait déjà tellement de fanfics sur Claymore... Tu pourras poster le lien vers le one-shot "boule de neige" STP ? (en MP ou en section Fic-Bibliothèque ?)

Parce que!!!!

Merci pour tous vos compliments. Je pensais avoir fait quelque chose de lisible, mais de très moyen, et je suis agréablement surprise!
Et merci Yuki de lire ma fanfic!!! Je sens que tu vas être ma seule lectrice...
(si jamais d'autres l'ont lu, merci de laisser une review...)

Entre temps, j'avais déjà décidé de faire une autre histoire courte. Chose faite. Seulement, elle fait 6,5 pages word. Est-ce que je la poste quand même dans ce topic, ou bien c'est trop gros et il faut que je fasse un topic particulier?



PS : j'ai lu ta fic sur Claymore, Sevee. Je ne connais pas le manga source, mais rien que ta fic est déjà super. Elle file la chair de poule!