Re: Petite réflexion sur les problèmes de trad.
Publié : dim. 24 août 2008, 16:54
Dès qu'on cesse d'utiliser des mots que l'on trouve dans le dico (à savoir, les -san, -kun et co), je considère qu'on est dans le franponais.
Par ailleurs, la question n'est pas de savoir si on préfère ou pas, la question, c'est de savoir si ça permet de se rapprocher bel et bien de l'oeuvre original ou bien si ce n'est qu'une façon artificiel de s'en rapprocher.
Pour ma part, je considère que ce n'est qu'une façon artificiel de s'en approcher, qu'une manière de coller à l'oeuvre sans se fouler et sans réellement chercher à comprendre ce qu'il en est.
Se passer des suffixes est beaucoup plus difficile, car cela nécessite de réellement percevoir les rapport entre les personnages et nécessite un véritable talent de traducteur pour réussir à coller à l'oeuvre original. Et par conséquent, cela permet de sublimer la traduction, de la faire monter d'un cran, et de réellement coller à l'oeuvre original.
Dans l'absolu, que l'on préfère les suffixes, soit. Au final, je m'en moque un peu (et les manga que je conserve dans ma bibliothèque en sont dépourvu) et des fois, ils peuvent être utile. Mais ce que je ne supporte pas, c'est qu'on les préfère, parce que ça colle plus à l'oeuvre original, mais sans avoir une réflexion derrière.
Par exemple, j'ai lu, il y a pas mal de temps un roman japonais : À l'ouest le soleil, au sud la frontière de Haruki Murakami.
Le traducteur a fait le choix, comme dans la totalité des traduction de cet auteur, de ne pas conserver les suffixes. Soit, jusque là tout va bien.
Cependant, il en a conservé un, un seul, utilisé pour une seule personne : Shimamoto-san.
Pourquoi le traducteur a fait le choix de conserver ce suffixe ? Parce qu'il a compris que pour le personnage principal et narrateur, le -san était indissociable du personnage dans son esprit. Ce n'est pas une marque de respect, ou façon japonaise de s'adresser à quelqu'un, c'est juste que le personnage de Shimimoto, dans l'esprit du personnage, s'articule obligatoirement autours de ce -san.
Et dans ce cas là, le traducteur l'a parfaitement compris et a fait le choix de le conserver, pour cette seule et unique personne. Et c'est en ça que pour moi la traduction est pensée et réfléchie.
Une utilisation par petite touche donne toute sa valeur à ce suffixe, bien plus loin qu'une utilisation massive.
Ensuite, je peux parfaitement comprendre que l'on préfère les suffixes, ça fait plus japonais, ça donne l'impression que c'est plus proche de l'oeuvre mais je doute énormément que ce soit réellement justifié. J'y vois malheureusement (et sans être méchant, hautain, sur mes grands chevaux ou autre) qu'un phénomène de fan, une certaine façon de s'approprier un produit tout en refusant de le partager.
Par ailleurs, la question n'est pas de savoir si on préfère ou pas, la question, c'est de savoir si ça permet de se rapprocher bel et bien de l'oeuvre original ou bien si ce n'est qu'une façon artificiel de s'en rapprocher.
Pour ma part, je considère que ce n'est qu'une façon artificiel de s'en approcher, qu'une manière de coller à l'oeuvre sans se fouler et sans réellement chercher à comprendre ce qu'il en est.
Se passer des suffixes est beaucoup plus difficile, car cela nécessite de réellement percevoir les rapport entre les personnages et nécessite un véritable talent de traducteur pour réussir à coller à l'oeuvre original. Et par conséquent, cela permet de sublimer la traduction, de la faire monter d'un cran, et de réellement coller à l'oeuvre original.
Dans l'absolu, que l'on préfère les suffixes, soit. Au final, je m'en moque un peu (et les manga que je conserve dans ma bibliothèque en sont dépourvu) et des fois, ils peuvent être utile. Mais ce que je ne supporte pas, c'est qu'on les préfère, parce que ça colle plus à l'oeuvre original, mais sans avoir une réflexion derrière.
Par exemple, j'ai lu, il y a pas mal de temps un roman japonais : À l'ouest le soleil, au sud la frontière de Haruki Murakami.
Le traducteur a fait le choix, comme dans la totalité des traduction de cet auteur, de ne pas conserver les suffixes. Soit, jusque là tout va bien.
Cependant, il en a conservé un, un seul, utilisé pour une seule personne : Shimamoto-san.
Pourquoi le traducteur a fait le choix de conserver ce suffixe ? Parce qu'il a compris que pour le personnage principal et narrateur, le -san était indissociable du personnage dans son esprit. Ce n'est pas une marque de respect, ou façon japonaise de s'adresser à quelqu'un, c'est juste que le personnage de Shimimoto, dans l'esprit du personnage, s'articule obligatoirement autours de ce -san.
Et dans ce cas là, le traducteur l'a parfaitement compris et a fait le choix de le conserver, pour cette seule et unique personne. Et c'est en ça que pour moi la traduction est pensée et réfléchie.
Une utilisation par petite touche donne toute sa valeur à ce suffixe, bien plus loin qu'une utilisation massive.
Ensuite, je peux parfaitement comprendre que l'on préfère les suffixes, ça fait plus japonais, ça donne l'impression que c'est plus proche de l'oeuvre mais je doute énormément que ce soit réellement justifié. J'y vois malheureusement (et sans être méchant, hautain, sur mes grands chevaux ou autre) qu'un phénomène de fan, une certaine façon de s'approprier un produit tout en refusant de le partager.