Re: Les films que vous venez de voir
Publié : ven. 22 janv. 2010, 11:26
Pusher de Winding-Refn :

Polar mafieux et habile qui dépeint le Copenhague 90's, ses bas-fonds, et ses caïds orgueilleux en chute libre. Si le schéma destructeur du personnage central de ce premier volet, Franck, est somme toute relativement classique, le travail de Refn est impressionnant sur le plan formel. Pensée, sa mise en scène - outre ses cadrages serrés cherchant à masquer les difficultés budgétaires - est en osmose avec les personnages mais demeure avant tout un un vecteur de violence primaire alternant habilement entre frontalité et hors champ. La séquence de passage à tabac du junkie dans l'arrière-cours par Franck et Rodovan ou encore celle entre Franck et Tommy en sont les exemples les plus évocateurs. Refn filme dans l'immédiat et donne de l'ampleur à l'ensemble du film à travers la fluidité de ses mouvements de caméra. J'ai beaucoup aimé la construction du film en elle-même et l'atmosphère moribonde qui s'en dégage; l'ouverture absolument monstrueuse et la solidité de l'interprétation de Bodnia et Mikkelsen.
Invictus de papy Clint :

Peut-on lier politique et sport ? Au vu de l'aboutissement de cette World Cup 1995, il semblerait que oui. Clint, devenu un véritable Allen en puissance nous revient moins d'un an après l'excellent Gran Torino avec cette chronique profondément humaniste sur l'évolution de l'Afrique du Sud post-apartheid. Parfois trop facile, trop idéalisé mais jouant la carte de la sincérité, le dernier film d'Eastwood se trouve particulièrement d'actualité. Outre la mise en avant de l'Afrique du Sud, via la Coupe du Monde s'y tenant cette année, Invictus se fait l'écho de l'Amérique actuelle post-Bush. Il y a corrélation entre les attentes des deux nations, l'espoir de renouveau, la volonté d'aller de l'avant et de repartir sur de nouvelle base. Comme toujours avec Clint, la mise en scène est d'une sobriété assez irréprochable, même si justement elle manque de vivacité et d'ampleur dans les séquences de jeux - on est loin de la virtuosité de Stone sur Any given Sunday -, l'interprétation est solide - Freeman y trouve l'un de ses plus beaux rôles -. Je regrette simplement le fait que les autres personnages gravitant autour de Mandela et Pienaar n'existent pas plus.

Polar mafieux et habile qui dépeint le Copenhague 90's, ses bas-fonds, et ses caïds orgueilleux en chute libre. Si le schéma destructeur du personnage central de ce premier volet, Franck, est somme toute relativement classique, le travail de Refn est impressionnant sur le plan formel. Pensée, sa mise en scène - outre ses cadrages serrés cherchant à masquer les difficultés budgétaires - est en osmose avec les personnages mais demeure avant tout un un vecteur de violence primaire alternant habilement entre frontalité et hors champ. La séquence de passage à tabac du junkie dans l'arrière-cours par Franck et Rodovan ou encore celle entre Franck et Tommy en sont les exemples les plus évocateurs. Refn filme dans l'immédiat et donne de l'ampleur à l'ensemble du film à travers la fluidité de ses mouvements de caméra. J'ai beaucoup aimé la construction du film en elle-même et l'atmosphère moribonde qui s'en dégage; l'ouverture absolument monstrueuse et la solidité de l'interprétation de Bodnia et Mikkelsen.
Invictus de papy Clint :

Peut-on lier politique et sport ? Au vu de l'aboutissement de cette World Cup 1995, il semblerait que oui. Clint, devenu un véritable Allen en puissance nous revient moins d'un an après l'excellent Gran Torino avec cette chronique profondément humaniste sur l'évolution de l'Afrique du Sud post-apartheid. Parfois trop facile, trop idéalisé mais jouant la carte de la sincérité, le dernier film d'Eastwood se trouve particulièrement d'actualité. Outre la mise en avant de l'Afrique du Sud, via la Coupe du Monde s'y tenant cette année, Invictus se fait l'écho de l'Amérique actuelle post-Bush. Il y a corrélation entre les attentes des deux nations, l'espoir de renouveau, la volonté d'aller de l'avant et de repartir sur de nouvelle base. Comme toujours avec Clint, la mise en scène est d'une sobriété assez irréprochable, même si justement elle manque de vivacité et d'ampleur dans les séquences de jeux - on est loin de la virtuosité de Stone sur Any given Sunday -, l'interprétation est solide - Freeman y trouve l'un de ses plus beaux rôles -. Je regrette simplement le fait que les autres personnages gravitant autour de Mandela et Pienaar n'existent pas plus.