nataku a écrit :J'ose même plus attendre ta critique sur
Black Swan c'est pour dire.
![:redface:](./images/smilies/redface.gif)
Mais si elle arrive. Mais c'est comme un coup du lapin. Ca arrive toujours au moment le moins attendu
Chose dite, chose faite. Mon prochain post devait être une critique, là v'la !
/!\ Ca spoil /!\
Rango - Gore Verbinsky
Pour la quatrième fois, Gore Verbinsky retrouve Johnny Depp non pas pour un énième
Pirates des Caraïbes mais là où on les attend le moins : Un film d'animation sur un lézard.
La scène de d'ouverture donne directement le ton. Entre loufoque et comique, drame et introspection,
Rango se veut être un film qui est prêt à osciller entre tous les genres. Tout en restant dans une certaine mesure, n'oublions pas que c'est un film pour enfants principalement.
Et ça marche. Ca marche même carrément bien. C'est drôle, ingénieux, le personnage de Rango n'est pas sans nous rappeler le mythique Jack Sparrow, les tremblements et le rhum en moins. Le récit est conté par un mariachi-oiseau qui s'est donné en mission de nous faire partager la légende de
Rango, futur shérif de la ville de
Dirt et de comment il va trépasser (
Soon compadre).
Aussi bien perdu dans le désert que dans sa vie, Rango se met en passe de chercher de l'eau dans le désert (...) et aussi de chercher qui il est. Lui, au nombreux épithètes, aux noms de scènes, à l'avatar et qui possède même un nom de jeune fille choisit de prendre le nom de
Rango (
Name's Rrrrrango!) une fois arrivé dans cette nouvelle ville dont il deviendra le shérif après une course poursuite contre un Aigle (à comprendre, l'aigle le poursuit, lui il court!) qui entraînera la mort de son prédateur. D'une seule balle. Comme pour les frères Jenkins. Tous les sept. Ou plutôt six, le dernier est mort d'une infection.
Le voilà Sherif, son enseigne lui a été confiée par le Maire de la ville en personne, une tortue qui semble être la seule à posséder encore de l'eau et même des grands millésimes datant du Grand Déluge. Fini les rôles peu définis qu'il se donnait dans son terrarium lorsqu'il s'autodirigé dans des pièces improvisées (et même une comédie musicale, mais l'air reste à définir!). Le voilà avec un rôle digne de ce nom, le voilà devenu un héros, un vrai. Enfin, c'est ce qu'il et censé être en tout cas.
La ville de
Dirt doit faire face à une pénurie suspecte d'eau. La banque est presque à sec, elle n'as plus de liquidité et en plus elle va se faire voler. Et Rango n'est pas le shérif venu du
far-west comme il veut le faire croire mais un incapable, peureux et brin mythomane.
Qu'à cela ne tienne, Rango n'en est pas moins un héros courageux qui est prêt à tout et est prêt à faire face à tous les dangers pour essayer de récupérer l'eau volée. Ou pas. En tout cas, il a pas le choix et il y va quand même et puis de toute façon
Now.. we ride!. Nous voilà embarqués dans une chevauchée à travers le désert pour rattraper les voleurs d'eau. Lui et sa troupe de bras cassées vont réussir à approcher les voleurs en ce faisant passer pour des théatrophiles. Mais c'est dangereux parce qu'illégal dans certains états.
Peu importe, Rango est prêt à prendre tous les risques. Et en cas de problème, il y a le "signal". Sauf que bien sûr, ça kapout. Pour notre plus grand plaisir. Parce que maintenant c'est une véritable course poursuite qui débute, une vraie. Une qui rend hommage à
Star Wars et aux Westerns Spaghettis. Et même à
Apocalypse Now!. Parce que oui, la course poursuite se fait sous fond de
La Chevauchée Des Valkyries de Wagner. Et je dirais même plus,
La Chevauchée des Valkyries version Caramba grâce à des passages repris à la mandoline. Et ça dépote grave. La meilleur scène et de loin pour moi du film. Surtout grâce une coupe totale dans le rythme de
La Chevauchée des Valkyries pour laisser place à
The Blue Danube de Johann Strauss II. Ca fait pas le même effet, croyez moi
Mais voilà, malgré cette course épique, ils n'arrivent pas à récupérer l'eau. Et Rango va se faire virer de la ville par Jack La Morsure, un serpent armé d'une mitrailleuse, dont sa seule peur était le défunt Aigle. Lui qui venait enfin de trouver sa raison de vivre, se retrouve de nouveau seul. Et devra faire face à un des plus grands dilemes pour lui : Traverser la route. Mes amis, pourquoi le lézard a-t-il traverser la route ? Pour aller de l'autre côté bien sûr ! Afin de rencontrer l'Esprit de l'Ouest, qu'on appel aussi
L'homme sans nom et qui ressemble absolument pas étrangement à Clint Eastwood. Il lui donnera la réponse qu'il cherchait tant et surtout le courage d'agir pour les autres et non plus pour lui-même.
Rango devra faire face à son ultime mission : Ramener l'eau à
Dirt, découvrir la supercherie du Maire et surtout faire face à son
Brother, Jack La Morsure. Et tout ça, rien qu'avec une seule balle. Mais il a un plan B au cas où, qui est comestible. Et c'est par l'eau que tout commença, c'est par l'eau que tout finira. Rango aidé de certains habitants de la ville fera exploser les canalisations qui passaient sous la ville pour abattre d'un seul coup Jack.
/!\ Ca spoil plus! /!\
Vous l'aurez compris. Ce film est bien. Ce film dépote carrément du début jusqu'à la fin. On a peut-être quelques longueurs par moment mais c'est tellement génial le reste du temps qu'on s'en fout. Verbinsky utilise les codes du genre, les détourne, fait référence à de nombreux films et même à une bonne dizaine de films de Depp (la meilleur restant celle de
Fear and Loathing In Vegas) et même à
Pirates des Caraïbes. Il n'hésite pas à reprendre certaines de ses musiques utilisées dans sa précédente trilogie ou de parodier carrément des musiques totalement mythiques aujourd'hui (comme celle de Wagner) pour leur donner un petit côté hispannique et même une version énorme de Miserlou de Dick Dale (l'intro de
Pulp Fiction pour les incultes). La bande-son vaut à elle seule de voir le film.
Quant à l'animation c'est du tout bon aussi. Les courses poursuites sont très claires, les designs des personnages sont super, l'eau est magnifiquement refaite je trouve.
J'aurais qu'une chose à rajouter : "
I tip my hat to you... One legend to another. "