Konoha Gaiden

[Hitto-sama]

Pas grand chose à redire, une fois de plus, en dehors du fait que tu confonds souvent passé simple et participe passé :p Ma lecture remonte à hier soir (je n'étais pas vraiment fraîche) et je n'ai pas noté les fautes que j'ai vu mais il y avait au moins trois t manquant sur des troisièmes personnes du singulier.

Juste un truc ... Sai, lorsqu'il provoque Sakura, c'est bien pour potentiellement la détendre ? Il l'énerve encore plus non pas par jeu, n'est-ce pas ? Je me demandais un peu parce que j'ai peu vu de double sens dans tes fics et ça m'étonne d'en voir un ici :/ C'est d'ailleurs le seul passage qui m'a étonné, c'était évident que Kakashi allait refaire le coup du traineau (déjà vu dans le premier film).
La (longue) partie sur Tsunade et Jiraiya est quelque peu ... inutile, j'ai l'impression. On n'avance pas et on n'apprend rien de concret dans cette partie. Ah, et les OC (Hijo) ont le droit à avoir un physique XD Même s'il passe inaperçu, avoir quelques détails aurait été sympathique parce que je l'imagine avec un tronche de phasme maintenant =_______=
La partie sur Itachi et Kisame était la mieux trouvée.

En fait, j'en avais des choses à dire :/ Cependant, je ne suis pas dans un meilleur état que lors de ma lecture (si ce n'est pire) aussi vais-je m'abstenir de développer, je risquerai de m'embrouiller les pinceaux et de ne pas exploiter au mieux mes quelques milliards de connexions neurales afin de te présenter un texte à peu près cohérent ... Je développerais si j'en reçois l'ordre :p

[lebibou]

Bon chapitre (mais tu t'y attendais, avoue le.)
Par contre je rejoins Hitto. La partie centrée sur Jiraya et Tsunade est longue et au final, assez inutile.
On y apprend entre autre que Naruto s'est fait attaqué par l'Akatsuki et que Naruto a ramené Sasuke.
Soit.
Au départ, je m'attendais à une nouvelle d'un autre ordre, sur une autre partie de l'échéquier parce que, au final, faire quelque chose d'aussi longue pour quelque chose que l'on connait déjà, je trouve ça assez inutile.
Certes, ce passage permet de faire la part belle à Hijo (pour Hitto : Hijo est un personnage tiré d'une autre fanfic, Sang et Cendre d'Arakasi. Ce personnage prenant une place importante dans nos coeur, il n'est pas rare de le retrouver dans d'autres fics (la mienne par exemple)) mais c'est tout.
Ton style te permet de rendre ce passage vivant et il passe comme une lettre à la poste, mais si on regarde l'ensemble, il ne sert pas à grand chose.

Pour le reste, c'est du tout bon. J'avais par ailleurs complètement oublié que Sai était dans ta fic, et son caractère reste au final très proche de celui du manga. Donc rien à redire à ce niveau.
En fait, je n'ai pas grand chose à reprocher à ta fic. Bon style, bonne maîtrise des personnages.
Si je n'avais qu'un reproche à formuler, ça serait : un scénario au final assez banale.

Bref, à quand la suite ?

[Hitto-sama]

(pour Hitto : Hijo est un personnage tiré d'une autre fanfic, Sang et Cendre d'Arakasi. Ce personnage prenant une place importante dans nos coeur, il n'est pas rare de le retrouver dans d'autres fics (la mienne par exemple))

ça n'empêche pas de rappeler quelques détails sur lui. Si mes OC passent d'une fic à l'autre, je ne me contente pas de leur nom, je refais une petite description (assez succinte, ce ne sont que des OC).
Ceci dit, je préfère nettement réutiliser Hijiri Tsumon lorsque je dois boucher un trou XD

[Arakasi]

Que vois-je? Un nouveau chapitre!!!

Bah je sens que je vais me répéter mais le style est toujours inpeccable (par contre Sas'ke n'a toujours pas repri connaissance. Même pas drôle. Allez Sas'ke debout! Tu me manque déjà ^ ^).

J'ai un peu de mal à voir l'intérêt narratif de la premiére partie même si elle reste trés distrayante à lire. Hijo et ses choux m'ont particuliérement amusé. C'est tout à fait lui, le pauvre garçon.

La meilleur partie reste pour moi le passage avec Kisame et Itachi. Tu rendrais presque le grand bonhomme tout bleu sympathique.
Trés bon ^ ^

lebibou a écrit:
(pour Hitto : Hijo est un personnage tiré d'une autre fanfic, Sang et Cendre d'Arakasi. Ce personnage prenant une place importante dans nos coeur, il n'est pas rare de le retrouver dans d'autres fics (la mienne par exemple))


ça n'empêche pas de rappeler quelques détails sur lui. Si mes OC passent d'une fic à l'autre, je ne me contente pas de leur nom, je refais une petite description (assez succinte, ce ne sont que des OC).

A la décharge de Jainas, je n'ai moi-même jamais donné de description physique précise de Hijo.
Au tout début de ma fic, je n'y avait pas songé, ce qui ne s'est pas avéré particuliérement gênant. Maintenant, je pense que j'aurais peut-être du... Un peu tard...

Ceci dit et à part quelques menus détails, trés bon chapitre comme à l'accoutumé.
J'espére seulement que le prochain ne se fera pas tant attendre.

Et qu'est ce que je fous moi? P'tain, je devrais être en train de bosser!!! Honte à toi, Jain'. Tu sabbotes mes chéres études!!!

[Tayuya]

On l'aura attendu celui là (bien que je sois mal placée pour te faire la leçon, hum... ). L'impression est meilleure que pour le précédent.

J'ai beaucoup apprécié de revoir Hijo ^^ (surtout quand il va chercher Jiraya. Le coup du choux... ) tu l'as bien maîtrisé, on se serait cru dans Sang et Cendre.
Les scènes où on voit Tsunade engueuler ses subordonnés me font toujours jubiler (allez savoir pourquoi...). Bref ce passage était très bien mené, même si j'ai trouvé la narration un peu lourde et confuse à certains moments... Le coup de l'ANBU de Suna qui est gelé m'a fait penser à Jamel Debouze et ses "moins 8000" ... hum scusez la référence ^^

Je n'ai pas trouvé le passage sur Jiraya et Tsunade trop long, il est même bien passé mais c'est vrai qu'il n'apporte pas grand chose. Le lien est juste fait entre ce qui se passe du côté de l'équipe 7 et Konoha.

Sakura était traitée de façon plutôt réalise, partagée entre le côté rêveur qui aurait souhaité des retrouvailles plus... ouais, plus satisfaisantes. Quand j'ai lu "un grand combat où elle se serait montrée forte et brave" par contre, j'ai pas pu m'empêcher de ricaner, désolée ^^ Je ne vois décidément pas Sakura à sa place dans un combat entre Sasuke et Naruto.
Excellentes les piques de Saï fidèle à lui-même en tous cas.

Le passage entre Kisame et Itachi était très intéressant, c'était pas mal de décrire la relation qui existe entre les tandems et tu l'as très bien fait. C'est vrai que Kisame fait presque sympathique là ^^

Et enfin, vive Kakashi ya un truc avec Kaede ou quoi ? ^^

[Jainas]

tu confonds souvent passé simple et participe passé

Je sais. J'adorerais celui qui m'offrira un besherel. (pas le temps d'aller en acheter un ^^)

Le passage avec Jiraya et Tsuna de n'était pas aussi long a l'origine, mais il a un peu tiré sur son autonomie. Comme Lebibou l'a suggéré j'ai failli rajouter une autre "nouvelle" histoire d'agrandir l'échiquier, mais c'était encore trop tôt...

Pour Sai, je ne vois pas trop ce que tu voulais dire Hitto. Il l'interompt parce qu'elle le fait chier à aller et venir, mais il est lui même préocupé et il en oublit de se montrer sarcastique... enfin c'est comme ça que je le sens...

Pour Kakashi et Kaede, désolé, le secret professionel m'oblige a ne pas répondre. Vous ne tirerez rien de moi.

Hijo avec une tête de phasme... voui, pourquoi pas... enfin le pauvre garçon n'a pas été gaté par mère nature, inutile d'en rajouter... ^^ Moi je l'imagine dans le genre Iruka en moins bronzé et sans la cicatrive : plutôt banal et passe par tout, pas spécialement moche mais certainement trop peu sur de lui pour se mettre en valeur.

Arakasi : MUHAHAHHA


Quand a la banalité du scénario... Je laisse dire. J'ai deux trois trucs tordus dans les réserves. :)

[Hitto-sama]

Pour Sai, je ne vois pas trop ce que tu voulais dire Hitto. Il l'interompt parce qu'elle le fait chier à aller et venir, mais il est lui même préocupé et il en oublit de se montrer sarcastique... enfin c'est comme ça que je le sens...

Ah ... Je croyais qu'il la provoquait pour l'obliger à passer ses nerfs sur lui et ainsi retrouver un état à peu près calme ... C'était un moyen détourner de lui montrer qu'elle n'était pas une bonne ninja aussi, du genre "t'arrives pas à te contrôler alors 'faut bien que je t'aide, pauvre petite chose tremblante".
C'était juste pour la remettre à sa place, donc ... Arf, je préfère rester avec mon idée de double sens si ça te dérange pas XD

[Jainas]

fais donc, très chère :D

[Tinton2]

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas lancé dans une fic de Naruto et tant qu'à faire, pour un retour, autant minimiser les chances (...) d'être déçu, c'est donc tout naturellement que j'ai opté pour ta fic chère Jainas.

Dire que le début m'a enthousiasmé est un euphémisme, j'étais littéralement emballé et c'est à contre coeur que j'ai dû stopper de temps à autres ma lecture pour des occupations plutôt futiles comparer à l'intérêt que je portais à ta fic (genre, inscription à la fac, papiers pour logement etc...).

Pour faire durer le plaisir, j'ai même lu la plupart des commentaires intercalés, et c'est là que j'ai appris avec horreur que cette histoire avait un lien avec "Marcher dans les ténèbres". Non pas que je n'aime pas cette fic mais pour profiter à fond de cette fic, je devais lire toute l'autre avant, et ça allait me couper une énième fois ! Mais le monde est injuste !!!

Heureusement, il ne me restait qu'un chapitre à lire (le dernier que tu as sorti datant aussi de septembre, je me le réserve pour plus tard, et je te laisserai bien entendu un commentaire dessus) qui était, en plus, fort agréable.

Passons à la description de la fic maintenant, comme tu peux t'en douter, je l'ai (légèrement) apprécié . Dans tes précédentes histoires, tu ne t'attachais qu'à décrire des scènes au détriment bien souvent de l'action. Or là, tu te lances dans une fic "généraliste" (si je puis m'exprimer ainsi). L'entraînement entre Neji et Naruto était tout simplement splendide. Ensuite tu as l'air de maîtriser ton scénario sur le bout des doigts jusqu'à la fin, cela n'annonce que du bon.

Pour les quelques défauts (mais qui je te rassure n'entachent absolument pas le plaisir que cette lecture m'a procuré), dans l'avant dernier chapitre tu es retombée un peu dans des descriptions Zolesques (expression tirée du nom du grand chanteur...). Alors que la nécessité de soigner les deux loustics est oppressante et qu'il ne faut pas perdre une seconde, tu t'étales sur les états d'âme de Sakura, je trouve que ça clochait. Quand des êtres chers sont sur le point de passer l'arme à gauche et que tu peux les sauver, tu ne te poses pas de questions, et tu fonces, c'est après la bataille qu'on est pris de doutes... Ensuite, la description des états d'âme de Sakura n'est entrecoupé que par... celle de Saï...

Ensuite, dans ton dernier chapitre ont aimé le passage sur Itachi et Kisame mais moi je trouve Kisame un peu OOC. Dans le manga, il n'est qu'une brute épaisse ne vivant que pour tuer et de la plus sale des manières. Toi, tu lui fais faire des bons mots "Bien, je n’aurais pas voulu avoir à t’aider à faire tes lacets...". C'est drôle, c'est fin, et donc ça me choque sortant de la bouche de Kisame.

Enfin, le plus gros truc qui m'a choqué, c'est ta vision du mangekyou.

« Le mien n’est qu’une version très édulcorée, et le nom est le même mais les résultats sont très différents, comme tu l’as vu avec Deidara. Le Mangekyou original est une technique d’illusion lié à une évolution spécifique de l’œil du Sharingan. Il plonge la victime dans un monde créé et régit par le possesseur du Sharingan, pour une durée aussi longue que celui-ci l’a décidé. »

Non, le mangekyou n'est pas une technique d'illusion, c'est l'évolution spécifique de l'oeil, la technique d'illusion c'est le tsukuyomi. Ensuite, jusqu'à preuve du contraire, Kakashi n'a pas de version "édulcorée" du mangekyou. Il n'existe qu'un seul mangekyou, y'a pas de version sans sucre, édulcorée, light ou autres. Tu me diras que la forme de celui de Kakashi diffère de celle d'Itachi, c'est vrai, mais tu verras aussi que le mangekyou d'Itachi a plusieurs formes. Dans le tome 25, pendant l'Uchiwa gaiden quand Itachi a battu les trois flics qui le soupçonnent d'avoir tué Shisui et qu'il regarde son petit frère, la forme de son mangekyou est différente de celle prise pendant qu'il fait le tsukuyomi. Et d'ailleurs, la forme qu'il a en regardant Sasuke ressemble bien plus au mangekyou de Kakashi qu'au sien pendant le tsukuyomi.

Ma théorie (là ce ne sont que des suppositions) est que la forme de l'oeil change selon la technique utilisée par celui-ci.

Le mangekyou est légendaire, c'est l'oeil ultime (ou presque, je ne veux pas créer de débat), c'est dit dans le manga (par le père de Sasuke) et dans l'art book, il n'y en a que d'un seul type. Et dire qu'il pourrait y avoir des variantes dénature complètement la substance et le symbole de cet oeil. Et Kakashi, quand il affronte Deidara, dit "Mangekyou Sharingan". Donc la question est réglée, il a le mangekyou, le seul, l'unique.

Après évidemment que ça pose bcp de questions, comment il l'a eu, est ce c'est le sentiment de culpabilité vis à vis de la mort d'Obito qui le lui a donné. Peut il user des techniques d'Itachi (Tsukuyomi et Amaterasu) ? Pourquoi la forme des mangekyou change ? etc... Mais ça c'est un autre sujet.

Sinon je tenais à te féliciter pour les scènes d'action, tu n'es pas coutumière du fait et pourtant tu t'es attaquée à de gros morceaux. Un combat impliquant une dizaine de persos, puis deux puis quatre avec de nombreux rebondissements. Ca ne devait pas être une partie de plaisir. Et tu t'en es très bien sortie.

Côté fautes d'orthographe :
-J'ai lu un "comme sa" et un "«que ce passe-t-il ici ?" vers la fin du dernier chapitre.
-Quelques erreurs d'inattention et fautes de conjugaison sans réelle gravité.
-Après il y a quelques fautes récurrentes. Tu écris tout le temps "défit" alors que c'est "défi", "dans son fort intérieur" alors que ce doit être "for intérieur", (phrase en exemple) "il pourrait faire ça, voir même ça" alors que tu devrais écrire "..., voire même ça".

Mais bon, ce ne sont que broutilles ça. J'ai remarqué aussi que les commentaires sont très durs avec toi sur le dernier chapitre, je suis sûr que ça vient d'un manque d'objectivité. En te lisant on attend tellement que nous en devenons par la même beaucoup plus exigeants.

Mais tu es géniale, tiens le toi pour dit. Et fais péter la suite !!!!

[Jainas]

HAaaaaaaaaaa

bordel, une review fleuve, Tinton je t'aime :D (en même temps y'a 6 chapitres... mais quand même... :) )

Que dire a part merci, c'est exptrèmement motivant tout ça...

moi je trouve Kisame un peu OOC. Dans le manga, il n'est qu'une brute épaisse ne vivant que pour tuer et de la plus sale des manières.

Kisame a des techniques de barabare, certes. Mais c'est un missing nin de classe S. Et il est toujours en vie.
Ce qui signifit qu'il n'est pas qu'une brute épaisse.
Il est probablement moins intelligent et moins subtil qu'Itachi, mais ça ne veux pas pour autant dire que c'est un crétin.

[Jainas]

ettttttt... LA SUITE !!!

Ce chapitre est dédié à la gloire de Toth, protecteur des scribouilleurs dont l'ombre ailée m'a couverte et à guidé ma plume (ou mon clavier, au choix.)

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Le Seuil



Tout se passa très vite.
Tsunade avait fini son inspection des patients –ils étaient forts peu nombreux et toujours dans un état grave- qui avaient le privilège de recevoir ses soins, et avait presque atteint la sortie du département haute sécurité de l’hôpital. Les bras de Shizune qui trottait derrière elle dans un vain effort pour se maintenir à son niveau étaient chargés de dossiers, et l’Hokage était occupée à établir un planning mental –d’ailleurs fort chargé- des heures qui allaient suivre. Naruto se réveillerait de lui-même d’ici quelques heures voire quelques jours, et il faudrait qu’elle envoie Jiraya vérifier le sceau.
L’Uchiha se portait remarquablement bien, étant donné les circonstances. Les yeux de Saito Hyuuga avaient confirmé ce que son expérience de médic-nin lui disait –à savoir que le justu de contention était totalement dissipé. Elle n’avait eu que peu à faire dessus, Sakura avait réellement effectué un travail impressionnant si l’on prenait en compte le genre des blessures et la pression subie… Là encore, pas de pronostic certain pour le réveil, et il fallait encore prendre en compte d’éventuelles infections ou drogues laissées par Orochimaru en guise d’adieu. Sans mentionner le sceau maudit, évidemment.
Avec un nouveau soupire intérieur –qui ne serait pas le dernier-, Tsunade regretta de ne pouvoir balancer le gamin à la section Torture & Interrogation, histoire d’en être définitivement débarrassé. Mais sans compter les nécessités politiques, tactiques, émotionnelles et le fait que ça ferait bien trop plaisir aux Hyuuga, si elle faisait ça elle aurait à supporter les râles indignés de Naruto pendant des semaines –non, des mois !
C’était définitivement plus sûr d’attendre de voir comment les choses allaient tourner. Il serait toujours temps de confier le jeune homme aux bons soins d’Ibikki. Quand il serait réveillé, bien sûr. Et à la réflexion, même le gamin ne méritait pas qu’elle donne carte blanche à Morino Ibikki.

Comme elle le leur avait ordonné Kakashi et les deux chuunins devaient probablement l’attendre devant son bureau. Un rapport exhaustif des (apparemment) fort nombreux évènements ne serait pas de trop. Kakashi lui avait compacté la mission en un résumé d’environs trois phrases prononcées d’une voix éteinte lorsqu’elle avait accueilli les traîneaux, mais c’était insuffisant pour estimer la profondeur exacte des ennuis dans lesquels ils venaient certainement de plonger. Ensuite une réunion du conseil serait probablement inévitable, et…
Avec un soupire, elle poussa la double porte anti-explosion, avec juste assez de force pour que Shizune ait le temps de passer aussi.
Et ce fut à ce moment-là que cela se produisit.

Il y eut une brusque explosion de chakra, un cri, le fracas d’une chaise qui se renverse, et un nouveau hurlement, une voix de femme cette fois.
Le tout provenant de la chambre de Sasuke.

-

En un éclair l’Hokage avait fait volte face et s’engouffrait dans le couloir d’où provenait le cri, uniquement précédé de la présence soudainement révélée des anbus affectés à sa garde rapprochée. Au moment où elle passait l’angle, la cinquième porte s’ouvrit brutalement et une infirmière trébucha hors de la pièce et vint heurter le mur opposé avec un gémissement étranglé.
Venant du côté opposé un jounin fut presque immédiatement entre elle et la porte, avant de la soulever et de l’éloigner du danger avec autant d’aisance que si elle n’avait pas pesé plus qu’une plume.
La jeune femme tremblait comme une feuille. Un bref coup d’œil permit à Tsunade de la reconnaître : ce n’était pas une kunoïchi médicale mais une infirmière non-combattante... Toutefois elle avait reçu l’accréditation nécessaire pour travailler dans le service des ninjas blessés, ce qui impliquait des capacités d’adaptation et de réaction supérieures à la moyenne. Quand l’Hokage la dépassa sans ralentir elle agrippa le bras du ninja qui la soutenait pour se redresser.
« Tsunade-sama… un serpent-… Hiugee… »
Le regard de Tsunade croisa celui de Shizune, et la jeune femme brune hocha la tête, une fois, d’un mouvement sec, avant de se détourner, de faire signe à l’un des deux anbus et de disparaître dans un nuage de fumée avec lui.
« Alerte intrusion, tout le monde à son poste ! » aboya l’Hokage tout en continuant sa course. « Nous sommes peut-être sous attaque du Son. »
« Hokage-sama ! »
Sans écouter la double protestation du jounin et de l’anbu restant, elle pénétra dans la chambre et balaya les lieux en un regard.

Sasuke était toujours immobile et inconscient, aussi pâle que les draps sous lui. Mais il y avait bien un serpent, posément installé sur la poitrine de l’aide médical –Hiugee- dont le corps désarticulé gisait à terre.
« Hokage-sama, reculez ! »
L’anbu s’était interposé entre elle et la menace, la repoussant sans ménagement de quelques pas. La protection de l’Hokage prédominait sur toute règle de respect.
Le serpent redressa sa tête triangulaire et contempla la scène, avant de goûter l’air d’un mouvement vif de la langue.

« Où est ton maître ? » Tsunade avait retenu l’anbu au masque de chat et faisait face.
Le regard du serpent quitta la forme inconsciente de l’adolescent pour se poser sur eux, comme s’il venait juste de les apercevoir –chose que démentait le long corps bleuté dont les anneaux étaient visiblement contractés et prêts à la détente.
« Tsunade-chan ! Ça faisait longtemps. Je suppose que cela signifie que nous sommes finalement de retour à Konoha, alors ? »
Le poing de l’Hokage se contracta, et une lueur dangereuse dansa dans ses yeux. L’une de ses queues-de-cheval glissa sur son épaule quand elle se pencha un peu en avant, prête au combat.
« Ne joue pas à ces jeux Nanigi, réponds-moi. Où est Orochimaru ? »

La vipère toisa l’Hokage d’un air froid –pour autant qu’un reptile puisse avoir l’air froid- ainsi que totalement irrespectueux, et pencha sa tête sur le côté avec un sifflement impassible.
« Orochimaru-sama ? Je n’en ai pas la moindre idée… Probablement au Son, non ? Vos services de renseignement ne vous tiennent pas au courant de ce genre de chose ? »
Le poing de Tsunade jaillit, et creusa un cratère dans le mur à hauteur de son épaule.
« J’ai dit ne – joue – pas – avec – moi, rampante. Où est ton maître ?! »
Nanigi transféra une partie de son poids de la tête de l’aide médical au sol carrelé, et redressa un bon tiers de la partie antérieure de son corps –ce qui faisait déjà deux bons mètres de serpent dans un espace somme toute restreint. L’anbu derrière Tsunade se fit visiblement violence pour ne pas se ruer sur son Hokage et la téléporter immédiatement hors de la pièce.
« Mon maître… Je pense que tu fais erreur Tsunade-chan. Ce n’est pas Orochimaru qui m’a envoyé ici. Je suis venue pour voir ce qui se passait avec le gamin. » Son corps s’arqua dans un mouvement aussi élégant que fluide, et sa tête triangulaire vint désigner Sasuke sans toutefois un seul instant quitter des yeux la femme qui lui faisait face.
Le regard de l’Hokage suivit le geste de la vipère, et s’arrêta sur le jeune homme toujours inconscient. Elle avait l’air très en colère.
« Ne te moque pas de moi Nanigi. Il ne sera pas en état d’invoquer un œuf d’orvet avant des semaines. N’essais pas de me faire croire que tu es arrivée là par l’opération du saint-esprit et que tu massacres mon personnel juste parce que tu t’intéresses au sort d’un traître. » Le ton était coupant, intransigeant, et l’Hokage tenait son terrain sans frémir.
Nanigi darda sa langue bifide et pencha de nouveau la tête.
« Massacre ? Oh, tu veux sans doute parler de ce gosse- », elle désigna le corps du médic sous elle, « et de l’humaine ? Je crains les avoir un peu effrayé… » Elle ondula un instant, et dégagea le médic de sous ses anneaux. « Vous devriez faire des chambres plus grandes, je crois bien que j’ai atterri dessus en me matérialisant… » Une nouvelle contorsion de ses anneaux poussa le corps désarticulé vers l’Hokage. «Pas de chance, mais je crois qu’il n’est qu’assommé. Je ne massacre que lorsque j’ai de bonnes raisons de le faire, Tsunade-chan, tu devrais le savoir, non ? » Il y avait une corde étrangement coupante, cruelle, dans la voix chuintante.

En une fraction de seconde le jounin s’était avancé, avait saisi le corps inanimé et s’était retiré hors de portée. L’anbu n’avait pas bougé d’un centimètre. Sa mission concernait l’Hokage et nul autre.
Dans le couloir la jeune médic s’était remise sur pied, et après un moment d’affairement autour du corps, sa voix retentit.
« Il n’est qu’inconscient Hokage-sama… Il faut attendre qu’il se réveille, mais ça n’a pas l’air trop grave… »
Tsunade ne détacha pas son regard de celui de la vipère, mais son expression vacilla un instant.
« As quoi joues-tu Nanigi ? Donnes-moi une seule bonne raison de ne pas te réduire en pulpe maintenant… »
La vipère ne paru pas très impressionnée par la menace, mais se replia pourtant imperceptiblement.
« Sssss… Je ne joue pas, Tsunade-chan. Et je suis tout à fait choquée que tu mettes ma bonne fois en doute, vraiment. »
Tsunade sembla prête à mettre sa menace à exécution. Nanigi contorsionna inutilement un ou deux anneaux, et jeta un nouveau coup d’œil jaune et fendu à l’Uchiha inanimé.
« Bon, je pense qu’avec un médic comme toi il devrait aller bien… Je suppose que s’il est là c’est à cause de ce gamin, non ? Naruto ? »
Tsunade émit un bruit de gorge étranglé.
« Enfin bref, je présume que vous allez lui en faire baver ? Il l’aura sans doute mérité… Je ne dis pas hein, changer de loyauté de temps en temps n’est pas une mauvaise chose… » Elle siffla comme si la remarque avait quelque chose de particulièrement drôle, ou de douloureux… « mais c’est comme pour tout, il y a un prix. Le gamin devrait le savoir pourtant, avec tout ce qu’il a déjà payé… » Elle regarda de nouveau l’Hokage.
- Mais j’abuse de ta patience je crois… Mes amitiés à Jiraya-kun… »
Et sur ses mots elle se volatilisa dans un nuage de fumée, ne laissant qu’un anbu apparemment impassible aux aguets, une Tsunade fulminante, et divers ninjas et médics avec les regards de ceux qui savent qu’ils ont assistés à quelque chose de capital mais qui n’ont pas réellement compris ce qui vient de se passer.

Tsunade soupira, et passa sa main devant ses yeux.
« Nanigi… Bon sang de bordel de merde, de putain de reptiles à l’esprit tordu… » C’était stupide, mais ce genre de cas lui rappelait à chaque fois pourquoi ce dégénéré d’Orochimaru avait choisi les serpents comme invocations en premier lieu… Nanigi avait toujours été l’exemple même du reptile indépendant et irrévérencieux, à l’intelligence pernicieuse et au mode de pensée étrange, aussi peu fiable que son maître –qui que soit ce dernier. Moins cruelle que ses congénères peut-être, et d’une certaine manière assez différente, mais un putain de serpent quand même. « Ce n’est pas Orochimaru qui t’envois Nanigi ? Qui, alors ? »
Etait-ce seulement possible ?
Seul le silence de l’anbu lui répondit.
« Que quelqu’un envoie chercher Anko. Alerte Jaune confirmée, même si je ne pense pas que nous risquions une attaque. Et je veux deux anbu devant cette porte jours et nuits.»
Décidément, une conversation avec Kakashi s’imposait.

---

Sakura regardait la porte avec irritation, comme si l’intensité de son regard pouvait rapprocher le moment où le battant de bois bardé d’acier et de justus anti-son s’ouvrirait. Elle jouait nerveusement avec ses gants, une habitude dont Shizune lui avait de nombreuses fois fait remarquer qu’il lui faudrait s’en défaire parce qu’elle révélait son trouble, mais pour l’instant c’était la chose la plus éloignée de ses pensées.
Qu’est ce qui leur prenait temps de temps ?

Sai et elle-même n’avait assisté qu’au début du débriefing, l’Hokage avait écouté ce qu’ils avaient à dire, puis avait annoncé qu’elle avait besoin de parler à Kakashi et les avait boutés hors de son bureau sans autre façon. Le ninja dessinateur avait disparu avec une célérité un peu louche, et elle-même avait eu le temps de rentrer chez elle prendre une (très brève) douche et de se changer avant de revenir poireauter devant la porte.
Elle savait que cette dernière n’avait pas que ça à faire, mais elle avait besoin de parler à Tsunade. Comment allaient les garçons, quand allaient-ils se réveiller ? Qu’allait-il arriver à Sasuke ? Est-ce qu’elle pouvait les voir ? Qu’est ce que c’était ces histoires de serpent ? (Elle avait eu le temps de passer par l’hôpital, mais malgré son statut d’élève de l’Hokage on ne l’avait pas laissée mettre un pied dans l’aile de haute sécurité. Et le staff des infirmières avait bruissé de rumeurs à propos d’un Serpent Tueur dans une des chambres, mais Sakura n’avait pas pu obtenir grand chose de plus précis).
Et puis elle avait besoin de parler à Kakashi-sensei aussi, parce qu’il pensait peut-être que Sakura était aveugle ou qu’elle ne remarquerait rien, mais elle était aussi une médic. Un médic dont il avait lui-même été le professeur, et qu’il avait gavée de “il faut savoir voir au delà des apparences” sentencieux durant le temps ou elle avait servis sous ses ordres…
Contrairement à ce qu’il semblait penser elle avait appris sa leçon. Et elle avait d’autant mieux vu que durant le trajet du retour les apparences s’étaient peu à peu érodées.

Il avait poussé les chiens au maximum.
Ils avaient fait route sans relâche, ne s’arrêtant que pour laisser souffler les bêtes quelques poignées d’heures. Le plus souvent ils avaient couru au côté des traîneaux pour les alléger au maximum.
Le froid avait durci la neige en surface, et si on se déplaçait assez rapidement, on pouvait traverser les grandes étendues de poudreuse sans s’enfoncer. Une fois l’un des attelage s’était enneigé dans une congère, et ils avaient perdu de précieuses heures à le dégager, mais mis à part ce moment-là et les brefs pauses, ils n’avaient fait qu’avancer, encore et encore au sein de l’étendue blanche, pressés par les ordres brefs que Kakashi lançait aux chiens, par le crissement des patins sur la neige et le sifflement du vent autour d’eux.

À vrai dire les traîneaux n’étaient pas le meilleur moyen de transport, c’était une excellente raison à la hâte du capitaine… Malgré leur confort pour le déplacement des blessés ils étaient bien plus lents qu’un ninja à la course, bien moins maniables surtout, et en cas d’attaque terriblement vulnérables. Le risque qu’ils soient rattrapés et attaqués par des Akatsuki ou des ninjas du Son avait bel et bien été réel.
Ils avaient été exposés, constamment sur le qui vive, et n’importe quel ninja aussi paranoïaque que Kakashi s’en serait fait des cheveux blancs –cela dit dans son cas, c’était déjà fait.
Mais quoiqu’il en pense, Sakura n’était pas aveugle. Elle connaissait Kakashi-sensei depuis longtemps à présent, et la lente dégradation au cours des cinq jours de voyage ne lui avait pas échappé. Ho, il l’avait dissimulé avec toute l’efficience du ninja d’élite qu’il était, mais les infimes basculements dans son langage corporel, les pauses sans sommeil et l’usure avaient été perceptibles pour elle.
Elle-même avait dormi trente heures, avant le départ, et au bout du deuxième jour de route elle avait été obligée de passer sur pilule du soldat pour pouvoir tenir. En soit, ce n’était pas un problème. Les pilules n’entraînaient pas de dépendance particulière, et le seul effet secondaire notable était une forte déshydratation qu’il fallait combattre avec régularité.
Le vrai problème, avait-elle réalisé au bout du quatrième jour quand même Sai avait commencé à remarquer que quelque chose n’était pas tout a fait juste avec leur capitaine, c’est que Kakashi ne s’était probablement accordé aucun repos après l’attaque.
Temai lui avait dit qu’il avait passé les quinze heures suivantes à combattre la neige pour la prendre de vitesse et sauver les immeubles touchés par le combat. Après ça il avait sans doute passé le reste du temps en compagnie de Kaede-san à renforcer les défenses mises à mal du village, et à mettre au point divers scénarios de formations de défense et d’évacuation prenant en compte les effectifs nouvellement réduits dont ils disposaient. Elle le soupçonnait fortement d’avoir rejoint le chevet des garçons à la seconde ou cette tâche avait été achevée, et d’avoir monté la garde pendant qu’elle dormait.
Elle avait été stupide. Si elle s’en était aperçue plus tôt elle aurait protesté, et utilisé sa (relative) autorité de médic-nin pour le forcer à se reposer avant qu’ils ne partent… Elle n’avait absolument rien vu, mais à sa décharge Kakashi avait masqué sa fatigue avec une efficacité remarquable, et seules les trois gourdes qu’il avait vidées dès le premier jour l’avaient trahi.
Et puis en même temps ils avaient été pressés par le temps… et si quelqu’un connaissait ses propres limitations, c’était bien un ninja de l’expérience de Kakashi-sensei…
Il l’aurait probablement envoyé balader, même si elle s’était rendu compte de quelque chose plus tôt.
C’était effrayant, d’une certaine façon, de découvrir des failles soudaines dans l’inamovible armure de son professeur. C’était probablement la preuve qu’elle avait fait des progrès incontestables en tant que ninja et médic si elle était capable de les voir, mais…
Comme si elle ne s’inquiétait pas déjà assez pour les garçons, maintenant elle avait réalisé que leur professeur était faillible, et qu’il ne prenait peut-être pas les choses avec autant de légèreté qu’elle l’avait cru.
Cette mission à Mailhoe laissait définitivement un goût amer en bouche.

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La porte s’ouvrit finalement, et Kakashi émergea d’un pas traînant avant de tirer le battant derrière lui. Au lieu de repartir tout de suite il resta un instant accroché à la poignée, comme s’il avait besoin de se stabiliser. Puis son regard se posa sur Sakura, affalée sur un banc dans l’anti-chambre, et il sembla faire un vague effort pour regagner une partie des centimètres que la courbure de son dos lui faisait perdre.
« L’Hokage est occupée Sakura, elle ne pourra pas te recevoir. »
« Mais… »
« Pour répondre à ta question, tu pourras aller voir Naruto demain. Demande à Shizune de te préparer une autorisation. Pour Sasuke tu devras attendre un peu. »
« Mais… »
« Ils vont bien. »
Une fois de plus, elle se demanda comment elle ne l’avait pas vu plus tôt. Ça avait encore empiré depuis qu’ils étaient arrivés à Konoha.
« Kakashi-sensei, vous avez l’air épuisé. Combien de pilules du soldat avez-vous pris pour continuer ? »
Kakashi soupira, puis lui se tourna à demi vers elle.
« Ce ne sont pas tes affaires Sakura. Maintenant, si tu le permets je vais y aller. »
Et sur ces bonnes paroles il fit volte face et quitta la pièce, ignorant au passage le “hé, t’étais pas en mission ?” de Genma qui entrait à cet instant, son sacro-saint sembon vissé au coin de la bouche et bandeau à l’envers.
« Hello Sakura,» salua le jounin d’un signe de la main et d’un sourcil haussé avec emphase pour marquer sa surprise. « Vous êtes déjà rentrés ? Je croyais que ça devait durer bien plus longtemps que ça… Sai et Naruto vont bien ?»
Sakura prit bien soin de ne pas se raidir sur son banc, et offrit un sourire tiré en retour.
« Il y a eu des complications, nous avons rencontré des déserteurs de classe S… Naruto est à l’hôpital, mais ça devrait aller. »
« Ho… tant mieux alors. Souhaite lui un bon rétablissement de ma part... » Et avec un nouveau signe de main il poursuivit sa trajectoire vers le bureau de Shizune et se retourna vers elle avant d’entrer.
« Si tu veux mon avis Sakura, ton sensei à besoin d’une bonne cuite. »

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C’était très précisément l’avis de Kakashi, du moins dans les grandes lignes.
Il n’avait pas vraiment dormi depuis près d’une semaine –avait juste grappillé quelques heures de somnolence inconfortable ici et là- et il ne combattait l’épuisement physique et mental que par la force des pilules du soldat pour le premier, et de sa volonté pour le second.
En fait non d’ailleurs, ce n’était pas tout à fait vrai. Il avait arrêté de les combattre à la seconde ou il avait quitté le bureau de Tsunade. Son boulot était fini. Les gamins étaient à l’abri.
Il lui faudrait encore quelques heures pour que son corps commence à sortir du mode “mission”. En attendant ses muscles étaient douloureusement tendus, et l’adrénaline le gardait dans un état de tension et d’excitation nerveuse peu compatibles avec le repos.
Son ouie surdéveloppée de ninja parano lui avait permis de suivre l’échange que Genma avait eu avec Sakura. La suggestion de ce dernier était tentante… Se bourrer la gueule au saké de basse qualité semblait une perspective tout à fait viable pour occuper les inconfortables heures à venir.
Évidemment, le mélange avec les pilules du soldat n’était pas spécialement recommandé –mais pas interdit non plus. Par contre l’expérience lui avait appris que mélanger alcool et épuisement de retour de mission était un moyen proche de l’infaillibilité pour s’assurer une fin de nuit occupée par des rêves-souvenirs-cauchemars assez pénibles. Mais c’était dans un futur un peu flou, et pour l’instant, tout ce que Kakashi voulait c’est être à même d’oublier pour un temps l’exténuante mission qui venait de s’achever.

Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi vidé, et à peu près aussi longtemps que la tentation d’aller s’enivrer malgré tout n’avait pas été aussi forte malgré ce que lui soufflait son bon sens. Avec un soupire il s’arrêta brutalement en équilibre parfait au sommet d’un pylône électrique, la tour de l’Hokage dans son dos et avec une vue plongeante sur toute la partie ouest du village. Les toits étaient couverts de neige, et traversé de toute part par les traces des ninjas passés par là. De quoi établir une véritable carte des voies aériennes de Konoha… Un ennemi aurait adoré cela, songea Kakashi avec un cynisme acide qui lui rappela une nouvelle fois qu’il était plus que temps qu’il aille se reposer ou se soûler, au choix.
Dans son orbite gauche le sharingan trépidait, envoyant à intervalles irréguliers des décharges brûlantes vers son système nerveux. C’était comme cela depuis quelques jours à présent, effets secondaires de l’utilisation de trop de chakra, du Mangekyou Sharingan aussi brièvement l’eût-il activé, et du manque de repos. Il n’y avait pas grand-chose à faire contre cela à part avaler une aspirine et attendre de pouvoir dormir. L’alcool ne ferait qu’aggraver la douleur –et où allait le monde si même son propre corps se liguait contre lui afin de l’empêcher de pouvoir profiter en toute bonne conscience du repos éphémère procuré par une bonne overdose éthylique ?

Il s’arracha finalement de la contemplation aveugle de la rue principale qui passait sous lui, et changea de poteau d’un bond gracieux. Il n’était tout de même pas dans un tel état qu’il ne puisse plus se déplacer par ce chemin-là, qui demandait équilibre et précision –ainsi que bon dosage du chakra, si on voulait éviter de fusiller tout le réseau électrique de Konoha… Six poteaux plus loin, il s’arrêta de nouveau, et pivota pour faire face à muraille la plus proche. Dans l’air cristallin le son se propageait étonnamment bien.
Il y avait peut-être une solution alternative au cuitage méthodique.

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Pour quelqu’un qui maîtrisait parfaitement l’art d’apparaître aux moments les plus inattendus –et souvent inopportuns- et qui pouvait se vanter d’avoir fait sursauter Hatake Kakashi en personne, Gai pouvait parfois être si prévisible que ça en devenait amusant.
Par exemple, si on le cherchait (ce que l’on avait rarement à faire, c’était plutôt lui qui vous trouvait), en dirigeant ses pas vers les terrain d’entraînement numéro vingt-huit, la probabilité de le trouver avoisinait les quarante-cinq pourcents.
Les équipes n’avaient pas de terrain d’entraînement attribué : la topographie de chacun était très différente, et un ninja bien préparé devait être capable de se battre aussi bien dans la forêt que sur un lac ou en terrain rocheux. Il y avait même un terrain, à l’ouest du village, qui imitait tant bien que mal un bout de désert. C’était très utile quand on voulait faire souffrir les genins en les entraînant à courir dans le sable mou.
Toutefois, la plupart des ninjas avaient un terrain “habituel”, ou ils se rendaient de préférence, et retrouvaient leurs équipiers.
Dans les faits, le terrain vingt-huit -une clairière retirée au-delà du mur ouest- était accaparé par l’équipe Gai. Non pas qu’ils en chassent quiconque, et si à leur arrivé le terrain était déjà occupé, ils allaient ailleurs sans arrière-pensée. Mais, en pratique c’était plutôt l’inverse qui se produisait, et Gai et Lee avaient beau accepter avec enthousiasme n’importe quel nouveau partenaire d’entraînement pour varier le plaisir, rares étaient ceux qui se sentaient de taille à les suivre dans leurs exercices.
Au final, à part les genins ignorants, les ninjas ne tentaient leur chance au vingt-huit que lorsqu’il n’y avait plus de place ailleurs : quand l’équipe Gai n’était pas en mission, il était rare de ne pas trouver au moins l’un d’entre eux sur le terrain. Neji et Tenten n’avaient peut-être pas la ferveur de leur professeur et de leur condisciple, mais ils étaient malgré tout élèves de Maito Gai, ce qui signifiait qu’ils faisaient plus que leur part de pompes et abdos, et que l’entraînement quelle que soit sa forme était une seconde nature chez eux.
Le personnel responsable du matériel avait fini par se résigner : les plots d’entraînement du terrain vingt-huit étaient renouvelés toutes les deux semaines quand l’équipe Gai se trouvait à Konoha.

Comme le lui avait laissé présager les éclats de voix portés par le vent, Gai était là, en spandex vert et guêtres orange, ne concédant au froid qu’une écharpe -orange elle aussi- qui lui remontait sur le nez et lui donnait, si on avait beaucoup d’imagination, des faux airs de ninja copieur.
Kakashi ne salua même pas quand il se matérialisa au centre de la clairière, interrompant la tirade que Gai dédiait à son ex-équipe réunie pour l’occasion.
« Gai, je te défie. »

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Il y eut le bruit d’une lame s’enfonçant dans la neige, suivi d’un bref juron. Apparemment Tenten venait de manquer la réception du kunaï qu’elle passait machinalement d’une main à l’autre. Un gloussement interloqué (sûrement Lee) se fit entendre.
Gai se figea poing brandi et bouche à demi ouverte, et fixa l’homme qui se trouvait en face de lui. Puis, sans avertissement et avec son habituelle vitesse fulgurante, il lança son poing vers le visage de Kakashi.
Ce dernier évita le coup en glissant en arrière d’un pas souple –et extrêmement rapide lui aussi-, et se mit en garde.
Mais Gai ne poursuivit pas son attaque.
« Kakashi ? »
« Tu connais beaucoup d’autres ninjas copieurs ? »
Sa voix avait un bord froid, une inflexion infime qui indiquait qu’à cet instant très précis il n’était pas excessivement disposé à faire preuve de patience.
Gai ramena sa main, et le dévisagea quelques secondes. Puis :
« Neji, Tenten, je suis désolé mais l’entraînement est remis à plus tard. Tenten tu peux ranger tes sembons, c’est bien Kakashi.» Avec un silence qui forçait l’admiration, les deux ninjas se volatilisèrent. « Lee… » Là, son regard quitta celui de Kakashi et se porta derrière lui. Après un échange silencieux il hocha la tête, et la présence de Lee disparue discrètement à son tour.
« C’est aimable à toi de congédier les gamins… On sera tranquille comme ça. Tu ne veux pas qu’ils me voient te faire bouffer la neige ? »
Gai ne répondit pas, mais fixa de nouveau Kakashi, une expression grave sur son visage normalement ouvert.
Au bout d’environ vingt secondes il devint évident qu’il n’attaquerait pas, et le sourcil visible de Kakashi se fronça –l’autre fit probablement de même, mais avec le bandeau nul ne pouvait l’affirmer.
« Gai… »
« Je ne me battrais pas avec toi Kakashi. »

Il devait s’y attendre, parce qu’il évita le crochet du droit presque sans bouger, et para le coup de pied tournant sans battre un cil.
« Que s’est-il passé ? »
Kakashi ne répondit pas, mais Gai bloqua un nouveau coup de pied particulièrement vicieux à hauteur de sa tête. Cette fois il fut obligé de déplacer un pied pour garder l’équilibre et encaisser le choc.
« Sakura-chan va bien ? Sai ? »
« Ils vont bien. »
La raideur disparu en partie des épaules de Gai, et dans une gerbe de neige il recula à temps pour éviter les kunaïs lancés par Kakashi.

La patience de ce dernier atteignait ses limites, et il bondit en arrière.
Gai se tendit, anticipant le passage à la vitesse supérieure, mais ne se départit pas de son expression sérieuse.
« Je ne me battrais pas contre toi dans cet état Kakashi. Ce serait une insulte à mes capacités comme aux tiennes. »
Avec une expression rageuse qui ne lui ressemblait absolument pas Kakashi revint au corps à corps, et cette coup-ci Gai fut obligé de danser quelques pas de côté. Le ninja copieur n’attendit pas et repassa à l’assaut, forçant Gai à battre de nouveau en retraite. Il combattait sans un mot, et quelque chose dans sa posture due avertir le ninja à la coupe au bol à quel point le fil sur lequel il marchait à cet instant-là était mince. Ses sourcils proéminents se rejoignirent.
« Bien, mais ça ne contera pas dans le score. Et si je gagne, tu me laisse t’offrir un verre. »
C’était le meilleur moyen de s’assurer que Kakashi n’irait pas faire de conneries, et accessoirement de découvrir de quoi il retournait exactement. Parce que pour que Kakashi vienne le défier de lui-même, c’est que quelque chose n’allait vraiment pas. Et que l’intégralité de son comportement indiquait que quoi ce soit le quelque chose en question, il était important.
Une expression brouillée passa dans l’œil de Kakashi trop vite pour qu’il puisse la déchiffrer, mais son rival se contenta de hausser les épaules avec une once de froide satisfaction.
« Tu ne gagneras pas Gai. »

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« Tsu. »
L’Hokage redressa la tête. Elle était affalée dans le fauteuil derrière son bureau, appuyée avec un abandon très peu caractéristique à l’accoudoir, un poing soutenant son crâne, plongé dans la lecture un des parchemins extrait du tas plus qu’imposant qui engloutissait le plan de travail devant elle.
« Jiraya. Tu as eu mon message ?»
En équilibre sur ses getas le saninn passa une main dans ses cheveux blancs et fit quelques pas dans la pièce.
« Celui qui me disait de ramener mon cul le plus vite possible après avoir vérifié le sceau de Naruto et scellé celui de l’Uchiha ? Oui. » Quelques foulées de plus et il vint s’appuyer sur le rebord du bureau après avoir repoussé quelques rouleaux menaçant de passer par-dessus bord. « Mission accomplie. »
« Bien. C’est une bonne chose de faite. » Tsunade abandonna accoudoir et parchemin pour se redresser, l’air sérieux. « Alors ? »
« Hé bien… Tout est en ordre chez Naruto, le sceau est parfaitement stable et il peut se réveiller d’un moment à l’autre. Pour l’Uchiha j’ai mis ce que j’avais de plus puissant considérant les circonstances. Un triple sceau de Terre et de Feu. » Il soupira et se gratta la joue. « Interférer avec le travail d’Orochimaru n’est pas chose aisée, tu sais... Et une fois réveillé, s’il le veut vraiment le gamin pourra parvenir à briser ma protection. Il n’y a rien que je puisse faire pour ça. Par contre… » Il se pencha vers elle, « voilà qui devrait t’intéresser, Shizune était là pour vérifier que tout allait bien, et elle dit qu’une fois que j’ai eu scellé le sceau maudit, l’état du gosse s’est amélioré beaucoup plus rapidement, et que son chakra se restaure bien mieux. »
Tsunade se porta en arrière et s’appuya sur le dossier, avec un froncement de sourcils.
« Vraiment ? C’est étrange. Le sceau d’Anko n’a jamais eu ce genre d’effet là, même avant qu’on le scelle. »
Jiraya haussa les épaules.
« En même temps on ne sait toujours pas comment ça marche, même avec le concours d’Anko et la dissection des corps de ces ninjas du Sons abattus lors de la fuite de l’Uchiha il y a trois ans. A priori ça aurait même dû être le contraire : le sceau est sensé fournir de l’énergie supplémentaire –même si en guise d’effet secondaire il s’attaque à la psyché du porteur… Peut-être que ça a quelque chose à voir avec le fait que le gamin ait outrepassé toutes ses limites, du coup le sceau a disjoncté ou quelque chose comme ça. Ça peut arriver –tu te souviens de ce type au pays des vagues ? Son sceau était brillant, mais il s’est trouvé- »
Tsunade agita une main pour le faire taire.
« Je m’en souviens oui, tu n’avais pas arrêté de nous en rebattre les oreilles pendant des semaines. Même O- même Orochimaru en avait marre à la fin, et pourtant il était à peu près aussi enthousiasmé que toi. Pour revenir au cas de Sasuke Uchiha… Ça peut également être dû à la technique de contention que son frère a utilisé sur lui, ou encore un mélange des deux. Difficile de dire si ça peut se reproduire ou non –ou s’il y aura des séquelles. Cela dit -» Elle se leva et fit le tour du bureau pour venir se planter à côté de Jiraya. « ce n’est pas notre problème pour le moment. Je suppose que tu as entendu les rumeurs pendant que tu étais à l’hôpital ? »
« Shizune m’a dit pour le serpent. Et manquer le passage en alerte jaune aurait été plutôt difficile… »
« Dis-moi Jiraya, est-ce que tu sais s’il est possible pour une invocation d’apparaître sans avoir été invoquée ? »
L’expression de son ancien équipier s’assombrit, et elle su que tout comme elle l’avait fait il était en train de chercher dans sa bibliothèque mentale une référence à ce sujet. Il secoua finalement la tête.
« Je l’ignore. Je ne crois pas avoir jamais rien lu sur le sujet. »
« Moi non plus. J’ai mis Izumo et Aoba à fouiller la bibliothèque à la recherche de quelque chose dans ce genre, mais je doute qu’ils trouvent. » D’un geste de main elle désigna les parchemins sur son bureau.
« Jusque là j’ai fais chou blanc dans les rouleaux interdis… »
Quelques signes plus tard, et le tas de papiers était redevenu un rouleau unique à l’étuis finement enluminé qu’elle glissa dans un tiroir avant d’appuyer sur le microphone incrusté dans le bureau.
« Kotetsu, fais entrer Anko. »

-

Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, lorsqu’il se considérait ‘de service’, Jiraya pouvait se montrer tout à fait sobre et sérieux.
Son regard ne s’attarda pas plus que nécessaire sur le décolleté plongeant d’Anko, à peine couvert par un T-shirt en filet agrémenté d’un col montant. Le froid avait forcé la plupart des kunoïchis à passer à des atours moins distrayants pour leurs adversaires mâles, et même Anko qui bravait normalement les aléas climatiques avec un dédain presque malsain avait été obligée de faire quelques ajustements. Elle portait des guêtres longues par dessus ses bottes mi-hautes, et une épaisseur de tissage spécialement étudié pour retenir la chaleur avait pris place sous sa veste d’hiver. Elle repoussa son écharpe sur son épaule, et s’immobilisa en position de repos. Le regard de Jiraya revint se poser sur Tsunade.

« La raison pour laquelle nous étions en alerte jaune jusqu’à il y a encore quelques heures est qu’un serpent à été invoqué à l’hôpital cet après midi. »
Anko ne battit pas d’un cil, ne frémit pas d’un muscle, et Tsunade se dit que la rumeur était allé beaucoup plus vite qu’elle ne l’avait escompté, si la jounin était déjà au courant alors qu’elle avait été convoquée presque immédiatement après l’incident. Anko avait de nombreuses qualités, mais elle n’était pas spécialement réputée pour sa capacité à masquer ses émotions.
« Il se trouve que j’étais sur place, et que j’ai eu l’occasion de discuter avec le serpent en question. Il se trouve que c’était Nanigi. »
À cela, même Jiraya haussa un sourcil, et les pupilles de la jounin se dilatèrent brièvement.
« Nanigi ? »
« Sans aucun doute. » À une époque son impertinence et sa capacité d’initiative avaient plu à Orochimaru, ils s’entendaient bien. Jiraya comme Tsunade avaient eu plus d’une fois l’occasion de combattre aux côtés de la vipère.
Jiraya se racla la gorge.
« Bien… Mais je ne vois pas où est le problème. Orochimaru l’a envoyée récupérer le garçon… »
« C’est là que le bât blesse. Elle s’est matérialisée directement dans la chambre, et elle prétendait que ce n’était pas son maître qui l’avait envoyé. En outre elle n’a fait aucune tentative pour se rapprocher du garçon plus qu’elle ne l’était déjà. »
Anko toussota un peu.
« Le garçon… Excusez-moi Hokage-sama, vous voulez dire… »
Tsunade fronça les sourcils et fixa un instant la jounin avant de prendre sa décision.
« Ha, c’est vrai, tu n’es pas encore au courant… Bon… Je n’ai aucun doute sur le fait que ça va se savoir tôt ou tard, mais pour le moment silence là dessus. L’équipe Kakashi a ramené Uchiha Sasuke au village ce matin. Pour l’instant il est dans le coma, à l’hôpital central. »

Anko prit une inspiration sèche, et ses poings se contractèrent.
« À l’hôpital ? Ce n’est qu’un traître. Il mériterait l’exécution capitale… Comment a-t-il pu choisit de… de rejoindre Orochimaru ? » Elle amorça un geste nerveux, s’interrompit. Laissa ses bras retomber le long de son corps où ils restèrent, ses mains se crispant et se décrispant lentement. Elle redressa la tête avec défiance. « Ce n’est qu’un imbécile. La seule chose qu’Orochimaru ait à offrir c’est des mirages et des mensonges. Que de l’ombre. »
Tsunade se redressa.
« Garde à vous, jounin ! », et Anko se raidit brutalement, comme une marionnette dont on aurait tiré les ficelles.
« Je comprends ton point de vue Anko, et je sais que tu n’es pas la seule à partager cet avis. Toutefois, -et sa voix se fit tranchante- il ne t’appartient pas de décider de ce qu’il adviendra du garçon, et tu ferais mieux de ne pas laisser ton… passé avec Orochimaru obscurcir ton jugement. »
Anko déglutit, mais ne frémit pas.
« À vos ordres Hokage-sama. Pardonnez-moi. »
« Tu connais Nanigi. Penses-tu qu’elle ait pu mentir ? Parce que si ce n’est pas le cas, qu’aucun de ses invocateurs connus ne l’a appelée, cela signifie que le risque de voir des invocations se matérialiser à l’intérieur des lignes est réel, ou si Orochimaru à trouvé un moyen de faire apparaître ses invocations à des endroits déterminés d’avance… »

« Je… Je ne sais pas Hokage-sama. Nanigi a toujours été… difficile à prévoir. Encore plus que les autres serpents… Contrairement à eux elle ne vit pas que pour la destruction… Je crois… » Les mots sortaient difficilement, et Tsunade comme Jiraya écoutaient en silence. Son lien avec Orochimaru et tout ce qui s’y rapportait restait un point terriblement sensible pour la jounin. Son point de rupture probablement.
« Elle m’a toujours frappé comme étant particulièrement franche, et même… Même Orochimaru-sama avait du mal à la faire obéir parfois. Je… ne crois pas qu’elle ai menti, sauf si elle avait un but très précis. » Elle détourna imperceptiblement la tête. « Mais je peux me tromper, ça fait longtemps que je n’ai pas invoqué de serpents… » Elle se servait des techniques évidemment. Mais l’invocation était une toute autre paire de manches. L’invocation impliquait de se battre côte à côte avec des créatures qui ne la respectaient pas, des créatures pensantes, dans le cas des plus gros serpents, et qui ne se gênaient pas pour lui dire ce qu’elles pensaient.
Elle avait aimé les serpents, leurs anneaux froids et leur esprit aigu, orgueilleux. Mais maintenant c’était différent. C’était plus difficile.
« Et cela signifierait comme vous l’avez dit soit que certaines invocations peuvent se matérialiser ou bon leur semble –mais ne le saurait-on pas ? Les serpents seraient plutôt du genre à utiliser cette capacité à outrance s’ils l’avaient-, soit qu’Orochimaru peut les matérialiser ou bon lui semble –mais pourquoi aurait-il fait ce mouvement inutile qui dévoile ses atouts ? Soit –sauf votre respect Hokage-sama- que peut-être vous avez été trompé et qu’un quatrième invocateur que nous ne connaîtrions pas se trouvait tout proche. »

Jiraya haussa un sourcil et échangea un regard avec Tsunade.
« C’est une option à envisager, merci pour la suggestion Anko. Tu peux te retirer. »
« Hokage-sama ! Souhaitez vous… Souhaitez vous que j’invoque Nanigi ? Elle pourrait répondre à vos questions. »
Tsunade hésita un instant, puis secoua la tête.
« Non. Rompez ! »
Tandis que la porte se refermait sur la jounin, Jiraya se désouda du mur contre lequel il avait été appuyé toute la durée de l’entretien.
« Tu es sûre ? »
« C’est trop risqué pour le moment. Et puis elle nous mentirait probablement. Nous n’en serions pas plus avancé. Il faut continuer les recherches… Peut-être interroger nos propres invocations ? »
« Ou le gamin quand il se réveillera… »
« C’est juste. Orochimaru n’en restera pas là, que ce soit lui qui ait envoyée Nanigi ou non. Il nous faudra être prêts. »
Jiraya s’étira, et bailla ostensiblement.
« C’est pas tout, mais tu as un rendez-vous avec le conseil dans dix minutes je crois… Et il faut encore que tu vois Ibikki, non ? Je vais te laisser à ta noble tâche, et me livrer à un peu de- » Un sourire pervers envahit son visage, et il se frotta les mains avec un rictus d’anticipation, « récolte d’information ! »
« … Je t’emmerde Jiraya. Hors de ma vue. »

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Un pas, un autre. Un bond dans une gerbe de neige, rebond sur l’écorce glissante d’un arbre, réception en dérapage, une main au sol. Le sourire sur les lèvres de Maito Gai s’étira un peu plus.
Position du cygne –blocage, contre-attaque au niveau du visage-, singe –virvolte en arrière, se rétablit-, enchaîne immédiatement ave une prise du dragon, contre une attaque frontale. Kakashi bloque, exactement comme il l’avait prévu, puis contre-attaque. Il pare de nouveau, pose un genou en terre, balaye le vide là où auraient dû se trouver les pieds de l’autre –même s’il savait qu’ils n’y seraient pas. Kakashi se rétablit dans son dos à quelques mètres, mais il est de nouveau sur ses pieds après une vigoureuse poussée. Attaque, parade, contre-attaque, blocage.
Ce n’est plus vraiment un combat. C’est un enchaînement technique parfait, une démonstration incroyable des différents katas de la terre. Cela fait plus de vingt ans qu’ils se battent ensemble. Leurs mouvements sont parfaitement synchronisés.
Gai regrette un instant que Lee ne soit pas là pour voir ça, puis oubli.
Ce qui a commencé comme une empoignade rageuse a évolué au fur et à mesure que Kakashi a ventilé les énergies négatives chargées en lui, et l’affrontement s’est fait plus familier, coups moins agressifs, plus réfléchis. Les muscles jouent et se détendent dans un tourbillon de neige arrachée au sol, et le vent de la vitesse cuit les joues de Gai mais il n’échangerait sa place pour rien au monde.
L’œil de Kakashi s’est un peu éclairci, a perdu une partie de son nuage, et Gai connaît suffisamment son rival pour savoir qu’il l’a poussé loin dans ses retranchements, jusqu’à cette limite où pour continuer à tenir le rythme il faut oublier toute pensée consciente, tout souvenir interférent et se contenter de bouger à l’instinct. Gai est plutôt satisfait de lui-même sur ce coup-là, mais ne le montre pas, d’autant plus que Kakashi prendrait probablement comme une insulte personnelle que quelqu’un soit capable de voir si loin en lui.

Kakashi recule et bloque, avec cette aisance qui ferait presque croire que le mouvement est facile à réaliser. Puis Gai accélère –la neige disparaît là où il a pris son appui-, et il réapparaît derrière son rival, une forme verte et floue.
Et cette fois-ci Kakashi n’est pas assez rapide, et se retrouve plaqué face dans la neige, Gai pesant avec enthousiasme –et exactement la bonne pression pour ne pas risquer de dommage physiques- sur sa clef de bras.
« J’ai gagné. »

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Kakashi jeta un bref regard irrité à Gai, qui lui rendit en retour un sourire étincelant –bordel, comment faisait-il pour avoir les dents plus éblouissante que cette putain de neige qui venait juste de tomber et semblait pourtant être le summum de ce que l’on pouvait qualifier de blanc ?!
Le ninja en vert fit un grand signe et un sourire immense à la serveuse –pauvre jeune fille…
« Deux sakés, s’il vous plait gente demoiselle ! Ce que vous avez de meilleur ! »
Kakashi jeta un regard circulaire sur la salle plongée dans la pénombre –ils étaient au Kunaï Fringant, le repaire d’une bonne partie des jounins du village et QG alternatif-officieux de la Section Torture & Interrogation. Les prix étaient un peu élevés au vu de la nourriture et du service, mais le bar offrait l’avantage d’être plutôt petit, d’avoir de nombreuses alcôves sombres depuis lesquelles on pouvait voir sans être vu et qui arrêtaient extrêmement bien le son (limitant de fait une bonne partie les oreilles des murs), ainsi que vue directe sur la porte d’entrée et la porte de service. Et puis la cuisine se situait au milieu de la pièce : nourriture et boissons étaient préparées sous les yeux des jounins, qui mangeaient le cœur beaucoup plus tranquille une fois qu’ils étaient certains que personne n’avait drogué leur repas.
Le patron était un jounin unijambiste à la retraire –certains murmuraient anbu-, doté d’un caractère de chien et d’un sens de l’humour des plus inquiétants. Mais les ninjas qui connaissaient l’adresse l’honoraient fréquemment de leur clientèle. Manger et discuter en paix –et en toute confiance- valait tous les restaurants de luxe.
Kakashi avait emmené les gamins, une fois, en guise de leçon pédagogique. Naruto n’avait pas arrêté de fixer la jambe manquante de Jetushi-san avec un manque total de subtilité –du moins jusqu’à ce que l’ex-ninja ouvre la bouche-, Sakura avait essayé et lamentablement échouée de maintenir les apparences et de rester respectueuse et polie, et même Sasuke qui avait tant bien que mal conservé l’air de celui-qui-a-tout-vu-et-qui-n’est-pas-du-tout-destabilisé-ni-traumatisé était sorti du restaurant avec une drôle de tête. Il faut dire que le vieux ninja ne mâchait ni ses insultes ni ses descriptions…
Kakashi soupira. Soumettre les gamins au vieux renard avait été fichtrement divertissant, et leur avait mis un peu de plomb dans la cervelle pour un temps…

Il jeta un nouveau coup d’œil à Gai qui était tranquillement quarré sur sa banquette dans le fond de l’alcôve et attendait visiblement qu’il prenne la parole.
Il avait très peu de chance d’y échapper. Et au final céder à Gai était mille fois moins épuisant qu’essayer de lui tenir tête –ou de l’éviter pendant trois semaines.
« Ok Gai, je vais te dire ce qui s’est passé. Mais seulement si tu me jures que tu ne prononceras pas un mot à propos de la Force de la Persévérance ou de l’Inarrêtable Flot de la Jeunesse et de la Volonté ou quoi que soit d’autre avec des majuscules. Et si tu me dit que c’est Merveilleux ou tout va s’arranger, je te casse la gueule. Compris ? »
Gai hocha la tête sérieusement, puis sourit et leva le pouce dans la pause du Mec Cool.
« Promis. »
Kakashi hésita entre lui mettre son poing dans la figure, et se taper la tête sur la table. Il opta finalement pour vider d’un trait la soucoupe de saké que la serveuse venait de déposer devant lui et soupira.
« On a ramené Sasuke. »

---

La plupart des gens ne voyaient dans les anbus que des assassins de l’ombre, les meilleurs des meilleurs, silhouettes porteuses de mort à peine entrevues. La plupart des gens n’imaginaient que bains de sangs et missions périlleuses, dansant plus vite que la foudre sur le fil la lame séparant la vie de la mort.
C’était faux.
Enfin du moins en partie.
Les meilleurs des meilleurs passaient effectivement un jour ou l’autre par l’Anbu, et les plastrons blancs, les masques d’animaux étaient maculés de plus de sang que les civils ne pouvaient généralement le concevoir.
Mais pour ce qui était des missions périlleuses, des assignements porteurs de mort, des assassinats…
La plupart des gens n’imaginaient pas qu’un anbu puisse se faire royalement chier en mission.

C’était du simple bon sens pourtant. Toutes les missions ne pouvaient pas être des meurtres, des incursions hautement périlleuses que nul autre n’aurait pu accomplir… Il y avait les transport de rouleaux d’une importance telle qu’on ne pouvait les remettre qu’entre les mains de quelqu’un ayant l’accréditation d’un anbu, même si c’était pour les transporter d’une bibliothèque à l’autre.
Il y avait les escortes ou il ne se passait absolument rien, mais qui leur étaient confiées parce que si les choses tournaient mal ça ne pouvait être que dans des proportions catastrophiques. Il y avait toutes les missions de garde, qui nécessitaient une compétence absolue parce que tous ceux susceptibles d’approcher l’objet de la mission avaient nécessairement la capacité de passer outre même des jounins.

C’était ce genre de mission là.
Et Gardien 3 se morfondait comme un vulgaire genin de garde aux Portes du village par une nuit d’hiver.
Évidemment cela ne se voyait pas, et la moindre mouche qui aurait passé outre l’imbriquement complexe de justus -anti-henge (en plus de ceux jetés à l’entrée de l’hôpital), explosifs, diverses alarmes, et quelques très mauvaises surprises pour qui aurait essayé d’entrer par la fenêtre- tissés autour de la pièce aurait fait connaissance avec la lame de l’anbu entre ses deux yeux avant de comprendre ce qui ce passait.
C’était comme toutes les missions du même genre : incommensurablement inintéressant jusqu’à ce que l’ennemi tente quelque chose, ce qui ne se produisait qu’environs une fois sur sept –Gardien 3 avait fait des calculs.
Certes, si le Saninn envoyait quelqu’un (voir probablement plusieurs quelqu’un), les choses se gâteraient forcément. Mais en attendant Gardien 3 était cloîtré entre une chambre d’hôpital et le couloir sur lequel elle donnait, chargé de surveiller un gamin dans le comas.
Et il s’ennuyait ferme.

C’était le problème des gardes, et l’anbu ne savait jamais s’il devait prier avec ferveur pour qu’il en reste ainsi jusqu’à la fin de la mission, ou s’il avait le droit d’espérer vaguement un peu d’action autre que vérifier l’identité de chaque infirmière et s’assurer que les étages au-dessus et au-dessous de la chambre étaient bien protégés (ce qui était d’ailleurs le cas, après tout c’était le service Haute sécurité de l’hôpital…)
Lorsqu’il était passé quelques heures plus tôt, Jiraya-sama lui avait recommandé de passer jeter un œil de temps en temps sur le garçon qui se trouvait trois chambres plus loin, et Gardien 3 s’y était attaché avec efficacité, en prenant soin d’y aller à intervals tout à fait irréguliers. Et en cas de réel problème, il y avait un autre anbu en embuscade à l’extérieur de l’hôpital, pour les forces spéciales l’alerte jaune n’avait pas été levée.
Il s’ennuyait quand même. Heureusement que la relève serait là d’ici quelques heures. Il souhaitait bien du plaisir à Gardien 7.

Appuyé au mur dans un des coins de la pièce, invisible et tellement fondu dans l’ombre qu’il avait même fait sursauter Shizune qui savait pourtant qu’il était là, Gardien 3 observait le visage du garçon enchaîné au lit. Uchiha, avait dit Shizune-sama.
Quand il l'examinait avec attention, c’était d’une évidence flagrante, même si les souvenirs du clan avaient depuis longtemps commencé à s’effacer.
Il était sorti avec une Uchiha une fois, pas longtemps avant la fin. Un corps à se damner, et des yeux noirs d’une profondeur insondable. Ils avaient rompu trois semaines avant le massacre, pour des raisons “familiales” avait-t-elle dit avec un haussement d’épaule un peu triste. Les Uchiha ne se mariaient que rarement hors du Clan, et encore plus rarement avec des roturiers. Et jamais avec des gens possédant une capacité héréditaire susceptible de se mêler au Sharingan. Ils n’étaient pas pire que les Hyuuga, mais vraiment de peu.
Elle avait été en mission au moment du massacre, et pendant quelques jours il avait continué à espérer, jusqu’à ce que commencent à arriver, un à un, les rapports provenant de tout le pays. De partout où des Uchiha avaient été stationnés, ou en mission.
Et ce jour où il avait tenu le parchemin entre ses mains, il avait haï Uchiha Itachi avec une intensité qui l’avait lui-même surpris.
Plus tard il avait parfois observé le garçon restant avec commisération, et suivit comme tout un chacun sa progression avec une vague curiosité.
Sa trahison ne l’avait presque pas surpris. Les anbus savaient à quel point la haine et la douleur pouvait obscurcir le jugement des gens, et empoisonner leur raison. N’importe qui avait connu ce genre de perte pouvait comprendre, à un niveau basique.
Il n’approuvait pas la traîtrise du garçon, la méprisait. Mais d’une certaine manière, il comprenait.

Une infime variation du chakra dans la pièce fit ramper sa main vers sa poche d’arme, tandis qu’il évaluait la situation.
Le lit.

En deux foulées silencieuses il fut au côté du garçon immobile, à scruter son visage.
Le chakra s’était stabilisé. Mais à présent les yeux du garçon Uchiha étaient ouverts, deux yeux noirs d’une profondeur insondable. Le regard se posa sur lui, et le corps du garçon s’arqua dans un spasme embryonnaire qui retomba bridé par les contentions, mais qui manqua de déloger l’aiguille de solution saline planté dans son bras.
Les paupières battirent plusieurs fois, lentement, et le regard se focalisa lentement sur lui. Gardien 3 avait eu plus que sa part de réveil sur un lit d’hôpital, et il connaissait trop bien la désagréable sensation de torpeur artificielle qui engluait les membres et les pensées…
Mais lui avait eu la chance de ne jamais s’éveiller enchaîné à un lit, dans un village qui n’était pas –ou plus- le sien, avec le masque d’un anbu penché sur lui.
En silence il actionna le bouton d’appel d’une médic nin. Le garçon avait refermé les yeux. La lumière le blessait sans doute, ou il était encore trop faible.
Gardien 3 regagna son coin, prêt à examiner l’infirmière quand elle arriverait. Il ignorait ce que ceux d’en haut avaient prévu pour le garçon, mais peut-être eut-il mieux valu pour lui qu’il reste endormi…
Avec indifférence il chassa la pensée. Il avait trop vu de prisonnier pour ressentir plus qu’une vague pointe de regret pour le garçon. Même si celui-ci avait dû être un cousin de Yukito, au second degré peut-être, voir même plus proche. Il ne se souvenait plus très bien –et cela n’avait pas d’importance. Le garçon était juste un traître.
Bienvenu à Konoha, souffla-t-il dans sa tête.


---
TBC


Done.
Vous savez quoi ? Konoha Gaiden fait quelque chose comme 72 pages de Garamond 10.5 points, soit 54920 mots...
Je n'en reviens pas moi même...

Sinon, next chapitre le plus vite possible, avec j'espère une taille plus normale -mais je suis surchargée de choses à faire donc je ne peux rien promettre.
Et sinon la suite de Clair obscur ne saurait tarder.

Reviews ?

PS Et au gens qui n'ont pas tout compris à la première scène, je suggère instament de lire Marche dans les ténèbres. :)

[Arakasi]

J'avais lu ton chapitre hier soir mais j'étais un peu crevée et j'ai préféré l'imprimer pour le bouquiner dans mon lit. Donc je ne te laisse de commentaire qu'aujourd'hui.

Au risque de me répéter, trés bon chapitre.
J'ai particuliérement aprécié l'apparition de Nanigi, vraiment trés sympathique ce serpent avec son esprit indépendant et sarcastique. Ce ferait-il (elle?) du soucis pour notre pauvre Uchiha?
J'aime bien comment tu décris la relation Tsunade-Jiraya et j'espére bien que tu vas la pousser un peu plus loin. On peut toujours rêver...

Exellente confrontation entre Gai et Kakashi. Celui-ci montre enfin la confiance qu'il met en son meilleur rival et ami autoproclamé, en lui faisant l'honneur de venir passer ses nerfs sur lui à la fin d'une mission particuliérement perturbante. Gai aurait tout de même du cogner un peu plus fort, quelques gnons supplémentaires ne font jamais de mal et permettre parfois de relativiser un peu les choses ^ ^ Et non je ne suis pas pour la violence gratuite (ou alors seulement par petites doses).


Ah et... OUAIIIS!!! Sas'ke est réveillé!
Bon il n'ouvre l'oeil qu'à la fin du chapitre mais c'est déjà une amélioration comparé à l'état de légume. Je suis trés contente du retour de notre petit brun névrosé. Le passage avec l'anbu était trés bien, à la fois humain et froidement professionnel.

Ce chapitre est dédié à la gloire de Toth, protecteur des scribouilleurs dont l'ombre ailée m'a couverte et à guidé ma plume (ou mon clavier, au choix.)

Dis donc, tu commences à publier plus vite que moi... Il faut vraiment que je me secoue les puces.

[Quiyes]

J'avais lu ton chapitre hier soir mais j'étais un peu crevée et j'ai préféré l'imprimer pour le bouquiner dans mon lit. Donc je ne te laisse de commentaire qu'aujourd'hui.

Au risque de me répéter, trés bon chapitre.
J'ai particuliérement aprécié l'apparition de Nanigi, vraiment trés sympathique ce serpent avec son esprit indépendant et sarcastique. Ce ferait-il (elle?) du soucis pour notre pauvre Uchiha?
J'aime bien comment tu décris la relation Tsunade-Jiraya et j'espére bien que tu vas la pousser un peu plus loin. On peut toujours rêver...

Excellente confrontation entre Gai et Kakashi. Celui-ci montre enfin la confiance qu'il met en son meilleur rival et ami autoproclamé, en lui faisant l'honneur de venir passer ses nerfs sur lui à la fin d'une mission particuliérement perturbante. Gai aurait tout de même du cogner un peu plus fort, quelques gnons supplémentaires ne font jamais de mal et permettre parfois de relativiser un peu les choses ^ ^ Et non je ne suis pas pour la violence gratuite (ou alors seulement par petites doses).

Voilà, comme ça je n'ai pas besoin de faire des phrases puisque je pense exactement pareil sur ces points là, à part peut-être que kakashi s'en est pris assez pour moi, étant donné l'état dans lequel il est déjà.

J'ai bien aimé ce chapitre car il fait bien le lien avec tes autres fics, "marche dans les ténèbres" pour sasuke, et "pas encore pour cette fois", pour la relation gai/kakashi. Je pensais avant de le lire qu'on aurait droit au récit de quelques mésaventures qui auraient pu arriver à la team 7 pendant le trajet en traîneau, mais en fait c'est pas plus mal comme ça, on passe direct aux confrontations, ou presque.

A part ça, j'ai vu quelques fautes d'orthographes, quelques 't' qui manquent il me semble, mais rien de marquant, à part 2 ou 3 trucs peut-être : "être de bonne foi" sans 's' à foi je pense, "de brèves pauses" plutôt que "de brefs pauses", et puis "ça ne comptera pas dans le score", mais ce ne sont que des fautes d'inattention, rien d'inoubliable.

Sinon, next chapitre le plus vite possible, avec j'espère une taille plus normale

Pourquoi? Un long chapitre, c'est pas désagréable...
D'ailleurs ça me fait penser qu'avant de lire ce chapitre je me suis aperçu que je n'avais lu le chapitre 3, il me semblait aussi qu'il y avait comme un trou... en tous cas, c'était une bonne surprise. Bref.

Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre la suite ... Il y a pas mal de points sur lesquels des questions se posent : qu'a vécu naruto sous le tsukuyomi d'itachi? Un rêve où il est rejeté? Un rêve où il perd le contrôle et tue ses amis? Comment va t'il y réagir? Comment va réagir sasuke par rapport à sa situation? Va t'il apprendre d'une manière ou d'une autre que kakashi a le mangekyou sharingan? Si oui, comment va t'il y réagir? Quel va être le prochain mouvement de danzou? Et aussi quelles ficelles tirent exactement l'akatsuki avec leur plan politique? Y en a t'il des bouts à konoha?.......

edit : au fait, dans ce chap il est question de jutsu de contention, n'était-ce pas jutsu de rétention dans le chap 5? ou alors c'est pareil?
Et aussi, pas mal le "kunaï fringant", pas mal ...

[Jainas]

Dis donc, tu commences à publier plus vite que moi... Il faut vraiment que je me secoue les puces.

ça, c'est parce que j'ai une image du Grand Dieu Thot scotchée au dessus de mon mac.
Et te plains pas, t'as 21 chapitres j'en ai que 7...


Sinon pour l'orthographe, on dirait que c'est toujours les mêmes points qui pêchent, il faut définitivement que je m'achète ce beshrel...


Kakashi... s'en est effectivement prit plein la gueule, mais il est fait pour ça. (je plaisante, je plaisante.)
Cela dit ça ne peut que s'améliorer... en quelque sorte. Pour un temps...
Je voulais un peu plus me concentrer sur lui dans ce chapitre, après le stoîcisme et le professionalisme forcené des chapitres précédents. Quand à Gai... c'est Gai quoi :D

Pour ce qui est de la relation entre Jiraya et Tsunade... Je l'écris comme je la sent, sans vraiment y réfléchir.
Est-ce que ça va évoluer ? Peut-être, peut-être pas. Mais maintenant que tu as mentionné le sujet j'ai tout plein d'idées illicites qui me viennent en tête .^^

Le lien avec mes fics précédentes n'était pas prémédité, mais... tant mieux si ça marche :)

Pourquoi? Un long chapitre, c'est pas désagréable...

Ha... oui, et en plus ça me permet de mettre tout ce que j'ai envi dedans... :D
Mais d'autre part, c'est aussi proportionnellement bien plus long à écrire (sachant que le chapitre 7 faisait une douzaine de pages alors que j'essais mormalement de plafonner à 9)

Quand à Gardien 3... Je ne savais pas trop comment réveiller Sasuke d'une manière qui n'ai pas déjà été faites et refaite (a savoir POV Sas'ke, douleur, plafond blanc, sens tous brouillés, liens, panique, rage....) Ca a évolué tout seul... Et p'têtre vien qu'on reverra notre ami anbu plus tard.


Quiyes, tu pauses des questions auxquelels je n'ai même pas pensé... (enfin si, un peu, mîs ça ne veut pas dire que j'avais prévu les réponses... hum... ^^)


En tout cas merci à vous deux. :)

[lebibou]

Tiens, faudrait aussi que je pense à me mettre un Toth au dessus de mon bureau. Entre l'épée chinoise et la statue du Picasso Vietnamien ça irait bien. Mais je m'égare

J'avoue que au départ, j'ai été surpris par la tournure du chapitre. Va savoir pourquoi, dans mon esprit, le prochain chapitre allait se dérouler au milieu de la neige avec une course poursuite en traîneau avec je-ne-sais-quel ennemi derrière.
Donc le fait de voir le chapitre commençait avec une ellispe monstre m'a plu. Une récurrence assez commune avec le premier chapitre où le petit Sasuke s'écroule de but en blanc sur Naruto même si les statistiques sont contre toi.
Ça doit être le ka comme dirait mon ami Roland de Gilead (comprenne qui pourra)

Autre point positif : Nagini. Elle m'avait manqué cette petite effronté et je désesperai de la voir apparaître. Parce que bon, mîne de rien, c'est un monument à elle toute seule :
Elle fait explosé toute une salle de réa et trouve le moyen de se plaindre, pretextant que les chambres sont trop petites.
Elle n'a pas dû visiter les cachots de son bon ancien maître.
Par ailleurs, je ne comprend pas pourquoi Tsunade a refusé que Anko ne la matérialise.
Mieux vaut en savoir trop que pas assez à mon sens. (Jiraya a joliment conclu cette formule par : mieux en voir trop que pas assez, mais passons.)

Autre détail : Jamais Kishimoto n'a eu une aussi bonne idée pour les fanfiqueur qu'en créant les ANBU.
Ils sont géniaux. On peut en créer treize à la douzaine, ne même pas leur filer de nom, les décrire simplement par leur masque. Bref, le personnage interchangeable par excellence, géniale lorsqu'il s'agit de se lancer dans un petit POV.
Et Jainas le fait bien ce qui suffit amplement.

Gai… Gai quoi !

Vivement la suite.