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Je connaissais pas, mais je suis mdr

Revu Signs - une nouvelle fois - du père Shyamalan.
Le film est hyper habilement construit. On passe par quantité d'émotions, du rire aux larmes, de l'angoisse à l'apaisement. Shyamalan repense le concept de l''invasion extraterrestre, évoque Hitchcock et Romero tout en imposant son style néo-classique. Le casting mené par Gibson est fantastique - même si je trouve Phoenix encore mieux dirigé dans The Village. Le score d'Howard, popopo ce qu'il balance, du début à la fin. The Hand Of Fate - Part I, c'est juste une tuerie (surtout dans le dernier quart).
C'est drôle, flippant, réaliste et émouvant. Ça parle de doute, de famille, de foi, d'amour et d’espérance. Je l'aime ce film.

Sinon, vu que Schwarzy est pas mal évoqué et qu'à ma grande surprise, je me suis tapé à peu de choses près toute sa filmographie (genre même La Course au Jouet je kiffe), je vous conseille d'en voir un, si c'est pas déjà fait. C'est super bien, y a plein de messieurs en slip, musclés et huilés. Pumping Iron (attention les yeux) !



Si c'est pas beau ça. Bon le culturisme, c'est pas trop ma came. J'ai toujours trouvé ça un tantinet gayzou, vain et moche. C'est pas un truc qui me parle. Mais ce documentaire - ça se regarde comme un film tellement c'est WTF - est vachement drôle. Y a Lou Ferrigno, plus pleins d'autres gentlemen gonflés comme des ballons. Schwarzy sort de pures répliques, c'est juste hallucinant. Genre "après l'exercice, bien évidemment, il m'arrive de m'évanouir de fatigue. Souvent même je vomis tellement les séances sont intenses. Mais c'est génial, j'aime vomir après l'effort", ou "Moi la gym, je trouve ça aussi bon que le sexe. C'est orgasmique. Je prend mon pied dans la salle. Et le soir, je prends mon pied avec ma meuf quand je rentre". C'est ouf.

Derniers cinoches et autres, en vrac,



The Secret, c'est vraiment pas ça. Laugier installe pourtant une bonne ambiance en début de métrage mais tout part en live pour rien. Le final du film est tricard au bout d'une demi-heure. La mise en scène casse pas trois pattes à un canard et le scénar est pas génial. Du coup tout le film est branli-branlant. Reste que Biel s'en sort plutôt bien (mais elle montre pas ses seins).

Killer Joe, ça tue. C'est mortellement drôle, noir comme la mort et bien cradingue. Friedkin a 77 piges mais il surprend toujours et ne se refuse rien. Le casting est parfait ; les acteurs passent - pour certains - de l'iconisation à l'humiliation la plus totale. Le film est trash, malsain, immoral et pourtant, c'est super jouissif.

Des Hommes Sans Loi, c'est tout juste correct. Y a aucune réelle ambition, aucun discours sur la violence. Gros casting là encore, mais certains, à l'image de Pearce, en font des caisses et c'est juste gavant. Y a pas de réelle tension ni de fil conducteur. Pour le coup, c'est vraiment le quotidiens de trois rednecks, le tout enrobé dans un mix entre western, drame romantique et film de gangsters. Je suis jamais vraiment rentré dedans.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare, c'est pas mal. La première partie du métrage est nettement plus sympa que la seconde. Y a quelques très belles images, une tonalité globale assez inédite et deux acteurs excellents. Carell est vraiment bon ( pour un peu, on croirait qu'Apatow le dirige) et Keira... juste magnifique (bon en même temps je suis toujours content de la voir tellement je la trouve rayonnante). Le film est vraiment curieux et mérite d'être vu. On est beaucoup plus proche du drame que de la comédie.

Le dernier Gondry est très sympa (pourtant j'aime pas les films du réal). Y a un petit quelque chose de John Hughes (mais en nettement moins bon). Le côté handmade est toujours là mais pour une fois, ce n'est pas qu'un effet de style (ou très peu du moins). On est entre le docu et la fiction pure, avec des acteurs amateurs dans l'ensemble tous très bons. C'est parfois drôle, touchant et irritant. Le meilleur Gondry, bah ouais.

5 Ans de Réflexion, c'est la dernière prod d'Apatow. C'est vraiment pas la meilleure d'ailleurs puisque pour fois, le film est vraiment long. Autant je ne vois pas passer les 2h20 de Funny People, autant là j'ai senti les 2h00 de film. Comme dans toute les prods du monsieur, les acteurs sont excellents et l'on sent qu'ils s'éclatent tous sur le projet. Les persos sont attachants, y a de purs moments comiques, d'autres émouvants, mais ça tourne un peu en rond (y a une bonne demi-heure en trop, AMHA). Ca reste très plaisant à regarder mais perso, ayant vu la quasi totalité des films ou prods d'Apatow, j'ai jamais été surpris.

Les Seigneurs… que dire si ce n'est que c'est un film incroyablement… quelconque. Il est pas forcément mauvais, mais pas vraiment bon non plus.

Le principal problème tient à la platitude de la mise en scène et de l'écriture : beaucoup d'éléments sont introduits mais aucun n'est vraiment développé. Le film se parcourt comme une succession de scène aussitôt vues, aussitôt oubliées. Et on arrive à la fin du film en ayant l'impression qu'il n'a pas encore commencé. C'est vraiment très bizarre. Il dure 1h37, pourtant j'ai eu l'impression de quasiment mater un court métrage. Le film aurait gagné à avoir moins de personnages, m'est avis.

Alors y a bien quelques scènes marrantes, notamment avec le personnage de Gad Elmaleh (un avant-centre lunaire et névrosé), mais rien d'inoubliable. Les acteurs font leur boulot − j'ai été assez agréablement surpris par Joey Starr d'ailleurs −, c'est déjà ça. Voilà. Pas grand chose d'autre à en dire si ce n'est

Je viens de me faire à la suite La Traversée du Temps et Summer Wars... C'était pas top

La traversée du Temps pour commencer. Long très long, et qui se permet de tourner en rond (le comble !). Ca veut nous parler de sentiments et au lieu de faire ça d'une belle façon, on nous met de la SF sans queue ni tête et surtout, sans intérêt. A bien y repenser même l'histoire d'amour n'avait que peu d'intérêt, au niveau d'une amourette de shonen, qu'on aurait suivi par petit bout le temps d'une saison d'un anime. Petits bouts qu'on aurait assemblés pour en faire un film.
Bref, je me suis fait chier, et en plus c'était pas particulièrement beau, même si soigné.

Summer Wars = Digimon pour les ados. Voilà.

Ah si, j'oubliais... ça enchaîne clichés et poncifs.
Cette fois ci pas de chance, autant le monde réel est une nouvelle fois pas franchement beau (DA au raz des paquerettes, chara design pas mémorable, mais un tout très cohérent), autant le film met en scène un univers virtuel qui a de la gueule (Une DA appuiyée, des animations 2D très impresionnantes, de la 3D dynamique).
Mais bon, ça sent tellement le déjà vu de partout que malgré toute la sympathie que dégage ce film... C'est clairement pas pour les adultes.

Ecoutez-le pas. Les deux films déchirent. Surtout Summer Wars, un des meilleurs films d'animation avec Dragons et The Fantastic Mr Fox.

QU'est ce que Dragons et Fantastic Mr Fox viennent faire là ? Y a tellement aucun rapport



Et histoire de dire, le scénario du deuxième film de Digimon:

Durant les vacances d'été, un Digimon de type virus fait son apparition sur Internet, ce qui ne manque pas d'inquiéter Koushiro (Izzy dans la VF) qui file alors chez Taichi (Tai) pour lui faire partager sa découverte. Usant de l'ordinateur du père de Taichi et avec l'aide de Gennai, les deux enfants envoie leur partenaires Digimon respectifs, Agumon et Tentomon, pour attaquer le nouvel ennemi, qui s'avère être le Digimon Keramon. Toutefois, ce dernier se transforme en Infermon qui bat alors les deux monstres.
Taichi tente d'appeler des renforts mais Infermon commence à corrompre tout le réseau et la communication devient très compliqué. Il parvient toutefois à contacter Yamato (Matt) et Takeru (T.K.) et très vite, WarGreymon et MetalGarurumon sont envoyés à l'attaque. Infermon se transforme alors à nouveau et devient Diablomon(Diaboromon en VF). À cause d'un geste maladroit de Taichi, la connexion internet est coupé et WarGreymon est alors à la merci du monstre qui s'enfuit une fois le combat terminé. Les enfants apprennent alors que Diablomon a piraté le Pentagone pour envoyé un missile nucléaire qui explosera dans les 10 minutes sur une destination inconnue. Le seul espoir d'empêcher cela est de détruire Diablomon.
Bien que considérablement affaibli, WarGreymon et MetalGarurumon repartent au combat face à à un Diablomon s'étant multiplié. Un miracle survient alors et les deux monstres fusionnent un une seule entité : Omnimon. Alors que le compte à rebours touchait à sa fin, Diablomon est battu et le missile nucléaire n'explose pas, tombant seulement dans un lac.... devant la maison de Taichi.

Oups, je viens de spoiler Summer Wars

"Je m'appelle Mamoru Hosoda... et j'ai réalisé deux fois le même film "

C'est le vrai scénario ça ?

Avec les histoires de missiles nucléaire et tout ?
Mais c'est totalement ridicule

On remplace les Talibans par des Digimons pour faire les terroristes maintenant ?

Ah oui oui y a bien tout ça dans Digimon, mais rien d'anormal, tu sauves le monde tout ça tout ça hein, du shonen bien gras.

Dans Summer Wars c'est un satellite qui va s'écraser sur une centrale nucléaire.

D'ailleurs pour la petite comparaison rigolote (avec beaucoup de spoil): http://actar.wordpress.com/2011/02/03/s ... mon-movie/

Attendez, pour voir en gros ce que donne Digimon le film y a en effet pas mieux que la review de nostalgia critic (T'aurais pu mettre le lien Sajuuk plutôt que digresser vers The Room voyons... Mais c'est vrai que la review déchire XD)

https://www.youtube.com/watch?v=7TNRmlN5b0o

Si Summer Wars est de ce calibre je passe mon tour, mais bon j'ai de sérieux doutes quand même =p

Confondez pas tout non plus ! La version occidentale c'est trois films cutés et mélangés ensemble. je vous parle du vrai deuxième film (qui correspond à la deuxième partie du film occidental donc).

Autant Digimon c'était pour les enfants de 10 ans, autant Summer Wars c'est plutôt 16-17. Mais dans le fond c'est la même histoire, avec beaucoup de recyclages et plus d'incohérences.

Au passage, le premier film Digimon était chouette

Zikmu a écrit :
Si Summer Wars est de ce calibre je passe mon tour, mais bon j'ai de sérieux doutes quand même =p

Pas trop suivi l'histoire là mais Summers Wars ça défonce comme film.

Voila voila..

Dans les derniers films vu au cinéma. Clairement, La Chasse de Vinterberg a été le plus intéressant. Sinister, objectivement, c'est de la merde. Ted, c'est bien fun, Looper, très moyen.

Pour Savages, j'ai un minuscule avis qui traîne. "D'aucuns diront que les années 2000 ont sonné le glas d'Oliver Stone, cinéaste américain de la contemporanéité. À ceux-ci l'on peut répondre haut et fort : non.

Elles nous ont même offert ce qui est certainement son plus grand film - et paradoxalement l'un des plus incompris de sa carrière - Alexandre. Une oeuvre totale, monumentale, chargée de bruit et de fureur. Après ce qui peut être considéré comme l'oeuvre d'une vie, World Trade Center, W. et Wall Street : Money Never Sleeps peuvent paraître anecdotiques. Ils sont pourtant ses films les plus actuels et le témoignage d'un remodelage formel et stylistique étonnant. Si tous ne sont pas réussis, ils constituent néanmoins d'intéressants objets d'analyse sociologique.

Il en va de même pour Savages. Nouvelle variation sur le thème du pouvoir, Savages extériorise ce qui demeurait sous-jacent dans ces précédents films. Ceux qui avaient fustigé la dialectique visuelle de Wall Street seront étonné par Savages, compte tenu de la relative faiblesse du sujet dénoncé. La forme reprend ici le dessus, tentant, en vain, de s'imposer. Elle n'en demeure pas moins aussi illusoire que le pouvoir exercé par le cartel de Baja dirigé par Elena.

Savages se complaît dans une sauvagerie formelle à l'image de ses personnages : désordonnée, inégale et relativement vaine. Oliver Stone est l’un des rare cinéaste à penser aujourd’hui encore son cinema au regard des problématiques sociétales. Une chose est sûre, il n'a rien perdu de son cynisme."

Cet aprem, normalement je vais voir celui-ci :



(Je commence à flipper, je matte des films plébiscités par les lectrices de ELLE. Ça doit être ma sensibilité à fleur de peau.)

Et dans le courant de la semaine prochaine :



Vivement.

Je suis allé voir les Cinq Légendes, c'était sympatoche. Du divertissement pour les nenfants
Le postulat de base est bien trouvé (et renvoit à notre réalité), les personnages sont plutôt attachants (Le Marchand de sable et la Fée des dents FTW) et techniquement ça envoit pas mal, mais si on gratte un peu l'histoire et les protagonistes sont vus et revus (mention spéciale au méchant, fils illégitime d'Hadès d'Hercule et de Loki de The Avengers).La résolution de la quête personnelle de Jack Frost me laisse pas mal dubitatif sinon.

Je regrette pas d'y être allé, mais c'est un Dreamworks (avec tout ce que ça implique), vous êtes prévenus

Royal Affair de Nikolaj Arcel :

C'était bien. Je ne connaissais pas l'intégralité de l'histoire, si ce n'est les éléments fondamentaux concernant les personnages - la folie de Christian VII et le souffle de réformes initiées par Struensee. Esthétiquement, le film est très beau, enveloppé dans une photographie froide et envoûtante. Les acteurs sont tous très bons. Le film, quoiqu'un peu long, parle avec justesse de la diffusion des Lumières en Europe et ça, c'est cool. L'histoire d'amour est sacrément belle - d'où le label des lectrices de ELLE - et se conclue d'une manière glaçante par une superbe scène d'exécution.
Après, ça manque un peu de rythme et la mise en scène est trop académique. Cela dit, c'est un premier film.

Les Cinq Légendes de Peter Ramsey :

Donc Dragons n'était pas un one-shot. Ça fait sacrément plaisir. Les Cinq Légendes est la confirmation que j'attendais ; le film qui montre que DreamWorks en a sous le capot et que le studio n'a rien à envier à Pixar - faut voir la gueule de leurs deux derniers opus, Cars 2 et Rebelle. J'ai été saisi, et ce dès les premières minutes du métrage par un tourbillon de couleurs et d'images époustouflantes.
L'histoire est belle. Simple, mais belle et habilement construite. Il y a des enjeux et des thématiques très bien traitées. Les personnages sont tous - vraiment tous - très bien écrits : la réécriture de chacun d'entre eux est exemplaire, sans pour autant perdre l'essence même des mythes qu'ils incarnent. J'ai adoré le design de l'univers et des personnages.
Si l'on est dans un film pour enfants - mais quel film pour enfants ! - Les Cinq Légendes se permet de très belles audaces narratives - comme pour Dragons.

SPOIL

Je pense tout particulièrement à la mise à mort de Sandman et la découverte de la mort de Jack.

Cette dernière scène est d'ailleurs d'une grande beauté. À cela s'ajoute toute l’ambiguïté du personnage de Jack. Contrairement à nombre de films, Les Cinq Légendes rejette tout manichéisme facile pour le protagoniste principal.
La 3D apporte une véritable plus-value et sublime de nombreuses scènes. Toute la mise en scène est pensée pour la 3D, outil vecteur de poésie. Le casting de voix est excellent, entre Pine, Baldwin, Jackman et Law (pur bad-guy). Le score de Desplat est vraiment beau, servant parfaitement les images du film. Et ça fait plaisir de voir Del Toro sur un tel projet (pour une fois qu'il produit pas de la merde).
C'est un film sur la construction des légendes, l'émerveillement, le rêve et l'espoir, le tout doublé d'une quête identitaire posant de belles questions. Pour les enfants, oui, mais pas que, loin de là.
Il n'y aurait pas masse de sorties ce mois-ci, j'y serais retourné sans hésitation. Ne passez pas à côté, Les Cinq Légendes vaut vraiment le coup.