Le nouvel Angyo Onshi (abrégé SAO dans la suite du texte en rapport avec le titre original Shin Angyo Onshi) est de ces séries dont on ne sait pas trop quoi dire.
En réalité, le problème ne vient pas tellement da la qualité intrinsèque de la série, ni même de la foule de chose qui me vient à l'esprit mais plutôt de la façon dont je dois commencer ce texte pour vous donner envie de vous jêter sur ce...
Ce quoi d'ailleurs ? C'est une histoire écrite par des coréens par conséquent, on devrait parler de manwha non ?
Cependant, c'est une oeuvre qui a été prépublié dans un magazine japonais par conséquent, on devrait parler d'un manga non ?
Pour parler de SAO, je me contenterais d'employer le terme de mangwha. Et comme très souvent, les mélanges ont du bon et cela a permis à un oeuvre comme SAO de voir le jour.
Commençons par le commencement. Quelques années auparavant, existait un pays aujourd'hui disparu, le Jushin.
Le Jushin était un pays prospère, gouverné par un roi intelligent. Mais voilà, ce pays n'est plus, la capital ayant disparu et il ne reste plus que des contrées vivant chacune de leur côté et essayant de survivre du mieux qu'elles peuvent.
Et évidemment, dans un pays en miette, les mauvais n'hésitent pas à prendre le dessus et les hommes ont régulièrement pour gouverneur un homme sans scrupule, d'autant plus sans scrupule qu'il n'existe pas d'instance supérieur susceptible de les juger et de les contrôler.
Cependant, il existerait encore quelques Angyo Onshi, autrefois envoyé par le seigneur pour s'assurer en toute discrétion que les gouverneurs n'abusent pas de leur pouvoir.
Et bien que démis de toute fonction officielle, ils n'en continuent pas moins de parcourir le pays pour renverser les méchants.
Et c'est un de ses Angyo Onshi que nous allons suivre.
Tout d'abord, il faut savoir que le premier chapitre est en soi, une véritable révolution. La première fois que l'on ouvre le premier tome, on se dit que l'on fait face à un shonen comme on en a trop vu.
Et puis en fait, ben non. Jouant complètement avec tous les codes propre au Shonen, les auteurs s'amusent à déjouer les attentes pour créer un début d'intrigue tout bonnement époustouflant, et au passage il nous rende complètement accroc au personnage principale.
Parlons en du personnage principal, un vrai salopard comme on en voit pas souvent. Atteint d'une espèce d'asthme, dont l'origine nous sera conté plus tard, il est incapable de fournir un effort prolongé.
Est-ce que cela le rend faible pour autant ? Certainement pas. Combinant un maniement des armes à feu tout bonnement exceptionnel, auquel on associe une intelligence rare et un manque de fierté tout bonnement hallucinant (jamais vous ne verrez un héros de Shonen tué ces adversaires avec autant de malice) qui le pousse à utiliser les pires ruses existantes, il est LE personnage de la série.
Ce n'est pas un gamin pleurnichard, un beau gosse muet où que sais-je, c'est un homme un vrai. Un homme complètement détruit, avec des interactions sociales proche de l'autisme, mais plus que quiconque, il sait ce qui est juste.
Jamais un personnage n'aura autant capturé votre attention tout en vous dégoûtant.
Il possède un mahai, c'est à dire une plaque justifiant son rôle d'Angyo Onshi. Un mahai à un cheval permet de recruter des soldats de l'armée. Un mahai à deux chevaux permet de faire appel au magicien. Un mahai à trois chevaux permet de faire appel à l'armée de l'ombre, une armée morte.
Les deux premiers sont devenu inutiles avec la chute du Jushin. Le dernier fonctionne encore. À votre avis, lequel possède le héros ?
Pour accomplir sa mission, il sera accompagné d'un Sando, c'est-à-dire un garde du corps qu'il rencontrera assez rapidement.
Encore une fois, dans leur quête de faire fis des codes des Shonen, le Sando est assez particuliers. C'est une femme, tout bonnement magnifique, très peu vêtu (2 lanière en cuir et un string et non, je n'exagère pas) manipulant une épée digne de celle de Guts dans Berserk, et possédant un gant recouvert de griffes monstrueuses sur sa main droite.
Oui, ce n'est pas quelqu'un de très commun et c'est probablement l'un des personnages les plus puissants du manga. Terrifiant je sais.
Reste l'écuyer, de la taille d'un enfant, déjà écuyer d'un Angyo Onshi auparavant, ressort humoristique de la série.
Et bien évidemment, à toute série, un méchant. Dans ce cas là, il s'agit d'Ajite, sorte de nemesis du héros et l'on ne saura que très tardivement pourquoi.
Je crois bien que, personnellement, je n'ai jamais autant haï un personnage.
Habituellement, j'aime bien les méchants dans les manga. Je ne suis pas pour le méchant, très rarement même, mais je les apprécie quand même. Je ne ressens aucune animosité à leur égard.
Ben Ajite, c'est pas du tout ça. J'ai vraiment ressenti de la haine pour lui pour la façon dont
SPOIL
il retourne Sando en profitant de sa tristesse sans nom
C'est quelque chose de purement affectif (et je sais d'où ça vient) mais je crois bien que je n'ai jamais autant haï quelqu'un à ce point là.
Le scénario est d'excellente qualité, se jouant des codes habituelles des shonen, créant une fresque épique de toute beauté.
L'arc Walbin est probablement un des plus beaux arcs toutes série confondu, d'une beauté graphique à pleurer, avec des combats tout bonnement dantesque, un personnage principale qui a une classe de malade et un final qui...
Non, franchement, y'a pas de mot.
Parlons en de la qualité graphique. Le premier tome est assez moyen. On s'en que l'auteur n'est pas super à l'aise dans sa série et cela se ressent. Cela reste quand même de bonne qualité mais est un cran en dessous du reste de la série, parce que passé ce tome là, c'est beau.
Juste beau. Les personnages sont tout bonnement énorme, le coup de crayon est sublime (le personnage principal, torse nu
). Si vous êtes rebuté par le graphismes des premiers tomes, insister parce que ça vaut le coup pour les yeux.
SAO, une série à ne manquer sous aucun prétexte. Aucun prétexte sachant qu'elle est relativement courte (17 tomes ) et qu'elle est déjà fini.
Cependant, j'aimerai pousser un petit coup de gueule en ce qui concerne PIKA edition. Si la qualité graphique est de bonne qualité (Rien à redire la dessus, page couleur en début de tome conservé etc...), la traduction reste quand même assez limite par moment.
On passera sur le Apki qui devient Haiki puis Hapki voir Aiki (à croire qu'on a changé de traducteur en cours de série et que ce dernier n'a pas regardé ce qu'avait fait l'ancien), je gueulerais par contre haut et fort pour des erreurs de traduction inadmissible comme le terme mariage qui est remplacé par le mot obsèque.
J'ai été obligé de vérifier sur des scans anglais que c'était bien une erreur de l'éditeur.
On paye pour une travail de qualité à tous les niveaux et une erreur de traduction comme ça, ça ne devrait pas exister.
Soit dit en passant, le tome 17, qui clôt la série, est tout bonnement magnifique.
SPOIL
Munsu reste d'une classe sans nom jusqu'à la fin, notamment lorsqu'il sort son sourire démoniaque juste à la fin.
Par contre, j'ai quelque déception. Tout d'abord, Sando n'est pas humaine C'est trop injuste. J'aurais trop voulu qu'elle soit humaine.
Par ailleurs, on aura pas eu d'explication sur le pourquoi Ajite aime tellement Munsu. C'est le fil conducteur de tout le manga et pourtant, à aucun moment on ne sent que Munsu ne porte une grande attention à Ajite dans le passé, ou qu'Ajite voue une admiration sans borne pour Munsu.
À ce niveau là, je suis un peu deçu. Autant je comprend la haine de Munsu, autant je peine à savoir pourquoi Ajite porte tellement d'attention à Munsu.
Non, faut pas exagérer.
est là pour une mauvaise nouvelle.
Et le futur du manga ? 
). Si vous êtes rebuté par le graphismes des premiers tomes, insister parce que ça vaut le coup pour les yeux.