Fly : la suite imaginaire
Publié : lun. 10 oct. 2005, 00:09
Bon, avant de commencer plusieurs choses à dire :
-tout d'abord, je m'attaque à un très gros morceau, et je suis loin, mais très loin d'avoir fini.
-j'essaie d'être le plus fidèle possible aux noms, techniques...
-ce que j'écris humblement est juste ce que j'aimerais voir pour une suite de Fly. Je le fais par plaisir.
-donc désolé pour les fans, si il y a dans l'histoire quelque chose qui ne leur plait pas, et je comprenderais tout à fait qu'il y ait effectivement des choses que certains n'aimeront pas.
-j'essaie d'écrire ça assez vite (là j'ai fait les 4 premiers cet aprem après avoir discuté avec Shika et Bacardi55 qui m'a donné envi). Donc, si il ya des fautes, ou des erreurs dans les noms... Merci de les signaler. Ainsi évidemment les critiques que vous pouvez donner. Merci.
Que dire d'autre, à part bonne lecture (c'est comme quand on lance un produit, 4 chapitres d'un coup, après je pense que j'essaierai 2-3 chapitres par semaine, soyons optimiste)...
Chapitre 1 : Chiu, le Roi des Fauves.
Comme à son habitude, Chiu marchait d’un pas nonchalant et sur de lui. Il traversait une foret dense, et il appréciait cette petite ronde : il faisait beau, chaud, c’était la fin du printemps. Derrière lui se trouvait quelques uns de ses soldats : il y a avait quatre soldats de la première heure, trois nouveaux, et les soldats A et B. Ces derniers étaient les seuls qui pouvaient parler, c’est pourquoi, pour se vanter de ses actions héroïques dans la bataille contre le Dieu de Mal Ban, Chiu les emmenait partout avec lui. Il dit alors :
-Nan, je vous en prie soldat A et soldat B, arrêtez de me remercier pour vous avoir sauvé la vie lors du combat contre l’hyper zombie, dit-il avec une moue qui trahissait sa fierté.
« Mais on a encore rien dit » pensèrent les deux acolytes en se regardant gênés. Mais comme Chiu le fait si souvent, il partit alors dans un récit très complet de Sa victoire sur les monstres du mal, et comment il s’était rendu indispensable face au Dieu du Mal il y a deux ans. Bien sûr, tous ses soldats jubilaient à l’idée d’avoir un tel chef, et étaient encore plus fiers de faire parti de l’armée du roi des fauves.
Car Chiu était bien devenu LE Roi des Fauves : son armée comptait pas moins d’une centaine de soldat désormais, même si ces derniers n’étaient pas du tout impressionnants. Il commençait à se faire un nom dans le monde, et parcourait maintenant les différents pays afin d’aider les gens et de régler certains problèmes de monstres toujours sous l’emprise du mal, ce qu’il d’ailleurs ne comprenait pas puisque Ban et Hadora était mort. Mais il faisait à chaque fois de ces monstres des alliés. Sa plus grande fierté après « petit Hym » fut le « recrutement » du chef des lions dont Fly et Poppu avaient eu peur, surtout Poppu. Alors imaginez la fierté de Chiu, le Roi des Fauves, qui a réussi là où le Daimadoshi avait fui. Il continuait donc de rechercher des personnes qui pouvaient avoir besoin d’aide, même s’il faisait cela autant par charité que pour rajouter un peu plus de gloire à son nom. C’est pourquoi il partit dans cette forêt au Nord Ouest de Romusu. Il avait entendu dire qu’il y avait encore un ou deux monstres qui y sévissaient encore. « Quelle aubaine pour le roi des fauves de faire coup triple : aider les gens, ce qui est la priorité, plus de gloire, et une nouvelle recrue » pensa Chiu. Soudain, un de ses soldats le prévint que quelque chose s’approchait en face du chemin qu’ils empruntaient. Aussi tôt dit, aussitôt fait, tous les soldats se mirent en formation derrière Chiu. C’est alors qu’un homme plutôt bien bâti apparut au début du virage que Chiu allait emprunter.
-A l’aide, gemissait l’homme. Oh, non, encore des monstres, cria l’homme en voyant la bande à Chiu !
-Ne vous inquiétez pas monsieur, je m’appelle Chiu, je suis le roi des fauves, rassura-il. Vous avez certainement entendu parler de…
Abasourdi par l’état de l’homme, Chiu ordonna à deux de ses soldats de l'allonger sur le coté du chemin. « Sûrement un des bûcherons de la forêt » pensa Chiu en voyant ses soldats peiner pour le déplacer en raison de sa masse. Chiu regarda alors l’homme plus en détail : il avait un bras et une jambe déchiquetés, avec la chair apparente. A un moment, Chiu faillit s’évanouir en apercevant le blanc d’un os. Il était complètement en sang, sans doute en avait-il perdu énormément. « Qu’est-ce qui a bien pu faire ça » pensa Chiu inquiet. Chiu sortit alors un parchemin sur lequel il écrivit une note, et le donna à un de ses soldats ayant la capacité de voler.
-Tiens, apporte immédiatement ce message à Romusu, ordonna Chiu. Il faut faire venir un guérisseur au plus vite.
-Mais pourquoi ne pas l’amener au guérisseur du village que nous devons rejoindre dans cette forêt, questionna le soldat A ?
-Oui pourquoi, reprit le soldat B ?
Chiu la mine grave mais pour une fois intelligente dit alors : « Cet homme doit provenir de ce village, et vu son état et la direction qu’il prenait, il cherchait de l’aide non pas à son village, mais à l’extérieur de la forêt. Je présume donc que le village a été aussi attaqué. Allez, maintenant va soldat, apporte ce message. Nous on va voir ce qui se passe ici. » Chiu déglutit difficilement, et il sentit sa queue frémir, comme lorsqu’il a peur. Mais il regarda alors l’homme et dit:
-D’abord essayons de lui donner les premiers soins et questionnons le.
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Chapitre 2 : L’horreur dans la forêt.
Chiu sortit de sa besace quelques herbes qu’il appliqua immédiatement sur le bras et la jambe de l’homme. « Au moins ça le soulagera », pensa-t-il. Il prit également une petite graine qu’il donna à avaler au bûcheron. Immédiatement l’homme se réveilla, mais il était encore extrêmement faible :
-Qui êtes-vous, demanda l’homme ?
-Je vous l’ai dit, je suis Chiu le roi des Fauves, répondit-il avec un grand sourire.
-Ah, j’ai déjà entendu parler de vous. Merci de m’avoir secouru. Je me nomme Haram. Je suis un bûcheron…
-Ca j’en étais sûr, interrompit Chiu. Mais que vous est-il arrivé Haram ?
-Je ne sais pas trop, dit doucement Haram. Tout se dont je me souviens, c’est que c’est devenu l’horreur dans cette forêt. A mon avis il ne doit plus rester une personne en vie à part moi, avoua l’homme dont les larmes montaient aux yeux.
Chiu, tremblant de tout son corps, ainsi que ses soldats, jeta un œil en direction du virage d’où venait l’homme. Une atmosphère inquiétante se dégageait du cœur de la forêt.
-Mais vous étiez tout un village, non ? Alors comment ?
-Honnêtement, hommes, femmes, enfants, je pense qu’ils sont tous morts ou disparus, dit Haram en pleure. Il y a là-bas deux personnes qui…
-Qui quoi ? Et puis je croyais qu’il s’agissait de monstres ?
-L’un est bien un monstre. L’autre, je sais que c’est un démon même si je ne l’ai pas vu. C’est le monstre qui m’a fait ça. Ca a commencé il y a 3 jours : des gens commençaient à disparaître, et après le monstre a commencé à tuer tous les gens qu’ils croisaient, avec toujours une ombre ténébreuse derrière lui. Le monstre criait « ils sont trop faibles pour nous…, alors vous allez tous mourir… ».
-Et ce monstre ressemble à quoi ?
-C’est une espèce de dragon.
Et là Chiu passa d’un pelage gris à un pelage blanc. « Un dragon ? Mais c’est impossible. En plus ils sont les plus puissants monstres » pensa Chiu, tremblotant.
-Bon, allons voir votre village, s’exclama-t-il. Haram, vous, vous restez ici, je laisse 2 soldats auprès de vous. Ne vous inquiétez pas, j’ai envoyé un de mes soldats chercher un guérisseur. Chiu, le Roi des Fauves va sauver le village… S’il reste des gens à sauver bien sûr, dit Chiu gêné en se gratant l’arrière de sa tête, presque en s’excusant.
-Vous ne dreviez pas y aller. Mais bon, vous êtes le roi des fauves, même si je vous imaginez différent, dit Haram dont la douleur commençait à revenir.
-On me le dit souvent. Allez, soldat B et soldat 47, vous, vous restez ici protéger Haram, ordonna Chiu.
-A vos ordres, répondit soldat B, content de son sort, alors que soldat 47 salua d’une façon militaire.
-Heu, Chef, je pourrais rester aussi, non, interrogea timidement soldat A ?
-Non, car j’aurais peut-être besoin de toi au cas où.
Sur ces paroles, Chiu et ses six soldats restants s’engagèrent sur le chemin, avec le soldat A battant de ses petites ailes et regardant s’éloigner son compère de son champ de vision. Une fois pénétrés un peu plus dans la forêt, soldat A pris la parole :
-Chef, j’aime pas ça. Je sens qu’on va au devant d’ennuis.
-Allons, nous sommes quand même l’armée du roi des fauves, dit Chiu plus pour se rassurer lui-même que ses soldats.
-Oui, mais un dragon, qui parle en plus : il n’y a que dans le monde du mal qu’on en trouvait, mais ils ont logiquement disparus il y a déjà longtemps. C’est pourquoi j’aime vraiment pas ça. En plus le bûcheron a parlé d’un démon, d’une ombre ténébreuse.
-Un dragon, ça c’est sur. Mais pour l’ombre, le démon, il doit certainement s’agir de son imagination ou de l’aura du mal que dégage le dragon. Donc ne t’inquiète pas, assura Chiu. Sinon, c’est vrai que le dragon posera peut-être un léger problème, mais au pire j’utiliserai ma nouvelle technique. En plus imagine notre armée avec un dragon…
« Oui, mais un dragon n’est pas un monstre, il ne fait pas parti de cette race. C’est une race à par entière. C’est la plus puissante des trois… » pensa soldat A en regardant son chef rêver sûrement à ce que ça ferait d’avoir un dragon dans l’armée du roi des fauves. Soldat A s’apprêta alors à en parler à Chiu, quand il se figea, la bouche grande ouverte, à l’unisson des autres. Ils étaient arrivé au village. Ils ne pouvaient en croire leurs yeux : des cadavres d’hommes, de femmes et même d’enfants gisaient dans tout le village. Ou plutôt c’étaient des bouts de cadavres. Il y en avait au moins quarante. Jamais Chiu n’avait vu un tel spectacle, même durant la guerre contre le Dieu du Mal. Puis se ressaisissant une seconde, Chiu hurla : « Soldat A, va vite prévenir le roi de Romusu de ce qui se passe ici » ! Mais le soldat A resta sur place, car même lui dans le monde du mal n’avait eu rarement un tel spectacle. « Dépêche-toi ! » insista son chef. Soldat A se retourna et commença à s’envoler quand il fut soudain plaqué au sol. Au début Chiu ne distingua qu’une grosse patte rouge vif. Mais en levant la tête, il vit sa fin arriver : un dragon de la taille de Krokodin se tenait là, devant lui. Ses écailles étaient rouge vif, comme du sang. Et il tenait entre l’une de ses pattes soldat A, lequel avait deux gfiffes noires aussi aiguisée que les lames de Ron Berku autour de lui. Sans perdre de temps, Chiu se précipita : « coup de poing tournoyant du rat pris au piège ! ». Il se heurta violemment sur la patte, et le dragon lâcha prise. Immédiatement les autres soldats prirent soin de soldat A. Chiu se releva bien qu’il avait très mal à la tête, et à peine eut-il le loisir d’apprécier la réussite de son coup que la gueule du dragon se plaça devant le visage de Chiu terrifié.
-Alors comme ça il restait de la vermine à éliminer…
-Un-un-un drag-gon qui pa-parle, bégaya Chiu.
-Et alors, tu parles bien toi aussi. Voyez-vous ça ! Ce misérable rat pense peut-être être supérieur à un dragon ?
« Je vais mourir » pensa Chiu… « Mais je ne partirai pas sans combattre »…
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Chapitre 3 : la double inquiétude de la plus grande voyante du monde.
« Poppu… Poppu, tu m’entends ? Je suis si inquiète pour toi… » Meruru les coudes posés sur la balustrade du balcon, et les mains jointes comme pour prier, essayer d’entrer en contact avec son amour Poppu. Alors qu’elle priait de plus belle pour son aimé, un « hum hum » l’interrompit.
-Oh pardon Seigneur, s’excusa Meruru.
-Allons, allons, ce n’est rien Meruru, rassura le roi de Romusu. Je vois que vous étiez en train de prier. C’est pour lui n’est-ce pas ?
-Oui. Cela fait plus d’un mois que je n’arrive plus à entrer en contact avec Poppu. Je suis très inquiète…
-Ne vous inquiétez pas. Je suis sûr qu’il va bien. C’est quand même le Damaigoshi, et c’est aussi l’être le plus fort sur cette Terre avec Fly. Il ne peut donc rien lui arriver. N’est-ce pas ?
Meruru ne répondit rien, et elle devenait de plus en plus rouge. Elle semblait génée.
-Qui y a-t-il Meruru ? Je vous ai dit qu’il ne pourrait rien lui arriver de grave. Vous savez, je l’ai vu se battre depuis ses débuts, donc je peux vous dire… Mais vous n’avez pas l’air d’être rassurée.
-Mmm…
-Allons, dites-moi ce qui ne va pas.
-C’est que, commença la voyante encore plus rouge, ce n’est pas le « Damaigoshi », mais le Daimadoshi. Enfin voilà, je l’ai dit !
-Ha ha ha ! Vous n’avez pas besoin d’être gênée pour si peu, voyons, surtout avec moi. Désormais, et c’est un ordre, si je me trompe, veuillez me corriger, dit le roi amusé.
-C’est d’accord, répondit Meruru soulagée. Ah, voilà Krokodin et Hym.
-Salut, lança Hym !
-Bonjour Seigneur, fit Kroko en s’inclinant le plus bas qu’il pouvait.
-Allons, pas de ça avec moi, cher Krokodin, dit le roi en tapotant légèrement l’épaule de l’ex-roi des fauves. Ce serait plutôt en fin de compte à moi de m’incliner.
-Faut k’vous m’exkusiez Seigneur, mais j’me pardonnerais jamais c’ke j’ai fait à c’pays.
-Mais depuis vous vous êtes tellement racheté, que c’est oublié cette histoire, ha ha !
-Quel roi tout de même, ce roi, pensa Hym tout haut.
-En tout cas je suis désolé que vous n’ayez rien appris de plus sur Poppu ou sur un moyen de guérir Hyunkel, s’excusa le roi de Romusu. Mais allons nous asseoir pour en discuter.
Ils se dirigèrent toutes et tous vers une autre pièce du château, celle-ci étant en fait une terrasse surplombant les jardins du palais.
-Bien, mettez-vous à l’aise, fit le roi. Je résume donc, dit-il pendant que les autres prenaient place, Krokodin s’asseyant par terre. Pour Hyunkel, on connaît depuis longtemps son problème, que c’est triste pour un jeune homme aussi vaillant d’être à moitié infirme… Et pour Poppu, il est parti il y a plus d’un mois, et depuis Meruru n’a plus de contact mental avec lui…
-Euh, je rectifie, interrompit Hym. Hyunkel n’est pas infirme, c’est juste qu’il ne peut plus se battre sans prendre d’énormes risques à cause de ses os. Voilà, fit-il en croisant les bras. C’est pourquoi avec la permission de mon Chef, je suis parti avec Krokodin il y a 2 mois pour trouver un remède.
-C’est ça, rajouta Kroko. Puis y a 10 jours, on a kroisé Meruru qui nous a parlé de Poppu. On lui a donk proposé de s’joindre à nous. Kom ça elle est protégée pour voyager. Et j’avoue être aussi inquiet pour Poppu. Mais ke ce soit l’un ou l’autre, on n’a rien appris.
-Personnellement, je me fiche de ce magicien, même si j’avoue qu’il est plus que fort, fit remarquer Hym.
-Ne parle pas comme ça de Poppu, cria Meruru à Hym qui maintenant se faisait tout petit. Il y a aussi Fuam, reprit Meruru, qui est partie pour les mêmes raisons : après que Poppu s’en est allé, pour d’ailleurs je ne sais quelle raison, elle a décidé de ne pas s’en faire, et a préféré partir toute seule à la recherche d’un remède pour Hyunkel.
-Mais on l’a pas kroisée, malheureusement, dit Krokodin.
-Ah Fuam, ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu, soupira le roi. Mais je suis vraiment désolé pour vous que vous n’ayez rien trouvé. Mais vous resterez bien jusqu’à demain, j’ai organisé un banquet en votre honneur. Car ce n’est pas souvent qu’on reçoit les sauveurs du monde.
-D’akkord, roi de Romusu. Ce sera un honneur pour nous, remercia Krokodin.
-OK, je suis partant pour la fête, dit Hym. Et toi, la voyan… Que … Ca va ?
Meruru tomba à genou devant son siège, et, se tenant la tête entre les mains et tremblant de tout son corps, elle cria : « Une tache rouge sang… Entourée d’une ombre de ténèbres… Au milieu de la tache, c’est… CHIU ! ».
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Chapitre 4 : Le terrifiant Dragon aux écailles de sang.
-CHIU, hurla Meruru ! Il est en danger.
-Chef ! Eh, la voyante, où est-ce qu’il est, questionna la recrue No 12.
-Dans un village en plein milieu de la forêt au Nord Ouest d’ici, expliqua Meruru.
-Ok, j’y vais avec Garuda, dit Krokodin en se rapprochant de bord de la terrasse.
Puis, Krokodin siffla si fort que Meruru dû se boucher les oreilles, et alors un énorme oiseau arriva. Krokodin leva son poing et l’oiseau le saisit avec ses serres. Et Kroko s’envola en direction du Nord Ouest. Il sentit alors une présence derrière lui, il se retourna et vit Hym suspendu lui aussi à un gros oiseau, mais moins imposant tout de même que Garuda.
-Ke ? Koment ça s’fait, demanda Krokodin ?
-Hé hé, ça a du bon d’être lieutenant dans l’armée du roi des fauves, expliqua Hym. Et je peux pas laisser mon chef se prendre une dérouillée.
-Fuh fuh, s’amusa l’ex-roi des fauves.
Non loin de là, Chiu se trouvait en face de la gueule du dragon aux écailles rouges. Cette gueule était effrayante, car elle aurait pu le croquer en entier, d’un coup. Mais c’était les yeux de ce dragon ainsi que ses écailles rouges qui étaient vraiment effrayants. Cette monstruosité prit alors la parole :
-Bien, je vais maintenant procéder à un nettoyages de la vermine environnante, expliqua le dragon et Chiu recevant toute son haleine dans le visage. Toi et tes petits copains vous allez mourir pour deux raisons : premièrement tu m’as vu, et deuxièmement je tue les faibles.
« Que… » pensa Chiu. Il se retrouvait exactement dans la même situation que lorsqu’il fit fasse à Fenbren. « Quoiqu’il arrive, il faut que mes soldats puissent s’échapper ». Il recula alors d’un bon pour être hors de porter du dragon, ce dernier ne semblant même pas être surpris.
-Fuyez, hurla le roi des fauves à l’intention de ses soldats ! C’est un ordre ! Pendant que je vais l’occuper avec ma nouvelle technique, rejoignez les autres qui protègent vous savez qui . Ne vous inquiétez pas, tout se passera bien !
-Mais chef, commença le soldat A.
-Pas de mais. Allez-y dès que vous pourrez. Ca se passera bien, je suis Le Roi Des Fauves, affirma Chiu alors que ses soldats le saluèrent.
-HA HA HA ! Le roi des fauves, laissez-moi rire, s’exclama le dragon. Bien, il est temps d’appliquer la sentence, et pour TOUS !
Le dragon s’élança doucement vers Chiu. « Tu vas avoir droit à la furie tournoyante du rat pris au piège ». Devenant une boule tournoyante, Chiu s’élança sur le dragon qui pensa : « pff, la même technique que tout à l’heure ». Et d’un geste ample et vif, il évita Chiu et commença à se diriger vers les pauvres soldats morts de peur. Mais à peine avait-il fait quelques mètres, qu’il reçut un violent coup dans le dos, ce qui le fit dévier de sa trajectoire. Le dragon essaya de se retourner, mais une boule tournoyante vint le percuter en plein dans son flan. « C’est le moment soldats, allons-y », dit le soldat A. Les soldats s’enfuirent dans la forêt. Et le dragon se prenait toujours des coups à ne plus en finir. Soudain, Chiu s’arrêta net sur place, extrêmement essoufflé. Il était en sang, et ne voyait plus que d’un œil.
-Alors, ahh, ahh, que penses-tu de ma nouvelle technique, fit Chiu ?
-Je dois avouer que pour un faible, c’est le maximum qui peut être fait. Elle consiste à faire ton coup de poing du rat machin, mais au moment de toucher le sol, tu redonnes une impulsion avec ton corps. Ce qui te permet d’en enchaîner plusieurs en continu, et de changer de trajectoire. Malheureusement pour toi, cette technique est peut-être forte en rapidité d’exécution, mais elle est faible en puissance.
-Que ? Ne dis pas ça ! Le coup de poing tournoyant du rat pris au piège est connu pour sa puissance. En plus, avec la furie tournoyante du rat pris au piège, j’ai amené cette technique à la perfection, s’emporta Chiu.
-Fuh, oui, la perfection chez un faible reste faible, point, affirma le dragon. Mais pas de chance pour toi, je suis très fort, et ma peau est indestructible. Je fais parti de la noble famille Rouge Sang. Chez les dragons, c’est une des plus prestigieuses familles, et notre peau a été nourrie au sang d’autres dragons. Donc tu n’as fait que me « pousser », alors que toi tu heurtais ma peau. C’est un miracle que tu ais survécu, t’as la peau dure le mulot. Mais maintenant fini de bavarder.
D’un coup de griffe très rapide, Chiu se retrouva propulser contre un arbre qui bordait le village. Après plusieurs tentatives, il arriva à se relever, mais, hormis ses innombrables blessures, une seule le faisait souffrir comme jamais : son œil.
-Fuh, fuh, c’est ça que tu cherches, demanda ironiquement le dragon en pointant une de ses griffes sur laquelle était planté l’œil gauche de Chiu. Comme tu n’arrivais plus à voir avec, à cause du sang que tu as perdu, je me suis dit qu’il ne te servirait à rien, dit le dragon pendant que Chiu tremblait comme jamais auparavant. Bien, je t’accorde une dernière volonté, sauf bien sûr si c’est pour t’épargner ou épargner tes amis que je n’ai pas oubliés.
-Pourqu… Pourquoi avoir tué tous ces gens, toussota Chiu ?
-D’accord, puisque tu vas emporter ça dans ta tombe. On a tout d’abord pris des cobayes dans ce village, mais ils étaient tellement faibles pour nos expériences, que je me suis mis à tous les massacrer, car maintenant comme tu le sais, je hais les faibles.
-Cobayes ? Expériences ? De quoi est-ce qu’il s’agit, murmura Chiu qui ne tenait plus debout.
-Eh bien, c’est…
-Il suffit Raccan, ordonna une ombre cachée derrière une maison du village !
-Mmm, excuses-moi Den. Mais je vois pas pourquoi…
-Tait-toi !
-Bien, fit Raccan. Mais t’es-tu occupé de ceux qui se sont échappé ?
-Non, car contrairement à toi, je ne m’intéresse qu’aux personnes fortes, expliqua Den. C’est pourquoi on fait équipe, car toi tu nettoies et moi je combats. D’ailleurs, deux personnes puissantes viennent par ici. Mais ce n’est pas le moment de se battre! J’y vais, mais ne les affronte pas, et c’est un ordre !
-D’accord je le finis, et je te rejoins.
La voie caverneuse et mystérieuse que Chiu venait d’entendre le mis dans un état de peur encore plus avancée : l’aura de cette personne était hyper puissante, mais surtout emplie de ténèbres comme il n’en avait ressenties qu’en présence de Myst. Et puis, « deux personnes ? », qui était-ce ? « Il est trop tard de toute façon » se résigna-t-il. La personne à l’aura ténébreuse, Den, était déjà parti, et Raccan, le dragon de la famille Rouge Sang, leva une de ses pattes, sortit trois griffes énormes, et les abattit sur le roi des fauves.
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Prochain chapitre : "La solution de Fuam et Brokin".
-tout d'abord, je m'attaque à un très gros morceau, et je suis loin, mais très loin d'avoir fini.
-j'essaie d'être le plus fidèle possible aux noms, techniques...
-ce que j'écris humblement est juste ce que j'aimerais voir pour une suite de Fly. Je le fais par plaisir.
-donc désolé pour les fans, si il y a dans l'histoire quelque chose qui ne leur plait pas, et je comprenderais tout à fait qu'il y ait effectivement des choses que certains n'aimeront pas.
-j'essaie d'écrire ça assez vite (là j'ai fait les 4 premiers cet aprem après avoir discuté avec Shika et Bacardi55 qui m'a donné envi). Donc, si il ya des fautes, ou des erreurs dans les noms... Merci de les signaler. Ainsi évidemment les critiques que vous pouvez donner. Merci.
Que dire d'autre, à part bonne lecture (c'est comme quand on lance un produit, 4 chapitres d'un coup, après je pense que j'essaierai 2-3 chapitres par semaine, soyons optimiste)...
Chapitre 1 : Chiu, le Roi des Fauves.
Comme à son habitude, Chiu marchait d’un pas nonchalant et sur de lui. Il traversait une foret dense, et il appréciait cette petite ronde : il faisait beau, chaud, c’était la fin du printemps. Derrière lui se trouvait quelques uns de ses soldats : il y a avait quatre soldats de la première heure, trois nouveaux, et les soldats A et B. Ces derniers étaient les seuls qui pouvaient parler, c’est pourquoi, pour se vanter de ses actions héroïques dans la bataille contre le Dieu de Mal Ban, Chiu les emmenait partout avec lui. Il dit alors :
-Nan, je vous en prie soldat A et soldat B, arrêtez de me remercier pour vous avoir sauvé la vie lors du combat contre l’hyper zombie, dit-il avec une moue qui trahissait sa fierté.
« Mais on a encore rien dit » pensèrent les deux acolytes en se regardant gênés. Mais comme Chiu le fait si souvent, il partit alors dans un récit très complet de Sa victoire sur les monstres du mal, et comment il s’était rendu indispensable face au Dieu du Mal il y a deux ans. Bien sûr, tous ses soldats jubilaient à l’idée d’avoir un tel chef, et étaient encore plus fiers de faire parti de l’armée du roi des fauves.
Car Chiu était bien devenu LE Roi des Fauves : son armée comptait pas moins d’une centaine de soldat désormais, même si ces derniers n’étaient pas du tout impressionnants. Il commençait à se faire un nom dans le monde, et parcourait maintenant les différents pays afin d’aider les gens et de régler certains problèmes de monstres toujours sous l’emprise du mal, ce qu’il d’ailleurs ne comprenait pas puisque Ban et Hadora était mort. Mais il faisait à chaque fois de ces monstres des alliés. Sa plus grande fierté après « petit Hym » fut le « recrutement » du chef des lions dont Fly et Poppu avaient eu peur, surtout Poppu. Alors imaginez la fierté de Chiu, le Roi des Fauves, qui a réussi là où le Daimadoshi avait fui. Il continuait donc de rechercher des personnes qui pouvaient avoir besoin d’aide, même s’il faisait cela autant par charité que pour rajouter un peu plus de gloire à son nom. C’est pourquoi il partit dans cette forêt au Nord Ouest de Romusu. Il avait entendu dire qu’il y avait encore un ou deux monstres qui y sévissaient encore. « Quelle aubaine pour le roi des fauves de faire coup triple : aider les gens, ce qui est la priorité, plus de gloire, et une nouvelle recrue » pensa Chiu. Soudain, un de ses soldats le prévint que quelque chose s’approchait en face du chemin qu’ils empruntaient. Aussi tôt dit, aussitôt fait, tous les soldats se mirent en formation derrière Chiu. C’est alors qu’un homme plutôt bien bâti apparut au début du virage que Chiu allait emprunter.
-A l’aide, gemissait l’homme. Oh, non, encore des monstres, cria l’homme en voyant la bande à Chiu !
-Ne vous inquiétez pas monsieur, je m’appelle Chiu, je suis le roi des fauves, rassura-il. Vous avez certainement entendu parler de…
Abasourdi par l’état de l’homme, Chiu ordonna à deux de ses soldats de l'allonger sur le coté du chemin. « Sûrement un des bûcherons de la forêt » pensa Chiu en voyant ses soldats peiner pour le déplacer en raison de sa masse. Chiu regarda alors l’homme plus en détail : il avait un bras et une jambe déchiquetés, avec la chair apparente. A un moment, Chiu faillit s’évanouir en apercevant le blanc d’un os. Il était complètement en sang, sans doute en avait-il perdu énormément. « Qu’est-ce qui a bien pu faire ça » pensa Chiu inquiet. Chiu sortit alors un parchemin sur lequel il écrivit une note, et le donna à un de ses soldats ayant la capacité de voler.
-Tiens, apporte immédiatement ce message à Romusu, ordonna Chiu. Il faut faire venir un guérisseur au plus vite.
-Mais pourquoi ne pas l’amener au guérisseur du village que nous devons rejoindre dans cette forêt, questionna le soldat A ?
-Oui pourquoi, reprit le soldat B ?
Chiu la mine grave mais pour une fois intelligente dit alors : « Cet homme doit provenir de ce village, et vu son état et la direction qu’il prenait, il cherchait de l’aide non pas à son village, mais à l’extérieur de la forêt. Je présume donc que le village a été aussi attaqué. Allez, maintenant va soldat, apporte ce message. Nous on va voir ce qui se passe ici. » Chiu déglutit difficilement, et il sentit sa queue frémir, comme lorsqu’il a peur. Mais il regarda alors l’homme et dit:
-D’abord essayons de lui donner les premiers soins et questionnons le.
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Chapitre 2 : L’horreur dans la forêt.
Chiu sortit de sa besace quelques herbes qu’il appliqua immédiatement sur le bras et la jambe de l’homme. « Au moins ça le soulagera », pensa-t-il. Il prit également une petite graine qu’il donna à avaler au bûcheron. Immédiatement l’homme se réveilla, mais il était encore extrêmement faible :
-Qui êtes-vous, demanda l’homme ?
-Je vous l’ai dit, je suis Chiu le roi des Fauves, répondit-il avec un grand sourire.
-Ah, j’ai déjà entendu parler de vous. Merci de m’avoir secouru. Je me nomme Haram. Je suis un bûcheron…
-Ca j’en étais sûr, interrompit Chiu. Mais que vous est-il arrivé Haram ?
-Je ne sais pas trop, dit doucement Haram. Tout se dont je me souviens, c’est que c’est devenu l’horreur dans cette forêt. A mon avis il ne doit plus rester une personne en vie à part moi, avoua l’homme dont les larmes montaient aux yeux.
Chiu, tremblant de tout son corps, ainsi que ses soldats, jeta un œil en direction du virage d’où venait l’homme. Une atmosphère inquiétante se dégageait du cœur de la forêt.
-Mais vous étiez tout un village, non ? Alors comment ?
-Honnêtement, hommes, femmes, enfants, je pense qu’ils sont tous morts ou disparus, dit Haram en pleure. Il y a là-bas deux personnes qui…
-Qui quoi ? Et puis je croyais qu’il s’agissait de monstres ?
-L’un est bien un monstre. L’autre, je sais que c’est un démon même si je ne l’ai pas vu. C’est le monstre qui m’a fait ça. Ca a commencé il y a 3 jours : des gens commençaient à disparaître, et après le monstre a commencé à tuer tous les gens qu’ils croisaient, avec toujours une ombre ténébreuse derrière lui. Le monstre criait « ils sont trop faibles pour nous…, alors vous allez tous mourir… ».
-Et ce monstre ressemble à quoi ?
-C’est une espèce de dragon.
Et là Chiu passa d’un pelage gris à un pelage blanc. « Un dragon ? Mais c’est impossible. En plus ils sont les plus puissants monstres » pensa Chiu, tremblotant.
-Bon, allons voir votre village, s’exclama-t-il. Haram, vous, vous restez ici, je laisse 2 soldats auprès de vous. Ne vous inquiétez pas, j’ai envoyé un de mes soldats chercher un guérisseur. Chiu, le Roi des Fauves va sauver le village… S’il reste des gens à sauver bien sûr, dit Chiu gêné en se gratant l’arrière de sa tête, presque en s’excusant.
-Vous ne dreviez pas y aller. Mais bon, vous êtes le roi des fauves, même si je vous imaginez différent, dit Haram dont la douleur commençait à revenir.
-On me le dit souvent. Allez, soldat B et soldat 47, vous, vous restez ici protéger Haram, ordonna Chiu.
-A vos ordres, répondit soldat B, content de son sort, alors que soldat 47 salua d’une façon militaire.
-Heu, Chef, je pourrais rester aussi, non, interrogea timidement soldat A ?
-Non, car j’aurais peut-être besoin de toi au cas où.
Sur ces paroles, Chiu et ses six soldats restants s’engagèrent sur le chemin, avec le soldat A battant de ses petites ailes et regardant s’éloigner son compère de son champ de vision. Une fois pénétrés un peu plus dans la forêt, soldat A pris la parole :
-Chef, j’aime pas ça. Je sens qu’on va au devant d’ennuis.
-Allons, nous sommes quand même l’armée du roi des fauves, dit Chiu plus pour se rassurer lui-même que ses soldats.
-Oui, mais un dragon, qui parle en plus : il n’y a que dans le monde du mal qu’on en trouvait, mais ils ont logiquement disparus il y a déjà longtemps. C’est pourquoi j’aime vraiment pas ça. En plus le bûcheron a parlé d’un démon, d’une ombre ténébreuse.
-Un dragon, ça c’est sur. Mais pour l’ombre, le démon, il doit certainement s’agir de son imagination ou de l’aura du mal que dégage le dragon. Donc ne t’inquiète pas, assura Chiu. Sinon, c’est vrai que le dragon posera peut-être un léger problème, mais au pire j’utiliserai ma nouvelle technique. En plus imagine notre armée avec un dragon…
« Oui, mais un dragon n’est pas un monstre, il ne fait pas parti de cette race. C’est une race à par entière. C’est la plus puissante des trois… » pensa soldat A en regardant son chef rêver sûrement à ce que ça ferait d’avoir un dragon dans l’armée du roi des fauves. Soldat A s’apprêta alors à en parler à Chiu, quand il se figea, la bouche grande ouverte, à l’unisson des autres. Ils étaient arrivé au village. Ils ne pouvaient en croire leurs yeux : des cadavres d’hommes, de femmes et même d’enfants gisaient dans tout le village. Ou plutôt c’étaient des bouts de cadavres. Il y en avait au moins quarante. Jamais Chiu n’avait vu un tel spectacle, même durant la guerre contre le Dieu du Mal. Puis se ressaisissant une seconde, Chiu hurla : « Soldat A, va vite prévenir le roi de Romusu de ce qui se passe ici » ! Mais le soldat A resta sur place, car même lui dans le monde du mal n’avait eu rarement un tel spectacle. « Dépêche-toi ! » insista son chef. Soldat A se retourna et commença à s’envoler quand il fut soudain plaqué au sol. Au début Chiu ne distingua qu’une grosse patte rouge vif. Mais en levant la tête, il vit sa fin arriver : un dragon de la taille de Krokodin se tenait là, devant lui. Ses écailles étaient rouge vif, comme du sang. Et il tenait entre l’une de ses pattes soldat A, lequel avait deux gfiffes noires aussi aiguisée que les lames de Ron Berku autour de lui. Sans perdre de temps, Chiu se précipita : « coup de poing tournoyant du rat pris au piège ! ». Il se heurta violemment sur la patte, et le dragon lâcha prise. Immédiatement les autres soldats prirent soin de soldat A. Chiu se releva bien qu’il avait très mal à la tête, et à peine eut-il le loisir d’apprécier la réussite de son coup que la gueule du dragon se plaça devant le visage de Chiu terrifié.
-Alors comme ça il restait de la vermine à éliminer…
-Un-un-un drag-gon qui pa-parle, bégaya Chiu.
-Et alors, tu parles bien toi aussi. Voyez-vous ça ! Ce misérable rat pense peut-être être supérieur à un dragon ?
« Je vais mourir » pensa Chiu… « Mais je ne partirai pas sans combattre »…
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Chapitre 3 : la double inquiétude de la plus grande voyante du monde.
« Poppu… Poppu, tu m’entends ? Je suis si inquiète pour toi… » Meruru les coudes posés sur la balustrade du balcon, et les mains jointes comme pour prier, essayer d’entrer en contact avec son amour Poppu. Alors qu’elle priait de plus belle pour son aimé, un « hum hum » l’interrompit.
-Oh pardon Seigneur, s’excusa Meruru.
-Allons, allons, ce n’est rien Meruru, rassura le roi de Romusu. Je vois que vous étiez en train de prier. C’est pour lui n’est-ce pas ?
-Oui. Cela fait plus d’un mois que je n’arrive plus à entrer en contact avec Poppu. Je suis très inquiète…
-Ne vous inquiétez pas. Je suis sûr qu’il va bien. C’est quand même le Damaigoshi, et c’est aussi l’être le plus fort sur cette Terre avec Fly. Il ne peut donc rien lui arriver. N’est-ce pas ?
Meruru ne répondit rien, et elle devenait de plus en plus rouge. Elle semblait génée.
-Qui y a-t-il Meruru ? Je vous ai dit qu’il ne pourrait rien lui arriver de grave. Vous savez, je l’ai vu se battre depuis ses débuts, donc je peux vous dire… Mais vous n’avez pas l’air d’être rassurée.
-Mmm…
-Allons, dites-moi ce qui ne va pas.
-C’est que, commença la voyante encore plus rouge, ce n’est pas le « Damaigoshi », mais le Daimadoshi. Enfin voilà, je l’ai dit !
-Ha ha ha ! Vous n’avez pas besoin d’être gênée pour si peu, voyons, surtout avec moi. Désormais, et c’est un ordre, si je me trompe, veuillez me corriger, dit le roi amusé.
-C’est d’accord, répondit Meruru soulagée. Ah, voilà Krokodin et Hym.
-Salut, lança Hym !
-Bonjour Seigneur, fit Kroko en s’inclinant le plus bas qu’il pouvait.
-Allons, pas de ça avec moi, cher Krokodin, dit le roi en tapotant légèrement l’épaule de l’ex-roi des fauves. Ce serait plutôt en fin de compte à moi de m’incliner.
-Faut k’vous m’exkusiez Seigneur, mais j’me pardonnerais jamais c’ke j’ai fait à c’pays.
-Mais depuis vous vous êtes tellement racheté, que c’est oublié cette histoire, ha ha !
-Quel roi tout de même, ce roi, pensa Hym tout haut.
-En tout cas je suis désolé que vous n’ayez rien appris de plus sur Poppu ou sur un moyen de guérir Hyunkel, s’excusa le roi de Romusu. Mais allons nous asseoir pour en discuter.
Ils se dirigèrent toutes et tous vers une autre pièce du château, celle-ci étant en fait une terrasse surplombant les jardins du palais.
-Bien, mettez-vous à l’aise, fit le roi. Je résume donc, dit-il pendant que les autres prenaient place, Krokodin s’asseyant par terre. Pour Hyunkel, on connaît depuis longtemps son problème, que c’est triste pour un jeune homme aussi vaillant d’être à moitié infirme… Et pour Poppu, il est parti il y a plus d’un mois, et depuis Meruru n’a plus de contact mental avec lui…
-Euh, je rectifie, interrompit Hym. Hyunkel n’est pas infirme, c’est juste qu’il ne peut plus se battre sans prendre d’énormes risques à cause de ses os. Voilà, fit-il en croisant les bras. C’est pourquoi avec la permission de mon Chef, je suis parti avec Krokodin il y a 2 mois pour trouver un remède.
-C’est ça, rajouta Kroko. Puis y a 10 jours, on a kroisé Meruru qui nous a parlé de Poppu. On lui a donk proposé de s’joindre à nous. Kom ça elle est protégée pour voyager. Et j’avoue être aussi inquiet pour Poppu. Mais ke ce soit l’un ou l’autre, on n’a rien appris.
-Personnellement, je me fiche de ce magicien, même si j’avoue qu’il est plus que fort, fit remarquer Hym.
-Ne parle pas comme ça de Poppu, cria Meruru à Hym qui maintenant se faisait tout petit. Il y a aussi Fuam, reprit Meruru, qui est partie pour les mêmes raisons : après que Poppu s’en est allé, pour d’ailleurs je ne sais quelle raison, elle a décidé de ne pas s’en faire, et a préféré partir toute seule à la recherche d’un remède pour Hyunkel.
-Mais on l’a pas kroisée, malheureusement, dit Krokodin.
-Ah Fuam, ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu, soupira le roi. Mais je suis vraiment désolé pour vous que vous n’ayez rien trouvé. Mais vous resterez bien jusqu’à demain, j’ai organisé un banquet en votre honneur. Car ce n’est pas souvent qu’on reçoit les sauveurs du monde.
-D’akkord, roi de Romusu. Ce sera un honneur pour nous, remercia Krokodin.
-OK, je suis partant pour la fête, dit Hym. Et toi, la voyan… Que … Ca va ?
Meruru tomba à genou devant son siège, et, se tenant la tête entre les mains et tremblant de tout son corps, elle cria : « Une tache rouge sang… Entourée d’une ombre de ténèbres… Au milieu de la tache, c’est… CHIU ! ».
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Chapitre 4 : Le terrifiant Dragon aux écailles de sang.
-CHIU, hurla Meruru ! Il est en danger.
-Chef ! Eh, la voyante, où est-ce qu’il est, questionna la recrue No 12.
-Dans un village en plein milieu de la forêt au Nord Ouest d’ici, expliqua Meruru.
-Ok, j’y vais avec Garuda, dit Krokodin en se rapprochant de bord de la terrasse.
Puis, Krokodin siffla si fort que Meruru dû se boucher les oreilles, et alors un énorme oiseau arriva. Krokodin leva son poing et l’oiseau le saisit avec ses serres. Et Kroko s’envola en direction du Nord Ouest. Il sentit alors une présence derrière lui, il se retourna et vit Hym suspendu lui aussi à un gros oiseau, mais moins imposant tout de même que Garuda.
-Ke ? Koment ça s’fait, demanda Krokodin ?
-Hé hé, ça a du bon d’être lieutenant dans l’armée du roi des fauves, expliqua Hym. Et je peux pas laisser mon chef se prendre une dérouillée.
-Fuh fuh, s’amusa l’ex-roi des fauves.
Non loin de là, Chiu se trouvait en face de la gueule du dragon aux écailles rouges. Cette gueule était effrayante, car elle aurait pu le croquer en entier, d’un coup. Mais c’était les yeux de ce dragon ainsi que ses écailles rouges qui étaient vraiment effrayants. Cette monstruosité prit alors la parole :
-Bien, je vais maintenant procéder à un nettoyages de la vermine environnante, expliqua le dragon et Chiu recevant toute son haleine dans le visage. Toi et tes petits copains vous allez mourir pour deux raisons : premièrement tu m’as vu, et deuxièmement je tue les faibles.
« Que… » pensa Chiu. Il se retrouvait exactement dans la même situation que lorsqu’il fit fasse à Fenbren. « Quoiqu’il arrive, il faut que mes soldats puissent s’échapper ». Il recula alors d’un bon pour être hors de porter du dragon, ce dernier ne semblant même pas être surpris.
-Fuyez, hurla le roi des fauves à l’intention de ses soldats ! C’est un ordre ! Pendant que je vais l’occuper avec ma nouvelle technique, rejoignez les autres qui protègent vous savez qui . Ne vous inquiétez pas, tout se passera bien !
-Mais chef, commença le soldat A.
-Pas de mais. Allez-y dès que vous pourrez. Ca se passera bien, je suis Le Roi Des Fauves, affirma Chiu alors que ses soldats le saluèrent.
-HA HA HA ! Le roi des fauves, laissez-moi rire, s’exclama le dragon. Bien, il est temps d’appliquer la sentence, et pour TOUS !
Le dragon s’élança doucement vers Chiu. « Tu vas avoir droit à la furie tournoyante du rat pris au piège ». Devenant une boule tournoyante, Chiu s’élança sur le dragon qui pensa : « pff, la même technique que tout à l’heure ». Et d’un geste ample et vif, il évita Chiu et commença à se diriger vers les pauvres soldats morts de peur. Mais à peine avait-il fait quelques mètres, qu’il reçut un violent coup dans le dos, ce qui le fit dévier de sa trajectoire. Le dragon essaya de se retourner, mais une boule tournoyante vint le percuter en plein dans son flan. « C’est le moment soldats, allons-y », dit le soldat A. Les soldats s’enfuirent dans la forêt. Et le dragon se prenait toujours des coups à ne plus en finir. Soudain, Chiu s’arrêta net sur place, extrêmement essoufflé. Il était en sang, et ne voyait plus que d’un œil.
-Alors, ahh, ahh, que penses-tu de ma nouvelle technique, fit Chiu ?
-Je dois avouer que pour un faible, c’est le maximum qui peut être fait. Elle consiste à faire ton coup de poing du rat machin, mais au moment de toucher le sol, tu redonnes une impulsion avec ton corps. Ce qui te permet d’en enchaîner plusieurs en continu, et de changer de trajectoire. Malheureusement pour toi, cette technique est peut-être forte en rapidité d’exécution, mais elle est faible en puissance.
-Que ? Ne dis pas ça ! Le coup de poing tournoyant du rat pris au piège est connu pour sa puissance. En plus, avec la furie tournoyante du rat pris au piège, j’ai amené cette technique à la perfection, s’emporta Chiu.
-Fuh, oui, la perfection chez un faible reste faible, point, affirma le dragon. Mais pas de chance pour toi, je suis très fort, et ma peau est indestructible. Je fais parti de la noble famille Rouge Sang. Chez les dragons, c’est une des plus prestigieuses familles, et notre peau a été nourrie au sang d’autres dragons. Donc tu n’as fait que me « pousser », alors que toi tu heurtais ma peau. C’est un miracle que tu ais survécu, t’as la peau dure le mulot. Mais maintenant fini de bavarder.
D’un coup de griffe très rapide, Chiu se retrouva propulser contre un arbre qui bordait le village. Après plusieurs tentatives, il arriva à se relever, mais, hormis ses innombrables blessures, une seule le faisait souffrir comme jamais : son œil.
-Fuh, fuh, c’est ça que tu cherches, demanda ironiquement le dragon en pointant une de ses griffes sur laquelle était planté l’œil gauche de Chiu. Comme tu n’arrivais plus à voir avec, à cause du sang que tu as perdu, je me suis dit qu’il ne te servirait à rien, dit le dragon pendant que Chiu tremblait comme jamais auparavant. Bien, je t’accorde une dernière volonté, sauf bien sûr si c’est pour t’épargner ou épargner tes amis que je n’ai pas oubliés.
-Pourqu… Pourquoi avoir tué tous ces gens, toussota Chiu ?
-D’accord, puisque tu vas emporter ça dans ta tombe. On a tout d’abord pris des cobayes dans ce village, mais ils étaient tellement faibles pour nos expériences, que je me suis mis à tous les massacrer, car maintenant comme tu le sais, je hais les faibles.
-Cobayes ? Expériences ? De quoi est-ce qu’il s’agit, murmura Chiu qui ne tenait plus debout.
-Eh bien, c’est…
-Il suffit Raccan, ordonna une ombre cachée derrière une maison du village !
-Mmm, excuses-moi Den. Mais je vois pas pourquoi…
-Tait-toi !
-Bien, fit Raccan. Mais t’es-tu occupé de ceux qui se sont échappé ?
-Non, car contrairement à toi, je ne m’intéresse qu’aux personnes fortes, expliqua Den. C’est pourquoi on fait équipe, car toi tu nettoies et moi je combats. D’ailleurs, deux personnes puissantes viennent par ici. Mais ce n’est pas le moment de se battre! J’y vais, mais ne les affronte pas, et c’est un ordre !
-D’accord je le finis, et je te rejoins.
La voie caverneuse et mystérieuse que Chiu venait d’entendre le mis dans un état de peur encore plus avancée : l’aura de cette personne était hyper puissante, mais surtout emplie de ténèbres comme il n’en avait ressenties qu’en présence de Myst. Et puis, « deux personnes ? », qui était-ce ? « Il est trop tard de toute façon » se résigna-t-il. La personne à l’aura ténébreuse, Den, était déjà parti, et Raccan, le dragon de la famille Rouge Sang, leva une de ses pattes, sortit trois griffes énormes, et les abattit sur le roi des fauves.
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Prochain chapitre : "La solution de Fuam et Brokin".