Evangelion : H.I.F
Publié : mar. 06 déc. 2005, 14:35
Bon, malgré mes réticences à poser ma fic sur un faux rhum, je suis les recommandations de vampire-master et Jainas en vous la mettant ici.
Reste à savoir si ça va accrocher les adeptes narutradiens céan...
Pitite précision: un chap par post, parce que sinon on en voit pas le bout et que la base de données du forum risquerait de gueuler...
Sur ce bonne lecture.
Evangelion : H.I.F
Par Smog ShadowSeth
Genre : continuation.
Prologue /: Un jeune homme bicentenaire/Two hundred years after.
Dans une petite salle aux parois grises du métal qui les composait, un homme perdait patience.
Il était assis à l’unique meuble de la pièce, en l’occurrence, une table en acier poli, sur laquelle il faisait taper en cadence ses doigts pour tromper son impatience.
Peine perdue.
L’homme se leva et commença à tourner autour de la table, espérant que cela serait plus efficace pour le distraire. Il se révélait ainsi ; il était de petite taille, avait des traits asiatiques en grande partie couverts par une énorme paire de lunette derrière laquelle deux petits yeux sombres tentaient de trouver un objet digne de pouvoir attirer l’attention de leur propriétaire.
Ils ne trouvèrent qu’une horloge à affichage numérique, accrochée au dessus de l’entrée de la pièce, qui indiquait l’heure et la datte actuelle :
17 h 47, le 4 janvier 2216.
L’homme de petite taille écarta la manche de son habit sombre pour consulter sa propre montre.
C’est après l’avoir brièvement contemplée qu’il perdit définitivement patience.
Il s’avança d’un pas décidé vers l’unique porte de la pièce. Celle ci s’ouvrit pour le laisser passer.
Il se retrouva dans un couloir qui ne lui rappelait que trop la petite pièce où il attendait depuis maintenant une demi-heure.
Un homme en uniforme d’agent de sécurité l’avisa. C’était celui qui gardait l’entrée de la pièce.
« Monsieur ? »
« Dites leur que je ne peut plus attendre, j’ai d’autres affaires à traiter. » lui répondit sèchement le petit homme.
Le cerbère sembla hésiter un moment, puis, détourna son regard de celui de son interlocuteur en plaquant de sa main son oreille droite, dans laquelle il y avait un écouteur, et commença à s’adresser à des instances supérieures, leur transmettant la requête de l’homme.
Après un bref instant de dialogue à distance, le garde se tourna à nouveau vers l’homme.
« Je vous accompagne jusqu’au site où le Commandant Mazaki vous attend, inspecteur » lui dit-il simplement.
« Pas trop tôt… » maugréa l’homme de petite taille.
Il commença à suivre le garde à travers le couloir, qui laissa bien vite la place à une porte.
Une fois celle-ci franchie, les deux hommes se retrouvèrent à l’air libre. Le soleil commençait à amorcer sa descente vers l’ouest, projetant les ombres des bâtiments préfabriqués d’une base provisoire sur le sol rocheux.
L’inspecteur suivit l’agent de sécurité jusqu'à une large excavation qui semblait être cernée par toutes les installations du campement.
Un escalier assez étroit avait été taillé dans la roche, et les deux hommes l’empruntèrent, le garde avec un pas peu sûr, s’aidant de la rambarde de sécurité, l’inspecteur avec une grande agilité, sans se servir de cette rampe. Cela contrastait avec son attitude austère d’homme de bureau.
Une dizaine de mètres plus bas, ils atteignirent le fond de l’excavation.
Celui-ci était tapissé d’un gravier assez fin, qui avait été amené ici afin d’avoir une surface à peu près plate et utilisable pour les opérations de sondages et d’ouverture.
Car il y avait ici, une étrange installation souterraine, qui avait été mise au jour.
Du fond de l’excavation, on ne voyait d’elle qu’une de ses parois de métal qui coïncidait avec l’un des murs de pierre de la fosse.
Sur cette paroi usée par son séjour souterrain, se distinguait nettement une porte ouverte, de laquelle sortait un peu de lumière.
« Entrez. » dit le garde à l’inspecteur, en désignant la porte d’un geste bref, « le commandant est à l’intérieur. »
Sans ajouter autre chose, il remonta vers la surface, laissant l’inspecteur seul face à la porte.
Ce dernier, après quelques moments d’hésitations, la franchi d’un pas pressé.
Il se retrouva dans un couloir très court, vite remplacé par une autre porte, ouverte également.
Une voix masculine provenant de ce passage l’invita à avancer :
« Entrez donc, Inspecteur Osawa. »
L’inspecteur s’exécuta.
Il se retrouva ainsi dans une salle d’une trentaine de mètres carrés éclairée par des lampes halogènes amovibles placées aux quatre coins de la pièce. Leurs faisceau de lumière convergeaient tous vers le centre de cette salle, où collé à la parois du fond, trônait une sorte de gros pavé métallique surmonté de ce pourrait être défini comme un aquarium, rempli d’un liquide aux reflets oranges.
Dans ce liquide, était dispersée une abondante et diverse tuyauterie médicale, dont tous les éléments semblaient sortir du fond de l’aquarium.
L’inspecteur, en examinant du regard cette cuve transparente, renifla dans l’air une odeur de sang. Ou plutôt, l’odeur que répandait ce liquide orange, qui ressemblait à celle du sang.
« Le LCL n’a pas toujours une odeur agréable, inspecteur. »
Osawa se tourna vers la source de ses paroles, juste dans son dos.
Adossé contre le mur, non loin de la porte d’entrée, se tenait un homme âgé d’une trentaine d’années assez grand, vêtu d’une blouse de laborantin défaite, laissant voir le pull vert et le pantalon noir qu’il portait sous son habit de scientifique.
Il avait un visage asiatique allongé doté d’yeux d’un marron très prononcé se cachant en partie derrière une petite paire de lunettes rectangulaires, qui avaient tendance à se situer à mi-longueur de son nez plutôt qu’a son sommet.
Il adressa un sourire imperceptible à l’inspecteur patibulaire avant de tenter de plaquer sur son crâne une mèche rebelle située au sommet de son crâne.
« Je ne suis pas venu pour entendre vos euphémismes, commandant, mais pour m’assurer des faits au nom du gouvernement. » lui répondit l’inspecteur après un bref moment de silence.
« Soit, » lui répondit le commandant en sortant de sa poche un paquet de cigarettes, « puisque vous ne semblez guère enclin à un moment de détente… »
« Nous n’en avons pas le temps, surtout avec cet évènement aussi… surprenant, vous devriez le savoir tout autant que moi. » aboya l’inspecteur.
« Certes. » lui répondit calmement le commandant, « Allez-y donc, posez vos questions… Ou plutôt, les questions du gouvernement… »
L’homme aux allures de scientifique sortit une cigarette de son paquet, la mit dans sa bouche et l’alluma, tandis que l’inspecteur gouvernemental sortait de sa poche un agenda électronique.
L’homme de petite taille le consulta brièvement avant de reprendre la parole :
« Avant, tout, j’aimerais savoir ou il se trouve en ce moment… il n’était pas sensé être là dedans ? » demanda-t-il en désignant d’un geste bref la cuve rectangulaire de LCL .
« Si vous aviez eu un peu plus de patience, » lui répondit calmement Mazaki, « nous vous aurions directement emmené dans la chambre où il à été transféré il y a tout au plus une dizaine de minutes. Je m’étonne d’ailleurs que vous ne l’ayez pas remarqué vous-même, les échelles et les flaques de LCL au sol auraient du vous mettre sur la voie… »
L’inspecteur se retourna pour observer la cuve, et y constata avec frustration la présence des éléments précisés par le commandant Mazaki, furieux de ne pas avoir remarqué lui-même ces détails.
« Très bien… » continua-t-il, avec une pointe d’amertume dans la voix, « passons aux vraies questions, à présent. Avez-vous la confirmation de son identité supposée ? »
Le commandant pris un air plus sérieux en expirant une bouffée de fumée de ses poumons.
« Affirmatif, les tests ADN fait respectivement avec les données de la NERV et celles de l’ancien gouvernement du Japon sont formels. »
« Bien, bien… » fit l’inspecteur en faisant parcourir un stylo sur l’écran de son agenda.
« Nous le verrons tout à l’heure, quand les médecins auront fini avec lui. » précisa le commandant. « Il ne devrait pas se réveiller tout de suite, le sortir de sa catalepsie profonde a été plutôt facile, mais il restera malgré tout endormi pendant plusieurs jours, probablement… »
« Avez-vous une hypothèse valable quant à la présence mystérieuse de ce jeune adolescent de 16 ans enfermé ici ? » questionna à nouveau le fonctionnaire, sans prendre en compte les derniers détails, jugés mineurs pour l’administration.
« J’espérai que vous nous en amèneriez une, ça vous aurai rendu utile… » répondit le commandant sur le ton de la plaisanterie. « Plus sérieusement, » continua-t-il en voyant l’air offusqué de l’inspecteur, « Nous n’en avons aucune idée, j’espère que l’adolescent nous fournira une réponse à cette question dès qu’il sera réveillé… »
Il tira une autre petite bouffée de fumée pendant que l’inspecteur prenait des notes, avant de rajouter :
« Et il a 14 ans, pas 16. »
L’inspecteur s’arrêta brusquement dans ses notes électroniques, avant de lever son regard vers le commandant :
« On m’aurai mal informé ? »
« Pas vraiment, » lui répondit le commandant, « son âge dépend de quel point de vue vous le prenez. Si on s’en tient aux derniers évènement le concernant dans le passé, il devrait avoir 14 ans. Si on considère son âge physique actuel, oui, il à 16 ans. Mais sur l’échelle de temps réelle, il a 214 ans. »
L’inspecteur retourna à ses notes en bougonnant. Il aurai du s’en douter, le commandant Mazaki aimait bien l’embrouiller dans des détails, connaissant son goût pour la précision… depuis le temps que ce petit jeux existait entre eux deux, il n’avait jamais appris à l’anticiper…
Le sujet en question ici avait 16 ans, point barre. Pas la peine de s’embrouiller avec des détails inutiles.
Les questions suivantes ne furent que plus ou moins administratives ; le commandant s’ennuyait déjà au bout de la troisième question posée, ce qui paru divertir l’inspecteur, à en croire le léger rictus d’amusement que celui-ci montra très brièvement sur les dernières questions.
« Avez-vous fini ? » demanda le commandant, lassé.
« Pour les questions, oui. » répondit l’homme de petite taille en rageant son PDA dans sa poche, « il ne me reste plus qu’a aller voir ce jeune homme… S’il est toutefois possible de le faire rapidement, j’ai d’autres cas que le vôtre à traiter. »
« Ca ne devrait pas être un problème, maintenant, » dit le commandant en regardant sa montre, « Hei devrait avoir terminé avec lui. »
« Le Docteur Hei Mazaki, votre femme ? J’ignorais qu’elle faisait partie de l’épique… N’a-t-elle pas de meilleures choses à faire ? » demanda l’inspecteur d’un air suspicieux.
« Cette question n’était pas dans votre formulaire, me semble-t-il… » remarqua le commandant, « Tenez vous en à votre rôle. »
Il eu quelques secondes de silence pendant lesquelles l’inspecteur tenta de soutenir le regard du commandant, qui s’était durcit en entendant cette question, avant de se détourner légèrement de lui tout en maugréant.
Le regard du commandant s’adoucit devant cette réaction.
Sa cigarette étant presque totalement consumée, l’homme aux allures de scientifique l’écrasa sur le mur, avant de la jeter dans une petite corbeille posée non loin de lui.
Ceci fait, il commença à sortir de cet endroit en faisant signe à l’inspecteur de le suivre. Ce dernier s’exécuta rapidement.
Après avoir remonté les marches de l’excavation en silence, les deux hommes se dirigèrent vers un bâtiment préfabriqué du campement, frappé d’une croix médicale verte sur chacune de ses parois.
Ils y entrèrent tous les deux, se retrouvant dans un couloir blanc aseptisé, qui donnait un accès sur trois chambres et un bureau.
La chambre la plus au fond du couloir était éclairée, à l’inverse des deux autres et du bureau.
Les deux hommes s’y avancèrent, l’inspecteur en pestant contre l’odeur désagréable d’éther qui se répandait ici, le commandant sans tenir compte des remarques du fonctionnaire.
Ils s’arrêtèrent devant la vitre d’observation de cette chambre.
Derrière cette paroi transparente, se trouvait un jeune homme de 16 ans allongé sur un lit, recouvert par des draps blanc.
L’adolescent avait une chevelure foncée, totalement en désordre, qui lui masquait partiellement le visage.
Des traces de LCL séché étaient visibles sur ses cheveux lui arrivant jusqu’aux épaules, faute d’avoir étés coupés durant le sommeil profond de leur propriétaire. Et la courte barbe sauvage qui assombrissait davantage le visage de son jeune propriétaire n’était pas en reste.
« Curieux, » fit le commandant en inspectant brièvement du regard la pièce, sans avoir l’air de ce soucier de son occupant, « elle devrait être ici, normalement… »
L’inspecteur, lui, était comme hypnotisé par l’adolescent. Il réajusta ses lunettes sur son nez pour tenter d’apercevoir le maximum de détails.
Mais alors qu’il le faisait, la porte d’accès de l’infirmerie s’ouvrit pour laisser le passage à une femme en blouse blanche d’origine coréenne âgée d’une trentaine d’année.
« Ah, Hei, où était tu passée ? » lui demanda le commandant.
« Partie chercher des ciseaux à ongles. » répondit brièvement le Docteur.
En quelques pas, elle arriva à la hauteur des deux hommes. Elle était presque aussi grande que son mari et avait les mêmes cheveux noirs que lui, de taille beaucoup plus longue, cependant.
« Des … ? Tu ne pouvais pas attendre que les infirmières les lui aient coupés ? Je conçois que ce ne soit pas très agréable à voir mais… »
« Toutes les vérifications médicales ont été faites », coupa le Docteur en mettant la main sur la poignée de la porte de la chambre, « je n’avais plus rien à faire à part vous attendre alors… »
« Je dirais plutôt que tu es une maniaque de l’esthétisme… » rétorqua le commandant avec un léger sourire.
« Peut-être », lui répondit son épouse en lui rendant son sourire, « mais avoue que des ongles de plus de 5 centimètres… »
Le Docteur fut interrompue par quelques raclements de gorge provenant de l’inspecteur.
Elle le salua avant d’entrer rapidement dans la chambre avec un air légèrement confus, n’ayant pas remarqué auparavant la présence d’Osawa, qui avait été en grande partie caché par le commandant alors qu’elle discutait avec lui.
« Oui, inspecteur ? » demanda le commandant en se tournant vers l’homme de petite taille.
« J’en ai fini avec vous, commandant. »
« Ah ? » fit Mazaki, étonné, « Je pensais que vous mèneriez plus loin vos investigations… »
« Que pourrai-je faire d’autre ? Cette affaire dure depuis assez longtemps, j’ai eu tout le loisir de prendre les éléments voulus, mais pour ce qui reste, comme vous me l’avez dit, il faut attendre qu’il se réveille… »
« Il reste tout de même la malle en métal et cette trappe dans le sol de l’installation, vous ne m’en avez pas touché un mot… »
« Le nom inscrit sur la malle indique pourtant clairement qu’il s’agit là d’affaires personnelles de ce jeune homme, donc, vous devriez savoir autant que moi que cela ne concerne pas le gouvernement, dans la mesure où cela entre dans le cadre privé. »
« Et la trappe ? »
« Nous verrons cela plus tard, il y a suffisamment à faire avec ce jeune homme pour le moment. »
Le commandant fut visiblement déçu par la dernière phrase de l’inspecteur.
« Dommage… Je suis sûr que nous aurions trouvé des choses encore plus intéressantes… »
« Vous devez bien être le seul à trouver cette affaire intéressante, commandant… » rétorqua l’inspecteur en se dirigeant vers la sortie de l’infirmerie, « Sur ce, je vous laisse, j’ai d’autres affaires en cours… »
Juste avant de sortir il consulat à nouveau son agenda électronique.
« Zut, encore cette petite peste… » fit il en soupirant d’exaspération.
« Laissez moi deviner : Miss Kordon ? » fit le commandant avec un sourire.
« Tout juste… » répondit l’inspecteur, morose.
Le commandant regarda sortir le fonctionnaire avant d’entrer à son tour dans la chambre du « jeune homme ».
Il plaignait très sincèrement monsieur Osawa ; se retrouver confronté à une adolescente aussi turbulente n’était pas très réjouissant…
Le commandant balaya ces pensées quand il referma la porte de la chambre.
Son épouse venait tout juste d’en finir avec les ongles excessivement longs de l’adolescent, qui gisaient à terre de chaque coté du lit, sales et recroquevillés sur eux même.
« Ce cher inspecteur est déjà partit ? » demanda Hei en ramassant les ongles pour les jeter.
Son époux lui répondit par l’affirmative.
Après s’être débarrassée des ongles, le Docteur alla s’asseoir sur une chaise disposée dans la chambre, et imita son mari qui était en train de contempler le jeune homme avec un regard qui trahissait la réflexion.
Elle fini par rompre le silence au bout de quelques instants :
« Tu as trouvé d’autres hypothèses valables ou pas ? »
Le commandant baissa le regard sur le sol.
« Rien de plus que ce que nous avons déjà échafaudé… » répondit-il, « Cela me semble être la seule explication possible… »
« Pour le qui et le comment, cela va de soit. » rétorqua Hei, « Mais je te parle du pourquoi. »
« Je ne suis pas encore devin, Hei. » répondit le commandant avec un léger sourire.
Mais la réplique de son époux ne sembla pas atteindre le Docteur, le regard toujours fixé sur l’occupant du lit de la pièce.
« Pourquoi ? » fit-elle, « Qu’est ce qui a bien pu le motiver pour cela ? »
« Va savoir… » rétorqua le commandant, « Cet homme était loin d’être clair, dans tous les sens du terme… Les archives ne disent pas du grand bien du premier commandant de la NERV… »
« C’est justement ce qui m’inquiète, » répondit Hei en se tournant vers son mari, « toutes nos archives le décrivent comme un être froid et distant, pourvu d’une âme de manipulateur né. Bien qu’il fût un bon commandant, il n’en est pas néanmoins resté très contesté… »
« C’est ce que disent les archives… » fit le commandant.
« A propos d’elles, tu n’y a rien trouvé de plus, je suppose ? »
« Pas le moindre indice. »
« Et dans le système MAGI mère ? »
« Même résultat. »
Le Docteur poussa un soupir de résignation.
« Nous allons donc devoir nous en tenir à la procédure d’accueil de nouveau pilote… »
« S’il désire re-piloter. » précisa le commandant.
« Tu crois qu’il aura vraiment le choix ? » lui rétorqua son épouse, « Les seules choses qui peuvent être similaire au milieu qui l’entourait jadis se trouvent là où il était avant : dans une EVA, à la NERV. Il ne connaît rien de ce monde, alors il va forcément se raccrocher à son seul repère qui a pu traverser les siècles. »
« Tant qu’il ne se sera pas réveillé, nous ne serons sûr de rien. » objecta l’homme aux allures de scientifique, « Et il n’y a pas que la NERV et les EVA qui ont traversé les siècles, il y a aussi cette malle… » fit il en désignant du menton l’objet en question, posé dans un coin de la pièce.
« En parlant d’elle, tu n’as pas eu envie de l’ouvrir ? » demanda le Docteur en regardant brièvement la malle métallique.
« Le couvercle a été soudé au reste de la malle, et il n’y a pas le matériel adéquat pour l’ouvrir ici. Et puis, ça ne se fait pas de fouiller dans les affaires d’autrui. »
« Oui, mais enfin, une malle dont le contenu pèse plus de 500 kilos… Il a fallu six ouvriers et une grue pour… »
« Ca n’est pas le plus important, Hei. » coupa le commandant, « Tu as ordonné son transfert ? »
« Oui, » répondit le Docteur, déçue d’être interrompue, « en principe, ce soir, il dormira à la base côtière. »
« Bien, » fit le commandant, tout en se rapprochant de sa femme.
Quand il lui fit face, il posa sa main sur son épaule et lui dit :
« Je sais que c’est frustrant, mais nous devons attendre au moins son réveil avant de pousser plus loin nos investigations. »
« Je le sais bien… » répondit le Docteur.
« Et toi, comme d’habitude, tu veux toujours aller trop vite… » lui dit il avec un sourire.
« Et tu vas encore me répéter que c’est grâce à toi que je me retient ? » répondit Hei en lui rendant son sourire.
« Si tu le sais déjà, pourquoi te le répèterais-je ? »
Les deux époux rirent brièvement ensemble après cette réplique, avant que le commandant ne se décide à sortir de la chambre, tout en saluant son épouse.
Le Docteur s’apprêta à sortir également, mais avant, son regard se posa une nouvelle fois sur le jeune homme, puis sur la malle qui l’avait accompagné.
Sur cette malle, un petit écriteau signalait :
Affaires de :
Ikari Shinji.
A suivre…
Chapitre suivant : Eveil brutal/The choice.
Note: les soulignés et les italiques se sont barrés... C'est normal en ne faisant qu'un simple copir/coller, mais ça m'énerve et j'ai la flemme de tout refaire...
Reste à savoir si ça va accrocher les adeptes narutradiens céan...
Pitite précision: un chap par post, parce que sinon on en voit pas le bout et que la base de données du forum risquerait de gueuler...
Sur ce bonne lecture.
Evangelion : H.I.F
Par Smog ShadowSeth
Genre : continuation.
Prologue /: Un jeune homme bicentenaire/Two hundred years after.
Dans une petite salle aux parois grises du métal qui les composait, un homme perdait patience.
Il était assis à l’unique meuble de la pièce, en l’occurrence, une table en acier poli, sur laquelle il faisait taper en cadence ses doigts pour tromper son impatience.
Peine perdue.
L’homme se leva et commença à tourner autour de la table, espérant que cela serait plus efficace pour le distraire. Il se révélait ainsi ; il était de petite taille, avait des traits asiatiques en grande partie couverts par une énorme paire de lunette derrière laquelle deux petits yeux sombres tentaient de trouver un objet digne de pouvoir attirer l’attention de leur propriétaire.
Ils ne trouvèrent qu’une horloge à affichage numérique, accrochée au dessus de l’entrée de la pièce, qui indiquait l’heure et la datte actuelle :
17 h 47, le 4 janvier 2216.
L’homme de petite taille écarta la manche de son habit sombre pour consulter sa propre montre.
C’est après l’avoir brièvement contemplée qu’il perdit définitivement patience.
Il s’avança d’un pas décidé vers l’unique porte de la pièce. Celle ci s’ouvrit pour le laisser passer.
Il se retrouva dans un couloir qui ne lui rappelait que trop la petite pièce où il attendait depuis maintenant une demi-heure.
Un homme en uniforme d’agent de sécurité l’avisa. C’était celui qui gardait l’entrée de la pièce.
« Monsieur ? »
« Dites leur que je ne peut plus attendre, j’ai d’autres affaires à traiter. » lui répondit sèchement le petit homme.
Le cerbère sembla hésiter un moment, puis, détourna son regard de celui de son interlocuteur en plaquant de sa main son oreille droite, dans laquelle il y avait un écouteur, et commença à s’adresser à des instances supérieures, leur transmettant la requête de l’homme.
Après un bref instant de dialogue à distance, le garde se tourna à nouveau vers l’homme.
« Je vous accompagne jusqu’au site où le Commandant Mazaki vous attend, inspecteur » lui dit-il simplement.
« Pas trop tôt… » maugréa l’homme de petite taille.
Il commença à suivre le garde à travers le couloir, qui laissa bien vite la place à une porte.
Une fois celle-ci franchie, les deux hommes se retrouvèrent à l’air libre. Le soleil commençait à amorcer sa descente vers l’ouest, projetant les ombres des bâtiments préfabriqués d’une base provisoire sur le sol rocheux.
L’inspecteur suivit l’agent de sécurité jusqu'à une large excavation qui semblait être cernée par toutes les installations du campement.
Un escalier assez étroit avait été taillé dans la roche, et les deux hommes l’empruntèrent, le garde avec un pas peu sûr, s’aidant de la rambarde de sécurité, l’inspecteur avec une grande agilité, sans se servir de cette rampe. Cela contrastait avec son attitude austère d’homme de bureau.
Une dizaine de mètres plus bas, ils atteignirent le fond de l’excavation.
Celui-ci était tapissé d’un gravier assez fin, qui avait été amené ici afin d’avoir une surface à peu près plate et utilisable pour les opérations de sondages et d’ouverture.
Car il y avait ici, une étrange installation souterraine, qui avait été mise au jour.
Du fond de l’excavation, on ne voyait d’elle qu’une de ses parois de métal qui coïncidait avec l’un des murs de pierre de la fosse.
Sur cette paroi usée par son séjour souterrain, se distinguait nettement une porte ouverte, de laquelle sortait un peu de lumière.
« Entrez. » dit le garde à l’inspecteur, en désignant la porte d’un geste bref, « le commandant est à l’intérieur. »
Sans ajouter autre chose, il remonta vers la surface, laissant l’inspecteur seul face à la porte.
Ce dernier, après quelques moments d’hésitations, la franchi d’un pas pressé.
Il se retrouva dans un couloir très court, vite remplacé par une autre porte, ouverte également.
Une voix masculine provenant de ce passage l’invita à avancer :
« Entrez donc, Inspecteur Osawa. »
L’inspecteur s’exécuta.
Il se retrouva ainsi dans une salle d’une trentaine de mètres carrés éclairée par des lampes halogènes amovibles placées aux quatre coins de la pièce. Leurs faisceau de lumière convergeaient tous vers le centre de cette salle, où collé à la parois du fond, trônait une sorte de gros pavé métallique surmonté de ce pourrait être défini comme un aquarium, rempli d’un liquide aux reflets oranges.
Dans ce liquide, était dispersée une abondante et diverse tuyauterie médicale, dont tous les éléments semblaient sortir du fond de l’aquarium.
L’inspecteur, en examinant du regard cette cuve transparente, renifla dans l’air une odeur de sang. Ou plutôt, l’odeur que répandait ce liquide orange, qui ressemblait à celle du sang.
« Le LCL n’a pas toujours une odeur agréable, inspecteur. »
Osawa se tourna vers la source de ses paroles, juste dans son dos.
Adossé contre le mur, non loin de la porte d’entrée, se tenait un homme âgé d’une trentaine d’années assez grand, vêtu d’une blouse de laborantin défaite, laissant voir le pull vert et le pantalon noir qu’il portait sous son habit de scientifique.
Il avait un visage asiatique allongé doté d’yeux d’un marron très prononcé se cachant en partie derrière une petite paire de lunettes rectangulaires, qui avaient tendance à se situer à mi-longueur de son nez plutôt qu’a son sommet.
Il adressa un sourire imperceptible à l’inspecteur patibulaire avant de tenter de plaquer sur son crâne une mèche rebelle située au sommet de son crâne.
« Je ne suis pas venu pour entendre vos euphémismes, commandant, mais pour m’assurer des faits au nom du gouvernement. » lui répondit l’inspecteur après un bref moment de silence.
« Soit, » lui répondit le commandant en sortant de sa poche un paquet de cigarettes, « puisque vous ne semblez guère enclin à un moment de détente… »
« Nous n’en avons pas le temps, surtout avec cet évènement aussi… surprenant, vous devriez le savoir tout autant que moi. » aboya l’inspecteur.
« Certes. » lui répondit calmement le commandant, « Allez-y donc, posez vos questions… Ou plutôt, les questions du gouvernement… »
L’homme aux allures de scientifique sortit une cigarette de son paquet, la mit dans sa bouche et l’alluma, tandis que l’inspecteur gouvernemental sortait de sa poche un agenda électronique.
L’homme de petite taille le consulta brièvement avant de reprendre la parole :
« Avant, tout, j’aimerais savoir ou il se trouve en ce moment… il n’était pas sensé être là dedans ? » demanda-t-il en désignant d’un geste bref la cuve rectangulaire de LCL .
« Si vous aviez eu un peu plus de patience, » lui répondit calmement Mazaki, « nous vous aurions directement emmené dans la chambre où il à été transféré il y a tout au plus une dizaine de minutes. Je m’étonne d’ailleurs que vous ne l’ayez pas remarqué vous-même, les échelles et les flaques de LCL au sol auraient du vous mettre sur la voie… »
L’inspecteur se retourna pour observer la cuve, et y constata avec frustration la présence des éléments précisés par le commandant Mazaki, furieux de ne pas avoir remarqué lui-même ces détails.
« Très bien… » continua-t-il, avec une pointe d’amertume dans la voix, « passons aux vraies questions, à présent. Avez-vous la confirmation de son identité supposée ? »
Le commandant pris un air plus sérieux en expirant une bouffée de fumée de ses poumons.
« Affirmatif, les tests ADN fait respectivement avec les données de la NERV et celles de l’ancien gouvernement du Japon sont formels. »
« Bien, bien… » fit l’inspecteur en faisant parcourir un stylo sur l’écran de son agenda.
« Nous le verrons tout à l’heure, quand les médecins auront fini avec lui. » précisa le commandant. « Il ne devrait pas se réveiller tout de suite, le sortir de sa catalepsie profonde a été plutôt facile, mais il restera malgré tout endormi pendant plusieurs jours, probablement… »
« Avez-vous une hypothèse valable quant à la présence mystérieuse de ce jeune adolescent de 16 ans enfermé ici ? » questionna à nouveau le fonctionnaire, sans prendre en compte les derniers détails, jugés mineurs pour l’administration.
« J’espérai que vous nous en amèneriez une, ça vous aurai rendu utile… » répondit le commandant sur le ton de la plaisanterie. « Plus sérieusement, » continua-t-il en voyant l’air offusqué de l’inspecteur, « Nous n’en avons aucune idée, j’espère que l’adolescent nous fournira une réponse à cette question dès qu’il sera réveillé… »
Il tira une autre petite bouffée de fumée pendant que l’inspecteur prenait des notes, avant de rajouter :
« Et il a 14 ans, pas 16. »
L’inspecteur s’arrêta brusquement dans ses notes électroniques, avant de lever son regard vers le commandant :
« On m’aurai mal informé ? »
« Pas vraiment, » lui répondit le commandant, « son âge dépend de quel point de vue vous le prenez. Si on s’en tient aux derniers évènement le concernant dans le passé, il devrait avoir 14 ans. Si on considère son âge physique actuel, oui, il à 16 ans. Mais sur l’échelle de temps réelle, il a 214 ans. »
L’inspecteur retourna à ses notes en bougonnant. Il aurai du s’en douter, le commandant Mazaki aimait bien l’embrouiller dans des détails, connaissant son goût pour la précision… depuis le temps que ce petit jeux existait entre eux deux, il n’avait jamais appris à l’anticiper…
Le sujet en question ici avait 16 ans, point barre. Pas la peine de s’embrouiller avec des détails inutiles.
Les questions suivantes ne furent que plus ou moins administratives ; le commandant s’ennuyait déjà au bout de la troisième question posée, ce qui paru divertir l’inspecteur, à en croire le léger rictus d’amusement que celui-ci montra très brièvement sur les dernières questions.
« Avez-vous fini ? » demanda le commandant, lassé.
« Pour les questions, oui. » répondit l’homme de petite taille en rageant son PDA dans sa poche, « il ne me reste plus qu’a aller voir ce jeune homme… S’il est toutefois possible de le faire rapidement, j’ai d’autres cas que le vôtre à traiter. »
« Ca ne devrait pas être un problème, maintenant, » dit le commandant en regardant sa montre, « Hei devrait avoir terminé avec lui. »
« Le Docteur Hei Mazaki, votre femme ? J’ignorais qu’elle faisait partie de l’épique… N’a-t-elle pas de meilleures choses à faire ? » demanda l’inspecteur d’un air suspicieux.
« Cette question n’était pas dans votre formulaire, me semble-t-il… » remarqua le commandant, « Tenez vous en à votre rôle. »
Il eu quelques secondes de silence pendant lesquelles l’inspecteur tenta de soutenir le regard du commandant, qui s’était durcit en entendant cette question, avant de se détourner légèrement de lui tout en maugréant.
Le regard du commandant s’adoucit devant cette réaction.
Sa cigarette étant presque totalement consumée, l’homme aux allures de scientifique l’écrasa sur le mur, avant de la jeter dans une petite corbeille posée non loin de lui.
Ceci fait, il commença à sortir de cet endroit en faisant signe à l’inspecteur de le suivre. Ce dernier s’exécuta rapidement.
Après avoir remonté les marches de l’excavation en silence, les deux hommes se dirigèrent vers un bâtiment préfabriqué du campement, frappé d’une croix médicale verte sur chacune de ses parois.
Ils y entrèrent tous les deux, se retrouvant dans un couloir blanc aseptisé, qui donnait un accès sur trois chambres et un bureau.
La chambre la plus au fond du couloir était éclairée, à l’inverse des deux autres et du bureau.
Les deux hommes s’y avancèrent, l’inspecteur en pestant contre l’odeur désagréable d’éther qui se répandait ici, le commandant sans tenir compte des remarques du fonctionnaire.
Ils s’arrêtèrent devant la vitre d’observation de cette chambre.
Derrière cette paroi transparente, se trouvait un jeune homme de 16 ans allongé sur un lit, recouvert par des draps blanc.
L’adolescent avait une chevelure foncée, totalement en désordre, qui lui masquait partiellement le visage.
Des traces de LCL séché étaient visibles sur ses cheveux lui arrivant jusqu’aux épaules, faute d’avoir étés coupés durant le sommeil profond de leur propriétaire. Et la courte barbe sauvage qui assombrissait davantage le visage de son jeune propriétaire n’était pas en reste.
« Curieux, » fit le commandant en inspectant brièvement du regard la pièce, sans avoir l’air de ce soucier de son occupant, « elle devrait être ici, normalement… »
L’inspecteur, lui, était comme hypnotisé par l’adolescent. Il réajusta ses lunettes sur son nez pour tenter d’apercevoir le maximum de détails.
Mais alors qu’il le faisait, la porte d’accès de l’infirmerie s’ouvrit pour laisser le passage à une femme en blouse blanche d’origine coréenne âgée d’une trentaine d’année.
« Ah, Hei, où était tu passée ? » lui demanda le commandant.
« Partie chercher des ciseaux à ongles. » répondit brièvement le Docteur.
En quelques pas, elle arriva à la hauteur des deux hommes. Elle était presque aussi grande que son mari et avait les mêmes cheveux noirs que lui, de taille beaucoup plus longue, cependant.
« Des … ? Tu ne pouvais pas attendre que les infirmières les lui aient coupés ? Je conçois que ce ne soit pas très agréable à voir mais… »
« Toutes les vérifications médicales ont été faites », coupa le Docteur en mettant la main sur la poignée de la porte de la chambre, « je n’avais plus rien à faire à part vous attendre alors… »
« Je dirais plutôt que tu es une maniaque de l’esthétisme… » rétorqua le commandant avec un léger sourire.
« Peut-être », lui répondit son épouse en lui rendant son sourire, « mais avoue que des ongles de plus de 5 centimètres… »
Le Docteur fut interrompue par quelques raclements de gorge provenant de l’inspecteur.
Elle le salua avant d’entrer rapidement dans la chambre avec un air légèrement confus, n’ayant pas remarqué auparavant la présence d’Osawa, qui avait été en grande partie caché par le commandant alors qu’elle discutait avec lui.
« Oui, inspecteur ? » demanda le commandant en se tournant vers l’homme de petite taille.
« J’en ai fini avec vous, commandant. »
« Ah ? » fit Mazaki, étonné, « Je pensais que vous mèneriez plus loin vos investigations… »
« Que pourrai-je faire d’autre ? Cette affaire dure depuis assez longtemps, j’ai eu tout le loisir de prendre les éléments voulus, mais pour ce qui reste, comme vous me l’avez dit, il faut attendre qu’il se réveille… »
« Il reste tout de même la malle en métal et cette trappe dans le sol de l’installation, vous ne m’en avez pas touché un mot… »
« Le nom inscrit sur la malle indique pourtant clairement qu’il s’agit là d’affaires personnelles de ce jeune homme, donc, vous devriez savoir autant que moi que cela ne concerne pas le gouvernement, dans la mesure où cela entre dans le cadre privé. »
« Et la trappe ? »
« Nous verrons cela plus tard, il y a suffisamment à faire avec ce jeune homme pour le moment. »
Le commandant fut visiblement déçu par la dernière phrase de l’inspecteur.
« Dommage… Je suis sûr que nous aurions trouvé des choses encore plus intéressantes… »
« Vous devez bien être le seul à trouver cette affaire intéressante, commandant… » rétorqua l’inspecteur en se dirigeant vers la sortie de l’infirmerie, « Sur ce, je vous laisse, j’ai d’autres affaires en cours… »
Juste avant de sortir il consulat à nouveau son agenda électronique.
« Zut, encore cette petite peste… » fit il en soupirant d’exaspération.
« Laissez moi deviner : Miss Kordon ? » fit le commandant avec un sourire.
« Tout juste… » répondit l’inspecteur, morose.
Le commandant regarda sortir le fonctionnaire avant d’entrer à son tour dans la chambre du « jeune homme ».
Il plaignait très sincèrement monsieur Osawa ; se retrouver confronté à une adolescente aussi turbulente n’était pas très réjouissant…
Le commandant balaya ces pensées quand il referma la porte de la chambre.
Son épouse venait tout juste d’en finir avec les ongles excessivement longs de l’adolescent, qui gisaient à terre de chaque coté du lit, sales et recroquevillés sur eux même.
« Ce cher inspecteur est déjà partit ? » demanda Hei en ramassant les ongles pour les jeter.
Son époux lui répondit par l’affirmative.
Après s’être débarrassée des ongles, le Docteur alla s’asseoir sur une chaise disposée dans la chambre, et imita son mari qui était en train de contempler le jeune homme avec un regard qui trahissait la réflexion.
Elle fini par rompre le silence au bout de quelques instants :
« Tu as trouvé d’autres hypothèses valables ou pas ? »
Le commandant baissa le regard sur le sol.
« Rien de plus que ce que nous avons déjà échafaudé… » répondit-il, « Cela me semble être la seule explication possible… »
« Pour le qui et le comment, cela va de soit. » rétorqua Hei, « Mais je te parle du pourquoi. »
« Je ne suis pas encore devin, Hei. » répondit le commandant avec un léger sourire.
Mais la réplique de son époux ne sembla pas atteindre le Docteur, le regard toujours fixé sur l’occupant du lit de la pièce.
« Pourquoi ? » fit-elle, « Qu’est ce qui a bien pu le motiver pour cela ? »
« Va savoir… » rétorqua le commandant, « Cet homme était loin d’être clair, dans tous les sens du terme… Les archives ne disent pas du grand bien du premier commandant de la NERV… »
« C’est justement ce qui m’inquiète, » répondit Hei en se tournant vers son mari, « toutes nos archives le décrivent comme un être froid et distant, pourvu d’une âme de manipulateur né. Bien qu’il fût un bon commandant, il n’en est pas néanmoins resté très contesté… »
« C’est ce que disent les archives… » fit le commandant.
« A propos d’elles, tu n’y a rien trouvé de plus, je suppose ? »
« Pas le moindre indice. »
« Et dans le système MAGI mère ? »
« Même résultat. »
Le Docteur poussa un soupir de résignation.
« Nous allons donc devoir nous en tenir à la procédure d’accueil de nouveau pilote… »
« S’il désire re-piloter. » précisa le commandant.
« Tu crois qu’il aura vraiment le choix ? » lui rétorqua son épouse, « Les seules choses qui peuvent être similaire au milieu qui l’entourait jadis se trouvent là où il était avant : dans une EVA, à la NERV. Il ne connaît rien de ce monde, alors il va forcément se raccrocher à son seul repère qui a pu traverser les siècles. »
« Tant qu’il ne se sera pas réveillé, nous ne serons sûr de rien. » objecta l’homme aux allures de scientifique, « Et il n’y a pas que la NERV et les EVA qui ont traversé les siècles, il y a aussi cette malle… » fit il en désignant du menton l’objet en question, posé dans un coin de la pièce.
« En parlant d’elle, tu n’as pas eu envie de l’ouvrir ? » demanda le Docteur en regardant brièvement la malle métallique.
« Le couvercle a été soudé au reste de la malle, et il n’y a pas le matériel adéquat pour l’ouvrir ici. Et puis, ça ne se fait pas de fouiller dans les affaires d’autrui. »
« Oui, mais enfin, une malle dont le contenu pèse plus de 500 kilos… Il a fallu six ouvriers et une grue pour… »
« Ca n’est pas le plus important, Hei. » coupa le commandant, « Tu as ordonné son transfert ? »
« Oui, » répondit le Docteur, déçue d’être interrompue, « en principe, ce soir, il dormira à la base côtière. »
« Bien, » fit le commandant, tout en se rapprochant de sa femme.
Quand il lui fit face, il posa sa main sur son épaule et lui dit :
« Je sais que c’est frustrant, mais nous devons attendre au moins son réveil avant de pousser plus loin nos investigations. »
« Je le sais bien… » répondit le Docteur.
« Et toi, comme d’habitude, tu veux toujours aller trop vite… » lui dit il avec un sourire.
« Et tu vas encore me répéter que c’est grâce à toi que je me retient ? » répondit Hei en lui rendant son sourire.
« Si tu le sais déjà, pourquoi te le répèterais-je ? »
Les deux époux rirent brièvement ensemble après cette réplique, avant que le commandant ne se décide à sortir de la chambre, tout en saluant son épouse.
Le Docteur s’apprêta à sortir également, mais avant, son regard se posa une nouvelle fois sur le jeune homme, puis sur la malle qui l’avait accompagné.
Sur cette malle, un petit écriteau signalait :
Affaires de :
Ikari Shinji.
A suivre…
Chapitre suivant : Eveil brutal/The choice.
Note: les soulignés et les italiques se sont barrés... C'est normal en ne faisant qu'un simple copir/coller, mais ça m'énerve et j'ai la flemme de tout refaire...