Cool! Cool!
Le voilà le nouveau chapitre!
OK, il a pris un peu plus de temps que prévu mais j'ai des circonstances atténuantes: entre autres l'acquisition simultanée des 2e et 3e saisons de 24h chrono (trop fort...
) et d'un énorme pavé de Monsieur Alexandre Dumas
!!! Disons que ça m'a un peu bouffé toutes mes heures de libres.
Mais j'y suis quand même arrivée.
Excusez moi si il y a quelques petites incohérences, notamment pour les clones et leur utilisation.
Bon, présentation entre autre d'un personnage qui me tient beaucoup à coeur, bien que un peu euh... particulier. alors j'espére que ça vous plaira...
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CH5
: Maître et serviteur.
Teshiro Nihame s’avança lentement dans la clairière, secouant des épaules ses habits couverts de neige. Il était enveloppé d’une manteau brun et délavé par les intempéries dont le large col protégeait le bas de son visage du froid, deux sabres de tailles différentes étaient fixés dans son dos par un entrecroisement complexe de lanières de cuir. Bien que d’allure banale une fois dégainés, ils étaient parfaitement entretenus, leur propriétaire prenant bien plus soin d’eux que de sa propre personne.
Quelques pas et son visage pâle fut éclairé par la lumière nocturne. Ohira le dévisagea avec curiosité, sans prendre la peine de dissimuler son amusement cynique. L’autre n’en avait cure, rien n’importait à Teshiro, ni la peur, ni la haine, ni la pitié, pas même le mépris.
Eh bien, eh bien… On ne peut pas dire que cela se soit amélioré depuis la dernière fois. En fait, l’aspect de son vis-à-vis semblait s’être encore dégradé depuis leur dernière rencontre : la barbe et la chevelure noires paraissaient encore plus ébouriffées et peu soignées qu’auparavant, l’unique et épaisse mèche blanche qui la striait brillait dans la pénombre, le visage émacié semblait plus ravagé, et les cernes violettes qui lui soulignaient les yeux s’étaient agrandies et lui mangeaient la face. Ses yeux… Des yeux d’un bleu trop pâle qui à leur façon fascinaient Meiyamoto, des yeux effrayants, non pas qu’ils montrent une quelconque hostilité ou quoi que ce soit d’approchant, mais parce que justement ils ne reflétaient rien. Et il ne s’agissait pas d’un masque mais du reflet même de l’âme de leur porteur, une âme où régnaient le vide, le désert, un désintérêt profond et complet pour tout ce qui l’entourait et par-dessous tout cela un désespoir silencieux et dévastateur qui lui rongeait impitoyablement l’esprit.
Meiyamoto savait que son serviteur ne souffrait d’aucune maladie, sauf si l’on considérait que le délabrement physique était lié à la pourriture de l’âme. A son regard ironique, il apparaissait comme un mort en sursis, mais un mort diablement efficace. Nul n’était plus rapide, plus habile, plus compétent. Nul n’était plus fidèle… Celui-là ne le trahirait pas, car Meiyamoto se savait être le seul élément tangible de sa vie.
Mmmh… Le tout est d’espérer qu’il ne s’effondre pas avant la scène finale. Et qu’il ne commette pas d’erreurs également.
- Vous vous en êtes chargé. C’est-à-dire ? demanda-il en haussant un sourcil. Vous l’avez tué ? Ce n’est pas forcément ce qui aurait été le plus souhaitable.
Nouvel haussement d’épaules, le visage de son compagnon ne changea pas d’expression.
- J’ai pensé que le meurtre d’un jounin de Konoha à quelques kilomètres des murailles de village, alors que vous tentez de gagner la bienveillance de l’hokage, vous déplairait. J’ai donc réglé les choses de manière plus pacifique. Nous avons probablement dix à quinze minutes de tranquillité, avant qu’il ne se rende compte de la supercherie et n’abandonne la poursuite de mon clone pour revenir sur ses pas . Celui-ci ne va pas tarder d’ailleurs à se désintégrer, je ne peux le contrôler longtemps sur une telle distance.
Compétent ET intelligent.
- La bienveillance de l’hokage ? lâcha Meiyamoto avec un ricanement étouffé. Je ne peux, hélas, pas trop compter dessus. Tsunade ne m’apprécie pas, je le crains, en fait elle me considère comme un dangereux dément. Attristant, non ?
- Je ne saurais dire, monseigneur.
- Un dangereux dément... continua-il d’un ton léger. Je n’ose même pas imaginer l’opinion qu’elle pourrait avoir sur vous ! Cette chère Tsunade ne nous aime guère, mon ami. Enfin, elle ne me fait pas confiance et elle a envoyé deux espions sur mes traces, ce qui nous a forcé à organiser toute cette ennuyeuse mise en scène.
Le regard mort de Teshiro sembla s’éclaircir un peu. On lui parlait stratégie et piége, un langage qu’il comprenait et le seul qui pouvait éveiller en lui une once d’intérêt.
- Une mise en scène dangereuse. Si ce jounin avait pris le temps d’examiner le cadavre…
Il fut coupé sèchement :
- Il ne l’a pas fait. Organiser ce faux combat était nécessaire pour que ce tête-à-tête est lieu en toute intimité, et vous vous en êtes très bien tiré, précisa Meiyamoto avec un sourire, passant sans effort apparent d’une réprimande glacée à un ton de franchise amical, qui n’avait de franc et amical que l’apparence. Les yeux gris restaient durs comme du silex.
- Créer deux clones et en métamorphoser un pour qu’il joue votre rôle et revienne sous vos traits au village n’a pas été chose facile. Mais je pense que vos espions n’y ont vu que du feu.
- Beau travail, je l’ai dit. Il gloussa doucement : et je donnerais cher pour voir Tsunade chercher une signification à cette pseudo agression. Mais nous avons peu de temps et cette mascarade ne tiendra pas longtemps. Reprenons nos affaires. Que pouvez-vous me dire sur le jeune Uchiha ?
L’homme barbu resta muet pendant une ou deux secondes avant de commencer d’un ton neutre :
- Eh bien monseigneur, le garçon est surveillé en permanence, comme si le serpent et ses serviteurs craignaient qu’il ne leur fausse compagnie d’un moment à l’autre. Vos renseignements sur lui sont tout à fait exacts : il est… dévoré… rongé par son désir de force, par la haine, la violence, le désir aveugle de vengeance…
Il s’interrompit un instant sous le regard devenu étrangement insistant de son maître. Celui-ci n’était pas intrigué par le gamin Uchiha, rien de ce que lui annonçait l’autre ne le surprenait, mais par les hésitations qui résonnaient dans la voix de Teshiro.
Du dégoût ? de l’inquiétude ? De sa part, aucune chance. Mais qu’est ce alors ? Mais l’homme était redevenu parfaitement impassible et continuait de la voix morne qui lui était habituelle :
- Loin d’être stupide mais fier, obstiné, aveuglé au reste du monde par sa propre rage, aisément manipulable par bien des côtés. C’est un outil entre les mains du serpent, un outil puissant mais rien de plus…
- Sacrifiable ?
- Aux yeux d’Orochimaru ? J’en doute. Je n’ai pu voir et entendre que peu de choses, mais il semble qu’il mise tous ses espoirs sur ce jeune shinobi.
- Aaaah… Ce fou de reptile n’a pas changé, soupira Meiyamoto avec un mouvement fataliste. Toujours à mettre tout ses œufs dans le même panier. Nous devrons donc user de violence pour nous emparer du gamin. C’est regrettable, lui entre tous devrait savoir que les outils doivent toujours être sacrifiables. Vous êtes d’accord avec moi n’est-ce-pas, mon ami ?
La raillerie contenue dans les derniers mots ne suscita aucune réaction et son compagnon acquiesça en silence.
- Bien, très bien… Voici une pièce du puzzle qu’il ne nous reste plus qu’à assembler et ce sera à vous de vous en charger, Teshiro-kun. Vous avez toute ma confiance.
Meiyamoto sourit largement en ajoutant avec une jubilation impatiente :
- Et moi, je me charge de Kyuubi.
Un silence hésitant.
- Alors, Kyuubi réside bel et bien dans ce village ?
- Oh oui. Du moins son réceptacle y réside-il et d’après ce que j’ai vu, il ne devrait pas être bien difficile non plus à… manipuler. Certains obstacles doivent être éliminés bien sur, mais je peux également m’en charger sans votre aide.
Teshiro battit des paupières, signe de surprise très rare, voir exceptionnel chez lui.
- Vous souhaitez que je retourne immédiatement à Oto ? demanda-il. Mais alors pourquoi m’avoir…
- Car j’avais d’autres instructions à vous donner, le coupa froidement son maître. Y voyez-vous une objection ?
- Non, monseigneur. Aucune. Qu’attendez-vous de moi ?
- Que vous me rameniez l’Uchiha.
Nouveau battement de cils. Etait-ce lui ou une légère expression de trouble avait-elle de nouveau traversé le visage de son compagnon ?
- Ici ? A Konoha ? Cela ne va pas être… aisé.
- Pas ici, je veux le garçon dans une semaine dans le village d’Hashika à cinquante kilomètres environ à l’Est d’Iwa. Je sais que ce ne sera pas facile : pourquoi croyez-vous que je
vous y envoie ? Peu m’importe comment vous y parviendrez mais j’y serai. Avec Kyuubi, ajouta-il une lueur mauvaise dans le regard.
Meiyamoto leva le regard vers la nuit étoilée et grimaça :
- Le temps passe plus vite que je ne le pensais. Il est plus que temps de nous séparer. Où en sont vos clones ?
- Partis en fumée, je le crains. Les deux jounins de Konoha doivent être actuellement en train de s’arracher les cheveux et de vous chercher comme des fous dans la forêt.
L’homme à la barbe noire s’inclina profondément et fit mine de s’éloigner dans l’obscurité avec un adieu marmonné. Il fut arrêté d’un dernier geste autoritaire :
- Encore un détail dont je ne pourrai pas m’occuper moi-même. Tsunade a fait rappeler une équipe en mission pour qu’elle se charge de moi, elle doit arriver vers le milieu de la nuit : ces ninjas ne m’intéressent pas. Débarrassez m’en ! Si Tsunade désire tellement me voir déguerpir, il faudra qu’elle me confie à quelqu’un d’autre. Et elle n’aura guère le choix. Je vous souhaite une bonne nuit, mon ami ! Une nuit rouge…
Teshiro hocha la tête sans une parole et tourna le dos. En quelques secondes sa silhouette un peu voûtée s’évanouit parmi les branchages et son seigneur se retrouva de nouveau seul. L’homme aux cheveux sombres continua de fixer les bois noirs plusieurs minutes après sa disparition, une expression étrange flottant sur son visage, mélange de satisfaction, d’ironie et de mépris.
Il serait strictement obéi, il n’en doutait pas un instant. Cette nuit, quatre ninjas de Konoha diraient à jamais adieu à leur bien-aimé village. Il s’en serait bien occupé lui-même, cela faisait maintenant un certain temps qu’il n’avait pas tué, combattre un clone ne comptait pas. Un certain temps… Presque quatre jours.
Il serait obéi car depuis bien longtemps Teshiro avait perdu tout libre-arbitre : le ninja avait été brisé définitivement, il y avait dix ans de cela. Meiyamoto avait assisté avec un voluptueux plaisir à la cassure de cette volonté de fer, de cet esprit assuré et fier, de cet homme brave et puissant qui était à peine à présent le fantôme blafard de ce qu’il avait été, ou de ce qui l’aurait pu être… Et quand tout avait été consommé, lui n’avait eu qu’à se pencher pour ramasser les restes et les utiliser comme bon lui semblait.
Certes, un outil devait toujours être sacrifiable, mais il n’avait aucune envie de se séparer de Teshiro, pas tout de suite en tout cas.
Vous me parliez d’honneur, Tsunade ? De fierté ? d’amour ? D’HUMANITE ?
Mais que reste-il de l’honneur quand il a été foulé aux pieds et traîné dans la boue ?
Que reste-il de la fierté quand le désespoir a tout englouti ne laissant que l’amertume et les ténèbres ?
Combien de temps dure l’amour dans un monde où seul le plus haineux et le plus impitoyable survit et règne ?
Et à quoi bon l’HUMANITE quand seules les ténèbres promettent la vraie puissance ?
Tant de mots vides de sens, inutiles que les hommes utilisent pour désigner leurs pitoyables faiblesses… Mais cela changera. Je vais rétablir un vieux règne, un règne bien plus ancien, bien plus légitime que celui des kages.
Essayez de m’en empêcher, Tsunade, essayez ! Le jeu n’en sera que bien plus amusant…
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Shishui courrait.
Sa gorge lui brûlait, des larmes de terreur lui inondaient les yeux et les violents sanglots qui la secouaient lui permettaient à peine de respirer, mais elle ne pouvait pas s’arrêter. Elle n’avait qu’une pensée en tête : fuir. Fuir très loin, fuir très vite, fuir l’horreur qui s’était déchaînée devant ses yeux. Comme si en s’éloignant du lieu du massacre, elle avait la possibilité de changer la réalité, de revenir en arrière, non seulement avant cette nuit maudite, mais aussi au temps où elle était encore une petite fille protégée et aimée, au temps où elle ne savait pas encore ce qu’était un ninja.
Je ne veux plus être une shinobi ! Je veux vivre, je veux juste vivre ! Pitié ! Pitié…
Tout c’était passé si vite…
Son équipe marchait dans la nuit, traversant les bois silencieux de Konoha. Kaneda ricanait, Kato gémissait, Shishui soupirait et Sarito-sensei jouait au sourd-muet. Tout semblait alors tellement habituel, tellement routinier. Soudain un craquement avait retenti quelque part sur leur droite dans les fourrés épais qui bordaient la route. Shishui avait pensé à quelque bête sauvage attirée par le froid et la faim, mais Sarito-sensei s’était arrêté en fronçant les sourcils. Il leur avait fait signe de l’attendre puis avait pénétré dans les buissons, un kunai à la main et l’œil aux aguets. De longues minutes s’étaient écoulées, l’homme ne revenait toujours pas et ses trois équipiers commençaient à s’inquiéter. Kaneda parlait de partir à sa recherche et Shishui protestait mollement arguant des instructions reçues. Un hurlement avait alors déchiré la nuit et s’était éteint brutalement comme coupé par un coup de couteau, laissant les ninjas pourtant aguerris glacés de frayeur.
Kaneda s’était précipité en avant à travers les fourrés, Kato sur ses talons. Shishui avait mis plus de temps à réagir et le temps qu’elle reprenne ses esprits, ils avaient disparu eux aussi.
Elle avait pénétré à leur suite dans les buissons pestant mentalement contre les branches qui la fouettaient et contre l’imprudence de ses compagnons, tentant de se dissimuler sa propre inquiétude. Pas un bruit, pas un son, pas un appel. Au bout d’un instant l’angoisse avait commencé à la tenailler et elle avait pressé le pas avant de se mettre finalement à courir.
Une éclaircie entre les arbres.
Un ruisseau chantant.
Au bord de l’eau sombre, deux corps. Ou plutôt ce qu’il en restait : des formes grotesques, démantelées. Des visages hideusement déformés par la mort et la douleur. La lumière de la lune était vive cette nuit-là. Shishui aurait préféré qu’il en soit autrement.
En quelques instants, elle avait tout oublié : son entraînement, ses devoirs de shinobi, son expérience. Ne restait plus que la terreur, une terreur animale qui l’avait poussé à s’enfuir loin d’ici, loin des corps mutilés de Kaneda et Kato, ses compagnons, ses frères d’armes, ses amis. Kaneda le vantard qui parlait trop fort et trop souvent, Kato le timide qui n’osait même pas lui demander de l’aide pour apprendre un jutsu.
Morts. Morts tout les deux. Si vite. Si brutalement.
Elle fuyait et derrière elle ,silencieux telle une ombre et sans pitié, leur meurtrier la pourchassait.
A cours de souffle, elle s’arrêta, la poitrine déchirée.
Elle s’appuya contre un arbre et tomba à genoux, vomissant violemment.
Ses yeux en se relevant s’immobilisèrent sur une silhouette sombre appuyée contre un arbre à une dizaine de mètres d’elle, une silhouette familière.
- Sarito-sensei !!!
Elle tituba vers le jounin, le soulagement la faisant presque défaillir.
- Sarito-sensei ! Je croyais que vous étiez… que vous étiez… Kaneda… Kato… Tout les deux…
Les sanglots la secouaient à nouveau.
- Je suis désolée ! Je sais que je n’aurais pas du… Mais c’était trop… trop… Sarito-sensei ?
Elle saisit la manche du ninja inerte, elle était poisseuse de sang. Ses doigts tâtonnants touchèrent le sabre qui lui transperçait la poitrine le clouant au bois. Elle recula en poussant un cri étranglé.
- Sarito-sensei … Non, pas vous aussi ! S’il vous plait… Pas vous…
Elle se sentit seule, incroyablement seule. Pourtant quelque chose se réveilla en elle. Elle étais une ninja de Konoha ! Comment avait-elle pu fuir ? Les abandonner tous ainsi ? Elle était une shinobi, et en tant que telle, elle ne se laisserait pas lâchement tuer, comme un animal que l’on mène à l’abattoir !
Elle se redressa scrutant la forêt , tremblante mais prête à la lutte.
Un doux bruissement se fit entendre, alors qu’une ombre se laissait souplement tomber à ses côtés du feuillage de l’arbre contre lequel était affalé son sensei. Dans les ténèbres qui semblaient se refermer autour d’elle, elle ne put rien distinguer, exceptés le lame brillante que le spectre tenait à la main et où venait se refléter un rayon de lune et deux yeux rouges brûlants qui flambaient dans la nuit pareils à ceux d’un chat ou d’un démon.
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Haine.
Rage.
Faim. Faim de sang, faim de meurtres, faim de peur.
Souffrance.
Nausées.
Teshiro Nihame agrippa la branche la plus proche, sentant ses jambes se dérober sous lui, alors que son estomac se soulevait et qu’une migraine atroce paralysait ses pensées encore floues. Pendant quelques secondes, il se crut sur le point de perdre connaissance et resta là, chancelant, paralysé. Puis cela passa : la migraine reflua, emportant avec elle la haine, la fureur et la folie, ne laissant que le vide qui lui était si familier. Il se redressa, hébété.
L’autre était parti ayant partiellement apaisé sa soif de sang, il s’était à nouveau enfoui quelque part au fond de lui et il ne reviendrait que lorsque une nouvelle occasion de tuer se présenterait. Lui n’y voyait pas d’inconvénient, en fait cela n’avait aucune d’importance, rien n’avait d’importance. le monde autour de lui n’était à ses yeux qu’une étendue désertique grise et vide peuplée de fantômes : quelle importance la mort d’une de ces ombres sans consistance pouvait-elle avoir ?
Il fit quelques pas dans l’intention de récupérer le sabre qu’il avait laissé transperçant le jounin de Konoha mais se prit les pieds dans un obstacle qui gisait à terre. Trop affaibli et ahuri pour réagir, il s’affala lourdement sur le ventre, enfonçant son visage et ses mains dans la neige. Il ne se redressa pas immédiatement : la neige était froide mais moelleuse ; comme il serait facile, tellement facile de rester allongé là, d’attendre que la mort glaciale vienne le chercher, tellement aisé…
Mais un pacte a été conclu. Tu n’en a pas le droit, pas maintenant, pas ici. Un pacte a été conclu.
Il se releva luttant contre sa faiblesse. Il n’avait pas le choix, ne désirait pas l’avoir vraiment. Sa main hésitante effleura l’obstacle qui l’avait fait s’effondrer : des cheveux longs doux au toucher, une peau lisse qui se refroidissait déjà. Il avait trébuché sur le cadavre de la jeune fille. Quel âge avait-elle bien pu avoir ? 17, 18 ans ? Teshiro se figea.
Tout au fond de sa mémoire, enfouie sous des années d’obscurité et de sang, une femme se tordait les mains, une voix gémissait, l’appelait :
« Teshiro ! Teshiro ! Qu’es-tu devenu… Oh mon amour, qu’es-tu devenu ? »
Il frémit, fermant étroitement les yeux tentant désespérément de la chasser de son esprit.
Pas cela ! Non, pas cela… Il ne voulait pas y penser, il voulait oublier, y avait presque réussi après toutes ces longues années. Une vague de souffrance le submergea, une douleur ancienne, horrible qu’il avait cru pourtant éteinte ou du moins endormie. Pourquoi fallait-il qu’elle resurgisse maintenant ?
Pars ! Pars, laisse moi en paix ! Le vide est plus facile, moins douloureux.
Cela va passer ! Cela passe déjà. Voilà, c’est passé…
Les yeux bleus qui se levaient vers le ciel étaient à nouveau calmes et mornes, dénués de toute émotion ou douleur. Il récupéra calmement le sabre qu’il avait laissé tombé dans sa chute, puis arracha le second du cadavre du ninja avant de diriger ses pas vers le nord, vers Oto où une mission l’attendait.
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Vous pouvez comprendre maintenant la premiére partie du chapitre précédent: je sais pas pourquoi, j'ai du mal à assassiner froidement des pauvres types sans les avoir présenter un peu auparavant.
Surement quelques fautes, etc...
Et comment ça je n'apprécie que les névrosés en phase terminale, si possible dotés de tendances homicides???
Même pas vrai!
Remarque inutile j'ai remarqué que "stupides disputes" c'était 2 anagrammes 
Il n'y a absolumment aucun rapport, j'aurais du faire gaffe.
t'aimes bine les psychopathes non ? 
