Résumé des châpitres précédents (pour ceux qui auraient oublié ce qui est fort compréhensible :) )
Les Dragon Balls n'existent plus, après que Terre a été ravagée par une guerre pour leur possession. N'ayant pour la plupart pas participé au conflit, les Sarunins (des humains possédant une queue) sont exclus de la société et contraints de vivre sous terre. Kyôjô est l'un deux. Ayant perdu ses parents et son meilleur ami à cause des humains, il rêve de pouvoir rendre aux Sarunins une Terre qu'il estime que ceux-ci ne sont plus dignes de la dominer. Pour cela il part à la recherche de stèles dont on raconte qu'elles contiennent les esprits des héros qui se sont sacrifiés pour sauver la Terre près de 1000 ans auparavant... Accompagné de Kina, la sœur de son meilleur ami, il se dirige vers le Sud, mais se retrouve contraint de faire un détour par la Forêt de la Nuit Éternelle. Là-bas ils font la rencontre de Mori, une jeune fille qui prétend habiter la forêt, puis sont capturés par un étrange militaire du nom de Junkoku... Kyôjô se réveille dans une cellule, surveillé par Junkoku et la dénommée Mori - dont le vrai nom est en fait Marina et qui les a dupés. Kina, elle se réveille dans une chambre d'hôpital où elle est soignée, mais tout deux réussissent à s'échapper grâce à l'aide inespérée de Jin, le petit frère de Kyôjô... Pris dans une tempête de neige, ils se réfugient dans une petite grotte pendant que Marina doit répondre de son comportement après avoir aidé la fuite de Kyôjô.
La nuit passe, et en se réveillant, Kina et Jin s'apperçoivent que Kyôjô n'est plus là...
Chapitre 8
Un simple humain... ただの人間
8-9 Avril 1789
J'avançais d'un pas déterminé au cœur de ces plaines enneigées. Elles s'étendaient à perte de vue, «comme pour obliger ceux qui s'y aventurent à se perdre, et ne plus jamais repartir de ce lieu maudit» d'après ce qu'on racontait. Mais peu m'importait. J'avancerais sans m'arrêter, sans me retourner, sans hésiter. Je redonnerais aux Sarunin une Terre sur lesquels les humains n'avaient plus leur place. Même si Kina m'entravait au début, elle était maintenant en sécurité avec cette tête de mule qui me servait de frère, qui au moins n'aurait pas fait le voyage pour rien. Ils devaient m'oublier !
La tempête s'étant calmée, le ciel était dénué du moindre nuage parasite, laissant apparaître les étoiles dans tout leur éclat... la lumière de la Lune me permit d'apercevoir non loin de là une petite silhouette au milieu de ce désert blanc. En m'approchant plus, il s'agissait d'une silhouette... humaine. Un enfant. Recroquevillé. Immobile... et probablement à moitié mort de froid. On pouvait se demander quels parents seraient assez irresponsables pour abandonner un enfant dans un endroit pareil, ou quel enfant serait assez fou pour s'y réfugier. Même si ça ne me ressemblait pas vraiment d'éprouver de la compassion -ou de la pitié ?- pour ces gens, laisser cet enfant mourir à petit feu aurait fait de moi un sadique plus qu'autre chose. Après tout personne ne viendrait le chercher ici, et ça ne serait qu'une goutte d'eau dans l'océan... Dégainant mon épée d'un mouvement lent et l'abattant d'un geste sec, je laissais Ryûketsu abréger les souffrances de l'enfant...
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9 Avril 1789
«MERDE !!! Quel abruti !!!»
Alors que les pauvres murs innocents de la petite grotte faisaient les frais de ma colère, cette tête de mule qui me servait de frère cavalait au beau milieu des plaines de Chiyuki. Qui savait si il n'avait pas même déjà atteint une ville ? Où si il n'avait pas massacré un ou deux chasseurs sur son passage, histoire de passer inaperçu ? En martyrisant les murs, j'avais réveillé Kina qui m'adressa un bonjour auquel je ne put que répondre froidement malgré toute ma bonne volonté. En s'apercevant elle aussi de l'absence de Kyôjô, curieusement son visage resta neutre. Non... elle souriait légèrement en fait. Mais pas le sourire machinal et naïf qu'elle affichait habituellement. On aurait plutôt dit un sourire de satisfaction...
«Grande Sœur... on peut savoir ce qui te fait rire ?
-Rien... mais je m'en doutais un peu... Ça n'était décidément pas une bonne idée de l'accompagner dans ce voyage. En fait, j'ai voulu l'accompagner sur un coup de tête, mais je me suis bien vite aperçue que j'ai été idiote.
-Ç... Ça va, tu parles comme si c'était de ta faute...
-Ce n'est pas vraiment ça... En fait Kyôjô voulait juste se débarrasser de moi.» finit-elle par dire en souriant de plus belle, son sourire habituel cette fois.
Cette phrase me surprit un peu : je n'étais pas habitué à entendre Kina dire ce genre de choses aussi crûment, surtout quand elle parlait de Kyôjô. Elle n'était pas du genre à cacher ses sentiments, bien au contraire mais quand elle parlait de Kyôjô... c'était différent. Elle ne disait jamais de mal de lui, ou à demi-mots. Comme si elle avait peur d'admettre qu'il avait changé depuis un an. Elle s'efforçait sans doute de croire que le Kyôjô dont elle était tombée amoureuse était toujours là, que ce visage sombre n'était qu'un masque. Mais je préférais m'abstenir de lui poser une question idiote du genre "Qu'est-ce qui te faire dire ça ?". Kina venait seulement d'ouvrir les yeux... Après un long silence, je repris la parole :
«Bon, c'est très bien tout ça, mais qui sait où il est maintenant ?! J'aimerais bien le rattraper et lui coller une paire de baffes pour le réveiller, mais pour ça, il faudrait déjà le trouver... et on a aucun indice.*
-Peut-être... mais je pense qu'il y a un moyen rapide de savoir où il est.»
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8 Avril 1789
Urgh... la sale petite ga.. la patiente m'avait complètement dépouillé après m'avoir assommé alors que j'entrais dans la chambre pour une inspection de routine ! Mais comment avait-elle pu se lever dans son état ?! Les Sarunin étaient vraiment des cas intéressants : je n'en avais pas soigné beaucoup -étant donné que lorsqu'ils étaient pris vivants, ils avaient plus de chance d'être emmenés dans un laboratoire comme sujet d'expérience qu'à l'hôpital-, mais leur résistance physique m'avait toujours fasciné... enfin, ça risquait de beaucoup moins fasciner le Commandant, lui qui nous avait dit de prendre soin de cette fille et de la surveiller ! Ce Commandant, quel étrange personnage lui aussi... on pouvait le haïr un instant, et éprouver de la sympathie pour lui la seconde d'après. Son regard pouvait tantôt être effrayant et froid, tantôt doux et empli d'une chaleur apaisante qui pouvait soigner n'importe quelle déprime... mais il était toujours quelqu'un de stable. Jamais fou de joie, jamais fou de rage non plus, mais toujours respectueux de son prochain, qu'il soit Roi de ce Monde ou mendiant. On ne savait pas grand chose sur sa vie privée, il semblait n'avoir ni adresse ni origine. Même son nom ressemblait à un mélange de langue standard de Nidaku et de dialecte septentrional. En fait on ne pouvait même pas dire si c'était son vrai nom. C'était à se demander comment un type aussi louche avait pu se hisser dans les hautes sphères de l'armée en si peu de temps ! Il n'avait intégré l'armée qu'un peu plus d'un an auparavant. Et bien que le mystère de son identité laissait les dirigeants perplexe, son efficacité sans égale sur le terrain eut vite fait de lui faire gagner leur confiance, et il se retrouva promu Commandant à la tête de l'école Vegeta, une des 3 plus puissantes écoles militaires, où étaient formés des guerriers d'élites... les dirigeants de ces écoles avaient tous les trois une force effrayante, disait-on. Évidemment, après que cette fille se fut échappée, c'est moi qui devait en répondre devant lui ! Et évidemment, en me réveillant, le premier son qui parvint à mes oreilles fut un "vous vous réveillez enfin, professeur..." dont la bouche d'origine ne m'était pas inconnue... Ah ! Qu'est-ce que j'allais dire ?! Comment j'allais m'excu...
«Vous m'avez l'air bien nerveux, professeur Gando... quelque chose ne va pas ?
-Eh bien... comment dire... le patient a... enfin cette fille que...
-Hm... je suis au courant. Je l'ai croisée tout à l'heure. dit-il simplement, avec un sourire d'une tendresse quelque peu déconcertante au vu de la situation.
-Ah bon, aucun problème d....... huh ? Vous l'avez croisée...? Pourquoi ne pas l'avoir interceptée alors...?
-Eh bien... elle m'avait l'air en forme, pourtant j'ai entendu dire qu'elle était mal-en-point quand on l'avait retrouvée... un de vos traitements ?
-Elle était... en forme, vous dites ? Mon médicament a fonctionné ? Mais ne changez pas de sujet s'il-vous-plaît, Commandant ! Ne me dites pas que vous aviez demandé à la ramener uniquement pour la soigner ?!
-A part ça, poursuivit-il en ignorant ma question de la plus belle des façons, il semblerait que notre homme se soit également enfui, c'est un peu plus gênant...»
Son regard commençait à se faire moins complaisant, et la température de la pièce sembla en quelques instants chuter d'une dizaine de degrés...
«Le... le Commandant Junkoku n'était-il pas censé le surveiller ? Il n'a pas été vaincu quand même ?!
-Disons qu'il a été pris en traître... me répondit-il en regardant ailleurs. Et puis... le lieutenant Marina a semble-t-il eu un comportement quelque peu déviant. Mais ça ça ne relève pas de ma compétence, Junkoku devra en discuter avec elle. A part ça, où en est votre équipe par rapport à ce que j'ai demandé ? poursuivit-il en se tournant cette vers moi, mais le regard toujours aussi froid.
-Eh bien... ça avance, mais ça risque de prendre un peu de temps. Le seul modèle que nous ayons est vieux de plusieurs siècles, et il n'a pas été produit pendant très longtemps, du coup on ne peut que s'aligner sur...
-Raaah, fit-il tout d'un coup en se grattant la tête, épargnez-moi les détails ! Je vous fais confiance pour la suite. Une fois que les défaillances seront réglées, il sera beaucoup plus facile de suivre la trace de notre fuyard.
-Bien... mais pourq...
-Pourquoi je tiens tellement à le rencontrer ? Ça c'est une affaire personnelle.»
Puis il arbora un sourire qui réchauffa la pièce d'un coup et fit disparaître toute once de sévérité sur son visage... oui, le Commandant était vraiment un étrange personnage...
«Évitez quand même de vous surmener et reposez-vous un peu. Vous semblez sur les nerfs ces temps-ci...
-B... bien, Commandant Kalza !»
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9 Avril 1789
«Kina, où est-ce qu'on court comme ça ? Tu crois vraiment que le radar va nous indiquer la position de mon frère ?!
-Hier soir il indiquait notre position non ? Mais ça n'est plus le cas maintenant ! Je ne sais pas vraiment comment ça serait possible, mais c'est le seul indice qu'on ait !»
Franchement, dans quoi m'étais-je embarqué, moi ?
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8-9 Avril 1789
Ryûketsu ne trancha que de l'air... alors que je fixais l'emplacement où se trouvait l'enfant une seconde auparavant, une vive douleur se manifesta au niveau de ma joue droite, comme si quelque chose de dur venait de la percuter... Et sans vraiment savoir ce qui venait de se passer, je me retrouvais à faire un vol-plané d'une vingtaine de mètres. En reprenant mes esprits et en relevant la tête, je pu voir distinctement une silhouette d'assez petite taille, les cheveux en bataille, et le genou droit levé, se dressant nonchalamment devant moi en baillant ouvertement.
«
Ne me dites pas... qu'il dormait...? Qu'est-ce que tu fais là, ça va pas de dormir dans un endroit pareil ?!
-Aknaaaa... Wereoze riehel...! Samera dai, xanaaa ?»
Pour la communication, c'était visiblement peine perdue. Ce gamin devait être plutôt fort pour m'envoyer planer de la sorte, mais je n'avais pas de temps à perdre avec lui. Rengainant mon épée, je m'apprêtais à poursuivre ma route, quand il m'interpella de nouveau...
«Cette queue... t'es un Sarunin ?»
Je m'arrêtai net en entendant ces mots... il venait de parler en Sarunin. Une langue censée être connue de nous seuls... comment un humain aurait-il pu l'apprendre ?
Un Sarunin... Haha... HAHAHAHAHA !!! Décidément, je les attire en ce moment !
-C'est impossible... Commentas-tu appris cette langue ?! Comment un simple humain aurait pu ?!
-"Un simple humain"... tu dis ?
-C'est quoi ton nom ?
-… Enfant illégitime, bâtard, erreur de la nature, fils de pute, et d'autres noms que je ne dirai pas dans un souci de bienséance. me répondit-il le plus naturellement du monde...
-Pff... J'ai pas le temps de jouer avec toi... "Monsieur Sans-Nom". »
Et alors que je me retournai pour continuer ma route, ce gamin qui devenait franchement collant m'interpella à nouveau, sur un ton désagréablement ironique
-C'est dangereux pour toi non ? J'ai vu un Sarunin, je suis toujours vivant... et tu es toujours vivant...
-Le temps que tu le dises à tout le monde je serai déjà loin. Disparais avant que je change d'av...
-'te parle pas de ça ! repliqua-t-il en haussant le ton cette fois.»
Il me regardait désormais fixement dans les yeux, un étrange sourire sur les lèvres et dégageant comme une aura... dérangeante. Les yeux grands ouverts, sa voix se fit rauque, menaçante...
«Quand je vois un Sarunin... j'ai envie de l'étriper !!»
A cet instant, il disparut de ma vue...
«T'ES MOOOORT !!!!»
La voix venait d'au-dessus... Par réflexe je parai son coup de pied avec mon épée, mais malgré ça la lourdeur de l'attaque me fit presque plier ! Pris dans une folie furieuse, l'enfant continua ses attaques que je parais avec de plus en plus de difficulté. Je reculai alors d'un pas et tentai de faucher ses jambes d'un coup d'épée horizontal... comme prévu il sauta pour esquiver : il était fini !
«T'ES MOOOORT !!!!»
Je pivotais pour asséner le coup fatal... mais une fois de plus, Ryûketsu trancha dans le vide. L'enfant avait reculé de quelques mètres et se tenait à deux mètres du sol, les mains dans les poches, et flottant dans le vide. La balafre peu profonde qui parcourait son abdomen provoqua une légère grimace de douleur sur son visage...
«Cette épée est vraiment chiante... Mais on dirait que c'est ton principal atout, t'as vraiment rien dans le ventre sinon !»
Il disparut à nouveau de mon champ de vision. Entendant un pas écrasant la neige derrière-moi je me retournai immédiatement, mais il évita mon coup d'épée en se baissant et la propulsa hors de mes mains d'un coup de pied vertical.
«Trop prévisible !»
Sur ces mots, avant que je ne puisse esquisser le moindre mouvement, son coude droit s'enfonça dans mon abdomen avant que son pied gauche ne m'envoie à nouveau au tapis... quelques secondes après, je pus entendre la lame de Ryûketsu s'enfoncer dans la neige.
«La "force surhumaine des Sarunins", à quoi elle te sert si un gamin comme moi peut te faire mordre la poussière ?!
-Tu... n'es pas n'importe quel "gamin" j'ai l'impression... dis-je en me relevant laborieusement. Contrer mon épée aussi facilement, ça n'est pas donné à tout le monde.
-En effet... t'as sans doute pas l'habitude qu'un humain te donne autant de fil à retordre, je suppose ? me répondit-il en regardant la lame de l'épée d'un air dégoûté.»
L'instant d'après, une légère secousse repoussa la neige sous ses pieds et il décolla légèrement, fonçant sur moi en rasant le sol sans le toucher... mais comment faisait-il ça ?! J'évitai bien son coup d'épée en sautant mais il eut vite fait de me rejoindre en l'air, et en évitant Ryûketsu je fus en déséquilibre. Il m'entraîna avec lui en m'attrapant par le cou, en accélérant sa vitesse de chute. Le choc fut violent, et même moi j'eus du mal à encaisser ! Il me fallut du temps pour reprendre mes esprits, mais lui n'avait eu aucun mal à amortir sa chute semble-t-il... et c'était moi l'amortisseur évidemment...
«Hahaha... vraiment tu vaux pas un clou ! ricana-t-il en resserrant son étreinte sur mon cou. Merci pour l'épée, c'est un joli cadeau. Mais ça serait trop facile de te tuer avec.
-Tu... m'enterres... un peu trop vite...»
Étant donnée sa position debout penché vers l'avant, mes jambes n'étaient pas bloquées, et le genou qui s'enfonça dans son flan droit ne le laissa cette fois pas indifférent. En relâchant son étreinte, il tituba sur sa droite et je pus lui asséner un crochet dans l'estomac avant de lui rendre son premier coup dans la mâchoire. Après avoir réceptionné sa chute, il cracha un peu de sang... l'épée toujours en main il releva la tête en s'agrippant le ventre. Les ricanements avaient cessé pour de bon...
«Tu croyais que mon épée était ma seule arme ? Tu t'es réjoui un peu vite, gamin !
-Cette épée... tu l'as eue où ?
-De ma mère. Ryûketsu se transmet de génération en génération dans ma famille.
-Je vois... une sorte de trésor familial... pas étonnant. Elle est vraiment spéciale, cette "Ryûketsu"... je sais pas vraiment comment dire ça mais... je me sens en phase avec elle...
-Tu as un peu trop d'imagination.
-Non... c'est comme... si je pouvais lui transmettre ma force...»
En prononçant ces mots, il se mit à faire de grands cercles avec son bras droit et mon épée. Un cercle... deux cercle...
«Oui... oui... je sens l'énergie circuler dans la lame...»
Trois cercles... quatre cercles...
«Hm... je me demande ce que je pourrais faire...»
Cinq cercles... six cercles...
«Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il compte m'attaquer à cette distance ?
-Je sais ! Je pourrais essayer ça !»
Au cours du septième cercle, il ralentit le mouvement... et trancha l'air d'un large et rapide mouvement de bas en haut. Ma vue sembla se troubler un instant, mais je m'aperçus bien vite que mes yeux n'y étaient pour rien. Comme si l'air lui-même se mettait à onduler, cette onde se rapprochais rapidement et dangereusement... instinctivement, je fis un bond sur ma gauche et pendant un instant j'entendis un bruit sourd à côté de moi. Un bout du fourreau de Ryûketsu avait été tranché, et la neige était fendue par un étrange et fin cratère... était-il possible que...
«ÇA MARCHE ! ÇA MARCHE !!! Elle est vraiment géniale ton épée, tu le sais ça ?!
-Mon épée... a vraiment fait ça...?
-Oh ! Arrête de revasser !»
Avant même d'avoir eu le temps de réaliser ce qui se passait, ce fut cette fois non pas la neige, mais mon épaule droite qui fut tranchée ! C'était presque un miracle que je ne perde pas mon bras sur ce coup, mais la douleur restreignait incontestablement ses mouvements à présent... Je me relevai et évitai une nouvelle vague. Il fallait absolument le désarmer avant toute chose ! Le gamin continuait ses attaques à distance tout en continuant à bouger, mais les ondes tranchantes envoyées par l'épée étaient rectilignes et donc facile à éviter. Malgré ça, ce sale gosse n'arrêtait pas de bouger tout en continuant d'attaquer ! Peu importait, j'esquivai chacune de ses attaques de plus en plus facilement., et lui-même se lassa vite de ce petit jeu. Lorsqu'il cessa de bouger, il n'y eut plus un bruit... Il ferma les yeux, tout en reprenant son souffle... Je profitai de l'ouverture pour sauter le plus haut possible et l'attaquer par surprise. Lorsque je retombai derrière-lui, sa réaction fur prévisible et immédiate : en m'entendant retomber sur la neige, il se retourna et essaya de me transpercer... mais cette fois je bloquai la lame des deux mains, ignorant la douleur. Pour une raison ou pour une autre, il plaqua soudain sa main gauche contre mon abdomen, un rictus se dessinant sur mon visage.
«Qu'est-ce que tu comptes faire avec...
-Crève.»
Une lumière apparut entre sa main et mon ventre... une lumière qui me rappelait un mauvais souvenir... la même que contre ce type dans la forêt ! Trop lent, je tentai de me retirer, mais l'explosion me frappa de plein fouet. Et cette fois je n'étais pas qu'un peu sonné ; la douleur parcourait tout mon corps et à cela s'ajoutaient les brûlures qui me lacéraient l'abdomen et le torse. Il s'approcha lentement et resta quelques secondes debout au-dessus de moi... tout en brandissant mon épée, il dit quelque mots dans sa langue, qui devaient sans doute être une phrase pseudo-respectueuse et triomphante du genre "t'as bien résisté mais maintenant c'est fini pour toi" j'imagine... mais à ce moment là ça n'était plus sur lui que mes yeux étaient fixés...
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Non mais franchement ! Cavaler seul à cette heure-ci au milieu de ce désert, il avait vraiment un grain ce gamin ! Kain était mort d'inquiétude ! Il nous avait déconseillé de sortir dans les montagnes la nuit car c'était la nuit qu'on avait le plus de chance de rencontrer des Sarunins... et qui savait ce qui pouvait se passer si ce crétin en rencontrait un... Étant habituée à son aura, je pouvais la sentir de loin, mais en me rapprochant, je pus peu à peu sentir une autre aura. A en juger par son intensité et à la sensation qu'elle procurait, ça n'était clairement pas un humain, et ça n'était pas non plus quelqu'un comme nous... ce que je craignais était en train d'arriver, il ne pouvait décidément pas se retenir dès qu'il en rencontrait un !
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Mes yeux étaient tournés vers le centre de la voûté étoilée, où trônait la lune... belle... blonde... envoûtante... rayonnante... j'étais comme absorbé par elle, et je ne pensais plus à rien... une magnifique pleine lune.
à suivre...
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Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ?
Comme vous vous en doutez, les répliques en bleu sont en Sarunin. "Ça me faisait chier de m'exprimer de façon cohérente dans une langue qui n'existe pas"... a si joliment formulé Tomgoku
Ce chapitre a mis du temps car je l'avais bien entamé dans un premier temps, mais je m'étais vite rendu compte qu'il comportait beaucoup d'incohérences par rapport à ce que je prévoyais pour la suite de l'histoire. J'ai donc du remanier pas mal de passages et en rajouter d'autres (la conversation entre Kalza et le professeur ne m'est venue qu'assez récemment, elle n'était pas du tout prévue au départ).
Ensuite au niveau de la timeline, il est bon de préciser - et vous l'aurez sans doute remarqué - que ce chapitre se passe à plusieurs moment différents. Ainsi, les passages avec Kyôjô, la discussion avec le professeur et la fille qui recherche un "idiot" à la fin du chapitre se passent la nuit. Les passages avec Kina et Jin se passent le lendemain matin.
Voilà je crois que j'ai dit tout ce qu'y avait à savoir sur ce chapitre
Encore une fois je constate en le relisant qu'il est assez court mais bon je voulais absolument le terminer comme ça