Lu récemment :
Comme son titre l'indique, le roman de Rey est un roman des mauvais jours,
"je suis aussi en forme que Joaquin Phoenix dans Two Lovers", des difficultés et du mal-être. Alcool, rupture, amour naissant, sont autant de thème esquissé par le l'auteur. Vendu comme trash, le livre est dur certes, mais Rey opte pour à plusieurs reprise pour un désamorçage de ses moments les plus difficiles par un certains comique, une ironie mordante. Oui, il s'agit d'un ouvrage relativement nombrilisme, mais le lecteur parvient malgré tout à pénétrer le cocon du narrateur / Rey. Le style est fluide, honnête et le fonctionnement du livre par petites notes de deux ou trois pages chacune fonctionne. Rey y multiplie les points de vue - celui du fils -, les thèmes - la désintox, la maternité -, et offre quelques ovnis comme ce chapitre,
"Verdun", étude de la féminité;
"Je suis une femme parce que lorsque c'est terminé, je tourne la page, définitivement. Je suis une femme parce que le premier qui touche à mon fils, je le tue. Et sur cet ultime point, je me sens tout à fait femme."
Evelyne Lever retrace le parcours de cette femme atypique, que rien ne destinait à de si hautes fonctions. D'ascendance non noble, Jeanne-Antoinette Poisson est devenu comtesse puis marquise de Pompadour, titre accordé par Louis XV lui même. Celle qui est devenu la maitresse emblématique du roi est étudiée par Lever qui double le portrait de cette femme par le fonctionnement de la Cour et les interactions entres tous les protagonistes. Un bel ouvrage, basé sur un fonctionnement chronologique, riche et détaillé tout en demeurant très accessible. Le livre se lit comme un roman rythmé par les intrigues et autres cabales.
Passionnant.
Plus hermétique, cet ouvrage d'Hours tente à porter un regard nouveau sous le règne de Louis XV, trop souvent décrié par les historiens depuis le XIXe siècle. L'auteur fait voler en éclat les poncifs du genre, Luis XV étant réputé prompt à la pédophilie, l'homosexualité, débonnaire et influencé par sa Cour. Certes, il est avéré que le roi à connu nombres d'aventures, avec de très jeunes femmes, mais c'est aussi un homme habile dont le mode de règne n'a pas été jugé à sa juste valeur, car interprété à la lumière de celui de Louis XIV.
Là encore, un ouvrage passionnant sur la place du courtisan à la Cour à travers notamment le prisme de Castiglione, mais aussi et surtout, une nouvelle approche du règne de Louis XV et de son rapport à la Cour.
À compléter avec le dernier ouvrage de l'auteur,
Louis XV, un Portait, sorti en fin d'année.
Et je viens de commencer celui-ci :
Ouvrage de John Rawls sur la question de la justice sociale.
"Dans ce livre, John Rawls a formulé ce que l'on pourrait appeler une charte de la social-démocratie moderne, avec ses forces et ses faiblesses."
Il n'est pas dit que je lise ce pavé dans son intégralité vu la complexité de la chose de prime abord. Néanmoins, il attirait ma curiosité et à une double utilité car étant désormais utilisé dans le raisonnement géographique pour penser les inégalités sur la planète.
À suivre donc. Naturellement, je vais essayé d'y revenir quand j'en aurais découvert et compris (je l'espère) un peu plus.