L'Héritage, saison 2

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

Arf je suis trop malin...Faut dire que je me suis usé les yeux sur les règles de la mascarade et du requiem, donc c'est un peu normal de savoir la base de la base.

Ceci dit, j'y vois quelques différences (tu n'as pas fait un copié coller)... Comme par exemple quand la bête se manifeste.(Si l'environnement d'Akodo est trop calme==> Ca ca me fait penser a 'the fallen' par contre).

Bref, tout ca pour conclure que les jeux de rôle sont une source d'inspiration inépuisable pour les fanfics. ;-)
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Kanji
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Message par Kanji »

Faut aussi dire que le thème de la bête intérieure ne date pas de Whitewolf et du jeu de rôle, même s'il a bien aidé à le diffuser. Ca reste une thématique assez universelle, et extrêmement intéressante dans Naruto, puisqu'elle permet de développer des problématiques psychologiques et d'exploiter l'aspect plus violent et dark de l'univers.
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lebibou
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Message par lebibou »

J'ai bien aimé les deux derniers chapitres, bien que mon esprit se soit déconnecté par instant (la fatigue peut-être ^^).
L'explication pour le pouvoir d'Akodo est très bien expliqué et très logique, comme d'habitude. Toujours ses raisonnements assez complexes pour de simples fanfictions, ce qui permets de créer un univers extrèmement cohérent.
On va bientôt voir Naruto (celui là j'en suis sûr) et Sasuke ? (un peu moins sur).
Vivement la suite.
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Asano Akodo
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Message par Asano Akodo »

merci c'est vrais que nous essayons de faire de gros efforts pour qu'il y ait une certaine cohérence dans tout ce que nous écrivons, même si parfois cela passe par des explications scientifico-chakrique des plus alambiquées, pouvant paraître un peu capillotractées. enfin y en a qui aime (genre moi)

et oui on devrait revoir notre ninja turbulent favoris sous peu, par contre pour Sasuke... HAHA rien n'est moins certain
Kanji
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Message par Kanji »

Alors voici le chap suivant, avec un POV de Sakura.

Un après-midi à Konoha

Akodo suivit Shizune hors du bâtiment et ils commencèrent à s’enfoncer dans le dédale des rues de Konoha. Tout en marchant, Akodo s’efforça d’observer la ville, d’en mémoriser l’organisation, cryptique au premier abord, mais, comme il commençait à le sentir, parfaitement logique pour ceux qui la connaissaient.

Il voulait lui aussi apprendre à connaître ce village, comme un parent, essayer d’en devenir familier ; chez Shizune aussi il ressentait cette ennui mêlé de tendresse qu’il avait perçu chez Izumo et Kotetsu, cette habitude que le temps n’avait pas débarrassé de son affection profonde.

Il avait déjà ressenti ça pour des personnes, pour sa famille, ses amis, son village. Il voulait trouver la même chose ici. Il voulait s’y sentir chez lui. Et pour commencer, il se dit qu’il devait peut-être apprendre à connaître aussi ses habitants.

Fort de la franchise héritée de sa mère, Akodo ne se fit pas prier pour commencer.
-Vous êtes l’assistante de Tsunade-sama ? demanda-t-il à Shizune.
La jeune femme parut un peu surprise sur le coup, mais sourit et répondit.
-Oui, et je suis sa disciple depuis des années.
-Tsunade-sama a dit qu’il y avait trois médecins dans cette pièce : je suppose qu’il s’agissait d’elle, de vous et de Saito-san.
-Tout à fait. Saito-san a aussi été son élève, et un de ses meilleurs.
-Pourtant je dirais que les Hyûga n’auraient pas tendance à encourager leurs membres à devenir médecins.
-Pourquoi dites-vous ça ?
-C’est une famille aristocratique, et elle respecte plus encore que les autres les vieilles traditions. Si je me rappelle bien, pendant la période féodale, les nobles ne touchaient jamais aux cadavres ou à tout ce qui s’en approchait, puisque les métiers de tanneurs étaient confiés à la lie de la société.

Shizune regarda Akodo avec étonnement.
-Veuillez m’excuser, mais vous avez de solides connaissances pour un fils des montagnes.
-Je sais, mais j’ai eu un bon professeur. C’est ma mère qui m’a tout appris.
La jeune femme sourit : elle n’aurait pas dû être si surprise. Après tout elle aussi devait toute son éducation à une femme de ce genre.
-Effectivement, les Hyûga n’encouragent pas l’étude de la médecine. Mais Saito-san est un membre de la Bunke, le clan exerçait donc un contrôle moindre sur son éducation.
-Vous devriez plutôt dire qu’il y accordait moins d’intérêt, objecta Akodo avec une note d’amertume dans la voix.

Shizune sourit à nouveau, mais plus tristement. Apparemment Mayumi n’avait pas vécu que des jours heureux à Konoha.
-Il avait le même âge que votre mère, il a donc été entraîné en même temps qu’elle. Saito-san a été très vite remarqué par Tsunade-sama, ce qui lui a permis de suivre des études de médecine avancées plutôt que de devenir Kagemusha, comme beaucoup de membres de la Bunke.
-Il était si doué que ça ?
-A vrai dire…Tsunade-sama a remarqué son potentiel, mais elle m’a dit que son principal défaut état une timidité proverbiale. A ce qu’elle me disait, à l’époque il semblait maladroit à cause de son hésitation. Mais elle a bien vu, sous sa timidité, qu’il était en réalité très talentueux, avide d’apprendre et doté d’une vraie passion pour la médecine. Parfois on ressent vraiment cette fascination qu’il a pour l’anatomie.
Akodo se rappela le ton étrange, presque inquiétant, qu’avait pris Saito en parlant de la nature du chakra.

Shizune poursuivit tandis qu’ils s’engageaient dans la grande rue. Curieusement, malgré le brouhaha, Akodo parvenait à entendre facilement la voix de la jeune fille, comme si la vie qui animait la ville s’était mise à respecter ses oreilles.
-C’est parce qu’il connaissait votre mère et qu’il était si doué qu’il a été appelé pour vous examiner.
-C’est vraiment la seule raison ? Tsunade-sama aurait très bien pu m’examiner mieux que lui, si on en croit sa réputation.
-Vous êtes très perspicace… En réalité Saito-san a été chargé de vous suivre et de vous surveiller dès votre départ pour Konoha. Le rapport des évènements de l’année passée nous ont incité à nous tenir au courant de votre évolution.
Spontanément, Akodo pensa à quel point cela avait dû être dur pour Saito de le suivre sans jamais prendre contact avec lui.
-L’autre raison est que personne n’était plus qualifié que Saito-san pour vous examiner, étant donné la nature de vos pouvoirs.
-Comment ça ?
-Pour poser les choses simplement, aucun Hyûga vivant ne possède un Byakugan plus précis que Saito-san. Et d’après les rumeurs qui circulent dans le clan, il serait le meilleur de ce point de vue dans toute l’histoire des Hyûga.

Akodo ne savait encore rien de la lutte que se livraient autrefois les clans de Konoha pour la gloire et les honneurs, la réputation légendaire que pouvaient avoir leurs héritiers ou les possibilités terrifiantes qu’offraient leur héritage. Mais cela ne l’empêcha pas d’être sincèrement impressionné : il savait l’ancienneté du clan Hyûga, infiniment plus vieux que Konoha, et son histoire, comme celle de chaque pays, famille et clan, était remplie de héros et personnages célèbres. Penser qu’il s’était trouvé en face d’un de ces hommes, d’un des meilleurs, était assez intimidant. Il eut une nouvelle fois l’impression de se trouver dans l’ombre de la falaise, la conscience d’être entré dans une communauté qui avait abrité les plus grands hommes de son temps.

Shizune continua après un temps, sa voix marquée par une pointe d’admiration.
-La combinaison de cette précision avec ses connaissances médicales le rend capable de détecter même les plus infimes détails du keirakukei, et a fait de lui un expert de l’anatomie du chakra. Lui seul pouvait observer les particularités de votre métabolisme avec autant de justesse.
-C’est aussi pour ça qu’il a pu le voir alors que même le Byakugan de ma mère n’avait rien remarqué de précis.
-Sans doute.
Elle marqua une pause avant d’observer :
-Saito-san est très attaché à vous ; lui et votre mère étaient les meilleurs amis du monde, et je ne doute pas qu’il vous considère comme son propre neveu.
-Pourtant je ne me rappelle jamais l’avoir vu.
-Il était présent à votre naissance, et il est parfois venu visiter votre mère, mais d’après ce qu’il m’a dit, Mayumi-san ne le voyait qu’en dehors du village. D’après lui elle n’était plus très attachée à Konoha, elle désirait marquer la séparation entre son ancienne vie et celle qu’elle menait dans votre village.

C’était vrai. Sa mère parlait très peu de Konoha au présent : pour son père et lui c’était un détail personnel voire intime de sa vie, qui ne les concernait pas. Comme si elle voulait écarter cela de leur attention. Il repoussa ces pensées dans un coin de son esprit, se disant qu’il pourrait toujours y réfléchir plus tard.

Il y avait encore une question qu’il désirait poser à Shizune.
-Dites-moi, à propos de ma mère…
-Oui ?
-Personne dans le village n’a jamais su comment elle avait pu naître avec un Byakugan, et elle ne me l’a jamais expliqué. Est-ce que vous pourriez…
Shizune rit doucement.
-Vous devriez demander à Saito-san, il serait sans doute capable de vous expliquer ça bien plus précisément que moi.
-Oui, je sais, mais je n’ai pas besoin de précision, j’aurais plutôt besoin de clarté. Et pour être honnête j’ai l’impression que Saito-san ne fait pas dans la clarté…
La jeune femme sourit de nouveau, fit oui de la tête et commença à exposer les raisons qui avaient permis le miracle de Byakugan no Mayumi.
-Le Byakugan est un Kekkei Genkai, une technique héréditaire, qui apparaît à la naissance chez ceux qui possèdent les gênes du clan Hyûga. Normalement, sans posséder ces gênes, il est impossible de posséder le Kekkei Genkai.
-Comment se fait-il que Kakashi-sama possède un Sharingan et que ma mère ait eu un Byakugan ?
-Pour Kakashi-san, son Sharingan lui a été greffé après qu’il ait perdu son œil gauche. Pour votre mère, c’est un peu plus complexe : pour dire les choses simplement, son Byakugan est apparu à la suite d’un hasard génétique. On ne sait pas exactement comment ça a pu se produire, mais ses gênes ont muté seuls, sans pour autant porter la trace de l’héritage Hyûga. On peut vraiment parler d’un miracle dans son cas, puisque rien ne la prédisposait à cela : son Byakugan est vraiment apparu par un hasard complet.

Le temps d’achever cette discussion, ils étaient arrivés. Le centre de Konoha était une sorte de patchwork de bâtiments divers, et chacun des multiples étages semblait être un monde indépendant, recelant une légion de curiosités et d’activités diverses. La rue était un tapis chatoyant de personnes, vêtements, échoppes et sols disparates. Mais au fur et à mesure que l’on s’approchait des murs d’enceinte, l’armature complexe s’éclaircissait, les rues devenaient moins animées et le ciel bleu de cette fin de printemps se dévoilait peu à peu.

Akodo et Shizune se dirigeaient devant un long bâtiment à trois étages, mi-délabré mi-rafistolé, dont le toit se terminait par un demi-cercle et semblait former une terrasse.
-C’est ici que vivent les étudiants seuls, qu’ils aient quitté leurs familles ou qu’ils soient orphelins. Nous vous avons réservé une chambre au dernier étage, dit Shizune alors qu’ils entraient et montaient.
Il n’y avait que deux portes à cet étage, et une fois celle de droite ouverte, Akodo fit connaissance avec son nouveau foyer.

Le petit appartement était simple et fonctionnel, presque spartiate : un lit, une table, deux chaises, un réfrigérateur… tout l’équipement nécessaire à la survie domestique. Avant de prendre congé, Shizune déposa sur la commode une petite boîte en fer remplie de petites pilules grises.
-Ce sont des pilules énergétiques, elles ressourceront votre chakra. Si vous sentez un manque, prenez-en une, cela devrait vous aider à tenir.
Elle sortit une enveloppe de son yukata et lui tendit.
-Pour vous aider à débuter. Bonne journée Akodo-kun.
Akodo s’inclina légèrement et la raccompagna jusqu’à la porte.

Maintenant qu’il était seul, la politesse s’effaçait pour laisser la place à des considérations un peu plus pratiques. Après 5 jours de voyage, il se sentait épuisé et assez sale. Son premier réflexe fut de se diriger vers la porte, avant de se rendre compte d’un coup qu’il n’y avait probablement pas de rivière, et que le baquet ne constituait à priori pas le moyen le plus courant pour se laver ici. Là aussi, il était dans un monde différent. Il trouva rapidement la salle de bain, et son esprit pratique surpassa facilement le manque d’habitude. Et en sortant de la douche, Akodo se dit qu’il avait raté quelque chose en vivant si loin des grandes villes. Dire que cela était nouveau pour lui n’aurait pas rendu justice à l’émerveillement qu’il avait ressenti, émerveillement qui avait bien vite été effacé par la sensation délicieuse que procure l’eau chaude, d’autant plus qu’il en faisait l’expérience pour la première fois.

Il contenta son estomac en terminant ses provisions, puis se laissa tomber sur son lit, en proie à une lassitude qu’il ne connaissait pas vraiment, ce genre de fatigue proche de la paresse, qu’on prend un plaisir presque sophistiqué à satisfaire. Il se sentait radicalement différent. Ce n’était pas tant le passage d’un monde à l’autre que le changement dans son âme : ce matin encore, il était sombre, renfermé, cynique et presque violent. A présent il se sentait certes épuisé, mais c’était une fatigue bien naturelle ; il était plein d’espoir et de reconnaissance, et bien qu’il ne sache pas de quoi demain serait fait, il se disait qu’il pouvait croire qu’il serait plus heureux qu’hier.

Il lui semblait qu’il était enfin sorti de cette spirale de la violence, sombre et désespérante, où il était resté pendant des mois. Il ne savait pas comment, mais il était sûr, en son cœur, qu’à Konoha il trouverait le moyen de vaincre cette chose dans son ventre. Il était résolu à espérer, et à ne plus laisser le doute et le pessimisme envahir son cœur, car il avait le sentiment que cela ne ferait qu’aggraver les choses.

Par curiosité, il prit une pilule dans la petite boîte et l’avala. La fatigue disparut instantanément, et Akodo se sentit totalement ressourcé. Il n’y avait rien d’autre que sa vitalité, qui lui semblait à présent débordante. Il eut soudain envie de sortir, d’éprouver cette forme physique si inhabituelle.

Il se rendit compte qu’il aurait sans doute besoin de bien d’autres choses que ce qu’il pouvait trouver chez lui, et se dirigea vers la porte afin de se procurer l’indispensable en ville. Il attrapa l’enveloppe au passage, ferma la porte à clé derrière lui et examina le contenu de la fragile prison de papier, à savoir de l’argent.

Bien sûr, Akodo savait ce qu’était l’argent. Mais son village, reculé comme il l’était, utilisait encore beaucoup le troc comme système d’échange. Cet enfant des montagnes n’avait encore jamais eu une telle somme entre les mains, et mit quelques secondes à se rendre compte de la valeur de ce qu’il tenait. Si c’était là ce qu’il fallait pour « aider à débuter »… ce monde était bien différent du sien, et Shizune-san avait été bien généreuse. En cet instant se résumait ce qu’il pensait de ce village : c’était un monde inconnu, nouveau, qui lui était étranger. Mais c’était aussi un monde qui l’accueillait et envers lequel il se sentait reconnaissant. Il pouvait espérer s’y adapter et y devenir plus qu’un étranger.

Sakura se trouvait dans une position paradoxale, à la fois agréable et agaçante. Il y a trois ans, après la bataille harassante qu’elle et sa team avaient dû livrer pour démanteler l’Akatsuki, elle avait eu l’impression d’avoir rendu 5 fois plus de bons et loyaux services au monde entier que n’importe quel Kage pouvait en accomplir en 20 ans de service. Bien sûr, cela n’avait été qu’une impression, et elle s’était empressée de se rabattre sur sa modestie. Mais elle n’avait pu s’empêcher de remarquer que ni Tsunade ni le Conseil de Konoha n’avait jugé bon ou approprié de la récompenser. Et il y a à peine quelques semaines, sa promotion au rang de jônin lui tombait dessus…
-Ca faisait longtemps qu’on s’était parlé comme ça, pas vrai ?

Et voilà pourquoi la situation était paradoxale. Bien sûr, Sakura ne pouvait nier que Ino était une camarade, peut-être même une amie, et que cela lui faisait plaisir de passer un peu de temps en sa compagnie, au mépris des tensions extérieures et des soucis de sa vie si désespérément militaire. Mais elle ne pouvait s’empêcher de remarquer que malgré son grade de chuunin et le fait qu’elle avait indéniablement mûri, Ino avait réussi à remarquablement conserver cette capacité à mettre ses nerfs à rude épreuve.
-Alors ça te fait quoi d’être sensei ? poursuivit la jeune Yamanaka.
-Je suis pas vraiment sensei, c’est juste qu’on m’a demandé de prendre quelques élèves, répliqua Sakura d’un ton assez complexe, à la fois docte, poli et où pointait une note discordante, et puis tout jônin doit passer par là, ça ne veut pas dire que je me spécialise dans l’enseignement.
Sa promotion si soudaine ne pouvait être innocente, et Sakura n’eut pas à mobiliser son intelligence très longtemps pour en deviner la vraie cause…

-Mais tout de même, je te vois bien avec un trio de gamins qui te donnerait du Sakura-sensei… fit Ino avec une voix où l’amusement sincère le disputait à la moquerie ironique.
C’était toujours pareil… dès que Sakura orientait son attention vers des sujets plus sérieux, Ino interrompait sa réflexion avec une remarque désagréable… Bien sûr elle ne pouvait pas savoir que la jeune Haruno était plongée dans des considérations géopolitiques d’importance… encore que, parfois Sakura se disait qu’elle le devinait peut-être, et qu’elle prenait un malin plaisir à briser sa concentration.

Leur relation était ainsi. Même si elles avaient progressivement cessé de se confronter depuis l’examen chuunin, il y a 6 ans, elles ne pouvaient oublier que pendant des mois, elles avaient été loin de se porter dans leur cœur. Et même si un spectateur extérieur aurait pu croire, en les voyant, qu’elles n’étaient que deux jeunes filles discutant de la pluie et du beau temps, en réalité toutes leurs paroles étaient tissées de sous-entendus et d’ironie.

C’était là un art très complexe ; elles avaient avec le temps et l’expérience appris à faire passer leurs intentions cachées dans un mot déplacé, un changement subtil dans le ton de voix, leurs gestes ou dans un autre détail. L’art délicat de la conversation résumait à merveille ce qu’étaient leurs rapports, affichant une façade de maturité et de camaraderie, mais cachant des traces indélébiles de mesquinerie et de confrontation.

Ino poursuivit d’une voix que Sakura savait être faussement admirative.
-Enfin tu es quand même devenue jônin à 18 ans, c’est pas rien… Quand je pense que je suis encore chuunin…
Sakura céda à la tentation et répliqua :
-Tu te souviens de ce qu’on disait encore il y a 6 ans ?
Ino ne répondit pas et la regarda d’un air qui était sincèrement boudeur. Sakura sourit avec nostalgie, mais intérieurement son sourire était triomphant.

« Je ne perdrai plus face à toi », voilà ce qu’elles se disaient il y a encore 6 ans. Bien sûr Sakura avait fait une pique un peu trop directe, qui s’éloignait des sentiers battus du sous-entendu, presque au point de briser les règles, mais elle avait au moins réussi à couper le sifflet à Ino.

Après tout, qu’Ino soit encore chuunin était un fait assez naturel. C’était plutôt la promotion de Sakura au rang de jônin qui était étrange. De tous leurs camarades, seuls Neji, Lee et Shino avaient passé jônin, et à des moments très différents. L’un parce qu’il combinait parfaitement tous les talents requis du shinobi. L’autre parce que sa persévérance et le soutien de son maître avaient fini par avoir raison du bon sens du Conseil. Le dernier parce qu’il y a quelques mois, sa discrétion semblait avoir échoué à faire passer inaperçus ses talents hors du commun. Mais là encore, comme pour elle, dans le cas de Shino, il y avait quelque chose qui clochait…
-C’est vrai que j’ai pas mal de raisons de t’envier…

Est-ce qu’elle allait lui f… accorder la paix à un moment ? Sakura commençait à devenir soucieuse, bien trop pour rester conciliante envers les facteurs de dérangement intempestifs. Mais une fois de plus, elle se força à sauver les apparences.
-Tu sais, la plupart des ninjas restent chuunin toute leur vie : regarde Iruka-sensei, il est chuunin depuis bien plus longtemps que toi, et pourtant c’est un excellent shinobi.
-Tu as sans doute raison… après tout, devenir chuunin ça se fait par examen, alors que devenir jônin c’est une promotion. C’est pas une étape obligatoire.
Sakura opina du chef, chef dans lequel elle commençait à comprendre les véritables raisons de cette promotion.

Après tout, les shinobi étaient entraînés pour la guerre, et même si certains se spécialisaient dans l’entraînement, la plupart des jônin restaient des hommes de terrain. Ce n’était pas seulement à cause de ses mérites que Sakura était devenue jônin, ça paraissait d’autant plus évident lorsque l’on considérait un autre exemple. Si Naruto avait été élevé au rang de jônin, ce n’était certainement pas parce qu’il réunissait en un seul individu toutes les qualités du shinobi ! Et pourtant il avait été promu en même temps qu’elle.

Si elle, Naruto et Shino avaient eu soudainement accès à ce grade, c’était parce que le Conseil et Godaime étaient prévoyants : elle pouvait en juger, la situation frontalière devenait préoccupante.

Récemment, ses missions extérieures l’avaient surtout envoyée dans des avant-postes de la frontière nord, où elle devait apporter ses compétences médicales à des blessés, parfois repousser des assauts ennemis venus de Kaminari no Kuni, ou encore récolter sur les cadavres amis ou ennemis des informations sur les armes que les shinobi de Kumo utilisaient. Elle avait passé les 3 derniers mois en compagnie de blessés, de morts ou d’ennemis, à panser leurs plaies, étudier minutieusement leurs dépouilles ou fracasser leurs crânes à coups de poings. Pas étonnant qu’elle soit au moins partiellement heureuse de se retrouver en compagnie d’un proche, même si Ino n’avait pas ce qu’on pouvait appeler une présence relaxante.

La guerre se profilait à l’horizon, ça il était facile de s’en rendre compte : pour que Konoha doive envoyer la disciple même de l’Hokage alors que les garnisons étaient formées et complètes, la situation devait être préoccupante. Mais de penser que c’était à cela qu’elle devait sa promotion au rang de jônin…

Konoha avait besoin de shinobi endurcis, capables de mener des troupes au combat, et ne pouvait plus se permettre de laisser sa jeune génération traîner dans les grades moyens. Si le Conseil leur avait accordé le rang de jônin, à elle, à Naruto et à Shino, ce n’était pas tant pour leurs mérites que parce que la guerre approchait et parce qu’il espérait ainsi faire d’eux des piliers militaires.

Sakura pouvait facilement voir ce qui l’attendait, car avec la guerre viendrait pour les jônin des heures sombres, des responsabilités, des morts amis ou ennemis sur la conscience et des missions toujours plus dangereuses, dans un climat de danger permanent.

Elle n’avait pas vraiment envie d’avoir un trio de gamins sur le dos. Non pas qu’elle ne se sentait pas la force d’avoir à supporter les complications que leur jeune âge entraînaient, leurs bêtises, leur immaturité et leur insolence. Mais bien plus parce qu’elle doutait d’avoir la force de pouvoir un jour annoncer au Conseil leur mort, parce qu’ils étaient jeunes, parce qu’elle avait échoué à les protéger et parce que la guerre ne pardonnait pas.

Elle s’était toujours montrée très adulte, mais c’était une part du monde des adultes qu’elle ne se sentait pas prête à affronter. Au fond d’elle, elle savait ce qui arrivait, et elle avait peur. Terriblement peur qu’un jour, tout ce à quoi elle pensait lorsqu’elle était sur le front, sa famille, ses amis, son village, son monde même, vienne à disparaître subitement. Elle avait déjà perdu quelqu’un il y a 6 ans…
-Enfin tout de même faut dire qu’être disciple de l’Hokage a dû t’aider un peu…

Là elle allait trop loin. Non seulement elle brisait les règles, mais en plus elle le faisait au moment précis où Sakura achevait sa réflexion. Une fois encore, elle tenta de se contenir, de se rappeler toutes les fois où elle avait réussi à rester de marbre, de se convaincre qu’en tant que jônin elle se devait d’être mature et calme… Oh et puis merde.

Elle agrippa le col d’Ino, la souleva de terre sans ménagement et la rapprocha de son visage. La jeune Yamanaka, malgré cette situation qui en aurait déstabilisé plus d’un, ricanait malicieusement. Sakura parla d’une voix rauque et menaçante.
-Dis donc sale truie, tu vas arrêter tes sous-entendus désagréables…
-Euh, excusez-moi mesdemoiselles ?

Ino et Sakura tournèrent la tête. Devant elles se tenait un jeune homme qui non seulement n’était pas un ninja, mais en plus n’était apparemment pas du village. Cela se voyait au fait que ses traits fins ne leur étaient absolument pas familiers, s’entendait à son accent étrange, qui se mariait à une voix tout aussi bizarre, entre des accents rauques et un ton doux, qui indiquait une éducation exemplaire. Beaucoup de choses en lui étaient telles qu’elles indiquaient à quel point il leur était inconnu, car si elles l’avaient déjà vu, elles s’en seraient souvenu. Il semblait accuser la vingtaine, mais les yeux exercés et perspicaces de Sakura lui donnaient à peine 18 ans, comme si ses traits étaient vieillis. Ses cheveux bruns aux reflets de roux étaient caractéristiques, c’était sans doute ce dont on se rappelait le plus à propos de lui. Ils étaient coiffés en un catogan un peu relâché et les mèches qui couvraient son front volait librement dans la brise. Il portait une petite bourse de cuir comme une amulette et une cicatrice cruciforme ornait sa joue droite. Ses vêtements étaient simples, amples et légers, chemise et pantalon noirs en lin, usés et passés. Mais c’était ses yeux qui retenaient le plus l’attention.

Tout comme ses vêtements, ils étaient fatigués et usés, comme recelant constamment un reflet de nostalgie. Leur étrange couleur mordorée intriguait le regard lorsque le soleil s’y reflétait, et leur profondeur et leur acuité semblait presque dérangeantes, comme s’il n’avait pas un regard tout à fait humain. Le vent s’était doucement levé et se lovait autour des trois jeunes gens, et tout semblait contribuer à marquer l’étrange calme de l’atmosphère, la voix du jeune homme ayant interrompu soudainement les deux jeunes filles.

Akodo, de son côté, était intrigué également. Les deux jeunes filles en face de lui étaient manifestement des shinobi. L’une, aux cheveux blonds, portait une tenue apparemment étudiée, composée d’un gilet et d’une jupe de tissu noir, tissu dont il était impossible de savoir s’il était épais ou fin, des genouillères et des coudières faites dans la résille dont usent les shinobis, et de la veste traditionnelle de Konoha, ouverte, qui indiquait son grade. Le tout était agencé, élaboré et donnait un résultat à la fois simple, gracieux et qui intriguait par une petite touche d’excentricité. Elle ne portait pas de bandeau, mais sa veste la démarquait comme une kunoichi.

La deuxième portait une tenue légèrement différente, à savoir la sempiternelle veste renforcée, qui était fermée et cachait un gilet de tissu fin, un court pantalon noir et un bandeau passé dans ses cheveux comme un serre-tête. L’ensemble était en longueur, semblant grandir sa silhouette et lui donner plus de présence.

Mais le plus étrange était leur position : la jeune fille blonde agrippée et soulevée 20 bons centimètres au dessus du sol par la seule main gauche de l’autre, et ricanant malgré tout, comme si ce n’était là qu’un jeu familier. Akodo surmonta son étonnement et leur demanda d’un ton poli :
-Je m’appelle Akodo, je suis nouveau en ville, et j’aurais aimé vous demander deux ou trois renseignements.
Sakura lâcha Ino, qui après être retombée, décida de devancer sa camarade.
-Moi c’est Ino en quoi puis-je t’aider ?
Sakura la regarda d’un œil légèrement torve : ce n’était pas qu’elle tienne absolument à aider cet Akodo, mais l’ersatz de rivalité qui existait toujours entre elle et Ino s’appliquait à absolument tout les domaines, même les civilités.
-En fait je m’installe aujourd’hui, et j’aurais aimé savoir où je peux trouver le minimum nécessaire, articles de tous les jours, nourriture, et aussi j’aurais besoin de trouver un fleuriste pour des fleurs particulières, répondit Akodo.

Quelque chose s’illumina dans le regard d’Ino et elle se mit à sourire, décochant un regard en coin à sa camarade. Avant que Sakura n’ait pu réagir, elle avait déjà pris Akodo par le bras et l’emmenait avec elle en tournant le dos à la jeune Haruno.
-Quelle coïncidence Akodo-kun, j’allais moi aussi faire des courses en ville, vient donc avec moi je te montrerai plein de magasins bien. Et aussi un super fleuriste, fit-elle d’une voix de petite fille.
Sakura serra dangereusement les mâchoires en entendant Ino minauder pour bien enfoncer le clou de sa moquerie.

Akodo était assez décontenancé par tant de spontanéité.
-Et… commença-t-il en désignant Sakura du regard.
-Non, non, elle est jounin, c’est beaucoup de boulot et de responsabilités, faut la laisser bosser. Allez viens, répliqua Ino d’une voix insistante et où pointait une hilarité satisfaite, mais qui aurait très bien pu passer pour de la joie innocente.
Elle se retourna alors vers Sakura et après un petit sourire moqueur lui tira la langue.

Sakura fulminait. Elle n’était pas jalouse d’Ino : elle pouvait très bien jouer les adolescentes geignardes et avoir son Akodo, elle n’en avait strictement rien à faire. Mais Ino s’était admirablement débrouillée pour poser ça comme un exploit qui l’aurait placée en tête de course et un prétexte pour la planter là comme si de rien n’était, pour se moquer de sa promotion.

Et surtout, elle avait bien souligné le fait que ça aurait dû rendre Sakura jalouse, ce qu’elle ne supportait pas : comment osait-elle insinuer qu’elle pouvait être jalouse à cause d’une passade simili-sentimentale ? La disciple de l’Hokage avait mieux à faire que de flirter avec le premier plouc venu.

Ino savait ce qu’elle faisait, et elle savait ce qui l’attendait. Quelque chose dit à Sakura qu’elle devait se montrer moins immature. Elle ne l’écouta pas et se contenta d’espérer qu’elle laisserait à la jeune Yamanaka un visage humain, et se dit que si elle recroisait cet Akodo-KUN, il allait passer un sale quart d’heure.

L’Akodo-KUN en question rentra chez lui deux heures plus tard, après avoir eu droit à un tour des meilleurs boutiques de Konoha. Si tous les habitants de Konoha étaient aussi gentils qu’Ino, la vie serait assez facile en effet. Le fleuriste avait été réservé pour la fin, et pour cause : la première chose qu’elle dit en franchissant le seuil fut « Je suis rentrée ». Elle eut droit à une salutation de la part de la femme qui était à la caisse, et Akodo se rendit très vite compte qu’il s’agissait bien entendu de sa famille lorsque l’homme qui était assis près de l’entrée baissa son journal pour saluer la jeune fille. La coiffure était chez eux un attribut génétique, au vu de la ressemblance frappante entre père et fille.

Après avoir acheté deux étoiles des cimes, Akodo rentra chez lui, chargé d’achats et déjà assez fatigué. Il déposa son chargement dans l’entrée et s’attela à installer dans l’appartement tout ce qu’il avait acheté durant cet après-midi. Quelques heures et un dîner plus tard, il était vraiment fatigué, mais pas au point d’oublier l’essentiel.

Il se dirigea vers la commode, ayant au passage pris son sac. Il commença par y prendre un petit vase en terre cuite dans lequel il versa un peu d’eau, avant d’y déposer délicatement les deux fleurs. Puis il posa une petite statuette en bois, qui représentait tant bien que mal un ours. Dans une petite coupe remplie de terre il planta deux bâtons d’encens. Enfin, il sortit de son sac deux tablettes funéraires qu’il déposa sur la commode, achevant ainsi une sorte de petit autel.

Akodo alluma l’encens, joignit les mains et prit quelques minutes pour se recueillir. L’étoile des cimes était la fleur préférée de sa mère : le blanc opalin, aux reflets de gris, lui rappelait la couleur de ses yeux et les années qu’elle avait passées à Konoha. La petite statuette avait été sculptée par son père : sa finition n’avait rien d’extraordinaire, mais Akodo voyait dans les imperfections et les traces laissées par le couteau tous les efforts et le caractère d’un homme qui s’était efforcé de l’élever comme son digne fils, et de prendre soin de lui, au prix même de sa vie.

Cela faisait maintenant un an, mais Akodo ressentait toujours très clairement, trop précisément, le vide qu’ils avaient laissé. Il se retrouvait à présent à vivre seul dans Konoha, et savait qu’il n’aurait pas dû en être ainsi. Il n’était pas normal qu’il ne reste d’eux qu’un souvenir et quelques objets.

Alors qu’il priait, Akodo remercia une fois de plus Konoha de l’avoir accueilli. A présent qu’il s’était décidé à vivre et à faire honneur à sa mère, son souvenir avait changé. Il avait cessé d’être une blessure dans son cœur, une douleur qui nourrissait sa rancœur, il était à présent ce qui le poussait à aller de l’avant.

Akodo avait tiré la leçon de cette journée. Il ne pouvait pas abandonner, précisément parce qu’il n’était pas juste qu’ils lui aient été enlevés. Il ne pouvait pas baisser les bras et laisser la mort, l’oubli ou la souffrance le prendre. S’il l’avait fait, non seulement il aurait accepté la mort de ses parents, mais il aurait aussi sali leur mémoire, en cédant à la tristesse et en concrétisant leur souvenir comme une source de souffrance. Il ne fallait pas qu’il se laisse engloutir par le désespoir, pour que ses parents ne soient pas morts en vain. Et après tout, il pouvait encore aller de l’avant : Konoha était là pour lui prouver qu’il y avait de quoi espérer. Il avait peut-être abandonné son passé, mais ses parents l’accompagneraient toujours, et leur souvenir ne disparaîtrait jamais.

Quelque chose tressaillit dans son ventre, il sentit un relent de colère envahir son esprit comme un cancer et un très léger sifflement dans ses oreilles… oui, il pouvait aller de l’avant, mais les choses ne seraient pas faciles. Cette chose dans son ventre n’était pas qu’une simple émotion facile à écarter avec un sentiment de bonheur. Akodo pouvait par moments sentir autre chose que la violence des sentiments qui s’y cachaient, comme si cette chose était douée de raison, d’une intelligence terrible qui œuvrait à sa perte… Et qui tentait inexorablement de le renverser pour s’emparer de ses actes. Presque malgré lui, la sérénité avait cédé la place à la colère. Ce fut ce moment peu opportun que choisit quelqu’un pour tambouriner énergiquement à la porte.

Naruto était à peine rentré de sa mission d’observation en compagnie de Jiraiya qu’il avait appris qu’un nouveau voisin lui était arrivé. Malgré la fatigue qui essayait désespérément de le convaincre de prendre un peu de repos et malgré l’horloge qui tentait en vain de lui rappeler les convenances, Naruto s’était précipité devant la porte de ce nouvel arrivant et s’était mis à la tabasser sans ménagement. Elle s’ouvrit pour révéler dans son encadrement un visage maussade.

Devant Akodo se tenait un grand jeune homme de son âge, portant des vêtements noirs et simples, fonctionnels. Sa veste de shinobi s’ouvrait sur une veste d’orange sombre et de noir, ses cheveux blonds étaient hérissés constamment, comme le poil d’une bête sauvage, mais ses grands yeux bleus rieurs contredisaient son apparence un peu fruste et férale.

-Quoi ? fit Akodo avec lassitude et impolitesse.
-Salut voisin !! hurla Naruto avec une énergie insouciante.
-Ta gueule pauvre con. Deux choses : pourquoi tu déranges les gens à une heure pareille, et pourquoi tu hurles à une heure pareille ?!
Silence…
-Quoi !! Tu sais à qui tu parles au moins, tu sais qui je suis ?!
-Ouais, un emmerdeur. Bonne nuit, dit-il sèchement avant de claquer violemment la porte.

Naruto avait bien envie de démolir cette porte puis sa tronche d’un Rasengan bien senti, mais l’heure, la fatigue et le semblant de maturité qu’il avait acquis tant bien que mal lui firent renoncer. Mais s’il recroisait ce mec, il allait passer un sale quart d’heure.
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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

Ta gueule pauvre con. Deux choses : pourquoi tu déranges les gens à une heure pareille, et pourquoi tu hurles à une heure pareille ?!
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Moi je sens qu'ils vont bientôt se revoir...

Sinon, j'ai bien aimé le chapitre. Mais si à quelques moments, on avait l'impression que "l'introspection" d'Akodo me semblait un peu forcé...
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Asano Akodo
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Message par Asano Akodo »

et se dit que si elle recroisait cet Akodo-KUN, il allait passer un sale quart d’heure.
Mais s’il recroisait ce mec, il allait passer un sale quart d’heure.
rapports cordiaux en perspective n'est-ce pas? on sent tout de suite que ces trois là vont s'aimer à coup de pompe dans les dents, mais bon
je vous laisse sur ce présager sur leur futur retrouvaille (retrouvaïe? :twisted: :lol: )

note perso: la ban c'est bien mais faudrait penser à mettre un avatar aussi
aller va lire la charte va! tu sauras mettre une sign à la bonne taille comme ça!
Kanji
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Message par Kanji »

Attention, voici le chap suivant, avec de l'action en perspective pour les prochains chaps. Suis-je en droit d'espérer un peu d'action dans les reviews :oops: ?

Une « belle » journée

Akodo ne s’éveilla pas au son des petits oiseaux, d’un réveil tonitruant ou de la rumeur de la ville. Il se réveilla seul, et avec un son magnifique, sans aucun doute le plus agréable qu’on puisse entendre au réveil. Le son de ses propres bâillements. On dormait bien ici.

Il se leva en pleine forme, et en fut d’autant plus heureux que cette journée allait probablement exiger une parfaite condition physique. Après tout, c’était sa première journée en tant que ninja de Konoha. En s’habillant il remarqua néanmoins que quelque chose manquait.

En effet, rien sur sa personne n’indiquait l’allégeance qu’il avait prêtée à Konoha. Tous les shinobis ont le front ceint de l’acier marqué du sceau de leur village. Akodo n’avait pas son bandeau. Sa mère lui avait déjà dit que pour être un vrai ninja il fallait autre chose, mais ça n’en restait pas moins le meilleur symbole de sa fonction.

Son regard se posa sur une enveloppe sur sa table de chevet. Elle n’y était pas lorsqu’il s’était couché. Donc quelqu’un l’avait déposée ici pendant la nuit sans qu’il s’en aperçoive. Akodo frissonna involontairement : penser que ce quelqu’un aurait tout aussi bien pu lui trancher la gorge n’était pas vraiment rassurant. Mais plus que de lui faire peur, cela lui faisait envie, cela faisait grandir son impatience de compléter sa formation. La chose dans son ventre frémit. Il préféra se concentrer sur l’enveloppe elle-même.

Il y était inscrit :
« Si tu lis ces mots, ça veut dire que tu ne m’as pas entendu entrer chez toi hier soir. Enfin tant pis, je ne vais pas trop t’en demander. »
L’enveloppe contenait un second message :
« Rendez-vous à 11h au terrain d’entraînement n°8. Ton statut de ninja y sera
officialisé et tu auras à y passer un autre test. Arrive en forme, tu en auras
besoin. »
La lettre était marquée d’un étrange sceau, représentant un visage humain fait
de caractères d’écritures. Y était joint un plan vers le terrain d’entraînement.

Lui restait à peu près deux heures, assez pour prendre un repas, s’entraîner un peu puis se reposer. La force de l’habitude s’adapta vite à son nouveau logement, et préparer son repas ne lui prit que très peu de temps ; Akodo savait s’adapter, et comme toujours son intuition l’aidait grandement. Ce n’était pas quelque chose qu’il s’expliquait, mais il avait toujours une certaine idée des choses, comme s’il pouvait sentir leur nature et leur fonctionnement. Cela valait aussi pour les gens, et lorsque la colère ne l’aveuglait pas, Akodo pouvait se révéler d’une perspicacité surprenante.

Au moment de préparer le riz, il en fit assez pour trois personnes, sans même réfléchir. C’était naturel à ses yeux. Mais quand il s’approcha de la table, ses trois bols en main, il était toujours seul. Il ne pleura pas, il ne fit rien. Rien d’autre que de rester debout, ne sachant que faire. Comme un enfant perdu dans le monde des adultes, de ces gens qui pour des raisons connues d’eux seuls, se séparent parfois des autres. Un enfant auquel on aurait pris la main pour la lâcher brusquement et le laisser à la croisée des chemins.

Il se retourna et plaça deux bols sur la commode, devant les tablettes funéraires. Puis il prit les baguettes, les planta dans les bols, et commença à manger. Comme si de rien n’était. Comme si cet autel n’était rien d’autre que la table familiale, comme s’il était assis avec eux, comme si ses entrailles ne grondaient pas de rancœur, comme si le riz n’était pas salé par ses larmes.

Le deuil. Une souffrance quotidienne, qu’on endure parce qu’on le veut bien, parce qu’ils sont partis et parce qu’on refuse de les oublier. Une petite mort, jour après jour, pour leur rendre hommage, pour laisser partir un peu de soi avec eux.

L’entraînement fut pratique. Akodo s’y plongea à corps perdu, s’efforçant de ne penser à rien d’autre qu’à la réalité simple, pragmatique et monolithique du combat, sans émotions, sans états d’âme et sans souvenirs. Pendant une heure, il ne fut plus rien d’autre que muscles, mouvements et techniques, jusqu’à ce que sa tristesse se soit évanouie. Lorsqu’il se dirigea vers la porte, il ne restait de ses larmes qu’un lointain souvenir, étrange et à moitié effacé, qui semblait irréel face à l’insensibilité des figures éternellement répétées de ses kata de taijutsu.

Mais aussi distantes qu’elles étaient, elles n’éveillaient pas moins sa mélancolie. Et pendant un instant, alors que la clé tournait dans la serrure, il saisit une certaine amertume dans cette insensibilité forcée. La journée ne s’annonçait pas si bien finalement. Mais en sortant il leur fit la promesse, dans son cœur, de revenir digne d’eux, de revenir en vrai shinobi.

Les marches lui semblèrent plus grises que la veille, mais cela changea progressivement, alors qu’il sortait des faubourgs. Même le printemps prendrait bientôt fin. Alors qu’il longeait le colossal mur d’enceinte de Konoha, Akodo vit ce qu’il n’avait pas vu lors de son voyage. Les rochers et les arbres ; et les oiseaux dans le ciel, traçant paresseusement des trajectoires distraites, comme pour le simple plaisir de voler. Le soleil sur sa peau, ses cheveux et sur les murs, entre les feuilles et à travers les arbres, posant partout la marque dorée et chaleureuse de l’avent estival.

Toute la palette du printemps, qui même à la fin, composait un tableau simple, et pourtant si magnifique pour celui qui voulait bien y poser un œil ouvert. Et Akodo avait besoin d’être réconforté. Après tout, la journée ne faisait que commencer, et était encore pleine de promesses, qu’il n’avait qu’à tenir pour concrétiser le lendemain, et entrer dans un futur aussi vigoureux, aussi plein de vie et de force que l’été qui approchait. Ceci n’était que le printemps, il était temps d’y mettre fin. D’avancer.

Mais il eut du mal à avancer lorsque son champ de vision fut plus que brusquement bouché par le visage masqué et souriant de Kakashi. Akodo sursauta et faillit tomber à la renverse.
-Qu’est-ce que…Mais ça va pas ! Vous m’avez fichu une de ces peurs !, dit-il en tentant de contenir son cœur qui battait de toutes ses forces dans sa poitrine.
-Tu as l’air en forme en tout cas. Et en plus tu es à l’heure, observa le Ninja Copieur, avec un ton admiratif.
-Evidemment que je suis à l’heure, je vais quand même pas être en retard pour une telle occasion, regardez j’ai même cinq minutes d’avance.
-Parfait, parfait. Bon ça tombe très bien : on attend d’autres personnes, alors nous allons en profiter pour te tester un peu. Cache-toi et reste-le jusqu’à ce que tu te sois fait repérer ou que je te fasse le signe de sortir.
-Et qui sont ces gens ?
Kakashi sourit et s’éclipsa en disant, tandis que sa voix se confondait avec le chuintement de son déplacement :
-Tu verras bien. Essaie de faire bonne impression quand ils arriveront.

Akodo observa les environs. Le terrain d’entraînement n°8 était comme beaucoup d’autres, à savoir une esplanade ou l’herbe avait été éradiquée par l’activité des gens qui avaient par milliers foulé ce sol, en bordure d’une large et dense zone boisée. Il préféra ne pas essayer de se cacher dans les arbres, se disant que premièrement ses capacités physiques et furtives n’étaient pas tout à fait au point, et deuxièmement que ce n’était pas l’endroit idéal pour se révéler rapidement, comme il prévoyait de le faire. Il se contenta donc de se fondre dans l’ombre des arbres, hors de vue des futurs arrivants.

Cela faisait beaucoup de mystères ou de zones d’ombre sur sa future carrière. Même pour officialiser un statut que Tsunade-sama lui avait déjà donné, on lui faisait passer un test. Akodo se demanda s’il n’en aurait pas finalement assez qu’on lui demande de prouver sa valeur. Une partie de lui savait qu’il devrait être reconnaissant qu’on l’accepte, étant donné le danger potentiel qu’il représentait, et savait qu’il était normal qu’on veuille s’assurer de sa bonne volonté et de ses capacités.

Mais une autre partie de lui disait qu’il était stupide de vouloir éprouver sa force, comme si elle n’était pas digne de confiance. Ce qu’elle savait, pour sa part, c’est qu’hier elle avait bien senti la peur dans l’âme de tous ceux qui avaient douté de lui. Elle savait que ces pouvoirs ne devraient pas être testés : ils n’avaient pas besoin de test, car leur puissance était au-delà de tout doute. Il n’y avait pas lieu de les évaluer, il y avait lieu de les respecter.

Akodo ne pouvait nier avoir senti beaucoup de promesses dans ses pouvoirs, tout comme dans le printemps. Ses capacités n’attendaient que son intérêt pour se développer et écarter tout doute de l’esprit de l’Hokage, et de tous ceux qui devaient décider de son avenir à Konoha. Elles faisaient partie de lui, les renier n’aurait eu aucun sens…Il n’y avait pas de colère dans ses entrailles, uniquement la logique : s’il fallait prouver sa valeur, autant employer ce qui faisait cette valeur. Tsunade-sama avait bien dit qu’il était une arme, de par ses pouvoirs, et que c’est pour cela que Konoha avait besoin de lui.

Il tenta d’éveiller ses forces, de puiser en lui de quoi soutenir l’épreuve. Presque inconsciemment, il se remémora le moment où, hier, il était parvenu à dominer sa crise. Il avait senti sa volonté s’imposer à toute la vie alentour, comme si elle pouvait y commander, et ses yeux avaient changé. Ils s’étaient emplis de puissance et avaient donné plus de force à sa présence. La colère ne vint toujours pas : il gardait le contrôle de ses actes, comme s’il avait soumis cette chose dans son ventre. Il n’était pas temps de faire l’étalage de sa puissance : Kakashi l’avait bien dit, ce ne devait être qu’une impression. Voyant que ses pouvoirs lui obéissaient, Akodo sourit et se prépara à l’accueil.

Sakura arriva une minute à l’avance. Parfois elle se disait qu’elle pouvait bien avoir un peu de retard, puisque de toute façon Kakashi-sensei en aurait plus. Mais, comme toujours, sa discipline coutumière, renforcée par la sévérité de son autre sensei, prenait le pas. Naruto, toutefois, était bien évidemment moins discipliné, et n’hésitait pas à profiter du défaut récurrent de Kakashi-sensei. Et Sakura n’aimait pas vraiment le fait de devoir attendre plusieurs minutes seules. Ce n’était pas tant qu’elle risquait l’ennui, mais plus que sa solitude lui rappelait souvent qu’il y a 6 ans, elle n’était pas seule à attendre les retardaires.
-Good morning, Sakura-chan !
Elle fut rassérénée par la voix de Naruto, toujours aussi peu discrète ou même douce, mais qui avec les années était devenu tout aussi agréable.
-Salut Naruto. Ca faisait quand même un bout de temps, pas vrai ?
-Ouais, deux semaines. Et c’était deux longues semaines, la vache ! Tu peux pas savoir combien ça peut être long une mission d’observation. Et en plus pour être inintéressant, et ben ça l’était !! Le pire c’était Ero-sennin, dès qu’on passait à côté d’un village avec une source et des bains, il avait toujours une bonne raison pour s’arrêter…Et pour le faire repartir, je te jure, c’était pas simple.

Sakura sourit, écoutant jusqu’au bout Naruto déblatérer avec un air scandalisé sur Jiraiya, sur sa mission, sur le culot qu’avait Tsunade de l’envoyer faire des choses aussi inintéressantes que surveiller la frontière de Tsuchi, lui, un jônin…

Elle venait de passer ces deux semaines sur le front, en terrain hostile et inconnu. Et, bien plus que la mesquinerie d’Ino, c’était l’énergie débordante et la joie de vivre de Naruto qui lui avaient manquées. Cette mission d’observation était capitale, elle permettait au village de surveiller les mouvements sur la frontière, afin de prévoir l’implication d’Iwagakure no Sato dans le futur conflit.

Et pourtant, Naruto en parlait comme si de rien n’était, comme d’une autre corvée quotidienne. Il était vraiment incroyable : rien ne semblait pouvoir entamer son énergie et affaiblir son enthousiasme. Certains prenaient ça pour de l’idiotie ou de l’inconscience, mais Sakura savait que c’était là le signe d’une volonté inébranlable. Naruto était le shinobi le plus solide qu’elle connaissait. Et le voir insouciant malgré la situation et les épreuves la rassurait et lui faisait oublier ses propres soucis.

Moins d’une minute s’était écoulée depuis l’heure du rendez-vous. Mais Kakashi apparut malgré tout.
-Salut les jeunes ! Comment va ?
A force, Naruto et Sakura était devenus esclaves de l’habitude. Aussi obéirent-ils à l’automatisme : ils se retournèrent brusquement pour faire face à Kakashi, arborant un air furieux et scandalisé, inspirèrent un grand coup et ouvrirent la bouche pour hurler un reproche. Mais au dernier moment, ils se rendirent compte que quelque chose clochait et changèrent leurs paroles à temps.
-Vous êtes à l’heure ?!

Kakashi sembla suspendre son mouvement d’un coup, réalisant soudain l’ampleur de son acte.
-Ah…Oui. Fichtre…Bon c’est pas grave.
Le Paradis de la Drague claqua alors que Kakashi le fermait sèchement.
-Sakura, Naruto, vous êtes maintenant jônin, ce qui signifie que l’on peut vous donner toutes sortes de missions. Aujourd’hui vous allez recevoir ce qu’on appelle une mission de fond, c'est-à-dire une tâche que vous devez accomplir tant que vous n’êtes pas engagés sur une autre mission, la mission de fond la plus commune étant l’entraînement d’une team. Pour faire simple Konoha va bientôt compter un ninja qui n’est pas originaire du village, et vous avez été désignés pour vous occuper de lui.

Le sang de Naruto ne fit qu’un tour.
-Pas si vite, pas si vite, pas si vite !! Hors de question que je joue les nounous pour un seul mioche, je vaux mieux que ça !
Sakura soupira, faussement excédée. Faussement parce qu’elle s’était habituée aussi à ça. Et si son visage exprimait la consternation, ses yeux souriaient.
-Et n’essayez pas de me rouler : maintenant je suis jônin, je suis votre égal, alors vos ordres vous savez où vous pouvez…
-Naruto ! Surveille ton langage…fit Sakura en serrant dangereusement la mâchoire.
-…heu…Bref voilà, je refuse.

Kakashi haussa son sourcil unique. Son visage était réduit à un quart de sa surface naturelle, mais il parvenait toujours à exprimer efficacement tout.
-Premièrement ce n’est pas un mioche. Deuxièmement si je vous ai choisi Sakura et toi c’est que vous convenez à cette mission. Troisièmement le danger qui peut émaner de cette mission suffirait à la faire classer en A voir S. Et quatrièmement c’est Godaime-sama qui a décidé de cette mission.
Naruto balbutia dans quelques secondes. « Mat » pensa Sakura.
-Mais…mais…maieuuh…
-Bon ça va Naruto, le coupa Sakura, Et je peux savoir ce qu’il a de si spécial ce ninja, pour avoir besoin de nous deux ?
-Eh ben…en fait c’est plus vos capacités que votre enseignement qui seront utiles. Mais bon, pourquoi discuter…
Kakashi se contenta de lever le bras et de faire un signe de la main en direction de la forêt.

Une faible brise se leva et se lova lentement autour d’eux. Elle se fit bientôt vent doux et faible. Le froid entra insidieusement dans leurs membres, comme s’il traversait leur corps pour en glacer chaque partie et n’y laisser qu’une faible impression de vide. Ce n’était guère qu’une simple sensation, mais qui semblait venir du plus profond de leur vie, comme s’ils frissonnaient sous une menace cachée sous la surface. Le vent venait se briser sur leur dos, comme la houle d’une mer hivernale sur le rivage gelé, mais transperçait leur poitrail, laissant sur leur cœur son empreinte sinistre, puis serpentait sur le sol en volutes malsaines, couchant l’herbe et brouillant l’air.

Le chemin d’herbe soumise s’enfonçait dans la forêt, et une silhouette sembla naître du vent, sortant des ombres des arbres. Et comme il s’approchait, de sa démarche lente, régulière, pesante, posée, le froid qui rampait dans leurs membres s’intensifiait, passant du stade de sensation à celui de présence inquiétante, presque consciente, comme une volonté à l’œuvre dans leur cœur. Il leva la tête, dévoilant un visage aux traits sévères, la joue droite balafrée par une cicatrice cruciforme, et des yeux qu’on sentait seulement à moitié humains, dont les iris brillaient d’une inquiétante couleur d’airain.

Mais lorsque leurs regards se croisèrent, ses yeux redevinrent mordorés et le vent retomba, tandis que la surprise se peignait sur son visage. Après quelques secondes il laissa échapper un soupir.
-Oh c’est pas vrai…
-Toi !! fit Naruto, son visage exprimant, tout comme celui de Sakura, un étonnement auquel la rancœur et la colère se mêlèrent bien vite.
Kakashi sourit d’un air satisfait.
-J’étais sûr que vous vous connaissiez déjà.
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Kydash
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Message par Kydash »

chapitre vraiment sympa car les choses bougent et s'accélèrent.
Bien qu'il n'y ai pas énorméments d'évenements dans tes chapitres, le système descriptif continue à progresser mais il a apprit à être plus concis.

Pour le scénario, il arrive a ne pas s'appuyer sur une construction classique qui demande du départ à etre toujours et absolument à l'académie. le don héréditaire et les liens logiques sont bien rendus.

En un mot, félicitation.
Asano Akodo
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Message par Asano Akodo »

Kydash a écrit :chapitre vraiment sympa car les choses bougent et s'accélèrent.
Bien qu'il n'y ai pas énorméments d'évenements dans tes chapitres
ben dans la suite directe t'inquiète pas que des évènements va y en avoir, ça va même être mouvementé pour tout dire, mais j'en ai déjà trop dit, sous peu la suite
aller va lire la charte va! tu sauras mettre une sign à la bonne taille comme ça!
Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

L'entrée d'Akodo est géniale je trouve... L'art de casser l'ambiance! Franchement je l'aime de plus en plus cette fic...
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Tayuya
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Message par Tayuya »

Désolée de pas avoir reviewé les dernières fois :oops: L'histoire commence à prendre une tournure intéressante (non pas que c'était chiant avant mais là on retrouve des personnages connus et en toile de fond le conflit politique qui se dégage...)

Je trouve toujours quelques longueurs quand ça parle de la "bête" intérieure d'Akodo mais ça passe quand même ^^ il est attachant ce garçon. Le moment où il prépare trois bols et se retrouve tout bête m'a serré le coeur un truc de fou :cry:
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Message par lebibou »

Je viens de m'être le doigt sur ce qui me génait depuis le début de cette fic : je m'ennuie.

Attention, vous n'êtes pas vraiment en cause. Le style de Kanji est nickel et le personnage d'Akodo est hyper bien ficelé.
Le problème réside dans la nature même de la fic. Le but de cette fic n'est pas (encore?) de raconter une histoire mais de suivre l'évolution d'un personnage au cours du temps. C'est le même principe que dans le passé blanc, ce qui fait qu'il y'a les même défauts.
Quand je lis, mettons, Sang et Cendre, je salive d'avance à l'idée de lire le chapitre car je sais qu'il va se passer de nombreuse chose dans le chapitre, avec intervention de nombreux personnages, avancement dans le scénario, rebondissement. Idem avec Lumière et Ombre où une douzaine d'histoire se déroule en parallèle. Pour ma part, je m'arrange toujours pour caser trois scène par chapitre tout en donnant de nombreuses informations. Je (On) cherche tous à tenir le lecteur en haleine en introduisant nombre de variable ce qui fait qu'ils ne seront pas à même d'imaginer la suite.
Par contre, lorsque je lis L'héritage, chaque chapitre pourrait être le dernier. Ce que je veux dire, c'est que même si c'est bien écrit et très intéressant, je ne suis pas en demande de la suite. Il n'y a pas de grand méchant qui cherche à tuer tout le monde, pas de grosse tension entre les personnages. Lorsqu'un nouveau chapitre sort, je fais « Tiens, il faudrait que je le lise. » Oui, il faudrait.
A l'opposé, quand c'est un chapitre de Konoha Gaiden, je le lis immédiatement.
C'est là qu'est toute la différence. Je ne suis peut-être pas un lecteur des plus facile. J'aime être diverti lorsque je lis une fic. J'admire le style de Kanji qui est très poétique mais pour moi ça ne suffit pas. Ce qui passe en premier pour moi est le scénario.
Le seul adversaire que l'on est vu pour le moment est l'animal scellé en Akodo. Soit…
Je suis conscient que Akodo ne peut partir au front ou affronter qui que ce soit pour le moment. Ça serait incohérent d'un point de vue scénaristique, mais mon constat n'en change pas pour autant. Je m'ennuie.
Peut-être que si Akodo avait été poursuivi par qui que ce soit et que son arrivé au village ne s'était pas fait de façon aussi classique, le scénario aurait gagné en profondeur.
Je suis également conscient que la fic est déjà écrite jusqu'au chapitre 18 (ou dans ces eaux là) et que donc, le scénario ne peut plus être modifié (jusque là en tout cas) mais j'espère que le scénario va évoluer par la suite.
Le scénario est vraiment le seul point faible de la fic, mais quel point faible…
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Sakamoto Julietta
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Message par Sakamoto Julietta »

Bah, c'est du Kanji, il prend son temps...

Pour ma part, j'attendrai encore trois chapitres pour me plaindre du scénario, même si je ne l'ai pas trouvé si ininterressant que ca! Il ne peut que lui arriver pleins de choses à Akodo, rencontre, amour,haine, coup de blues, combats, entrainements etc... En principe, l'idée même d'un perso comme Akodo m'aurait rebuté, car c'est le genre à devenir un uberkid, mais bon comme c'est du kanji, je sais qu'il ne tombera pas dans ce travers là... Un défaut que j'ai soulevé sont les descriptions, souvent trop longues et qui manque de rythme... Encore que la dernière qui présente Akodo à Naruto et Sakur était extrêmement bien faite...

Enfin, en ce qui me concerne, l'héritage est une fic que je lis dés que je vois qu'une nouveau chapitre est sorti.

Bref, j'espère que le prochain chapitre est pour bientôt...(ils sont déjà écrit non?)
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Kanji
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Message par Kanji »

Pour répondre à lebibou, la fic suit une structure de saisons, et elles sont déjà planifiées dans les grandes lignes, chacune d'entre elle jusqu'à la fin.

Saison 1 : vous êtes dedans, il s'agit de l'arrivée d'Akodo à Konoha, de son acclimatation, de ses rapports avec les habitants et aussi (et c'est la grande question) de son futur sensei, sans parler des problèmes de son alter ego intérieur qui va finir par poser d'énormes problèmes.

Saison 2 : ici vous allez avoir une période ayant trait au sensei d'Akodo, qui est un mystère sur pattes, et à l'entraînement de notre jeune ami, jusqu'à l'examen chuunin. Jusqu'ici rien que de très logique et banal. Mais comme vous l'avez remarqué, le contexte international est plus que tendu, et les rapports d'Akodo avec le reste de la population et avec ses propres capacités vont connaître au cours de cette saison des évolutions spectaculaires. Cette saison est en cours d'écriture.

Saison 3 et suivantes : je ne vous dirais qu'une chose. C'est ici que l'action commence vraiment (mais il y en a déjà avant), et elle ne s'arrêtera plus jusqu'à la fin de la fic.

Je suis conscient que le scénario n'est pas forcément palpitant, mais il repose essentiellement sur la découverte des capacités d'Akodo, qui recèle pas mal de questions qui restent sans réponse. Les questions et doutes (du côté du lecteur) vont aller crescendo au fur et à mesure que l'avenir d'Akodo sera envisagé.

Les prochains chapitres devraient présenter une bonne poussée d'action ainsi que l'apparition d'interrogations supplémentaires sur Akodo, sans trop perdre de temps. De plus les réécritures sont finies, à présent vous allez avoir droit à des chapitres écrits à une époque où j'avais moins tendance à me lâcher, ce qui pourrait avoir un effet salutaire sur le rythme d'écriture.

Quant à la parution...je pencherais pour 2 chap par semaine, c'est à dire pas autant que pour les premiers temps du Passé blanc (où c'était un chap par jour). Ensuite à vous de me dire si vous pouvez suivre facilement un rythme plus rapide.

Et puis si jamais vous trouvez que le scénario ne va pas assez vite (et il devrait s'accélérer, là vous avez déjà quitté l'exposition), vous avez toujours le Passé blanc, qui lui est bien parti pour aller plus vite et pencher plus sur l'intrigue active.

Cependant il est vrai qu'une part importante des fics est l'état d'esprit des personnages, et leur évolution, dans laquelle leur quotidien et leurs connaissances prennent une part essentielle. Cet aspect là ne disparaîtra pas, même s'il n'occupera plus la totalité de la fic.

En conclusion, les deux fics devraient commencer à déployer une intrigue plus complexe à partir de maintenant, même s'il ne faut pas vous attendre à des histoire de fin du monde, ni dans l'une ni dans l'autre. Du moins pas dans l'immédiat...
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