Pour ceux qui ont envie de rire.
Et si, j'arrive à sortir des textes légers (en apparence).
Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : grandiloquence théâtrale
Disclamer : Il était une fois, un japonais. Il s'appelait Masashi Kishimoto et détenait tous les droits sur l'univers qu'il avait créé, à savoir celui de son propre manga "Naruto". Et bien entendu, je ne suis pas ce Masashi Kishimoto. Je ne suis d'ailleurs pas japonais. Ni du côté XY de la Force. Tant mieux.
Note : Le titre signifie "agaçant" en anglais.
Chapitre 1
Il était de notoriété publique que déranger Hatake Kakashi un samedi soir sur son propre terrain alors que la première chaîne télévisuelle du pays retransmettait la toute nouvelle adaptation du Icha Icha Paradise à une heure de grande écoute était quelque chose d'assez risqué. On pouvait même aller jusqu'à dire que déranger Hatake Kakashi était mortel. Sauf pour un certain nombre de personne. Le Hokage en avait la capacité, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, si tant est que le chef de l'armée ait une bonne raison. Le Conseil aussi avait ce pouvoir mais il fallait que le pays soit au bord de la guerre et que toutes les unités d'ANBU soient détruites. Ses élèves le pouvaient plus ou moins, si tant est qu'ils découvrent un jour l'adresse de son appartement. Et puis il y avait les autres. Maito Gai faisait partie de ces gens qui n'avaient en aucun cas le droit de venir déranger Hatake Kakashi, même si c'était pour un défi qui ne souffrait d'aucun délai. On lui avait pourtant souvent dit et répété que c'était suicidaire mais Gai était de ceux que la mort n'effraie pas. Parait-il.
L'histoire se passait donc un samedi soir alors que des millions de fans frémissaient devant leur écran de télévision, attendant avec impatience que la coupure de publicité se termine dans l'espoir de voir le premier épisode de l'adaptation en série télé du célèbre roman de l'ermite aux crapauds, aussi connu pour ses faits légendaires en tant que shinobi accompli. Kakashi se trouvait dans son meilleur (et unique) fauteuil pour l'occasion, une bière fraîche sur la petite table basse à côté de lui, tout comme un paquet de chips ouvert à l'avance pour éviter de faire du bruit. Les volets étaient tirés, la porte fermée. Kakashi était même allé jusqu'à dire aux voisins qu'il n'était pas là (mission urgente – oui, dommage pour le feuilleton, merci encore, au revoir) pour s'assurer qu'on ne viendrait pas le déranger en quête de sel ou de sucre. La gamine d'à côté bavait dès qu'elle l'apercevait et Kakashi n'aimait pas sa façon de frapper cinq ou six fois à la porte chaque soir pour demander un tourne vis ou un bougeoir afin de préparer un gâteau ou il ne savait quoi. Au Diable la merdeuse ! Ce soir, il regardait la télévision.
Télévision qu'il avait d'ailleurs achetée pour cet évènement. Il avait même recueilli un meuble pour la placer dans son salon-salle à manger-cuisine. Il fallait dire qu'en dehors d'une table basse et d'un fauteuil, la partie salon de sa pièce principale n'était pas spécialement meublée. Pas de décoration au mur, pas de plante verte. Sa chambre était un peu plus gaie mais restait tout de même très sobre. Il était shinobi et n'avait donc pas à se soucier des biens terrestres. Après tout, il pouvait mourir l'instant d'après et l'administration serait très embêtée avec ses affaires. Autant leur éviter un tas de papelards inutiles. Kakashi avait déjà demandé à ce qu'on fasse brûler toutes ses affaires au cas où il mourait.
Vous l'avez donc compris, Hatake Kakashi était un homme prévoyant. Pour un shinobi, il était normal d'utiliser ce terme. Un civil aurait plutôt dit paranoïaque mais tout dépend du point de vue et nous n'allons pas débattre maintenant des différences entre civils et ninja. Comme tout homme prévoyant, Kakashi vérifia d'un dernier coup d'œil que rien ne viendrait le déranger. Il était dans le noir, seulement éclairé par l'écran animé devant lui. Pris d'un doute, Kakashi se leva et vérifia que les fenêtres ainsi que les volets étaient fermés, tout en gardant un œil sur le téléviseur. Il tourna autour de son fauteuil et le déplaça de cinquante bons centimètres histoire de survivre en cas d'attaques croisées depuis les fenêtres et la porte d'entrée. Le célèbre jonin laissa son Sharingan scruter les moindres recoins de la pièce avant de soupirer de soulagement. Il finit par s'installer confortablement dans son fauteuil, non sans vérifier avant qu'il n'était pas plus piégé que lorsqu'il l'avait quitté, et se laissa aller, s'affalant jusqu'à être dans sa position favorite, à savoir celle du "j'm'écroule et j'verrais après". Il était bien. Merci la paranoïa.
La publicité se termina sur un shampooing pour sublimer les reflets blonds des personnes brunes. Kakashi se tendit imperceptiblement. Enfin, la série commençait ! La belle brune de la pub céda sa place à un écran noir. Un instant, Kakashi cru que l'on avait coupé le courant et qu'on s'apprêtait à l'attaquer mais il se détendit lorsqu'il vit s'afficher en gros caractères le titre de la série. Le générique débuta. Il était bien rythmé et présentait rapidement les acteurs dont il n'avait jamais entendu parlé. Quoi que la petite Fujikaze Yukie lui rappelait vaguement quelqu'un. Autant dire qu'il s'en fichait royalement. La minute trente de chansonnette s'acheva sur trois coups. Kakashi retint sa respiration. La première image n'était autre qu'un long plan sur un merveilleux coucher de soleil. De nouveau trois coups. Kakashi grogna. Il n'était pas là donc ne pouvait pas aller voir ce qui se tramait derrière sa porte. Et puis quelle idée de frapper à la porte quand on attaquait … Autant envoyer une lettre recommandée la veille ! Le jonin baissa le son de la télévision pour paraître encore moins présent qu'il ne l'était et se renfrogna. Il aurait dû écouter ce vendeur et accepter de sortir quelques billets de plus pour les écouteurs à infrarouge qui lui auraient permis de rester affalé tout en restant à bonne distance de l'écran. Trois coups. Encore. Et la porte vola.
"Hatake Kakashi ! hurla un homme grenouille sur le pas de la porte."
Un "crac" lui répondit. L'accoudoir du fauteuil avait rendu l'âme sous la pression qu'exerçait sur lui le démon qui avait remplacé le dénommé Hatake Kakashi. Seul son œil brillait d'une lueur meurtrière dans la pénombre de la pièce tandis que le coucher de soleil dérivait sur un pin perdu en haut d'une falaise. L'instant d'après, Gai actionna l'interrupteur pour avoir un peu de lumière et constata une fois de plus que son rival éternel n'avait pas fait dans le social depuis longtemps. En même temps, depuis que ses disciples s'étaient éparpillés un peu partout, on ne pouvait pas vraiment dire que Kakashi faisait dans le socialement correct. C'était à peine s'il disait bonjour lorsqu'il recevait ses ordres de mission. Le merci et l'au revoir lui étaient d'ailleurs inconnus. Gai prit une grande inspiration et pointa son index rigide comme la Justice avec un mouvement théâtral sur la bête se terrant dans son fauteuil.
"Ce soir, tu sors !
- Vas t'étouffer avec tes collants, grogna Kakashi.
- Si tu dis cela, c'est que tu n'es pas un homme ! répliqua Gai sans se soucier de ce qu'on appelait logique et qui régnait communément dans toute conversation.
- Rien à foutre.
- Où est donc la fougue légendaire de ta jeunesse écarlate ? continua l'intrus en prenant une pose dramatique et une respiration haletante.
- Elle t'emmerde ma fougue.
- L'ivresse des grandeurs ne t'aurait-elle pas fait perdre de vue l'incommensurable bonheur que l'on trouve dans la quête et la maîtrise de la reconnaissance de nos chers enfants qui quittent à peine le berceau pour se réfugier dans nos bras virils !
- De quoi ?
- La plus grande fierté du guerrier n'est-elle pas celle du devoir accompli lorsque l'on voit la nouvelle génération élevée par nos soins prendre de l'assurance tout en gardant un œil bienveillant sur leurs aînés et leurs cadets alors que la paix et la sécurité sont assurées pour tous dans ce monde pleins de pièges et de douleurs !
- C'est-à-dire …
- Comment peut-on résister un seul instant à cet enfant qui tend ses petites mimines vers les grandes paluches qui sont les nôtres après le cauchemar de sa préadolescence et qui s'apprête à affronter le monde terriblement dur et détestable des adultes alors que lui-même n'a pas toutes les réponses et que nous-mêmes ne les avons pas mais il les demande quand même et nous nous devons de les lui donner pour satisfaire sa curiosité d'enfant !
- Ah …
- Notre seul souci est de préserver du mieux que nous le pouvons l'héritage des générations précédentes pour l'offrir à nos chers et tendres élèves qui n'attendent que l'occasion de retransmettre ce précieux savoir à leur propre descendance chérie et bercée avec soins durant des années et des années tout en sachant que nous ne sommes que des passerelles entre le passé, le présent et le futur dans ce beau pays qui est le notre et que nous devons protéger de nos corps et nos fougues jusqu'à ce que la mort nous condamne tous ! Kakashi !
- Oui ?
- Ce soir, tu sors !"
Et Kakashi sortit effectivement ce soir-là.
Chapitre 1 / Fin
Actuellement, j'en suis à 4 chapitres =p Le 5 sortira tôt ou tard.
Irksome
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Hitto-sama
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Irksome
A regarder le ciel sans connaissances, on prend de vulgaires cailloux pour des étoiles.
Oups, je lis finalement cette fic... pas mal.
"Papelards" ? Je connaissais pas cette expression...
Le Gai est assez gratiné mais j'attends la suite pour voir, en tout cas le Tigre de Konoha a toute mon estime pour avoir fait bouger Kakashi mais surtout pour ses longues tirades fougueuses et effrénées !
"Papelards" ? Je connaissais pas cette expression...
Le Gai est assez gratiné mais j'attends la suite pour voir, en tout cas le Tigre de Konoha a toute mon estime pour avoir fait bouger Kakashi mais surtout pour ses longues tirades fougueuses et effrénées !
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Hitto-sama
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Kazekage le 3e
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.....particulière dans le genre.
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Sakamoto Julietta
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Hitto-sama
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lebibou
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Si j'avais de la patience et surtout quelques heures de sommeils en plus, je lirai entre les lignes. Mais bon, je ne l'ai pas fait et j'avoue que pour le moment, je ne vois pas trop ce qu'il faut lire entre les lignes. Les ninja sont paranoiaque ? Kakashi a une vie de moine ? Le plongeur de la baie de Monaco recherche son costume d'homme grenouille ?
J'ai bien aimé l'allusion à la princesse des neiges et j'étais mort de rire en imaginant Kakashi, le corps baigant dans l'obscurité, seul son oeil droit brillant d'une lueur maligne.
J'ai beaucoup aimé en gros et pour le moment, je le prendrait au premier degrès.
J'ai bien aimé l'allusion à la princesse des neiges et j'étais mort de rire en imaginant Kakashi, le corps baigant dans l'obscurité, seul son oeil droit brillant d'une lueur maligne.
J'ai beaucoup aimé en gros et pour le moment, je le prendrait au premier degrès.
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Hitto-sama
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Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : semblant de bataille de gosses
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Et oui, y'a une suite !
Chapitre 2
Il détestait ça. Et pourtant, ça revenait, périodiquement. Un peu comme les besoins naturels qui tiraillaient un homme. Et ça tombait, ça n'arrêtait pas. Qu'est-ce que tout le monde y trouvait de drôle et d'agréable ? Ce devait être l'un des grands mystères de son existence. Kakashi était un génie et brillait en beaucoup de domaine mais il ne comprenait généralement pas ses semblables. A plus forte raison la grenouille géante à guêtres orange se dandinant au milieu de ce truc. Qu'est-ce qu'il avait à courir après ? La bouche grande ouverte et la langue pendante en prime. Ça dépassait Kakashi. Pourquoi tout le monde raffolait de cette chose blanche et visqueuse ? Ça tombait, à la bonne heur ! Et après ? Ça s'accrochait dans les cheveux, ça mouillait, le goût était désagréable et ça lui donnait des maux d'estomac s'il en avalait trop. Vraiment … Pourquoi l'humanité entière aimait la neige ?
"Kakashi, viens !"
Kakashi grogna vaguement et resserra son écharpe autour de son cou. Il piétina sur place pour se réchauffer un peu tout en fixant d'un œil morne la chose verte courir après les gosses. Dans un sens. Puis dans l'autre. Ça lui donnait mal au ventre. On aurait dit une espèce de feuille de laitue un peu passée flottant dans du lait de soja. Et Kakashi n'aimait ni la laitue, ni le lait de soja. Ni Gai, par extension. Kurenai et Asuma aussi profitaient de la première neige de l'année pour se détendre. C'étaient eux qui avaient organisé un "entraînement spécial" qui n'avait rien d'un entraînement, ni rien de spécial. Le seul avantage, c'était qu'il pouvait voir par lui-même que Sakura allait bien. Ses cheveux avaient poussé depuis l'été dernier et elle avait beaucoup grandi. Enfin, toutes les filles avaient beaucoup grandi, et les garçons étaient un peu à la traîne mais c'était normal. Kakashi se souvenait parfaitement du temps maudit où il avait été le plus petit de son équipe, à cause d'une croissance tardive. Et puis les filles grandissaient plus tôt que les garçons.
"Kakashi ! hurla Gai. Bouge-toi et viens !
- J'ai peur de vous tuer avec ma satané fougue légendaire de ma jeunesse écarlate."
Toute l'assistance ressentit soudainement un frisson désagréable qui n'était pas dû à la température ambiante. Gai fut le premier à reprendre contenance, trop habitué aux menaces de son adversaire pour y prêter vraiment attention.
"Jeunes gens, votre attention s'il-vous-plaît ! Tous par équipe ! Vous avez cinq minutes pour préparer votre territoire et vos murailles !
- Professeur, coupa Lee en levant bien haut la main, Sakura n'a plus d'équipe !"
Nouveau froid sur l'assistance. Lee ne remarqua pas la mine blessée de sa dulcinée mais ressentit avec violence le coup qu'Ino lui prodigua. La blonde le souleva ensuite du sol par son écharpe orange et le secoua comme un prunier.
"Le tact, Lee, le tact ! hurla-t-elle en insistant bien sur les mots.
- Allons, l'arrêta Gai. J'y avais songé, ne vous inquiétez pas ! Miss Sakura, vous allez être notre prisonnière dans ce jeu !
- Hein ? répliqua Sakura pas très sûre de suivre la conversation.
- C'est simple, poursuivit Kurenai. Nous vous avons réuni pour un entraînement bien que la forme semble suspecte. Asuma, Gai, Kakashi et moi joueront le rôle de shinobi qui t'auront kidnappé. Les autres équipes devront te récupérer."
Sakura approuva sagement et participa à l'élaboration de murailles de neige qui devraient empêcher les autres de l'approcher. Kakashi regarda toute cette joyeuse agitation de loin, appuyé au tronc d'un arbre, son écharpe vaguement beige bien mise. Il n'avait aucune intention de participer à cette mascarade. Pour lui, un entraînement se résumait à latter ses élèves jusqu'à ce que le soir tombe et il n'avait pas l'intention de changer ses méthodes. Même à cause de la première neige de l'hiver. Il lui en foutrait, de la première neige de l'hiver. Les murailles montèrent rapidement à des hauteurs appréciables et la forteresse de l'équipe numéro huit avait quelque chose d'assez glauque avec tout ces insectes qui se baladaient dessus. Le temps des préparatifs se termina rapidement et Gai prit Sakura sous son bras pour se placer au milieu de la clairière en brandissant son doigt vengeur vers le ciel.
"La princesse Sakura est enfin à nous, nous allons pouvoir percer les secrets de Konoha ! Personne ne pourra plus nous arrêter !"
S'en suivit un rire de méchant très convainquant qui laissa perplexe plus d'un ninja, Kakashi en tête. Lee se leva tout en piaillant un "Maître Gai !" plein d'estime et de fierté mais fut rapidement tiré en arrière par Neji qui, visiblement, se prenait bien au jeu. Gai sauta lestement derrière sa muraille et déposa Sakura avec la même douceur que si elle eut été une fleur rare. Et le combat commença. Kakashi releva discrètement son bandeau frontal pour apprécier le spectacle. Akamaru sous forme de Kiba s'était élancé en avant ainsi que Chôji, les deux couverts par les projectiles lancés par TenTen depuis sa planque. C'était sans compter Kurenai qui, d'un coup de genjutsu, parvint à bloquer le chien et le boulet humain. Asuma se chargea des kunai et autres shuriken sans difficulté. Les gosses étaient mal barrés.
Kakashi se glissa furtivement du côté de Shikamaru qui, manifestement, était le cerveau de l'attaque. Kakashi avait vu son ombre partir en direction des autres camps retranchés. Shikamaru devait utiliser sa technique pour transmettre ses plans, certainement en écrivant sur la neige. Les autres, obligés de copier ses mouvements, écriraient aussi sur la neige et liraient le plan dans la foulée. Astucieux. Mais lent. Le fils Nara sursauta à peine lorsque le jonin se posa face à lui. Kakashi empêcha Ino de pousser un cri et leur fit signe de se taire.
"Vous ne gagnerez pas comme ça, les avertit-il.
- Et alors ? grogna Shikamaru. Vous êtes de leur côté, non ?
- Je ne suis du côté de personne, je veux juste que ça s'arrête rapidement pour que Gai me laisse rentrer chez moi."
Shikamaru sourit bizarrement et écouta le plan de son supérieur qu'il retranscrit ensuite à Lee et Hinata. Kakashi retourna à sa place dans un mouvement d'air à peine perceptible. Cependant, Gai n'était pas dupe et avait parfaitement prévu la fourberie de son adversaire. Alors que les enfants entamaient leur offensive, Gai se positionna sur la muraille de neige, faisant une parfaite cible, et brailla.
"Tous sur Kakashi !"
Un ange passa. Et tout le monde se rua Kakashi.
Les derniers rayons de soleil moururent derrière la cime des sapins tandis que Kakashi se relevait en se massant une épaule. Non loin de là, Kurenai, Asuma et Gai observaient la scène avec de gros yeux, peu sûrs de ce qu'ils avaient vu. Kakashi avait tout simplement laminé les gosses, pourtant au nombre de dix, sans trop se fatiguer. Neji lui avait opposé une résistance notable avant de finir enguirlandé dans un arbre voisin. Le jonin aux cheveux gris s'approcha calmement des trois autres professeurs, son sourire dangereux caché par son masque de tissu.
"Je crois bien que ça m'a mis en appétit, tout ça …
- Je te paye le dîner si tu veux ! répliqua Gai qui ne se laissa pas impressionner. Pour fêter cette magnifique victoire !
- Rien à foutre."
Et l'instant d'après, Gai reçut une grosse boule de neige en pleine figure tandis que Kakashi disparaissait dans un nuage de fumée. Médusé, le professeur en combinaison verte ne trouva rien à y redire. Finalement, Kakashi aussi savait s'amuser.
Fin ?
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : semblant de bataille de gosses
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Et oui, y'a une suite !
Chapitre 2
Il détestait ça. Et pourtant, ça revenait, périodiquement. Un peu comme les besoins naturels qui tiraillaient un homme. Et ça tombait, ça n'arrêtait pas. Qu'est-ce que tout le monde y trouvait de drôle et d'agréable ? Ce devait être l'un des grands mystères de son existence. Kakashi était un génie et brillait en beaucoup de domaine mais il ne comprenait généralement pas ses semblables. A plus forte raison la grenouille géante à guêtres orange se dandinant au milieu de ce truc. Qu'est-ce qu'il avait à courir après ? La bouche grande ouverte et la langue pendante en prime. Ça dépassait Kakashi. Pourquoi tout le monde raffolait de cette chose blanche et visqueuse ? Ça tombait, à la bonne heur ! Et après ? Ça s'accrochait dans les cheveux, ça mouillait, le goût était désagréable et ça lui donnait des maux d'estomac s'il en avalait trop. Vraiment … Pourquoi l'humanité entière aimait la neige ?
"Kakashi, viens !"
Kakashi grogna vaguement et resserra son écharpe autour de son cou. Il piétina sur place pour se réchauffer un peu tout en fixant d'un œil morne la chose verte courir après les gosses. Dans un sens. Puis dans l'autre. Ça lui donnait mal au ventre. On aurait dit une espèce de feuille de laitue un peu passée flottant dans du lait de soja. Et Kakashi n'aimait ni la laitue, ni le lait de soja. Ni Gai, par extension. Kurenai et Asuma aussi profitaient de la première neige de l'année pour se détendre. C'étaient eux qui avaient organisé un "entraînement spécial" qui n'avait rien d'un entraînement, ni rien de spécial. Le seul avantage, c'était qu'il pouvait voir par lui-même que Sakura allait bien. Ses cheveux avaient poussé depuis l'été dernier et elle avait beaucoup grandi. Enfin, toutes les filles avaient beaucoup grandi, et les garçons étaient un peu à la traîne mais c'était normal. Kakashi se souvenait parfaitement du temps maudit où il avait été le plus petit de son équipe, à cause d'une croissance tardive. Et puis les filles grandissaient plus tôt que les garçons.
"Kakashi ! hurla Gai. Bouge-toi et viens !
- J'ai peur de vous tuer avec ma satané fougue légendaire de ma jeunesse écarlate."
Toute l'assistance ressentit soudainement un frisson désagréable qui n'était pas dû à la température ambiante. Gai fut le premier à reprendre contenance, trop habitué aux menaces de son adversaire pour y prêter vraiment attention.
"Jeunes gens, votre attention s'il-vous-plaît ! Tous par équipe ! Vous avez cinq minutes pour préparer votre territoire et vos murailles !
- Professeur, coupa Lee en levant bien haut la main, Sakura n'a plus d'équipe !"
Nouveau froid sur l'assistance. Lee ne remarqua pas la mine blessée de sa dulcinée mais ressentit avec violence le coup qu'Ino lui prodigua. La blonde le souleva ensuite du sol par son écharpe orange et le secoua comme un prunier.
"Le tact, Lee, le tact ! hurla-t-elle en insistant bien sur les mots.
- Allons, l'arrêta Gai. J'y avais songé, ne vous inquiétez pas ! Miss Sakura, vous allez être notre prisonnière dans ce jeu !
- Hein ? répliqua Sakura pas très sûre de suivre la conversation.
- C'est simple, poursuivit Kurenai. Nous vous avons réuni pour un entraînement bien que la forme semble suspecte. Asuma, Gai, Kakashi et moi joueront le rôle de shinobi qui t'auront kidnappé. Les autres équipes devront te récupérer."
Sakura approuva sagement et participa à l'élaboration de murailles de neige qui devraient empêcher les autres de l'approcher. Kakashi regarda toute cette joyeuse agitation de loin, appuyé au tronc d'un arbre, son écharpe vaguement beige bien mise. Il n'avait aucune intention de participer à cette mascarade. Pour lui, un entraînement se résumait à latter ses élèves jusqu'à ce que le soir tombe et il n'avait pas l'intention de changer ses méthodes. Même à cause de la première neige de l'hiver. Il lui en foutrait, de la première neige de l'hiver. Les murailles montèrent rapidement à des hauteurs appréciables et la forteresse de l'équipe numéro huit avait quelque chose d'assez glauque avec tout ces insectes qui se baladaient dessus. Le temps des préparatifs se termina rapidement et Gai prit Sakura sous son bras pour se placer au milieu de la clairière en brandissant son doigt vengeur vers le ciel.
"La princesse Sakura est enfin à nous, nous allons pouvoir percer les secrets de Konoha ! Personne ne pourra plus nous arrêter !"
S'en suivit un rire de méchant très convainquant qui laissa perplexe plus d'un ninja, Kakashi en tête. Lee se leva tout en piaillant un "Maître Gai !" plein d'estime et de fierté mais fut rapidement tiré en arrière par Neji qui, visiblement, se prenait bien au jeu. Gai sauta lestement derrière sa muraille et déposa Sakura avec la même douceur que si elle eut été une fleur rare. Et le combat commença. Kakashi releva discrètement son bandeau frontal pour apprécier le spectacle. Akamaru sous forme de Kiba s'était élancé en avant ainsi que Chôji, les deux couverts par les projectiles lancés par TenTen depuis sa planque. C'était sans compter Kurenai qui, d'un coup de genjutsu, parvint à bloquer le chien et le boulet humain. Asuma se chargea des kunai et autres shuriken sans difficulté. Les gosses étaient mal barrés.
Kakashi se glissa furtivement du côté de Shikamaru qui, manifestement, était le cerveau de l'attaque. Kakashi avait vu son ombre partir en direction des autres camps retranchés. Shikamaru devait utiliser sa technique pour transmettre ses plans, certainement en écrivant sur la neige. Les autres, obligés de copier ses mouvements, écriraient aussi sur la neige et liraient le plan dans la foulée. Astucieux. Mais lent. Le fils Nara sursauta à peine lorsque le jonin se posa face à lui. Kakashi empêcha Ino de pousser un cri et leur fit signe de se taire.
"Vous ne gagnerez pas comme ça, les avertit-il.
- Et alors ? grogna Shikamaru. Vous êtes de leur côté, non ?
- Je ne suis du côté de personne, je veux juste que ça s'arrête rapidement pour que Gai me laisse rentrer chez moi."
Shikamaru sourit bizarrement et écouta le plan de son supérieur qu'il retranscrit ensuite à Lee et Hinata. Kakashi retourna à sa place dans un mouvement d'air à peine perceptible. Cependant, Gai n'était pas dupe et avait parfaitement prévu la fourberie de son adversaire. Alors que les enfants entamaient leur offensive, Gai se positionna sur la muraille de neige, faisant une parfaite cible, et brailla.
"Tous sur Kakashi !"
Un ange passa. Et tout le monde se rua Kakashi.
Les derniers rayons de soleil moururent derrière la cime des sapins tandis que Kakashi se relevait en se massant une épaule. Non loin de là, Kurenai, Asuma et Gai observaient la scène avec de gros yeux, peu sûrs de ce qu'ils avaient vu. Kakashi avait tout simplement laminé les gosses, pourtant au nombre de dix, sans trop se fatiguer. Neji lui avait opposé une résistance notable avant de finir enguirlandé dans un arbre voisin. Le jonin aux cheveux gris s'approcha calmement des trois autres professeurs, son sourire dangereux caché par son masque de tissu.
"Je crois bien que ça m'a mis en appétit, tout ça …
- Je te paye le dîner si tu veux ! répliqua Gai qui ne se laissa pas impressionner. Pour fêter cette magnifique victoire !
- Rien à foutre."
Et l'instant d'après, Gai reçut une grosse boule de neige en pleine figure tandis que Kakashi disparaissait dans un nuage de fumée. Médusé, le professeur en combinaison verte ne trouva rien à y redire. Finalement, Kakashi aussi savait s'amuser.
Fin ?
A regarder le ciel sans connaissances, on prend de vulgaires cailloux pour des étoiles.
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Sakamoto Julietta
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Hitto-sama
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Certainement mon chapitre préféré dans ce que j'ai publié (chapitre 3/4~)
Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : dialogue à la c
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Encore une suite. Remerciez Hathor. C'est sa faute.
Note 2 : Sans Hathor, je n'aurai pas pu écrire parce que mon niveau de français est incommensurablement moins élevé que le sien.
-¤ Chapitre 3 ¤-
"Arrête de jouer les valétudinaires égrotants et sors de chez toi !
- Non.
- Si tu n'ouvres pas, je le ferai.
- Essaye toujours.
- Kakashi … Ne me laisse pas dehors à l'extérieur !
- Quel beau pléonasme.
- A l'extérieur de ton appartement, sous entendu. Et arrêtes de chipoter sur les mots !
- Je ne chipote pas, je te corrige.
- Qu'est-ce qu'on en a faire des pléonasmes et des lapalissades !
- N'utilise pas de mot que tu ne connais pas.
- Je connais parfaitement le sens de ces mots !
- Prouve-le."
Silence. Long silence.
"Si tu ne sors pas d'ici, je défoncerai la porte pour venir te chercher !
- ça n'a rien d'une lapalissade.
- Que tu crois !
- Je ne sortirai pas.
- Même si je te dis que tout Konoha t'attend ?
- Rien à foutre.
- Allez, Kakashi ! Le soleil n'est pas encore couché et il fait encore jour !
- ça, c'était une lapalissade."
Pour un peu, ça l'aurait amusé.
"C'est juste pour boire un verre entre potes.
- Je n'ai pas de potes.
- Comment ! Ne suis-je pas l'égérie de ta créativité légendaire et ton seul soutient !
- Non.
- Que faut-il que je fasse pour que tu sortes, bon sang ? Te compter fleurette au balcon ?
- Je ne suis malheureusement pas un grand romantique.
- Quelle erreur, cher rival ! Tu ne peux pas me battre sur ce terrain, c'est évident, car j'ai trop d'avance sur toi. Depuis ma plus tendre enfance, je suis le plus doué pour estourbir une damoiselle par ma verve fougueuse !
- J'ai rien compris.
- Ne fais pas semblant ! Je sais parfaitement que ton génie dépasse le mien.
- Tu as raison.
- Donc tu as compris ?
- Quelque chose comme étourdir une jeune fille avec ta vigoureuse verge.
- Y'a de ça aussi mais ce n'était pas vraiment le sujet de ma tirade …
- Bah si, tu parlais de cul.
- Non, celle d'avant.
- Une vague histoire de botanique.
- De botanique ?
- Oui, sur un balcon.
- Non, non, non ! Je ne parlais pas de ça !
- Et ta botanique a viré plan cul.
- Kakashi, cesse donc tes âneries.
- Les ânes sont bien montés, c'est vrai.
- On parlera anatomie animale quand tu sortiras de là !
- Je te parle des moines, Gai, des moines ! Savais-tu qu'on les traitait d'âne chauve vers le septième siècle et que …
- Septième ciel ?
- Non, siècle, parce qu'ils avaient fait vœu de chasteté et que …
- Ciel ! J'ai entendu ci-elle-euh !
- Et donc, parce qu'ils ne faisaient pas de cochonneries, on disait que leur membre grossissait …
- ça devient scabreux tes histoires de septième ciel …
- Ce qui le faisait ressembler à l'appareil génital d'un âne.
- Chauve, l'âne !
- Oui, chauve."
Un temps de silence.
"Bon, tu sors ?
- Non.
- Pourquoi tu ne veux pas, Kakashi ?
- Parce que.
- Tu boudes ?
- Non.
- T'es grognon ?
- Non.
- T'as tes règles ?
- Non !
- Alors quoi ?
- Rien, il n'y a rien ! Je veux passer la soirée tout seul chez moi tranquillement en lisant un bouquin, voilà !
- Viens lire devant une bonne chope de bière.
- Non.
- Tu sais dire autre chose que 'non' ?
- Non.
- AH AH !
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?
- Tu t'es pris dans mon piège tel le frêle papillon dans la toile de l'araignée dissimulée dans la pénombre !
- On pourrait arrêter avec la zoologie ?
- Ce n'est pas moi qui ai monologué sur les ânes du septième ciel !
- Je parlais de moines …
- Qu'importe ! Que les choses soient claires entre nous, mon p'tit bonhomme ! Si tu n'ouvres pas cette porte immédiatement, je la défonce pour entrer !
- Tu l'as déjà dit.
- Hatake Kakashi !
- Bravo, tu as retenu mon nom.
- Il faut faire dans le sociale une fois de temps en temps et voilà trop longtemps que tu te terres dans ton infâme taudis !
- Mon appartement est très bien comme il est.
- Tu ne peux rester éternellement enfermé, Kakashi !
- Je sors pour mes missions.
- Oui, bien sûr ! Mais quelle vie mènes-tu en dehors d'elles, Kakashi ? Bon sang, je m'inquiète pour toi, ça ne se voit pas ?! J'en ai assez que tu restes enfermé chez toi du soir jusqu'au matin, à broyer du noir ou à essayer d'ignorer tes problèmes ! Ce n'est pas comme ça que tu avanceras ou que tu te sentiras moins coupable envers tes gosses !
- Je n'éprouve rien de cela.
- Ne me mens pas, Kakashi ! Je sais que la disparition de Sasuke t'a plus affectée que ce que tu laisses paraître et ça te coûte aussi de voir Sakura et Naruto avec d'autres professeurs. S'il-te-plaît, Kakashi, allons en parler tranquillement, toi et moi, dans un bar quelconque. On se saoulera en mémoire du bon vieux temps et on crachera notre fiel jusqu'au petit matin, ça nous soulagera."
Gai resta face à la porte obstinément close de l'appartement de son rival mais néanmoins ami Kakashi. Un lourd silence s'abattit sur eux, l'un dans l'entrée, l'autre dans le couloir. Au bout de longues minutes, la porte s'ouvrit pour laisser apparaître un Kakashi qui n'était que l'ombre de lui-même, plus terne et pâle que jamais, les yeux enfoncés dans les orbites. Il retira son masque de tissu et s'approcha de Gai jusqu'à être tout près de lui. Gai ne s'attendait pas à ce genre de réaction et laissa le ninja copieur passer sa main derrière sa nuque. Soudainement, Kakashi l'attira à lui et l'embrassa à pleine bouche. Gai se dit que ce devait être la force de son désespoir ou quelque chose comme cela, aussi laissa-t-il son ami approfondir le baiser. Cependant, Kakashi se recula rapidement, une lueur amusée dans le regard.
"Voilà, toi non plus tu ne pourras plus sortir et raconter tes conneries.
- Ha… ?
- Tu as la grippe."
Et sur ces sages paroles, Kakashi retourna se terrer chez lui.
Fin ?
Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : dialogue à la c
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Encore une suite. Remerciez Hathor. C'est sa faute.
Note 2 : Sans Hathor, je n'aurai pas pu écrire parce que mon niveau de français est incommensurablement moins élevé que le sien.
-¤ Chapitre 3 ¤-
"Arrête de jouer les valétudinaires égrotants et sors de chez toi !
- Non.
- Si tu n'ouvres pas, je le ferai.
- Essaye toujours.
- Kakashi … Ne me laisse pas dehors à l'extérieur !
- Quel beau pléonasme.
- A l'extérieur de ton appartement, sous entendu. Et arrêtes de chipoter sur les mots !
- Je ne chipote pas, je te corrige.
- Qu'est-ce qu'on en a faire des pléonasmes et des lapalissades !
- N'utilise pas de mot que tu ne connais pas.
- Je connais parfaitement le sens de ces mots !
- Prouve-le."
Silence. Long silence.
"Si tu ne sors pas d'ici, je défoncerai la porte pour venir te chercher !
- ça n'a rien d'une lapalissade.
- Que tu crois !
- Je ne sortirai pas.
- Même si je te dis que tout Konoha t'attend ?
- Rien à foutre.
- Allez, Kakashi ! Le soleil n'est pas encore couché et il fait encore jour !
- ça, c'était une lapalissade."
Pour un peu, ça l'aurait amusé.
"C'est juste pour boire un verre entre potes.
- Je n'ai pas de potes.
- Comment ! Ne suis-je pas l'égérie de ta créativité légendaire et ton seul soutient !
- Non.
- Que faut-il que je fasse pour que tu sortes, bon sang ? Te compter fleurette au balcon ?
- Je ne suis malheureusement pas un grand romantique.
- Quelle erreur, cher rival ! Tu ne peux pas me battre sur ce terrain, c'est évident, car j'ai trop d'avance sur toi. Depuis ma plus tendre enfance, je suis le plus doué pour estourbir une damoiselle par ma verve fougueuse !
- J'ai rien compris.
- Ne fais pas semblant ! Je sais parfaitement que ton génie dépasse le mien.
- Tu as raison.
- Donc tu as compris ?
- Quelque chose comme étourdir une jeune fille avec ta vigoureuse verge.
- Y'a de ça aussi mais ce n'était pas vraiment le sujet de ma tirade …
- Bah si, tu parlais de cul.
- Non, celle d'avant.
- Une vague histoire de botanique.
- De botanique ?
- Oui, sur un balcon.
- Non, non, non ! Je ne parlais pas de ça !
- Et ta botanique a viré plan cul.
- Kakashi, cesse donc tes âneries.
- Les ânes sont bien montés, c'est vrai.
- On parlera anatomie animale quand tu sortiras de là !
- Je te parle des moines, Gai, des moines ! Savais-tu qu'on les traitait d'âne chauve vers le septième siècle et que …
- Septième ciel ?
- Non, siècle, parce qu'ils avaient fait vœu de chasteté et que …
- Ciel ! J'ai entendu ci-elle-euh !
- Et donc, parce qu'ils ne faisaient pas de cochonneries, on disait que leur membre grossissait …
- ça devient scabreux tes histoires de septième ciel …
- Ce qui le faisait ressembler à l'appareil génital d'un âne.
- Chauve, l'âne !
- Oui, chauve."
Un temps de silence.
"Bon, tu sors ?
- Non.
- Pourquoi tu ne veux pas, Kakashi ?
- Parce que.
- Tu boudes ?
- Non.
- T'es grognon ?
- Non.
- T'as tes règles ?
- Non !
- Alors quoi ?
- Rien, il n'y a rien ! Je veux passer la soirée tout seul chez moi tranquillement en lisant un bouquin, voilà !
- Viens lire devant une bonne chope de bière.
- Non.
- Tu sais dire autre chose que 'non' ?
- Non.
- AH AH !
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?
- Tu t'es pris dans mon piège tel le frêle papillon dans la toile de l'araignée dissimulée dans la pénombre !
- On pourrait arrêter avec la zoologie ?
- Ce n'est pas moi qui ai monologué sur les ânes du septième ciel !
- Je parlais de moines …
- Qu'importe ! Que les choses soient claires entre nous, mon p'tit bonhomme ! Si tu n'ouvres pas cette porte immédiatement, je la défonce pour entrer !
- Tu l'as déjà dit.
- Hatake Kakashi !
- Bravo, tu as retenu mon nom.
- Il faut faire dans le sociale une fois de temps en temps et voilà trop longtemps que tu te terres dans ton infâme taudis !
- Mon appartement est très bien comme il est.
- Tu ne peux rester éternellement enfermé, Kakashi !
- Je sors pour mes missions.
- Oui, bien sûr ! Mais quelle vie mènes-tu en dehors d'elles, Kakashi ? Bon sang, je m'inquiète pour toi, ça ne se voit pas ?! J'en ai assez que tu restes enfermé chez toi du soir jusqu'au matin, à broyer du noir ou à essayer d'ignorer tes problèmes ! Ce n'est pas comme ça que tu avanceras ou que tu te sentiras moins coupable envers tes gosses !
- Je n'éprouve rien de cela.
- Ne me mens pas, Kakashi ! Je sais que la disparition de Sasuke t'a plus affectée que ce que tu laisses paraître et ça te coûte aussi de voir Sakura et Naruto avec d'autres professeurs. S'il-te-plaît, Kakashi, allons en parler tranquillement, toi et moi, dans un bar quelconque. On se saoulera en mémoire du bon vieux temps et on crachera notre fiel jusqu'au petit matin, ça nous soulagera."
Gai resta face à la porte obstinément close de l'appartement de son rival mais néanmoins ami Kakashi. Un lourd silence s'abattit sur eux, l'un dans l'entrée, l'autre dans le couloir. Au bout de longues minutes, la porte s'ouvrit pour laisser apparaître un Kakashi qui n'était que l'ombre de lui-même, plus terne et pâle que jamais, les yeux enfoncés dans les orbites. Il retira son masque de tissu et s'approcha de Gai jusqu'à être tout près de lui. Gai ne s'attendait pas à ce genre de réaction et laissa le ninja copieur passer sa main derrière sa nuque. Soudainement, Kakashi l'attira à lui et l'embrassa à pleine bouche. Gai se dit que ce devait être la force de son désespoir ou quelque chose comme cela, aussi laissa-t-il son ami approfondir le baiser. Cependant, Kakashi se recula rapidement, une lueur amusée dans le regard.
"Voilà, toi non plus tu ne pourras plus sortir et raconter tes conneries.
- Ha… ?
- Tu as la grippe."
Et sur ces sages paroles, Kakashi retourna se terrer chez lui.
Fin ?
A regarder le ciel sans connaissances, on prend de vulgaires cailloux pour des étoiles.
-
Jade Von Memeth
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Hitto-sama
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Me voilà de retour, pour vous jouer deux mauvais tours !
Je profite du bouclage du chapitre 5 de Irksome pour vous en donner deux à la suite.
Le chapitre 4 est le préféré de Colloc'™. Le 5 restera aussi dans les mémoires, je pense …
Bonne lecture !
Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : délire psychanalytique
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Encore la faute de Hathor. Mince, est-ce vraiment moi qui écris cette fic ?!
Note 2 : Non, en fait, je sais : Hathor est ma muse. Et ma Colloc'™. Ça explique tout.
-¤ Irksome ¤-
"Lorsque j'étais petit, je ne sais pas trop quel âge j'avais, en fait … Peut-être quatre ou cinq ans. On n'a pas une mémoire fantastique de cette période, paraît-il, parce que le cerveau n'est pas encore totalement formé ou une connerie de c'genre … 'fin, j'ai lu ça quelque part. Bref, j'avais un certain âge. Et j'ai fait pipi au lit.
- Hum hum."
Le vaste cabinet avait une vue imprenable sur le centre ville. La grande baie vitrée donnait en effet sur la place centrale du village, juste en face de l'administration militaire de Konoha. Kakashi pensait sincèrement que c'était la meilleure place pour un cabinet de psychiatrie. Dès qu'un shinobi sortait d'une mission un peu lourde, il devait impérativement aller consulter un psychiatre. Ou une fille de joie. Kakashi alternait. Il fallait dire que le medic-nin spécialisé avait une chance inouïe aujourd'hui : il pleuvait et Kakashi n'avait pas eu envie de se traîner jusqu'aux bordels situés, eux, à l'autre bout de la ville.
Le ninja copieur glissa un regard distrait sur la décoration. Il la connaissait par cœur, même si elle changeait régulièrement. Le marbre était à chaque fois importé d'un pays différent, les statues s'entassaient dans les coins et les bouteilles d'alcool rares se reproduisaient comme des lapins. Kakashi pensa distraitement que ce métier avait de l'avenir. Surtout à Konoha. Il se réinstalla dans le fauteuil en appréciant son moelleux. C'était bien plus agréable que les futon des bordels, vraiment.
"Et ça n'a pas plu à mon père. Vous connaissiez mon père ?
- Oui, nous l'avons déjà évoqué au cours des centaines de visites précédentes.
- Ah."
Un silence.
"Mon père était vraiment un salaud.
- Oui, tout comme votre mère, votre professeur, vos coéquipiers, vos camarades, vos élèves et le reste du monde.
- Vous oubliez le grand con.
- Pardon : Maito Gai est vraiment le pire des salauds.
- Hum … Je suis bien d'accord avec vous.
- Monsieur Hatake, si nous pouvions nous recentrer un peu ? Le problème du pipi au lit ne vous tente plus ?
- Ah … Si. Qu'est-ce que je disais déjà ?
- Qu'à quatre ou cinq ans vous avez eu des problèmes d'incontinence infantile et que ça n'a pas plu à votre père."
Kakashi regarda le plafond. Le psy y avait fait peindre un magnifique ciel avec des nuages cotonneux et vaporeux. Kakashi le trouvait très moche, ce plafond. Mais bon, il paraissait que ça détendait.
"Mon père était vraiment un salaud.
- Oui … Et que vous a-t-il dit ?
- Que ça ne se faisait pas, bien sûr. Vous comprenez, le célèbre Croc Blanc, égérie de l'armée de Konoha, étendre le futon honteusement taché de son fils dehors … Impensable. J'ai du le faire tout seul. Mais j'étais pas bien haut et ça a été très difficile. Je crois que ça m'a traumatisé.
- Vous voulez dire «traumatisé» comme le coup du sparadrap, les baguettes, les nouilles au curry, le nattô, votre premier shuriken, votre appareil dentaire, l'acné juvénile, la crise d'appendicite, les marshmallows grillés, l'uniforme des ANBU, le survêtement orange d'un de vos disciples dont vous avez préféré taire le nom, la crise d'adolescence d'une de vos élèves, l'impossibilité de voir le premier épisode de la série télévisé «Icha Icha Paradise» et, enfin, une bataille de boule de neige."
Kakashi eut un frisson.
"Vous avez oublié l'autre.
- Pardon : Maito Gai vous a traumatisé, c'est vrai.
- Souvent.
- C'est exact.
- La dernière fois, il est venu jusque chez moi pour me parler de pléonasmes et de lapalissades alors que j'avais quarante de fièvre. Il est chiant.
- Les trois précédentes heures ont déjà porté sur cet épineux problème. Voulez-vous continuer ?
- Non. J'en ai un peu marre des ânes.
- Des ânes, oui … Bien, nous parlions de votre enfance.
- Hum …"
Kakashi ferma les yeux et ne prêta attention à rien sinon à lui-même. Un peu d'égoïsme ne faisait pas de mal de temps en temps. Lorsqu'il rouvrit les yeux, le psy était toujours là, en tout cas, il l'entendait gribouiller. Quoi, personne ne le savait.
"Hum … J'n'ai jamais recommencé après. Mais je fais parfois des rêves.
- Des rêves ?"
La voix du psy était un peu plus grave. Peut-être pour lui faire sentir l'intérêt qu'il portait à son meilleur client.
"Hum … Des cauchemars dans lesquels ça se répète. Un peu comme le Mangekyuu Sharingan de l'autre taré mais en plus douloureux.
- Si vous le voulez bien, votre petit différent avec Uchiha Itachi sera réétudié une autre fois. Je pense qu'il est bon de s'attarder un peu sur votre enfance.
- Ah. Et bien … Une fois, l'un des chiens ninja de mon père a fait caca sur un tatami du salon. Et j'étais seul à la maison. J'ai nettoyé et j'ai même changé le tatami. Et quand mon père est rentré, il m'a engueulé moi et non pas son clébard. Mon père était un salaud.
- Etes-vous certain que c'était là la cause du mécontentement de votre père ?
- Hum … A bien y réfléchir, je n'avais pas le droit de toucher aux chiens ninja de mon père … N'empêche, celui-la, je l'ai jamais invoqué. Il n'est pas fiable.
- Avez-vous d'autres moments terribles et traumatisants de votre jeune enfance à me narrer ? Il faut absolument que vous m'en racontiez le plus possible. C'est comme un mauvais poison, le faire sortir est bénéfique.
- Hum … Peut-être … Il y a eu cette fois, à la fête de fin d'été … Je n'ai pas pu attraper de poisson rouge alors que j'étais le fils du Croc Blanc. Mes coéquipiers et mon professeur se sont foutus de ma gueule. En même temps, maître Tatsu était aussi une tanche dans cette discipline. Bizarrement, Obito y excellait.
- Cela expliquerait-il votre penchant pour la compétition ? Cette flamme toujours plus vigoureuse dans votre regard attisée par votre convoitise pour la première place est certainement celle dont nous parlait si souvent ce grand homme qu'était Hokage le Troisième. La flamme de Konoha brûle en vous, c'est certain !"
Kakashi fronça les sourcils. Il s'assit dans le divan et regarda son psychiatre, étrangement habillé d'un collant vert sous sa blouse blanche. Le soi-disant psy fit un grand sourire illuminant la pièce et prit immanquablement la pose du gars cool. Au même instant, un placard s'ouvrit et le vrai psychiatre, un petit bonhomme rondouillard aux cheveux inexistants, tomba sur l'épais tapis en soie. Kakashi inspira un grand coup.
"Qu'est-ce que je t'ai fait … ?"
Gai se leva de son fauteuil et surgirent de nulle part un soleil couchant, une falaise et bien entendu, la vague qui s'écrase sur ladite falaise, en arrière-plan.
"Mais voyons, Kakashi ! Ne suis-je pas le seul et l'unique capable de te sortir de tes tourments inénarrables ? Qui, en dehors de moi, ton frère d'arme et frère de cœur, serait capable d'endurer les mêmes souffrances en les revivant par ta verve si dramatique ?! Qui peut prétendre au titre suprême qu'est le mien ? Moi qui détiens ton amitié, ton amour fraternel et même, depuis peu, les clés de ton appartement ?!!
- T'es arrivé quand ? soupira Kakashi avant d'en découvrir plus.
- Quand tu ressortais ton histoire d'âne du septième ciel.
- Hum … Non, je ne parlais pas de moines.
- Bien sûr que si ! J'ai entendu âne, aaaaaaa-n-eeeeeeeuh. Et si j'ai bien compris la dernière fois, il s'agit d'une métaphore concernant les moines aux grosses …
- Non, coupa Kakashi pour éviter le pire. Tu t'es trompé dans la métaphore. Je parlais des abrutis dans ton genre.
- Ah … Donc tu parles tout le temps de moi ? Tu penses tout le temps à moi ?! Oooooh, Kakashi !!
- Gai, fais-moi plaisir …
- Oui ?
- Prends de l'avance.
- Hum … Je te laisse … cinq secondes !
- ça me va."
Et Gai sauta par la fenêtre malgré la pluie battante et un Kakashi particulièrement remonté à ses trousses.
Ah, vous vous demandez ce qu'est devenu le psychiatre. Et bien, aux dernières nouvelles, il est parti très loin, lui aussi.
Fin ?
Vous en voulez encore ? Reprenez votre souffle, séchez vos larmes et entamez le chapitre 5 !
Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : massacre de la langue française
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Lecteur, je vais te demander un gros effort d'imagination. A chaque fois que tu verras un r dans la parole de Kakashi, roule-le. D'ailleurs, si tu veux t'amuser à lire à haute voix, ce sera encore mieux ! Prend l'accent picard ! Ou bien l'accent québécois. C'est très efficace aussi.
Note 2 : Clin d'œil à Edwin Til' Illan. Nan, j'plaisante.
Note 3 : Hati, je t'aime *o* (Hati : "oh merci !")
Note 4 : Pardon aux Québécois. Il me fallait un accent qui fait pas locale (en France) et facilement transcriptible.
-¤ Irksome ¤-
Kakashi referma avec plaisir la porte de son appartement. Cela faisait six mois qu'il ne l'avait pas fait et cela lui manquait. Un peu. Se retrouver chez soi après une longue mission était l'un de ces rares plaisirs fugaces caractérisant l'excellent shinobi qu'il était. Un petit peu d'auto lançage de fleur ne faisait de mal à personne. Et puis, il n'était pas à un pot près. Kakashi jeta un coup d'œil suspicieux à son appartement et remarqua immédiatement l'absence totale de poussière. Une petite note trônait au milieu de la table basse. Le ninja copieur s'approcha avec toute la méfiance que cela nécessitait, entreprit de vérifier que ce n'était pas un piège ou quelque chose de ce genre et se résigna à regarder ce que la note contenait. Contre toute attente, ce n'était pas une lettre enflammée de Gai ou bien un ordre de mission impromptue. Non, c'était un mot de Sakura. Gentil, qui plus est. Elle lui expliquait qu'elle était passée faire un brin de ménage de temps en temps et qu'elle n'avait touché à rien, qu'elle n'avait rien vu et qu'elle ne dirait rien à personne. Kakashi se dit qu'il devrait mieux planquer ses revenues pornos la prochaine fois qu'il partirait en mission longue. Il haussa mentalement les épaules. Sakura était un peu jeune pour tomber sur ce genre de lecture mais il fallait bien qu'elle se rende compte que les hommes n'étaient pas tous des saints. Loin de là.
Il devrait passer la voir pour la remercier et lui donner ce qu'il lui avait rapporté. Ce n'était pas grand-chose, et d'ailleurs très ciblé, mais il savait que ça lui ferait plaisir. Après tout, n'importe quel shinobi rêvait d'avoir un sho-shinbo fabriqué par la main du maître en la matière, le grand Momochi Sandayu. Par chance, Kakashi avait pu au cours de sa mission lui rendre visite, en compagnie du ninja qui l'avait accompagné, un certain Hijiri Tsumon que personne ne semblait connaître. Kakashi ne s'était guère intéressé au cas de cet homme visiblement maudit, atteint de cyclothymie et étrangement proche de son journal intime – pas très intéressant, soit dit en passant. Ce type faisait partie de la section torture et interrogatoire des services secrets. En d'autres mots, c'était l'un des souffre-douleur de Morino Ibiki, le gars le plus particulier que Kakashi ait pu rencontrer. Quoi que, sur ce plan, Hijiri Tsumon pouvait facilement le concurrencer. Il avait une fâcheuse tendance : mourir. Heureusement, il était fourni avec une technique spéciale de résurrection. Tsunade tenait bizarrement à cet homme.
Avant que Kakashi n'ait pu apprécier le calme de son doux foyer retrouvé, on frappa à la porte. Ce n'était pas les trois petits coups timides de Sakura. Ce n'était pas non plus les trois frénétiques de la voisine énamourée. Non. Ce furent trois coups puissants et rythmés qui firent trembler tout l'immeuble. Kakashi se demanda vaguement s'il pouvait faire semblant de ne pas avoir entendu. Après tout, il aurait très bien pu être aux toilettes ou bien s'enfuir par la fenêtre et donc ne pas entendre.
"Kakashi !! Je sais que tu es là !!"
Oui, il était sourd, c'était décidé. Les avatars de coup de tonnerre cessèrent. Sauvé. Et bien non. Kakashi entendit des clés jouer dans la serrure et il se précipita contre la porte pour s'arque bouter contre. Gai ne rentrerait pas ! Il voulait rester seul chez lui et ce n'était pas cette chose ignoble qui lui pourrirait son petit moment de solitude. La porte fut poussée dans un sens, puis dans l'autre, Kakashi allant jusqu'à prendre appuis contre le mur en face pour résister le plus possible. Le calme revint au bout de quelques minutes de lutte. Kakashi tendit l'oreille mais ne capta pas un son venant du couloir. Il resta sur ses gardes et s'appuya encore contre le mur cinq bonnes minutes de plus avant de se permettre une légère détente. Après quoi, il laissa tomber et décida de se préparer du thé. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas bu un bon thé en lisant un bouquin.
Mais Kakashi aurait dû savoir que l'Ombrageuse Panthère de Jade ne renonce jamais. Alors que le Ninja Copieur s'éloignait de l'entrée, la porte s'ouvrit en grand. Kakashi se retourna et balança les quelques kunai lui restant, plongea ensuite au sol et fit une roulade pour se retrouver juste sous Gai. Celui-ci avait pu esquiver de justesse et avait également prévu l'attaque surprise. Il plaqua ses mains sur la tête de Kakashi et sauta par-dessus lui, atterrissant sur le parquet après une petite pirouette dynamique. Un nuage de fumée envahit la pièce et Gai réapparu dans une pause guerrière que Kakashi trouva ridicule.
"Quel plaisir de te revoir, mon éternel rival !!
- Dehors."
Gai croisa les bras sur son torse pour se donner un air sûr et ignora royalement Kakashi.
"Je rentre moi aussi victorieux de mission. Je passais dans le bureau du Hokage pour lui confier le rapport plus que préoccupant que j'avais rédigé lorsque j'ai croisé Asuma et Kurenai. Ils sont souvent ensembles ces deux-là, tu as remarqué ? Enfin bref, ils m'ont dit que tu venais d'arriver et Kurenai a rajouté que tu avais un drôle d'accent. Je suis venu vérifier. Je veux être le premier à entendre cela car je me refuse à te laisser avoir l'avantage sur moi !"
Kakashi en resta le cul par terre. Cela tombait plutôt bien car il était toujours assis par terre, l'air mortifié. Ainsi donc, il ne pouvait pas passer inaperçu à Konoha ? Même Asuma et Kurenai le trahissaient. Et puis c'était quoi cette histoire d'accent ? Il n'avait rien dit de particulier, à peine lancé une petite pique à propos d'un léger baiser qu'il avait aperçu au détour d'un couloir. Kakashi aurait parié que Sakura se foutrait aussi de lui le lendemain parce qu'elle serait forcément au courant. Rien ne restait secret bien longtemps à Konoha. C'était un inconvénient certain mais qui pouvait s'avérer extrêmement utile lorsqu'on voulait balancer des infamies sur un tel ou bien un autre. Kakashi n'était, bien entendu, pas un débutant en la matière. Ce devait être un coup de Kurenai. Elle avait dû vouloir se venger de sa petite remarque acide et avait dit à Gai qu'il était rentré. C'était de bonne guerre mais elle aurait pu attendre le lendemain pour l'emmerder.
Hatake Kakashi croisa lui aussi les bras et refusa de penser qu'il était certainement ridicule assis sur le parquet, les jambes étendues et l'air boudeur. Bon, Gai croyait qu'il avait chopé cet ignoble accent paysan du nord. S'il faisait semblant de rien, la grenouille à guêtres orange penserait qu'il le faisait exprès histoire de l'emmerder. Gai étant obstiné, il le poursuivrait de ses ardeurs pour les six prochains mois. En revanche, s'il acceptait de prendre cet accent, il se débarrasserait vite fait de son rival autoproclamé mais devrait subir les railleries de tout Konoha pendant un certain temps. Kakashi n'hésita pas une seule seconde. Il allait le faire, ce maudit accent.
"Crédiôu, t'pôuré m'demandé cômment qu'j'vé avant d'me bassiné avec'té cônn'ries !"
Kakashi vit très nettement la mâchoire de Gai choir sur le parquet. Ce n'était pas très élégant, mais terriblement amusant.
"Co-co-comment ?! Hatake Kakashi !! C'était donc vrai ?!
- Ben quoué ?
- Mais quelle ignominie ! Toi qui avais une voix si pure et si tranchante ! Toi qui avais une diction parfaite et tellement éloquente ! Tellement puissante et chaude !! Comment se peut-il ?!
- Ben c't'à dir' qu'je pârle cômm ça moé d'hab'tude. J'voua pô c'qu'â bên pu chângé.
- Si fait, mon ami ! Ce ne sont pas six malheureux mois qui t'ont transformé à ce point ! Je refuse de me faire à cette idée saugrenue ! Où sont donc passées ta classe légendaire et ta vivacité printanière ?
- Chais pô mûo. T'sé, six mûois, c'té pô si long qu'çâ. Jé pô pu prend' d'accent. Cé pô tûo qu'âs un accent ? T'as une drôl'd'voué.
- … Comment ?
- J'dis qu't'as une drôl'd'voué. Tsé bên, une voué !"
Gai sembla réfléchir un instant pour comprendre. Kakashi profita de ce répit pour préparer la suite. Massacrer sa langue natale lui coûtait et s'averrait être un exercice difficile. Ceci étant dit, c'était tellement agréable de voir la gueule déconfite de Gai que Kakashi était près à continuer à parler ainsi une bonne semaine. Voire même peut-être plus. L'Ombrageuse Panthère de Jade s'assit en tailleur sur le parquet et recroisa les bras, se donnant un air sérieux et réfléchi. Ça n'allait pas. Comment son rival avait pu prendre cet immonde accent ? Personne ne le comprendrait plus à Konoha et Kakashi serait la risée du village. Gai ne pouvait pas laisser une telle infamie s'abattre sur son rival. Le pire dans cette épineuse affaire était que le concerné ne semblait pas se rendre compte que sa diction laissait à désirer. Il fallait faire quelque chose ! Gai s'empara du bout de papier sur la table basse, le regarda de long en large et en travers, appréciant au passage la calligraphie soignée de la petite Sakura, puis tendit le billet à Kakashi.
"Lis !!"
Kakashi haussa un sourcil et prit le papier, se mettant au travail pour en massacrer le rendu.
"Élo prof'seur ! Chuis passée fére un pô d'ménage pôrce qu'vouzêtes pô là pôur-un môment à c'que mét' Tsunadé m'ô dit. J'né rien dérangé pôur pô vous géné. Vous trouv'ré vos éffés pers'nel à leur plac'hab'tuel.
- Stop !
- Quoué ?
- Articule !
- Mé j'articuleuh !
- Non ! Là, tu bafouilles !
- Ti conné pô la déf'nition du mot bafoué toé.
- Arrête deux minutes avec tes précisions sur tout et n'importe quoi ! Je t'ai déjà dit que tes lapalissades me sortent par les trous de nez et que je m'en fous comme de mon premier kunai ! Reprend la lettre et lis-la correctement !
- Mé j'lis corr'ct'ment ! Cé toé quia d'la merd'ans les oreilles !"
Gai voulu répliquer mais on frappa discrètement à la porte. Les deux shinobi se tournèrent comme un seul homme vers le battant de bois enfoncé dans le mur et virent avec étonnement le coéquipier de Kakashi lors de cette mission : Hijiri Tsumon. L'homme était de taille moyenne, d'apparence moyenne, de valeur moyenne, bref, c'était le prototype du ninja moyen de haute classe. Kakashi sourit intérieurement. Il savait comment s'en sortir.
"Tién don' ! C'l'ami qu'voilà !
- Scusé d'vous dérângé, mét Kakashi, mé zavez oublié la côpie du rappôrt pôur'mon chéf. Mét Tsunadé ne veut pô me filé une côpie de çui qu'vous lui avé rendu et elle mô di que j'devé vouér avec vous."
Kakashi se leva et s'apprêtait à prêter son exemplaire du rapport pour qu'Hijiri aille faire une photocopie lorsqu'il entendit hurler Gai. L'instant d'après, il bousculait le malheureux Tsumon et s'enfuyait en courant, sans oublier d'hurler. Hijiri semblait sous le choc et ne reprit contenance que lorsque Kakashi lui agita les feuilles sous le nez.
"Toujours pas débarrassé de ton accent ? demanda-t-il d'un ton compatissant.
- M'en parlé pô, les gârs d'ma section arrét' pô avec çao …"
Kakashi lui sourit, attrapa sa veste et prit Hijiri par les épaules.
"Je t'offre le dîner, chantonna-t-il.
- Ben pôurquoué ?
- Oh ? Comme ça …"
Fin ?
Note de fin
C'est inhabituel de ma part de mettre une note de fin dans Irksome mais là, vraiment, il faut que je vous dise ceci : relisez à haute voix avec deux partenaires et l'accent québécois !! Je vous assure que ça vaut le coup XD
Wala …
Pour plus d'aventures, attendez.
Je profite du bouclage du chapitre 5 de Irksome pour vous en donner deux à la suite.
Le chapitre 4 est le préféré de Colloc'™. Le 5 restera aussi dans les mémoires, je pense …
Bonne lecture !
Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : délire psychanalytique
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Encore la faute de Hathor. Mince, est-ce vraiment moi qui écris cette fic ?!
Note 2 : Non, en fait, je sais : Hathor est ma muse. Et ma Colloc'™. Ça explique tout.
-¤ Irksome ¤-
"Lorsque j'étais petit, je ne sais pas trop quel âge j'avais, en fait … Peut-être quatre ou cinq ans. On n'a pas une mémoire fantastique de cette période, paraît-il, parce que le cerveau n'est pas encore totalement formé ou une connerie de c'genre … 'fin, j'ai lu ça quelque part. Bref, j'avais un certain âge. Et j'ai fait pipi au lit.
- Hum hum."
Le vaste cabinet avait une vue imprenable sur le centre ville. La grande baie vitrée donnait en effet sur la place centrale du village, juste en face de l'administration militaire de Konoha. Kakashi pensait sincèrement que c'était la meilleure place pour un cabinet de psychiatrie. Dès qu'un shinobi sortait d'une mission un peu lourde, il devait impérativement aller consulter un psychiatre. Ou une fille de joie. Kakashi alternait. Il fallait dire que le medic-nin spécialisé avait une chance inouïe aujourd'hui : il pleuvait et Kakashi n'avait pas eu envie de se traîner jusqu'aux bordels situés, eux, à l'autre bout de la ville.
Le ninja copieur glissa un regard distrait sur la décoration. Il la connaissait par cœur, même si elle changeait régulièrement. Le marbre était à chaque fois importé d'un pays différent, les statues s'entassaient dans les coins et les bouteilles d'alcool rares se reproduisaient comme des lapins. Kakashi pensa distraitement que ce métier avait de l'avenir. Surtout à Konoha. Il se réinstalla dans le fauteuil en appréciant son moelleux. C'était bien plus agréable que les futon des bordels, vraiment.
"Et ça n'a pas plu à mon père. Vous connaissiez mon père ?
- Oui, nous l'avons déjà évoqué au cours des centaines de visites précédentes.
- Ah."
Un silence.
"Mon père était vraiment un salaud.
- Oui, tout comme votre mère, votre professeur, vos coéquipiers, vos camarades, vos élèves et le reste du monde.
- Vous oubliez le grand con.
- Pardon : Maito Gai est vraiment le pire des salauds.
- Hum … Je suis bien d'accord avec vous.
- Monsieur Hatake, si nous pouvions nous recentrer un peu ? Le problème du pipi au lit ne vous tente plus ?
- Ah … Si. Qu'est-ce que je disais déjà ?
- Qu'à quatre ou cinq ans vous avez eu des problèmes d'incontinence infantile et que ça n'a pas plu à votre père."
Kakashi regarda le plafond. Le psy y avait fait peindre un magnifique ciel avec des nuages cotonneux et vaporeux. Kakashi le trouvait très moche, ce plafond. Mais bon, il paraissait que ça détendait.
"Mon père était vraiment un salaud.
- Oui … Et que vous a-t-il dit ?
- Que ça ne se faisait pas, bien sûr. Vous comprenez, le célèbre Croc Blanc, égérie de l'armée de Konoha, étendre le futon honteusement taché de son fils dehors … Impensable. J'ai du le faire tout seul. Mais j'étais pas bien haut et ça a été très difficile. Je crois que ça m'a traumatisé.
- Vous voulez dire «traumatisé» comme le coup du sparadrap, les baguettes, les nouilles au curry, le nattô, votre premier shuriken, votre appareil dentaire, l'acné juvénile, la crise d'appendicite, les marshmallows grillés, l'uniforme des ANBU, le survêtement orange d'un de vos disciples dont vous avez préféré taire le nom, la crise d'adolescence d'une de vos élèves, l'impossibilité de voir le premier épisode de la série télévisé «Icha Icha Paradise» et, enfin, une bataille de boule de neige."
Kakashi eut un frisson.
"Vous avez oublié l'autre.
- Pardon : Maito Gai vous a traumatisé, c'est vrai.
- Souvent.
- C'est exact.
- La dernière fois, il est venu jusque chez moi pour me parler de pléonasmes et de lapalissades alors que j'avais quarante de fièvre. Il est chiant.
- Les trois précédentes heures ont déjà porté sur cet épineux problème. Voulez-vous continuer ?
- Non. J'en ai un peu marre des ânes.
- Des ânes, oui … Bien, nous parlions de votre enfance.
- Hum …"
Kakashi ferma les yeux et ne prêta attention à rien sinon à lui-même. Un peu d'égoïsme ne faisait pas de mal de temps en temps. Lorsqu'il rouvrit les yeux, le psy était toujours là, en tout cas, il l'entendait gribouiller. Quoi, personne ne le savait.
"Hum … J'n'ai jamais recommencé après. Mais je fais parfois des rêves.
- Des rêves ?"
La voix du psy était un peu plus grave. Peut-être pour lui faire sentir l'intérêt qu'il portait à son meilleur client.
"Hum … Des cauchemars dans lesquels ça se répète. Un peu comme le Mangekyuu Sharingan de l'autre taré mais en plus douloureux.
- Si vous le voulez bien, votre petit différent avec Uchiha Itachi sera réétudié une autre fois. Je pense qu'il est bon de s'attarder un peu sur votre enfance.
- Ah. Et bien … Une fois, l'un des chiens ninja de mon père a fait caca sur un tatami du salon. Et j'étais seul à la maison. J'ai nettoyé et j'ai même changé le tatami. Et quand mon père est rentré, il m'a engueulé moi et non pas son clébard. Mon père était un salaud.
- Etes-vous certain que c'était là la cause du mécontentement de votre père ?
- Hum … A bien y réfléchir, je n'avais pas le droit de toucher aux chiens ninja de mon père … N'empêche, celui-la, je l'ai jamais invoqué. Il n'est pas fiable.
- Avez-vous d'autres moments terribles et traumatisants de votre jeune enfance à me narrer ? Il faut absolument que vous m'en racontiez le plus possible. C'est comme un mauvais poison, le faire sortir est bénéfique.
- Hum … Peut-être … Il y a eu cette fois, à la fête de fin d'été … Je n'ai pas pu attraper de poisson rouge alors que j'étais le fils du Croc Blanc. Mes coéquipiers et mon professeur se sont foutus de ma gueule. En même temps, maître Tatsu était aussi une tanche dans cette discipline. Bizarrement, Obito y excellait.
- Cela expliquerait-il votre penchant pour la compétition ? Cette flamme toujours plus vigoureuse dans votre regard attisée par votre convoitise pour la première place est certainement celle dont nous parlait si souvent ce grand homme qu'était Hokage le Troisième. La flamme de Konoha brûle en vous, c'est certain !"
Kakashi fronça les sourcils. Il s'assit dans le divan et regarda son psychiatre, étrangement habillé d'un collant vert sous sa blouse blanche. Le soi-disant psy fit un grand sourire illuminant la pièce et prit immanquablement la pose du gars cool. Au même instant, un placard s'ouvrit et le vrai psychiatre, un petit bonhomme rondouillard aux cheveux inexistants, tomba sur l'épais tapis en soie. Kakashi inspira un grand coup.
"Qu'est-ce que je t'ai fait … ?"
Gai se leva de son fauteuil et surgirent de nulle part un soleil couchant, une falaise et bien entendu, la vague qui s'écrase sur ladite falaise, en arrière-plan.
"Mais voyons, Kakashi ! Ne suis-je pas le seul et l'unique capable de te sortir de tes tourments inénarrables ? Qui, en dehors de moi, ton frère d'arme et frère de cœur, serait capable d'endurer les mêmes souffrances en les revivant par ta verve si dramatique ?! Qui peut prétendre au titre suprême qu'est le mien ? Moi qui détiens ton amitié, ton amour fraternel et même, depuis peu, les clés de ton appartement ?!!
- T'es arrivé quand ? soupira Kakashi avant d'en découvrir plus.
- Quand tu ressortais ton histoire d'âne du septième ciel.
- Hum … Non, je ne parlais pas de moines.
- Bien sûr que si ! J'ai entendu âne, aaaaaaa-n-eeeeeeeuh. Et si j'ai bien compris la dernière fois, il s'agit d'une métaphore concernant les moines aux grosses …
- Non, coupa Kakashi pour éviter le pire. Tu t'es trompé dans la métaphore. Je parlais des abrutis dans ton genre.
- Ah … Donc tu parles tout le temps de moi ? Tu penses tout le temps à moi ?! Oooooh, Kakashi !!
- Gai, fais-moi plaisir …
- Oui ?
- Prends de l'avance.
- Hum … Je te laisse … cinq secondes !
- ça me va."
Et Gai sauta par la fenêtre malgré la pluie battante et un Kakashi particulièrement remonté à ses trousses.
Ah, vous vous demandez ce qu'est devenu le psychiatre. Et bien, aux dernières nouvelles, il est parti très loin, lui aussi.
Fin ?
Vous en voulez encore ? Reprenez votre souffle, séchez vos larmes et entamez le chapitre 5 !
Titre : Irksome
Auteur : Hitto-sama
Base : Naruto
Genre : massacre de la langue française
Disclamer : Je doute que Masashi Kishimoto, auteur du manga "Naruto" et donc unique propriétaire des droits, aime torturer ses personnages. Ça tombe bien, parce que moi j'aime ça.
Note : Lecteur, je vais te demander un gros effort d'imagination. A chaque fois que tu verras un r dans la parole de Kakashi, roule-le. D'ailleurs, si tu veux t'amuser à lire à haute voix, ce sera encore mieux ! Prend l'accent picard ! Ou bien l'accent québécois. C'est très efficace aussi.
Note 2 : Clin d'œil à Edwin Til' Illan. Nan, j'plaisante.
Note 3 : Hati, je t'aime *o* (Hati : "oh merci !")
Note 4 : Pardon aux Québécois. Il me fallait un accent qui fait pas locale (en France) et facilement transcriptible.
-¤ Irksome ¤-
Kakashi referma avec plaisir la porte de son appartement. Cela faisait six mois qu'il ne l'avait pas fait et cela lui manquait. Un peu. Se retrouver chez soi après une longue mission était l'un de ces rares plaisirs fugaces caractérisant l'excellent shinobi qu'il était. Un petit peu d'auto lançage de fleur ne faisait de mal à personne. Et puis, il n'était pas à un pot près. Kakashi jeta un coup d'œil suspicieux à son appartement et remarqua immédiatement l'absence totale de poussière. Une petite note trônait au milieu de la table basse. Le ninja copieur s'approcha avec toute la méfiance que cela nécessitait, entreprit de vérifier que ce n'était pas un piège ou quelque chose de ce genre et se résigna à regarder ce que la note contenait. Contre toute attente, ce n'était pas une lettre enflammée de Gai ou bien un ordre de mission impromptue. Non, c'était un mot de Sakura. Gentil, qui plus est. Elle lui expliquait qu'elle était passée faire un brin de ménage de temps en temps et qu'elle n'avait touché à rien, qu'elle n'avait rien vu et qu'elle ne dirait rien à personne. Kakashi se dit qu'il devrait mieux planquer ses revenues pornos la prochaine fois qu'il partirait en mission longue. Il haussa mentalement les épaules. Sakura était un peu jeune pour tomber sur ce genre de lecture mais il fallait bien qu'elle se rende compte que les hommes n'étaient pas tous des saints. Loin de là.
Il devrait passer la voir pour la remercier et lui donner ce qu'il lui avait rapporté. Ce n'était pas grand-chose, et d'ailleurs très ciblé, mais il savait que ça lui ferait plaisir. Après tout, n'importe quel shinobi rêvait d'avoir un sho-shinbo fabriqué par la main du maître en la matière, le grand Momochi Sandayu. Par chance, Kakashi avait pu au cours de sa mission lui rendre visite, en compagnie du ninja qui l'avait accompagné, un certain Hijiri Tsumon que personne ne semblait connaître. Kakashi ne s'était guère intéressé au cas de cet homme visiblement maudit, atteint de cyclothymie et étrangement proche de son journal intime – pas très intéressant, soit dit en passant. Ce type faisait partie de la section torture et interrogatoire des services secrets. En d'autres mots, c'était l'un des souffre-douleur de Morino Ibiki, le gars le plus particulier que Kakashi ait pu rencontrer. Quoi que, sur ce plan, Hijiri Tsumon pouvait facilement le concurrencer. Il avait une fâcheuse tendance : mourir. Heureusement, il était fourni avec une technique spéciale de résurrection. Tsunade tenait bizarrement à cet homme.
Avant que Kakashi n'ait pu apprécier le calme de son doux foyer retrouvé, on frappa à la porte. Ce n'était pas les trois petits coups timides de Sakura. Ce n'était pas non plus les trois frénétiques de la voisine énamourée. Non. Ce furent trois coups puissants et rythmés qui firent trembler tout l'immeuble. Kakashi se demanda vaguement s'il pouvait faire semblant de ne pas avoir entendu. Après tout, il aurait très bien pu être aux toilettes ou bien s'enfuir par la fenêtre et donc ne pas entendre.
"Kakashi !! Je sais que tu es là !!"
Oui, il était sourd, c'était décidé. Les avatars de coup de tonnerre cessèrent. Sauvé. Et bien non. Kakashi entendit des clés jouer dans la serrure et il se précipita contre la porte pour s'arque bouter contre. Gai ne rentrerait pas ! Il voulait rester seul chez lui et ce n'était pas cette chose ignoble qui lui pourrirait son petit moment de solitude. La porte fut poussée dans un sens, puis dans l'autre, Kakashi allant jusqu'à prendre appuis contre le mur en face pour résister le plus possible. Le calme revint au bout de quelques minutes de lutte. Kakashi tendit l'oreille mais ne capta pas un son venant du couloir. Il resta sur ses gardes et s'appuya encore contre le mur cinq bonnes minutes de plus avant de se permettre une légère détente. Après quoi, il laissa tomber et décida de se préparer du thé. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas bu un bon thé en lisant un bouquin.
Mais Kakashi aurait dû savoir que l'Ombrageuse Panthère de Jade ne renonce jamais. Alors que le Ninja Copieur s'éloignait de l'entrée, la porte s'ouvrit en grand. Kakashi se retourna et balança les quelques kunai lui restant, plongea ensuite au sol et fit une roulade pour se retrouver juste sous Gai. Celui-ci avait pu esquiver de justesse et avait également prévu l'attaque surprise. Il plaqua ses mains sur la tête de Kakashi et sauta par-dessus lui, atterrissant sur le parquet après une petite pirouette dynamique. Un nuage de fumée envahit la pièce et Gai réapparu dans une pause guerrière que Kakashi trouva ridicule.
"Quel plaisir de te revoir, mon éternel rival !!
- Dehors."
Gai croisa les bras sur son torse pour se donner un air sûr et ignora royalement Kakashi.
"Je rentre moi aussi victorieux de mission. Je passais dans le bureau du Hokage pour lui confier le rapport plus que préoccupant que j'avais rédigé lorsque j'ai croisé Asuma et Kurenai. Ils sont souvent ensembles ces deux-là, tu as remarqué ? Enfin bref, ils m'ont dit que tu venais d'arriver et Kurenai a rajouté que tu avais un drôle d'accent. Je suis venu vérifier. Je veux être le premier à entendre cela car je me refuse à te laisser avoir l'avantage sur moi !"
Kakashi en resta le cul par terre. Cela tombait plutôt bien car il était toujours assis par terre, l'air mortifié. Ainsi donc, il ne pouvait pas passer inaperçu à Konoha ? Même Asuma et Kurenai le trahissaient. Et puis c'était quoi cette histoire d'accent ? Il n'avait rien dit de particulier, à peine lancé une petite pique à propos d'un léger baiser qu'il avait aperçu au détour d'un couloir. Kakashi aurait parié que Sakura se foutrait aussi de lui le lendemain parce qu'elle serait forcément au courant. Rien ne restait secret bien longtemps à Konoha. C'était un inconvénient certain mais qui pouvait s'avérer extrêmement utile lorsqu'on voulait balancer des infamies sur un tel ou bien un autre. Kakashi n'était, bien entendu, pas un débutant en la matière. Ce devait être un coup de Kurenai. Elle avait dû vouloir se venger de sa petite remarque acide et avait dit à Gai qu'il était rentré. C'était de bonne guerre mais elle aurait pu attendre le lendemain pour l'emmerder.
Hatake Kakashi croisa lui aussi les bras et refusa de penser qu'il était certainement ridicule assis sur le parquet, les jambes étendues et l'air boudeur. Bon, Gai croyait qu'il avait chopé cet ignoble accent paysan du nord. S'il faisait semblant de rien, la grenouille à guêtres orange penserait qu'il le faisait exprès histoire de l'emmerder. Gai étant obstiné, il le poursuivrait de ses ardeurs pour les six prochains mois. En revanche, s'il acceptait de prendre cet accent, il se débarrasserait vite fait de son rival autoproclamé mais devrait subir les railleries de tout Konoha pendant un certain temps. Kakashi n'hésita pas une seule seconde. Il allait le faire, ce maudit accent.
"Crédiôu, t'pôuré m'demandé cômment qu'j'vé avant d'me bassiné avec'té cônn'ries !"
Kakashi vit très nettement la mâchoire de Gai choir sur le parquet. Ce n'était pas très élégant, mais terriblement amusant.
"Co-co-comment ?! Hatake Kakashi !! C'était donc vrai ?!
- Ben quoué ?
- Mais quelle ignominie ! Toi qui avais une voix si pure et si tranchante ! Toi qui avais une diction parfaite et tellement éloquente ! Tellement puissante et chaude !! Comment se peut-il ?!
- Ben c't'à dir' qu'je pârle cômm ça moé d'hab'tude. J'voua pô c'qu'â bên pu chângé.
- Si fait, mon ami ! Ce ne sont pas six malheureux mois qui t'ont transformé à ce point ! Je refuse de me faire à cette idée saugrenue ! Où sont donc passées ta classe légendaire et ta vivacité printanière ?
- Chais pô mûo. T'sé, six mûois, c'té pô si long qu'çâ. Jé pô pu prend' d'accent. Cé pô tûo qu'âs un accent ? T'as une drôl'd'voué.
- … Comment ?
- J'dis qu't'as une drôl'd'voué. Tsé bên, une voué !"
Gai sembla réfléchir un instant pour comprendre. Kakashi profita de ce répit pour préparer la suite. Massacrer sa langue natale lui coûtait et s'averrait être un exercice difficile. Ceci étant dit, c'était tellement agréable de voir la gueule déconfite de Gai que Kakashi était près à continuer à parler ainsi une bonne semaine. Voire même peut-être plus. L'Ombrageuse Panthère de Jade s'assit en tailleur sur le parquet et recroisa les bras, se donnant un air sérieux et réfléchi. Ça n'allait pas. Comment son rival avait pu prendre cet immonde accent ? Personne ne le comprendrait plus à Konoha et Kakashi serait la risée du village. Gai ne pouvait pas laisser une telle infamie s'abattre sur son rival. Le pire dans cette épineuse affaire était que le concerné ne semblait pas se rendre compte que sa diction laissait à désirer. Il fallait faire quelque chose ! Gai s'empara du bout de papier sur la table basse, le regarda de long en large et en travers, appréciant au passage la calligraphie soignée de la petite Sakura, puis tendit le billet à Kakashi.
"Lis !!"
Kakashi haussa un sourcil et prit le papier, se mettant au travail pour en massacrer le rendu.
"Élo prof'seur ! Chuis passée fére un pô d'ménage pôrce qu'vouzêtes pô là pôur-un môment à c'que mét' Tsunadé m'ô dit. J'né rien dérangé pôur pô vous géné. Vous trouv'ré vos éffés pers'nel à leur plac'hab'tuel.
- Stop !
- Quoué ?
- Articule !
- Mé j'articuleuh !
- Non ! Là, tu bafouilles !
- Ti conné pô la déf'nition du mot bafoué toé.
- Arrête deux minutes avec tes précisions sur tout et n'importe quoi ! Je t'ai déjà dit que tes lapalissades me sortent par les trous de nez et que je m'en fous comme de mon premier kunai ! Reprend la lettre et lis-la correctement !
- Mé j'lis corr'ct'ment ! Cé toé quia d'la merd'ans les oreilles !"
Gai voulu répliquer mais on frappa discrètement à la porte. Les deux shinobi se tournèrent comme un seul homme vers le battant de bois enfoncé dans le mur et virent avec étonnement le coéquipier de Kakashi lors de cette mission : Hijiri Tsumon. L'homme était de taille moyenne, d'apparence moyenne, de valeur moyenne, bref, c'était le prototype du ninja moyen de haute classe. Kakashi sourit intérieurement. Il savait comment s'en sortir.
"Tién don' ! C'l'ami qu'voilà !
- Scusé d'vous dérângé, mét Kakashi, mé zavez oublié la côpie du rappôrt pôur'mon chéf. Mét Tsunadé ne veut pô me filé une côpie de çui qu'vous lui avé rendu et elle mô di que j'devé vouér avec vous."
Kakashi se leva et s'apprêtait à prêter son exemplaire du rapport pour qu'Hijiri aille faire une photocopie lorsqu'il entendit hurler Gai. L'instant d'après, il bousculait le malheureux Tsumon et s'enfuyait en courant, sans oublier d'hurler. Hijiri semblait sous le choc et ne reprit contenance que lorsque Kakashi lui agita les feuilles sous le nez.
"Toujours pas débarrassé de ton accent ? demanda-t-il d'un ton compatissant.
- M'en parlé pô, les gârs d'ma section arrét' pô avec çao …"
Kakashi lui sourit, attrapa sa veste et prit Hijiri par les épaules.
"Je t'offre le dîner, chantonna-t-il.
- Ben pôurquoué ?
- Oh ? Comme ça …"
Fin ?
Note de fin
C'est inhabituel de ma part de mettre une note de fin dans Irksome mais là, vraiment, il faut que je vous dise ceci : relisez à haute voix avec deux partenaires et l'accent québécois !! Je vous assure que ça vaut le coup XD
Wala …
Pour plus d'aventures, attendez.
A regarder le ciel sans connaissances, on prend de vulgaires cailloux pour des étoiles.