Décryptage de la prépublication du manga au japon

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moktar
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Décryptage de la prépublication du manga au japon

Message par moktar »

Ayooo les gens, je vous propose ici un article tres interessant sur la prépublication des mangas au pays du soleil levant...

le tout représente une machine commerciale bien construite pour contibuer aux prochains succès des futurs best seller du manga...héhé qui aurait dit le contaraire ^^ :D

Article :

La prépublication

Certains parmi vous ne savent peut être pas exactement à quoi ressemble le monde du manga au Japon. Les tomes que vous achetez tous les deux mois chez votre libraire ne sont pas exactement la base du manga au pays du soleil levant. Non, cette forme d'édition récompense les titres les plus méritants, les titres les plus aimés qui ont passé l'épreuve difficile de la PREPUBLICATION.

Il existe une variété incroyable de titres des prépublications au Japon. Publiés de façon hebdomadaire ou mensuelle, ces livres se présentent sous l'aspect (et format) d'un gros annuaire comme nos traditionnelles "pages jaunes". Pour exemple, l'un des plus célèbres est le Weekly Shônen Jump. 230 yens (environ 2 euros) pour un livre mastoc de près de 500 pages où vous pourrez découvrir environ 25 séries différentes. Chaque numéro vous dévoile un chapitre d'une de vos séries préférées. Les plus grands ont commencés leur carrière dans ce magazine (City Hunter, Video Girl Ai, Dragon Ball, Slam Dunk, Rurôni Kenshin etc.) et actuellement c'est One Piece, Hunter X Hunter, Naruto et Yu-Gi-Oh qui font les beaux jours de ce livre. Tiré à près de 4 millions d'exemplaires par numéro, ce magazine est la coqueluche des adolescents. Rien de tel après un cours de grammaire épuisant qu'un petit tour au dernier conbini (convenient store, les petites boutiques ouvertes 24h/24 au Japon) pour se procurer le dernier numéro de son livre de prépublication préféré. La découverte des nouveaux chapitres de ses manga favoris se feront en général dans le train ou dans le métro pour écourter la durée du voyage. Une fois lu, il est rare que le "botin" prenne place dans la collection de son lecteur. Imaginez s'il fallait garder chaque numéro de ces énormes bouquins, il faudrait une bibliothèque immense ce qui est loin d'être le cas des japonais moyens. C'est donc dans la première poubelle trouvée que l'objet finira, quand il ne sera pas laissé sur les bancs du métro ou donné au premier récupérateur de papier qui traversera le quartier avec sa camionnette musicale.

Mais les adolescents ne sont pas les seuls consommateurs du genre. Il existe des ouvrages de prépublications pour tout type de public. De la petite fille au salary man en passant par la fan de yaoi, chacun peut trouver le magazine qui se rapproche le plus de ses goûts. Ainsi c'est cette forme de manga qui est véritablement ancrée dans le quotidien des japonais. Les tankôbons (volumes reliés tel que nous les connaissons en France) ne sont donc qu'une version "deluxe" des chapitres que l'on a déjà découverts il y a quelques semaines dans un magazine. D'ailleurs, ces derniers sont plastifiés et absolument impossibles à feuilleter lorsque vous allez dans la librairie la plus proche, contrairement au rayon prépublication où tout bon japonais passe quelques minutes hebdomadaires pour feuilleter les nouveautés.

Gros succès commercial (qui a tendance à se tasser depuis l'apparition des nouvelles technologies dans la vie des japonais), le monde de la prépublication est en fait une machine extrêmement huilée afin de s'assurer des ventes "satisfaisantes". Chaque numéro est accompagné d'un petit coupon de vote qui permet à son lectorat de donner son opinion. Shaman King ne vous plait pas ? Vous lui préférez One Piece ? Qu'à cela ne tienne. Il vous suffit de remplir ce bon pour faire parvenir votre avis à la maison d'édition. Cet avis est primordiale pour le bon fonctionnement d'un magazine de ce genre. Plus la série plaît, plus elle fera la une de la couverture, plus les posters et autres illustrations couleurs seront présentes dans les pages de l'énorme livre et plus son chapitre fera parti des premières pages du mag (en général la série que vous pouvez trouver en dernière position du magazine est révélatrice d'une audience insatisfaisante et va bientôt vous faire ses adieux).


Les mangaka sont donc en plein centre d'une arène où le rôle de César est joué par leur public. Si les japonais plébiscitent votre œuvre, le succès sera à vous. Si par contre ils vous boudent totalement, vous ne serez pas publié pendant très longtemps et il faudra plancher sur un autre manga en espérant que "César" lève un jour le pouce vers le ciel. C'est malgré cette pression que le mangaka doit absolument faire face et livrer ses 14 pages hebdomadaires tout en priant pour que son éditeur ne lui fasse pas subir trop de changements. Car le public n'est pas là uniquement pour virer ou féliciter un manga, il est également là pour "créer et améliorer" une bande dessinée. Si les japonais se sont épris d'un personnage, l'éditeur va faire pression sur l'auteur afin de le mettre plus souvent en valeur. Si le pauvre mangaka avait justement décidé de le faire mourir au chapitre suivant, son idée doit être totalement revue pour subvenir aux exigences du public.
Vous pensiez que les classements de popularité des personnages étaient là pour le fun et bien non, c'est un outil dont se sert l'éditeur pour orienter les futurs chapitres du manga. Le côté artistique du métier perd donc son importance face au côté économique. Vous pouvez d'ailleurs vous amuser à relire vos manga avec cet œil critique, vous y verrez souvent des retournements de situations, des changements de scénario qui puisent certainement leur source dans les derniers sondages d'opinion d'époque. Ainsi, la prépublication est une véritable usine à fabriquer des succès commerciaux. Les meilleurs restent et sont mis en valeur, les moins bons partent en ayant au préalable changé d'orientation leur scénario pour se donner une seconde chance. Un principe sans pitié qui ne régit pas uniquement l'univers manga mais aussi le monde musical japonais ou tout autre univers à fort potentiel commercial

source : mangajima

Thuss les gens
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Paturo
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Message par Paturo »

J'en ai deja eu un ds les mains, j'etais assez comment dire...exite! :lol: C'est un pote japonais qui habite a yokoama, qui me l'a ramene. Il fesait alusion au "20min" (journal gratuit sur lyon), on les trouve de partout.
J'ai eu le droit a une autre sublime cadeau, le tome tt en japonais avec le fameu combat Naruto vs Sasuke hahaha! :twisted:
moktar
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Message par moktar »

c'est vrai que c'est enorme ces Botins mangatesque ^^moi j'en ai quelques uns aussi....le souci c'est les changement de couleurs des pages suivants les séries...c'est des fois moyens niveau lisibilté....

m'enfin pour les Jap c'est aussi cher qu'une baguette de pains hihihihihi:)
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