Maudit vent noir : les pantins du Destin
Publié : mar. 06 juin 2006, 12:19
Maudit vent noir : les pantins du Destin
Sommaire :
Prologue et chapitre 1 ci dessous
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Prologue
"Je me suis réveillé un beau jour dans une rizière paumée au milieu des montagnes, à quelques pas d’un petit village de paysans sans prétention.
Je ne savais pas qui j’étais, ni comment j'avais atterri là mais après quelques temps, les paysans qui me recueillirent se rendirent compte d’une chose inhabituelle me concernant: j’étais apparemment capable de plier à ma volonté le bois et de le commander...
Il y avait des choses que je ne comprends pas sur moi: ce pouvoir, cette sensation perpétuelle que quelque chose d’autre était à l’ ‘’l’intérieure’’ de moi, cette voix ou encore des cauchemars sans fin où je me bats dans une autre époque que celle ci.
Et surtout, la vision dans le noir d’un homme aux yeux de serpent me scrutant, moi et d’autres enfants plongés dans des cuves vitrées au liquide visqueux.
Je n’ai toujours pas trouvé la réponse à ces questions à l’heure où je vous parle.
J’essaie malgré tout de vivre une vie normale en tant qu’apprenti ébéniste au service d’une communauté de marchands, utilisant ainsi mon don pour subvenir aux besoins du village qui m’avait sauvé la vie.
Mais un jour par la volonté du Destin ou plutôt de plusieurs, tout s’écroulera.
Saya, Pardonne moi.
Et Adieu.
Je t’aime.
Ton Pinocchio.»
Chapitre 1 : Il était une fois,
Le soleil était particulièrement radieux aujourd’hui, signe que l’été était déjà bien entamé. Comme tous les jours de marché, Konoha avait sa manière à elle de se divertir quotidiennement et les femmes de ninja en mission, profitaient de ces jours là pour sortir un peu pour s’occuper l’esprit et parler un peu de tout. Depuis que cela avait été mis en place, les gens n’occupant pas un statut militaire ne se sentait un peu plus libre et rattaché à leur communauté. Moins esclaves si on veut.
Depuis ce matin, le 3ème Hokage n’avait eu aucun répit, chose due au nombre d’affaires encore en cours et à son petit fils au nom éponyme du village. Sandaime remarqua les visages sévères et impatients des deux autres membres de la salle et l’heure. Ce n’était vraiment pas à la ‘’blaguounette’’ de la passation de pouvoir, bien au contraire.
Tirant sa pipe, le vieil homme relu encore le rapport du ninja revenu de mission. Si ce qu’il disait était vrai, chose peu probable, il n’y avait pas de temps à perdre.
Une enquête devait être menée et vite.
A la droite de l’Hokage se tenait comme souvent un de ses plus vieux amis et le premier Conseiller de Konoha. Homura derrière ses lunettes et sa fameuse barbiche n’avait jamais perdu de sa vivacité d’esprit et de sa faculté formidable d’analyse. A coté de lui, se tenait un homme assez austère et au visage fier et dur. Uchiwa Fugaku, le responsable du département des forces de police de Konoha était particulièrement crispé aujourd’hui, chose assez peu ordinaire pour quelqu’un comme lui.
Deux personnes se matérialisèrent derrière un rideau de fumée devant le bureau de trois des plus grandes figures actuelles de Konoha, toutes avec des masques d’Anbu. Ils saluèrent et se mirent au garde à vous.
Sandaime posa sa pipe et commença sans s’embarrasser de préambule :
« Vous pouvez retirer vos masques. C’est une mission ‘’normale’’ cette fois-ci. »
Le vieil Hokage avait prononcé le mot normal avec une certaine pointe d’ironie en direction du chef de la police, qui ressentit un semblant d’être mal à l’aise signifié par un léger ‘’hum’ et un froncement des sourcils. Sandaime ne lui avait pas fait de reproche sur sa conduite d’aujourd’hui pour le moment mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait.
L’Anbu : le fameux département « secret » spécialement affréter pour toutes les missions Tactiques et d’Assassinat sous les ordres directs de l’Hokage dont en théorie, l’identité des membres devait rester confidentielle.
Les deux membres firent mine de rien voir, hochèrent la tête et s’exécutèrent. Le premier homme à se découvrir le visage était celui de gauche. De taille moyennement grande avec des cheveux gris blancs redressés un peu en balai brosse, il portait à son visage mi découvert son bandeau protecteur de travers, rabattu à la diagonale sur son œil gauche. Son autre œil visible était loin d’avoir l’air militaire et apparemment plus sujet à l’ennui. A ce qu’il se souvienne après toutes ces années passées sur le terrain, son véritable nom était Hatake Kakashi et allait fêter ses 19 ans dans quelques mois.
Le deuxième Anbu qui fut vivement recommandé pour cette mission etait le fils du responsable du département de police. La raison ? implicitement grâce à cette mission, il pourrait enfin officialisé son entré dans le département Tactique et Assassinat. Tous attendaient de lui énormément : il avait 11 ans et demi. Le clan était fier de son rejeton et il ne s’en cachait pas : c’était un de ces génies qui n’apparaissaient que tous les 10 ans.
Un peu plus hésitant, le ninja enleva son masque. C’était l’archétype d’un membre du clan Uchiwa : cheveux bruns et yeux noirs, couleurs que la famille semblait affectionner particulièrement.
« Il est inutile de s’embarrasser de présentations, vous vous connaissez déjà tous les deux, ne serait-ce que par votre réputation quasi- comparable au sein du village. »
Contrairement à ce qu’il eu crut, Sandaime aurait pensé voir le visage du jeune Uchiwa Itachi plus serein et fermé que d’ordinaire, voir un peu sujet à l’anxiété. Toute la fierté du clan reposait sur lui cette fois ci, et le nouveau petit prodige allait enfin pouvoir prouver ses capacités à entrer dans l’Anbu. Le gamin restait calme et discipliné avec presque un sourire à moitié figé sur le coin des lèvres. L’Hokage aimait beaucoup son regard : c’était déjà un excellent ninja.
Normalement aujourd’hui, le père d’Itachi devait l’accompagner mais au dernier moment se retira pour laisser sa place à quelqu’un d’autre, devoirs familiaux l’appelant. En effet, la présence d’un proche lors de l’entrée à l’Académie était requise et Sasuke, le cadet de la famille suivait ses pas le lendemain. C’était donc la raison de la présence requise en dernière minute et de toute urgence de Kakashi. Le patriarche de famille n’avait pas particulièrement apprécié ce choix mais il du s’y plier, la politique cette fois ci l’emportant sur le prestige familial.
Hatake Kakashi avait sur les mains le sang d’un membre Uchiwa et possédait maintenant son don dans l’œil caché. Le clan Uchiwa avait essayé d’attenter une action en justice mais qui fut rejeté par manque d’élément solide. Bien qu’Hatake en soit sortit vainqueur, les membres de la famille lui vouaient encore une certaine rancœur que personne n’ignorait.
Ayant remarqué du coin de l’œil une certaine contrariété dans le visage de son chef de la sécurité publique, Sandaime prit plaisir dans sa satisfaction intérieure et tendit une enveloppe à Itachi.
Il commença à exposer la mission d’un ton faussement neutre et militaire :
« Dans cette enveloppe, se trouve vos ordres de missions détaillés et vous choisirez entre vous votre nom de code. Etant l’aîné des deux et le plus expérimenté pour ce genre de mission, Hatake Kakashi sera le chef de la mission.
Pour un rapide résumé au retour de sa dernière mission, la patrouille régulière de reconnaissance 49 d’Uchiwa Shisui a surpris des choses troublantes au pays du riz.
Il s’avère que Geppetto, un ébéniste professionnel dans la région du Lancq Ton possède un apprenti au talent… assez proche du Shodaime, l’un des deux fondateurs de Konoha.
Je vous demande d’enquêter sur lui en utilisant le stratagème ou le moyen que vous voudrez et d’en rapporter la « preuve » ici en cas de confirmation.»
Uchiwa Fugaku mit une main sous la table et pinça sa jambe pour ne montrer aucun signe apparent par le visage et sa stature. C’était une humiliation pour le clan qu’un de ses membres se fasse commander par le fils d’un traître du village. Mais elle ne devait pas apparaître publiquement.
Au moment que l’Hokage allait prendre sa plume pour signer un papier quelconque comme pour noter quelque chose d’important, Kakashi s’avança et leva le doigt pour prendre la parole :
« J’ai une question.
- Je t’écoute, lui répondit d’un ton neutre l’Hokage sans décoller le nez de sa feuille.
- Vous dites que cet apprenti possèderait un don proche de Shodaime ?
- Oui. affirma Homura. Selon le rapport, tout porte à croire que cette personne serait bien capable de maîtriser le mokuton ninjutsu.
- Mais d’après les livres à ce sujet, cette technique n’est pas héréditaire et personne d’autre jusqu’à présent ne l’a maîtrisé. Même Tsunade Sama n’en possède la capacité, elle qui est la petite fille du premier Hokage.
- C’est pourquoi nous vous demandons d’enquêter. Concorda Sandaime en classant la feuille dans un coin de la surface apparente du bureau.
- Nous ne pouvons dépêcher une équipe régulière sur le terrain, renchérit Homura, car si il s’avérait que ces faits cités dans le rapport soient exacts et que ce soit le ninjutsu que nous pensons, ce pouvoir doit nous être rapporté et ne doit en aucun cas tomber entre les mains d’un autre village ninja.
- Un autre village caché ? interrogea Itachi.
- Oui. Intervint son père. Dans le rapport de mission, Uchiwa Shisui a signifié la présence non confirmée d’un ninja de Kiri. Il y a dans l’enveloppe la photo et le dossier de celui ci…
- …Hoshigaki Kisame, lut Itachi en feuilletant rapidement.
- Ce sera tout. Répéta Sandaime pour la seconde fois. Vous pouvez disposer.
- Yosh ! » dirent d’un ton militaire les deux Anbu.
Uchiwa Fugaku se pinça les lèvres : il n’avait pas à intervenir pour renseigner ses propres hommes et à faire des éloges subtiles sur son clan. Si il était présent, c’était parce qu’il dans la rubrique « changements de dernière minutes» de la mission.
Dans sa situation il ferait mieux de se tenir droit : ce genre de choses était du temps de Nidaime ou même puisqu’on en parle, Shodaime étaient sévèrement sanctionnés que ce soit un Uchiwa ou pas.
Pendant que les deux ninja se retournaient pour ressortir du bureau, Fugaku lui soutint le regard un court moment puis baissa les yeux. Sandaime accepta ses « excuses » d’un signe du regard. Il ne pouvait de toute façon en attendre plus d’un clan aussi orgueilleux que les Uchiwa.
Au moment où les deux ninja s’engouffraient dans le couloir, l’Hokage se souvint de quelque chose d’important à dire à Kakashi.
« Kakashi, un instant s’il te plait. J’ai quelque chose à te demander. Tu peux sortir Itachi. »
Les deux Anbu convinrent silencieusement de se retrouver à la nuit tombée aux portes de Konoha, c'est-à-dire à la tombée de la nuit comme il était prévu dans le protocole, et Itachi ferma la porte derrière lui.
Homura et Fugaku Uchiwa choisirent aussi ce moment pour prendre congé et repartir à leurs occupations respectives. Cette conversation ne les concernait pas.
*
Il n’avait été vu ni entendu par personne. Dans le contre bas d’une allée, quelqu’un avait réussit à suivre toute la conversation du début. Il se leva et se dirigea vers une destination inconnue, accompagné d’un vieillard avec une canne.
Personne ne les avait encore détecté cette fois-ci.
Konoha n’était vraiment plus ce que c’était.
*
En sortant, le premier conseiller de Konoha remarqua l’air très énervé du chef du département de police mais n’en dit rien.
Le vieux Hokage prit la parole.
« Comme je te l’avais promis il y a de cela quelques temps, c’est ta dernière mission en tant qu’Anbu. J’aurai préféré que ce soit dans de meilleures conditions.
- Hokage Sama, vous savez bien que c’est difficile de prédire à l’avance de quoi sera fait une mission. »
Kakashi avait parlé franchement et sans fioriture aucune. L’Hokage appréciait beaucoup son détachement et sa franchise, choses assez rare maintenant. Il se leva en prenant sa pipe et regarda par la fenêtre : le soleil commençait doucement à décliner. Il faisait vraiment chaud aujourd’hui.
« Dit-moi. Que vas-tu faire après, Kakashi ?
- Je n’y ai pas encore réfléchi.
- Tu le sais qu’on cherche toujours des Junin instructeurs…
- Je … mais je…
- Réfléchis y. cela pourrait t’apporter beaucoup. Peut être récupérer quelque chose que tu as perdu. »
Aucune réponse. Kakashi ne savait pas trop quoi en fait répondre et sa gorge était un peu sec, même si il n’en montrait aucun signe.
A vrai dire, il y avait vaguement pensé. Cela faisait près de 9 ans qui s’étaient écoulés depuis la fin tragique d’Obito. 9 ans de deuils. 7 ans et demi qu’il était rentré dans l’Anbu. C’était une manière comme une autre pour lui de se suicider sans le montrer. Au moins il aurait son nom sur le M.A.C et ça ferait bonne figure les jours fériés.
En vain. Personne ne vint pour lui abréger ses souffrances et c’était même voir le contraire. Combien de personnes avait il assassiné ?
Aujourd’hui, on lui proposait une porte de sortie et de se rendre utile mais pour faire un travail qu’il ne se sentait toujours pas prêt à accomplir psychologiquement.
« Je peux disposer ?
- Oui. Tu es libre tu le sais bien.
- Merci
- Une dernière chose, Kakashi.
- Oui ?
- Méfie toi des Uchiwa. Ils sont particulièrement énergiques ces temps ci.
- Bien Hokage Sama»
*
Un bruit de cane rythmait chacun des pas lourds de son propriétaire, qui par écho s’étendait dans tout l’étroit boyau des égouts de Konoha. Il y avait une personne de plus petite taille devant lui qui ouvrait la marche en tenant une bougie au dessus de sa tête, dont on ne distinguait presque pas le bruit que faisaient ses propres enjambées.
A la lueur de la flamme, c’était un enfant d’a peine 6 ans qui précédait un vieillard. L’enfant n’avait aucune expression sur le visage. Le vieillard quand à lui était infirme d’un bras et couvert de bandelettes à la tête de manière à cacher un oeil. Il se maudit encore une fois en silence d’avoir suggéré à l’habitant des lieux ce repère pour ses sombres activités.
C’était lugubre sombre puant et long à traverser; Danzou détestait lui-même cet endroit.
Le vieil homme s’arrêta, se tourna contre un plan du mur, vérifia encore une fois si personne ne l’avait suivi et appuya sa seule main valide contre la paroi. L’instant d’après, elle trembla en s’ouvrant vers un autre boyau secret donnant lieu sur plusieurs cavités dispersées sur les cotés. L’enfant rouvrit la marche d’un mouvement presque mécanique jusqu’à tourner à la troisième cavité. Il n’y avait aucune peur dans sa démarche, aucune hésitation.
Aucune émotion.
Danzou passa devant l’enfant et ouvrit la porte sans s’embarrasser de bonnes manières comme frapper à la porte. C’était après tout le propriétaire et celui qui avait aidé financièrement à la création de son laboratoire. Ce qu’Il y trafiquait n’avait rien de secret pour lui. Ce savant fou n’avait pas fourni sa base de toutes sortes de pièges.
Sa confiance et son orgueil le perdraient un jour.
A l’intérieur, leur hôte leur tournait le dos, encore plongé dans le noir. Comme tout laboratoire, la salle était assez vide question décoration et sur les tables et étagères se tenaient mélangés diverses potions, flacons, tubes à essais ou parchemins quand dans un ordre précis différents échantillons vivants ou non n’y étaient pas disposés.
Au fond de la salle se tenait celui qu’ils étaient venus rendre visite, leur tournait jalousement le dos. Habillé du vêtement traditionnel de Konoha, il avait les cheveux longs descendant jusqu’à la taille. Ses mains n’avaient pas arrêté de travailler depuis leur arrivée.
« Ma porte n’était pas ouverte à ce que je sache, vieux fou. Rien ne t’empêche de frapper à la porte, Danzou.
- Toujours aussi arrogant… Orochimaru.
- Tu as beau m’avoir offert le local pour travailler, tu n’es pas exempt des bonnes manières.
- C’est réciproque : rien ne t’empêche d’être poli et de te retourner quand tu me parles.
- Les vieux sont vraiment longs à crever. Ku ku ku » railla le scientifique en posant tout son outillage.
Tout en se tournant, il continua de rire avec un son presque strident voir presque reptilien à l’oreille. Dans la lumière des halogènes, l’enfant découvrit l’éternel rictus de leur interlocuteur, marque de sa fabrication et qui ne présageait jamais rien de bon. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait son teint blanchâtre voir presque fantomatique, ni même ses yeux reptiliens, brillants d’une inimaginable folie.
Orochimaru fit une courbette de fausse modestie. Danzou remarqua qu’il portait une bague à sa main gauche. Il l’enlevait mystérieusement pour apparaître en public.
« Bienvenu cher Danzou Sama. Que vaut donc le privilège de votre visite dans mon modeste bureau ? »
Danzou sourit vaguement et alla s’asseoir au coin d’une table, après avoir libéré d’un revers de la main la chaise d’un ou deux vieux manuscrits sans grande importance.
« Orochimaru. Nous avons un problème.
- Lequel donc ? Je t’écoute, mes oreilles sont toutes ouïes mais … es ce que celles d’un gamin y sont prêtes ? »
Orochimaru n’aimait pas particulièrement que d’autres oreilles que celles des concernés soient présentes lorsqu’il traitait ce genre d’histoires.
- n’y fait pas attention ; il n’y a aucun risque.
- Quel est son nom à ce gamin ?
- Je… Commença l’enfant. Je n’ai pas de nom.
- Bien. Sourit Orochimaru d’un air satisfait. Je reconnais bien là tes bonnes vielles méthodes. Bon je t’accorde une audience mais fait vite. J’ai du pain sur la planche, ta visite me perturbe plus qu’elle me fait plaisir. »
Danzou se crispa un court instant en tenant sa canne. Il prit un air faussement innocent pour lui répondre, histoire de bien savourer par avance la surprise se lire sur le visage de son interlocuteur.
« Te souviens tu du projet Genesis-0 ? »
Orochimaru arrêta de sourire. Ce que ce vieux fou allait dire était peu être intéressant après tout.
Satisfait de son effet, le vieil homme tapa sur sa canne avant de continuer :
« Bien. Je vois que cela te rappelle quelque chose.
- Oui… vaguement, un projet ambitieux qui fut avorté par manque de résultat concluant. Enfin bref peu importe, dit moi où est le problème ?
- Il semblerait que certaines « preuves » soient encore existantes. »
Cette fois-ci, le visage d’Orochimaru changea totalement et devint très sérieux. Si il n’était pas pâle d’origine, Danzou aurait facilement imaginé la décoloration.
« Alors qu’envisages-tu ? Susurra Orochimaru après un instant. Saches que ceux avec qui je travaille actuellement ne vont pas être particulièrement sympathiques avec nous deux si ils l’apprennent.
- je ne fais pas partit de l’Organisation, souffla Danzou d’un air distant, je n’ai donc pas à craindre grand-chose de leur part. La question serait plutôt de savoir ce que TU envisages.
- Mais ton nom apparaîtra facilement dans les rapports et cette fois-ci, il faudra plus que quelques courbettes pour t’en sortir, mon cher Danzou Sama.
- Je vois que nous arrivons à la même conclusion.
- Oui… nous devons éliminer cette ‘’preuve’’. Sais-tu où elle se cache ?»
Danzou prit un air satisfait et lui tendit une enveloppe. A sa lecture, Orochimaru ne cacha pas son air pensif cette fois ci et croqua son pouce. La petite douleur l’aidait souvent à réfléchir, bien qu’inutile en fin de compte.
Après une seconde relecture du document, le Sanin leva les yeux vers Danzou d’un air amusé.
« Bien… je vous ce que nous allons faire.
- tu as déjà un plan ?
- tu le sais bien que je suis un génie. »
Il claqua des doigts et appela le nom de quelqu’un. L’instant d’après, une jeune femme agenouillée apparut dans un rideau de fumée.
Orochimaru sourit.
« Anko. J’ai une mission pour toi. Ecoutes moi bien.
- Oui Orochimaru Sama. »
----
Nouvelle fic qui sera très rapide à conclure.
Le concept est assez riche et dynamique : j'ai pris sur moi de vous faire ce tout nouveau scenario.
Le prologue et le c1 ainsi que le C2 se concentreront sur la presentation général des protagonistes et des enjeux.
Pour l'instant je trouve le départ plutot bon et j'ai hate de vous présenter la suite
le c2 arrive... très vite ;)
A très bientot !
Sommaire :
Prologue et chapitre 1 ci dessous
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Prologue
"Je me suis réveillé un beau jour dans une rizière paumée au milieu des montagnes, à quelques pas d’un petit village de paysans sans prétention.
Je ne savais pas qui j’étais, ni comment j'avais atterri là mais après quelques temps, les paysans qui me recueillirent se rendirent compte d’une chose inhabituelle me concernant: j’étais apparemment capable de plier à ma volonté le bois et de le commander...
Il y avait des choses que je ne comprends pas sur moi: ce pouvoir, cette sensation perpétuelle que quelque chose d’autre était à l’ ‘’l’intérieure’’ de moi, cette voix ou encore des cauchemars sans fin où je me bats dans une autre époque que celle ci.
Et surtout, la vision dans le noir d’un homme aux yeux de serpent me scrutant, moi et d’autres enfants plongés dans des cuves vitrées au liquide visqueux.
Je n’ai toujours pas trouvé la réponse à ces questions à l’heure où je vous parle.
J’essaie malgré tout de vivre une vie normale en tant qu’apprenti ébéniste au service d’une communauté de marchands, utilisant ainsi mon don pour subvenir aux besoins du village qui m’avait sauvé la vie.
Mais un jour par la volonté du Destin ou plutôt de plusieurs, tout s’écroulera.
Saya, Pardonne moi.
Et Adieu.
Je t’aime.
Ton Pinocchio.»
Chapitre 1 : Il était une fois,
Le soleil était particulièrement radieux aujourd’hui, signe que l’été était déjà bien entamé. Comme tous les jours de marché, Konoha avait sa manière à elle de se divertir quotidiennement et les femmes de ninja en mission, profitaient de ces jours là pour sortir un peu pour s’occuper l’esprit et parler un peu de tout. Depuis que cela avait été mis en place, les gens n’occupant pas un statut militaire ne se sentait un peu plus libre et rattaché à leur communauté. Moins esclaves si on veut.
Depuis ce matin, le 3ème Hokage n’avait eu aucun répit, chose due au nombre d’affaires encore en cours et à son petit fils au nom éponyme du village. Sandaime remarqua les visages sévères et impatients des deux autres membres de la salle et l’heure. Ce n’était vraiment pas à la ‘’blaguounette’’ de la passation de pouvoir, bien au contraire.
Tirant sa pipe, le vieil homme relu encore le rapport du ninja revenu de mission. Si ce qu’il disait était vrai, chose peu probable, il n’y avait pas de temps à perdre.
Une enquête devait être menée et vite.
A la droite de l’Hokage se tenait comme souvent un de ses plus vieux amis et le premier Conseiller de Konoha. Homura derrière ses lunettes et sa fameuse barbiche n’avait jamais perdu de sa vivacité d’esprit et de sa faculté formidable d’analyse. A coté de lui, se tenait un homme assez austère et au visage fier et dur. Uchiwa Fugaku, le responsable du département des forces de police de Konoha était particulièrement crispé aujourd’hui, chose assez peu ordinaire pour quelqu’un comme lui.
Deux personnes se matérialisèrent derrière un rideau de fumée devant le bureau de trois des plus grandes figures actuelles de Konoha, toutes avec des masques d’Anbu. Ils saluèrent et se mirent au garde à vous.
Sandaime posa sa pipe et commença sans s’embarrasser de préambule :
« Vous pouvez retirer vos masques. C’est une mission ‘’normale’’ cette fois-ci. »
Le vieil Hokage avait prononcé le mot normal avec une certaine pointe d’ironie en direction du chef de la police, qui ressentit un semblant d’être mal à l’aise signifié par un léger ‘’hum’ et un froncement des sourcils. Sandaime ne lui avait pas fait de reproche sur sa conduite d’aujourd’hui pour le moment mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait.
L’Anbu : le fameux département « secret » spécialement affréter pour toutes les missions Tactiques et d’Assassinat sous les ordres directs de l’Hokage dont en théorie, l’identité des membres devait rester confidentielle.
Les deux membres firent mine de rien voir, hochèrent la tête et s’exécutèrent. Le premier homme à se découvrir le visage était celui de gauche. De taille moyennement grande avec des cheveux gris blancs redressés un peu en balai brosse, il portait à son visage mi découvert son bandeau protecteur de travers, rabattu à la diagonale sur son œil gauche. Son autre œil visible était loin d’avoir l’air militaire et apparemment plus sujet à l’ennui. A ce qu’il se souvienne après toutes ces années passées sur le terrain, son véritable nom était Hatake Kakashi et allait fêter ses 19 ans dans quelques mois.
Le deuxième Anbu qui fut vivement recommandé pour cette mission etait le fils du responsable du département de police. La raison ? implicitement grâce à cette mission, il pourrait enfin officialisé son entré dans le département Tactique et Assassinat. Tous attendaient de lui énormément : il avait 11 ans et demi. Le clan était fier de son rejeton et il ne s’en cachait pas : c’était un de ces génies qui n’apparaissaient que tous les 10 ans.
Un peu plus hésitant, le ninja enleva son masque. C’était l’archétype d’un membre du clan Uchiwa : cheveux bruns et yeux noirs, couleurs que la famille semblait affectionner particulièrement.
« Il est inutile de s’embarrasser de présentations, vous vous connaissez déjà tous les deux, ne serait-ce que par votre réputation quasi- comparable au sein du village. »
Contrairement à ce qu’il eu crut, Sandaime aurait pensé voir le visage du jeune Uchiwa Itachi plus serein et fermé que d’ordinaire, voir un peu sujet à l’anxiété. Toute la fierté du clan reposait sur lui cette fois ci, et le nouveau petit prodige allait enfin pouvoir prouver ses capacités à entrer dans l’Anbu. Le gamin restait calme et discipliné avec presque un sourire à moitié figé sur le coin des lèvres. L’Hokage aimait beaucoup son regard : c’était déjà un excellent ninja.
Normalement aujourd’hui, le père d’Itachi devait l’accompagner mais au dernier moment se retira pour laisser sa place à quelqu’un d’autre, devoirs familiaux l’appelant. En effet, la présence d’un proche lors de l’entrée à l’Académie était requise et Sasuke, le cadet de la famille suivait ses pas le lendemain. C’était donc la raison de la présence requise en dernière minute et de toute urgence de Kakashi. Le patriarche de famille n’avait pas particulièrement apprécié ce choix mais il du s’y plier, la politique cette fois ci l’emportant sur le prestige familial.
Hatake Kakashi avait sur les mains le sang d’un membre Uchiwa et possédait maintenant son don dans l’œil caché. Le clan Uchiwa avait essayé d’attenter une action en justice mais qui fut rejeté par manque d’élément solide. Bien qu’Hatake en soit sortit vainqueur, les membres de la famille lui vouaient encore une certaine rancœur que personne n’ignorait.
Ayant remarqué du coin de l’œil une certaine contrariété dans le visage de son chef de la sécurité publique, Sandaime prit plaisir dans sa satisfaction intérieure et tendit une enveloppe à Itachi.
Il commença à exposer la mission d’un ton faussement neutre et militaire :
« Dans cette enveloppe, se trouve vos ordres de missions détaillés et vous choisirez entre vous votre nom de code. Etant l’aîné des deux et le plus expérimenté pour ce genre de mission, Hatake Kakashi sera le chef de la mission.
Pour un rapide résumé au retour de sa dernière mission, la patrouille régulière de reconnaissance 49 d’Uchiwa Shisui a surpris des choses troublantes au pays du riz.
Il s’avère que Geppetto, un ébéniste professionnel dans la région du Lancq Ton possède un apprenti au talent… assez proche du Shodaime, l’un des deux fondateurs de Konoha.
Je vous demande d’enquêter sur lui en utilisant le stratagème ou le moyen que vous voudrez et d’en rapporter la « preuve » ici en cas de confirmation.»
Uchiwa Fugaku mit une main sous la table et pinça sa jambe pour ne montrer aucun signe apparent par le visage et sa stature. C’était une humiliation pour le clan qu’un de ses membres se fasse commander par le fils d’un traître du village. Mais elle ne devait pas apparaître publiquement.
Au moment que l’Hokage allait prendre sa plume pour signer un papier quelconque comme pour noter quelque chose d’important, Kakashi s’avança et leva le doigt pour prendre la parole :
« J’ai une question.
- Je t’écoute, lui répondit d’un ton neutre l’Hokage sans décoller le nez de sa feuille.
- Vous dites que cet apprenti possèderait un don proche de Shodaime ?
- Oui. affirma Homura. Selon le rapport, tout porte à croire que cette personne serait bien capable de maîtriser le mokuton ninjutsu.
- Mais d’après les livres à ce sujet, cette technique n’est pas héréditaire et personne d’autre jusqu’à présent ne l’a maîtrisé. Même Tsunade Sama n’en possède la capacité, elle qui est la petite fille du premier Hokage.
- C’est pourquoi nous vous demandons d’enquêter. Concorda Sandaime en classant la feuille dans un coin de la surface apparente du bureau.
- Nous ne pouvons dépêcher une équipe régulière sur le terrain, renchérit Homura, car si il s’avérait que ces faits cités dans le rapport soient exacts et que ce soit le ninjutsu que nous pensons, ce pouvoir doit nous être rapporté et ne doit en aucun cas tomber entre les mains d’un autre village ninja.
- Un autre village caché ? interrogea Itachi.
- Oui. Intervint son père. Dans le rapport de mission, Uchiwa Shisui a signifié la présence non confirmée d’un ninja de Kiri. Il y a dans l’enveloppe la photo et le dossier de celui ci…
- …Hoshigaki Kisame, lut Itachi en feuilletant rapidement.
- Ce sera tout. Répéta Sandaime pour la seconde fois. Vous pouvez disposer.
- Yosh ! » dirent d’un ton militaire les deux Anbu.
Uchiwa Fugaku se pinça les lèvres : il n’avait pas à intervenir pour renseigner ses propres hommes et à faire des éloges subtiles sur son clan. Si il était présent, c’était parce qu’il dans la rubrique « changements de dernière minutes» de la mission.
Dans sa situation il ferait mieux de se tenir droit : ce genre de choses était du temps de Nidaime ou même puisqu’on en parle, Shodaime étaient sévèrement sanctionnés que ce soit un Uchiwa ou pas.
Pendant que les deux ninja se retournaient pour ressortir du bureau, Fugaku lui soutint le regard un court moment puis baissa les yeux. Sandaime accepta ses « excuses » d’un signe du regard. Il ne pouvait de toute façon en attendre plus d’un clan aussi orgueilleux que les Uchiwa.
Au moment où les deux ninja s’engouffraient dans le couloir, l’Hokage se souvint de quelque chose d’important à dire à Kakashi.
« Kakashi, un instant s’il te plait. J’ai quelque chose à te demander. Tu peux sortir Itachi. »
Les deux Anbu convinrent silencieusement de se retrouver à la nuit tombée aux portes de Konoha, c'est-à-dire à la tombée de la nuit comme il était prévu dans le protocole, et Itachi ferma la porte derrière lui.
Homura et Fugaku Uchiwa choisirent aussi ce moment pour prendre congé et repartir à leurs occupations respectives. Cette conversation ne les concernait pas.
*
Il n’avait été vu ni entendu par personne. Dans le contre bas d’une allée, quelqu’un avait réussit à suivre toute la conversation du début. Il se leva et se dirigea vers une destination inconnue, accompagné d’un vieillard avec une canne.
Personne ne les avait encore détecté cette fois-ci.
Konoha n’était vraiment plus ce que c’était.
*
En sortant, le premier conseiller de Konoha remarqua l’air très énervé du chef du département de police mais n’en dit rien.
Le vieux Hokage prit la parole.
« Comme je te l’avais promis il y a de cela quelques temps, c’est ta dernière mission en tant qu’Anbu. J’aurai préféré que ce soit dans de meilleures conditions.
- Hokage Sama, vous savez bien que c’est difficile de prédire à l’avance de quoi sera fait une mission. »
Kakashi avait parlé franchement et sans fioriture aucune. L’Hokage appréciait beaucoup son détachement et sa franchise, choses assez rare maintenant. Il se leva en prenant sa pipe et regarda par la fenêtre : le soleil commençait doucement à décliner. Il faisait vraiment chaud aujourd’hui.
« Dit-moi. Que vas-tu faire après, Kakashi ?
- Je n’y ai pas encore réfléchi.
- Tu le sais qu’on cherche toujours des Junin instructeurs…
- Je … mais je…
- Réfléchis y. cela pourrait t’apporter beaucoup. Peut être récupérer quelque chose que tu as perdu. »
Aucune réponse. Kakashi ne savait pas trop quoi en fait répondre et sa gorge était un peu sec, même si il n’en montrait aucun signe.
A vrai dire, il y avait vaguement pensé. Cela faisait près de 9 ans qui s’étaient écoulés depuis la fin tragique d’Obito. 9 ans de deuils. 7 ans et demi qu’il était rentré dans l’Anbu. C’était une manière comme une autre pour lui de se suicider sans le montrer. Au moins il aurait son nom sur le M.A.C et ça ferait bonne figure les jours fériés.
En vain. Personne ne vint pour lui abréger ses souffrances et c’était même voir le contraire. Combien de personnes avait il assassiné ?
Aujourd’hui, on lui proposait une porte de sortie et de se rendre utile mais pour faire un travail qu’il ne se sentait toujours pas prêt à accomplir psychologiquement.
« Je peux disposer ?
- Oui. Tu es libre tu le sais bien.
- Merci
- Une dernière chose, Kakashi.
- Oui ?
- Méfie toi des Uchiwa. Ils sont particulièrement énergiques ces temps ci.
- Bien Hokage Sama»
*
Un bruit de cane rythmait chacun des pas lourds de son propriétaire, qui par écho s’étendait dans tout l’étroit boyau des égouts de Konoha. Il y avait une personne de plus petite taille devant lui qui ouvrait la marche en tenant une bougie au dessus de sa tête, dont on ne distinguait presque pas le bruit que faisaient ses propres enjambées.
A la lueur de la flamme, c’était un enfant d’a peine 6 ans qui précédait un vieillard. L’enfant n’avait aucune expression sur le visage. Le vieillard quand à lui était infirme d’un bras et couvert de bandelettes à la tête de manière à cacher un oeil. Il se maudit encore une fois en silence d’avoir suggéré à l’habitant des lieux ce repère pour ses sombres activités.
C’était lugubre sombre puant et long à traverser; Danzou détestait lui-même cet endroit.
Le vieil homme s’arrêta, se tourna contre un plan du mur, vérifia encore une fois si personne ne l’avait suivi et appuya sa seule main valide contre la paroi. L’instant d’après, elle trembla en s’ouvrant vers un autre boyau secret donnant lieu sur plusieurs cavités dispersées sur les cotés. L’enfant rouvrit la marche d’un mouvement presque mécanique jusqu’à tourner à la troisième cavité. Il n’y avait aucune peur dans sa démarche, aucune hésitation.
Aucune émotion.
Danzou passa devant l’enfant et ouvrit la porte sans s’embarrasser de bonnes manières comme frapper à la porte. C’était après tout le propriétaire et celui qui avait aidé financièrement à la création de son laboratoire. Ce qu’Il y trafiquait n’avait rien de secret pour lui. Ce savant fou n’avait pas fourni sa base de toutes sortes de pièges.
Sa confiance et son orgueil le perdraient un jour.
A l’intérieur, leur hôte leur tournait le dos, encore plongé dans le noir. Comme tout laboratoire, la salle était assez vide question décoration et sur les tables et étagères se tenaient mélangés diverses potions, flacons, tubes à essais ou parchemins quand dans un ordre précis différents échantillons vivants ou non n’y étaient pas disposés.
Au fond de la salle se tenait celui qu’ils étaient venus rendre visite, leur tournait jalousement le dos. Habillé du vêtement traditionnel de Konoha, il avait les cheveux longs descendant jusqu’à la taille. Ses mains n’avaient pas arrêté de travailler depuis leur arrivée.
« Ma porte n’était pas ouverte à ce que je sache, vieux fou. Rien ne t’empêche de frapper à la porte, Danzou.
- Toujours aussi arrogant… Orochimaru.
- Tu as beau m’avoir offert le local pour travailler, tu n’es pas exempt des bonnes manières.
- C’est réciproque : rien ne t’empêche d’être poli et de te retourner quand tu me parles.
- Les vieux sont vraiment longs à crever. Ku ku ku » railla le scientifique en posant tout son outillage.
Tout en se tournant, il continua de rire avec un son presque strident voir presque reptilien à l’oreille. Dans la lumière des halogènes, l’enfant découvrit l’éternel rictus de leur interlocuteur, marque de sa fabrication et qui ne présageait jamais rien de bon. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait son teint blanchâtre voir presque fantomatique, ni même ses yeux reptiliens, brillants d’une inimaginable folie.
Orochimaru fit une courbette de fausse modestie. Danzou remarqua qu’il portait une bague à sa main gauche. Il l’enlevait mystérieusement pour apparaître en public.
« Bienvenu cher Danzou Sama. Que vaut donc le privilège de votre visite dans mon modeste bureau ? »
Danzou sourit vaguement et alla s’asseoir au coin d’une table, après avoir libéré d’un revers de la main la chaise d’un ou deux vieux manuscrits sans grande importance.
« Orochimaru. Nous avons un problème.
- Lequel donc ? Je t’écoute, mes oreilles sont toutes ouïes mais … es ce que celles d’un gamin y sont prêtes ? »
Orochimaru n’aimait pas particulièrement que d’autres oreilles que celles des concernés soient présentes lorsqu’il traitait ce genre d’histoires.
- n’y fait pas attention ; il n’y a aucun risque.
- Quel est son nom à ce gamin ?
- Je… Commença l’enfant. Je n’ai pas de nom.
- Bien. Sourit Orochimaru d’un air satisfait. Je reconnais bien là tes bonnes vielles méthodes. Bon je t’accorde une audience mais fait vite. J’ai du pain sur la planche, ta visite me perturbe plus qu’elle me fait plaisir. »
Danzou se crispa un court instant en tenant sa canne. Il prit un air faussement innocent pour lui répondre, histoire de bien savourer par avance la surprise se lire sur le visage de son interlocuteur.
« Te souviens tu du projet Genesis-0 ? »
Orochimaru arrêta de sourire. Ce que ce vieux fou allait dire était peu être intéressant après tout.
Satisfait de son effet, le vieil homme tapa sur sa canne avant de continuer :
« Bien. Je vois que cela te rappelle quelque chose.
- Oui… vaguement, un projet ambitieux qui fut avorté par manque de résultat concluant. Enfin bref peu importe, dit moi où est le problème ?
- Il semblerait que certaines « preuves » soient encore existantes. »
Cette fois-ci, le visage d’Orochimaru changea totalement et devint très sérieux. Si il n’était pas pâle d’origine, Danzou aurait facilement imaginé la décoloration.
« Alors qu’envisages-tu ? Susurra Orochimaru après un instant. Saches que ceux avec qui je travaille actuellement ne vont pas être particulièrement sympathiques avec nous deux si ils l’apprennent.
- je ne fais pas partit de l’Organisation, souffla Danzou d’un air distant, je n’ai donc pas à craindre grand-chose de leur part. La question serait plutôt de savoir ce que TU envisages.
- Mais ton nom apparaîtra facilement dans les rapports et cette fois-ci, il faudra plus que quelques courbettes pour t’en sortir, mon cher Danzou Sama.
- Je vois que nous arrivons à la même conclusion.
- Oui… nous devons éliminer cette ‘’preuve’’. Sais-tu où elle se cache ?»
Danzou prit un air satisfait et lui tendit une enveloppe. A sa lecture, Orochimaru ne cacha pas son air pensif cette fois ci et croqua son pouce. La petite douleur l’aidait souvent à réfléchir, bien qu’inutile en fin de compte.
Après une seconde relecture du document, le Sanin leva les yeux vers Danzou d’un air amusé.
« Bien… je vous ce que nous allons faire.
- tu as déjà un plan ?
- tu le sais bien que je suis un génie. »
Il claqua des doigts et appela le nom de quelqu’un. L’instant d’après, une jeune femme agenouillée apparut dans un rideau de fumée.
Orochimaru sourit.
« Anko. J’ai une mission pour toi. Ecoutes moi bien.
- Oui Orochimaru Sama. »
----
Nouvelle fic qui sera très rapide à conclure.
Le concept est assez riche et dynamique : j'ai pris sur moi de vous faire ce tout nouveau scenario.
Le prologue et le c1 ainsi que le C2 se concentreront sur la presentation général des protagonistes et des enjeux.
Pour l'instant je trouve le départ plutot bon et j'ai hate de vous présenter la suite
le c2 arrive... très vite ;)
A très bientot !