casting :
- réalisé par : Sam Mendes
- avec : Jake Gyllenhaal (ZODIAC du grand Fincher
), Peter Sarsgaard (Garden State de Zach Braff ), Jamie Foxx (Collateral de maitre Mann )- genre : Guerre, Drame
- durée : 2h 3min.
- compositeur : Thomas Newman
site officiel : http://www.uipfrance.com/sites/jarhead/
synopsis : Eté 1990. Anthony Swofford, fils et petit-fils de militaires, vient tout juste de fêter son vingtième anniversaire lorsqu'il est envoyé dans le désert saoudien. La Guerre du Golfe vient d'éclater, son bataillon de Marines est parmi les premiers à se déployer dans cette aride et immense étendue de sable.
Pour ces jeunes déracinés, gavés d'images et de phraséologie guerrières, ivres de rock et de bière, commence alors la longue et dérisoire attente d'un ennemi fantôme. La soif, la peur, l'épuisement, l'ennui, les frustrations lancinantes, les tensions extrêmes s'additionnent dans un climat de plus en plus délétère et explosif. Dans cet enfer naîtront pourtant de surprenantes et inaltérables amitiés entre compagnons d'armes liés par le vieux serment des Marines.
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Avis : Cette oeuvre est sans nul doute la plus déconcertante et grésillante sur le thème de la guerre du Golf que le cinéma contemporain nous est apporté dans les salles. Sam Mendes, fait preuve d'une réelle maîtrise du sujet mais démontre que part l'humour noir, + ou - transgressive, on peut véhiculé un message fort d'anti-violence et décomposer par la même occasion une guerre apparaissant "ridicule", des moments d'attente rarement vu dans un film de guerre : Le warrior accro à sa sulfateuse, au pied levé, qui ne se « zigouille » pas un seul barbue, mais que des chameaux.
Mendes aborde ce film comme une sorte de défouloir, par l'humour, toute scène est acceptable, même la pire. Comme dans l'immense oeuvre de Kubrick " Full Metal Jacket", nous côtoyons l'ascension de jeunes recrues dans leurs futurs univers, ce "virus", va peu a peu altérer leur vision du monde, pour les rendre "inhumain", comme des machines face à un animal qu'il faut exterminer (détail qui le différencie de "Starship Troopers" de Verhoven sur le concept : les étoiles, et la présence de méchants), on est en présence de bêtes dressées pour tuer, embrigader dans ce "flux militaire" avec ces "paroles", cette "doctrine", ces "devoirs", ces "obligations patriotiques" etc... le tout avec une "entière" liberté de parole...........ce que ce film démontre aussi d'ailleurs.
dure la vie...
L'attente, "quand pourront nous, nous « taper » ces enflure...Sergent?" disent les soldats légèrement en manque, comme drogués, par un ennemie invisible, absent. Mendes nous gratifie de la folie humaine, avec des séquences d'humiliation, de règlements de comptes etc... Jarhead est en quelque sorte un pamphlet anti-guerre, anti-limites, la cool attitude, d'un peloton en rade d'idées pour s’occuper sur un champ de bataille grand, certes, mais abominablement vide, donc : 1 terrain vide + pas de barbue à l'horizon = foot US destroy (énorme!). Pour qu'un soldat ne s'emmerde pas : masturbation, lecture, écritures de lettres, nettoyage des armes et re-masturbation etc... Jarhead et comme un film anti-guerre, rempli de guerre, lol, un film ou l'intérêt réside entièrement sur la psychologie des soldats à travers les divagations chaotiques du narrateur.
Mendes, réalise donc une oeuvre humaine sur un monde vide de sens, et vide tout cour, avec un regard différent et que l'on sens très impliqué par le projet, une mise en scènes léchée, juste, des dialogues acérés, dynamiques, ainsi que plans large expressifs, une bande son excellente :
Jarhead for Life : http://www.deezer.com/track/26877
j'aime bien aussi mais surtout sur le visu : http://www.deezer.com/track/26874
mais mention special (of course) au générique par Kanye West - Jesus Walks : http://www.deezer.com/track/377 (bishh grave)
Tellement de choses à dire sur ce film que je ferais sans doute d'autres ligne dans ce topic.
Un film donc que je conseil bien évidemment pour cette liberté de ton et cette indépendance de style très importante et somme tous assez rare au pays du « Soleil blockbusterien et à l'uniformité Levant ».
