Bon bah voila...c'est fini
alors la fin j'en parlerais après mais d'abord : soul eater dans son ensemble, bah au final c'était vraiment un putain de bon shônen je trouve. Il est arrivé sans prétention, comme ça, avec juste son style graphique et son univers particulier pour se démarquer, mais le ton léger et décalé fait qui fait que ça s'lit vraiment tout seul fait aussi que quand l'histoire commence à prendre de l'ampleur t'es vraiment en mode "oh putain mais c'est ouf" car si on aurait pu croire a un manga un peu naïf du fait de ses dessins et de ses débuts bah au final le scénario est ultra bien géré : c'est retors, ça traîne pas, y'as pas seulement 2 camps opposées mais plutôt 5 ou 6 tous avec leurs propres objectifs et personnalités et surtout putain et ça ça fait du bien : c'est pas manichéen ni niais dans la morale. P'tet un peu trop abstrait même, du coup on pourrait croire que c'est juste superficiel et que y'as rien de spécial a comprendre, que c'est juste "la philosophie de l'univers de l'auteur", mais quand même pas : ce débat constant entre l'ordre et la "folie", pourquoi l'un serait-il plus légitime que l'autre,
qu'articule la majeure partie du manga véhicule pas mal de messages - déjà celui que j'ai mis dans le spoil mais aussi deux de plus - :
-Les héros sont un peu la police du monde et ça s'passe bien parce qu'on est dans un manga et que c'est les héros, mais comme le soulignent un certain nombre d'antagonistes qu'est-ce qui leur donne le droit de l'être et de décider de c'qui doit être protégé et de c'qui doit être détruit ?
SPOIL
surtout quand on s'rend compte que les sorcières qui sont l'ennemi notoire sont pas plus "mauvaises" que le camp de shibusen, c'est juste que les deux sont en conflits
La réponse est rien et tu le comprends bien quand lors des affrontements les raisons qu'ont les héros de se battre sont en soit pas plus gégé que celles des boss quand t'y pense. -> transposé à la réalité on voit vite où il veut en venir
-la musique sans être un élément de scénario clé non plus est omniprésente dans tout l'manga, à chaque fois que l'auteur a une métaphore ou un passage du scénario un peu abstrait qu'il faut imager il se sert d'elle pour imager, alors outre l'évident "l'auteur aime bien la musique il défend l'adage la musique adoucit les moeurs" qui s'applique quand même beaucoup je pense y'as aussi autre chose à voir c'est que l'auteur est aussi fan de slipknot, en tout cas au moins du premier album (j'explique la source plus bas), qui étant un des moins accessibles on peut facilement deviner que c'est pas le seul groupe de metal qu'il écoute, c'qui est cohérent avec l'univers visuel d'ailleurs (qui d'ailleurs emprunte vachement au style emo/mr.jack des années 2005), du coup y'as aussi fort à parier qu'à travers les personnages "infectés" par la folie il dépeigne la vision qu'a eu le monde extérieur du fan de musique peu conventionelle qu'il était plus jeune et de façon plus large la façon dont les artistes qui divergent de la norme sont vus.
Au niveau des trucs géniaux aussi y'as comment des simples détails alakon dans la psychologie des persos vont prendre de l'importance, pis aussi cette façon générale qu'a l'auteur de bien séparer ses persos genre certains sont vachement réalistes comme soul ou maka - c'qui dans le cas de maka la rend un peu fade d'ailleurs - d'autres sont complètement fantaisistes comme black star ou stein mais l'auteur se démerdre tres bien pour jamais leur faire faire des trucs qui leur ressemble pas, tout est logique, c'bien fait, j'aime !
et du coup pour cette fin baaah
(alors juste je reviens vite fait sur comment j'ai fait le lien entre l'auteur et slipknot mais tout bêtement il était assisant sur la série get backers, au début en tout cas après je sais pas, et dans les tomes y'as toujours des dessins des assistants et y'en a un de okubo ou apparaissent dans le dessin "742617000027" et "Eyeless" - respectivement le code barre et nom de code du premier album et le nom de son troisième morceau (dont les lyrics commencent direct par "Insane !" d'ailleurs haha) - et du coup entre son univers entre gothique et emo mais bref dans un délire teenage sombre, le fait qu'il arrête pas de dessiner des personnages avec des casques ou des écouteurs déjà tu commences à bien cerner le bonhomme, pis après quand t'es fan de slipknot et que tu sais ça et que t'y fait gaffe en lisant Soul Eater c'est vachement marrant du coup parce que sans avoir beaucoup de clins d'oeils tu captes que tout le délire de la folie dans Soul Eater c'est la même "folie" qu'est dépeinte dans les textes du premier album de Slipknot et perso du coup ça fait que j'ai vachement mieux compris.)