Bon, ça m'ennuie un peu de venir plomber un chouilla l'engouement de Aizen mais pour moi, les dernières info que j'ai en fréquentant des forums médicaux et en ce qui concerne le Sida c'est ça (elles sont un chouilla plus vieille que celle de Aizen mais bon)
Les chercheurs réunis à la conférence mondiale sur le sida à Mexico ont admis, lundi 4 août, que les recherches sur un vaccin anti-sida piétinent. Il faudra probablement des années avant qu'un découverte probante permette d'avancer sérieusement.
Tachi Yamada, le directeur du programme de santé de la Fondation Bill et Melinda Gates, l'un des principaux contributeurs à la recherche d'un vaccin, a souligné les lacunes fondamentales dans les connaissances sur la façon dont le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) subvertit le système immunitaire. "Nous avons besoin de gros investissements pour l'avenir (...), pas seulement dans la connaissance de base de la prévention du VIH, mais aussi dans les essais cliniques d'un vaccin contre le VIH", a indiqué M. Yamada.
Pour autant, les chercheurs continuent de penser que la la propagation du virus ne pourra être enrayée que par la découverte d'un vaccin préventif et non par le traitement des personnes déjà contaminées, ce qui est le cas aujourd'hui. Alan Bernstein, directeur de l'initiative pour la recherche d'un vaccin, a affirmé qu'un succès dans ce domaine ne pouvait être envisagé qu'à "long terme".
Cependant, ces derniers temps, un autre article, publié dans The Lancet m'a mis un peu de baume au coeur :
Une étude australienne conteste un rapport suisse pour qui une personne contaminée par le VIH et bénéficiant d'une thérapie anti-rétrovirale peut renoncer au préservatif. Cette étude, publiée vendredi par la revue britannique The Lancet, a été réalisée par une équipe conduite par le Dr David Wilson, de l'université de New South Wales (Sydney), qui a utilisé un modèle mathématique pour estimer les risques.
Le rapport de la Commission suisse du sida estimait que si le virus du sida était indétectable dans le sang depuis au moins six mois et si le patient séropositif n'était pas atteint d'une autre infection sexuellement transmissible, un couple sérodifférent (un séropositif, un séronégatif) pouvait renoncer aux mesures de protection.
Cependant, pour l'équipe de David Wilson, bien que le risque de transmission du virus soit bas, il n'est pas "égal à zéro", le virus ne disparaissant jamais totalement. Elle a établi que la probabilité cumulée, avec une moyenne de 100 relations sexuelles par an sans protection, était de 0,22% par an pour les transmissions de femme à homme, 0,43% pour les transmissions d'homme à femme, et 4,3% pour les transmissions d'homme à homme.
Quadruplement des risques
Sur dix ans et sur une population de 10.000 couples sérodifférents, 215 hommes et 425 femmes seraient infectés après une relation hétérosexuelle et 3.524 hommes à la suite de relations homosexuelles. Ce qui correspond, selon le Lancet, à un quadruplement des risques si aucune protection n'est utilisée.
Dans un commentaire, le Lancet souligne que pour les Suisses il y a "un seuil" en-dessous duquel une quantité infime de virus ne peut pas provoquer d'infection, tandis que pour les chercheurs australiens le risque ne fait que diminuer progressivement, sans qu'il y ait de seuil. Devant une telle incertitude, il est "sage" de combiner le traitement et les préservatifs, fait valoir la revue.
D'une maladie mortelle à une maladie chronique...
L'espérance de vie des patients infectés par le virus du sida dans les pays développés a augmenté de 13 ans depuis qu'on recourt à une combinaison d'antirétroviraux, avec une baisse de la mortalité de près de 40%, toujours selon une étude publiée vendredi par The Lancet. Une équipe de chercheurs de Vancouver (Canada) a comparé les taux de décès chez les patients en 1996-1999, période où commençaient à être utilisées des thérapies combinant plusieurs antirétroviraux, et 2003-2005. Selon cette évaluation, rassemblant les résultats de 14 études menées au total sur plus de 40.000 personnes en Amérique du nord et en Europe, l'espérance de vie à 20 ans est passée pendant cette période de 56,1 à 69,4 ans, avec des variables. "Ces avancées, disent les auteurs de l'étude, ont fait de l'infection au VIH, maladie mortelle avant l'arrivée des traitements combinés, une maladie chronique de longue durée", résume l'auteur de l'étude.
Venir à considérer le SIDA comme une maladie chronique et non plus comme une maladie mortelle est assez encourageant.