Ristorante Paradiso - Gente

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Heaven smile
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Ristorante Paradiso - Gente

Message par Heaven smile »

Ristorante Pradiso - Gente

- Informations générales :

- Auteur : Nastume Ono (connue également pour Goyô, publié chez Kana)
- Genre : Josei
- Publication : Kana
- Date de parution : 22 Janvier 2010

À noter, la présence d'une page couleur en début de volume.

- Visuels :

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- Résumés

Bien qu'ayant deux noms différents, Ristorante Paradiso et Gente – Les gens du restaurant (ristorante no hitobito pour son titre original), deux créations de la mangaka Natsume Ono, sont indissociables l'une de l'autre. Elles ont toutes deux pour sujet central le quotidien d'un restaurant de Rome, le Ristorante Casetta dell'orso et les personnages gravitant autour de celui-ci.

Ristorante Pradiso :
Il y est question d'une jeune fille de 21 ans, Nicoletta qui débarque dans le restaurant Casetta dell’orso à Rome avec la ferme attention de révéler son existence au patron, Lorenzo, devenu le second mari de sa mère. Tout le personnel masculin employé au restaurant porte des lunettes de presbytes et a plus de quarante ou cinquante ans. La mère de Nicoletta trouve en effet très rassurant d’être servie par des "gentlemen". La clientèle du restaurant, féminine pour la plupart, est sensible au charme de ces serveurs. Nicoletta va devenir aide-cuisinière pour approcher plus facilement tout ce petit monde et en découvrir un peu plus sur la vie de chacun
(Source : Mangakana)

Gente :
L'action de Gente se déroule toujours au restaurant Casetta dell'orso déjà présenté dans Ristorante Paradiso, mais cette fois, le lecteur est invité à découvrir plus en détail la vie de chaque employé du restaurant, leur famille, leurs états d'âme, leur motivations : Claudio le maître d'hôtel, Teo et Vanna les cuisiniers, Vito et Luciano les serveurs, Gigi le sommelier, etc. Tout cela se fait sans continuité temporelle puisque de nombreux flash-backs nous font remonter, par exemple, aux débuts du restaurant, en 1978. Nicoletta, la fille cachée de la patronne, qui était la figure centrale de l'action de Ristorante Paradiso, disparaît donc des deux premiers volumes de Gente pour réapparaître dans le troisième.
(Source : Mangakana)

Les résumés réalisés par Kana me paraissant suffisamment clairs et concis, je me suis permis de les réutiliser - à peu de choses près - ici.

- "Une chronique douce-amère sur la vie romaine."

Je prends le temps de créer un sujet unique pour évoquer ces deux séries qui, comme vous l'avez compris, sont complémentaires. Premier coups de cœur manga de l'année le duo Ristorante Paradiso / Gente m'a mis du baume au cœur et a éclairci un mois de Février gris et terne.
Avec Ristorante Paradiso, Ono parvient au terme d'un unique volume, à distiller une atmosphère qui l'est tout autant. Dans ce volume-ci, la mangaka construit son histoire autour de la personne de Nicoletta, au sein même de la Casetta dell'orso. C'est à travers son regard que le lecteur est invité à découvrir, outre le passé de certains personnages, les interactions quotidiennes des individus entre eux. Remarquable, le récit s'attache à esquisser des liens de toutes sortes : maternels, fraternels ou professionnels, contribuant ainsi à dresser un portrait bref mais intense de ce restaurant atypique. Goyô l'avait montré, Ono aime traiter des personnages à contre courant - Masa et ses difficultés relationnelles malgré son statut de samouraï, et dans l'absolu, l'ensemble des goyô -, or ici, c'est la somme de personnages conventionnels qui participe à l'édification de ce restaurant peu ordinaire. Ce one-shot est remarquable par son rythme très posés et l'ambiance méditerranéenne qu'il laisse transparaitre.

Bien qu'étant située à Rome, l'intrigue fonctionne à l'échelle du quartier, le restaurant étant le point fixe autour duquel gravitent tous ces individus. Ono développe ainsi un univers retreint (ne voyez rien de péjoratif dans le terme) qui m'a notamment évoqué le décalage qu'étais parvenu à retranscrire Coppola dans Lost In Translation. Je me permets cette similitude car l'on retrouve chez la mangaka ce même travail sur l'atmoshpère, posée, feutrée où des individus vivent dans leur univers tout en étant au cœur de la métropole. Dans Gente, le référenciel est toujours le restaurant et le volume fonctionne par chapitres nominatifs, lesquels visent à éclaircir les journées de chacun ou l'influence même du restaurant sur la vie d'autrui. En témoigne ces quelques titres, "Una coppia" (un couple), "Luciano", "Una giornata di Vito" (une journée de Vito). C'est ainsi que l'on est amené à découvrir plus en détail le parcours de Lorenzo, le gérant, les serveurs, Luciano, Claudio, ou encore Gigi, Vito et Teo.
Il me faut également noter le dessin et la mise en scène d'Ono, autre grande réussite de Ristorante Parasido et Gente. Depuis Mushishi et son univers mélancolique, je n'avais rien lu d'aussi inhabituel. C'est une certitude, le style de l'auteur ne plaira pas à tous le monde, mais il participe à "l'exotisme" de l'ensemble. Son trait tient souvent de l'épure mais garde néanmoins toute sa puissance évocatrice. Ono travaille beaucoup sur les gros plans et la transmission des émotions par le regard. Son style, singulier et vivant produit l'étincelle que l'on recherche à travers toute création.

Comprenez qu'avec un tel aspect visuel, simple mais raffiné, et des personnages vivants et émouvants, je n'ai pu qu'être séduit. J'espère qu'il en a été - ou qu'il en sera - de même pour vous. Dans le cas contraire, n'hésitez pas non plus à venir nous faire part de ce qui vous a agacé, déçu voire même rebuté.

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