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Gokukoku no Brynhildr ou
Brynhildr in the Darkness, par Lynn Okamoto.
Alors pour résumer simplement : je dirais que c'est Elfen Lied, en moins sombre mais mieux foutu.
Le pitch de départ est très similaire : des jeunes filles de 15-16 ans dotées de super-pouvoirs s'échappent d'un labo aux méthodes peu reluisantes et se retrouvent plus ou moins par hasard à vivre avec le héros, Ryōta, qui a un lien avec la fille principale (en l’occurrence, Kuroha Neko, la demoiselle sur la couverture). À la différence qu'elles sont à la base tout ce qu'il y a de plus humain, et qu'elles ont chacun un pouvoir distinct, pouvant aller de "détruire des objets à distance" à "hacker tous les systèmes informatiques", en passant par la précognition, et autres joyeusetés.
Quand je dis que c'est moins sombre, c'est qu'il y a dans l'ensemble beaucoup moins de violence gratuite (même si de la violence il y en a), et beaucoup plus de moments détente et humour. Il y a de nombreux passages tristes et les filles n'ont pas un passé joyeux, mais on entre pas trop dans des thèmes tabous comme pouvait le faire Elfen Lied. D'aucun trouveront que ça rend la série moins audacieuse, mais ma foi ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Le ton est aussi moins cynique dans l'ensemble.
Ensuite quand je dis mieux foutu, je dirais que dans l'ensemble ça part moins dans tous les sens et les personnages me semblent mieux gérés (encore que mes souvenirs d'Elfen Lied sont un peu vagues à ce niveau-là). Déjà le héros : il est… pas con. Foutrement intelligent même. Ça fait un gros changement. C'est ses plans qui sauvent les miches aux filles la plupart du temps. Après cette intelligence est parfois un peu sélective quand la romance est impliquée, mais vu que certaines filles pourraient prendre un haut-parleur et lui hurler dans les oreilles "JE VEUX BAISER AVEC TOI !!!" que ça serait plus subtil
*tousse*Kazumi*tousse* il n'a pas trop l'occasion de jouer les benêts. Maintenant c'est aussi un peu ce qui me dérange : un insistance parfois un peu excessive sur l'aspect romance, et une fixation particulière de l'auteur sur le sexe − même si là encore on n'est pas à la limite du porno ni dans des relations un peu malsaines comme pouvait l'être EL. L'influence des séries harem reste marquée, et même si ça me dérange pas
en soi, ça prend plus de place que nécessaire. L'amourette entre Ryōta et Neko est pas forcément passionnante non plus ; elle est normale quoi.
Les magiciennes ensuite : elles ont toutes leur petit caractère qui les rend attachantes, et y en a aucune que je déteste vraiment. Kana par exemple : l'entendre balancer des noms d'oiseaux ou hurler à la mort quand sa nourriture est mixée, le tout avec une expression toujours figée, c'est toujours marrant. Et puis bon…
ça quoi. En dehors des magiciennes… y a pas beaucoup de personnages en fait, mais deux ressortent bien : l'oncle de Ryōta Kogorō, excentrique mais néanmoins sympathique et la chercheuse Yuki, très humaine dans le bon comme dans le mauvais sens.
Après pour ce qui est du scénario, le schéma est il faut bien l'admettre un peu répétitif : le labo envoie un assassin > Kana a une vision où tout le monde va mourir > Ryōta élabore un plan > la fille assassin meurt ou est punie. Ça pourrait changer après l'arc qui vient de se finir
SPOIL
vu que Kana ne peut plus avoir ses visions maintenant,
en tout cas j'espère que ce sera le cas. Neko est aussi légèrement relou à pas comprendre MAIS POURQUOI MON CŒUR BAT SI VITE ?! ET POURQUOI JE FAIS TOUT EXPLOSER QUAND JE VOIS D'AUTRES FILLES FAIRE DES AVANCES À RYŌTA ?! Et la série ne nous épargne pas quelques clichetons occasionnels…
Mais bon, dans l'ensemble, le rythme est plutôt bien géré et les scènes dramatiques bien faites, donc je prends pas mal de plaisir à la lecture malgré tout. C'est pas le manga du siècle, ça va pas révolutionner le genre et je ne pense pas que ça laissera autant de traces qu'Elfen Lied, mais je vous le recommande quand même.
Sinon, l'anime est plus que très correct, bien que malheureusement il saute un arc entier (et du même coup deux personnages) que j'adorais.
Carton jaune aussi pour la censure relativement superflue (parce que bon, comparé à EL ça reste gentillet niveau violence).
Ah oui, et c'est publié chez Tonkam, à
1 rein 9€ le tome. L'édition est plutôt bonne pour ce que j'en ai lu mais, euh… ouais, quand même quoi.