Chapitre 18 : Au départ, on ne veut qu'une chose
" Dis Papa, comment on fait les bébés ? "
Kaitetsu regardait son papa avec ses yeux noirs remplis d'espoir, sa petite peluche en forme de tigre nommé Bobs sous le bras. Son père posa sa grosse main velue sur le petit crâne de son fils adoptif, puis lui dit
" Tu le sauras quand tu seras grand. "
Kaitetsu baissa les yeux, déçu, puis s'éloigna pour jouer au ninja dans le jardin avec Bobs. La mère adoptive de Kaitetsu s'approcha de son mari. Elle lui murmura :
" Il va bien falloir lui dire un jour. Il va bientôt avoir six ans, ils ne vont pas tarder à le récupérer. Et je préférerai que ce soit nous qui lui annoncions. "
" Mais il est encore trop jeune. Jamais il ne comprendra que... "
" De quoi as tu le plus peur ? De sa réaction. "
Pour toute réponse, il enlaça sa femme.
1 mois plus tard.
" NON ! Vous ne pouvez pas me l'enlever ! Il est encore trop jeune ! " s'époumona la mère adoptive, se débattant avec des prêtres.
" Nous avions conclu un accord. Vous le gardiez jusqu'à six ans et nous nous en occupions ensuite. "
Kaitetsu était accroché au coup de son père, effrayé par l'arrivé de ces hommes vêtus de longue cape.
" Papa... Les laisse pas me prendre. Il me font peur. "
" Je... Je suis... Désolé. " répondit son père en retenant ses sanglots.
Il détacha doucement ses bras, puis le tendit aux prêtres, évitant tout contact visuel avec les yeux emplis de larmes de Kaitetsu. Les prêtres le saisirent sans la moindre douceur, puis le déposèrent dans la calèche dans laquelle ils étaient venus. Kaitetsu fit tombait sa peluche par terre, il voulut sortir pour la récupérer mais un des prêtres le bloqua. Il vit celui qui semblait être le chef tendre une bourse rempli d'or aux parents de Kaitetsu. Puis il monta à son tour dans la calèche, se positionnant face à Kaitetsu. Le petit blond se colla à le fenêtre du carrosse, cherchant désespérément ses parents et sa peluche du regard. Il les vit qui lui faisant des grands signes de main d'encouragement. Kaitetsu n'y croyait pas. L'inconnu devant lui le regarda fixement puis dit :
" Ce ne sont plus tes parents. Je suis ta seule famille. Et grâce à moi, tu vas devenir le plus puissant ninja. "
Kaitetsu leva les yeux vers lui, et le fixa d'un regard noir et le détailla. Un mètre quatre vingt, les yeux verts, brun, les cheveux attaché en une queue de cheval, le visage balafré et surtout, cette air malsain qui s'en dégageait. Puis il reporta son regard vers sa maison qui s'éloignait pour ne devenir qu'un simple point à l'horizon, puis bien longtemps après, un simple point dans son esprit.
Kaitetsu se réveilla lorsque la calèche s'arrêta, les chevaux hennissant. Ils avaient "roulé" toute la nuit, et il se trouvait à leur point d'arrivée : un gigantesque monastère. Kaitetsu écarquilla les yeux à la vue de cette gigantesque bâtisse : haute de trente mètres, longue d'une centaine de mètres et larges de trente mètres. Ca s'approchait plus du château d'un dirigeant, que du monastère d'une centaine de moines.
" Imposant n'est ce pas ? " prononça le chef. " Nous avons reçu de nombreuses dotations de la part de nombreux chefs d'état en remerciement. Ca nous a permis d'avoir accès à... hum... un certain confort. "
Deux prêtres ouvrirent les portes de la calèche, l'air solennel. L'un des deux leva timidement les yeux vers Kaitetsu, puis il questionna le chef :
" Maître, est ce que c'est.. "
" Oui. "
Le chef attrapa Kaitetsu par l'épaule, et le fit descendre d'un geste brusque. Kaitetsu manqua de s'effondrer. Le chef le rattrapa de justesse, puis le tira jusqu'à l'intérieur de la gigantesque bâtisse. Une fois dedans, tous les regards se tournèrent vers eux Kaitetsu. Tous avaient dans leur yeux une lueur de respect, ce qui troubla davantage le Kaitetsu dans la mesure du possible. Ils se déplacèrent dans de long couloir, descendirent un escalier pour arriver au cachot. Kaitetsu était effrayé. Le chef fit signe à un gardien d'ouvrir la cellule, et il y rentra accompagné de Kaitetsu. La cellule empestait la mort. De la mousse avait poussé le long des murs, de minces rigoles d'eau humidifiait l'atmosphère. Il y faisait très sombre, et il fallu un certain temps à Kaitetsu pour que ses yeux s'habituent à l'obscurité. Après une ou deux minutes, il ne savait pas, il finit par percevoir les contours d'un homme. Il se rapprocha timidement, et il put finalement distinguer les traits de l'inconnu. Il avait le nez cassé, deux yeux au beurre noir, et le reste de son visage était couvert d'hématome. Malgré ses yeux boursouflés, on pouvait voir que le prisonnier était parfaitement réveillé. Kaitetsu courut vers le chef, tirant sur sa manche.
" Il faut l'aider. Il faut l'aider sinon il va mourir. "
Pour toute réponse, le chef déposa un couteau dans le creux de la main de Kaitetsu. Kaitetsu regarda la lame posée dans sa main. C'était la première fois qu'il tenait un aussi gros. Son papa avait toujours formellement refusé que Kaitetsu en tienne un aussi gros. Il leva les yeux vers le chef, ne comprenant pas ce qu'il devait faire avec.
" Tue le ! "
Kaitetsu secoua la tête. Son papa lui avait toujours dit que c'était mal de tuer. Il bégaya.
" Mais... mais...je ne peux... p... pas. C'est... C'est interdit. "
" Tue le ! "
Kaitetsu secoua la tête et déposa le couteau par terre. Devant l'obstination de son futur apprenti, le chef chercha ce qui pouvait le pousser à agir, par le peu qu'il savait de lui. Il trouva finalement :
" Tue le ou je le fais souffrir. "
Kaitetsu regarda le prisonnier. Il lui sembla qu'il avait déjà beaucoup souffert. Ce n'était normalement pas à lui de prendre cette décision, il était trop petit. Il chercha alors une réponse dans le regard du prisonnier. Il y lut une lueur d'acceptation, presque une demande. Il jeta un dernier regard au chef qui lui fit signe de le faire. Il déglutit, tenta de calmer les tremblements de sa main. " Je vais tuer quelqu'un, mais je ne veux pas. Je vais tuer quelqu'un mais je ne veux pas. " Il cherchait du réconfort dans ses mots, quelques choses qui puisse lui dire qu'il faisait le bon choix. Aucune réponse ne vînt, alors en désespoir de cause, il leva le long couteau, et l'abattit sur le cou du prisonnier, trancha involontairement la carotide interne. Du sang lui gicla sur les vêtements, le souillant, pensait il, pour tout le reste de sa vie. Il voulut détourner les yeux, mais le chef le força à regarder le prisonnier se vider son sang. Le prisonnier articula un terrible :
" Merci. "
Kaitetsu le regarda, en pleur. Il se prit quelques petites tapes sur la tête, comme on fait à un chien lorsqu'il a ramené les pantoufles.
" C'est bien Kaitetsu, je suis fier de toi. "
Kaitetsu avait six ans et venait de commettre son premier meurtre de sang froid.
Il fut ensuite conduit dans ce qui allait être sa chambre (un simple débarras) pour les six prochaines années. Lever cinq heures, coucher une heure du matin, entre les deux, entraînements, armes lourdes, légère, shurikens, taijutsu spécialement. Combiné avec sa vitesse héréditaire, il devenait imbattable. Il aurait pu rester plus ou moins normal, s'il n'avait pas subi un entraînement de résistance au torture et autres drogues. C'est durant l'un des entraînements de résistance à la douleur qu'il commença à sourire. Il s'était créé une deuxième personnalité. C'était cette deuxième personnalité qui affrontait la vie de tous les jours, permettant aux petits garçon de s'échapper. Son deuxième moi souriait toujours, même lorsqu'une lame le transperçait de part en part. Il ne pensait plus à rien, se contentant de laisser son esprit dérivé loin de tout, souriant par réflexe. Il inquiétait de plus en plus les bourreaux, qui en firent part au chef. Ils se présentèrent, en expliquant qu'il pensait que Kaitetsu commençait à devenir fou. Le chef ne tînt pas compte de cette remarque, insistant même pour que l'on intensifie les séance. L'esprit de Kaitetsu devînt embrumer, et il ne récupéra jamais réellement. Le petit garçon qui refusait de tuer le prisonnier parce qu'il disait que c'était interdit n'était plus, il était quasiment mort en même temps qu'était apparu son sourire.
Le jour de ses douze ans, Kaitetsu était convoqué au bureau du chef. C'était la première fois que ça lui arrivait, et il était presque excité. Il se présenta dans ses plus beaux habits, qui se résumait à un kimono noir rapiécé. Il frappa à la porte, et la voix grave du chef lui ordonna d'entrée. Il ouvrit la porte sur une salle imposante. Son orientation plein sud lui permettait d'être baigné dans un halo presque surnaturel de lumière. Le chef était derrière un énorme bureau, finement décoré d'arabesque et autre pierre précieuse, en train de signer des documents. Il ne leva même pas les yeux sur Kaitetsu, le laissant prendre seul l'initiative de s'avancer et de s'asseoir dans une des chaises qui lui faisait face. Lors qu'il fut assis, le chef leva les yeux sur lui. Il déposa avec prudence la plume violette et racée dont il se servait pour signer, puis posa ses mains croisés sur son ventre de façon assez négligé. Il prit la parole après une minute de silence.
" Je vois que tu t'es finalement remis de ton entraînement. Ca me fait plaisir. "
Kaitetsu ne cilla pas.
" Bon, tu es âgé maintenant de douze ans. Je dois donc te parler de plusieurs choses. "
Un long silence succéda à ces paroles.
" Tout d'abord, je vais te parler de notre ordre. Tu n'as jamais posé de question, mais je sais qu'elles n'ont cessées de traverser l'esprit. Nous sommes l'ordre de Tera (NdA : que ceux qui s'amuse à chercher la traduction me pardonne cette allusion à l'un des ordres guerriers de l'église catholique), des prêtres spécialisés dans les combats. Nous avons protégés de nombreux seigneurs en échange d'argent. L'église, craignant notre force nous a reniée. Nous nous sommes concertés et nous avons trouvé le moyen d'être réintégré dans l'église. "
" Qui est ? " demanda Kaitetsu, plus par politesse qu'autre chose
La chef prit alors la voix d'un prêcheur :
" Nous allons renversé l'église grâce à notre force militaire ! Et tu es l'avant garde de notre force militaire. "
" Moi ? " reprit Kaitetsu, les sourcils froncés.
" Oui, toi. Et une fois que nous aurons retrouvé ton frère, plus rien ne nous arrêtera. "
Kaitetsu cligna des paupières et secoua la tête histoire de s'assurer qu'il avait bien compris. Cette découverte était le premier rayon de soleil sur son âme depuis fort longtemps.
" J'ai un frère ? "
" Oui, et c'est le second point que je voulais aborder. Ta naissance. "
Kaitetsu se mura dans un silence lourd. Le chef reprit.
" Tu n'es pas né de façon naturel, les personnes qui t'ont éduqué jusqu'à tes six ans ne sont pas tes parents. "
Kaitetsu fit mine d'encaisser le choc. Il baissa la tête, pour ne pas montrer son visage. Le rayon lumineux venait d'être masqué par des nuages.
" On pourrait dire que nous t'avons crée. Suite à divers découverte assez compliqué, nous avons réussi à manipuler des enfants dans le ventre de leur mère de façon à ce qu'il développe des capacités hors du commun. Nous avons manipulé l'Homme ! " Il se leva, comme emporter par son histoire. " Nous nous sommes élevé à un rang divin certes après de nombreux échecs. Les femmes faisaient des fausses couches. Mais nous avons réussi ! Et tu en es le résultat ! "
Kaitetsu le questionna sur le terme de fausse couche. Le chef sourit et se rappela qu'il n'avait que douze ans.
" Le bébé sort avant d'arriver à terme. Puis après de nombreux essais, une femme est arrivé à terme. Elle a mis au monde de deux jumeaux et est morte des suites de l'accouchement. Ces deux jumeaux étaient toi et ton frère. "
" Qu'est il arrivé à mon frère ? "
Le chef marqua une pause, puis reprit.
" Un des prêtres de l'église semblait être opposé à nos méthodes. Il s'est enfui avec ton frère. On a fini par le rattraper mais il s'était déjà débarrasser du bébé. Il n'a rien voulu avoué, même sous la torture. Nous l'avons finalement tué. "
Kaitetsu ne réagit pas durant les minutes qui suivirent cette discussion.
"
J'ai un frère ! Je ne suis plus seul. Cette nuit, c'est décidé. Je m'enfuis. "
II demanda au chef s'il pouvait se retirer. Le chef accéda à sa requête. Au moment où Kaitetsu franchissait le pas de la porte, le chef l'interpella.
" Tu nous es toujours fidèle ? "
Kaitetsu tourna doucement la tête, un grand sourire au lèvre, mais une lueur étrange dans le regard.
" Plus que jamais. "
Deux semaines plus tard, un prêtre, qui était parti en mission, retournait à son unique point d'attache. Il était à cheval, l'obligeant à d'abord passer par les écuries Il fit
Il fut surpris que personne ne vienne prendre son cheval pour s'en occuper. Il patienta quelques minutes, puis se résigna à nourrir lui même son cheval, grommelant parce qu'il était éreinté et qu'il n'avait pas envie de s'en occuper. Sa bonne action accompli, il entreprit d'aller dans le monastère. L'écurie était situé à un kilomètre du monastère, à cause de l'enclos à cheval assez volumineux. Il mit une vingtaine de minutes à rejoindre la bâtisse principale, ayant tout le loisir pour spéculer sur l'absence du palefrenier. Cependant, à une centaine d'arrivée, il sentit que quelque chose n'allait pas. On pouvait aisément expliquer l'absence du palefrenier, mais pad celle des gardes devant l'entrée. Il pressa la pas.
Il ne prit conscience du carnage qu'après avoir fait quelques pas à l'intérieur du monastère. Des corps gisaient un peu partout. Le sang avait coagulé, laissant des traînées noir sur le mur, le sol, les piliers. Les mouches avaient repris le contrôle de ce lieu saint, les larves grouillant dans les plaies béantes ou dans les orbites maintenant creuses. Certains avaient leur propre coeur dans leur main, d'autres avait été pendu avec leur tube digestif. Le plus impressionnant était sans doute, celui qui était leur chef. Après avoir été le chef de l'un des plus grands ordres guerriers hors ninja, il incarnait maintenant la fusion du guignolesque et de l'horreur. Il avait le sexe tranché. Le répugnant bas morceau emplissait sa bouche, constituant une monstrueuse poire d'angoisse. Mais ce n'était pas tout. Le plume dont il se servait pour écrire lui transperçait le palet pour ressortir par le haut du crâne. En manque de souffle, le seul survivant de cette tuerie inspira profondément, et sentit cette odeur propre à tout massacre en règle : celle des cadavres en décomposition. Le prêtre entendit un bruit derrière lui. Il se tourna, un saï dans chaque main. (On utilise toujours les Saï par deux, un dans chaque main. On pourrait les comparer à la fourche d'un Trident, c'est dire qu'il se compose de trois lames parallèles avec celle du centre plus grande et plus importante que les deux autres jumelles entre elles, les trois étant disposées sur un manche sans garde.) Il vit un homme portant un costume noir avec des nuages rouges dessus. Puis plus rien.
Kaitetsu prit une profonde respiration, puis il se décida à taper à la porte. Un homme barbu de taille imposante vînt ouvrir. Il détailla la personne qui se trouvait sur le perron, le visage crispé, les sourcils froncés. Puis petit à petit, son visage se détendit, et un sourire se dessina sur son visage. Il attrapa le jeune homme sur le perron pour l'enserrer. Son corps fut parcouru de soubresaut. Il ne lâcha pas Kaitetsu pendant les cinq minutes qui suivirent, retenant du mieux qu'il pouvait ses sanglots. Kaitetsu se défit de l'étreinte, mais à peine eut il fait un pas qu'il tomba sur sa mère adoptive. Elle tenait dans ses mains une grand marmite rempli de ragoût d'agneau. Elle s'immobilisa, dévisagea Kaitetsu qui était tout sourire, puis sans se rendre compte, elle courra vers Kaitetsu, lâchant la marmite qui s'écroula par terre, le ragoût se déversant sur le sol. Elle sera Kaitetsu presque aussi fort que son mari qui faisait pourtant trois têtes de plus qu'elle. Kaitetsu ne chercha à se défaire de l'étreinte, attendant que ça passe. Ca passa. Sa mère adoptive desserra son étreinte, mais au lieu de le relâcher, elle tînt son visage, caressant chacune des aspérités de son visage, frôlant ses rides de sourire peut être un peu trop développé. Kaitetsu ne dit mot, continuant de sourire. Mais son sourire s'évanouit lorsqu'il aperçut un petit garçon dont la tête dépassé juste de la porte. Le petit garçon osa timidement s'approcher du Kaitetsu dont il avait tellement entendu parler. Il tendit la main en direction de Kaitetsu, ne sachant pas trop s'il devait l'embrasser ou pas. Le sourire de Kaitetsu réapparut. Il serra la main de son petit frère. Puis un détail retînt son attention. La peluche que tenait son petit frère. Bobs. Son sourire s'évanouit laissant place à un regard furieux.
On ne retrouva qu'une peluche recouverte de sang.
Cinq ans plus tard
Deux vieillard discutaient tranquillement, canne à pêche dans la main, au bord d'un ruisseau.
" Et ouai... "
" Et ouaiiiii. "
" Putain t'es bavard aujourd'hui. "
" T'as vu. "
Et ils se turent pendant l'heure qui suivit.
Puis, voyant que le poisson ne viendrait pas à leur estomac, ils remballèrent leur matériel et marchèrent à leur rythme en direction du leur petit voyage. Une fois sur la place du marché, l'un des deux aperçut son petit fils qui jouait au ninja. Le petit garçon semblait très concentré, esquivant des coups invisibles, puis après un rude combat, il décida d'achever le ninja qu'il affrontait. Le grand père regardait affectueusement son petit fils.
" Alors tu te prend pour l'éclair jaune de Konoha ? "
Un jeune homme qui était assis à une table d'un restaurant tiqua en entendant ce nom.
"
L'éclair jaune... Ca ne peut pas... Non... Ca serait une coup de chance impossible... Il faut que j'en ai le coeur net... "
Il régla son repas, puis remis son masque de lézard sur le visage. Il se leva et s'approcha du vieil homme.
" Excusez moi... Est ce que vous pourriez me donnez quelques renseignements. "
Le vieil homme regarda la personne qui s'était présenté devant lui, surpris par son apparence. Kaitetsu était vêtu d'un kimono blanc. Ses cheveux longs blonds ondulait sur sa cape, contrastant avec le violet vif de sa cape. C'était un accoutrement assez bizarre, surtout pour une région aussi éloigné. Le vieil homme secoua la tête et se ressaisit :
" Euh... Ca dépend pourquoi ? "
" Que pouvez vous me dire sur l'éclair jaune de Konoha ? "
" Oh.. Ah... Euh. Et ben, je sais que c'est un ninja très très fort et très très rapide de Konoha. En plus il est très gentil. Il est venu une fois ici pendant une mission. Il était tout simple, avec un regard rieur. Alors qu'il aurait pu nous prendre de haut. Paraît que c'est le ninja le plus brillant de sa génération. "
Kaitetsu opina, puis ajouta :
" Que pouvez vous me dire de son physique ? "
" Oh ben... Il devait faire la même taille que vous. Il est blond avec les cheveux... Comment y disent les jeunes. Avec les cheveux tout en pétard, voilà. Puis, il a les yeux très bleu. "
Même le vieux ne pouvait pas le voir, le regard de Kaitetsu s'assombrit.
"
C'était une fausse piste. Si c'est mon jumeaux, il doit avoir les mêmes yeux que moi. Mais bon comme c'est ma seule piste depuis deux ans, je vais aller vérifier à Konoha pour en avoir le coeur net, juste pour avoir bonne conscience. "
Il remercia le vieillard.
" Mais y'a pas de quoi. "
Il voulut serrer la main de cette inconnu, mais il avait déjà disparu.
"
Ca ne pouvait pas plus mal tomber. " pensa Inazuma, dit l'éclair jaune de Konoha.
Il était tombé dans une embuscade alors qu'il transportait des informations confidentielles. Aux vues de son niveau, le Sandaime n'avait pas trouvé utile de lui adjoindre des équipiers pour cette mission. Il allait devoir faire face à six jounins du pays de la roche, et une dizaine de chuunins tout seul. Il avait beau être l'éclair jaune, il allait quand même avoir du mal. Il se mit en position de combat, puis disparut.
Il avait découvert qu'il possédait une vitesse anormalement élevé alors qu'il n'était que genin. Ils étaient à la recherche du guépard particulier d'un chef d'état de passage, et pour attraper ce genre d'animal, il valait mieux être bien organisé. Ils avaient réussi à appâter le guépard avec un gros morceau de viande encore saignante. Mais au moment critique où leur senseï devait intervenir afin d'immobiliser l'animal, celui ci avait disparu. Inazuma fut alors désigné, par tirage au sort, pour capturer le guépard. Ils se rapprocha à pas de loup, essayant de faire le moins de bruit possible. Cependant, il avait oublié un détail. L'odorat. Le guépard l'avait senti venir, et avait commencé à courir dans le sens opposé. Inazuma se mit à courir à son tour et, à sa grande surprise, il avait dépassé le guépard. Celui ci arrêta de courir, dépiter de s'être fait doublé par un humain. Il s'allongea par terre, et Inazuma eut juste à lui mettre sa laisse. Ils avaient plus tard appris, sans la moindre surprise, que le senseï était parti pour reluquer les filles.
Il réapparut derrière le premier jounin, lui tranchant la gorge de façon net. Il se baissa pour esquiver un kunaï qui lui passa juste au dessus de la tête. Il plongea sa main dans son étui à shuriken pour en ressortir la totalité. Il les lança sans regarder, puis enchaîna quelques signes.
" Shuriken multi clonages. "
Au lieu d'un vingtaines de shuriken, ce furent environs deux cents shurikens qui foncèrent vers le groupe. Cependant, un jounin avait crée un mur de terre afin de protéger son groupe. Inazuma profita de l'instant pendant lequel il cachait par le mur pour poser quelques pièges, puis il fonça à toute vitesse sur le groupe de chuunin, taillant dans les rangs avec kunaï. Il en tua cinq. Il continua sa course à un rythme effréné, tuant deux autres jounins. Il arrêta de courir lorsqu'il eut mit une cinquantaine de mètres entre ses adversaires et lui. Il ne restait plus que quatre jounins et cinq chuunin. L'un des chuunins, passant outre les ordres d'un jounin, commença à courir vers Inazuma. Il ne vit pas le piège. Il explosa. Inazuma ne cilla pas. Il savait qu'il n'avait pas le choix. Il devait survivre même s'il devait user de piège, méthode qu'il trouvait exécrable.
"
La mission avant tout. "
Trop concentré à observer le groupe de jounin, il ne vit pas venir le kunaï que lui avait lancé un des jounins, posté en retrait. La lame pénétra dans sa chair, traversant le muscle pour s'arrêter sur l'omoplate. Il s'était pris un kunaï dans l'épaule, pesta contre son inattention, puis retira le kunaï. Il était en mauvaise posture. Il n'avait pas réussi à repérer le jounin, et il savait que les autres ne tarderait à éviter tout ces pièges. Un autre kunaï fut lancé d'une autre position.
La jounin se déplaçait d'arbre en arbre afin de temporiser. Il savait qu'il n'avait aucune chance sans le reste du groupe. Le jounin n'entendit pas le frère d'Inazuma arrivant derrière. Il mourut sans s'en rendre compte.
Inazuma avait entendu le bruit d'une nuque se brisant. Il fut surpris car rien n'avait été prévu concernant des renforts, et comme il était dans les temps…
Il leva les yeux vers l'arbre et vit son reflet à quelques détail près.
"
C'est pas possible je dois être sous l'effet d'un genjutsu. "
Il se concentra, afin de reprendre le contrôle de ses flux de chakra et faire disparaître cette sordide illusion. Il releva les yeux vers l'arbre, son double avait disparu.
"
C'est bon. "
Il reporta son attention en direction du groupe adverse. Il ne vit que le résultat, et le dos de son frère jumeau au milieu. Ils étaient tous morts. Son frère se tenait en son centre, sa petite épée de chakra noir dans la main. Le noir avait fait place au rouge. Il vit son double sortir un mouchoir de sa poche, dont il se servit pour essuyer sa lame. Il rangea son arme dans le fourreau, sur son dos. Puis il se retourna et sourit.
Inazuma ne fit aucun geste pendant la minute qui suivit. Kaitetsu non plus. Il se regardait droit dans les yeux. Bleu contre noir. Bien contre Mal. Il ne le savait pas encore, mais ils allaient s'affronter un jour. Mais pour le moment...
Inazuma fit le premier pas.
" Vous êtes qui ? "
Kaitetsu sourit, content qu'on lui pose enfin la question.
" Si je ne me trompe, je suis ton frère jumeau. "
" Et qu'est ce qui me dit que ce n'est pas un henge ? " répliqua Inazuma
" Si j'avais voulu te reproduire, j'aurai les yeux bleus non ? "
Inazuma sourit. Il avait marqué un point. Kaitetsu reprit.
" Tu es orphelin n'est ce pas ? "
Le sourire d'Inazuma disparut et il resta silencieux.
" Ton silence en dit long. "
Inazuma commença à se tourner et fit mine de partir.
" Ton signe est celui de la spirale. Symbole d'un ordre de prêtre disparu. "
Inazuma stoppa sa marche. Ca, personne à part lui ne le savait. Il avait fait des recherches, et avait retrouvé le symbole. Cependant, tous les prêtres ont été exterminé, le privant de son passé. Et voilà que son sosie arrivait, se présentant comme son frère jumeaux, et qui plus est, au courant pour les prêtres. Et puis, il y'avait cette vitesse hors norme, tout comme lui.
"
Trop de coïncidences pour que ce ne soit que le hasard. Cela se peut il que... "
Il se retourna, marcha en direction de son frère. Il tendit les bras en direction de Kaitetsu, qui posa la main sur le manche de son sabre. Avant qu'il n'est pu réagir, Inazuma l'avait pris dans ses bras. Kaitetsu se laissa faire, allant même jusqu'à lui rendre son étreinte. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas ressenti de chaleur humaine. Il fut encore plus surpris lorsqu'il sentit un liquide chaud lui couler dans le dos. Des larmes.
" J'ai toujours su que je n'étais pas seul. " murmura Inazuma entre deux sanglots.
Ainsi se déroulèrent les rencontres entre frère. Sur le chemin du retour, Kaitetsu lui expliqua qu'il était en fuite, poursuivi par des mercenaires. Inazuma lui proposa de se cacher à Konoha. Kaitetsu refusa.
" Qu'est ce que tu dirais d'habiter pas très loin du village. J'ai repéré une vieille maison abandonné, à une dizaine de kilomètres de Konoha. Tu pourrais t'y installer, et comme ça... J'aurai mon frère juste à côté de chez moi. "
Kaitetsu rit. Cela faisait au moins dix ans qu'il n'avait pas ri. Il se surprit lui même, ce qui lui fit rire. Puis il commença à avoir un véritable fou rire, très rapidement suivi par Inazuma. Il se sentait bien aux côtés de son frère. Cela ne lui était jamais arrivé.
Ils arrivèrent devant la vieille maison, si le terme de maison pouvait encore être appliqué. Ils s'agissait plutôt d'un enchevêtrement aléatoire de morceau de bois moisis. Inazuma rougit de n'avoir que cette vieille maison à lui présenter. Kaitetsu sourit, mais d'un sourire franc et gentil.
" Ca devrait aller. C'est même la première fois que je vais dormir dans une chambre aussi grande. "
" Tu dormais où quand tu étais petit ? "
Le sourire de Kaitetsu disparut. Inazuma ne le questionna plus sur sa petite enfance. Il sentait qu'il valait mieux éviter d'aborder le sujet.
Kaitetsu passa le reste de l'année à rebâtir sa nouvelle maison. Il fut d'ailleurs surpris d'employer un terme possessif pour désigner la maison. Pour la première fois de sa vie, il construisait au lieu de détruire. Il créait. Il souriait tout le temps, ravi d'avoir un endroit où habitait et une famille. Mais dans son coeur, toujours subsister sa part démoniaque. Il lui arrivait de se manifester lorsqu'il regardait, souffrant alors d'une schizophrénie. Le reflet dans l'eau était son moi maléfique.
"
Tu comptes rester longtemps à ne rien faire ? "
" Tais toi. Je suis bien ici. Et j'ai l'intention de rester. "
" Tu n'es pas fait pour cette vie, et tu le sais très bien. Tu es damné pour tous les crimes que tu as commis. "
" C'est faux. J'ai l'intention d'aider les gens maintenant. "
" Libre à toi. Mais je resterai pour observer. Tu ne peux pas te débarrasser de moi. "
" C'est vrai... Mais je peux t'enfermer très loin dans mon esprit. "
Accompagnant mentalement le geste à la parole, il visualisa son moi maléfique enfermer dans une cellule capitonnée.
Son frère venait souvent lui rendre visite, passant outre les sous entendus pervers de son senseï sur une relation secrète. Kaitetsu était toujours ravi de voir son frère, et ils passèrent des nuits entières à discuter, dans l'herbe, regardant les étoiles.
" Hey, Kaitetsu ? "
" Oui ? "
" Tu me racontera ton enfance un jour ? "
" Un jour… "
Puis Inazuma changea de sujet pour l'arme de ninja qu'il préférait.
Kaitetsu passa sept ans tranquillement, loin des champs de bataille, loin de la vie de ninja. Il vivait simplement, aidant à l'occasion les habitants du village. Il revêtait alors son masque, et il passait inaperçu. Mais les ennuis commencèrent à arriver. L'Akatsuki était sur ses traces depuis plusieurs années. Cela avait commencer avec un lapin mort cloué à sa porte. Sur son ventre était accolé un message.
" Nous avons un travail que vous ne pouvez pas refusé. Rendez vous dans la clairière à deux kilomètre au sud à minuit. "
Kaitetsu avait brûlé la feuille en même temps qu'il faisait cuire le lapin. Il n'était pas allé au rendez vous, et il n'en avait pas la moindre envie. Il était heureux et cela lui suffisait.
Un matin, son frère était arrivé, une banane au lèvre. Il venait toujours d'être nommé Hokage. Il avait une bouteille de saké dans la main. Ils avaient fêté ça pendant toute la nuit. Inazuma lui parla alors de Merode Tsukiyo, une amie dont il commençait à se rapprocher. Kaitetsu sentit une pointe d'envie montait en lui. Il commençait à être jaloux de son frère.
"
Lui, il a tout, gloire, femme, argent. Moi je n'ai rien. " songea t'il
Un autre voix apparut dans sa tête.
"
C'est faux. Tu l'as lui. "
" Et s'il part avec cette Merode. Je serai tout seul. "
" Non et tu le sais très bien. "
La seconde petite voix avait raison. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Il décida d'oublier et de continuer à faire la fête avec son frère.
Il se réveilla le lendemain avec une cuite. Son frère était déjà parti.
" Il préfère éviter que l'on se pose des questions. Il vient tout juste d'être promu Hokage. "
Il sortit de sa petite maison, plissa les paupières pour éviter de se faire éblouir par le soleil. Il fit quelques exercices afin de garder la forme, puis il perçut une présence. Il tourna la tête et tomba nez à nez avec le Chef. Il bégaya.
" Mais... mais… Vous êtes mort. "
Le Chef sourit, puis prit la forme du petit frère adoptif. Kaitetsu déglutit. Son fragile équilibre psychique menaçait de rompre. Son esprit avait écarté ces visages, les rendant flous. La personne devant lui leur avait rendu leur clarté. Et le monstre de Kaitetsu menaçait de réapparaître.
Finalement, le petit garçon prit l'apparence d'un homme au visage totalement lisse, recouvert d'une cape noir avec des nuages rouges.
" Vous êtes difficile à trouver. "
Une voix froide et sans tonalité.
" Je peux vous proposer une place au sein de notre groupe. "
Kaitetsu était énervé qu'on vienne l'ennuyer avec ses propositions. Il répondit.
" Je ne suis pas intéressé. Je mène une vie qui me convient parfaitement. "
" Ah oui… Cette vie d'ermite, loin de toute agitation. Je ne pensais que ça conviendrait à un ninja de votre stature. "
" Je ne suis plus un ninja. Je suis un simple habitant de ce pays. "
" Comme vous voulez. "
Plus tard, dans la soirée, Inazuma rendit visite à son frère.
" Alors, tu as bien récupéré ? Il m'a semblé que tu avais eu une bonne cuite. "
" Ouai, ouai. C'est bon. "
Kaitetsu semblait perturber, et Inazuma le décela tout de suite.
" Qu'est ce qui t'arrive ? "
" Et bien… " Il hésita. Il ne savait pas s'il devait parler de cette proposition. Il avait peur de l'inquiéter inutilement. Mais c'était son frère, et il se dit qu'il pouvait tout lui dire. "J'ai été contacté par un groupe de criminelle qui veulent m'intégrer à leur rang. J'ai refusé évidemment. "
Inazuma hocha la tête. Puis il ajouta.
" Si ce groupe de criminelle souhaite t'intégrer, il y'a une raison. J'ai bien compris que tu n'as pas eu une enfance facile, et je ne serai pas surpris que tu es fait quelques bêtises. Mais il faut que tu m'en parles, si tu souhaite que je t'aide. Je vois bien que ça te bouffe la vie. Je suis ton frère et je te pardonnerai tout. "
Kaitetsu opina, prit une grande inspiration. Puis il lui raconta tout. Ses premiers souvenirs, son départ, ses six ans passé dans le monastère, les deux massacres, ses cinq années d'errance ne sachant pas s'il devait choisir entre le bien ou le mal, sa schizophrénie. Inazuma ne fit aucune réflexion, se contentant de lui tenir la main et d'acquiescer au bon moment. Lorsqu'il eut fini son récit, un grand silence s'installa. Kaitetsu crut qu'il avait perdu son frère. Puis Inazuma reprit la parole.
" Ce n'est pas le Kaitetsu que je connais qui a tué tout le monde. C'est l'autre Kaitetsu. Tu n'y est pour rien. "
" Mais c'est pareil. Ca reste moi. " hurla Kaitetsu.
" Non… C'est une partie de toi. Et puis, l'autre partie as racheté les pêchers de l'autre. "
" Ah bon ? "
" Oui. Qui a sauvé le garçon qui était en train de se noyer dans la rivière ? "
" Coup de chance. "
" Qui a reconstruit la maison des Mazuchii alors que personne ne le voulait. "
Cette fois, Kaitetsu ne répondit pas.
" Qui a offert l'asile à tous ces enfants abandonné ? Qui a nourri les pauvres l'hiver ? "
Kaitetsu ne répondit toujours pas.
" Je pense... que tu as sauvé plus de personnes que tu en as tué. Et pour ça, au nom de l'humanité, je te pardonne... " Il marqua une pause puis ajouta, comme une mise en garde. " Mais il ne faudra plus jamais tuer personne. Quelque en soit les raisons. Sinon, je crains que ton démon ne refasse surface et qu'il ne parte jamais cette fois. "
Kaitetsu regarda son frère, les yeux humides. Inazuma l'avait convaincu. Le monde lui avait pardonné. Il sourit, puis enserra son frère. Cette fois, ce fut Inazuma qui sentit les larmes perlées dans son cou. Kaitetsu murmura.
" J'avais toujours espéré ces paroles. "
Kaitetsu se sentit en paix avec lui même pendant toute la semaine qui suivit. Puis vînt cette découverte anodine. Bobs. Quelqu'un avait déposé Bobs dans son jardin. Kaitetsu, pensant d'abord à un cadeau de son frère, alla le ramasser, innocemment. Il souriait, tout content d'avoir retrouvé son premier ami. Lorsqu'il prit la peluche, il aperçut un mot épinglé dessus. C'était écrit avec du sang.
" Moi, je ne te pardonne pas. "
Et ce qu'il craignait arriva. Fort de l'horreur de la découverte de ce mot, le démon Kaitetsu en profita pour tenter de sortir de sa prison. Kaitetsu tomba à genoux, les mains sur les tempes, hurlant. Inazuma, qui passait voir son frère, entendit les hurlements. Il courra en direction de la maison, et y arriva en une seconde. Il trouva son frère évanoui. Il vit la petite peluche posée par terre et compris tout de suite.
" Si j'étais vous, je sortirai de votre cachette. Je sais que vous êtes là. "
" Je n'en attendais pas moins de la part de l'Hokage. Dites moi personne ne va s'inquiéter de votre absence ? "
" J'ai fait un clone qui s'occupe de toutes les taches administratives à ma place. C'est une technique qui se transmet d'Hokage en Hokage. "
" Pas bête. Très bien je sors. "
Inazuma fit face à l'homme sans visage. Alors qu'il se mettait en position de combat, il entendit son frère se réveiller. Il créa un clone pour aller le récupérer. Kaitetsu ouvrit les yeux sur son frère. Il sourit. Il avait vaincu le démon. Il se releva, prêt à aider son frère pour le combat. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas combattu, mais il possédait un excellent niveau. Ils se mirent en position, côte à côte, lorsque le souffle d'une explosion les propulsa contre la maison. Kaitetsu fut le premier à sortir des débris. Cependant, il tomba nez à nez avec un ninja masqué qui tenait son frère en joue, la pointe d'un kunaï sur son cou. Kaitetsu disparut puis se retrouva derrière le soldat un kunaï posé sur sa carotide.
" Lâche ton kunaï ou je te tues. "
" Alors tu devras me tuer. "
Il accompagna son geste d'un pression sur le cou du Yondaime. Le sang perla le long du cou.
" Je te dis de lâcher ton kunaï. "
" Qu'y a t'il ? Auriez vous peur de me tuer ? "
Kaitetsu déglutit. Il ne pouvait pas tuer, il ne devait pas tuer. Il l'avait mentalement promis à son frère. Mais s'il ne le tuait pas, son frère mourrait. Le ninja masqué reprit.
" A trois je le tues. "
" Un "
" Deux "
Kaitetsu ne le laissa pas finir, plantant son kunaï dans le cou de ce ninja. Puis il ferma les yeux pour laisser la douce sensation d'abandon revenir. C'était fini, il était mort pour de bon. La dernière image qu'il vit était son frère sortant des débris de la maison.
(NdA : Qu'est ce qui fait qu'un jour on passe du mauvais côté ? Au départ, on ne veut qu'une chose. Protéger les gens qu'on aime. )
Pour les modérateurs, veuillez me pardonnez ce double post, mais je tenais à séparer le chapitre de mes réponses. Veuillez me pardonnez