Chapitre 4 en ligne!
Et il m'a fait pas mal galérer celui-là...
Merci à vous!
Et je ne suis pas "ton gars", Kydash.
"Ta fille" à la limite bien qu'il y est quand même relativement peu de chances.
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CH4 : Au clair de lune.
- WAHAHA !!! regardez-moi ce trouillard ! T’as peur du loup, mon petit Kato-kun ?
- Ferme la, Kaneda ! Je n’ai pas peur, j’ai juste dit que c’était pas cool de rentrer au village durant la nuit, je n’ai pas…
- Peur de te perdre, alors ?
Kaneda ricana en flanquant un coup de coude à son gringalet de coéquipier qui s’écarta avec une grimace. Shishui qui marchait quelques mètres derrière eux, poussa un soupir consterné. Pourquoi les garçons se sentaient-ils obligés de jouer à ce genre de jeux idiots ? En fait de garçons, tous les deux étaient majeurs depuis deux mois et donc théoriquement des hommes mûrs, mais le comportement mature et responsable qui aurait du aller de pair, du moins aux yeux de Shishui, semblait complètement au-dessus de leur portée. Le voyage jusqu’à Konoha allait être long, très long même…
La jeune fille jeta un regard rancunier à leur chef d’équipe qui ne fit pas mine de le remarquer. Depuis peu, Sarito-sensei avait élaboré une nouvelle stratégie face aux querelles incessantes de ses élèves ; il résolvait le problème en l’ignorant tout simplement et en devenant sourd et aveugle dés que Kaneda et Kato commençaient une de leurs stupides disputes. Il abordait avec la même indifférence obstinée l’irritation croissante de sa seule élève féminine. Qui ne voit rien et n’entend rien, n’a pas besoin d’intervenir et tant que le travail d’équipe ne s’en ressentait pas, tout le monde était à peu prés satisfait de la situation. Sauf Shishui bien entendu, mais elle avait rapidement appris que, dans une équipe constituée aux trois quarts d’éléments masculins, son opinion sur la question n’avait que très peu d’importance. Kaneda, Kato et Sarito-sensei étaient peut-être des ninjas doués et appartenant aux forces d’élites de Konoha, mais ils n’en étaient pas moins et avant tout un groupe de machos bornés et bourrés de préjugés.
- Béh quoi ? Faut le dire si t’as peur, petit chou ! continuait à persifler Kaneda. Moi et Shishui, on te protégera, pas vrai Shishui ? Dis lui que…
- Vos gueules, aboya brusquement leur chef d’équipe s’attirant les regards stupéfaits des trois jeunes gens devant cette manifestation d’autorité pour le moins inhabituelle. Nous avons encore prés de quatre heures devant nous avant d’arriver au village, alors un peu de calme ne serait pas de trop. Tsunade-sama a demandé notre retour pour une mission qui doit débuter demain à l’aube ; alors si vous souhaitez avoir quelques heures devant vous pour dormir à l’arrivée au village, marchez ! Et marchez vite et en silence !
- Sensei… tenta Shishui.
- Hum… Ouais ?
- J’aimerais savoir : pourquoi nous ? Il doit bien y avoir au moins une équipe de libre à Konoha… Pourquoi avoir rappeler un groupe qui se trouvait à l’extérieur du village ?
Pendant quelque instants, son sensei laissa lui aussi paraître un peu de perplexité, puis haussa les épaules :
- En fait, je l’ignore. Je croyais pourtant avoir entendu dire que l’équipe de Kakashi Hatake s’était reformée et qu’elle était actuellement sans mission ; mais nul n’a le droit de contester les décisions de l’hokage et elle doit sûrement avoir ses raisons. Ceci dit, trêve de bavardages, et bougez vos fesses avant de geler sur place ! Nous ne sommes pas en avance.
Shishui était tout sauf satisfaite par cette explication, mais Sarito-sensei semblait décidé à s’en tenir là et elle fut forcée de lui emboîter le pas. Les deux garçons continuaient à se disputer mais un ton plus bas. Elle poussa un nouveau soupir à fendre l’âme : Oui, le voyage promettait d’être bien long…
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A des dizaines de kilomètres de là, sous un froid tout aussi coupant, deux jounins partageaient amplement son avis : la nuit promettait d’être longue, bien longue…
Gemna changea légèrement de place avec une grimace ; cela allait faire prés d’une heure qu’il était accroupi dans les buissons, une crampe commençait à se réveiller dans sa jambe gauche et la neige humide s’infiltrait dans ses habits. Encore une demi-heure dans cette position et il serait bon pour une crève qui lui durerait toute la semaine. Son seul réconfort était la certitude que Raidou était dans la même situation que lui, il n’y avait aucune raison qu’il soit le seul à pâtir des délires de la cinquième.
Il jeta un coup d’œil à son compagnon dissimulé à quelques mètres à sa gauche, presque invisible dans la pénombre même aux yeux de son ami. Il ne pouvait voir son visage mais pouvait deviner son malaise croissant à sa position tendue.
Gemna, lui hésitait entre un ennui profond et une nervosité dont il n’arrivait pas très bien à saisir la cause. Il n’était pas d’un naturel impatient ,loin de là en vérité, mais le temps passait et il n’arrivait toujours pas à comprendre le pourquoi de cette mission. Si seulement la kage s’était montrée plus explicite…
Tout commença quand un Hijo débraillé et l’œil halluciné déboula en criant dans le bar, où Gemna et son meilleur ami tuaient confortablement le temps en profitant d’une miraculeuse journée de congé. Entre autres choses, Tsunade était incroyablement avare dés qu’il s’agissait d’octroyer un ou deux jours de vacances à ses subordonnés.
Gemna commençait donc sa journée dans les meilleures conditions possibles en plumant sans aucun remord un jeune fils de marchand. Le gamin, flatté de l’attention que lui portait un célèbre jounin de Konoha, avait accepté naïvement de disputer avec lui une partie de cartes. De fil en aiguille, ils en étaient à leur dixième partie et Gemna n’avait pas cessé un instant de gagner. Raidou accoudé au comptoir, suivait vaguement le jeu, regardant avec intérêt le visage du jeune homme se décomposer au fur et à mesure que les poches du jounin s’arrondissaient et que les siennes se vidaient.
Le pauvre gamin aurait bien aimé hurler à la tricherie mais le kunai que le ninja avait négligemment posé sur la table en début de jeu était un élément très dissuasif. Certes, Raidou savait que le kunai était une plaisanterie tout au plus, mais il trouvait tout de même le procédé hautement immoral. Il ne se gêna pas pour le faire remarquer à plusieurs reprises, s’attirant un haussement de sourcil désinvolte de la part du ninja au sembon et un regard désespéré du gosse.
Puis, Hijo arriva, tremblant de tous ses membres et se lança dans un discours embrouillé où il était vaguement question d’une crise de folie furieuse de l’hokage, de son désir de les voir tout les deux, là, maintenant, tout de suite et du fait que, bordel, ce n’était pas ça faute, qu’il n’avait pas mérité ça et que… Gemna le prit solidement par le coude et le tira à l’extérieur pour le faire taire. Raidou les suivit avec un regard amusé pour le jeune pigeon qui, profitant de l’inattention du jounin, courait ventre à terre se réfugier chez son père.
Ils s’étaient attendus à beaucoup de choses mais vraiment pas au spectacle qui s’offrit à eux une fois franchi le seuil du bureau de la kage.
Raidou resta bouche béante sur le seuil de la porte regardant le désastre qui s’étalait devant lui, tandis que Gemna manquait d’en avaler tout net son précieux sembon. Le flegmatique ninja déglutit difficilement en regardant l’étendu des dégâts. Oh merde… Euh, elle n’est tout de même pas aussi remontée pour quelques petites arnaques au jeu ? Si?
Ce n’était plus un bureau mais un véritable champ de bataille.
La porte avait été arrachée de ses gonds et traînait brisée en deux dans un coin de la petite pièce. Les trois chaises destinées aux visiteurs étaient à présent éparpillées aux quatre coins du bureau ; elles avaient été systématiquement massacrées et réduites à l’état de bois d’allumettes. Le regard du jounin se posa sur le respectable bureau des hokages qui avait de toute évidence servi d’instrument contondant pour démolir les murs de la salle, sur lesquels on pouvait voir d’énormes trous là où le plâtre, et même la pierre, avaient été arrachés. Oh merde…
Et au milieu de cette énorme foutoir, trônait Tsunade, écumante et l’œil injecté de sang. Gemna commençait à comprendre l’air traumatisé de Hijo.
- GEMNA ! RAIDOU ! Pourquoi n’êtes-vous pas là quand on a besoin de vous ? Depuis quand traînez-vous dans les bars alors que vous êtes censés être des ninjas en mission ???
- En fait, hokage-sama, nous sommes censés être des ninjas en congé, commença placidement Gemna sans prêtait attention au regards horrifiés que lui lançaient Raidou et Hijo. Je crois bien que c’est vous qui…
- Peu importe ! coupa la kage. Votre congé vient de se terminer, j’ai une nouvelle mission pour vous et elle commence dés maintenant.
Le jounin observa un instant le visage écarlate de son hokage et décida qu’il serait toujours temps d’argumenter pour rattraper ses jours de congés plus tard. L’insolence est une très bonne chose, cela vous donne un style et tout, et tout ; mais il y a quand même certaines limites que seul un crétin fini armé de pulsions suicidaires penserait à dépasser.
- Hum… Nous sommes à vos ordres, hokage-sama.
- J’espère bien !
Le visage de Tsunade se figea tout à coup, se vidant de toute émotion, sa colère elle-même semblant s’évaporer pour laisser place à expression résolue qui inquiéta profondément le jounin. Il n’en laissa rien paraître attendant calmement les instructions qui allaient suivre. La kage se rassit dans le seul fauteuil intact de la pièce et croisa les mains sur le bureau à moitié fracassé. Le regard qu’elle posa sur les deux hommes était devenu grave et sérieux :
- Un homme vient de sortir d’ici, il y a cinq ou dix minutes, commença-elle de la voix sèche et professionnelle qu’elle avait l’habitude de prendre dés qu’une nouvelle mission commençait.
Les deux ninjas supérieurs devinrent aussitôt attentifs. Plus question de gruger, de tricher aux cartes ou de plaisanter gaiement autour d’une tasse de saké ; la vie reprenait son cours, on ne riait plus, on ne se vantait plus, on agissait.
- J’ai obtenu sa parole de ne se livrer à aucun acte pouvant être considéré comme suspect durant la durée de son séjour au village. Il doit également rester consigné dans le quartier des visiteurs pendant toute cette durée. La kage prit une rapide inspiration avant d’ajouter : Je n’ai absolument aucune confiance ni en cet homme, ni en sa parole. Votre mission est très simple. Je vais vous indiquer où le trouver et vous allez le suivre pendant cette journée et durant la nuit qui va suivre sans vous faire repérer. Je ne veux pas qu’il se retrouve un seul instant sans surveillance dans l’enceinte du village !
Son regard foudroyant glissa de Gemna à Raidou, puis inversement :
- Si par malheur cela arrivait, je vous en tiendrai tout les deux pour personnellement responsables. Et, faites moi confiance, vous regretterez amèrement votre incompétence. Suis-je clair ?
Ils acquiescèrent en silence.
- Autre chose, il sortira à la tombée de la nuit pour aller rencontrer un… ami, vous le suivrez à distance et me ferez un rapport complet de cette rencontre à cinq heures le lendemain matin.
Ils hochèrent à nouveau la tête mais ne firent pas mine de se retirer malgré le regard insistant qu’elle leur lança.
- Tsunade-sama, commença Gemna. Sauf votre respect, vous n’êtes pas très clair et cela ne facilitera pas cette mission. Qui est cet homme ? Pourquoi permettre sa présence au village, si vous lui accordez si peu de confiance ? Et à quoi devons-nous nous attendre précisément de lui ?
Le regard de la kage prit alors une expression étrange, une expression que les trois ninjas n’avaient jamais cru lui voir prendre un jour : un mélange confus d’inquiétude et d’un peu d’angoisse. Elle les regarda un moment sans un mot, puis secoua lentement la tête.
- Je n’ai pas de réponses à vous fournir. Je ne puis vous dire qu’une chose, il se fait appeler Meiyamoto Ohira et il est… dangereux. Obéissez et soyez vigilant.
Enfin au bout de quelques secondes, elle ajouta, à la grande surprise des trois hommes :
- Prenez garde à vous…
Prés de douze heures plus tard, recroquevillé sous les branches basses d’un arbre touffu, Gemna sentait son pantalon se détremper progressivement, alors que son irritation grandissait en proportion.
Ils avaient exécuté fidèlement leur mission qui s’était révélée d’un ennui mortel : leur cible n’avait quitté la chambre qui lui avait été attribuée que deux fois dans la journée. La première, il s’était poliment enquis de l’équipe qui lui avait été assignée comme escorte auprès d’un jounin responsable.
Si ça, c’est un comportement suspect ; alors il ne nous reste plus qu’à attraper tout nos clients un peu maniaques et à les traîner à la salle de torture pour leur faire avouer qu’ils veulent assassiner l’hokage ou que sais-je moi encore… Alala… Ca promet bien du plaisir. La seconde, il avait quitté comme prévu le village à la tombée de la nuit et s’était dirigé vers les bois. Les deux jounins qui avaient passé une journée à vous donner des envies de suicide, l’un sous la fenêtre de Meiyamoto Ohira, l’autre guettant sa porte, avaient été presque heureux de cette distraction bienvenue.
Gemna posa un regard blasé que la silhouette immobile qui se dessinait au clair de lune. L’étranger avait marché une dizaine de minutes, s’enfonçant dans les bois, les deux ninjas à sa suite, avant de s’arrêter au milieu d’une petite clairière illuminée par la lumière bleutée de la lune. La clairière était vide, si l’on exceptait un tronc de bois mort qui gisait en son milieu et où l’homme s’était commodément assis. Et le temps avait passé…
Une heure ! Ca va faire au moins une heure, maintenant. Il n’a tout de même pas l’intention de rester là à poireauter toute la nuit ? Mais l’autre n’avait toujours pas bougé, ni montré aucun signe d’irritation. Le froid semblait le laisser indifférent, ce qui n’était le cas ni de Gemna, ni de son compagnon. Il était maintenant évident que personne ne viendrait à cette rencontre et il était absurde de rester plus longtemps ; mais leur cible ne montrait aucune intention de s’en aller. Penché en avant, les coudes sur les genoux et le menton posé sur ses mains croisées, il semblait presque somnoler malgré la neige et le vent.
Gemna se raidit soudain. Au même moment, alerté lui aussi par un sixième sens, Raidou se retourna prudemment pour scruter les ombres derrière leur cache. Il s’agissait en vérité plus d’une impression que d’un véritable son : la sensation d’être observé, de deux yeux hostiles posés sur leurs dos…
Les shinobis échangèrent un regard. Gemna hocha la tête. Son ami se redressa en silence et disparut entre les branchages. Dans le cas d’un ninja, il est déconseillé d’ignorer certaines sensations qu’amène une vie de combat et de risques constants ; et il n’est jamais bon d’avoir un ennemi dans son dos, même inconnu, voir imaginaire.
Le jounin au sembon ramena son regard sur la clairière et reteint de justesse un brusque juron, ses mains crispées agrippant déjà un kunai accroché à sa ceinture. Quelqu’un était apparu entre les arbres de l’autre côté de la clairière, à moitié caché dans la pénombre. Meiyamoto lui tournait le dos et ne semblait pas s’être aperçu de sa présence. Le visiteur attendu était enfin là.
Et ce n’est pas trop tôt.
Ou peut-être pas finalement…
Avec une rapidité stupéfiante, Meiyamoto bondit de sa position assise et fit volte-face. Un claquement sec : six kunais se plantèrent là où il s’était tenu une demie seconde auparavant.
D’un seul bond, il traversa toute la moitié de la clairière et atterrit avec la grâce d’un fauve auprès de son adversaire. L’autre réagit aussitôt et avec un cri rauque se lança à l’attaque. En quelques secondes, la clairière si silencieuse s’emplit du fracas du métal résonnant contre du métal. Ohira semblait avoir arraché un des kunai destinés à le tuer, et les deux hommes dansaient l’un face à l’autre, leurs silhouettes noires se confondant, trop prés l’un de l’autre pour utiliser une technique.
Gemna, figé sur place, se trouva incapable de réagir. La scène avait été tellement rapide, tellement inattendue… Pendant deux ou trois secondes angoissantes, le ninja surentraîné ne put que regarder d’un œil hagard le drame qui se jouait sous ses yeux. En toute logique, il aurait du venir à l’aide de Meiyamoto, quitte à révéler sa position, l’homme restait tout de même un client de Konoha ; mais le temps qu’il retrouve l’usage de ses membres, le combat s’était terminé aussi brutalement qu’il avait commencé.
Un cri étranglé. Une des deux ombres se recula en titubant jusqu’à être éclairée par la lumière de la lune, portant les mains à sa gorge. Meiyamoto se jeta sur le ninja inconnu sans lui laisser le temps de s’effondrer et frappa à nouveau, vif comme un serpent. Deux fois, trois fois, quatre fois. Au quatrième coup, il visa les yeux, déchirant le visage de son adversaire. Le sang noir jaillit à flots du cou tranché, du ventre et du visage sauvagement balafré du ninja. Il s’écroula à terre, mort avant d’avoir pu toucher le sol. Une nausée envahit le jounin embusqué, en voyant comment son corps avait été lardé de coups. Tuer était une chose naturelle pour un ninja, mais cet acharnement, cette cruauté…
Ohira n’en avait pas fini, il joignit les mains et murmura quelques mots que Gemna ne put saisir. Un éclair rouge éblouissant illumina violemment la scène, le jounin ferma les yeux par réflexe pour éviter d’être ébloui.
C’est quoi ce bordel ???
Quand il rouvrit les yeux, il fut incapable de distinguer quoi que ce soit. Au bout d’un moment, sa vision nocturne revint. Battant des paupières, il regarda à nouveau la clairière : Meiyamoto se tenait debout en bordure des arbres, à ses pieds gisait la forme sombre du shinobi tué. Il resta un moment immobile comme plongé dans ses pensées, avant de relever la tête. Gemna vit brièvement deux étincelles rouges brillaient dans les ténèbres, puis plus rien. L’homme poussa du pied le cadavre et quitta la clairière d’un pas tranquille, prenant la direction du village.
Le shinobi de Konoha hésita un instant entre le suivre ou examiner le cadavre. Mais l’autre s’éloignait déjà, le corps ne s’en irait pas et il était seul. Cette pensée en fit surgir une autre :
Raidou ! Mais qu’est ce qu’il peut bien être en train de faire ??? Pas le temps de l’attendre de toute façon…
Il emboîta le pas à l’ombre de Meiyamoto, encore secoué par ce qu’il avait vu.
Eh bien, une chose est sure, Tsunade n’a pas tord sur ce point : on ne doit pas laisser un type pareil rôder seul dans le village…
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La neige recommença à tomber.
Dans la clairière déserte depuis maintenant quelques minutes, un rire bas et grave s’éleva brisant le silence. Nul être vivant sous la lumière de la lune, le son macabre provenait du cadavre abandonné sur le sol. Un nuage de fumée s’éleva, accompagné d’un bruit sec et le corps s’évanouit. Meiyamoto se releva d’un seul mouvement souple, sans cesser de ricaner, secouant la tête du mouvement qui lui était familier.
- Aaaah… Pas mauvais ces jounins de Konoha, plutôt doués même… Mais pas si brillants que ça, semblerait-il, murmura-il.
Tournant la tête en direction des bois sombres, il sourit, ses dents blanches brillants dans la nuit.
- Qu’en pensez-vous, Teshiro ?
Au bout d’un instant, une voix morne s’éleva des ombres :
- Pas grand-chose, Monseigneur, sauf que nous prenons ce soir beaucoup de risques.
Le rire de Meiyamoto retentit à nouveau.
- Vraiment ? Et depuis quand vous souciez-vous des risques ?
- Je ne m’en soucie pas…
- L’autre jounin ?
Un homme émergea des fourrées, s’inclina avant d’hausser les épaules.
- Il ne nous dérangera pas. Je m’en suis chargé.
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Bah voilà!
Encore une fois, je m'excuse si il ya des fautes, mais c'est long à relire tout ça.
Dans l'ensemble, j'en suis assez satisfaite.
Un Gemna, un peu déboussolé certes, mais on le serait pour moins que ça ,non?
Mais le chapitre n'aurait pas vraiment du s'arrêter là. Si j'étais aller jusqu'à sa fin prévue, il aurait été 2 fois plus long et ça vous aurez foutu la trouille.
Bon, dans le prochain chapitre, moins d'humour et pas mal de sang et de meurtres. C'est Ohira qui va être content!
Euh... Please?