Un enfant sur le champ de bataille TERMINE

Tu débordes d'imagination scénaristique. Tu as imaginé des histoires parallèles à celle de Naruto. Alors asseyons-nous autour d'un feu et raconte-nous ton histoire dans le monde des ninjas.

Modérateur : Ero-modos

Yiliboo
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Message par Yiliboo »

Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa j'avais pas vu qu'il y avais un nouveau chapitreuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhhh (oui je suis aveugle et alors???)



J'adoreuh! Je suis partie pour faire un post constructif: :respect: :bravo: :love:


En plus lors de la discussion Arashi-Kakashi, ya Sadness and Sorrow qui est passé sur ma chaîne...Ca mets l'ambiance :cry:
C'est pas l'Homme qui fait l'outil, c'est l'outil qui fait l'Homme, TINTINTIN
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Akari
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Message par Akari »

oui tu es aveugle:lol: :mrgreen:
et moi ossi :lol:

mé sa va g ratrapé mon retard!!!

a quand la suite?
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Tayuya
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Message par Tayuya »

bientôt bientôt :grin: le prochain chapitre est déjà bien avancé ;-) encore un peu de patience
Arakasi
Gennin
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Message par Arakasi »

Et moi qui croyais bêtement que c'était la suite... :cry:
Mais quand??? QUAND??? :evil: :evil: :evil:
:lol:
Tayuya
Gennin
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Message par Tayuya »

ben... maintenant :lol: ce chapitre est très long (un truc genre dix pages word) mais vous inquiétez pas, ya pas beaucoup de psychologie ^^ ya deux parties distinctes mais ça aurait pas fait terrible de les séparer jtrouve. Enfin bon voilà.
J'ai pris de petites libertés avec certains personnages, j'espère que ce sera pas trop... euh enfin vous voyez quoi ^^

Chapitre VII
Faire pénitence


- T’es qu’une merde, Obito !
- Tu crois que t’es mieux toi, à prendre tout le monde de haut !

- Les règles ne font pas tout, Kakashi.

- On doit continuer la mission, avec ou sans Rin.
- Va te faire foutre, toi et tes règles à la con ! On ne peut pas l’abandonner, pas après tout ce qu’elle a fait !

Obito se retourne lentement vers lui et tout à coup, la lueur de son regard change. Ce n’est plus de la rage ou de la colère. C’est de la déception. Et les mots qu’il prononce bouleversent son cœur.
- Je crois que Crocs Blancs est un vrai héros.

- Les gens qui ne se soucient pas de leurs amis sont pires que des déchets !

- Va exécuter ta putain de mission puisque tu y tiens tant ! Moi, je vais sauver Rin.
Et il se détourne. Lui fait de même. Il court longtemps. Puis les paroles de son équipier lui reviennent. Et soudain le doute. L’inquiétude. Le remord. Il fait demi tour.

Une course. Un choc. Un deuxième. Le bruit d’un corps écrasé. Du sang qui gicle.

Il ne peut pas le croire… C’est un cauchemar, il va forcément se réveiller ! Il ne peut pas être là, à le regarder se vider de son sang, écrasé sous un rocher de dix fois son poids… Il sent les larmes lui monter aux yeux pour la première fois depuis très longtemps. Lui il ne pleure pas. Au contraire, il sourit.
- Je… je ne t’ai rien offert pour ta promotion de Jounin. Prends mon Sharingan ; Rin le greffera pour remplacer le tien…
- Obito…
- Protège Rin, s’il te plait…

Une brûlure dans l’œil gauche, des couleurs qui reviennent.

- Rin, il faut partir.
Elle ne bouge pas.
- Rin !
- Rin, s’il te plait… vas-y…
Du mouvement derrière eux. Ils approchent. Un jutsu. Les pierres qui recommencent à tomber. La peur… la panique
- Rin !! Prends ma main !
Un dernier regard en arrière…Une pierre. Un cri d’agonie.

- Obito !!!


Kakashi se dressa en sursaut sur son lit, le visage ruisselant de sueur. La respiration haletante, il attendit quelques secondes pour essayer d’apaiser les battements affolés de son cœur et passa une main tremblante devant ses yeux. Toujours le même cauchemar, les mêmes paroles, les mêmes images et la même douleur au réveil qui lui déchirait les entrailles. Cela faisait une semaine maintenant. Une semaine qu’Obito était mort à cause de lui, une semaine que l’équipe 7 avait cessé d’exister, une semaine qu’il portait au creux de son œil gauche la marque, le témoin de son échec, de sa stupidité.
Il se leva avec lenteur, chassant les dernières bribes de son cauchemar. Il ne pouvait plus rester ici, chez son sensei. Il n’en était plus digne. Il irait ailleurs, n’importe où, là où personne ne serait blessé à cause de lui. Il avait pris sa décision la veille : il allait quitter l’équipe et entrer chez les ANBU. Là-bas, on ne se posait pas de question, on agissait en solitaire et on mourrait en anonyme. Il lui semblait voir dans cette option la possibilité d’oublier ce qu’il avait fait, de cicatriser et avec un peu de chance, de mourir. La vie ne l’intéressait plus. Tuer, il savait faire. Il était même doué pour ça. Mais avoir la mort d’un ninja de Konoha sur la conscience, ça, c’était trop pour lui. Depuis ce jour maudit, il n’osait même plus se regarder dans la glace le matin. Il se haïssait. Comment les gens pouvaient-ils encore vivre à ses côtés ? Comment Arashi pouvait-il encore le garder sous son toit ? Comment Rin pouvait-elle encore sourire en le voyant ? Non, il ne voulait plus ; il ne pouvait plus supporter tout cela. Il voulait mourir. Disparaître. Et quoi de mieux que les ANBU pour cela ?
Il se doucha et s’habilla rapidement. Puis il attrapa son bandeau et le noua soigneusement de façon à ce qu’il cache le Sharingan. Il s’était en effet aperçu qu’il lui était impossible de le désactiver et que par conséquent, garder l’œil gauche ouvert trop longtemps lui coûtait la majeure partie de son chakra. Encore une donnée qu’il avait du mal à intégrer et n’avait fait qu’augmenter son respect pour Obito. Il soupira et descendit. Il devait parler à son sensei de son projet d’intégrer les ANBU avant qu’ils ne partent rejoindre Rin. En bas, Arashi était là, prêt à partir. Il sourit en le voyant mais ce n’était plus le même sourire qu’avant. La mort d’Obito avait brisé quelque chose en lui également et même s’il n’en parlait pas, Kakashi savait Arashi profondément affecté.
- Ah, Kakashi, te voilà. Tu es prêt ?
- Ouais mais… sensei, je… je voulais vous dire quelque chose…
- Qu’y a-t-il ?
- Je veux devenir ANBU.
Silence.
- ANBU ?
- Je ne peux plus rester dans cette équipe. Je ne le mérite plus. Il faut que je parte.
Arashi ferma les yeux, comme à chaque fois qu’il accusait le coup. Ce n’était pas comme si la nouvelle le surprenait. Il s’était en quelques sortes attendu à ce que Kakashi veuille quitter l’équipe. Mais il n’avait pas pensé à l’option ANBU.
- Kakashi, je t’ai déjà dit cent fois que tu n’étais pas responsable de tout cela…
Les mâchoires du garçon se contractèrent instantanément.
- Vous n’étiez pas là, répondit-il d’une voix sourde et tendue. Vous n’étiez pas là, vous ne savez pas…
- Tu crois peut-être que je n’ai jamais vu d’amis mourir sous mes yeux ? Que j’ignore ce que l’on ressent lorsqu’on perd un membre de son équipe ? Qui plus est un ami alors qu’on était capitaine ?
Kakashi rougit et baissa les yeux.
- Pardon, sensei… je… je ne voulais pas dire que…
- Je sais bien. Tu sais Kakashi, les gens sont toujours persuadés qu’ils souffrent plus que n’importe qui quand ils traversent des épreuves douloureuses. A tel point qu’ils sont convaincus que personne ne les comprendra et finissent par se murer dans leur chagrin et refusent qu’on les aide. Bien souvent par fierté.
Le garçon s’agita nerveusement. Jamais il n’avait eu aussi honte. Arashi était en somme en train de lui dire qu’il était toujours le garçon prétentieux et hautain qui avait provoqué la mort d’Obito et cette idée lui donnait la nausée. Arashi vit le malaise de son élève et lui ébouriffa affectueusement les cheveux.
- Ne fais pas cette tête. Tout le monde passe par là. Considère que c’est un coup de pouce pour te faire prendre de l’avance, ajouta-t-il avec un clin d’œil.
- Merci, sensei. Alors… vous… vous voulez bien ?
- Que tu intègres les ANBU ? Je pense que ce n’est plus à moi de juger de tes actes, Kakashi. Tu es assez grand. Et d’ailleurs, je suppose que tu veux aussi partir d’ici.
Le garçon n’osa pas répondre et se contenta de hocher la tête.
- Tu es libre, continua Arashi. Cela dit, sache une chose : être ANBU ne te fera pas oublier la douleur, pas plus que ça ne t’apportera la rédemption.
Kakashi regarda ailleurs. C’était justement comme ça qu’il avait vu les choses…
- Ce n’est pas en fuyant ou même en oubliant que l’on résout les problèmes, tu le sais. Enchaîner vingt à trente mission par semaine, de rang S de préférence, ne t’apportera pas la paix. Kakashi, ajouta-t-il en se penchant vers lui, tu n’as rien à te faire pardonner. Ne va pas braver la mort sous prétexte qu’elle a emporté Obito.
- Rien à me faire pardonner ? Je l’ai tué, sensei… J’ai… j’ai tué Obito !
- Non, répliqua Arashi fermement. Entre-toi ça dans la tête : Obito a choisi de te sauver la vie. En aucun cas il n’était obligé de le faire.
- Mais…
- Il t’admirait à un point que tu n’imagines pas, Kakashi. Vivre dans ton ombre était à la fois un bonheur et une torture pour lui. En te sauvant, il a acquis ton amitié et récupéré son honneur. Quelle meilleure fin aurait-il pu souhaiter ?
- Il aurait peut-être préféré vivre, tout simplement… Il le méritait cent fois plus que moi.
- Je regrette d’avoir à te le dire mais tu ne connaissais pas Obito. Pas assez en tous cas. Moi si et je peux t’assurer que si on lui avait donné le choix, il aurait sans hésiter choisi cette fin à sa vie faite d’humiliations et de regrets.
Une larme roula sur la joue de Kakashi.
- Si… si j’avais fait plus attention… commença-t-il. Il serait encore vivant… et on aurait été amis…
Et pour la première fois depuis cinq ans, il éclata en sanglots. C’était devenu trop dur, trop douloureux. Le visage d’Obito lui revenait à chaque instant et entendre sa voix la nuit devenait insupportable. Tout était de sa faute. Jamais il ne se le pardonnerait.
Plein de compassion, Arashi le prit par l’épaule et le serra contre lui. La vie n’était décidément pas clémente avec ce pauvre garçon.


- ANBU ??
Kakashi hocha la tête. En face de lui, Rin semblait partagée entre la surprise et la colère.
- Tu te rends compte de ce que ça veut dire ?!
- Oui.
- C’est tout ce que ça te fait ? L’équipe 7 va disparaître et toi, tu…
- Elle a déjà disparu, Rin, murmura Kakashi. Ça fait une semaine aujourd’hui.
Rin se figea, le visage soudain décomposé. Il y eut un lourd silence, plein de larmes contenues puis Kakashi reprit :
- Notre équipe n’avait déjà pas beaucoup de sens quand il était encore en vie. Alors maintenant…
- Je suis toujours là, moi ! Et Arashi-sensei aussi !
- Ce n’est pas la question, Rin. Je ne suis plus digne de l’équipe. Il faut que je m’éloigne.
- A t’entendre, on croirait que tu es une bombe à retardement, répliqua la jeune fille. Combien de fois on devra te le dire, Arashi-sensei et moi ? Ce n’était pas de ta faute !
- Mais si ! Bien sûr que si c’est de ma faute ! Si j’avais accepté dès le début de venir à ton secours, je n’aurais pas perdu bêtement mon œil et il n’aurait pas eu à me sauver !
- Et il aurait continué à vivre dans la souffrance ! Kakashi, s’il te plait, cesse de te croire responsable de sa mort…
- Tu crois que c’est aussi facile ? riposta le garçon, la voix soudain mal assurée. J’aimerais bien, Rin. J’aimerais vraiment arrêter de voir son visage partout et d’entendre sa voix dans mes cauchemars. Malheureusement je ne peux pas. C’est inscrit en moi, ça ne me quittera jamais. Cet œil, ajouta-t-il en appuyant sa main à l’emplacement de son œil gauche, me rappelle à chaque instant ce que j’ai fait et ce que j’ai perdu ce jour là.
- Il t’a donné ce Sharingan parce qu’il t’admirait ! C’était ce qu’il possédait de plus précieux ! Tu devrais être honoré…
- Honoré ?! Je l’ai toujours traité comme de la merde et lui, il me donne cet œil, le trésor de sa famille ! Tu n’as pas la moindre idée de ce que je ressens en ce moment. Je me trouve abjecte. J’ai envie de vomir quand je me vois dans la glace et si je m’écoutais, je me jetterais tout de suite du haut d’un ravin !! Je n’en peux plus, Rin. Je ne me supporte plus.
- Et tu crois que devenir ANBU t’aidera à aller mieux ?
- Peut-être pas. Mais au moins, je ferai pénitence.
- Pénitence ?! Kakashi, tu n’as rien fait de mal !
- Mais si bon sang ! C’est ça que moi, je ne comprends pas ! Comment peux-tu encore me parler après ce que j’ai fait ? Comment peux-tu encore te tenir près de moi sans être dégoûtée alors que j’étais prêt à t’abandonner sans aucun remord ? Je préfèrerais encore que tu me haïsses, ça ce serait normal ! Je ne suis pas digne de toi alors pourquoi tu restes avec moi ? Pourquoi ?
- Pourquoi ? répéta Rin à peine plus haut qu’un murmure. Parce que j’ai besoin de toi, Kakashi. Parce que je t’aime.
Kakashi écarquilla les yeux sous le choc. Quoi ? Que venait-elle de dire ? Il avait certainement mal entendu.
- Je… quoi ?!
- Je t’aime, répéta Rin comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Ça ne t’évoque sûrement pas grand-chose, tu n’as jamais été amoureux. Mais c’est comme ça, ajouta-t-elle avec un mouvement d’épaule.
- Mais… mais… non… non, tu ne peux pas… gémit Kakashi en se prenant la tête à deux mains. Rin… Rin, il t’aimait !
La bouche de Rin se tordit en une grimace douloureuse.
- Je le sais, merci. Et je me sens suffisamment coupable à ce sujet, Kakashi.
- Alors ne dis pas que tu m’aimes ! Tu n’as pas le droit, tu ne peux pas m’aimer !
- Et pourquoi pas ?
- Parce que tu trahis sa mémoire !
A ces mots, Rin recula profondément choquée.
- Trahir sa mémoire ? répéta-t-elle d’une voix tremblante. Je ne lui avais rien promis que je sache. Il savait que je n’étais pas amoureuse de lui !
- Bien sûr qu’il le savait ! Il en était malade même ! Et ça n’aurait pas été grave si tu avais aimé quelqu’un d’autre, mais moi !
- Quoi, toi ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas t’aimer ?
- Parce que je l’ai tué, Rin !! Et parce qu’il t’aimait ! Essaie de comprendre ! Il est mort et il est en train de réaliser que c’est moi que tu as aimé jusqu’à présent ! Comment doit-il le vivre d’après toi !
- Le vivre ? Mais Kakashi, il est mort !
- Ce n’est pas une raison. Je l’ai suffisamment fait souffrir quand il était encore en vie. Pas question que je recommence.
- Kakashi, reprit Rin plus doucement, je ne t’ai jamais demandé d’éprouver la même chose que moi. Je te dis juste ce que je ressens.
Kakashi ferma les yeux en secouant la tête. Ça ne changeait rien. Le mal était fait. Jamais plus il n’oserait la toucher, la regarder comme avant, jamais plus il n’oserait penser à elle. Pour rien au monde il n’offenserait la mémoire d’Obito. Il l’avait déjà assez fait souffrir. Il devait s’éloigner d’elle. Il se redressa et la regarda dans les yeux.
- Rin… Je suis venu te dire au revoir.
- Quoi ?
- Je vais devenir ANBU. Je n’aurai certainement plus le temps de te voir. Arashi-sensei prendra d’autres élèves pour nous remplacer, Obito et moi et tu resteras avec eux. Peut-être même que tu tomberas amoureuse de l’un deux. Mais moi… moi, il faut que tu m’oublies.
- T’oublier ? répéta Rin qui pleurait à présent. Kakashi, je viens de perdre mon meilleur ami ! Ne m’abandonne pas toi aussi…
- C’est mieux comme ça, je t’assure. Tu ne seras jamais heureuse près de moi.
- Qu’en sais-tu ?? Qui te dis que je n’ai pas été heureuse depuis que nous sommes dans la même équipe ?
- Je suis désolé…
- En quoi ça m’avance que tu sois désolé ! Tu me laisses toute seule, comment je suis censée le prendre ?
Kakashi ferma de nouveau les yeux. Son cœur saignait tellement qu’il lui semblait se vider de son sang.
- Laisse-moi partir, Rin, murmura-t-il. Laisse-moi tout oublier. Je t’en prie, laisse-moi retrouver la paix.
Rin le regarda longuement, les larmes roulant sur ses joues. Son visage s’était durci.
- Si c’est absolument ce dont tu as besoin… Eh bien, pars. Mais ne reviens plus jamais me parler. Plus jamais, tu entends ?
Kakashi déglutit difficilement.
- Très bien.

Mais la journée n’avait pas fini de livrer son lot de malheurs. En rentrant chez Arashi pour prendre ses affaires, il passa devant le quartier Uchiwa et en longeant un haut bâtiment, il eut un coup au cœur : Tashiro lui-même et trois autres hommes du clan se trouvaient justement sur son chemin et selon toute vraisemblance, ils l’avaient vu. Kakashi déglutit péniblement. Il n’avait jamais eu affaire aux Uchiwa et jusqu’à une date plutôt récente, il les avait même profondément admirés. A ses yeux, ils avaient incarné les ninjas parfaits : puissants, intelligents, rapides et capables du plus parfait détachement face à la mort. Voilà ce qu’il aurait aimé être… avant. Avant la mort d’Obito.
En passant devant Tashiro, il s’arrêta inconsciemment et le regarda. Il ne connaissait de cet homme à l’apparence si austère et aux yeux si froids que sa réputation de ninja accompli et reconnu. Il avait entendu bien des éloges à son sujet et avant, il aurait considéré ces compliments comme normaux. Seulement voilà, il ne parvenait plus à éprouver la moindre once de sympathie ou d’admiration à son égard. Il avait fait de la vie d’Obito un enfer, le rabaissant constamment et ne lui accordant aucune chance de prouver sa valeur. En somme, tous les deux s’étaient conduits de la même façon et cette pensée lui soulevait le cœur.
Perdu dans ses pensées, il ne réalisa pas qu’il était en train de dévisager le Uchiwa d’une façon très peu correcte. Une gifle magistrale heurta alors sa joue si violemment qu’il tituba en arrière en ayant l’impression d’avoir la mâchoire fracassée. Furieux mais plus que tout choqué, il resta un instant sans bouger, essayant de calmer les battements de son cœur. Puis il leva lentement les yeux et croisa le regard d’acier de Tashiro. Le Uchiwa n’avait pas bougé. Jamais le chef du clan le plus puissant de Konoha ne se serait abaissé à frapper un enfant. Il avait des hommes pour le faire à sa place. Et apparemment, c’était monnaie courante chez les Uchiwa car il ne sembla pas particulièrement choqué. Obito en avait sûrement fait les frais. Une haine terrible s’alluma dans l’œil visible du garçon. Une lueur que Tashiro dut voir car il sourit froidement.
- Quel regard.
Il se rapprocha lentement de Kakashi.
- Tu me hais, n’est-ce pas ? Je te rassure, ce n’est rien comparé à ce que j’éprouve à ton égard. Ne seraient les lois et ce maudit Eclair Jaune qui veille sur toi, je te tuerai sur le champ de mes propres mains.
Une grimace haineuse étirait à présent ses traits. Mais curieusement, Kakashi n’éprouvait aucune peur. Au contraire. Savoir qu’il déclanchait une telle réaction chez ce grand ninja le remplissait de satisfaction.
- Déclaration ô combien courageuse de la part d’un homme que tout le village vénère, répondit-il en souriant avec insolence. Mais toute légende a son côté noir…
Il s’arrêta et retint un gémissement. Tashiro venait de l’attraper sans ménagement par les cheveux et lui tirait à présent la tête en arrière. Ses yeux noirs flamboyèrent d’une telle haine que Kakashi en fut terrorisé.
- Je t’interdis de me faire la morale, fils de chien, gronda Tashiro. Le vrai meurtrier dans l’histoire, c’est toi et seulement toi. Malheureusement, tu es trop jeune pour que je te traduise en justice. Mais si encore il n’y avait que ça. Non seulement tu es responsable de la mort d’un Uchiwa mais tu es en possession du trésor de notre clan…
- Je n’ai jamais voulu… commença péniblement Kakashi.
- De son vivant, ton père nous a déshonoré, coupa Tashiro sans prendre garde à l’interruption. Ne pense pas que tu pourras te défiler comme lui.
La fureur gonfla la poitrine du garçon.
- Mon père ne s’est pas…
- Difficile d’interpréter un suicide de façon différente, tu ne trouves pas ? répliqua le Uchiwa en accentuant la pression sur la nuque de Kakashi. D’ailleurs si je me souviens bien, tu ne t’es pas privé de faire savoir ton opinion à ce sujet.
Kakashi rougit de honte. La douleur resurgit, intense, violente. Evidemment, ce n’était pas en une semaine qu’il allait rattraper cinq années d’erreurs et Tashiro le savait très bien. Mais la phrase avait eu l’effet escompté. Le Uchiwa sourit méchamment en voyant la détresse illuminer le regard du garçon. A défaut de le tuer, il pouvait toujours le briser. Il ne laisserait pas un gamin de douze ans humilier son clan plus longtemps. Le fait même que quelqu’un d’extérieur au clan possède le Sharingan relevait du blasphème.
- Cet œil te marque à jamais comme le meurtrier d’Obito. Si tu crois que tu vas pouvoir augmenter ta gloire grâce à lui, tu te trompes. Il requiert une puissance mentale et physique que tu es loin d’avoir.
- Je…
- Et n’oublie pas, continua Tashiro en ignorant de nouveau le garçon. Ce n’est pas parce que tu possèdes notre œil que tu es un Uchiwa, Hatake. Jamais nous ne te considérerons comme tel.
- Si c’est ce qui vous inquiète, vous pouvez dormir tranquille, articula faiblement Kakashi qui commençait à manquer d’air.
Il s’interrompit en voyant les yeux de Tashiro devenir rouge sang. Un rouge hypnotique seulement rompu par trois virgules noires tournoyantes. Sa respiration se coupa et il réalisa soudain avec effroi qu’il ne pouvait plus bouger. Tashiro lui tira un peu plus la tête en arrière, provoquant cette fois un gémissement de douleur. Puis, dans un geste plein de froide cruauté, il lui arracha son bandeau d’un geste sec. Le Sharingan d’Obito apparut dans un éclat rouge. Immédiatement, il se vrilla dans celui de Tashiro. Une terrible brûlure éclata dans l’orbite gauche de Kakashi qui retint difficilement un hurlement. Il voulut fermer les yeux mais ses paupières refusèrent de lui obéir, contraignant ses pupilles douloureuses à rester fixés dans les deux Sharingan étincelants en face de lui.
- Tu ne seras jamais un Uchiwa, Hatake. Tu entends jamais. Tu n’es qu’un bâtard, un fils de chien opportuniste, un meurtrier. Je voudrais que tu endures une souffrance éternelle pour ce que tu as fait.
Kakashi ne répondit rien mais son corps était à présent agité de tremblements incontrôlables. Sa respiration sifflante et saccadée ne traduisait pas le quart de ce qu’il ressentait. La sueur se mit à ruisseler sur son visage. La brûlure de son Sharingan devenait insupportable. Combien de temps ce supplice allait-il durer ? Il avait l’impression que des flammes le dévoraient de l’intérieur. Des larmes de souffrance perlèrent de ses yeux. Mais plus que tout, il y avait la douleur morale. Sa culpabilité et sa honte venaient d’exploser de nouveau, menaçant de le rendre fou. Il se haïssait tellement ! Il était coupable. Coupable ! Par pitié, qu’on l’achève !

- Tashiro-sama ! Bon sang mais qu’est-ce que vous faites !
Kakashi entendit cette voix et crut défaillir de soulagement.
Arashi-sensei !
En effet, Arashi venait d’apparaître à une dizaine de mètres d’eux, l’air proprement hors de lui. Voyant cela, Tashiro lâcha immédiatement Kakashi qui s’effondra à terre, sans force. Le jeune homme blond se précipita vers lui et prit rapidement son pouls. Irrégulier. Saccadé. Le garçon était brûlant de fièvre. Il fallait le transporter d’urgence à l’hôpital. Furieux, Arashi se tourna vers Tashiro.
- Vous êtes fous ?! Qu’est-ce qui vous a pris ?
- Je lui ai exposé mon point de vue sur sa situation actuelle, répondit tranquillement le Uchiwa. Rien de plus.
- Comment avez-vous osé vous servir du Sharingan sur lui ? Alors qu’il se remet à peine de la greffe et de tout ce qui est arrivé !! Vous n’avez donc pas la moindre idée de ce qu’il endure ?
- Ce que je sais, c’est qu’il porte notre œil et que ce simple fait est intolérable, Arashi-kun. Je voudrais le voir mort.
Arashi le considéra, scandalisé, choqué.
- Ne dites pas des choses pareilles ! Ce n’est qu’un enfant !
- Un enfant dangereux ! Combien de personnes a-t-il tuées ?
- Nous formons les enfants pour qu’un jour, ils deviennent des ninjas, répondit calmement Arashi, conscient que la situation dérapait. Des soldats. Tuer fait partie de leur quotidien. Nous-même avons été ainsi. Pourquoi Kakashi serait-il différent ?
- Parce qu’il a tué quelqu’un de ma famille !
- Vous savez aussi bien que moi que c’est faux. Et je regrette de constater que vous vous servez de la mort d’Obito comme d’un prétexte pour faire souffrir Kakashi, simplement parce qu’il possède un œil qu’il est loin d’avoir voulu…
Tashiro rougit de fureur. L’un de ses hommes eut un geste pour s’avancer vers Arashi mais le Uchiwa lui fit signe de ne pas bouger et reporta son attention sur le jeune homme blond.
- Surveille tes paroles, Arashi. Ça pourrait te coûter cher. Ta prochaine nomination en tant que Yondaime par exemple.
Arashi haussa un sourcil dans une attitude de parfait mépris, une réplique cinglante lui venant à l’esprit.
- Je ne vous ferai pas l’insolence de vous dire le fond de ma pensée mais sachez que je trouve lamentable que quelqu’un de votre rang s’abaisse à de telles menaces.
Et avant que Tashiro ait pu répondre, il souleva Kakashi évanoui dans ses bras et se téléporta avec lui à l’hôpital.

Le garçon n’y resta que peu de temps. D’une manière générale, il ne supportait pas les hôpitaux. Trop blancs, trop vides, trop froids. Et la mort, partout. Alors il partit dès qu’il en eut la force. Et il ne parla pas de ce qui s’était passé avec Arashi. Il ne le voulait pas et d’une manière générale, s’il voulait entrer chez les ANBU, il devait couper les ponts avec ses amis. Alors il se contenta d’enfouir cette confrontation au fond de son cœur, là où se trouvaient désormais tous les événements de la semaine passée et tout ce qu’il s’efforçait d’oublier.
Quelques jours plus tard, il était intégré dans l’ANBU. Grâce à ses résultats, la procédure administrative fut vite bouclée. En endossant pour la première fois son nouvel uniforme – une tunique noire sans manche, un pantalon de la même couleur, des protections au niveau des avants bras, des tibias et de la poitrine ainsi que des bottes – une étrange impression mêlée de nostalgie et de soulagement face à la nouvelle vie qui s’ouvrait à lui l’envahit. Il était trop tard pour revenir en arrière à présent.
Un ANBU le conduisit au quartier général de formation des recrues, situé en périphérie du village. C’est là qu’il fit connaissance avec son premier capitaine, un homme de taille moyenne et très mince mais à l’aura imposante. Il portait un masque de chien.
- Je suis le capitaine Okara, se présenta-t-il d’une voix profonde qui inspira tout de suite le respect à Kakashi. C’est moi qui suis responsable de ta formation et je ferai mon possible pour t’enseigner tout ce que je sais. Si tu y mets du tien, ça sera rapide. Dans le cas contraire, tu t’es trompé de vocation.
Kakashi déglutit. Ç’avait le mérite d’être clair.
- Trois autres ANBU confirmés composeront notre équipe. Ils sont là pour t’aider à progresser alors n’hésite pas à prendre exemple. Compris ?
Kakashi hocha la tête mais grimaça intérieurement. Son ego resurgit brusquement. Prendre exemple ? Et puis quoi encore ? Il n’était pas un novice. Pour qui le prenait-on ? Comme s’il avait lu dans ses pensées, Okara ajouta :
- Sache qu’Arashi-sama m’a parlé de toi.
Sa voix était posée, sans aucune émotion et de toutes évidences, il n’était nullement impressionné par ce qu’il avait pu entendre.
- Il dit que tu es un excellent élément et au vu de tes résultats, il serait inutile de le nier. Cela dit, ajouta-t-il en voyant la lueur d’autosatisfaction, aussi brève fut-elle, dans l’œil visible du garçon, je te conseille de remettre ton échelle d’auto évaluation à zéro dès maintenant. Nous sommes l’élite. Discipline, anonymat et efficacité sont nos mots d’ordre. Aucune erreur, aucun échec n’est toléré. Est-ce que c’est clair jusqu’à maintenant ?
Kakashi hocha la tête. C’était exactement ce dont il avait besoin.
- Nous sommes des assassins, continua l’ANBU. Des soldats. Le combat est notre univers, la mort notre quotidien. Si tu n’as jamais regardé mourir quelqu’un dans les yeux, inutile d’aller plus loin. Tu n’auras pas les tripes.
- La mort ne m’effraie pas, répondit froidement Kakashi. J’en ai vu bien plus que ce que vous pensez.
- Parfait. Ça évitera bien des problèmes. Je te parlerai du reste plus tard. On va choisir ton masque maintenant.
- Très bien.

Ils se rendirent dans une petite pièce sombre remplies d’étagères sur lesquelles étaient alignés des dizaines de masques d’animaux. Kakashi repéra immédiatement ceux représentant des chats et des oiseaux qui étaient les plus courants. Il distingua aussi quelques masques de grenouille et de singe. Mais aucun ne lui convenait. Il ne sentait pas d’affinité avec ce type d’animaux. Non ce qu’il cherchait c’était…
Soudain, son regard fut accroché par un masque un peu en retrait par rapport aux autres. Il se rapprocha, comme attiré par une force magnétique. L’expression même dessinée sur le plâtre blanc le fascina. Une expression lointaine, distante, froide. Et en même temps féroce. Un masque de loup. Kakashi avança lentement sa main et effleura le masque du bout des doigts. Oui. C’était le sien, il le savait. Ce masque était son reflet même. Il serait à lui et à personne d’autre. Il le prit et se tourna vers son capitaine.
- Celui-là.
L’ANBU hocha la tête, impassible.
- Bien. Suis-moi, on va passer au tatouage.

Okara le mena dans une autre pièce, plus petite et plus sombre au sol dallé où trois autres ANBU attendaient.
- Mets-toi au centre et assieds-toi, ordonna le capitaine.
Déconcerté, Kakashi obéit. Les autre ANBU se placèrent aux quatre points cardinaux et après s’être légèrement coupé à la main, ils entreprirent de dessiner des symboles sur le sol avec leur sang jusqu’au centre où se trouvait le garçon. Là, un des ANBU lui tendit un kunaï.
- Coupe-toi la main gauche.
De plus en plus surpris, le garçon regarda un instant son aîné avant d’obéir, une légère crispation au niveau de l’estomac. Les quatre ANBU souillèrent alors leur index droit avec son sang puis reprirent leur place initiale avant de dessiner d’autre symboles le long de leur bras gauche à partir de leur tatouage. Quand ils eurent fini, Okara se tourna vers Kakashi.
- Prêt ? ça risque de brûler.
- Je suis prêt.
Le capitaine hocha la tête et jeta un regard circulaire à ses hommes. Les quatre ninjas entamèrent alors un long enchaînement de signes dans un parfait synchronisme.
Cochon, coq, singe, buffle, serpent, tigre, rat, dragon, chien, cochon, chien, serpent, dragon, tigre, cheval, rat, coq, singe, cheval, tigre.

Sceau des deux soleils !

Les quatre ANBU posèrent simultanément leur main gauche sur le sol. Aussitôt, les caractères tracés rougirent et remontèrent le long du corps de Kakashi jusqu’en haut de son épaule gauche. Là, ils fusionnèrent en deux flammes couleur sang avant de s’inscrire en grésillant dans la peau du garçon qui grimaça sous la brûlure. Puis les ninjas reculèrent et le sceau cessa d’être lumineux pour adopter une couleur sombre. Kakashi regarda son sceau pendant quelques secondes avant de se tourner vers Okara.
- Je ne pensais pas qu’il s’agissait d’un sceau. A quoi sert-il ?
- C’est à la fois un moyen d’alerter les membres de l’équipe et un signal de téléportation, expliqua le capitaine. Pour l’activer, tu fais les signes du singe, cheval, chien et tigre. A ce moment là, si nous ne sommes pas avec toi, notre propre sceau brillera et on saura que tu as un problème.
- Et on arrivera tout de suite, ajouta l’ANBU à droite du capitaine Okara et qui s’avéra être une femme.
Kakashi hocha la tête.
- Je pensais qu’il s’agissait d’un simple tatouage…
- Et c’est le cas. Ce sceau ne reste activé que pendant la période de formation. Ça permet d’instaurer un climat de confiance au sein du groupe et ça rassure les nouveaux. Une fois que l’on devient officiellement ANBU, le sceau est définitivement désactivé.
- Mais est-ce que ça ne pourrait pas continuer à servir, même après ?
Il y eut un silence gêné puis Okara répondit :
- Une fois que l’on devient ANBU, on est soldat à part entière. On fait partie de l’élite. Et ce qu’il faut que tu comprennes, c’est qu’ici, la mission est plus importante que nos vies. Si on nous confie les missions les plus importantes et les plus dangereuses, ce n’est pas pour rien. C’est parce que nous sommes les meilleurs et que nous n’avons pas la moindre marge d’erreur. Nos vies sont secondaires. Utiliser ce sceau entraverait notre efficacité. Tu comprends ?
Kakashi déglutit péniblement. Il comprenait, oui. Mais ce n’était pas pour autant qu’il approuvait. Il avait oublié à quel point la dimension « ninja = outil » était présente dans la vie d’un ANBU et ça le mettait mal à l’aise. Avant la dernière mission, avant la mort d’Obito, ça n’aurait pas causé le moindre problème. Ç’aurait été normal. Il se sentit perdu. Il avait juré sur la tombe d’Obito de ne plus refaire la même erreur mais d’un autre côté, il avait choisi de devenir ANBU. Personne ne l’y avait poussé. Il inspira à fond. Son regard se durcit.
- J’ai compris, oui.
- Parfait, répondit froidement le capitaine Okara. A présent, tu vas faire connaissance avec ceux qui feront désormais partie de ton équipe. Il jeta un regard aux autres ninjas. Enlevez vos masques.
Ils s’exécutèrent. Un visage de femme et trois d’hommes en comptant Okara apparurent. Kakashi s’efforça aussitôt de graver leurs traits dans sa mémoire. Il devait pouvoir les reconnaître au cas où.
Le capitaine semblait assez jeune, sans doute un peu plus que la vingtaine. Grands yeux noirs, cheveux mi longs, cicatrice le long du menton. Malgré sa taille en dessous de la moyenne, son visage calme et impérieux inspirait l’obéissance.
La femme répondait au nom d’Isane et avait de longs cheveux blonds et des yeux dorés. Kakashi pensa avec un pincement de cœur qu’elle ressemblait beaucoup à Tsunade. Son masque était celui d’un oiseau.
Les deux autres hommes se nommaient respectivement Shinji et Kaito. Shinji était le plus grand et portait un masque de grenouille. Kaito lui était plus musclé et portait un médaillon autour du cou. Le chat était son animal.
Tous trois le saluèrent poliment, sans démonstration particulière d’enthousiasme ou de respect. Il ne leur en voulut pas. L’heure n’était plus à ce genre de détails. Il le comprit à l’instant même où tous les visages disparurent de nouveau derrière les masques.
Discipline, anonymat, efficacité.
Une autre vie commençait. Ou peut-être pas.


voilà ^^ je pense faire deux ou trois épisodes avec les ANBU et après j'entre dans le tragique :lol:
Dernière modification par Tayuya le jeu. 05 janv. 2006, 19:18, modifié 1 fois.
Arakasi
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Message par Arakasi »

Trop fort... :shock:

Cool! On va voir Kakashi anbu maintenant!!!!
L'altercation avec Tashiro Ushiwa est géniale ( ah merde... viens de me rendre compte que j'ai donné le même non à un mec de ma fic, suis douée... Boah, peut toujours le changer un peu, il n'est jemais trop tard pour réparer ses bourdes...)
J'espére que Kakashi pourra lui en remontrer un peu, un de ces jours... Genre aprés quelques années parmis les anbus.

Ah, ça va devenir tragique? Tu veux dire encore plus que là?
Y a pas dire, il a eu une vie vachement chouette, le Kakashi...
Itachi-san
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Message par Itachi-san »

Je t’aime, répéta Rin comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Ça ne t’évoque sûrement pas grand-chose, tu n’as jamais été amoureux. Mais c’est comme ça, ajouta-t-il avec un mouvement d’épaule.


Rin est donc un mec, autant pour moi :mrgreen:

Blague (?) à part châpitre toujorus aussi géniale, je trouve juste bizarre les réactions d'Arashi et Rin sur Obito, on dirait presque qu'ils sont contents qu'il soit mort... j'ai peut-être mal interprété en tout cas encore bravo :razz:
Nanarland, le monde des mauvais films sympathiques

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Shadow of Nothing...
You're still blind if you see winding road
'cause ther's always a straight way to the point you see.


Pour arrêter le hoquet, prendre un sucre avec du vinaigre : dégueu mais efficace :mrgreen:
Tayuya
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Message par Tayuya »

rolala ! j'avais pas vu :lol: voilà c corrigé

et pour les réactions de Rin et Arashi, non ils sont pas vraiment heureux mais disons qu'ils en souffrent beaucoup moins que Kakashi. Merci quand même bien sûr :grin:

Arakasi > merciiiii ! t'inquiète pas pour le nom, je ne vais pas t'intenter de procès pour plagiat :lol:
quant au tragique, c'est vrai que c'est déjà bien développé mais disons que ça va accélerer
lebibou
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Message par lebibou »

Je vais le dire franchement, je n'ai pas aimé la première partie du chapitre où il y'a les différentes altercation avec Arashi et Ren. Je m'attendais plutôt à ce qu'il ne dise pas un mot et qu'il s'en aille dans les Anbu du jour au lendemain, donc la réaction de Kakashi m'a un peu gêné. Voilà pour la partie que je n'ai pas aimé.
Ensuite, l'altercation entre Taishiro et Kakashi est assez bien mené mais j'ai trouvé Taishiro beaucoup trop… physique. Quitte à en faire une ordure, autant que ce soit une ordure qui ne s'abaisse pas à frapper et qui se contente des tortures de type intellectuel. Par contre, le coup de sharingan décoché vite fait bien fait est bien retranscrit.

La partie Anbu est géniale. Y'a de bonnes idées (le tatouage) et du potentiel.
J'ai hate de voir la suite. Peut-être une description plus approndie de l'univers Anbu ?
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Tayuya
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Message par Tayuya »

ouais je crois que je vois pourquoi t'as pas aimé. J'y ai pensé à un moment. Jme suis demandée si c'était pas bizarre que Kakashi se lance tout à coup dans de grandes discussions sur sa douleur et tout et tout. Mais dans la mesure où une semaine à peine s'est écoulée depuis la mort d'Obito, il a pas encore eu le temps de digérer tout ce que ça implique. Il regrette, il voudrait se racheter, il prend conscience que ça fait cinq ans qu'il est sur le mauvais chemin et il veut changer. Avec sa douleur, tout est confus, il ne sait plus trop comment se comporter.

On pourrait presque dire que l'idée d'intégrer les anbu est un coup de tête. Dans mon esprit, c'est avec eux qu'il va redevenir distant, recommencer à se forger une carapace et tout. Donc voilà. mais je comprends ^^

Pour ce qui est de Tashiro, oui c'est vrai aussi. Et là euh... jtrouve pas d'argument contraire :lol:

et enfin ouais, je vais explorer un peu l'univers anbu, j'ai déjà une ou deux idées intéressantes

merci à toi ! :grin:
Kazekage le 3e
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Message par Kazekage le 3e »

Vraiment genial cet fic , vraiment genial ; j'ai hate de lire la suite , alors surtout continue et bon courage ;-)
Il n'y a pas de mort , il y a la force.
Yiliboo
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Message par Yiliboo »

C'est super ce nouveau chapitre! J'adore comme tu fais paraître Kakashi, j'aime sa détresse...J'aime le voir souffrir... :twisted: :twisted: Enfin, j'aime très beaucoup bien quoi! J'attends la suite avec impatience..(Le tragique? :columbo: )
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Tayuya
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Message par Tayuya »

Les amis, je crois pouvoir vous dire qu'un nouveau chapitre a été terminé... J'ai pas mal galéré avant d'obtenir un résultat potable. Dites moi si ya des trucs à améliorer pasque bon... pas très assurée sur ce coup là. J'espère que ça vous plaira quand même :lol:

Chapitre IX
La pièce manquante


Kakashi grimaça et se retourna dans son lit en étouffant un gémissement de douleur. Son œil gauche lui brûlait. Il avait l’impression d’avoir un tison chauffé à blanc enfoncé dans l’orbite et régulièrement, des crises de fièvre le faisait trembler des pieds à la tête. Impossible de trouver le sommeil. Haletant, il enfouit son visage dans l’oreiller trempé de sueur dans le vain espoir d’apaiser sa douleur mais ne réussit qu’à transpirer un petit peu plus. Finalement, n’y tenant plus, il se leva et se dirigea d’un pas mal assuré vers la salle de bain en prenant soin de ne pas réveiller Shinji et Kaito, qui bien que dormant dans la pièce d’à côté avaient l’ouie très fine. Il s’aspergea longuement le visage avec de l’eau fraîche mais n’osa pas se regarder dans le miroir. Il n’avait toujours pas accepté cet œil sanglant logé dans son orbite gauche et quand il contemplait son reflet, il avait systématiquement un mouvement de recul. Entre le Sharingan et lui, ce n’était pas le grand amour. Et ça, Okara l’avait tout de suite compris.
Kakashi n’avait pas eu besoin de le lui dire pour que son capitaine comprenne qu’il ne savait pas – et qu’il ne voulait pas – utiliser son doujutsu. Mais l’ANBU ne l’avait pas entendu de cette oreille et l’avait dès le début astreint à étudier les capacités théoriques de son œil puis à les mettre en pratique pendant les entraînements. Pour l’instant, il travaillait essentiellement le principe de la visualisation anticipée. Le copiage et la manipulation de l’esprit viendraient plus tard. Le capitaine tenait d’abord à ce qu’il maîtrise la technique de base à la perfection et malgré la douleur lancinante dans son œil gauche à chaque fin de journée, Kakashi ne s’épargnait aucun effort pour y arriver. L’ANBU l’avait prévenu : tant qu’il ne maîtriserait pas son œil, il ne participerait pas aux opérations et la guerre continuerait sans lui. Peu importait que Konoha fût ainsi privée d’un élément précieux. L’entraînement était prioritaire.
Et les entraînements, il les enchaînait depuis un mois. Okara n’avait pas menti. Etre ANBU n’était pas une partie de plaisir. N’auraient été sa volonté et son orgueil, Kakashi aurait jeté l’éponge depuis longtemps. Et quand il avait le malheur de penser qu’il n’en était qu’à la première phase de formation, il manquait bien souvent de sombrer dans le découragement le plus total. Lui qui s’était tant vanté du rythme de ses entraînements avait été remis à sa place dès le premier jour. De toutes évidences, Okara prenait grand plaisir à veiller à ce qu’il n’ait pas une trop haute opinion de lui-même et l’obligeait à utiliser le Sharingan jusqu’à ce qu’il en tombe d’épuisement. Le soir, c’était à peine s’il avait la force de manger et la douleur l’empêchait souvent de s’endormir avant une heure très tardive – qui était d’ailleurs généralement celle du réveil. Seuls des passages quotidiens à l’infirmerie lui permettaient de se lever chaque matin. Sans les infirmiers qui effectuaient un suivi particulier de son œil et lui prescrivaient chaque jour une quantité non négligeable de vitamines et autres produis dont il préférait ne pas connaître le nom, il aurait probablement plongé dans un coma profond dès le troisième jour. Kakashi avait une fois demandé aux médecins pourquoi personne n’intervenait auprès du capitaine Okara pour qu’il calme le jeu, lesquels lui avaient alors répondu que d’une manière générale, il valait mieux éviter de contester les méthodes de l’officier ANBU si l’on tenait à rester sain d’esprit. Il les avait crus sur parole. Et les entraînements avaient continué, plus épuisants les uns que les autres, à croire qu’Okara n’était jamais à cours d’idées lorsqu’il s’agissait d’amener un corps à son extrême limite.
Il ignorait combien de temps il tiendrait à ce rythme mais il se disait que si d’autres y étaient parvenus, alors lui le pouvait aussi. Et d’un autre point de vue, l’épuisement l’empêchait de ruminer de trop noires pensées.

Il inspira à fond. Le sommeil ne viendrait décidément pas cette nuit. Tant pis. Il décida de sortir vers un tour. Il enfila rapidement son masque, noua son bandeau sur son œil avec des mains fébriles mais délaissa son masque de loup. En théorie, son port était obligatoire, même en dehors des missions, mais il était peu probable qu’il rencontre qui que ce soit à cette heure là et d’un point de vue plus subjectif, il transpirait déjà bien assez sans rien sur le visage. Régulant sa respiration avec soin, il ouvrit sa fenêtre. De là, il bondit silencieusement sur la branche d’arbre la plus proche et se laissa glisser à terre. Le vent ne siffla pas dans ses vêtements et les feuilles fanées se soulevèrent à peine quand ses pieds touchèrent le sol. Une ombre. Juste une ombre.
Après avoir vérifié que personne ne l’avait vu sortir, Kakashi fourra ses mains dans ses poches et se mit à marcher. Il n’avait pas d’idée bien précise de l’endroit où il voulait aller. Il ignorait même s’il avait réellement envie de bouger. La nuit était froide mais ça ne le dérangeait pas. Au contraire, l’air frais lui faisait du bien et apaisait un peu la brûlure de son œil. Inspirant profondément, le garçon se permit un sourire. Il était seul. Personne pour lui parler ou lui poser des question stupides, personne pour lui faire faire des pompes jusqu’à ce qu’il s’en casse les bras, personne pour lui aboyer des ordres. Bref, personne pour lui prendre la tête. Il se demanda pourquoi il ne sortait pas plus souvent la nuit.
S’asseyant sur l’herbe humide, il se mit à contempler les étoiles. Le ciel était complètement dégagé, laissant apparaître une multitude d’étoiles nimbées d’un doux halot argenté. C’était une belle nuit. Une nuit paisible. Kakashi soupira. Il serait resté comme ça des heures durant, à regarder le ciel et écouter chanter les insectes. Mais il savait qu’à l’instant même où la dernière étoile disparaîtrait, Okara viendrait le chercher. Et l’enfer des exercices recommencerait. Il n’avait jamais reculé devant le moindre entraînement mais depuis un mois, il se surprenait à redouter ces longues heures passées auprès du capitaine, ce qui ne lui était jamais arrivé avec Arashi. Il se passa la main devant les yeux, légèrement déprimé.
- Tout va bien, Kakashi ? fit soudain une voix derrière lui.
Le garçon sursauta et se retourna. C’était Isane, sa coéquipière. Une fois l’étonnement passé, il la salua d’un signe de tête, se traitant mentalement d’imbécile : pris dans l’harmonie de la nuit, il avait baissé sa garde et ne l’avait même pas entendue arriver.
Bien joué, Kakashi. Ah si, si, j’insiste. Baisser sa garde et ne pas sentir arriver un ninja alors qu’on est ANBU, je reconnais, c’est très fort.
Il retint un soupir d’agacement en la voyant s’asseoir près de lui et ôter son masque d’ANBU. Il n’avait pas envie de parler. Pour une fois qu’il était tranquille et bien, il aurait voulu rester seul. En venant chez les ANBU, il avait espéré se trouver au milieu de gens comme lui et qui par conséquent lui foutraient la paix. Mais si c’était le cas de la majorité d’entre eux, Isane n’entrait pas – et ne voulait de toutes évidences pas entrer dans ces règles.
Il lui jeta un coup d’œil. Elle le regardait avec ce qui ressemblait à de l’inquiétude. Un maigre sourire se dessina sous son masque. De tous, c’était elle qui était la plus proche de lui, sans doute parce que la différence d’âge était moindre mais Kakashi n’en était pas certain. Chacune des discussions qu’il avait avec elle se révélait instructive. C’était une femme d’esprit assez vif, aux réflexions pertinentes et à la générosité peu commune. En lui expliquant les règles de vie chez les ANBU et en le présentant aux autres, elle lui avait épargné bizutage et autres pratiques peu réjouissantes, chose dont il lui était très reconnaissant. En somme, elle se comportait avec lui comme elle l’aurait fait avec un petit frère – c’était du moins ainsi qu’il s’imaginait une relation fraternelle. Mais malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de se montrer distant avec elle. D’abord parce que l’amitié n’était pas recommandée chez les ANBU, ensuite parce qu’elle lui rappelait trop Tsunade et enfin parce qu’il n’aimait pas qu’on s’occupe de lui. Il préférait gérer ses affaires tout seul.
- Ça va, répondit-il. C’est juste…
- Ton œil.
Kakashi la regarda un instant puis hocha la tête. Isane soupira.
- Tu sais, Okara ne fait pas cela pour te décourager ou te tuer à petit feu comme le pensent certains. S’il te pousse tant à bout, c’est parce qu’il sait que tu as un potentiel énorme et il veut que tu l’exploites.
- Au risque de me faire abandonner ? répliqua Kakashi un peu plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.
Isane secoua la tête.
- Okara a beau être dur, il sait parfaitement où se trouve la limite de chaque individu. Crois-moi, s’il avait voulu te tuer d’épuisement, il y a longtemps que tu serais mort.
Pendant une seconde, Kakashi crut qu’elle plaisantait. Mais son équipière était sérieuse et cela le remplit de colère. Il serra les poings. Alors comme ça, Okara le ménageait ? Il se sentit profondément humilié. Comme si elle avait lu dans ses pensées, Isane sourit.
- Ne le prend pas comme ça, Kakashi. Okara est loin de te mépriser. Nous avons simplement tous une limite physique et mentale que nous devons respecter et la force du capitaine, c’est justement de savoir où elle se trouve. Il n’est pas là pour nous tuer ou nous dégoûter. Son but, c’est de faire de nous les meilleurs. Et quoi que tu puisses penser, ce n’est pas parce que tu es plus jeune qu’il te ménage.
Kakashi ne répondit pas. Voyant qu’il n’était pas convaincu et qu’il n’avait apparemment pas envie de discuter, Isane n’insista pas. Elle se leva, brossa les quelques herbes collées à son pantalon et remit son masque.
- Crois-moi, murmura-t-elle avec un sourire. Tu finiras par l’aimer.
Et elle disparut dans la nuit. Kakashi resta un moment à contempler l’endroit où elle se trouvait quelques secondes auparavant puis il posa son menton sur ses genoux, pensif. Isane avait beau dire, il avait du mal à s’imaginer ami avec le capitaine. Il le respectait, là n’était pas la question. On aurait même pu dire qu’il l’admirait. Mais de là à l’apprécier… Non, ça, ce n’était pas possible. Okara était un homme bien trop froid, distant et dur pour s’attirer sa sympathie. Et ce qui le gênait encore davantage, c’était de se reconnaître en lui ; de voir le reflet de ce qu’il avait été pendant si longtemps. Tout à coup, il comprit mieux ce qu’Obito avait du ressentir en faisant équipe avec lui.

Obito…

Un flot d’images lui revint brusquement en mémoire, pêle-mêle, accompagnée d’une forte odeur de sang comme à chaque fois qu’il pensait à son ami. Des cris, des larmes… Et de nouveau cette foutue douleur dans l’œil… Ce sentiment de culpabilité dans la poitrine semblable à une main lui broyant lentement les entrailles. Il fourra son visage dans ses mains, se retenant avec peine de hurler de rage. Il n’avait pas voulu tout ça, non il ne l’avait pas voulu. Sa mort, le Sharingan, les larmes de Rin, quitter l’équipe 7… Autant de choses qu’il n’avait pas désirées et qui étaient pourtant arrivées par sa faute. Rin ne s’était pas mise à pleurer toute seule et leur équipe ne s’était pas dissoute par hasard. Non. Lui seul, lui seul était responsable. Il avait détruit tout ce qui faisait sa vie.
Il soupira. C’était plus un constat qu’une lamentation mais ça n’en était pas moins effrayant. Depuis quand avait-il des tendances autodestructrices ?
C’est génétique ! répondit presque aussitôt une voix dans sa tête.
Le garçon se figea un instant à cette pensée puis eut un rire sans joie. Ce n’était pas faux. Il se comportait exactement de la même manière que son père. Agir dans son coin en pensant bien faire puis réaliser – après coup bien évidemment – que ça n’avait fait qu’aggraver les choses. C’était sûrement une caractéristique de la famille Hatake. Et probablement aussi la raison pour laquelle on n’y vivait jamais très vieux. Aujourd’hui à quoi se résumait sa vie ? A rien. Il n’était plus rien. Plus de famille, plus d’amis, plus d’identité. La seule chose à laquelle il pouvait encore se raccrocher, c’était son entraînement d’ANBU. Mais ça ou rien, c’était pareil. Faire partie de cette division d’élite revenait à s’effacer derrière le masque et à devenir l’outil que l’on avait soi-même forgé avec soin. C’était disparaître. Il avait cru que ce serait facile mais c’était loin d’être aussi simple…
Ou peut-être tout simplement qu’il ne se donnait pas tous les moyens pour y parvenir. Peut-être devrait-il cesser de réfléchir pour se concentrer exclusivement sur ce qu’on attendait de lui. Peut-être était-ce cela qu’Okara essayait de lui dire. Il soupira une fois de plus. Lâcher prise. Il devait lâcher prise. C’était à ce prix qu’il retrouverait un semblant de sérénité ou au moins d’efficacité. Il leva les yeux vers la lune, pâle et mystérieuse, inaccessible mais en même temps si belle. Puis il se leva. Le jour n’allait pas tarder à se lever. Déjà, les étoiles perdaient de leur éclat. Il devait rentrer. Il avait assez d’heures de sommeil en retard pour ne pas en rajouter d’autres. Mais de retour dans sa chambre, il ne put s’empêcher de contempler une dernière fois l’astre argenté. Il sourit. C’était une belle nuit.


Le lendemain, Okara alla le trouver juste avant qu’il n’entre dans la cantine des ANBU.
- Pas de petit déjeuner aujourd’hui, lui annonça-t-il d’entrée avec sa diplomatie habituelle. Suis-moi.
Kakashi le dévisagea, perplexe. Si à cet instant, il avait cédé à sa première impulsion, il aurait répondu « Quoi ? ». Pas qu’il ait spécialement faim mais aux vues du rythme que lui imposait Okara, sauter un repas, aussi frugal fût-il, était suicidaire. Mais on ne répondait pas « Quoi ? » avec un air abasourdi à un capitaine, aussi convertit-il laborieusement sa première réaction en un haussement de sourcil vaguement étonné.
- Si je ne mange rien, je ne tiendrai pas toute la matinée, taichou, fit-il remarquer.
Okara croisa les bras.
- Tu discutes ?
- Non, taichou, s’empressa de répondre le jeune ninja. C’est une remarque, c’est tout.
- Je note. Et maintenant, suis-moi.
Et il s’éloigna. Docilement, Kakashi lui emboîta le pas. Mais Okara ne se dirigea pas vers les terrains d’entraînement. Au contraire il l’emmena droit vers le quartier nord, zone un peu à l’écart et peu habitée. Bien que perplexe, Kakashi ne posa pas de question, sachant pertinemment qu’Okara ne répondrait pas. Et d’ailleurs, comme l’énonçait si bien la règle n°21 du code de conduite ninja…
Un subordonné ne pose pas de question dont la probabilité de réponse dans un laps de temps de 5 minutes est supérieure à 0.5
Il soupira intérieurement. La procédure était chose fort ennuyeuse quand on y réfléchissait. Mais c’était la procédure et tout le monde devait s’y plier. Soudain, un bâtiment aux murs sombres se détacha dans l’horizon rosi par l’aube. Kakashi ralentit le pas une fraction de seconde, la respiration tout à coup moins aisée.
Les prisons. Probablement l’endroit dont on évitait le plus de s’approcher quand on habitait à Konoha et ce pour trois raisons. D’abord parce que tout civil ou ninja de grade inférieur à celui de Chunnin n’y avait de toutes façons pas accès – lui-même ne s’y était rendu que deux fois et uniquement pour des escortes. Ensuite parce que 50 voire 60% des détenus étaient potentiellement – très – dangereux. Et enfin parce que le bâtiment abritait la section la plus secrète mais également la plus redoutée de toutes les institutions ninjas : le service d’interrogation.
Officiellement, cette section n’existait pas. Elle n’était mentionnée sur aucun papier et ses agissements étaient tenus secrets. Aucun des actes s’y déroulant n’était rapporté par écrit, tout se faisant par voie orale. C’était en grande partie pour cette raison que seuls les ANBU et les Jounins de très haut niveau y avaient accès, en plus de ceux qui y travaillaient quotidiennement.
De nombreuses rumeurs couraient à propos de cette division fantôme dont chacun connaissait l’existence sans pouvoir le prouver, et le mystère entretenu par la classe dirigeante autour d’elle ne rendait que plus effrayant le peu qui parvenait à filtrer. Le fait était que tous ceux qui avaient, un jour, le malheur d’y entrer et de porter un insigne autre que celui de Konoha disparaissaient purement et simplement de la circulation. On ne les revoyait plus et chose qui était en soi encore plus navrante, on les oubliait.
Comme beaucoup de gens, Kakashi se doutait que le terme d’« interrogation » cachait ceux de torture et d’assassinat et le simple fait d’imaginer des shinobis reconnus et admirés, tels qu’Arashi ou même Jiraya-sama, en train de torturer des gens le rendait malade. Et encore plus de devoir reconnaître l’indiscutable utilité de ce service. De nombreuses opérations étaient accomplies chaque jour avec succès grâce aux informations récoltées dans cette division. Sans elle, Konoha aurait perdu la guerre depuis bien longtemps. Et voilà que lui aussi, Hatake Kakashi, allait devoir toucher à cette pratique. Cela lui répugnait d’avance. Mais d’un autre côté, il s’était promis de se plier sans rechigner à tout ce qu’on lui ordonnerait.

Okara ne sembla pas remarquer le soudain malaise de Kakashi car il ne se retourna pas et son pas resta égal. Une fois devant les lourdes portes, il fit face à son protégé. Bien qu’il ne pût voir son visage, Kakashi sentit sa gravité.
- La première phase de ton entraînement s’achève ici, commença-t-il.
Pour une oreille profane, le ton aurait paru neutre mais le jeune ninja y détecta un soupçon de malaise et de tension qui l’inquiéta beaucoup plus que l’aura malsaine du bâtiment carcéral. Inconsciemment, il se crispa.
- Sur le plan physique, tu es fin prêt, continua Okara. Tu dois encore exercer ton œil mais sur l’essentiel, c’est bon. La seconde phase de la formation d’ANBU axe les exercices sur la résistance mentale. Ça peut paraître secondaire mais c’est loin d’être le cas. Tous ceux qui ont négligé cet aspect de l’entraînement sont soit morts soit retournés au simple grade de Jounin.
Il fit une pause calculée puis abaissa son regard sur Kakashi.
- Tu sais ce qui t’attend à l’intérieur de ces murs. Je ne t’oblige pas y entrer. Cette épreuve est la plus difficile de toutes et peu de gens en viennent à bout. Si tu as peur, si tu penses que tu n’y arriveras pas ou plus simplement, si tu ne veux pas en passer par là, tu peux partir. Je ne te jugerai pas. Pense simplement à rendre ton masque et ton uniforme avant de rentrer chez toi.
Comme toujours, c’était clair et direct. Kakashi admira secrètement son capitaine. Pour décourager les moins déterminés, c’était le discours parfait. Des mots à la fois durs et compatissants, le tout dominé par un ton condescendant qui pouvait, en fonction de l’auditeur, plomber le moral ou au contraire le booster. Bref, une merveille de manipulation psychologique. Le jeune homme sourit. Okara était homme habile. Tous les deux savaient parfaitement que Kakashi n’en resterait pas là. Plus qu’un avertissement, c’était un défi que lui proposait l’ANBU.
- Je ne reculerai pas, répondit-il fermement.
Il sentit distinctement Okara sourire derrière son masque.
- Très bien.

A cet instant, s’il avait su ce qui l’attendait réellement une fois à l’intérieur, il y aurait sans doute réfléchi à deux fois.

Quelques heures plus tard, il sortait du bâtiment en titubant, le visage blême et les yeux hantés. Le pas mal assuré, il s’adossa au mur sombre et s’efforça de se calmer. Se détendre, respirer. Mais malgré ses efforts, la scène revenait sans cesse danser devant ses yeux, horrible, écoeurante, et les hurlements ne cessaient pas. Il secoua la tête.
Alors c’était ça, torturer quelqu’un : faire souffrir le plus longtemps et de la manière la plus cruelle possible jusqu’à ce que la victime en perde la raison. C’était ça que le conseil cachait avec tant de soin… Oui, c’était compréhensible. Primordial, même. Il y avait fort à parier qu’à la seconde même où les populations civiles apprendraient ce qu’on leur cachait, une émeute éclaterait. Et on en serait réduits à de bien pires extrémités que dissimuler l’usage de la torture. Tuer pour vivre, cacher pour régner, le paradoxe ninja se reflétait jusque dans les institutions même de la société et Kakashi en aurait ricané s’il en avait eu le cœur. Malgré tous ses efforts, la cruauté dont il avait été témoin avait été telle qu’il doutait pouvoir de nouveau regarder son capitaine en face. Celui pour qu’il avait tant de respect n’avait rien fait pour s’opposer à cette démonstration brute de barbarie. Il était consterné, dégoûté.

Un hurlement de douleur explosa dans la petite cellule. Un cri chargé de sanglots, brisé. Le cri d’une bête blessée à mort, rendue folle par la souffrance. Désespérée.
Kakashi détourna la tête, incapable de supporter le spectacle une seconde de plus. Mais la main d’Okara se referma tel un étau sur sa mâchoire et lui remit brutalement la tête dans l’axe. Obéissant à un pur réflexe, le garçon essaya de se dégager mais la poigne du capitaine était trop puissante. Il ferma alors les yeux de toutes ses forces, dernier recours dans une situation qui avait depuis bien longtemps échappé à son contrôle. Presque aussitôt, une gifle retentissante heurta sa joue et la voix d’Okara résonna avec force dans ses oreilles.
- Ne détourne pas les yeux, soldat ! Regarde. Regarde la mort en face. Et contemple la souffrance de ton ennemi, son agonie. Ne tremble pas ! La mort ne doit pas t’impressionner. Elle est près de toi. A chaque instant, tu peux sentir sa présence. C’est ça être ninja : donner la mort ou la recevoir. Si tu n’es pas capable de comprendre ça et de l’accepter, t’as rien à faire chez les ANBU !
Kakashi déglutit avec peine. Il sentait au ton de sa voix qu’Okara ne tolérerait pas d’échec ou de forfait. Il devrait aller jusqu’au bout. Mais c’était dur. Très dur…
Il s’était attendu évidemment à ce que ce le soit mais pas à ce point là. La torture obéissait à des règles totalement différentes de celles qu’il avait appliquées jusqu’à maintenant. Tuer, il connaissait par cœur ; c’était sa vie. C’était simple, c’était rapide. Du plus loin qu’il se souvienne, il avait toujours eu la mort comme compagne. Mais torturer… c’était jouir de la douleur de l’autre, en profiter et ça, ça le révulsait. Tuer ne l’avait jamais dérangé. C’était dans l’ordre logique des choses quand on était ninja et surtout, c’était indispensable si on voulait survivre. Mais il n’y avait jamais pris plaisir. Il s’était toujours arrangé pour conclure ses combats le plus vite possible et pour tuer l’autre rapidement. A l’inverse, le but de la torture était de faire mourir la personne le plus lentement et le plus douloureusement possible. Il ne comprenait pas. Ou plutôt, il ne voulait pas comprendre. Il ne voulait pas croire que cette pratique avait toujours existé parmi les ninjas, qu’elle faisait partie d’eux et contribuait à leur légende. Ce côté noir ne collait pas avec l’image qu’il s’était faite du shinobi. Et encore moins avec celle qu’il avait eu d’Okara.



- Kakashi, fit alors la voix du capitaine.
Le garçon sursauta et se retourna. Son capitaine se tenait juste derrière lui, les bras croisés. Comme toujours, Kakashi n’eut pas besoin de voir son visage pour deviner ce qu’il pensait. Il était déçu. Mais en l’occurrence, il se moquait complètement de l’opinion de l’ANBU et n’avait qu’une envie : lui dire ses quatre vérités.
- Cette fille… commença-t-il la voix tremblante de colère, elle…
- Avant de dire quoi que ce soit, le coupa Okara d’un geste, je crois que tu devrais remettre les choses dans leur contexte.
- Leur contexte ? répéta Kakashi abasourdi. Vous croyez que ça justifie ce que vous avez fait ?
- Au cas où tu l’ignorerais, poursuivit l’ANBU, imperturbable, nous sommes en guerre depuis maintenant plus de huit mois. Les effectifs commencent à manquer, tout comme les réserves de nourriture. Sans compter l’hiver qui arrive. Konoha a déjà perdu le tiers de ses troupes et le conflit en est toujours au même point. Personne n’a pris l’avantage. Quoi qu’en dise le conseil, nous n’aurons pas les moyens de poursuivre dans cette voie très longtemps. Tout au plus tiendrons-nous six mois. A l’inverse, Kiri et Kumo s’étaient préparés à une guerre de durée. Rien ne joue en notre faveur. Tu peux donc aisément comprendre l’importance du moindre indice concernant leurs prochaines attaques, non ?
- Il y a d’autres moyens… insista Kakashi.
- Des moyens coûteux et autrement plus risqués. L’infiltration est un travail à long terme ce qu’on ne peut se permettre. Et le taux de réussite de l’espionnage est inférieur à 50% selon les derniers rapports. Si tu restes objectif, Kakashi, tu te rendras compte très vite que nos choix sont extrêmement limités.
- Ça ne change rien ! Konoha ne devrait pas s’abaisser à de telles pratiques.

La kunoichi poussa un cri. Des larmes roulèrent sur ses joues mais ses yeux gardaient leur lueur de défi. Morino lui, ricana et sortit une fine pince en acier de sa poche. Puis il détacha les poignets de la fille et fit signe à Kakashi de s’approcher.
- Tiens la, dit-il tout en empoignant son bras gauche.
Les mains tremblantes, le jeune garçon obéit sachant qu’Okara le regardait. Il pouvait sentir la kunoichi trembler de tout son corps. Toujours souriant, Morino approcha sa pince de la main de sa victime qui roula des yeux terrifiés et tenta de se dégager. Mais Kakashi ne lâcha pas prise. Les tenailles en métal se refermèrent sur l’ongle du pouce.
- Toujours rien à dire, ma jolie ?
Elle secoua la tête et ferma les yeux, les mâchoires serrées. Très lentement, les pinces soulevèrent l’ongle. Un gémissement s’échappa des lèvres de la prisonnière, qui se transforma en hurlement quand l’ongle fut brutalement arraché. Kakashi ferma les yeux. Mais les sanglots lui parvinrent quand même, ainsi que la voix douce de Morino.
- C’est douloureux, hein ? Eh bien pense que je peux le refaire avec chaque doigt de ta main. Et si ça ne suffit pas, avec l’autre main. Et si encore après tu t’obstines, on passera aux pieds. Alors, qu’est-ce que t’en dis ?


Okara secoua la tête d’un air agacé.
- Mais mon pauvre petit, ces pratiques ont toujours existé, qu’est-ce que tu crois ? Officiellement, évidemment que personne n’en parle mais c’est utile pour gagner des batailles et obtenir de précieux renseignements. Avec de bonnes infos, on peut faire beaucoup de choses.
- Et on fait souffrir des innocents.
Okara ôta son masque d’un geste brusque comme si la dernière remarque de son élève le piquait au vif. Ses grands yeux sombres étincelèrent en se posant sur Kakashi. Il se pencha et planta son regard dans le sien.
- Il y a une chose qu’il va falloir te mettre dans la tête, mon gars, sourit-il avec un brin d’ironie. Quand on est ninja, et qui plus est, quand on participe à une guerre, on n’est jamais innocent. Jamais.

Et il remit son masque. Presque aussitôt, Kakashi perçut son sourire triomphant. Il serra les poings, mi rageur, mi admiratif. Une fois de plus, le discours avait fait mouche. Il se mordit les lèvres. Pourquoi Okara trouvait-il toujours les mots pour ébranler ses certitudes ? C’en devenait frustrant. Et en même temps, c’était instructif. Il baissa la tête.
- Kakashi, reprit Okara, à présent, tu as deux choix. Retourner dans cette pièce ou te barrer. Je te l’ai dit, tu peux partir. Mais je ne crois pas que ce soit ce que tu veux.
Pas de réponse.
- En fait, je pense que tu ne sais pas ce que tu veux, toi-même. Je me trompe ?
Kakashi réfréna un soupir agacé. Encore touché.
- Qu’espérais-tu en venant chez les ANBU ?
Pris au dépourvu, le garçon ne sut quoi répondre. Pourquoi diable lui demandait-il cela ? Ça ne le regardait pas. Il haussa les épaules.
- C’est plus important que tu ne le penses, Kakashi. Si tu n’as pas de but, comment veux-tu arriver à quoi que ce soit ?
Sa voix s’était faite plus douce et en même temps plus impérieuse. Le garçon ouvrit de grands yeux perplexes. Depuis quand Okara faisait-il dans la psychologie ninja ?
- Je suppose que ça a un lien avec la mort du petit Uchiwa en tous cas, vu la façon dont Tashiro-sama parle de toi.
Kakashi serra les dents.
Super…
- Mais crois-moi, tu fais fausse route.
- Comment ça ? demanda le garçon, sortant soudain de son mutisme.
- En venant chez les ANBU, je pense que tu cherchais une sorte de rédemption, n’est-ce pas ? Un moyen d’oublier ?
Kakashi regarda ailleurs.
- Tu n’y arriveras pas de cette façon. Le pardon ne passe pas seulement par l’esprit. Te dire que tu as fait une erreur et le regretter n’est pas suffisant. Tu dois faire en sortes que ça ne se reproduise plus.
Silence.
- D’après toi, pourquoi est-ce arrivé ?
- Parce que je méprisais les autres, marmonna Kakashi. Je pensais pouvoir tout faire tout seul et que mes équipiers n’importaient pas.
Il avait du mal à croire qu’il était en train de discuter de cela aussi librement avec son capitaine. Mais étrangement, ça ne le dérangeait pas plus que ça.
- Bon. Donc tu as essayé de changer de vision.
- Oui.
- C’est tout à ton honneur. Mais si tu ne vas pas plus loin, ça ne sert strictement à rien.
Kakashi le regarda sans comprendre.
- Tu pars du principe que c’est ton attitude qui est responsable. C’est très probable. Mais si tu te contentes de changer ton comportement pour corriger tes erreurs, ça ne suffira pas. L’état d’esprit n’est rien si tu n’as pas les moyens de l’appliquer.
Kakashi hocha imperceptiblement la tête. Il commençait à comprendre où Okara voulait en venir.
- Une mentalité ne suffit pas à protéger des personnes chères, Kakashi. Il faut les capacités derrière. Ces capacités, je peux te les donner. Mais il faut que tu le veuilles.
Il s’approcha de son élève.
- Tu veux empêcher que ça recommence ? Tu veux protéger tes amis ?
Kakashi hocha la tête, une détermination totalement nouvelle envahissant son cœur. Oui, bien sûr qu’il le voulait ! L’ANBU avait raison : sans but, il n’arriverait à rien, et celui qu’il lui offrait lui apparaissait comme la pièce manquante à sa nouvelle vie. La clé était là : devenir plus fort pour empêcher que le drame d’Obito ne recommence. Une force que les ANBU, et plus particulièrement Okara, étaient en mesure de lui offrir. Une force qu’il obtiendrait, peu importe qu’elle passe par l’apprentissage de la torture. Il irait jusqu’au bout et deviendrait un ninja capable de protéger ceux qu’il aimait.
Okara ouvrit de nouveau la porte du bâtiment. Il n’hésita pas et le suivit à l’intérieur. Ses mains ne tremblaient plus quand le battant d’acier se referma derrière lui dans un claquement sinistre.

Voilà. Euh impressions ?
Et sinon est-ce que quelqu'un a vu la référence humouristique ? :grin:
A Jainas > je t'ai emprunté le truc de la règle à la "Uchiwa" que j'ai trouvé excellent, tu me pardonnes ?
lebibou
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Message par lebibou »

Un excellent chapitre !
Je l'ai grandement préféré au précédent. Là, on a le vrai Kakashi, celui qui parle pas, celui qui se renferme. J'ai bien aimé le personnage de Isane, qui tient le rôle de grande soeur, et qui n'arrive pas à ouvrir le coeur de Kakashi.
Le personnage d'Okara aussi est excellent avec ce côté manipulateur. La démonstration du pourquoi du comment des interrogatoire est très convainquante, et l'on n'ai pas surpris qu'il est ébranlé les fondations du Kakashi. (Soit dit en passant, il a quel âge à ce moment là ?)
La scène de torture est très bien écrite, et l'on se surprend à ressentir le même dégoût que Kakashi.
Le petit clin d'oeil à son passé avec le : "c'est génétique" est bien placé. Je sais pas pourquoi, mais il intervient à point nommé.
Je le répète, un très très bon chapitre.
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Tayuya
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Message par Tayuya »

ouah !! :grin: ya un smiley "soulagement intense" ? merci lebibou !! quand j'ai vu que c'était toi, me suis dit "ouhlà, j'espère que ça lui a plu.... héééé hé ouiii !! trop contente moi :grin: J'ai bien pris en compte ce que t'avais dit la dernière fois pour corriger le tir ;-)

Je suis contente que t'aies aimé le ^perso d'Okara pasque je m'amuse bcp à le développer. Soulagée aussi que le passage sur la torture soit bien passé, j'ai eu du mal à l'intégrer.
Pour te répondre, Kakashi a toujours 12 ans à ce moment là. En gros deux mois se sont écoulés depuis la mort d'Obito.

Merci encore !! :grin:
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